Parlons d'une petite plante très appreciée pour son goût et ses propriétés : la mélisse ! dans cet article nous allons parler de ses indications anciennes et nouvelles mais aussi de la cueillette, transformation, préparation de la plante et des dosages.
La mélisse (Melissa officinalis)
Noms communs : Mélisse, M. officinale, M. citronnelle, Citronnelle
Nom latin : Melissa officinalis
Famille : Lamiaceae
CONSTITUANTS de la mélisse :
- Des huiles volatiles (géranial, néral, citronellal, etc). La quantité et le type des huiles sont grandement dépendants du sol, du climat, de la saison et d'autres paramètres ;
- Des tannins (acide rosmarinique et autres dérivés d'acide caféique) ;
- Des composants amers (acide ursolique et oléanolique) ;
- Des flavonoïdes (lutéoline et autres).
Notez que pour une lamiacée, la mélisse contient une toute petite quantité d'huiles essentielles, environ 0,03% de sa masse totale sèche (à comparer avec environ 0,3% pour la menthe). C'est pour cela que la plante supportera très mal le séchage, qui fera évaporer ces huiles fragiles.
La mélisse : Germination, culture et entretien :
Pour plus d'informations sur la germination et la culture de la mélisse, veuillez cliquer sur l'image ci-dessous.
Description
La mélisse appartient à la famille des menthes (Lamiaceae), elle présente donc les caractéristiques suivantes :
- Une tige carrée ;
- Des feuilles opposées sur la tige. Les feuilles sont bien dentées et relativement poilues lorsqu'on les observe de près. Voir photo ci-dessous ;
- Des fleurs à deux lèvres.
C'est l'une des plus aromatiques des lamiacées. Si vous avez un doute, frottez donc quelques feuilles entre vos mains et humez. L'odeur citronnée mêlée à une odeur riche et huileuse qui me rappelle vaguement le beurre constitue la signature de la mélisse.
Vous la trouverez souvent autour des vieilles habitations car elle a été introduite relativement tôt dans les jardins de médicinales des prieurés, monastères ou abbayes. On la trouve ça et là dans les villages ou les campagnes, souvent le long d'un vieux mur car si elle a le choix, elle s'implantera dans un endroit mi-ombre mi-soleil.
La mélisse est une vivace très résistante au jardin ou en pot, et c'est l'une des plantes médicinales les plus simples et les plus utiles. Parce qu'elle doit être utilisée la plus fraîche possible, avoir accès à une plante vivante pour faire vos tisanes ou teintures est essentiel.
Lorsqu'elle est bien établie, elle vous fournira une grande densité de feuilles. Voir photo ci-dessous de mes plants de mélisse, pendant leur 2ème printemps.
Les fleurs se situent sur un coté de la tige par groupes de 4 ou plus, sont de couleur jaune ou blanches lorsqu'elles sont en bouton ou récemment ouvertes, puis tournent au blanc parfois légèrement rosé lorsqu'elles se fanent et sèchent. Voir photo ci-dessous.
Tempérament de la mélisse :
- Refroidissant
- Calmant
Goût
- Acide, citronné
- Légèrement amer
Cette plante va donc agir sur les tissus, les conditions et les tempéraments chauds et excités.
La plupart des écrits la classifient comme refroidissante. Une seule note de discordance chez Cazin(1), médecin des années 1850, qui la classifie comme chaude. Je cite : « la mélisse est nuisible quand il y a chaleur, douleur, soif, en un mot, irritation ».
Je tenterai de réconcilier les vues de Cazin avec les autres ailleurs dans cet article, car je pense voir pourquoi il y a discorde.
Propriétés Médicinales de la mélisse
Mélisse et anxiété
Comme toutes les plantes acides et légèrement amères, la mélisse est rafraîchissante pour les conditions nerveuses d'excitation. Toutes les menthes sont légèrement calmantes pour les nerfs. Mais la mélisse rajoute une dimension additionnelle : c'est l'une des seules menthes qui est acide, et cette acidité apporte un coté rafraîchissant additionnel (en termes énergétiques).
Il est compliqué de décrire les conditions psychologiques dans des termes énergétiques. Mais essayons tout de même. L'anxiété peut être considérée comme une condition chaude, car elle est souvent accompagnée d'un coeur qui bat trop vite, d'une décharge d'adrénaline qui accélère le métabolisme et entraîne une relâche et une consommation accrue de glucose sanguin. En d'autres termes, notre usine interne brûle plus vite et plus fort.
La mélisse est indiquée :
- Pour les états d'anxiété ;
- Souvent accompagnés de peurs (d'origine connue ou inconnue) ;
- Parfois accompagnés de palpitations cardiaques ;
- Souvent accompagnés de sur-activation du système nerveux sympathique (sécrétions élevées d'adrénaline et de cortisol) :
- Avec mains moites, transpiration sous les aisselles ;
- Bouche sèche, digestion tournant au ralenti (boule dans l'estomac) ;
- Un pouls rapide et superficiel.
D'après Matthew Wood(3), la plante est particulièrement indiquée lorsque l'anxiété est accompagnée de symptômes cardiaques (palpitations, hypertension) et/ou digestifs. Ce qui est logique sachant qu'un taux élevé d'hormones de stress ralentit le système digestif et excite le système cardiovasculaire.
Michael Moore(2) l'utilise comme anxiolytique et pas seulement pour la personne délicate et aérienne qui a des envies de senteurs. Les hommes de corpulence et de caractère fort succombent tout aussi bien à ses effets calmants.
