Décoction de plantes médicinales

La décoction de plantes médicinales

Décoction de plantes médicinales

Si l’infusion est de moins en moins utilisée parce qu’elle s’inclut mal dans la course de la vie moderne, la décoction, elle, a été complètement rayée de nos habitudes. Pourquoi tous ces tracas lorsque des gélules de plantes pulvérisées sont disponibles?

Et bien laissez-moi vous convaincre qu’une décoction en vaut encore la chandelle, ne serait-ce que pour une question de prix. Car acheter des racines en vrac et en faire une décoction journalière vous coûtera bien moins cher qu’un extrait provenant d’un laboratoire reconnu.

La décoction a d’autres avantages bien sûr : la possibilité de se rapprocher de la plante telle qu’on la trouve en nature, de choisir une racine de qualité en herboristerie, et de revenir à une préparation qui est vivante et qui a du goût !

Et le plus important pour moi : le fait que vous vous investissiez dans la création de vos propres remèdes, ce qui est la première étape vers le rétablissement.

Pour les quantités à utiliser, voir mon guide ici.


Préparation et matériel

La plante

La racine doit être découpée le plus finement possible afin d’augmenter la surface de contact avec l’eau. Pour les racines fraîches (racines de grande aunée ou valériane par exemple), vous pouvez utiliser un couteau de cuisine et les découper en rondelles très fines.

Si les racines sont sèches, elle seront quasi-imposibles à couper finement. Il faudra donc les pulvériser. Lorsque j’ai une grande quantité à pulvériser, j’utilise d’abord un blender pour les couper grossièrement, puis je passe au moulin à café. Si j’ai une petite quantité, je passe directement au moulin à café.

Une note importante au passage : toute racine de qualité doit être automatiquement gardée en tronçons afin d’éviter trop de surface de contact avec l’air (l’air entraîne au long terme une oxydation de la plante). Ci-dessous, des racines de patience (Rumex crispus) conservées en tronçons dans un bocal hermétique.

Décoction de plantes médicinales

L’eau

Idéalement, l’eau doit être la plus pure possible, sans sédiments ni excès de calcaire (ce qui parfois précipite certains composants et les rend moins disponibles). De l’eau distillée ou de l’eau de pluie est idéale. Vous pouvez aussi acheter une eau minérale avec un taux bas de résidu à sec, une information disponible sur l’étiquette à l’arrière de la bouteille. Comparez plusieurs eaux et voyez celle qui à le moins de résidus.

D’une manière pratique, je réalise que nous n’avons pas toujours une telle eau sous la main. L’herboristerie pratique nous dit ceci : il vaut mieux utiliser les plantes d’une manière non-optimale, avec ce que l’on a sous la main, que de ne pas les utiliser du tout.

Alors si vous vous retrouvez coincé et que vous avez besoin de vous faire une décoction, n’hésitez pas à utiliser l’eau du robinet en attendant de pouvoir vous procurer une eau supérieure.

Le récipient

Le seul récipient pratique pour réaliser une décoction est une casserole en inox avec couvercle.

Je mentionne tout de même au passage qu’en médecine chinoise, les préparations de décoction se font dans des cocottes en terre cuite et non dans de l’inox, ce dernier pouvant altérer les propriétés énergétiques des plantes.


La décoction thérapeutique

Le but de la décoction est de ramener l’équilibre à la personne qui a un problème de santé. Il y a donc un effet thérapeutique attendu, et cet effet dépend souvent de la quantité de plante utilisée. Les vieux écrits datant de l’époque où docteurs et pharmaciens prescrivaient les décoctions nous indiquent les poids de plante à utiliser.

Certains ouvrages modernes nous rappellent ces quantités d’une manière générique. Pour avoir une information plus détaillée par plante, il faut passer à un ouvrage tel la Materia Medica de Michael Moore (fondateur de la Southwest School of Botanical Medicine), un ouvrage qui reste la référence aujourd’hui aux Etats-Unis. Je suis en train de traduire en Français l’ouvrage de Moore avec la gracieuse permission de la Southwest School of Botanical Medicine.

Des ouvrages en Français tels « La Phytothérapie » du docteur Jean Valnet vous fournira aussi les quantités de plantes à utiliser en décoction.

