L'ostéoporose apparaît un peu comme une fatalité aujourd’hui chez les femmes après la ménopause.
Si on regarde les statistiques, les chiffres font un peu peur – l’ostéoporose toucherait 10% des femmes de plus de 45 ans.
Dans cet article/vidéo, je vous explique comment aborder le problème d’une manière globale.
Le mythe de l'ostéoporose
Si vous avez l’habitude de vous informer sur vos problèmes de santé en faisant des recherches sur internet, vous avez peut-être remarqué que l’ostéoporose est un sujet très controversé aujourd’hui.
De plus en plus de médecins parlent du « mythe de l’ostéoporose ». Prenez le docteur Jean-Pierre Poinsignon par exemple, qui est rhumatologue et qui a écrit le livre « Ostéoporose. Mythe ou réalité ? ».
Celui qui a fait le travail le plus intéressant, je trouve, c’est Thierry Souccar. Il est journaliste scientifique et il a fait un travail d’investigation assez édifiant dans son livre « Le mythe de l'ostéoporose ».
Que nous disent ces personnages ?
- Il n’existe pas vraiment de maladie qui s’appelle l’ostéoporose. On devrait plutôt parler de risque accru de fractures chez certaines personnes.
- La densité osseuse n’est pas vraiment une bonne mesure pour déterminer le risque de fractures.
- L’examen standard aujourd’hui, l'ostéodensitométrie, doit être pris avec beaucoup de précautions. Il ne donne qu’une image très partielle de la situation.
Si vous êtes touchée par l'ostéoporose, mon conseil : renseignez-vous. Je vais passer très rapidement sur la situation car j’aimerais me concentrer surtout sur les outils naturels. Mais allez plus loin, lisez le livre de Souccar.
Dans le reste de cette article, nous allons laisser cette polémique derrière nous. Nous allons laisser les concepts de densité osseuse, le diagnostic contesté d’ostéoporose, d'ostéopénie, etc. Nous allons tout simplement nous concentrer sur comment garder des os solides le plus longtemps possible.
Peut-être vous vous intéressez à ce problème d’un point de vue prévention, vous voulez garder un bon capital osseux au fil du temps. Ou peut-être vous avez déjà subi une fracture, il semble que vous ayez une fragilité de ce côté-là, et vous voulez renforcer la structure osseuse pour minimiser les risques futurs.
Et les médicaments ?
Les médicaments qui s’appellent les biphosphonates, prescrits dans les cas d’ostéoporose, sont très problématiques car ils vont mettre vos os dans un état d’hibernation. Ils vont empêcher la fibre osseuse de se dégrader.
Cela peut paraître une bonne idée à premier vue, mais c’est en fait une idée assez catastrophique. Vu que la fibre osseuse ne se dégrade plus, elle ne se régénère plus non plus. Votre os est mort si vous voulez.
Ceci peut affaiblir les os de votre mâchoire par exemple. J’ai discuté avec plusieurs dentistes qui aujourd'hui refusent de prendre des patients qui sont sous biphosphonates car ils ont peur de leur casser la mâchoire en les manipulant.
Ces médicaments peuvent aussi augmenter vos risques de fracture du fémur comme l’explique Souccar dans son livre. C’est à se frapper la tête contre un mur vu que justement, ce médicament est supposé améliorer le risque de fractures.
Y a que du calcium dans l'os ?
Commençons par définir la structure osseuse d’une manière très simple. En effet, on parle toujours des minéraux, du calcium en particulier. Ceci n'est qu'une image partielle.
Pour fabriquer un os, il vous faut une trame. Imaginez que les minéraux sont comme du plâtre. Vous avez besoin d’une trame pour appliquer ce plâtre. Si vous avez déjà plâtré un plafond vous savez qu’il faut mettre une trame métallique, sinon ça tombe.
C’est exactement ce qu’il se passe dans l’os, notre corps fabrique d’abord une trame osseuse, cette trame est constituée de fibres de collagène. Le collagène est une protéine très importante pour tous nos tissus.
Ce collagène va donc former des fibres, ces fibres vont être placées les unes à côté des autres pour former une trame, un peu comme on forme une corde avec des petites fibres qu’on torsade.
Ensuite, une fois que la trame est en place, les minéraux vont pouvoir être appliqués pour construire l’os. Pour avoir un os solide, il faut donc une trame solide, et il faut un bon plâtre.