Elle convient donc à tout type de personnalité. Moore l'utilise en particulier lorsque la personne est repoussée par les sédatifs médicamenteux ou de type valériane, et à horreur de se sentir groggy et à moitié endormi. Ces personnes réagiront beaucoup mieux à la mélisse ou à la passiflore.
La science confirme ses effets anxiolytiques :
- Une étude(4) examine ses effets sur des patients souffrant d'anxiété faible à modérée accompagnée de troubles du sommeil. La mélisse réduit les symptômes de l'anxiété d'un pourcentage significatif (entre 15% et 18%). 95% des patients constatent une amélioration de leur situation, avec une rémission totale de l'anxiété chez 70% des patients et une rémission totale de l'insomnie chez 85% des patients.
- Une étude(5) examine l'impact de la mélisse sur le cycle de l'acide γ-aminobutyrique (GABA). Le GABA est le principal neurotransmetteur qui inhibe notre système nerveux. Les récepteurs GABA sont la cible des anxiolytiques de la famille des benzodiazépines qui augmentent l'effet inhibiteur du GABA. L'étude montre que la mélisse inhibe l'enzyme GABA transaminase (in vitro dans les cellules cérébrales du rat). Cette enzyme détruit le GABA. La mélisse permet donc de garder plus de GABA dans l'environnement cérébral, et donc de créer un effet anxiolytique. L'acide rosmarinique, l'acide ursolique et l'acide oléanolique sont responsables de cet effet.
- Une étude(6) confirme ceci, en démontrant que la mélisse diminue le niveau de corticostérone sanguin (générée par les glandes surrénales pendant les périodes de stress) et augmente les niveaux de GABA dans le cerveau de la souris.
Certaines études ont reporté une potentialisation (augmentation) des effets hypnotiques des médicaments anxiolytiques de la classe des barbituriques. Il faudra donc faire attention de ne pas créer involontairement un état sédatif trop marqué lorsqu'il y a prise de barbituriques.
Revenons maintenant à Cazin qui la voit comme excitante pour la sphère nerveuse. Je cite : « L'excitation qu'elle exerce sur le système nerveux [...] lui a valu les qualifications [...] de céphalique ».
Alors, excitante ou calmante pour la sphère nerveuse ? Tout dépend comment on voit les choses. La vue énergétique nous dit que la plante calme une suractivité, une "chaleur" de la sphère cérébrale à la base de l'anxiété. La vue physiologique nous dit (et j'offre ici mon interprétation) qu'en ramenant la circulation et la fonction à la sphère cérébrale, on rééquilibre les choses, peut être en régulant mieux, par exemple, la création et la dégradation des neurotransmetteurs. Disons que j'utiliserais le terme "tonique" plutôt qu'excitant comme le fait Cazin.
Culpeper dans les années 1650 nous dit ceci à propos de la mélisse (ma propre traduction) : "elle rend le cœur et l'esprit joyeux, combat les évanouissements et syncopes, et chasse toutes les pensées négatives hors de l'esprit, celles qui naissent de la mélancolie ou de la bile noire, ce qui est confirmé par Avicenne". On trouve donc ici une combinaison d'anxiété mêlée de, ou causée par, les idées noires.
Profil psychologique de la mélisse
Continuons notre réflexion sur le profil psychologique de la mélisse. Je m'inspire ici du travail effectué par les aromathérapeutes Américains, en particulier les écrits de Valerie Ann Wormwood(18).
Dans une vue holistique des choses, aromathérapie et phytothérapie ne font qu'un. En d'autres termes, les effets créés par une huile essentielle de mélisse vont être aussi créés par une infusion de plante fraiche. La mélisse va amener les caractéristiques suivantes chez la personne :
- La personnalité Mélisse est pleine d'énergie, d'enthousiasme, pétillante et pleine d'entrain, et entreprend une multitude d'activités ;
- Elle aime tellement la vie qu'elle n'a pas une seconde à perdre ;
- Elle est ouverte sur le monde et sur les gens ;
- Elle vit dans le présent et ne tolère guère les personnes qui s'accrochent trop au passé ;
- Elle essaye de toujours tirer l'aspect positif des choses et des personnes qu'elle rencontre ;
- La personnalité mélisse est très organisée ;
- Elle est très en demande, elle inspire, elle rend joyeux de par sa bonne humeur contagieuse.
Hyperthyroïdie
Certains symptômes décrits dans le chapitre précédent font évidemment penser à l'hyperthyroïdie : palpitations cardiaques, peurs, sueurs, hypertension (existent dans à peu près 1/3 des cas d'hyperthyroïdie), etc. La cause de l'anxiété chronique peut être en effet due à une hyperthyroïdie sous-jacente.
Certaines études in-vitro(13) ont démontré que la mélisse interfère avec le verrouillage de la TSH sur ses récepteurs, et inhibe l'enzyme iodothyronine deionidase (catalyse la conversion de T4 en T3 - la forme active). Elle pourrait donc baisser l'activité de la thyroïde de cette manière. Elle peut donc aussi, en théorie, perturber certaines thérapies de remplacement d'hormones thyroïdiennes.
La mélisse fait partie des plantes "refroidissantes" pour une thyroïde hyperactive. La mélisse peut être associée à d'autres lamiacées calmantes pour la thyroïde : lycope (Lycopus europaeus) ou agripaume (Leonurus cardiaca). La plus efficace des 3 étant le lycope.
