Faire un macérat huileux
A base de plantes médicinales
Faire un macérat huileux est l'une des activités les plus gratifiantes que je connaisse.
C'est en général au mois de juillet que je ramasse les plus belles fleurs de souci. A quatre pattes dans mes bandes, j'anticipe déjà la vision de ces grands bocaux remplis d'huile d'olive, avec ces beaux soleils oranges en suspension. Les macérats huileux sont extrêmement utiles pour toute la famille. Le macérat de souci par exemple est très efficace pour calmer l'inflammation des brûlures, éraflures et petites coupures de la vie quotidienne.
Le macérat huileux, réparti en petites bouteilles, fera aussi le cadeau idéal pour votre entourage. Ajoutez une belle étiquette calligraphiée à la main pour la touche personnelle, et vous alliez utilité et esthétique. Vos amis vous en remercieront.
Mais nous mettons la charrue avant les boeufs. Revenons à la préparation elle même, et revoyons ensemble la méthode détaillée.
Les huiles
Si vous pensiez avoir laissé la chimie dans un tiroir de bureau d'école, en espérant ne jamais y revenir, je vais hélas devoir vous décevoir. Car pour faire un bon macérat huileux, il faut avant tout choisir la bonne huile, celle qui restera la plus stable au fil des mois.
Les différentes huiles sont en général équivalentes du point de vue de leur pouvoir d'extraction. Elles sont beaucoup moins efficaces que le mélange alcool + eau, mais sont beaucoup plus adaptées à l'application externe. D'abord, leur viscosité en fait le liquide idéal pour le massage. Elles déposent aussi une couche sur la peau, couche qui ne pénètre pas aussi bien que la crème (qui sera le sujet d'un autre article), mais qui protège une zone endommagée.
Toute la discussion va donc se faire sur leur capacité à rester stable, ou à rancir. Et la stabilité est liée à la structure chimique de la molécule d'huile. Si la molécule est ce qu'on appelle "saturée", le stress oxydatif ne pourra pas venir endommager la molécule qui restera stable au fil des mois. Si elle n'est pas saturée, les radicaux libres pourront venir endommager la molécule, la rancissant au passage.
Voici les différents types d'huile à considérer :
- Les huiles polyinsaturées : huile de colza, de germes de blé, de maïs, de tournesol, de soja, de noix, "isio 4" et autres mélanges, etc. C'est huiles sont à éviter pour les macérats huileux. Elles vont rancir relativement vite. Certes, on peut les stabiliser aux huiles essentielles (voir chapitre à ce sujet plus loin). Mais pourquoi ne pas choisir une huile stable à l'origine ?
- Les huiles monoinsaturées : huile d'olive principalement. Elles sont stables à température ambiante et s'oxydent très peu. Elles s'oxydent si on les chauffe à des températures trop hautes.
- Les huiles saturées : huile de noix de coco, beurre clarifié, saindoux, beurre de cacao, etc. Ces huiles sont plus dures à travailler car elles sont souvent figées à température ambiante. Par contre, elles ont une stabilité totale.
Le bon compromis : les huiles monoinsaturées, l'huile d'olive en particulier est la reine pour tout macérat huileux. Mais il y a bien d'autres choix. Voici une vidéo pour vous expliquer comment bien sélectionner vos huiles végétales.
Achetez une huile première pression à froid, et une huile bio. Bio parce que les produits chimiques et pesticides sont liposolubles, c'est-à-dire qu'ils se dissolvent dans les lipides. L'huile étant un lipide, elle aura la capacité de stocker une énorme quantité de produits chimiques indésirables. Mieux vaut bien choisir son huile.
L'huile d'olive va rester stable pendant 2 ans ou plus, ceci sans ajout d'huiles essentielles ou autres conservateurs. Il faudra par contre prendre vos précautions et stocker vos huiles dans un endroit qui reste frais et à l'abri de la lumière.
Si vous désirez utiliser une autre huile, je vous conseille de considérer sa stabilité avant toute chose. Ensuite, certains autres paramètres seront important, et dépendent des goûts du préparateur et de l'utilisateur :
- La viscosité du corps gras. Le beurre de cacao est stable mais solide à température ambiante. L'huile d'olive est fluide. Plusieurs corps gras peuvent être mélangés ensemble afin d'en modifier la viscosité.
- La pénétration et la sensation sur la peau. Certaines huiles pénètrent mieux que d'autres, ou laissent une sensation plus agréable.