La quantité de plante à utiliser dépend aussi des traditions des différents pays. Voici les quantités que je recommande pour la plupart des plantes, sachant que certains ouvrages pourront mentionner d’autres quantités. Notez aussi que ces quantités peuvent varier lorsque l’on parle de certaines plantes en particulier.

Quantités de référence :

  • Entre 25 g et 50 g de plante sèche pour un litre d’eau

Décoction de plantes médicinales

Quelle quantité choisir dans cette fourchette ? Cela dépend de la plante et de votre sensibilité à la plante. Pour une plante inoffensive comme la bardane, 50 g de racine sèche par litre. Si l’on parle de racines de patience, une quantité largement inférieure sera efficace.

Vous m’avez aussi vu écrire la chose suivante dans mes différents articles : s’il y a une bonne association plante-personne-condition, la plante fera son effet quelle que soit la quantité utilisée.

J’ai pu valider cette règle de nombreuses fois, et elle s’applique aux teintures mères aussi bien qu’aux décoctions. Pour une teinture mère, si la plante est bien choisie, 10 gouttes auront autant d’effet que 50 gouttes. Il en est de même pour la décoction, que l’on en boive une petite tasse ou un grand bol, que l’on mette une cuillère à café par litre ou 50 grammes.

L’art est donc de bien associer la plante à la personne, au terrain et à la condition, chose qui est loin d’être facile. Il faut du temps pour en arriver là, et en attendant, je vous conseille de suivre les quantités et doses recommandées dans vos ouvrages de référence.


Technique de décoction

  • Préparez la bonne quantité de plante et d’eau. Sauf si indiqué autrement dans vos ouvrages de référence, utilisez les quantités de référence indiquées ci-dessus dans le chapitre « la décoction thérapeutique » ;
  • Placez la plante dans une casserole en inox ;
  • Versez l’eau froide par dessus et placez un couvercle sur la casserole ;
  • (Optionnel) Laissez macérer quelques heures la plante dans l’eau froide ;
  • Faites chauffer la casserole tout doucement jusqu’à amener le liquide à ébullition ;
  • Lorsque l’eau commence à bouillir, réduisez le feu et laissez frémir pendant 15 minutes. Si la plante est très dure et fibreuse, laissez chauffer un peu plus longtemps. L’expérience vous apprendra à ajuster cette durée par rapport à la plante.
  • Eteignez le feu. Si vous désirez ajouter des plantes à infuser dans cette décoction, ajoutez-les maintenant.
    • Ex : vous avez fait une décoction de racines de pissenlit, et vous désirez mettre des feuilles de pissenlit à infuser pour accentuer l’aspect diurétique du mélange ;
  • Pressez le marc du mieux que vous pouvez, en utilisant si nécessaire la petite presse manuelle mentionnée dans l’article sur les teintures;
  • Filtrez grossièrement à la passoire. Si vous désirez filtrer plus finement, vous pouvez utiliser un filtre à café ;

Lorsque le liquide refroidit, certains composants solubles dans l’eau chaude peuvent commencer à précipiter et peuvent donner à la décoction un aspect désagréable visuellement. Ne vous inquiétez pas, ceci n’affecte aucunement les propriétés médicinales de la décoction.

Les plantes de Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC) sont en général pulvérisées très finement. Je trouve que pour ces plantes là, filtrer ne sert pas à grand chose, sauf si l’on utilise un filtre à café. De plus, pour ces plantes là, il est souvent conseillé d’absorber la poudre avec la décoction. C’est de cette façon que je recommande l’astragale de Chine par exemple (Astragalus membranaceus).


Conservation d’une décoction

Préparez la quantité de décoction nécessaire pour une prise ou pour une journée. N’en faites pas plus car la décoction ne se garde pas très longtemps. Dans l’idéal, gardez-la :

  • 12 heures à température ambiante ;
  • 24 à 36 heures au frigo (elle se garde légèrement plus longtemps que l’infusion)

Jetez la quantité restante.

La décoction se conserve mal car :

  • Le solvant lui-même (l’eau) n’a aucune propriété de conservation (contrairement à l’alcool ou à l’huile) ;
  • Certains composants extraits de la plante comme les mucilages et gommes vont fermenter relativement vite. On se souviendra du fait que les bactéries en raffolent (d’où son utilisation pour nourrir notre flore intestinale) ;
  • Les minéraux ionisés et en solution vont commencer à se précipiter au bout de quelques heures, rendant ces minéraux peu disponibles.
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126 réponses

  1. Bonjour Alteaprovence, merci pour tes enseignements Christophe et Sabine, de prendre le temps pour répondre aux questions, même les bêtes 🙂

    Avec un peu de lait végétal et compléter avec de l’eau, je réalise des décoctions gingembre et curcuma pour mettre dans les céréales du matin ou pour boire directement mélangé à de l’ail râpé et du miel. Ainsi, est ce que la présence de lait est gênante pour le coté médicinal ?