Propriétés antivirales de la mélisse :
Une indication récente, validée par les études scientifiques, concerne les propriétés antivirales de la mélisse. La plante peut être utilisée pour soulager l'herpès labial(8)(9)(10)(11), aussi appelé bouton de fièvre, et inhiber l'activité du virus qui est la cause de ce problème, l'herpes simplex.
Un traitement efficace inclura aussi une prise de lysine, soit sous la forme de complément alimentaire, soit sous la forme de plantes médicinales (la guimauve est riche en lysine) ou de nutrition (en général sous la forme de protéines animales). Les aliments riches en arginine devront être évités (chocolat, cacahuètes, etc).
La mélisse est également efficace pour inhiber l'herpès zoster responsable du zona.
Pour l'herpès labial ou le zona, la clé est d'agir dès les premiers symptômes de la crise :
- Prendre la mélisse en interne - une teinture de plante fraîche ou une infusion de feuilles fraîches ;
- Appliquer la mélisse en externe - le plus efficace (mais le plus coûteux aussi) étant d'utiliser une huile essentielle de mélisse diluée dans une huile végétale - 1 volume d'huile essentielle pour 5 volumes d'huile végétale. L'huile essentielle de mélisse est l'une des plus chères.
On peut espérer que la mélisse exerce une activité antivirale pour les autres types de virus, et pas seulement pour le virus de l'herpès. Les études scientifiques se sont hélas seulement concentrées sur l'herpès. A nous de la tester en accompagnement de traitement pour les autres types de virus, et de porter nos propres conclusions.
Elle pourrait en particulier remplacer le millepertuis (Hypericum perforatum) dans certains cas ou le millepertuis est contrindiqué. Le millepertuis est connu pour ses propriétés antivirales, mais la plante peut présenter des interactions médicamenteuses, d'où l'intérêt d'avoir la mélisse dans notre trousse à outils.
Propriétés digestives de la mélisse
Les indications digestives de la mélisse sont les plus populaires historiquement. Sa légère amertume tonifie la relâche des sucs gastriques. Ses huiles essentielles antibactériennes éliminent les bactéries qui sont la cause de la fermentation et de la création de gaz. Ses propriétés antispasmodiques la rendent calmante pour les crampes d'estomac en particulier lorsqu'elles sont accompagnées de flatulence. La personne bénéficiant de mélisse a souvent une langue pointée avec un bout rouge, signe d'inflammation digestive.
Weiss recommande de l'associer à la menthe poivrée (Mentha piperita) à parts égales pour les problèmes digestifs(12).
Bref, une bonne plante, simple et efficace, pour les problèmes intestinaux. Prendre une tisane après un repas difficile, en préférant une petite tisane concentrée plutôt qu'une grande tasse afin de ne pas trop diluer les sucs gastriques. Une teinture mère de plante fraîche dans un peu d'eau fera aussi l'affaire.
Je voudrais mentionner au passage l'importance du système nerveux entérique, centre qui régit la digestion mais qui travaille aussi étroitement avec le système nerveux central. On l'appelle d'ailleurs le 2ème cerveau. Lorsque le système nerveux entérique est perturbé, le système nerveux central sera lui aussi affecté, et vice-versa.
On voit donc ici la relation imbriquée entre les deux systèmes nerveux, et le fait que la mélisse, en agissant sur les deux systèmes, peut vraiment se démarquer des autres plantes lorsque les deux indications stress/anxiété et mauvaise digestion sont présentes.
Son goût agréable et citronné en fait le remède idéal pour les états nauséeux et les vomissements, chez la femme enceinte par exemple, ou chez l'enfant traversant une gastroentérite. Bien que moins efficace que le gingembre, la mélisse peut parfois être mieux tolérée car elle a un goût moins typé.
La mélisse : un antioxydant puissant
La mélisse exerce un effet protecteur marqué contre le stress oxydatif. Elle protège nos cellules contre le vieillissement prématuré dû aux radicaux libres. Si vous traversez une période de votre vie où vous suspectez un stress oxydatif élevé (stress, alimentation glycémique, toxines et pollution, exposition aux métaux lourds, maladies dégénératives et autoimmunes), la mélisse, en simple infusion de feuilles fraîches, vous fournira une protection journalière.
- Une étude(15) démontre qu'elle protège le cerveau des souris contre le stress oxydatif déclenché par les métaux lourds ;
- Une étude(16) démontre qu'elle protège le personnel médical contre le stress oxydatif des radiations dégagées par les appareils de radiographie, avec amélioration de nombreux paramètres : oxydation des lipides, dommages infligés à l'ADN, taux de superoxyde dismutase et de glutathion peroxydase, etc.
Fièvres
Comme toutes les menthes, la mélisse est diaphorétique. Elle ouvre les pores de la peau pour favoriser l'échange de chaleur à la surface et donc contribuer à l'abaissement de la fièvre. Elle favorise la transpiration, un de nos mécanismes principaux pour réguler la chaleur interne.
Elle peut donc être utilisée avec succès dans les phases de fièvre descendante, lorsque la personne a atteint le pic de température et commence à avoir envie de se découvrir.