La seule façon de développer vos préférences : l'expérimentation !
Préparation de la plante
Tout macérat huileux se fait à partir de la plante sèche.
Il est impératif de bien faire sécher la plante auparavant, car tout reste d'humidité peut entraîner une fermentation de l'huile, qui fera au long terme rancir le macérat. Et pour certaines parties de plante, ceci n'est pas aussi simple que l'on pourrait l'imaginer.
Les parties les plus problématiques sont souvent les boutons de fleurs, car ils regorgent d'humidité. Prenons pour exemple le millepertuis, qui nécessite la cueillette d'une partie des fleurs en boutons. Les feuilles et fleurs ouvertes vont sécher relativement rapidement, donnant l'impression que la plante est prête à mettre en macérat huileux.
Les boutons par contre sont souvent encore humides. Il faut faire le test suivant : presser le bouton entre ses doigts. Si le bouton n'est pas sec et ne s'effrite pas, la plante n'est pas encore prête. Retournez bien vos plantes plusieurs fois sur vos bacs de séchage, ou si vous les suspendez assurez-vous qu'elles ne soient pas trop serrées, ou que le bouquet ne soit pas trop gros. L'air doit bien circuler autour des différentes parties de la plante.
Sur la photo ci-dessous, des fleurs de marguerite (Leucanthemum vulgare) sortant du bac de séchage. Je vérifie au touché leur état de déshydratation, en écrasant plusieurs boutons entre mes doigts. Les fleurs sont plutôt grosses, je les écrase donc entièrement, en allant voir aussi dans le coeur jaune. Ces jolies fleurs feront une très bonne huile anti-inflammatoire.
Parfois, une récolte peut être infestée de petites chenilles, qui elles même contiennent beaucoup d'humidité. Les mettre dans le macérat huileux est problématique.
Macération simple
Le premier processus de macération consiste à mélanger la plante sèche directement à l'huile d'olive. Nous verrons dans les chapitres suivants des procédés un peu plus complexes mais parfois nécessaires pour maximiser l'extraction.
- Placez la plante bien séchée dans un bocal (que vous laisserez ouvert pendant la macération) ;
- Recouvrez la plante d'huile d'olive bio première pression à froid ;
- Placez un morceau de tissu ou de papier sulfurisé sur le dessus du bocal que vous faites tenir avec un élastique ;
- Il ne faut pas fermer le bocal. L'huile doit respirer car il reste toujours un peu d'humidité dans la plante, et nous voulons nous assurer que l'humidité puisse s'échapper du bocal.
- Vérifiez le niveau d'huile le lendemain. Certaines plantes vont absorber beaucoup d'huile, d'autres non. S'il n'y a plus assez d'huile pour recouvrir la plante, en rajouter. Notez bien que parfois la plante flotte et l'huile se retrouve sous la plante (ce qui ne veut pas dire qu'il manque de l'huile nécessairement) ;
- Mettez le bocal dans un sac en papier épais qui ne laisse pas passer de lumière, et placer le tout devant une fenêtre qui reçoit le soleil, ou dehors à un endroit qui reçoit le soleil plusieurs heures par jour.
- Placer un macérat huileux au soleil sans la protection du sac est pour moi une erreur, car nous savons aujourd'hui que les UVs du soleil détruisent énormément de composants actifs de la plante. Ces composants sont très fragiles. De plus, avec le soleil, l'huile du macérat va s'oxyder plus vite.
- Remuez le mélange de temps en temps ;
- Laissez macérer pendant au moins un mois, plus si vous le désirez ;
- Placez un morceau de coton ou de tissu non coloré sur un saladier en verre (vous verrez pourquoi en verre par la suite), assurez vous que le coton recouvre bien les parois du saladier ;
- Versez le mélange plante + huile dans le saladier sur le tissu ;
- Ramenez les coins du tissu pour former un baluchon contenant le mélange, puis commencez à presser gentiment le mélange au travers du tissu avec vos mains. Prenez votre temps, et essorez par torsion le tissu rempli du mélange, comme lorsqu'on essore un torchon trempé à la main.
- Notez que les presses hydrauliques ou mécaniques ne feront pas un bon travail, et risquent d'extraire des petites poches d'humidité qui restent coincées dans la plante sèche, ce qui fera tourner l'huile. Mieux vaut les laisser emprisonnées dans la plante, s'il y en a.
