Comment faire une teinture par percolation ?
Cet article est destiné aux personnes désireuses de s’instruire sur cette méthode de préparation qui n’est, à ma connaissance, pas utilisée à petite échelle. Pour une méthode plus simple (la macération), voir l'article à ce sujet.
Mais tout d'abord, je vous conseille de regarder cette vidéo, qui vous fournit les instructions d'une manière visuelle (note : la vidéo pour la pulvérisation des plantes se trouve ici).
Et si vous désirez apprendre à fabriquer vos produits maison à base de plantes médicinales, découvrez ma formation en-ligne !
Faire une teinture par percolation
La percolation, encore appelée lixiviation dans le monde de la chimie, a été introduit dans l’herboristerie dans les années 1800. Aux US, ce sont les frères Lloyd, des petits génies de la pharmacie, qui ont mis au point les premières machines pour percoler à grande échelle, avec différents étages pour l’introduction des différents solvants.
Une percolation consiste à préparer un marc de plante broyée et humidifié préalablement de solvant, le placer au fond d’un cône à percolation, verser une colonne d’alcool par-dessus, et laisser percoler à raison d’environ 1 à 2 gouttes à la seconde.
Un cône de percolation est en verre. La meilleure manière de se fabriquer un cône de percolation maison est de couper le fond d’une bouteille d’1.5 litres en verre, avec un bouchon qui se visse sur le goulot pour contrôler le débit de la percolation. Voir photo ci-dessous.
La percolation est supérieure à la macération
La percolation est supérieure à la macération car la plante est constamment traversée par une quantité de solvant vierge, non saturé, qui permet l’extraction optimale des composants, sans problème de saturation.
Prenons un exemple avec l’Hydrastis canadensis, un excellent tonique pour les muqueuses malades. Simplifions à l’extrême – l’Hydrastis contient 2 alcaloïdes principaux, la berbérine, et l’hydrastine. La berbérine est très soluble dans le l’alcool. L’hydrastine est très coriace à extraire. Une macération donne lieu à une extraction rapide et quasi-totale de la berbérine, qui sature la solution. La solution saturée ne peut quasiment plus extraire l’hydrastine. Nous obtenons donc en gros l’équivalent d’une teinture de Berberis vulgaris, et non d’Hydrastis canadensis. La percolation, au contraire, va extraire l’hydrastine. Une fois la berbérine extraite, du solvant vierge et non saturé continue à traverser le marc, et donc peut faire le travail jusqu’au bout.
Toutes les plantes ne peuvent pas être percolées. Si la plante est trop riche en résines ou gommes, il y aura formation d’un « ciment » lors de la pré-humidification. Si la plante a été pulvérisée trop finement, même problème. Et bien sûr, on percole seulement la plante sèche. Si on veut effectuer une teinture de plante fraîche, il faut macérer.
Percolation - méthode détaillée
- Déterminer le bon taux d'alcool et les bonnes proportions plante/alcool. Pour cela, j'utilise plusieurs ouvrages. Mon ouvrage essentiel : la Materia Medica de Michael Moore (foundateur de la Southwest School of Botanical Medicine), un ouvrage qui reste la référence aujourd'hui aux Etats-Unis. J'ai traduis cet ouvrage en Français avec la gracieuse permission de la Southwest School of Botanical Medicine.
- Pulvériser la plante séchée (j’utilise un blender, puis un moulin à café pour les parties plus dures).
- Passer au tamis pour ne garder que les parties les plus fines. Repasser les parties restantes au moulin à café, répéter l'opération.
- Mesurer le volume occupé par la plante broyée et séchée à l’aide d’un verre mesureur (voir pourquoi plus loin). Disons qu'on a 300 g de plante qui occupe l'équivalent de 400 ml de liquide dans un verre mesureur.
- Préparer le solvant. Si on veut une teinture au 1:5 et qu’on démarre avec 300 g de plante séchée, il faudra préparer 300 x 5 = 1.5 litres. Il faudra aussi ajouter la quantité d’alcool qui va rester dans le marc à la fin de la percolation (car on ne pressera pas ce marc). Vu que notre plante occupait 400 ml dans le verre mesureur, on va ajouter 400 ml d’alcool, c’est-a-dire 1.5 + 0.4 = 1.9 litres. C’est le volume total de solvant nécessaire.