Donc oui, nous allons nous soucier des minéraux, mais pas que. On va penser au collagène aussi. Il faut absorber les acides aminés précurseurs dans notre alimentation, ainsi que les cofacteurs qui nous permettent de fabriquer ce collagène.
Stratégie
Pour nous aider à faire cette réflexion, j’ai créé un petit diagramme très simple. On va organiser notre stratégie en 4 étapes.
Phase (1) : afin de bâtir un édifice solide, il faut de bons matériaux de construction. Nous verrons que l'insistence sur le calcium seul est simpliste et insuffisant.
Phase (2) : il ne suffit pas d'avoir une alimentation équilibrée, encore faut-il bien digérer les nutriments. Nous parlerons d'inflammation intestinale et surtout des anti-acides, médicaments qui empêchent une bonne absorption des minéraux.
Phase (3) : une fois les minéraux en circulation sanguine, il faut s'assurer que les bons cofacteurs sont présents afin d'utiliser les acides aminés et minéraux pour construire la masse osseuse.
Phase (4) : nous verrons comment minimiser la résorption osseuse, en particulier au travers d'une alimentation qui ne soit pas trop acidifiante.
Phase (1) : nutriments essentiels
Je vais laisser les vitamines de coté pour l'instant car j'en parlerai dans la phase (3). Les vitamines sont des co-facteurs, c'est-à-dire qu'elles sont essentielles pour le dépôt, mais elles n'agissent pas en tant que briques de construction.
La petite rengaine qu’on nous a mise en tête depuis les années 70, c’est la suivante : calcium, calcium, calcium. La chanson s’est ensuite transformée en produits laitiers, produits laitiers, produits laitiers.
Peu importe le fait que dans les pays où l’on consomme le moins de produits laitiers dans le monde, on a moins de problèmes de fractures. C’est presque devenu une prescription, et c’est complètement à côté de la plaque.
Je ne vais pas rentrer dans les détails car vous allez trouver de nombreuses vidéos sur le sujet, sachez juste que non seulement les produits laitiers ne vont pas résoudre votre problème de faiblesse osseuse si vous en avez une, mais ils vont probablement empirer la situation.
Et là attention, je ne parle pas d’un peu de fromage de temps en temps, je parle du message classique des 3 produits laitiers par jour, ne vous laissez pas influencer, ça ne tient pas la route.
Formation du collagène : la trame
Tout d’abord, nous avons besoin d’acides aminés pour fabriquer le collagène. Le collagène contient une forte proportion de glycine, de proline, d’arginine. Ce ne sont pas des acides aminés très compliqués à obtenir, on en trouve dans les produits animaux et les produits végétaux. Le tout est de ne pas négliger les sources de protéines quel que soit le type d’alimentation que vous avez choisi.
D’un point de vue végétal, vous avez les légumineuses qui sont riches en arginine. Vous trouverez de la proline dans les produits à base de soja comme le tamari, dans certains légumes comme les asperges et les épinards. Pour la glycine, vous en avez dans les amandes, les graines de courges, les graines de tournesol entre autre.
Si vous n’êtes pas végétarien, vous avez une excellente préparation pour à la fois récupérer ces substances mais aussi ne rien gaspiller de l’alimentation, c’est le bouillon d’os. Pas le bouillon d’os à moelle attention, on parle de tout type d’os.
Gardez les os de boeuf, d'agneau ou de poulet. Placez-les dans un cuiseur, rajoutez quelques légumes pour donner du goût au bouillon, puis recouvrez d'eau. Ajoutez un petit verre de vinaigre de cidre afin de dissoudre les minéraux des os et les amener en solution. Laissez cuire doucement pendant 24 heures (pour cela, l'idéal est d'avoir un autocuiseur électrique). Consommez un petit bol par repas.
Minéraux et alimentation
L'os est composé en grande partie de calcium. C'est la brique de construction primaire. Mais le cycle complet de production osseuse requiert d'autres minéraux comme le magnésium, qui est nécessaire pour l'activation de la phosphatase alcaline, une enzyme qui permet la formation des cristaux de calcium dans la masse osseuse.
Le magnésium est aussi nécessaire pour la formation de la forme active de la vitamine D (nous parlerons de la vitamine D plus loin) qui joue un rôle critique dans la formation de l'os. De plus, 60% de notre magnésium est stocké dans nos os (24).