Indications diverses de la mélisse :
La mélisse peut être utilisée pour les indications suivantes :
- Migraines et maux de tête d'origine nerveuse, en particulier lorsque accompagnés de problèmes digestifs ;
- Une étude(14) démontre un effet positif sur les performance cognitives de la personne (in vivo), suggérant une utilisation possible pour les problèmes cognitifs dus à la vieillesse ou pour la maladie d'Alzheimer ;
- Une étude(17) démontre que la mélisse peut réduire la taille d'une tumeur cancéreuse du sein chez la souris (40% de réduction du volume de la tumeur in-vivo, cytotoxicité in-vitro contre les 3 souches de cellules cancéreuses testées) ;
- Hypertension provoquée par le stress chronique (en plus de ses propriétés calmantes, la plante crée une légère vasodilatation parfois suffisante pour faire baisser légèrement la tension) ;
- Fatigue, épuisement provoqué par le stress chronique ;
- Certains états dépressifs lorsque la constitution de la personne correspond au profil de la mélisse ;
- Règles douloureuses accompagnées de crampes ;
- La douceur de la plante la rend très utile pour les petits problèmes de l'enfance : surexcitation, problèmes de sommeil, mal du transport, problèmes digestifs, etc.
Précautions
- A éviter si vous souffrez d'hypothyroïdie ;
- A éviter si vous souffrez de glaucome (spéculatif) ;
- Peut interagir avec les barbituriques.
Utilisation
Les meilleurs résultats sont obtenus en employant l'infusion de feuilles fraîches, ou la teinture mère de feuilles fraîches. Ceci est en particulier vrai pour les propriétés anxiolytiques de la plante.
Lorsque mes clients n'ont pas de mélisse au jardin, je leur conseille d'acheter un plant en jardinerie et de le garder en pot sur le balcon ou dans le jardin, afin de pouvoir le rentrer en hiver, le garder devant une fenêtre ensoleillée, et continuer d'en consommer s'ils en ont besoin.
- Teinture des feuilles ou sommités fleuries fraîches : au taux de 1:2 (100 g de plante pour 200 ml d’alcool) dans de l’alcool à 95°. Prendre 30 à 60 gouttes une à plusieurs fois par jour selon la personne et la condition ;
- Teinture des feuilles ou sommités fleuries récemment séchées : au taux de 1:5 (100 g de plante pour 500 ml d’alcool) dans de l’alcool à 40°. Prendre 30 à 60 gouttes une à plusieurs fois par jour selon la personne et la condition ;
- Infusion des feuilles ou sommités fleuries fraîches ou récemment séchées : infusion au besoin. Toujours bien couvrir le récipient pour ne pas perdre les huiles essentielles.
La mélisse : Cueillette et séchage
Comme je l'ai dit précédemment, pour moi, une mélisse sèche est une mélisse morte. Je parle principalement des produits commerciaux. Les composants actifs de la mélisse se trouvent essentiellement dans ses huiles, qui existent en faible quantité dans la feuille, et qui sont très sensibles à l'oxydation du séchage.
Si vous avez vous-même cueilli votre mélisse, je vais modérer une peu cette affirmation tranchante. Elle peut être toujours relativement efficace si :
- Elle a été cueillie dans les 4 à 6 mois précédents ;
- Elle a été séchée entière - branches, feuilles, etc. Ne l'effritez pas.
J'aime la cueillir à deux périodes différentes de l'année. La première période est juste avant la première floraison du printemps, lorsque les fleurs commencent juste à apparaître. Comme pour toutes les aromatiques, cueillez le matin lorsque la rosée s'est dissipée. N'attendez pas les chaleurs de l'après midi car une partie des huiles se sera dissipée.
La deuxième période est pendant l'automne. Vers la fin de l'été, la mélisse semble s'être épuisée, et ses tiges sèches doivent être rabattues. Par contre, vous devriez voir une nouvelle série de feuilles apparaître à la base de la touffe à l'automne. Ce sont ces nouvelles pousses que je trouve particulièrement aromatiques.
Séchée entière, elle aura l'apparence suivante :
Notez la belle couleur verte des feuilles. Elles ne sont pas marron ni grises. Lorsqu'on les écrase, elles dégagent toujours cette odeur caractéristique de citronnelle. On peut voir quelques petites fleurs sèches, qui elles aussi ont gardé leur belle couleur jaune ou blanche.
Pour faire sécher les branches entières, coupez les branches et disposez-les délicatement sur des clayettes de séchage. Ne les bougez plus, ne les tournez pas. Vérifiez l'état de séchage tous les jours. Retirez-les des clayettes lorsqu'elles commencent à être croustillantes au toucher.
Gardez-les ensuite dans endroit sec. Attention, la feuille se gorgera facilement d'eau, et deviendra vite marron, signe qu'elle a perdu sa vitalité. Bien la garder au sec est compliqué, car garder la branche entière implique un volume important de plante, sans la possibilité d'utiliser des bocaux hermétiques qui seraient trop petits. Les sacs en papiers ne bloquent pas assez l'humidité. Il faut donc une pièce bien sèche.
Si vous désirez faire une teinture de feuilles récemment séchées, suivez la recette suivante :
- Pesez la quantité de mélisse sèche. Ne l'effritez pas, gardez la entière.
- Versez la bonne quantité d'alcool à 40°-50° dans un bocal (5 fois le poids de plante en volume d'alcool - si 100g de plante, versez 500ml d'alcool)
- Commencez à insérer les branches entières dans l'alcool. Une fois que la plante a pénétré l'alcool, elle peut se briser dans l'alcool, qui capturera les huiles. Toute l'astuce est là.
- Continuez à insérer la mélisse branche par branche. Vous arriverez à un moment ou il faudra tasser car le bocal semble plein. Ne vous préoccupez pas de cela, continuez de tasser.