    Concernant le couvercle, quand je verse les racines dans l’eau froide et que je fais chauffer la casserole tout doucement pour amener à ébullition, faut-il laissez frémir pendant 15 minutes en couvrant, ou couvrir apres dès qu’on retire du feu ? Comme il est stipulé dans cette recette : https://ileauxepices.com/blog/2018/03/06/infu-gingembre/wpid16232/

    Merci d’avance.

    1. bonjour Goe le jardinier
      – non la présence de lait n’est pas gênante 🙂
      – il vaut mieux laisser le couvercle tout le temps, ça évite une déperdition de constituants (souvent les aromatiques) qui en profiteraient pour partir avec la vapeur

  2. Bonjour à tous,
    Pour gagner un peu de temps lors de la préparation d’une décoction, j’utilise la bouilloire pour faire monter l’eau à la bonne température (plus précis que sur le gaz). Je fais donc macérer la plante dans de l’eau froide, et ensuite plutôt que de la mettre sur le gaz, je la filtre et la fait chauffer à 85 degrés dans la bouilloire avant de verser l’eau chauffé sur la plante pour la macération à chaud.
    Pensez-vous que cela soit aussi efficace que de faire chauffer sur le gaz ? Cette technique évite de faire bouillir la préparation sur le gaz en cas d’oubli. Merci pour vos retour et bonne journée.

    1. bonjour Frédérick
      intéressant comme procédé , je ne connais pas mais pourquoi pas, autrement verser l’eau à 85° directement sur la plante et laisser macérer 10 mn à couvert est bien aussi

  3. bonsoir super article pour les cataplasmes j’ai effectuer une décoction de la même manière que Christophe nous parle concernant l’astragale de chine (écorces branche ) sauf que je l’ai faite avec l’écorce de yohimbe ( arbre trouvable uniquement en Afrique réputé pour être le plus gros bruleur de graisse (pratique pour la musculation est connu comme étant l’ancêtre du Viagra met au naturel je voudrais vous demander Christophe si il est possible de l’utilisé en cataplasme d’après mes recherche dans leur tradition au senegale Cameroun Nigeria est d’autres il l’utilisé sous forme d’infusion met aussi en externe (donc cataplasme ) auriez vous des information svp peu connu en Europe est ceux pour de bonne raison si cette écorce serais connu de tous l’industrie vendant le Viagra serais en perte énorme car tout le monde comprendrais que ses cette molécule du yohimbe qui est dans le Viagra ) j’écris cela pour éclaircir ceux qui ne le savent pas est perdre leur temp avec le Viagra ne cherchez plus le Viagra naturel c’est cette écorce met sur ceux cher Christophe ayant plus de connaissance dans le domaine des plantes quel dosage me recommanderiez vous svp ? mes salutations

    1. bonjour Résistant
      Christophe n’a pas le temps en ce moment de faire un focus sur le yohimbe , il y viendra un jour certainement

  4. Bonjour,
    Je vois souvent le poids recommandé pour des plantes séchées, mais plus rarement pour des plantes fraîches.
    Par conséquent, lorsque vous écrivez « Entre 25 g et 50 g de plante sèche pour un litre d’eau » en quantité de référence, quelle est-elle pour les plantes fraîches?
    Merci 😉

    1. bonjour Virginie
      voici ce qu’en dit Christophe dans son livre :
       » Du côté des dosages, il faudra en général mettre plus de plantes fraîches que de plantes sèches car la forme fraîche contient beaucoup plus d’eau, l’eau représentant en moyenne entre 60 % et 80 % de son poids. Logiquement, il faudrait donc multiplier les dosages de la plante sèche par 3 à 5.
      Prenons un exemple : si votre ouvrage recommande d’utiliser 30 g de fleurs de sureau noir (Sambucus nigra) par litre et en supposant que la
      fleur, qui est riche en eau, contienne 80 % d’humidité, il faudrait utiliser 150 g de fleurs fraîches par litre.En pratique, vu que la plante fraîche est plus riche en parfums et en constituants que la plante sèche (le séchage entraîne une perte), vous n’aurez pas besoin d’en utiliser autant. Et là, désolé, mais je n’ai pas de règle exacte pour vous. Il faudra essayer plante par plante et voir quelle
      quantité de plante fraîche est nécessaire pour donner une infusion ou une décoction au goût prononcé. »