- Laissez décanter une journée. Regardez au travers du saladier en verre, au fond du saladier, afin de voir si de l'eau s'est séparée de l'huile. S'il y en a une couche, vous le verrez vite, et il faudra l'éliminer. Le mieux sera de récupérer l'huile uniquement par le dessus, à l'aide d'une louche. Attention de ne pas trop faire remuer la couche d'eau. Vous pouvez aussi la siphonner à l'aide d'un petite tuyau.
- Mettez en bouteille et étiquetez avec le nom de la plante et la date.
- Conservez dans un endroit frais, sec et à l'abri de la lumière.
Macération à température contrôlée
La température favorise une meilleure extraction. L'huile doit être chaude, mais pas trop chaude. Dans l'idéal, il faut garder l'huile entre 38°C et 40°C, pas plus chaud.
Pour accomplir ceci, j'utilise un auto-cuiseur sur lequel j'ai rajouté un rhéostat sur le fil d'alimentation. Un auto-cuiseur normal chauffe trop, même au réglage le plus bas. Vous pouvez aussi vous procurer une rallonge qui inclue un rhéostat pour réduire l'arrivée d'électricité. Certaines personnes utilisent aussi une yaourtière, qui chauffe à basse température et semble produire d'excellentes huiles.
Ensuite, j'utilise un thermomètre à sonde, la sonde restant constamment immergée dans l'huile et me permettant de garder mon macérat huileux entre 38°C et 40°C. Je place mon autocuiseur dans un coin de ma salle de travail, et je laisse macérer pendant 7 à 10 jours, en vérifiant plusieurs fois par jour que la température se soit bien stabilisée au niveau voulu.
Je ne couvre jamais le cuiseur afin de laisser l'humidité s'évaporer. Par contre, pour éviter que de la poussière ne se dépose sur mon huile, je place un morceau de coton au dessus du récipient du cuiseur.
Voici quelques photos de préparation d'un macérat huileux de camomille allemande (Matricaria recutita), que j'utilise en massage externe pour soulager les enfants qui ont des petits maux de ventre.
La photo ci-dessous montre les fleurs de camomille effritées à la main et placées au fond du bac du cuiseur.
Elles sont juste recouvertes d'huile d'olive avant de mettre à chauffer entre 38°C et 40°C.
Au bout de 7 à 10 jours de cette macération lente, je suis la méthode de pressage décrite dans le chapitre précédent, puis décantation et mise en bouteille.
Macération avec intermédiaire alcoolique
Lorqu'on réfléchit à l'extraction d'un point de vue chimique, on s'aperçoit très vite que l'huile n'est pas le meilleur des solvants. L'huile n'extraira que très peu les résines par exemple.
Pour optimiser l'extraction, on peut utiliser un solvant intermédiaire qui est l'alcool pur. C'est une méthode que j'ai souvent utilisée lorsque j'exerçais aux Etats-Unis vu que je pouvais me procurer de l'alcool à 96° dans le commerce. En France, ceci n'est pas possible. Mais je vous expose tout de même la méthode ici, car elle a fait ses preuves et était utilisée par les pharmaciens du siècle dernier pour préparer de très bonnes huiles.
Pour information, voici une liste de plantes pour laquelle cette méthode sera particulièrement efficace :
Achillea millefolium Arnica spp Calendula officinalis Commiphora myrrha Cupressus Echinacea Geranium |
Grindelia Juglans Matricaria Monarda Rosmarinus Ruscus aculeatus Salvia |
Scrophularia Stachys Symphytum Thuja Usnea Verbascum |
Première partie :
- Placez la plante séchée et broyée dans un grand bol ou un saladier. Supposons que nous avons 200 grammes de plante séchée.
- Ajoutez la moitié de cette quantité en poids d'alcool pur. Pour notre exemple, ajoutez 100 ml d'alcool.
- Mélangez bien et laissez reposer 2 heures dans le saladier couvert.
- Il n'y aura pas assez d'alcool pour tremper le marc, il sera humidifié tout au plus, ce qui est l'effet recherché - nous ne voulons pas démarrer une macération.
- Remuez 2 ou 3 fois pendant ces 2 heures, afin que l'alcool soit bien réparti sur tout le volume de la plante.
Dans cette première partie, l'alcool pur commence à extraire les composants de la plante.
Deuxième partie :
- Au bout de 2 heures, placez la plante humidifiée par l'alcool dans un blender.
- Rajoutez dans le blender 7 fois le volume de plante en huile d'olive. Pour notre exemple, 200 x 7 = 1400 ml c'est à dire 1,4 L.
