Carotte sauvage (Daucus carota) : serait-ce un contraceptif naturel ?

Carotte sauvage version audio (abonnez-vous au podcast ici) :

La carotte sauvage, cette petite plante que vous allez très souvent croiser dans les campagnes ou sur le bord des chemins. Elle nous offre de belles propriétés médicinales comme nous allons le découvrir.

Outre des propriétés assez classiques, je vais vous expliquer pourquoi certaines personnes la positionne comme contraceptif naturel. Alors, efficace ou pas ? Je répondrai à cette question !

Et donc tout un programme qui nous attend dans ce nouvel article sur la redécouverte des plantes médicinales.


Botanique de la carotte sauvage

De nom latin Daucus carota, la carotte sauvage est une plante bisannuelle de la famille des apiacées, famille anciennement appelée les ombellifères (tellement plus descriptif et plus joli !).

L’ombelle est un regroupement de fleurs dans lequel les pédoncules des fleurs sont tous insérés au même point sur la tige, ce qui va donner des fleurs qui sont disposées sur une même surface qui est soit plane, soit sphérique. Cette ombelle a la forme d’un petit parapluie, plus ou moins bombé en fonction de la plante en question.

Avec la carotte sauvage, ça se complique un peu. En effet, on a ce qu’on appelle une ombelle d’ombellules. C’est-à-dire que vous avez un premier parapluie avec une série de tiges, puis un deuxième parapluie beaucoup plus petit qui lui, porte les fleurs.

Ce qui va donner au final un groupement de petites fleurs blanches assez serrées qui vont fournir aux insectes pollinisateurs une magnifique piste d’atterrissage.

L’ombelle abrite aussi des punaises rayées de rouge et de noir, appelées punaises arlequin. On ne peut pas les rater, elles sont assez flamboyantes, et elles se nourrissent de la sève de la plante (eh oui, faut bien se nourrir).

Punaises arlequin sur carotte sauvage

Sur certaines plantes, vous allez parfois observer au cœur de l’ombelle une minuscule fleur pourpre. Toutes les autres sont blanches, mais celle-ci au centre est de couleur rouge foncé ou bordeaux. Cette fleur est appelée la « mouche de la carotte », elle n’a rien à voir avec une vraie mouche. C’est juste un petit dispositif additionnel, du moins c’est ce qu’on pense, pour attirer les butineurs.

Fleur rouge foncé au centre de l’ombelle de carotte sauvage

Ensuite les fleurs vont laisser place aux fruits et les rayons de l’ombelle vont se redresser verticalement et se courber. Ceci va donner à la sommité la forme d’un petit nid d’oiseau, un nid rempli de fruits qu’on appelle vulgairement les graines.

Le petit fruit est aromatique, et vous allez voir, c’est la partie qu’on va utiliser. Le fruit est aussi rempli de petits crochets, ce qui va permettre à la graine de s’accrocher à la fourrure des animaux ou à vos chaussettes, pour pouvoir se disséminer.

Fruits poilus de la carotte sauvage dans leur nid

Maintenant que je vous ai raconté tout ça d’une manière enjouée, je vais probablement jeter un froid. Désolé, mais si vous voulez identifier la carotte sauvage, il n’y a qu’une seule manière sûre de le faire : sortir avec quelqu’un qui connaît la plante, et qui connaît la différence avec les plantes toxiques de la famille des apiacées, la ciguë en particulier. Et là ça peut faire mal. On peut faire une erreur d’identification qui peut devenir mortelle ici.


Carotte sauvage comestible ?

Sur une note plus légère, saviez-vous que la carotte sauvage est l’ancêtre de la carotte cultivée ? La racine est donc comestible.

Mais je vous préviens, ne vous attendez pas à une belle carotte de couleur orange. Et pour faire une belle fricassée, il faut passer pas mal de temps à genoux. La racine est en forme de pivot central comme la carotte cultivée, mais elle est relativement petite et elle est plus ligneuse, plus fibreuse.

Mais elle dégage l’odeur caractéristique de la carotte. Et on la récolte en général avant la floraison.