D'autres minéraux et oligo-éléments sont nécessaires, le bore et le phosphore par exemple(2).
Le calcium des laitages n'a pas une bonne biodisponibilité. La biodisponibilité d'un nutriment nous indique la facilité avec laquelle nous allons le digérer. Certes, en pourcentage de matière sèche, les laitages contiennent beaucoup de calcium. Mais en fin de digestion, le corps n'en gardera qu'une petite partie.
Sans parler des sensibilités immunitaires de certaines personnes aux produits laitiers (nous aborderons le lien entre inflammation intestinale et ostéoporose en Phase (2)).
Minéraux des légumes
Les légumes contiennent une grande variété de minéraux et d'oligo-éléments sous forme biodisponible. Variez les couleurs et les formes, et profitez des légumes de saison, ceux qui n'ont pas fait des centaines de kilomètres pour venir à vous.
Souccar nous rappelle que l'homme absorbe seulement 30% du calcium des laitages, alors qu'il en absorbe 60% pour les légumes crucifères par exemple. 100 g de chou chinois apporte plus de calcium qu'un verre de lait.
Afin de ne pas gâcher ces précieux éléments, utilisez l'eau de cuisson de vos légumes, buvez-la ou réincorporez-la dans des sauces, car les minéraux ont tendance à s'échapper dans ce précieux liquide pendant la cuisson.
Silice et vitamine C
Pour la formation du collagène, nous avons 2 cofacteurs très importants.
Le premier, c’est la vitamine C. Il ne faut pas oublier que le scorbut, qui est dû à une très forte carence en vitamine C, est dû au collagène de la peau et des gencives qui ne se régénère plus.
Donc là encore, fruits et légumes, ou si vous voulez supplémenter selon votre situation, privilégiez les formes naturelles de vitamine C à base d’acérola, d’argousier, d’églantier, etc. Vous trouverez toutes ces formes dans votre boutique de produits naturels.
Autre cofacteur très important, la silice. Vous en avez dans l’alimentation, mais les plantes médicinales commencent à devenir beaucoup plus intéressantes ici. Voir point suivant.
Les infusions reminéralisantes
L'infusion de plante est un véhicule idéal pour fournir les minéraux car le processus d'infusion permet une pénétration directe des minéraux au travers de la muqueuse digestive sans faire appel à aucune enzyme digestive.
Voici une liste de plantes minéralisantes, liste fournie par Paul Bergner du North American Institute of Medical Herbalism. Les taux de minéraux sont en milligrammes pour chaque 30 g de plante sèche.
Les mélanges de plusieurs plantes sont excellents pour maximiser l'apport en différents minéraux et oligo-éléments, et afin de varier les plaisirs aussi.
Calcium (Mg) | Magnésium (Mg) | Potassium (Mg) | Fer (Mg) | Manganèse (Mg) | |
---|---|---|---|---|---|
Luzerne | 299 | 76 | 400 | 0.87 | 0.08 |
Bardane | 244 | 179 | 560 | 4.9 | 0.2 |
Cataire | 205 | 69 | 783 | 4.6 | 1.25 |
Stellaire intermédiaire (Stellaria media) | 403 | 176 | 280 | 8.4 | 0.18 |
Prêle | 630 | 145 | 520 | 4.1 | 0.23 |
Réglisse | 292 | 321 | 380 | 2.9 | 0.16 |
Guimauve | 272 | 172 | 403 | 3.8 | 0.15 |
Ortie, feuille | 966 | 286 | 583 | 1.4 | 0.26 |
Avoine sauvage | 476 | 400 | 90 | 0.4 | 0.02 |
Menthe poivre | 540 | 200 | 753 | 2 | 0.02 |
Trèfle rouge | 436 | 116 | 666 | 0 | 0.2 |
Feuille de framboisier | 403 | 106 | 446 | 3.3 | 4.8 |
Faisons encore plus simple. 3 plantes sont excellentes ici : l’ortie (Urtica dioica), la luzerne (Medicago sativa), et la prêle des champs (Equisetum arvense).
L’ortie car elle est très riche en minéraux, je ne vais pas vous les lister, voir ma vidéo et ma fiche sur l’ortie.