- Faites tourner le blender jusqu'à ce que le mélange devienne tiède ;
- Pressez comme expliqué dans le chapitre précédent ;
- Si le mélange a toujours une petite odeur d'alcool, laissez reposer l'huile 24 heures dans un récipient le plus large possible (afin de maximiser le contact avec l'air) en venant remuer de temps en temps. Le reste d'alcool devrait s'évaporer rapidement.
- Mettez en bouteille, étiquetez et rangez dans un endroit frais, sec et à l'abri de la lumière.
Macération de plante fraîche
Certaines plantes perdent rapidement leurs propriétés lorsque sèches. Mais comme expliqué précédemment, les risques de fermentation et de rancissement augmentent considérablement. Comment faire ?
Si vous voulez réaliser un macérat huileux de ces plantes là, procédez de la manière qui suit. Ceci s'applique aux plantes telles l'arnica ou le millepertuis.
- Pour minimiser les risques de fermentation de l'huile, faites d'abord sécher le plus possible la plante mais pas complètement. La plante sera alors fripée, mais toujours humide. Elle ne s'effritera pas au toucher. J'utilise le terme "plante quasi fraîche" pour ce cas de figure.
- Suivez ensuite la méthode "macération à température contrôlée" expliquée plus haut. La température constante autour des 40°C assure l'évaporation douce mais constante de l'humidité restante pendant la période de macération.
Sinon, vous pouvez faire une macération classique suivie d'une étape de décantation. Si vous voyez de l'eau, même si c'est une fine couche, accumulée au fond du bocal, il faudra l'évacuer en récupérant l'huile sur le dessus (délicatement à la louche, ou en siphonnant l'huile dans un autre récipient).
Conservateurs
Certaines personnes rajoutent des conservateurs dans leurs huiles pour les garder le plus longtemps possible. Voici les deux conservateurs les plus utilisés :
- La vitamine E, qui est un antioxydant protecteur et qui se trouve sur internet ou dans votre boutique de produits naturels. Rajoutez 0.2 g (environ 8 gouttes) de vitamine E pour 100 ml de macérat huileux. Achetez un extrait de vitamine E 100% naturel (ex : extrait à partir d'huile de tournesol).
- Les huiles essentielles. Certaines huiles comme l'HE de romarin sont des antioxydants très puissants et quelques gouttes par litre de macérat huileux fournira une protection additionnelle contre le rancissement. Vous pouvez rajouter 4 à 6 gouttes d'huiles essentielles pour 100 ml de macérat huileux.
Le résultat final
Une bonne huile doit avoir une belle couleur, et surtout un goût et une odeur qui reflète la plante choisie. Une huile de feuilles de consoude sera d'un beau vert foncé. L'huile de millepertuis sera d'un rouge foncé et opaque. L'huile de souci sera d'un beau jaune-orangé.
Faire ses propres macérats huileux n'est vraiment pas sorcier. C'est une très bonne manière de capturer les propriétés de la plante pour une application externe. Mais n'oubliez pas aussi qu'une infusion ou une teinture diluée appliquée en compresses est très efficace.
Ci-dessous, un macérat huileux de millepertuis (Hypericum perforatum).
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Lisa dit
Bonjour je souhaite faire un macérat huileux de rose pour faire des crèmes, cependant je me suis pris un peu tard et je voudrais que ce sois prêt dans moins de 3 semaines. Puis-je faire chauffer au bain marie pendant quelques heures? Je n'ai pas de yahourtière.
sabine dit
Bonjour Lisa
Oui tout à fait , il faudra surveiller , un bain marie sur plusieurs jours.
Lisa dit
Merci. Combien d'heures/jours selon vous? comment savoir quand c'est terminé?
sabine dit
Au moins une semaine en tentant de maintenir l'huile entre 38 et40° (pas plus)
Muriel G. dit
Bonjour. Tout d'abord un chaleureux merci pour tous vos précieux conseils depuis plusieurs années. Ma question porte sur la macération avec intermédiaire alcoolique et j'ai bien lu tous les commentaires avant pour ne pas faire doublon.
J'ai suivi votre recette avec le calendula avec la seule différence que j'ai ajouté, à l'issue des 2 heures d'intermédiaire alcoolique, non de l'huile nature (olive en l'occurence) mais un macérât huileux que je venais tout juste de réaliser (3 semaines de macération classique). En effet, le "coup de blender" avec l'huile, juste après les 2 heures de repos de la plante dans l'alcool à 96°, me paraît un peu juste vu le temps dont une plante a normalement besoin pour libérer ses principes actifs dans une huile.