Racine de carotte sauvage


Ramasse des graines (pardon… fruits)

Mais revenons aux fruits, vulgairement appelés graines. D’ailleurs, je vais utiliser les deux termes, fruits et graines, d’une manière interchangeable, mais sachez que botaniquement parlant, on devrait parler de fruit, les graines se trouvant dans le fruit bien sûr.

Le fruit est la partie médicinale de la plante. On va les ramasser une fois que la sommité a pris cette forme de petit nid d’oiseau. J’aime bien les ramasser lorsqu’elles sont encore un peu vertes, et bien avant qu’elles soient devenues complètement marron.

Et il faut qu’elles aient toujours un aspect bien aromatique. On va couper tout ce petit nid et le faire sécher, puis on peut effriter le nid une fois qu’il est sec pour récupérer les graines. Attention avec les petits poils, ils peuvent devenir irritants, pour la peau et pour le système respiratoire.

Ensuite on peut garder ces graines dans des sacs en papier et elles vont garder leur parfum en général pendant plusieurs mois voire plusieurs années si elles sont bien conservées. Le tout c’est qu’elles soient toujours bien aromatiques.

Fruits de carotte sauvage en nid d'oiseau


Carotte sauvage pour bien digérer

Voici une propriété que l’on va retrouver dans la plupart des graines d’apiacées, celles qui ne sont pas toxiques bien sûr.

Toutes ces graines, ou du moins tous ces fruits, sont carminatifs, c’est-à-dire qu’ils nous aident à mieux gérer les ballonnements et les gaz. Ce sont les substances volatiles de ces fruits qui ont un effet antibactérien et anti-levures dans notre tube digestif.

Ces substances vont donc détruire certaines de ces levures et bactéries que l’on consomme avec la nourriture et qui sont responsable de l’excès de gaz. Et ne vous inquiétez pas, il n’y a aucun effet problématique sur la flore intestinale.

Les graines de carotte sauvage sont d’énergétique chaude et stimulante, donc elles sont particulièrement adaptées à une digestion froide, déficiente, qui stagne, ce qui va aggraver la tendance à la fermentation et aux ballonnements. On l’utilise seule, en infusion, que l’on va prendre sur la digestion au moment où on a les ballonnements. On peut aussi la combiner à d’autres plantes qui nous intéressent.

Par exemple, imaginons qu’on veuille soulager une colopathie fonctionnelle, aussi appelée syndrome de l’intestin ou du côlon irritable. Cette situation est souvent caractérisée par des ballonnements, accompagnés de crampes digestives avec diarrhées.

On pourrait utiliser les fruits de carotte sauvage pour les ballonnements, de la mélisse pour les crampes, une plante astringente (qui contient des tanins) pour calmer les diarrhées, et une plante mucilagineuse pour adoucir la muqueuse digestive. Ce qui nous ferait, par exemple, un petit mélange avec graines de carotte sauvage, mélisse, salicaire, et fleurs de mauve.

Autre exemple : carotte sauvage, achillée millefeuille, aigremoine et camomille matricaire. On peut combiner de différentes manières, choisir différentes plantes, le tout c’est d’être clair sur les différents axes sur lesquels on veut agir.

Fleurs blanches de carottes sauvages


Acide urique, goutte et arthrite

Autre propriété de la carotte sauvage, c’est son action sur le système urinaire. D’abord, la plante va aider les reins à éliminer les déchets, en particulier l’acide urique. C’est une plante qui était utilisée dans le passé pour les personnes qui ont une tendance à faire de la goutte.

La goutte est une condition liée au métabolisme de l’acide urique, qui se retrouve présent en excès dans le corps, et il va finir par se déposer sous forme de cristaux qui vont provoquer des douleurs dans les articulations. L’endroit classique des inflammations : le gros orteil. Mais les dépôts peuvent aussi se faire dans d’autres articulations, ou dans les reins, ce qui peut provoquer une néphropathie.