La luzerne, qu’on appelle aussi alfalfa, car elle est très riche en minéraux et oligoéléments : calcium, potassium, magnésium, fer, zinc, cuivre, sélénium, etc. Je ne parle pas des graines ici mais mais bien des parties aériennes, feuilles et tiges que vous trouvez dans certaines herboristeries.
En plus, cerise sur le gâteau, elle a des propriétés phytoestrogéniques : elle stimule faiblement les récepteurs oestrogéniques. Ceci est bénéfique chez la femme ménopausée. Cela veut dire aussi que cette plante vous sera contre-indiquée en cas de cancer hormonodépendant.
La prêle des champs car elle est très riche en silice tout simplement. Avec ces trois-là, vous avez couvert vos bases.
Voici un très bon mélange :
- Achetez l’ortie et la prêle déjà en poudre, en principe on arrive à en trouver en herboristerie sous cette forme.
- Faites un mélange moitié poudre d’ortie, moitié poudre de prêle
- Prenez une cuillère à café bien remplie de ce mélange régulièrement dans la semaine, dans une compote, une soupe, en infusion si vous voulez.
Vous pouvez aussi alterner avec une infusion de luzerne de temps à autre, utilisez les 4 à 5 g des parties aériennes sèches pour une tasse à thé.
En résumé
- Alimentation riche en fruits et légumes - Ne pas négliger la richesse en protéines (animales ou végétales) - Supplémentation en vitamine C naturelle si nécessaire - Prise régulière d'infusions minéralisantes (mélange ortie-prêle en poudre, luzerne ou autre)
Phase (2) : digérer ces nutriments
Il ne suffit pas de mettre de bons aliments dans notre bouche, encore faut-il arriver à bien digérer les nutriments.
Les anti-acides
Au niveau de l'estomac, la digestion doit se faire en milieu très acide. Si nous coupons l'acidité, nous privons notre estomac de sa capacité à bien digérer, calcium, protéines, vitamine B12, etc.
Les anti-acides peuvent contribuer à la faiblesse osseuse de la manière suivante(3) :
- Ils inhibent l'absorption du calcium dans le tube digestif ;
- Ils interfèrent directement avec le fonctionnement des ostéoclastes, les cellules qui dégradent l'os pour qu'il se régénère.
Une étude Canadienne(4) réalisée à grande échelle (9423 participants) démontre un lien significatif entre la prise d'inhibiteur de la pompe à protons et le risque de fractures.
Les inflammations intestinales
Colon irritable, colites, inflammations intestinales chroniques. Ces conditions sont de plus en plus courantes aujourd'hui.
Des études montrent un lien entre inflammations intestinales et ostéoporose. Ce lien semble logique. Une inflammation de la muqueuse intestinale entraîne une malabsorption des nutriments.
Jusque-là, le lien avait été prouvé pour les conditions suivantes(5) :
- Rectocolite hémorragique
- Maladie de Crohn
- Maladie coeliaque
Une étude(5) montre un lien entre ostéoporose et le syndrome du colon irritable (colopathie fonctionnelle). Dans cette étude, plus de 300.000 cas de colopathie furent examinés. Les patients souffrant de colopathie ont une probabilité plus élevée que la normale de souffrir de fractures.
Ce point est très important car les cas de rectocolite hémorragique, de maladie Crohn, de maladie coeliaque sont certes en expansion. Mais rien à voir avec les cas de colopathie qui touchent une proportion beaucoup plus importante de la population.
Nous en revenons donc toujours aux règles de base de la naturopathie : manger sain et soigner la digestion. Si l'absorption se fait mal, les carences vont entraîner une liste de problèmes multiples.
En résumé
- Considérez l'arrêt des anti-acides - Travaillez sur d'éventuelles inflammations digestives
Phase (3) : maximiser la construction osseuse
C'est dans ce chapitre que nous allons aborder les vitamines essentielles pour la fabrication de la masse osseuse. La première, la vitamine D, a été largement présentée dans les médias, avec certaines poussées marketing risibles (yaourt à la vitamine D).
La vitamine K2 est largement moins connue du grand public.
Vitamine D3
Le lien entre un taux inadéquat de vitamine D et une faiblesse osseuse est aujourd'hui bien établi (les références sont trop nombreuses pour les citer ici).