- Imbiber la plante dans l’équivalent de 2/3 de son volume de solvant. Ex : on avait l'équivalent de 400 ml de plante dans le verre mesureur, donc on imbibe avec à peu près 260 ml d’alcool. Donc il ne nous restera plus que 1.9 - 0.26 = 1.64 litres pour la percolation.
- Notez bien : on fera attention à ce que le marc soit juste imbibé et pas trempé, sinon on démarre une macération et la percolation est gâchée. Pour tester, on prend une poignée de marc imbibé, on le compacte dans sa main :
- Si le marc ne se compacte pas et la boule s'effrite, rajouter un peu de solvant et remuer
- Si le marc se compacte mais laisse couler du solvant telle l’éponge qu’on essore, on a commencé une macération. Dans ce cas, faire macérer pour ne pas gâcher le marc (attention à bien retirer la quantité de solvant qui correspond au volume occupé par la plante sèche, 400 ml dans notre cas). Pas de percolation possible.
- Si le marc forme une masse compacte et que le solvant ne s’écoule pas ou peu, ne rien changer, on a atteint la bonne imprégnation du marc
- Laisser reposer le marc 24 heures.
- Le lendemain, placer un filtre à café (marron, non blanchi) au fond du cône de percolation. Verser le marc humide par-dessus en plusieurs fois. Tasser à mesure. Placer un 2e filtre par-dessus le marc tassé pour éviter la création d’un cratère dans le marc lorsqu’on verse le solvant par-dessus.
- Notez bien : on fera attention à ce que le marc soit bien compacté dans le cône de percolation, et mieux vaut compacter à mesure que l’on verse le marc, c’est-à-dire compacter par couches. J’utilise un long vase étroit à fond plat pour cette étape.
- Si le marc n’est pas assez compacté, la percolation ira trop vite. Et si l’on essaye de fermer le bouchon au maximum pour ralentir la percolation, on crée souvent un problème d’accumulation de liquide dans le cône qui va en fait macérer le marc.
- Si le marc est trop compacté, ce qui m’est aussi arrivé, le solvant n’arrivera pas à traverser le marc, ou parfois arrivera à trouver un endroit moins compacté dans la colonne et une sorte de percolation localisée va se créer (un cratère se forme).
- Verser le solvant au dessus du marc, toujours garder une colonne d’environ 2 à 4 cm de solvant. Lorsqu'il n'y a plus assez de solvant au dessus du marc, en remettre. Il faut toujours garder un œuil sur la percolation afin de rajouter du solvant d’une manière régulière.
- Regarder avec fascination la teinture produite instantanément (pas besoin d’attendre 3 semaines). Remarquer les différentes couches de couleur dans le récipient. Elles représentent les différents composants extraits à des moments différents de la percolation. On peut aussi goûter à des moments différents; très intéressant.
Non seulement l’extraction sera bien supérieure à celle obtenue par macération, mais la teinture sera aussi obtenue au bout de quelques heures, pas mal lorsqu'on a des contraintes en temps et qu’on ne peut pas se permettre d’attendre 2 semaines.
Pour en arriver à un stade ou l’on arrive à réussir la plupart de ses percolations, il faut bien sûr en avoir fait de nombreuses, et en avoir raté certaines pour apprendre de ses erreurs. Pour finir, quelques photos...
pour épouser la forme de la bouteille
Liens intéressants
Cette page ainsi que tout le contenu de ce site (vidéos incluses) est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
Charlotte Périn dit
Bonjour Sabine,
Je butte sur un problème matériel pour faire la teinture-mère avec percolation que j'ai envisagée : pas de bouteilles de Perrier en verre dans mon environnement. Je cherche depuis plusieurs mois et sollicite des amis parisiens pour qu'ils demandent une bouteille vide avec bouchon à des restaurateurs, sans succès. le plastique a manifestement investi l'eau à bulles !
J'ai cherché sur internet dans du matériel de labo pour trouver un gros entonnoir en verre avec goutteur réglable : sans succès non plus !auriez-vous SVP une solution alternative pour remplacer la bouteille de Perrier et son bouchon vissable ?
Merci d'avance.
Charlotte
sabine dit
bonjour Charlotte
c'est vrai que c'est une denrée qui devient rare , j'en ai quand même trouver mais il y a quelques années, en grande surface (elles étaient situées en hauteur du rayon) , mais il y a aussi par exemple des bouteilles en verre (marque celtic) alors le col est un peu plus long , mais ça peut faire l'affaire et il y a bouchon à vis
Nola dit
Bonjour, je veux faire une percolation d'une plante sèche qui se fait avec de l'alcool à 90% à 1 pour 5 .
je me retrouve donc avec un produit fini à 90% d'alcool vu que je suis en plante sèche.