Donc la stratégie ici, outre les changements alimentaires, c’est d’aider le corps à éliminer l’acide urique. On peut faire ceci avec les plantes, et la graine de carotte sauvage a cette action bénéfique. Une autre excellente plante qu’on utilise souvent, c’est la graine de céleri, autre apiacée aromatique qui a cette même action. À faire en cure plus ou moins longue en fonction de la situation, et à combiner avec d’autres plantes bien sûr, anti-inflammatoires articulaires, etc.

Et n’oubliez pas qu’aujourd’hui, on implique aussi la présence d’acide urique dans les problèmes d’ostéoarthrite, c’est-à-dire l’arthrite classique, du genou par exemple, même avec des niveaux d’acide urique qui sont considérés comme relativement normaux mais dans la partie élevée de la fourchette normale (1).

Dans le passé, on avait tendance à séparer les deux conditions, à dire que la goutte et l’ostéoarthrite, c’est différent. Mais aujourd’hui on s’aperçoit que les deux ont des facteurs communs. Donc les plantes qui aident à éliminer l’acide urique peuvent aussi aider à soulager l’ostéoarthrite.

Fleurs sèches de carotte sauvage


Diurétique « classique »

On peut se servir de la carotte sauvage comme diurétique classique, c’est-à-dire pour aider à éliminer les rétentions d’eau. C’est une action très classique dans l’histoire des plantes, pour toute rétention d’eau et œdème. Logique, il y a accumulation d’eau dans un endroit du corps, on ouvre le robinet pour la faire sortir.

Donc pour les jambes gonflées à cause d’une mauvaise circulation, rétention d’eau avant les règles avec sensation d’être gonflée au niveau de l’abdomen et de seins, rétention d’eau parfois après un voyage en avion, etc.

On peut aussi l’utiliser lorsque cystites, pour son effet diurétique qui aide à balayer la bactérie, mais aussi pour une action antibactérienne urinaire. Cette action antibactérienne a été démontrée in vitro pour la fraction aromatique de la plante (2).

Et puis n’hésitez pas à la combiner avec d’autres plantes désinfectantes et adoucissantes urinaires bien sûr, pour avoir un panel d’action le plus large possible.

David Hoffmann, auteur de plusieurs ouvrages de référence sur les plantes dans le monde anglophone, positionne la carotte sauvage pour les problèmes de prostatite (3). Hoffmann ne précise pas dans ses écrits, mais je pense qu’il parle ici de prostatite bactérienne, vu l’aspect désinfectant urinaire de la plante.

Et pour finir avec le système urinaire, on l’a utilisée dans le passé pour aider le passage de petits calculs rénaux.

Ombelles de carottes sauvages


Carotte sauvage, plante de la femme

La dernière action de la carotte sauvage est son action sur le système reproducteur féminin.

Dans la tradition, on voit que les graines de carottes sauvages ont été utilisées pour différentes conditions de la sphère utérine et reproductive. Règles irrégulières, règles douloureuses et abondantes, retard des règles ou absence des règles, donc toute une batterie de condition depuis l’excès jusqu’au manque de menstruations.

Certains de mes collègues américains expliquent que la graine de carotte sauvage améliore la qualité de l’endomètre, sa capacité à se construire et à se détacher.


Carotte sauvage comme contraceptif naturel ?

Ce qui m’amène à un dernier point, assez controversé je ne vous le cacherai pas, c’est la contraception avec les plantes.

Je précise que je n’ai absolument pas d’expérience en la matière, et que personnellement je ne me reposerais pas uniquement sur les plantes aujourd’hui pour la contraception car pas assez fiable. Mais je voulais parler de ce sujet car ces dernières années, on a pas mal parlé de carotte sauvage comme contraceptif potentiel, en particulier du côté anglophone.

Certains auteurs en parlent, mais souvent, j’ai l’impression que c’est purement spéculatif, alors que d’autres en parlent en connaissance de cause. Je vais donc partager avec vous l’expérience d’une Américaine qui s’appelle Robin Rose Bennett, qui est herboriste, et qui a démarré ses expérimentations au début des années 1990 avec la plante.