- Une fois la mélisse toute insérée, consultez l'article sur les teintures mères pour la suite des évènements.
Mais je me répète encore et encore, car ceci est un point très important - si vous pouvez acheter un plan de mélisse, utilisez-la fraîche.
Lien mentionné dans la vidéo mélisse :
Références
(1) Cazin, F.J., « Traité Pratique et Raisonné des Plantes Médicinales Indigènes », 1850
(2) Moore, Michael, « Specific Indications for Herbs in General Use », 3ème édition
(3) Wood, Matthew, « The Earthwise Herbal: A Complete Guide to Old World Medicinal Plants » , 2008.
(4) Cases J, Ibarra A, Feuillère N, Roller M, Sukkar SG. "Pilot trial of Melissa officinalis L. leaf extract in the treatment of volunteers suffering from mild-to-moderate anxiety disorders and sleep disturbances." Med J Nutrition Metab. 2011 Dec;4(3):211-218.
(5) Awad R, Muhammad A, Durst T, Trudeau VL, Arnason JT. "Bioassay-guided fractionation of lemon balm (Melissa officinalis L.) using an in vitro measure of GABA transaminase activity." Phytother Res. 2009 Aug;23(8):1075-81.
(6) Yoo DY, Choi JH, Kim W, Yoo KY, Lee CH, Yoon YS, Won MH, Hwang IK. "Effects of Melissa officinalis L. (lemon balm) extract on neurogenesis associated with serum corticosterone and GABA in the mouse dentate gyrus." Neurochem Res. 2011 Feb;36(2):250-7.
(7) Culpeper, "Complete Herbal, a book of natural remedies for ancient ills", 17ème siècle.
(8) Wolbling RH, Leonhardt K. "Local therapy of Herpes simplex with dried extract from Melissa officinalis." Phytomedicine 1994;1:25-31.
(9) Schnitzler P, Schuhmacher A, Astani A, Reichling J. "Melissa officinalis oil affects infectivity of enveloped herpes viruses. Phytomedicine." 2008 Sep;15(9):734-40.
(10) Mazzanti G, Battinelli L, Pompeo C, Serrilli AM, Rossi R, Sauzullo I, Mengoni F, Vullo V. "Inhibitory activity of Melissa officinalis L. extract on Herpes simplex virus type 2 replication." Nat Prod Res. 2008;22(16):1433-40.
(11) Astani A, Reichling J, Schnitzler P. "Melissa officinalis extract inhibits attachment of herpes simplex virus in vitro." Chemotherapy. 2012;58(1):70-7. Epub 2012 Feb 23.
(12) Weiss, Fintelmann, "Herbal Medicine", second edition revised and expanded, 2000
(13) Santini F, Vitti P, Ceccarini G, Mammoli C, Rosellini V, Pelosini C, Marsili A, Tonacchera M, Agretti P, Santoni T, Chiovato L, Pinchera A. "In vitro assay of thyroid disruptors affecting TSH-stimulated adenylate cyclase activity. J Endocrinol Invest." 2003 Oct;26(10):950-5.
(14) Kennedy DO, Wake G, Savelev S, Tildesley NT, Perry EK, Wesnes KA, Scholey AB. "Modulation of mood and cognitive performance following acute administration of single doses of Melissa officinalis (Lemon balm) with human CNS nicotinic and muscarinic receptor-binding properties." Neuropsychopharmacology. 2003 Oct;28(10):1871-81.
(15) Martins EN, Pessano NT, Leal L, Roos DH, Folmer V, Puntel GO, Rocha JB, Aschner M, Ávila DS, Puntel RL. "Protective effect of Melissa officinalis aqueous extract against Mn-induced oxidative stress in chronically exposed mice." Brain Res Bull. 2012 Jan 4;87(1):74-9
(16) Zeraatpishe A, Oryan S, Bagheri MH, Pilevarian AA, Malekirad AA, Baeeri M, Abdollahi M. "Effects of Melissa officinalis L. on oxidative status and DNA damage in subjects exposed to long-term low-dose ionizing radiation." Toxicol Ind Health. 2011 Apr;27(3):205-12.
(17) Saraydin SU, Tuncer E, Tepe B, Karadayi S, Özer H, Şen M, Karadayi K, Inan D, Elagöz Ş, Polat Z, Duman M, Turan M. "Antitumoral effects of Melissa officinalis on breast cancer in vitro and in vivo." Asian Pac J Cancer Prev. 2012;13(6):2765-70.
(18) Wormwood, Valerie Ann, "The Fragrant Mind : Aromatherapy for Personality, Mind, Mood and Emotion", 1996
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Sabine dit
bonjour
On m'a proposé de la mélisse fraiche montée en fleurs. Je peux l'utiliser pour faire des tisanes (y compris les fleurs) ?
Merci de vos conseils
sabine dit
bonjour Sabine
oui vous pouvez employer les sommités fleuries
sabine dit
Bonjour, on m'a donné un bouquet de mélisse fraiche. Je me pose la question de faire quelques "glaçons" avec de la mélisse (tasser la mélisse dans des bacs à glaçon et rajouter de l'eau) pour ensuite pouvoir en faire des infusions plus tard. Qu'en pensez vous .
sabine dit
Bonjour Sabine
congeler la mélisse n'est pas l'idéal, le froid va la dénaturer , par contre vous pouvez faire infusion que vous pouvez congeler après
Sylvie dit
Bonjour ,
Je viens de lire qu il etait contre indiqué de prendre de la mélisse si on a un glaucome ; j en bois juste une infusion le matin .