Le problème est que je veux un produit qui puisse se mettre directement dans la bouche sans le dilué au préalable dans un verre d'eau.
Es ce possible de concentré d'avantage ma préparation par 4 ( ex: 4 pour 5 ) et ajouter de l'eau ensuite pour avoir un produit final à 22.5 % d'alcool.
Je n'ai pas le problème de recouvrement parce que je suis en percolation.
La question est, est ce que l'on arrive quand même à extraire tout les principes actifs de la plante avec moins de solvant ?
sabine dit
bonjour Nola
voici la réponse de Christophe
"On arrive probablement à extraire le plus gros des actifs je pense, je ne pourrais pas le quantifier cependant. La percolation avec un résultat final au 1:5 est une technique qui a été travaillée et retravaillée par les pharmaciens des années 1800 et on peut leur faire confiance au sujet de l'optimisation. Si on enlève un peu de solvant, je ne pense pas qu'on perde beaucoup car c'est un retour marginal sur l'extraction. Au début, on extrait beaucoup, puis de moins en moins, puis les "produits de queue" pour finir. Ceci dit, en pratique, je ne saurais pas quantifier la "perte"."
Nola dit
Merci de votre réponse, je me lance alors.
mes échantillons serons envoyés en analyse, si j'y pense je vous fais retour une fois les résultats reçus.
sabine dit
avec plaisir pour le retour 🙂
Mounsif dit
bonjour,
je veux savoir pourquoi on utilise les l'alcool comme un solvant dans le percolation
sabine dit
bonjour Mounsif
désolée mais je ne comprends pas le sens de votre question , pourriez vous la reformuler ?
Emmanuelle Bussieres dit
Bonjour, je ne trouve pas le ratio et le degré d'alcool nécessaire pour faire la percolation d'ortie dans vos notes de Michael More. Pouvez vous m'aider?
sabine dit
bonjour Emmanuelle
40° suffisent pour l'ortie sèche. Moore la recommandait uniquement en tisanes, donc pas dans sa liste.
Pauline dit
Bonjour,
J'ai une question concernant l'utilisation de la percolation et de son dosage? Est- elle utilisée comme une teinture mère à savoir le nombre de goutte équivalent le poids de la personne?
Une autre question si on dilue la teinture mère ou la percolation pour arriver à un degré d'alcool équivalent à +/- 20 ° (afin d'avoir une préparation pas trop alcoolisée) est ce que l'on peut prendre le même nombre de goutte et si non comment faut t'il l'ajuster?
Merci d'avance
sabine dit
bonjour Pauline
1) oui tout à fait
2) dans la mesure où l'on ne prend pas les teintures pures on les dilue de toute façon soit dans un verre d'eau ou d'infusion , inutile de rajouter de l'eau dans la préparation initiale vous risqueriez de compromettre sa conservation
Elios dit
Bonjour, comment puis-je remplacer la bouteille en verre Perrier que je ne trouve pas? Quel est l'intérêt du filtre café puisque l'on gère un goutte à goutte avec l'entonnoir en verre? Merci pour vos réponse. Cordialement
sabine dit
le filtre va servir à éviter que de la matière passe par le goulot et plus facile à travailler
Elios dit
Bonjour Sabine, je découvre avec beaucoup d'intérêt le site de Christophe qui est très intéressant et très riche. J'ai fait une teinture mère de Romarin par percolation, mais avec une bouteille en verre disons classique. Impossible de trouver une bouteille en verre Perrier ou avec ce format. Auriez-vous une suggestion pour palier à ça? Car avec ma bouteille, le compte-goutte perd presque de son intérêt étant donné que de l'alcool va dans le goulot au démarrage sans rester un peu dans le marc, puisque j'imagine que l'intérêt du compte goutte est là.
sabine dit
bonjour Elios
effectivement dans les grandes surfaces cela devient compliqué , mais on en trouve sur internet, vous tapez bouteilles perrier en verre
Patrice dit
Bonjour, bon je me lance mais avant cela j'ai une question peut-on utiliser des plantes déjà pulvérisé d'herboristerie type Eleutherocoque, ortie, millepertuis. ?