Oui nous en fabriquons lorsque nous nous exposons au soleil, mais malheureusement les carences sont de plus en plus épidémiques aujourd’hui, même dans les pays du sud. Chez moi en Provence, une région très ensoleillée la plupart de l’année, j’ai noté que parfois, même chez la personne qui est souvent à l’extérieur, il peut y avoir carence.
C’est donc parfois un peu plus compliqué que simplement s’exposer au soleil.
Le plus simple est de demander à votre médecin un dosage sanguin de vitamine D à partir d’un certain âge. Si elle est trop basse, vous pouvez utiliser de la vitamine D naturelle, vous trouverez de nombreuses versions sur le marché.
Certains médecins comme le Dr Rueff recommandent des doses journalières qui tournent entre 2000 et 3000 UI, avec des doses plus élevées de 5000 UI par jour si taux sanguin inférieur à 22 ng/ml.
Notez qu'un taux trop haut de vitamine D n'est pas désirable non plus(15), c'est pour cela qu'un suivi avec prise de sang est nécessaire pour remonter à un taux optimal.
Vitamine K2
Nous avons des données intéressantes sur le rôle de la K2 dans la santé de l’os (6)(23), en particulier pour l’activation d’une hormone qui s’appelle l’ostéocalcine et qui est nécessaire pour la fixation du calcium dans la trame osseuse.
La forme la plus active semble être la forme MK7.
Le natto est très riche en vitamine K2, forme MK7 incluse. C'est un aliment japonais traditionnel à base de haricots de soja fermentés qui se trouve dans certains magasins bio ou sur internet, voir la marque Natto du Dragon par exemple. Je ne vous cacherais pas que le natto n'est pas très appétissant pour moi, mais il est très intéressant d'un point de vue nutritionnel.
Il n'y a pas vraiment de date limite précise pour le natto car un peu comme pour le fromage, au plus on le garde, au plus l'odeur et le goût sont prononcés (il sera toujours consommable). Le natto se congèle très bien.
Et faute de natto, vous pouvez utiliser un complément alimentaire à base de K2 (MK7).
Les études montrent aujourd'hui qu'une supplémentation en K2 peut aussi être bénéfique pour :
- Protèger contre le cancer(17) ;
- Protège le système nerveux (couche de myéline en particulier)(18) ;
- Protéger contre la toxicité de la vitamine D(19)
Il n'y a aucune toxicité reconnue pour la vitamine K2. Bien que les déficits en K2 créent des problèmes d'hémorragie, de fortes doses de K2 ne créent pas nécessairement l'effet inverse, c'est-à-dire des problèmes de coagulation en excès.
La vitamine K2 active en effet des facteurs de pro-coagulation et d'anti-coagulation en parallèle, et des taux élevés de vitamine K2 sont associés à des facteurs de coagulation normaux(20).
Mais attention, tout ceci est relativement nouveau, et en ce qui concerne la supplémentation hors du contexte alimentaire, il faut toujours rester prudent et supplémenter si besoin et à des doses raisonnables. La plupart des compléments du marché sont dosé aux alentours des 50 µg par jour, bien que l'institut Linus Pauling aux Etats-Unis recommande des doses plus hautes, 90 μg/jour pour les femmes et 120 μg/jour pour les hommes.
Attention si vous êtes sous anticoagulant, la vitamine K2 vous est contrindiquée (les anticoagulants étant souvent de la classe des antagonistes de la vitamine K). C'est le message officiel du moins.
Car nous savons aujourd'hui que ces antagonistes créent des problèmes d'artériosclérose, et qu'une supplémentation supervisée renverse cette tendance. Mais attention, ne jouez pas avec les anticoagulants, travaillez toujours avec votre médecin. Voir références (21) et (22).
L'exercice physique
De multiples études démontrent l'influence bénéfique de l'exercice physique sur la densité osseuse et le risque réduit de fractures(7)(8)(9).
Les exercices doivent être variés et doivent inclure des exercices de résistance à l'effort. On peut par exemple marcher tous les jours, en rajoutant des lests de cheville, en marchant avec des petites altères, en pratiquant la marche nordique, etc.
Ne sous-estimez pas l'importance de l'activité physique pour garder des os solides.
En résumé
- Optimisez votre taux sanguin de vitamine D - Consommez régulièrement de la vitamine K2 (MK7 de préférence) - natto ou supplémentation - Pratiquez régulièrement un exercice physique
Phase (4) : minimisez la résorption
Plusieurs facteurs peuvent causer la résorption de la masse osseuse.