Ma question est donc la suivante: est-il possible, au terme des 2 heures de repos de la plante dans l'alcool à 96°, d'ajouter l'huile sans passage au blender et de poursuivre avec une macération classique pendant 3 semaines? Ou n'est-ce pas judicieux en raison d'une action de l'alcool dans l'huile sur le long terme qui m'échapperait?
Je vous remercie de prendre le temps de me répondre et vous souhaite le meilleur.
sabine dit
Bonjour Muriel
Ce n'est pas judicieux de rajouter un macérat huileux d'autres plantes , car l'huile est chargée en constituants , et donc ne pourra intégrer ceux de la nouvelle plante.
Cette recette a déjà fait ses preuves
Pour ce qui est de faire l'extraction au bain marie oui tout à fait possible.
Yannick dit
Bonjour
l' alcool peut il éliminer le parfums des plantes. j' ai fais une macération avec intermediare alcoolique en respectant à la lettre la recette j' ai obtenus un resultat sans la senteur des plantes j' ai utilisé l' anice etoilé, le clou de girofle, la cannelle avec seulement 10g d' alcool pour 30g de plantes et 200g d' huile.
Merci
sabine dit
Bonjour Yannick
je n'ai pas bien compris votre méthode , vous avez tout mis en même temps? , vous avez voulu faire un macérat huileux par intermédiaire ? je n'ai pas compris vos dosages
Mais autrement oui, l'alcool peut pendant un temps prendre le pas sur le parfum des plantes.
david dit
Bonjour, Je souhaiterais savoir si il est possible de faire un macérat de fleurs sur une huile végétale par extraction co2 (peu sensible à l'oxydation) ?
Je vous remercie,
Christelle
sabine dit
Bonjour David
Oui pas de problème 🙂
jm dit
Bonjour, la température maximale donnée dans l'article, cad 40°, est-elle vraiment à ne pas dépasser au risque de perdre des élèments dans l'opération de macération ? Si je pose la question c'est que certains matériels pour le miel ("défigeurs à miel") proposent une température constante de 45°, ce qui n'est pas très loin et pourrait peut-être faire l'affaire ?
Un exemple : https://www.latiendadelapicultor.com/fr/defigeurs-et-etuves/defigeur-a-miel-primio.html
(Par ailleurs j'ai regardé dans la catégories étuves (de labo) mais les prix sont tous supérieurs à 1000 € !)
sabine dit
bonjour Jm
Une huile chauffée à plus de 40 °C sur une longue période peut s’oxyder ou perdre ses propriétés. Cela dépend du type d'huile utilisé (huile d'olive, tournesol, amande douce, etc.), mais en général, pour éviter l'oxydation et le rancissement, il est conseiller de ne pas dépasser 40 °C.
Donc une macération à basse température à 40 °C est souvent suffisante pour extraire les principes actifs de la plante sans altérer ni l'huile ni la plante. Si vous dépassez cette température, vous risquez de dénaturer certaines molécules, en particulier les composés thermolabiles (ceux qui se dégradent à la chaleur).
carole dit
Bonjour, je souhaitais faire un macérat huileux de carotte sauvage pour fabriquer un onguent. J'ai donc ramassé des fleurs mais je me demande s'il fallait aussi/plutôt ramasser des graines. Sur internet, je ne trouve que des macérats avec des "vraies" carottes coupées en rondelles. Le macérat de carotte sauvage est-il une hérésie ?... merci bcp pour tt vos informations.
sabine dit
bonjour Carole
effectivement pour un mh de carotte c'est la racine que l'on prend , d'ailleurs les racines de la sauvage sont moins riches en caroténoïdes donc en vitamine A.
je vous invite à lire cet article https://www.altheaprovence.com/carotte-sauvage-serait-ce-un-contraceptif-naturel/
Marie dit
Bonjour ! Merci pour votre incroyable site internet !
Est-ce que je peux faire un macérât de pâquerettes dans un macérât déjà fait de millepertuis? Ou est-ce que ce macérât de millepertuis est déjà saturé de principes actifs ?
Merci !
sabine dit
Bonjour Marie
Il vaut mieux faire séparément chaque macérat et ensuite vous pouvez les mélanger, car effectivement le mh de millepertuis est déjà riche de ses constituants.