Merci beaucoup pour cet article et tous les autres toujours aussi intéressants .
sabine dit
bonjour Sylvie
oui c'est une recommandation que nous sommes obligés de signaler
Mathilde dit
Bonjour, il y a une petite erreur de nom latin pour la lycope, vous avez mis le nom de l'agripaume, dans la partie sur la thyroïde, bonne journée
sabine dit
bonjour Mathilde
bien vu, je viens de corriger (grand merci 🙂 )
Caroline M. dit
Bonjour, Peux-on faire un macérât huileux de mélisse ? merci
sabine dit
bonjour Caroline
oui on peut , mais j'avoue que vu la difficulté à faire sécher la mélisse , la préparation est compliquée
Julya dit
Bonjour Christophe
petite question.. je ne trouve pas d'alcool 95% même les pharmacies ne veulent pas en vendre, pour préparer la teinture de mélisse fraiche est-il possible d'utiliser de l'alcool à 45%?
j'avais vu qu'une plante fraiche ne peut pas moisir avec un alcool de plus de 40%
Merci de votre réponse
sabine dit
bonjour Julya
vous avez la solution de la teinture de plantes "quasi fraiches" , auquel cas vous utilisez un degré moindre vous avez les détails ici https://www.altheaprovence.com/faire-une-teinture-mere-maceration/
Julya dit
Merci beaucoup de votre réponse!
ALINE dit
Merci pour cette vidéo sur la mélisse. J'en ai deux belles touffes au jardin et je ne l'utilisai pas fraîche. OP je change de méthode et je vais en profiter en infusion fraîche.
sabine dit
bonjour Aline
bonne dégustation 🙂
Nadine dit
Bonjour a tous. Concernant la mélisse je voudrais savoir si cela est possible de se sentir presque immédiatement envahie d'une angoisse terrible et de devenir rouge avoir chaud la tête qui tourne etc...ceux qui ont des angoisses connaissent hélas..alors que bien sûr c'est l'effet inverse que je recherchais.Suite a la prise d'une infusion de mélisse fraîche du jardin a laquelle j'ai ajouté un peu de menthe séchée. Une tasse et oups! A tel point que je me suis fait régurgiter. Et j'en suis â me demander si c'est bien de la mélisse.pourtant achetée pour telle. Auto suggestion dûe aux angoisses ?? Merci si qqun a eu ce problème ou si vous expliquez ceci.j'aimerai tellement pouvoir me soigner avec vu mes problèmes.
sabine dit
bonjour Nadine
il arrive, et cela est valable pour toutes les plantes médicinales, que l'on ait un effet inverse , ce n'est pas fréquent mais cela arrive quand même , et dans ce cas il ne faut pas la prendre
Wilmot Albertini dit
Quelle différence entre une infusion de mélisse feuilles et une infusion de mélisse bouquet? Merci
sabine dit
bonjour wilmot
je ne sais pas de quoi vous parlez quand vous écrivez mélisse bouquet
Diana dit
Bonjour
J'ai une plante qu'on m'a offert l'année dernière son nom c'est Melittis Melissophyllum. Pouvez vous me dire si c'est de la mélisse.
Merci beaucoup. Vos vidéos sont très intéressantes
sabine dit
Bonjour Diana
la mélitte (Melittis melissophyllum) est une espèce différente de la Mélisse , on lui prête par contre les mêmes propriétés que la mélisse mais avec des constituants différents nous dit le Dr Morel dans wikiphyto
Sophie dit
Bonjour, je souhaite faire une teinture de mélisse "quasi fraîche". Avant de me lancer, j'ai voulu tester le séchage avec un peu de mélisse mais au bout de 24 h, les feuilles sont devenues noirâtres sans être sèches et les tiges sont toujours souples. Les feuilles doivent elles rester bien vertes ?
Je vous remercie par avance pour votre réponse.
Bonne après-midi 🙂
sabine dit
bonjour Sophie
oui les feuilles doivent rester vertes si elles sont devenues noirâtres c'est qu'elles se sont oxydées , la mélisse est un peu compliquée à sécher je trouve , surtout si on est en période un peu humide et elle perdent très vite leur parfum
j'ai constaté que là où j'étais dans le sud ouest , la mélisse pousse en abondance et sent bon mais je n'avais pas constaté ce parfum si puissant dont parle Christophe , maintenant que je suis dans le sud est , j'ai trouvé de la mélisse en bord de rivière, j'en ai replanté dans mon nouveau jardin , et côté parfum rien à voir avec celle du sud ouest , donc je verrai quand je la ferai sécher comment elle se comporte
Nadine Nardeau dit
Bonjour,
La mélisse est intéressante et je l'utilise depuis longtemps, notamment pour ses propriétés calmantes. Cependant, je me pose des questions car je prends des hormones thyroïdiennes (lévothyroxine) pour compenser l'anéantissement de ma thyroïde. A la base, j'ai une forme d'hyperthyroïdie (Basedow) et après traitement à l'iode radioactif, je suis passée en "hypothyroïdie". Je ne sais pas si je dois considérer l'hyperthyroïdie ou l'hypothyroïdie quant à l'utilisation de cette plante, vu que je prends maintenant des hormones thyroïdiennes.