Merci beaucoup
sabine dit
bonjour Patrice
oui pas de problème , faire attention à ce que la matière ne soit pas trop fine elle pourrait se compacter et ne rien laisser passer
Patrice dit
Merci beaucoup pour tout ces conseils. Tout c'est bien passé sur ma percolation d'Eleutherocoque, la percolation est plus foncé que la macération, il manque juste le petit nuage blanchâtre visible dans la teinture par macération. C'est bien plus rapide !!!
sabine dit
ha super 🙂
Florent dit
Bonjour sabine et Christophe, tout d'abord merci encore pour tout votre travail qui nous apporte beaucoup.
Je test différents moyen pour récupérer le "totum" de la plante, la percolation m'intéressait mais la plante sèche me dérange.. J'aime l'idée de tirer l'eau contenue originellement dans la plante, j'ai pensé à l'extracteur à soxhlet qui donne de très bons résultats en laboratoire mais l'obligation de chauffer le solvant reste dommageable pour certains principes actifs, j'ai lu plusieurs études et thèses qui donne des moyens très efficaces mais peu reproducible chez soi.
Maintenant j'ai une idée que je vais bientôt tester, utiliser du miel (plutôt que la glycérine qui est agressive pour l'intestin) pour augmenter l'extraction complète (comme les travaux du Dc henry sur la gemmotherapie ajoutée à l'idée de "trinité des solvant"), et la percolation mais de plante fraîche, en augmentant progressivement le degré d'alcool (permit par la repasse de la percolation comme pour le soxhlet) qui, d'après les résultats des derniers procédés brevetés à l'air d'être déterminant dans la concentration finale (je de que cela permet de moins agresser les paroies organiques de la plante et donc de pouvoir extraire chaque couche tissulaire plus entièrement de superficiel à profond).
Je voulais donc faire un début de macération ("badigeonner la plante") avec du miel sur 24h, puis cryogeniser le macerat à l'azote liquide pour pouvoir le pulvériser puis le percoler en utilisant ce système de palier de concentration.
Savez vous si l'on peut percoler une plante fraîche dans ces conditions ou cela ne vous semble pas non plus possible ?
Avez vous un avis sur cette idée ?
Merci d'avance !
sabine dit
bonjour Florent
voici la réponse de Christophe :
"Bonjour, vous avez poussé la réflexion beaucoup plus loin que mes propres connaissances. Je suis hors de ma zone de confort ici avec les processus de cryogénie, etc. Je dis toujours que l'on ne peut pas percoler une plante fraiche car on ne peut pas la réduire en poudre fine. En revanche, avec le cryobroyage, on peut certainement le faire à certaines conditions de température. Mais là encore, je fais les choses d'une manière très traditionnelle et "maison" donc je ne peux pas vous en dire plus. Je suis en revanche curieux du résultat si vous voulez bien nous tenir au courant."
louiza dit
bonjour est il possible de faire une percolation avec toutes les plantes? le calendula et l arnica par exemple? existe il une liste de plantes que l on ne peut pas percoler? merci de votre reponse
belle journee
sabine dit
bonjour louiza
il y a certaines conditions , comme par exemple les plantes riches en amidon (style les marrons ) ou riche en résine (comme le genévrier) et qui pourraient faire obstruction au passage de l'alcool
pour le calendula , je pense que ça peut passer même s'il contient des résines , mais je n'ai pas testé , car je trouve que la teinture classique est excellente
Zaidi dit
Merci Sabine
Christian Tarpin dit
Bonjour !
Merci encore pour votre travail et votre site si informatif et utile ☺️
Gratitude aussi pour cette communauté grandissante de personnes attachées à se reconnecter à une santé naturelle... ô combien nécessaire en ces temps obscurs.
Grâce à vous, nous nous sommes lancés dans des préparations : macérations et teinture de consoude, pour soigner les articulations de ma chérie, abîmées par un terrible accident de la route, et teinture de marrons d'Inde, pour m'aider à vieillir avec une hérédité de retour veineux paresseux.
Les résultats étant là, nous voulons nous perfectionner et là, je me lance dans une percolation de consoude, c'est une première !
La consoude a été séchée (retour d'expérience : le meilleur résultat, c'est à plat, sans trop charger, dans des cagettes ajourées et empilées non loin du poêle... il semble que la vitesse de séchage soit cruciale), pulvérisée (j'ai un super blender de course), tamisée (on a acheté le fameux écran anti-projections ), j'en ai obtenu 200g.