Elle a beaucoup d’expérience sur le sujet, et ça, c’est toujours respectable. Donc plutôt que de parler d’un sujet que je ne connais pas bien personnellement, je vais la laisser parler au travers des informations qu’elle a fournies sur son site (4).

Jeune plant de carotte sauvage


L’expérience de Robin Rose Bennett

En 2009 et 2010, Bennett a travaillé avec un groupe de femmes, entre 18 et 50 ans. L’expérimentation a duré 1 an, période pendant laquelle ces femmes ont utilisé la carotte sauvage comme contraceptif naturel. La plupart des femmes ont utilisé une teinture fabriquée à partir des fleurs et des graines de carotte sauvage, qui a été leur seule méthode de contraception. Bennet aime bien utiliser le mélange fleurs et fruits, je tiens à le préciser.

En général, ces femmes ont pris 15 gouttes de la teinture des fleurs et 15 gouttes de la teinture des fruits toutes les 8 heures, 3 fois après chaque relation sexuelle. Donc le protocole est très précis.

Chaque femme a ensuite rempli un journal du cycle et elle a noté le moment de l’ovulation lorsqu’il était connu, le moment des menstruations, le moment des relations sexuelles, quand la teinture de carotte sauvage a été prise, etc. Donc le travail a été relativement détaillé et documenté.

Au final, 30 femmes ont participé à ce projet. Pendant une année, au total, Bennet a compté :

  • 731 rapports sexuels, dont 160 qui se sont déroulés dans la phase fertile du cycle.
  • 9 grossesses parmi ces 160 possibilités.
  • Bennet conclue que le taux d’échec est un peu moins de 6% et donc 94% des relations en phase fertile n’ont pas donné lieu à une grossesse.

Le taux de réussite est donc relativement bon. Le problème, c’est que lorsqu’on parle de contraception, on n’a pas envie d’entendre des chiffres de type 94%, on a envie d’entendre quelque chose du style… 100% !

Lorsque Bennet a revu en détail ces cas de grossesse, elle s’est aperçue que la moitié de ces cas étaient le résultat d’une mauvaise utilisation de la carotte sauvage. Donc les femmes n’ont pas bien suivi le protocole.

Et elle a trouvé d’autres aspects intéressants dans les autres cas, lorsque les femmes avaient bien utilisé le protocole mais étaient tout de même tombées enceintes. Bref, elle a analysé tout ceci en détail, et elle nous donne une description de chaque cas de grossesse sur son site, je ne vais pas tout vous passer en détail ici.

Fruits secs de carottes sauvages

La conclusion de Bennet : cette méthode de contraception semble bien fonctionner pour certaines femmes, mais elle n’est certainement pas fiable pour d’autres. Elle donne une liste de situation dans lesquelles elle pense que la carotte sauvage n’est pas efficace :

  • Si la femme n’a pas un cycle régulier ;
  • Si elle vient juste d’arrêter la pilule – Bennet conseille au moins 3 mois de cycles réguliers après l’arrêt de la pilule ;
  • Si la femme ressent des petits effets indésirables lorsqu’elle prend la carotte sauvage
  • Si la femme est très féconde basé sur des grossesses précédentes.

Donc une expérience vraiment intéressante, avec une quantification de l’efficacité de la carotte sauvage. Merci à Bennett d’avoir fait ce travail.

Mais au final, comme je vous disais, si vous recherchez une méthode de contraception vraiment fiable, la carotte sauvage ne peut pas remplir ce rôle.

Et si on combinait carotte sauvage, température basale, et qualité de la glaire cervicale ? Au final, je ne sais pas, je n’ai pas l’information pour vous, mais je voulais clarifier ce point-là car j’ai parfois lu des choses qui m’ont un peu fait hérisser le poil. En particulier le fait d’avoir positionné la carotte sauvage comme contraceptif naturel sans vous avoir fourni tout ce contexte qui nous est offert par des personnes qui ont réellement testé ces méthodes.