  5. Pourquoi la chaleur favorise une meilleure extraction, elle attire plus les composants ou permet au solvant de mieux pénétrer la plante ? c’est une nuance qu’il faut que je distingue….

    1. tout dépend si plante sèche ou plante fraiche
      avec la plante fraiche durant le processus l’eau chaude va éclater les cellules gorgées d’eau, ce jus va être libéré dans l’infusion ou la décoction, alors que dans la plante sèche elle va se gorger d’eau comme une éponge et favoriser sa pénétration d’une manière un peu plus efficace jusqu’au cœur de la plante et favoriser une extraction légèrement plus efficace que pour la plante fraiche (que ce soit pour l’infusion ou la décoction d’ailleurs)

  6. l’interet de la décoction c’est simplement d’amener l’eau à une température supérieure que l’infusion pour extraire les composants des plantes fibreuses ? c’est juste une histoire de température ?

    1. bonjour Dany
      oui Les plantes riches en substances volatiles, subtiles et aromatiques, composants sont détruits si amenés à une température trop haute pendant trop longtemps.

  7. Bonjour,
    Peut-on réchauffer une décoction conservée au réfrigérateur pour la consommer ou faut-il la boire froide pour conserver ses propriétés ?

    1. bonjour Yaguar
      on peut conserver une décoction au frigo (pas plus de 48h en règle générale) et oui vous pouvez la réchauffer à feu doux (ensuite si ce sont des aromatiques c’est plus délicat )

  8. Bonjour,

    Merci pour votre article qui est très intéressant.
    Je souhaiterai savoir, est ce que la dedication se boit froide ?
    Dans le cas contraire si on la prépare la veille peut on la réchauffer au micro onde ?
    Combien de temps avant un repas conseillée vous de la prendre ?

    Merci !

    1. bonjour Laura
      en règle générale on boit la décoction ou l’infusion chaude, mais parfois on peut aussi boire froid selon la plante (par exemple l’infusion de sauge qu’il est préférable de boire froide pour les problèmes de bouffées de chaleur, mais qui est mieux chaude pour les problèmes digestifs ou de gorge)

  9. Et bien le bonjour à tous et à toi qui me lit … Je me suis fais livrer ( car ne poussant pas dans nos contrées ) de la racine de Kudzu, dont je connais les différents bien-faits. Dans mon sachet vrac, il y a des petits morceaux de racines et je voudrais bien en faire une décoction. Je me trouve désarmé ( malgre toutes mes recherches ) car je ne sais pas si je dois les pulvériser ou les laisser entières! Auriez-vous un conseil à me donner. Merci bien à vous … BIG BISOUS et continuez ce que vous faites

    1. bonjour Douglas
      vous pouvez faire les deux, les morceaux en décoction ou vous pouvez les pulvériser et dans ce cas vous faites une infusion

  10. Bonsoir Christophe. Merci pour la qualité de vos articles, pour votre sens de l’humour et surtout pour votre générosité. Vous nous offrez des trésors.
    Je voudrais savoir comment utiliser le bulbe de la racine du palmier nain marocain Chamaerops humilis pour le vitiligo. Il y a des années, une voisine dont les taches aux doigts ont disparus m’avait dit avoir laissé les bulbes de racines de palmier nains , sur sa terrasse, 3 nuits de suite. Puis elle les a moulus et mélangés à quelque chose…. je ne sais plus s’il s’agit du miel ou de l’huile d’olive puis elle en a fait des applications sur les taches. Aujourd’hui , voulant utiliser ce remède pour ma fille qui a une tache blanche à la limite de la chevelure sur le cuir chevelu et le début du front, j ai acheté les racines du palmier nain mais je ne vois pas comment je pourrais les moudre. Avez vous une idée sur cette indication du palmier nain ? Et que faire.
    Je sais que cette plante régule la DHT d’où l’utilisation de son extrait sous forme de gélules pour l’alopécie androgenique, pourriez vous me dire comment préparer cet extrait et comment le prendre
    Merci infiniment .