Les minéraux tamponnent les déchets acides
En chimie, tout liquide est soit acide, soit basique, soit neutre. Dans le corps humain, certains environnements ont besoin d'être très acides : l'environnement de l'estomac par exemple. D'autres liquides sont plutôt basiques.
Le sang a la particularité suivante : il doit demeurer neutre (ph entre 7,3 et 7,4). De nombreux déchets sont acides, en particulier ceux générés par la transformation et le recyclage soit des aliments, soit de nos propres cellules (dans le cas des maladies autoimmunes par exemple). Notre corps fera tout son possible pour tamponner les acides en excès avec des bases afin de les neutraliser.
Il est important de comprendre une chose fondamentale : les minéraux des os agissent comme bases. Lorsque les autres systèmes tampons du corps sont épuisés, notre système commence à puiser dans nos os.
L'objectif est donc de minimiser la quantité de déchets acides, en particulier au travers de l'alimentation :
- Les fruits et surtout les légumes sont en général basiques, ils fournissent de multiples minéraux pour tamponner les déchets acides ;
- Les sodas sont acidifiants et doivent être supprimés de l'alimentation ;
- Un excès de protéines est acidifiant. Trop peu de protéines est problématique pour une population vieillissante. Un juste milieu est nécessaire ;
- Le sucre et ses dérivés sont acidifiants. Notez que les problèmes de syndrome métabolique et de résistance à l'insuline sont fortement liés à l'ostéoporose(16) ;
- Le café et l'alcool sont acidifiants.
Corticostéroïdes
La cortisone entraîne des problèmes d'ostéoporose. Les fortes doses de cortisone, ou la prise chronique, a une influence négative sur les ostéoclastes.
Autres médicaments
Certains autres médicaments comme les anticoagulants antagonistes de la vitamine K peuvent créer des problèmes au long-terme. Parlez-en à votre médecin.
En résumé
- Passez en revue votre alimentation en équilibrant acidité et alcalinité - Discutez de vos médicaments avec votre médecin (et des risques possibles sur la santé des os)
Références
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(3) Khalili H, Huang ES, Jacobson BC, Camargo CA Jr, Feskanich D, Chan AT. Use of proton pump inhibitors and risk of hip fracture in relation to dietary and lifestyle factors: a prospective cohort study. BMJ. 2012 Jan 30;344:e372. doi:10.1136/bmj.e372.
(4) Fraser LA, Leslie WD, Targownik LE, Papaioannou A, Adachi JD; CaMos Research Group. The effect of proton pump inhibitors on fracture risk: report from the Canadian Multicenter Osteoporosis Study. Osteoporos Int. 2012 Aug 14.
(5) Stobaugh DJ, Deepak P, Ehrenpreis ED. Increased risk of osteoporosis-related fractures in patients with irritable bowel syndrome. Osteoporos Int. 2012 Sep 20.
(6) Kanellakis S, Moschonis G, Tenta R, et al. Changes in Parameters of bone metabolism in postmenopausal women following a 12-month intervention period using dairy products enriched with calcium, vitamin D, and phylloquinone (vitamin K(1)) or menaquinone-7 (vitamin K (2)): the Postmenopausal Health Study II. Calcif Tissue Int. 2012 Apr;90(4):251-62. doi: 10.1007/s00223-012-9571-z.
(7) Iwamoto J, Sato Y, Takeda T, Matsumoto H. Effectiveness of exercise in the treatment of lumbar spinal stenosis, knee osteoarthritis, and osteoporosis. Aging Clin Exp Res. 2010 Apr;22(2):116-22. doi: 10.3275/6593.
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(14) Li K, Kaaks R, Linseisen J, Rohrmann S. Associations of dietary calcium intake and calcium supplementation with myocardial infarction and stroke risk and overall cardiovascular mortality in the Heidelberg cohort of the European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition study (EPIC-Heidelberg). Heart. 2012 Jun;98(12):920-5. doi: 10.1136/heartjnl-2011-301345.