La Materia medica de Moore que vous avez traduite ne donne pas le ratio plante/alcool pour Symphytum, mais je suis parti sur le standard de 1:5... J'espère que c'est bien ça (dites-moi, si c'est pas ça !). Donc, 1l de teinture à espérer.
La poudre occupait 600ml... comme j'ai 1,5l d'alcool (rhum blanc à 45°), c'est un tout petit peu court, mais tant pis, je n'extrairai peut-être pas tout.
J'ai humecté le marc vers 21h hier soir. Retour d'expérience : il m'a fallu pas mal MOINS que 400ml pour atteindre l'humidité requise !
Arrivé là, j'ai deux problèmes stupides :
1/ mon cône, fait dans une bouteille, est trop petit pour la quantité de marc, donc je vais devoir faire deux batchs de 100g chacun, et ça va donc me prendre plus de temps
2/ une contrainte familiale imprévue nous oblige à partir en déplacement demain matin vers 10h...
J'ajoute que je n'aimerais pas me coucher à 3h du matin !
Question : puis-je écourter le délai de 24h pour laisser reposer le marc ? Par exemple, commencer le 1er batch ce midi, donc après 15h de repos ? Je me dis que s'agissant d'une feuille, ça doit pouvoir le faire, non ?
Dites-moi...
Et merci d'avance !
Xian
sabine dit
bonjour Xian
faites pour le mieux , j'ai demandé à Christophe mais je doute avoir une réponse avant demain , donc faites comme vous pouvez
Christian Tarpin dit
Pas de souci... Merci d'avoir essayé !
Je me suis lancé vers 18h, et j'ai l'impression que ça a bien marché ! La dernière goutte du 2ème batch est passée vers 22h30, tout va bien !
C'est absolument extraordinaire comme cette technique de la percolation semble extraire plus de la plante... On est curieux d'essayer la teinture obtenue, voir si elle est aussi bonne que belle.
Bonne soirée !
sabine dit
super 🙂
Françoise dit
Bonjour Sabine et Christophe,
J'ai préparé du romarin pour faire une percolation mais, après l'humidification, je l'ai oublié ! Et voilà bientôt une semaine que la poudre à été humidifiée. Est-ce que je peux encore la passer en percolation ? Est-ce qu'il faut que je fasse une macération ? Ou bien est-ce que je dois tout jeter ?
Merci pour vos réponse toujours très instructives. 🙂
sabine dit
bonjour Françoise
hum je ne pense pas que vous obteniez une préparation optimale , mais rien ne vous empêche de tester quand même
ZASLAWSKI - FERRAND danielle dit
merci beaucoup de vos explications très bien formulées- je suis plus plantes séchées pour tisane ou épicées un bouillon-
Cyril dit
Autre question concernant la Percolation.
J'ai fait sécher ma camomille matricaire, après l'avoir passée dans un hachoir, j'obtiens une plante pulvérisée. Elle occupe 400ml dans un bescher, pour un poids de 64gr !
Selon les indications de Christophe, j'ai besoin de 5x64gr= 320ml d'alcool à 50°C + 400ml (le volume de la plante..)
C'est juste? la légèreté de ces plantes me surprend, alors je doute de mes calculs et de ma compréhension.
la percolation sur des fleurs sèches est assez délicate pour moi, elle nécessite beaucoup de plante pour une petite quantité de Teinture.
sabine dit
bonjour Cyril
effectivement le volume 400ml me parait beaucoup , je n'ai pas en tête le poids de ma camomille
en premier vérifier que ce soit le bon volume
car ensuite vos calculs sont bons
David dit
le probleme se situe peut etre au niveau de la pulverisation, car si trop peu mixee elle gardera trop de volume. Pour mixer commencer par un blender et surtout terminer avec un moulin a café, rien que le moulin a café reduit de moitié le volume
Cyril dit
merci encore pour le retour. j'ai pris plus de temps de pulvérisation, et au final j'obtiens une teinture très parfumée...
Cyril Kalisz dit
Bonsoir à vous !!!
Je me pose quelques questions concernant les Teintures mères :
je me demande ce qui serait le plus efficace pour de la teinture mère de Millepertuis, sachant que j'ai accès à de l'alcool à 95° non dénaturée.
Est ce qu'une teinture par percolation serait plus efficace tout en ayant séchée la plante? ou une teinture de fleures fraîches dans de l'alcool à 95°?