    1. Bonjour Mouna
      pour moudre une plante https://www.altheaprovence.com/pulveriser-les-plantes-medicinales/
      d’après certaines études le palmier nain aurait le pouvoir d’arrêter la conversion de la testostérone en DHT, ce qui le rend bénéfique pour la croissance des cheveux, même si les études sont parfois contradictoires
      pour la préparation voici ce que dit Michael Moore dans son materia medica : Baies. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 80°] 30 à 90 gouttes. Infusion standard, 60 à 120 ml, toute forme jusqu’à 3 fois par jour

        1. Bonjour Mouna
          désolée mais pour l’instant je n’ai pas d’indication , si j’ai un renseignement je viendrai vous le dire ici

          1. Merci Sabine pour l’intérêt que vous portez à nos messages. Vous êtes une equipe remarquable qui fait un travail remarquavle bonne continuation.

  11. Bonjour Monsieur , est ce que je peux ajouter 1 cuillère à café de prêle en poudre à une tasse de décoction de gingembre ?
    Combien de cuillère à café de gingembre séché ( en morceaux) peut on prendre par jour pour avoir un effets réchauffant pour les mains ?
    Merci

    1. quelle est l’équivalent d’une cuillère à café de gingembre séché en morceaux par rapport au gingembre frais ?
      merci

  12. Bonjour Christophe,

    Merci pour ces explications très claires. Elles m’ont déjà bien aidée. J’aimerais fabriquer un shampoing à base de poudres de plantes et d’une décoction de saponaire car les shampoings achetés dans le commerce irritent mon cuir chevelu. Grâce à vos explications, je me dis qu’il serait intéressant de mettre les poudres de plantes dans la décoction de saponaire juste après avoir arrêté le feu. Mais je suis confrontée à un problème : celui de la conservation de cette mixture décoction-poudres de plantes. Je lis partout que cela ne peut pas se conserver longtemps. Je pensais ajouter de l’extrait de pépins de pamplemousse à la préparation pour la conserver, mais je crains que cela ne suffise pas. Qu’en pensez-vous? Connaîtriez-vous une solution pour que je puisse conserver ce shampoing durant plus de 2 jours?
    Si vous aviez une idée ce serait super!
    Merci 🙂

    1. bonsoir Alice
      je vais demander à une amie savonnière et je reviendrai vers vous si j’ai une réponse intéressante 🙂

  13. Bonjour,
    J’ai un magnifique olivier dans mon jardin, et j’aimerais pouvoir profiter des bienfaits que peuvent m’apporter ses feuilles.
    J’utilise les feuilles fraîches que je fais bouillir dans de l’eau.
    Il semblerait qu’il faille utiliser une vingtaine de feuilles pour 80 cl d’eau à faire réduire de moitié par ébullition.
    Puis-je boire cette décoction sans modération alors que je suis sous hormonothérapie (tamoxifène) et également suivie pour HTA ?

    Merci d’avance.

    1. Bonjour Corinne
      à ma connaissance il n’y a pas de contre-indication sur la prise de feuilles d’olivier et une hormonothérapie, maintenant lorsque vous dites sans modération… je ne sais pas ce que cela veut dire, donc le mieux c’est d’aller explorer cet article (au cas où vous ne l’auriez pas vu) https://www.altheaprovence.com/blog/olivier-olea-europa/ https://www.altheaprovence.com/blog/proprietes-hypoglycemiques-de-la-feuille-dolivier-chez-les-diabetiques/

  14. Merci infiniment,hate de pouvoir suivre une formation! Savais vous si les quantités de plantes , indiqués ans précision dans les livre correspondent au poid sec ou frais ? la décoction ou l eau bout ne détruit elle pas des principes actifs?y a t il un degrés à ne pas dépasser pour les décoctions? Merci!