Formes et dosages

➜ La forme infusion des fruits est très bien, en général une cuillère à café des fruits secs pour une tasse d’infusion, 1 à 2 tasses par jour en fonction du contexte. On peut aussi combiner les fruits avec d’autres plantes dans le contexte d’une formulation bien sûr.

➜ La forme teinture des fruits secs, on la prépare avec de l’alcool à 60° idéalement pour bien extraire toute la partie aromatique, de 20 à 60 gouttes 1 à 2 fois par jour d’après la materia medica de Michel Moore.


Précautions

Les études sur animaux ont démontré un effet anti-implantation de l’embryon (5), ce qui explique probablement en partie son effet contraceptif, donc la plante est contre-indiquée si planification de grossesse ou pendant la grossesse.


Références

(1) Srivastava, S.R. & Srivastava, Rajeshwar & Sharma, A.C. & Raj, Sapan. (2018). Serum uric acid levels influence osteoarthritis knee in non-gout population: does reference range need a revisit?. Osteoarthritis and Cartilage. 26. S224-S225. 10.1016/j.joca.2018.02.472.

(2) Alves-Silva JM, Zuzarte M, Gonçalves MJ, et al. New Claims for Wild Carrot (Daucus carota subsp. carota) Essential Oil. Evid Based Complement Alternat Med. 2016;2016:9045196. doi:10.1155/2016/9045196

(3) Voir livre ici

(4) https://www.robinrosebennett.com/resources/wild-carrot-exploration-summary-august-2011

(5) Comme expliqué dans le Botanical Safety Handbook

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34 réponses

  1. Bonjour! Je m’interroge sur la pertinence de la réalisation d’un baume avec un MH de graines de carottes sauvages. Dans des commentaires de 2020, vous dites ne pas avoir d’information à ce sujet. Peut-être que cela a évolué depuis? Merci et belle journée! Camille

  2. Bonjour. Merci à vous pour vos transmissions si généreuses !. J’ai lu avec attention l’article et notamment les parties utilisées. Que pensez vous et avez vous des infos sur les vertus médicinales de la fleurs en tisane avant qu’elle ne fasse des graines ? Merci

    1. bonjour Chauvin
      je n’ai pas trouvé d’information concernant les fleurs de Daucus carota, je sais que certains l’incorporent en cuisine , mais en médicinale je ne sais pas

  3. Bonjour,
    J’ai lu que la Carotte était galactogène.Auriez vous des données qui confirment ceci ? Puis je intégrer la Carotte sauvage dans une tisane allaitement sans risque ?
    Un grand merci par avance,

    1. bonjour Cécile
      il n’y a pas vraiment de données fiables pour dire oui ou non, donc la prudence est de dire dans le doute on s’abstient

  4. Bonjour ,
    Tout d’abord GRAND merci, c’est un plaisir d’avancer sur le chemin des plantes en votre compagnie !
    Pour ce qui est du fruit/ graine de la carotte sauvage, j’ai du mal à trouver une technique pour qu’une fois sec je puisse récupérer uniquement les graines sécher sans le pédoncule/ tige (je ne sais pas si c’est le bon terme) et le petits poils qui se trouvent au tour d’elle. Car quand j’ai frites celle-ci tout tombe en miettes, et au niveau de la sensation dans la bouche, c’est n’est pas très agréable. Si toutefois vous avez un conseil à me donner, je suis preneuse, je vous souhaite une belle journée

    1. bonjour Ledoux
      oui c’est un peu compliqué , les avez-vous cueillies quand les graines sont encore un peu vertes? et peut-être aussi que le temps de séchage est trop long ? , bref il faudrait tester plusieurs techniques pour trouver celle qui vous convient , quant au goût c’est tellement dépendant de chacun

  5. L’interet que je vois en contraception c’est que selon le protocole de Bennett, elle se prend après les rapports. Donc utile en cas d’echec d’une contraception classique (rupture de préservatif typiquement). Exactement comme la pilule du lendemain en fait. Avec à peu près le même taux de succès en plus !

  6. bonjour merci infiniment pour cette précision sur la contraception ! je voulaiss avoor est ce qu’on peut utiliser les graines pendant l’allaitement ?