Je vous remercie de m'éclairer afin que je sache quelle conduite adopter. Si je dois stopper l'utilisation de cette plante, que me suggérez-vous d'utiliser à la place ?
sabine dit
Bonjour Nadine
Si passage par l'iode radioactif, la thyroide n'est plus fonctionnelle donc on rentre dans un état d'hypothyroïdie clinique avec prise d'hormone thyroidienne effectivement. La situation est donc celle de l'hypothyroidie en ce qui concerne le choix des plantes
elo dit
Bonjour Christophe,
Comme vous pouvez le voir aux nombre de mes commentaires, je passe beaucoup de temps sur votre superbe site pour l'instant!
Le fait est que je cherche désespérément un solution à mes problèmes de stress et anxiété chroniques.. je n'ai malheureusement pas trouvé de professionnel de santé réellement à l'écoute qui puisse m'aider. Du coup je tâtonne, j'expérimente mais sans trop de succès malheureusement pour l'instant...
Concernant la mélisse, je voulais savoir s'il est possible, étant donné son efficacité sur l'hyperthyroidie, de l'associer à l'Ashwagandha, qui a l'effet envers (indiqué pour l'hypothyroidie). Je suis un cas assez particulier, avec un hypothyroidie traitée par L-thyroxine, mais des symptômes plus similaires à ceux d'une hyperthyroidie (amaigrissement, palpitations, angoisses). J'ai commencé l'Ashwagandha en traitement de fond mais je cherche quelque chose qui puisse apaiser mes angoisses plus rapidement.
Autre question, mais je ne sais pas si c'est votre domaine : savez-vous si une sensibilité/intolérance au gluten peut donner des angoisses ? Je sais que le sujet des intolérances alimentaires et assez contreversé.
Déjà un grand merci pour votre réponse et pour tout ce que vous nous donnez
sabine dit
bonjour elo
difficile de répondre concernant votre cas précis, le mieux serait de tenir un journal de bord et de noter vos symptômes et ce que vous prenez (pour vous aider à y voir plus clair), je comprends que vous ayez envie d'une plante qui agisse rapidement , mais souvent il faut prendre le temps de comprendre et de bâtir un protocole https://www.altheaprovence.com/plantes-medicinales-methode-clima/
ensuite concernant une suspicion de sensibilité au gluten, le mieux est de faire un retrait de tout ce qui comporte du gluten (sur 1 mois ou 2) de notez comment vous vous sentez, et ensuite de réintroduire petit à petit pour voir si il y a une relation ou pas avec vos symptômes
Delphine dit
Bonjour
Actuellement dans une période stressante, je commence à prendre de la teinture mère de mélisse. Comme vous avez insisté sur l’odeur citronnée de la plante fraîche, je voulais savoir si la teinture devait avoir la même odeur? Parce que je sens surtout alcool en buvant la teinture. Merci pour votre réponse, bonne soirée.
sabine dit
bonjour Delphine
je suis allée sentir mes flacons de tm de mélisse, et c'est l'odeur d'alcool qui l'emporte et je viens de m'apercevoir que selon les époques où je l'ai cueillie, la touche mélisse derrière l'alcool est plus ou moins marquée, j'ai des flacons de 2013 2015 2017 2018 et chacun développe une odeur un peu différente
Yvan Amand dit
Bonjour Christophe et Sabine,
j'ai une question concernant la conservation des feuilles de mélisse et de menthe.
Comme vous savez, j'habite le Québec et les températures nocturnes avoisinent déjà les 4-5 degrés, Comme j'ai beaucoup de mélisse, de menthe poivrée et de menthe verte dans le jardin, je voudrais savoir s'il est possible de conserver les feuilles de ces plantes par congélation, puisque Christophe dit qu'au séchage ces 3 plantes perdent une bonne partie de leurs principes actifs et qu'il vaut mieux les consommer fraîches; donc pour en profiter l'hiver, je pensais les faire sécher, mais est-ce que si je les congèle, seront-elles toujours bonnes et efficaces pour une infusion? Et si oui, comment faire pour les congeler d'une manière efficace?
Merci beaucoup et une bonne soirée.
sabine dit
Bonjour Yvan
d'après mon expérience, congeler les plantes fraiches de mélisse ou de menthe ne donne pas de bons résultats, car lorsque vous faites décongeler , les feuilles n'ont plus d'odeur et sont toutes mouligasses , par contre vous pouvez congeler les infusions de plantes fraiches
Fayolle Guy dit
Bonsoir Christophe - une lettre de SNI (je ne sais plus laquelle) a évoqué la mélisse; du coup, j'ai relu ta fiche et, dans le même temps, j'ai vu une autre lettre qui évoquait la mélisse de moldavie - elle semble avoir des vertus pour la qualité de la peau, mais j'aurais voulu savoir si elle avait des propriétés communes avec celle que nous connaissons ici
merci d'avance de ta réponse
Guy
sabine dit
Bonjour Guy
voici la réponse de Christophe
"J'en ai eu une année au jardin. Je ne me souviens plus exactement, mais non, son parfum différent si je me souviens bien, donc on aurait affaire à des propriétés différentes de la mélisse officinale."