(15) D. Durup, H. L. Jorgensen, J. Christensen, P. Schwarz, A. M. Heegaard, B. Lind. A Reverse J-Shaped Association of All-Cause Mortality with Serum 25-Hydroxyvitamin D in General Practice, the CopD Study. Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, 2012; DOI: 10.1210/jc.2012-1176
(16) Xia J, Zhong Y, Huang G, Chen Y, Shi H, Zhang Z. The relationship between insulin resistance and osteoporosis in elderly male type 2 diabetes mellitus and diabetic nephropathy. Ann Endocrinol (Paris). 2012 Dec;73(6):546-51. doi: 10.1016/j.ando.2012.09.009.
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(19) Masterjohn C. Vitamin D toxicity redefined: vitamin K and the molecular mechanism. Med Hypotheses. 2007;68(5):1026-34.
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(21) Schurgers LJ, Joosen IA, Laufer EM, Chatrou ML, Herfs M, Winkens MH, Westenfeld R, Veulemans V, Krueger T, Shanahan CM, Jahnen-Dechent W, Biessen E, Narula J, Vermeer C, Hofstra L, Reutelingsperger CP. Vitamin K-antagonists accelerate atherosclerotic calcification and induce a vulnerable plaque phenotype. PLoS One. 2012;7(8):e43229. doi: 10.1371/journal.pone.0043229.
(22) Schurgers LJ, Spronk HM, Soute BA, Schiffers PM, DeMey JG, Vermeer C. Regression of warfarin-induced medial elastocalcinosis by high intake of vitamin K in rats. Blood. 2007 Apr 1;109(7):2823-31.
(23) Knapen MH, Drummen NE, Smit E, Vermeer C, Theuwissen E. Three-year low-dose menaquinone-7 supplementation helps decrease bone loss in healthy postmenopausal women. Osteoporos Int. 2013 Mar 23.
(24) Castiglioni S, Cazzaniga A, Albisetti W, Maier JAM. Magnesium and Osteoporosis: Current State of Knowledge and Future Research Directions. Nutrients. 2013;5(8):3022-3033.
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NATHALIE dit
Bonsoir
Pourrais t-on appliquer ces conseils, à l'algodystrophie, qui se rapproche de l'ostéoporose par une déminéralisation, mais localisée ?
Nathalie
sabine dit
Bonsoir Nathalie
je dirais que oui en y rajoutant peut être des applications locales avec des plantes anti inflammatoires en compresses ou cataplasmes d'infusion ou avec de l'argile, des huiles essentielles antalgiques et apaisantes : lavande, cyprès, romarin, gaulthérie....
marion dit
bonjour,
merci de votre article tres clair et complet.
une question quant au bouillon d os.
celui ci m a egalement ete recommande pour stimuler la "re-construction" de la muqueuse intestinale dans le cadre d une maladie coeliaque.
seulement, lors de l absorption du bouillon, j observe des reactions au niveau respiratoire quasi immediates (nez qui coule plus ou moins abondamment), puis une digestion peu facile ensuite.
la digestion plus difficile serait elle due a la dilution des sucs gastriques par l eau du bouillon (je presente egalement une gastrite legere donc je ne bois pas au moment des repas habituellement) ?
quant a la reaction type "allergie" des voies respiratoires, j ai lu qu un bouillon de viande pouvait etre tres riche en histamine du fait du temps de cuisson long - j observe cette meme reaction avec d autres aliments supposes etre riches en histamine ou stimuler la production d histamine - pourriez vous svp me donner votre avis ?
je vous remercie beaucoup par avance,
belle soiree,
Marion
Christophe BERNARD dit
Bonjour Marion,
Oui j'ai entendu parler de ce type de réaction au bouillon d'os basé sur une situation que certains appellent intolérance aux histamines. Je ne pense pas que la digestion difficile soit due à une dilution des sucs gastriques, je pense qu'il y a quelque chose qui vous fait réagir. Dans ces situations je pense qu'il faut être bassement terre à terre et stopper cet aliment.
Nous avons des plantes qui stimulent la reconstruction de la muqueuse intestinale, la feuille de plantain par exemple, en infusion. La fleur de matricaire aussi. De plus, le plantain a des propriétés antihistaminiques qui pourraient être intéressantes ici.