    1. Bonjour Taz
      les quantités données dans les ouvrages sont toujours pour des plantes sèches
      en général on essaye de ne pas dépasser 85° , pour une décoction on fait frémir à feu doux pas à gros bouillons

  15. Bonjour,
    Je viens de faire ma première décoction de racine de guimauve… Étant tout à fait novice en la matière, je m’interroge sur le résultat :
    J’ai mis 20g de racines broyées pour 500ml d’eau. Après avoir suivi les étapes de cet article, j’arrive à un liquide visqueux d’environ 150 à 200ml. Est-ce normal ?
    Question subsidiaire: cette décoction m’a été conseillée par ma grand-mère pour mon petit garçon de 16 mois qui a un phimosis. Elle se souvient en avoir utilisé en son temps pour son propre fils pendant plusieurs mois avec comme résultat de lui éviter la circoncision, mais elle se souvient juste de lui avoir donné « des bains avec une décoction de racines de guimauve « … Avez-vous une idée de quelle quantité de décoction à mettre dans un bain?
    Je n’ai trouvé comme référence à ce sujet qu’ un manuel de médecine du 19e siècle qui parle bien de décoction de racine de guimauve pour traiter les phimosis, mais sans plus de précisions…
    Un grand merci d’avance pour vos réponses, et désolée si je vous pose une colle 😉

    1. Bonjour Aline
      – oui le liquide visqueux est normal c’est la formation du gel (mucilages) pour la racine de guimauve on ne fait pas de décoction mais plutôt une macération dans de l’eau froide sinon vous altérez les mucilages car l’eau chaude va extraire l’amidon sans aucun intérêt thérapeutique
      – concernant le phimosis et bain de guimauve , je n’ai pas d’information

      1. Merci pour votre réponse, je comprend mieux pourquoi cela ressemblait à du sirop pour la toux 🙂
        Je vais essayer la macération alors…
        Si cela fonctionne (dans quelques mois je suppose), je vous tiendrai informés, cela fera au moins une info empirique 🙂

        Bonne journée,

  16. Bonjour Christophe, encore merci à toi pour cet article !
    Pour ma cure depurative du foie je mélange racine de pissenlit, bardane et feuilles de romarin. Je n’arrive pas bien à calculer les proportions de chaque plante pour mon litre quotidien. Pour l’instant je mets 20g de bardane, 20g de pissenlit et 18 de romarin, mais ça me semble beaucoup, notamment pour le romarin. Malheureusement je ne peux pas broyer les racines en poudre mais elles sont en assez petits morceaux. Je comptais faire cette cure pour 21 jours (je m’appuie sur l’ouvrage de Gilles corjon) mais la aussi ça me semble un peu long ? Pour info en même temps je prends probiotiques et spiruline.
    Merci beaucoup d’avance pour tes réponses !
    Amitiés

    1. Bonjour Alice
      pour une cure dépurative, faites au plus simple, choisissez 1 seule plante, celle qui vous correspond le mieux et faites votre cure (en adaptant aussi votre alimentation )
      par exemple si vous êtes plutôt de nature frêle et frileuse vous choisirez de préférence le romarin, si vous êtes plutôt d’une nature sanguine et que vous avez tendance à avoir toujours trop chaud, préférez le pissenlit , la bardane si vous avez en plus des problèmes de peau sera mieux adaptée (c’est une piste)
      mais il n’y a pas pour une cure dépurative

      1. Bonjour Sabine, merci pour cette réponse ! Pouvez-vous me dire pourquoi il vaut mieux n’employer qu’une plante à la fois en décoction ? Belle journée !

        1. Bonjour Alice
          ce n’est pas 1 plante à la fois pour décoction, mais plutôt privilégier 1 seule plante lorsque l’on veut faire une cure détox , correspondant à votre situation, inutile de compliquer l’action, les mélanges dans une cure detox ne sont pas vraiment nécessaires (sauf cas particuliers par exemple si faiblesse circulatoire on peut rajouter une plante réchauffante comme le gingembre etc..)
          une cure détox se fait généralement sur une dizaine de jours , avec en amont la mise en place d’une petite discipline (alimentaire, repos, et plantes)

    1. Bonsoir Omar
      Fournier la considère comme une espèce voisine de Pulicaria dysenterica qu’il préconise en décoction (racines et sommités fleuries) mais je ne pourrais vous en dire plus

  17. Bonjour ,
    Au niveau de la conservation, pourquoi une eau floral, issus de la distillation, se conserve plus longtemps qu’une décoction ?

    1. Bonjour Nasri,
      Car la distillation n’entraine pas les molécules lourdes de type polysaccharides, gommes, etc – ces substances fermentent très vite. L’infusion et la décoction par contre arrivent à extraire ces substances d’une manière assez efficace.

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