Charlotte dit
Bonjour, tout d'abord merci pour toutes ces explications fabuleuses ! J'ai une amie qui fabrique du sirop de mélisse et à la lecture de cet article je m'interroge... Est ce que la plante ne perd pas toutes ses propriétés, il me semble que la mélisse se prépare en infusion chauffée pour bénéficier de ses bienfaits. Or on m'a appris à faire des sirops à partir de decoction, ce qui signifie faire bouillir la plante...merci pour vos éclairages !
sabine dit
Bonjour Charlotte
pour les plantes aromatiques fragiles comme la mélisse par exemple , il vaut mieux faire une infusion avec plus de plantes (bien concentrée) et ne pas faire réduire, Christophe nous dit entre 2-4 mn de macération quand on fait une infusion classique;
- vous pouvez même démarrer une infusion à froid et faire doucement monter en température (avec le couvercle ) et quand frémissement éteindre le feu, filtrer et rajouter le sucre pour faire le sirop (et il faut que la mélisse soit vraiment bien parfumée ) j'en ai cueilli l'autre jour (mais le temps était à l'humidité) elle sentait bon sur pied , mais une fois dans l'infusion plus grand chose, donc les molécules aromatiques de la mélisse sont très sensibles au temps , il lui faut plusieurs jours de bon soleil pour qu'elle puisse offrir tout son potentiel
et faire une décoction avec les aromatiques n'est pas la bonne option 🙂
Sara dit
Bonjour,
J'ai de ma Mellite à feuilles de mélisse. J'aimerais savoir si elle perd ses propriétés au séchage oullllon peut faire une percolation ou il vaut mieux faire une TM?
On peut utiliser aussi les feuilles des parties aérienes ou uniquement la fleur?
Et les dosages en infusion ou à l'interne que précinisez vous?
Merci pour votre aide précieuse.
sabine dit
bonjour Sara
voici la réponse de Christophe
Basé sur le goût et le parfum, je pense que la plante doit se garder au séchage relativement bien. Donc je dirais plante sèche forme infusion est valable. Sinon teinture simple par macération, vu le petit côté aromatique je n'airai pas faire une percolation car la pulvérisation va abimer la plante.
Pour les dosages, tout dépend de l'application, difficile de doser un dosage standard, mais pour donner une idée - 30 g de plante sèche par litre d'infusion, 2 à 3 tasses par jour me semble une bonne fourchette générique.
Cora dit
Bonjour,
J'ai fait une récolte de mélisse il y'a peu de temps et mis les feuilles (uniquement) dans un déshydrateur (quelques heures à 45°C). De ce que je lis ce ne serait pas top top? J'ai vu certaines paraissaient oxydées mais dans l'ensemble elles restent sèches après séchage. Je les avais au préalable rincer avec du bicarbonate (je ne sais pas ce qui traîne comme animal dans mon jardin). Tout ceci est-il incorrecte? J'ai la même question pour des feuilles de menthe qui elles s'oxydent très vite...
Et nous avons également des fleurs sureau actuellement. Je souhaiterais savoir si je peux les mettre au déshydrater et si vous avez une idée de la température et de la durée de séchage? Si il y'a plein de pucerons sur la plante que faire ? Merci!
sabine dit
Bonjour Cora
gardez les feuilles qui sont restées bien vertes, jetez les feuilles oxydées, bon 45° ça passe encore (surtout si les feuilles ont gardé une bonne odeur, si pas d'odeur ou peu d'odeur, c'est pas trop bon signe)
quant au rinçage au bicarbonate , c'est la première fois que j'en entends parler , normalement on ne rince pas les plantes que l'on va faire sécher , ou alors si vraiment on a un doute (on les passe à l'eau légèrement vinaigrée pour nettoyer des traces .
effectivement les feuilles de menthe s'oxydent très vite , donc faites comme pour la mélisse , (aspect et odeur)
fleurs de sureau : 35°-40° c'est correct
pour les pucerons (vous secouez, et/ou avec un pinceau brosse vous les enlevez )
Françoise Widdicombe dit
Bonjour Christophe et Sabine,
Merci beaucoup pour les 5 recettes que je viens de recevoir!
Question: J'ai une mélisse dans le jardin mais je n'ai jamais vu de fleurs! Oubien n'ai jamais fait attention? Serait-ce une variété différente?
Merci pour votre site et votre volonté à diffuser vos connaissances.
sabine dit
Bonjour Françoise
je ne saurais vous dire, surveillez là 🙂
Françoise Widdicombe dit
Merci Sabine
Cecile dit
Bonjour Christophe et Sabine,
Tout d'abord, je vous remercie avec tout mon coeur de votre investissement sur ce site et pour votre accompagnement aupres des lecteurs. Ce site change totalement ma vision des plantes et vient confirmer mon envie d'étudier la phytothérapie.
Concernant la mélisse, j'aimerais savoir si elle est aussi consommable culinairement et non médicinalement (ex: en salade, smoothies, jus?)
Est-il possible d'en faire des infusions froides? Est-il mieux de prendre la plante fraiche ou récemment séchée?
Enfin, est-il possible de faire un teinture sans alcool avec cette plante?
Merci par avance de me lire 🙂
sabine dit
bonjour Cécile
oui tout à fait, la mélisse peut entrer dans beaucoup de préparations culinaires qu'elles soient sucrées ou salées, ou incorporée dans des jus
oui on peut faire des infusions froides, pour ma part je trouve qu'elle donne mieux son goût lorsqu'elle très récemment séchée , après tout dépend du moment où on la cueille, si le temps est plus ou moins humide
en faire maison ce serait un peu compliqué par contre on en trouve en eps sans alcool
Cecile dit
Merci beaucoup de votre réponse. J'ai parsemé ce week end mon carpaccio d'artichauts avec quelques feuilles fraiches du jardin, un régal!
Je tenterai bientot les infusions, et pourquoi pas un petit sirop?
Merci encore.