Est ce que je peux espérer un très très bon résultat d'un extrait fluide de Millepertuis ? vu qu'il faut faire sécher la plante et que celle ci perd beaucoup de ses propriétés au séchage?
Je me pose à peut-près les mêmes questions pour le calendula !! j'en cultive beaucoup ...
je vous remercie encore pour toutes vos lumières portées sur nos zones d'ombre !!
Amicalement,
Cyril
sabine dit
bonjour Cyril
comme nous le disait Christophe , la fleur perd au séchage , mais surtout si elle est restée longtemps sur des étagères , lorsqu'on n'en connait pas la provenance , mais pour celui que l'on cueille, à moins qu'il date de 2 - 3 ans dans un de vos placards , il n'y a pas de problème à l'utiliser, et j'ai eu de bons retours avec intermédiaire alcoolique
Françoise Capdevielle dit
Bonjour Sabine et Christophe,
Est-il possiblebde faire une percolation de graines type chardon marie ?
Merci encore et encore pour ce site si bien fait !
sabine dit
bonjour Françoise
je ne pense pas que ce soit une bonne idée, la richesse en amidon des graines risque de faire un effet "ciment" et bloquer la percolation , mais vu que ni Christophe ni moi n'avons tenté l'expérience , ce n'est que spéculation non expérimentée
Françoise dit
Bonjour Sabine et Christophe,
J'ai tenté la percolation de graines de chardon-marie et cela a très bien marché. J'ai suivi scrupuleusement les conseils de la vidéo sur la percolation en tassant bien mais pas trop (juste ce qu'il faut ! ) et l'alcool est bien passé, doucement... exactement comme dans la vidéo.
La seule difficulté rencontrée a été la pulvérisation un peu laborieuse et plus particulièrement la filtration après avoir mixer les graines; d'autant que j'ai filtrer 2 fois la totalité !
Très bonne vacances à tous !
sabine dit
bonjour Françoise
merci pour le partage d'expérience 🙂
Michel F. dit
Bonjour et merci pour ces explications très claires.
J'ai toutefois une question : Je viens de faire une percolation (pour la première fois 🙂 en suivant les instructions données dans la vidéo. Lorsque l'on verse l’alcool sur le marc, il ne s'écoule pas rapidement puisque on a réglé le bouchon pour du goutte à goutte. De fait, au niveau du goulot de la bouteille et même sur une bonne partie inférieure du marc il reste une bonne quantité d'alcool. Ne fait-on pas en même temps une macération ? Puisque l’alcool reste dans le marc assez longtemps (à cause du goutte à goutte).
Ma question est donc : Pourquoi laisser goutter doucement au risque de macérer une partie du marc, ne peut-on pas simplement laisser s'écouler l'alcool au travers du filtre sans retenue (sans le bouchon goutte à goutte) comme on le fait pour le café ?
Il se peut qu'il y ait quelque chose qui m'a échappé dans l'explication de la percolation par rapport à la macération mais lorsque j'ai vu l'accumulation d'alcool au dessus du bouchon goutte à goutte, j’avoue avoir eu la tentation d'enlever le bouchon.... 🙁 mais je ne l'ai pas fait 🙂
Dans l'attente de vos explications et vous en remerciant par avance
Bonne continuation et merci à Christophe pour ce super blog que je découvre et que je vais visiter très régulièrement !
Michel
sabine dit
bonjour Michel
je ne suis pas sûre d'avoir compris votre question
mais il faut laisser le temps à l'alcool de récupérer les constituants , (d'où le bouchon que l'on règle pour avoir un débit goutte à goutte satisfaisant ni trop ni pas assez )
si l'alcool passe trop vite, des constituants ne seront pas récupérés, si l'alcool stagne trop ça risque de faire un effet blocage ciment et gâcher la préparation
Dany dit
"Il faudra aussi ajouter la quantité d’alcool qui va rester dans le marc à la fin de la percolation (car on ne pressera pas ce marc)" : pourquoi on ne presse pas le marc ? Ca fait de la perte d'alcool non ?
sabine dit
voici ce qu'en dit Christophe (dans les commentaires plus bas)
"une fois la percolation terminée, ne pressez pas la plante qui est encore gorgée d’alcool. La plante a été épuisée, cet alcool ne contient quasiment rien. Certains décident de récupérer cet alcool relativement neuf pour la prochaine percolation ou macération. Pourquoi pas "