  7. et bonjour, christophe, sabine!

    je suis un peu perdu. comment situer les propriétés de la carotte cultivée par rapport à la carotte sauvage? en effet, je m’intéresse aux propriétés de la carotte « alimentaire » et lorsque je regarde le livre de valnet « se soigner par les légumes, les fruits et les céréales », je constate qu’il énumère tout un ensemble de propriétés qui concernent la carotte cultivée (j’imagine en tous cas qu’il ne voulait pas faire ingerer aux enfants des jus de carotte sauvage) alors que son article est bien intitulé « daucus carota ». un peu de lumière pour resituer les propriétés de l’une par rapport à l’autre ne me ferais pas de mal, même si c’est un aliment…avez vous cette lumière sous la main? valnet parle bien de la carotte cultivée?

    amicalement

    jean-christophe

    1. bonjour Jean Christophe
      oui c’est bien la carotte cultivée dont il parle, effectivement il ne donne pas le nom latin en entier (je ne sais pas pourquoi) les cultivées appartiennent à la sous espèce Daucus carota subsp.sativus ou Daucus sativus
      côté Daucus Carota on utilise surtout les semences qui seraient nous dit Pierre Lieutaghi, plus actives que chez la cultivée , ensuite la racine de la sauvage n’est pas vraiment « exploitable » en terme de légume ou même pour faire des jus , elle est beaucoup trop fibreuse pour être utilisée en cuisine par exemple

  8. Bonjour, que pensez-vous du macérat huileux des graines de carotte sauvage ? Etant très aromatique, je me dis que ça peut être intéressant, mais je trouve peu d’information à ce sujet… D’avance merci ! Jess

  9. Bonjour à toutes et tous,
    Merci pour cette chouette fiche, Christophe, et votre généreux partage en général. Merci aussi à Sabine pour toutes les réponses.
    Au sujet de l’identification de la carotte sauvage par rapport à la cigüe, d’accord avec Sylvie Réant en ce qui concerne les odeurs bien différentes. De plus, la Cigüe est tachetée (d’où le « maculatum » de son nom latin, Conium maculatum).
    C’est à propos de l’huile essentielle de Daucus carota que je vous écris : on la dit hypertensive. Est-ce exact ? Auriez-vous d’autres infos sur cette HE ?
    D’avance merci,
    Cordiales salutations.

    1. Bonjour Sophie
      d’après mes informations, elle a une action quand hypotension, et d’après Michel Faucon (dans son traité d’aromathérapie scientifique et médicale) en tant que régulatrice cardio-vasculaire elle est hypertensive , donc si on souffre d’hypertension ce n’est pas forcément l’he à choisir

  10. Bonjour Christophe et Sabine
    Merci pour ce post très intéressant. Une question est ce la daucus gummifer très présente en Bretagne à les mêmes propriétés ?
    Un grand merci.

    1. Bonjour Anne
      il semblerait que gummifer soit une sous-espèce de Daucus carota : Daucus carota subsp.gummifer

    2. Bonjour,
      Merci beaucoup Sabine, je poursuis mon interrogation et je ne trouve pas la réponse sur internet, en tant que sous espèce de Daucus Carota on peut estimer qu’elle a les mêmes propriétés et les mêmes usages ?

  11. Bonjour,
    Je vous partage ici une expérience faite par une amie concernant l’utilisation des fruits de la carotte sauvage en tant que contraceptif naturel. Cette amie avait une truie vietnamienne qui avait ses chaleurs environ une fois par mois (si je me rappelle bien). C’était assez pénible car vivant dans les montagnes, la truite avait tendance à s’enfuir ou à attirer des sangliers. Mon amie a donc eu l’idée de lui donner des fruits de carotte sauvage à raison d’une cuillère à soupe chaque matin. Apparemment, après environ trois mois, la truie a cessé ‘avoir ses chaleurs.

    Bonne journée à vous !

    1. Au passage, j’aurais également une question (désolée si elle n’est pas exactement en rapport avec cet article) : si je souhaite faire une macération huileuse de la racine de carotte (plutôt la carotte cultivée dans mon potager), la MHIA est-elle pertinente ?
      Mille mercis !