Sylvia Schibli dit
Bonjour,
dans la recette du macérât huileux avec intermédiaire alcoolique, vous confondez le poids (gr.) et le volume (ml) pour l'alcool.
Le poids volumique de l'alcool est de 0.82 gr pour 1 ml. Celui des huile est généralement de 0.9, ce qui est très différent !
La norme voudrait que toutes les recettes soient exprimées en grammes et non en millilitres.
Si vous choisissez les ml, alors tout devrait être présenté en ml.
Vos recettes sont assez déconcertantes avec cette confusion de mesures.
Sinon bravo et merci pour tout votre partage de savoir
Sylvia Schibli
sabine dit
bonjour Sylvia
Ce n'est pas vraiment une histoire confusion de gr et de ml , mais plutôt un rapport de proportion , l'expérience a défini certaines pratiques , comme le 1:2 ou le 1:5 pour 100g on ajoute 200ml si frais ou 500ml si sec, les médecins éclectiques américains du début ont mis au point cette façon optimale de travailler , nous ne sommes pas vraiment dans une histoire de physique chimie
Isabelle dit
bonjour. Est il possible pour une méthode à chaud d'utiliser un deshydrateur en réglant la température à 40 °.si oui faut il mettre les plantes dans un bain marie ? et combien de temps faut-il laisser ?merci beaucoup ! bonne journée.
sabine dit
bonjour Isabelle
je n'arrive pas à me représenter un bain marie dans un déshydrateur , je ne sais pas si c'est conçu pour recevoir de l'eau en quantité suffisante pour agir en temps que bain marie , je ne dis pas que c'est impossible mais que je ne vois pas comment
Isabelle dit
bonjour, en effet, j ai fait sans bain marie je pense que c est mieux.
pour le temps vous en pensez quoi, j ai mis à 40°, j ai laissé 10h...je ne sais pas si c est suffisant. A l auto curseur, christophe laisse 7 jours... merci !
sabine dit
bonjour Isabelle
C'est peut-être un peu léger, il faut voir ce que "raconte" votre macérat, quelle plante avez vous mis , quel rendu, (parfum , couleur)
Et difficile de dire s'il sera bien riche en constituants, à moins de le faire analyser dans un laboratoire , donc si ce macérat vous plaît , faites lui confiance 🙂
Isabelle dit
merci beaucoup pour votre retour et tout votre travail !
SYLVIE dit
Re-bonjour,
J'ai voulu faire un macérat avec intermédiaire alcool avec 30 g d'épis de lavande... ce qui fait donc 15 g d'alcool ... cependant cela n'imbibe pas tous les épis, et même avec 22 g d'alcool à 95%. Qu'en pensez-vous svp ? est ce que les épis doivent véritablement être "mouillé" (avec l'alcool) svp ? dois-je rajouter de l'alcool svp ? mercissssss ++++
sabine dit
Bonjour Sylvie
Il arrive souvent que la plante absorbe bcp l'alcool, alors oui vous pouvez en rajouter , le tout est de ne pas tremper la plante, mais qu'elle soit bien humidifiée mais pas trop , parfois selon les plantes il en faut moins, on apprend en pratiquant 🙂
SYLVIE dit
Bonjour,
Quelques questions peut être "bêtes" svp (j'ai lu les commentaires avant de la poser) : Le macerât avec intermédiaire alcoolique est il bien utilisable pour fabriquer une crême de jour ou de nuit pour le visage svp (si la plante et l'huile conviennent bien pour cela, bien évidemment) ? Le macérât avec intermédiaire alcoolique est utilisable pour fabriquer des baumes (apparemment) mais l'est il tout de suite après sa fabrication svp ? ou doit on attendre un certain nombre de jour après sa mise en pot svp ? et ce macérât avec intermédiaire alcoolique peut il être "fermé" avec un couvercle "normal" ou plutôt avec un voile de tissu svp ? mercissssss ++++
sabine dit
Bonjour Sylvie
Oui le macérat huileux par intermédiaire alcoolique est une base pour faire onguents et crème et vous pouvez l'utiliser dès qu'il est fait.
Souvent après il reste un peu d'alcool (on le sent) mais lorsque l'on fait crèmes ou onguents , l'alcool qui reste s'évapore d'office , si il persiste une odeur d'alcool et que cela vous gène, vous pouvez mettre un tissu sur le bocal le temps que l'alcool s'évapore ou passer le macérat huileux au bain marie, personnellement je laisse et je trouve que ça conserve mieux le macérat.