      1. pas vraiment mais j’avoue n’avoir jamais testé donc … , ici une macération simple est très efficace
        faites sécher les carottes rappées et ensuite hop dans l’huile

  12. Bonjour,
    je cherchais Hélichryse, que j’adore, car je suis en train de la récolter… et je découvre beaucoup d’informations sur votre site, notamment au sujet des feuilles en cuisine… je vais essayer. Merci de rendre toutes ces informations accessibles.
    Juste un témoignage pour Daucus Carota – je l’ai utilisée en teinture mère comme contraceptif – ça fait qqs dizaines d’années et je me fournissais en pharmacie (je dois en avoir encore une ou deux bouteilles fermées) – c’est vrai qu’elle n’est pas ouvertement reconnue comme contraceptive, en tous les cas au Canada oui, car c’est de là que venaient les informations à l’époque – Et comme le démontre l’étude que vous relatez, le protocole est à suivre scrupuleusement. Meilleures salutations.

  13. Bonjour Christophe et Sabine, et merci pour cet excellent article (comme d’hab !).

    La contraception certaine à 100% n’existe pas, seuls les laboratoires, à des fins publicitaires, laissent croire aux jeunes femmes, que prendre la « pilule » est une garantie absolue. Dans les faits, ce n’est pas le cas…
    Et surtout, surtout, ce médicament est une bombe hormonale ! Mais ça, cela ne se dit pas.

    Quant aux méthodes alternatives, comme la carotte sauvage (ce que j’ignorais…) c’est certainement plus sain, tout en acceptant que le 100% n’existe pas, et nécessite d’être à l’écoute de son corps, ce que notre monde qui s’espère moderne réfute….

    Dixit monsieur de la Palice, il existe qu’un seul et unique moyen d’assurer l’absence de grossesse… 🙂 !!

  14. Hello Christophe, ( Jessica de Bedoin au pied du Ventoux et ancienne élève ELPM )
    Merci pour ces infos, je vais aller voire son site.
    Concernant la sympthothermie effectivement cela pourrai être un complément après rapport durant la période fertile.
    Particulièrement si elle empêche l’oeuf de s’implanter. Si tu a d’autres infos sur ce sujet je suis preneuse, c’est passionnant, je t’en remercie. J’espère que tout va bien pour toi, à bientôt !

  15. Monsieur Bernard,
    Vos présentations sont claires, très détaillées et riches d’enseignements.
    Merci et félicitations d’être aussi passionné, et si passionnant !

  16. Bonjour Christophe,

    Merci pour cette nouvelle lettre, toujours passionnante. Un commentaire par rapport à l’identification de la carotte sauvage.. L’odeur ! La carotte sauvage sent la carotte, et la cigue sent mauvais, genre les pieds ou le fromage de chèvre, selon la manière dont elle est perçue. L amanière dont les feuille partent a la base est aussi différente. Bien sûr si en froissant la feuille pour en sentir l’odeur il s’agit de cigue, un lavage demain efficace est requis.
    Très cordialement,

  17. Merci, Christophe. Voilà un dossier qui arrive à point nommé ! Je souffre depuis peu de périarthrite (et non de capsulite comme je croyais) et je découvre que je fais de l’acidose parce que j’ai pris trop de protéines. Une petite cure de carotte sauvage ne me fera que du bien.
    Je crois être bien familiarisée avec cette plante, puisque j’avais remarqué, sans l’avoir étudiée, la « mouche de la carotte » au centre de la fleur. La fleur se resserrant comme un nid est aussi caractéristique.
    Est-ce bien un signe distinctif sur lequel je peux me baser, exclusivement, sans risque de confusion ?
    Reste à trouver une friche loin des cultures pour faire ma provision de fruits…
    Bonne soirée

    1. bonjour Nadine
      oui le nid et la « mouche » sont caractéristiques, mais il arrive qu’il n’y ait pas de fleur centrale , mais elle finit toujours par faire son « nid » 🙂

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