Laure dit
Bonjour,
un grand merci pour cette synthèse éclairante, comme tout ce que vous écrivez.
a priori, l'eau de mon domicile étant très minéralisée, mon ostéoporose ne devrait pas dépendre d'un manque de calcium alimentaire.
mais il ne faut rien négliger, et le bouillon d'os me semble intéressant par sa richesse en autres composants que les minéraux (le collagène, par exemple, sans que je sache s'il est vraiment disponible).
en ce qui concerne la biodisponibilité du calcium alimentaire, on trouve facilement des données comparant produits laitiers et végétaux.
par contre je ne trouve rien (de scientifique) sur la biodisponibilité du calcium (et autres minéraux) dans un bouillon d'os. je ne trouve que des affirmations sans référence du genre "il est évident que la meilleure façon d'obtenir les nutriments nécessaires pour construire l'ossature est en consommant l'os lui-même", ce qui ne me semble pas évident la digestion étant un processus complexe.
auriez-vous des références scientifiques concernant le bouillon d'os ?
par ailleurs, la question de savoir si les sources alimentaires (et dans l'eau) de calcium, dont le bouillon d'os, n'auraient pas des effets comparables sur les artères que les suppléments de calcium est-elle étudiée scientifiquement ?
merci !!
Laure
Christophe BERNARD dit
Bonjour Laure,
Pour le bouillon d'os, la valeur réside dans les substances dérivées de l'os et du cartilage de type : acide hyaluronique, sulfate de chondroïtine, glycine, proline, glutamine, etc. Je suis parfois tombé sur des analyses plus quantitatives, mais j'aurais bien du mal à vous dire où j'avais trouvé l'information.
Pour la formation de la plaque artérielle, on est dans un phénomène largement plus complexe que la quantité de calcium absorbée - combinaison de microlésions artérielles, d'oxydation du LDL par les acides gras polyinsaturés, etc. Mais voir l'étude ici qui semble confirmer le fait que c'est la forme supplément qui est problématique :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5121484/
(à noter : ceci ne prouve pas la causation mais plutôt un lien de corrélation, et l'étude est basés sur un journal nutritionnel et non sur les chercheurs mesurant directement ce que la personne mange - une manière très imparfaite de faire des mesures).
Laure dit
merci beaucoup Christophe pour ces infos, et merci aussi pour la mise à jour de l'article.
POUZOLLES Michel dit
Bonjour à tous,
Les médecins prescrivent généralement des analyses biologiques dont le résultat ne laisse apparaître les carences en minéraux et vitamines.
Selon mon médecin traitant une simple analyse biologique pourrait déterminer ces carences, en plus ou en moins.
Selon le Dr Michel De Lorgeril, une analyse biochimique serait bien plus précise en ce domaine.
Qu’en pensez-vous ?
Cordialement.
Christophe BERNARD dit
Je pense qu'une "simple analyse" peut déjà donner des tendances effectivement.
Mais nous avons d'incroyables outils de diagnostic aujourd'hui, les médecins pourraient les employer mais ils sont souvent très limités par les restrictions de la sécurité sociale. Vraiment dommage car comme le dit De Lorgeril, on pourrait travailler avec précision plutôt qu'à l'aveuglette.
sabine g dit
bonjour Christophe et Sabine
je me pose des questions !!
quand on a plusieurs problemes ou que l'on veut juste prendre soin de soi, je me dis qu'on va passer 24 h sur 24 a boire des infusions ,!?
exemple
quand on veut se detoxiner
se antioxydantifier
traiter l'osteoporose
se remineraliser
... et si par dessus tout ca on attrape une bronchite .
.. quelles sont les plantes adapté à ces soucis que l'on peut prendre sous autre forme qu' infusion ?
merci de vos partages
sabine dit
Bonjour Sabine
bien sûr il n'y a pas que les infusions, vous avez les teintures, les poudres, les gélules, des compléments alimentaires
quant à vous citer les plantes adaptées dont vous parlez, il faudrait faire un point personnel, ce qui est compliqué dans le contexte de ce site, mais petit à petit, au fur et à mesure de nos apprentissages et expériences on finit par avoir une vision plus globale de ce qui nous convient ou pas 🙂
Josette dit
Bonjour,
Je viens de lire vos conseils sur l'utilisation des coquilles d'oeuf . Je me permets de vous faire part de ce qui m'a été donné pour un fracture par mon médecin homéopathe . Le soir on met un oeuf avec sa coquille bien sûr dans un verre, puis on couvre d'un jus de citron, on laisse toute la nuit . Le matin on retire l'oeuf et on boit le liquide laiteux à jeun . A noter que l'ouef est consommable ! Cette médication avait également été recommandée à ma soeur qui souffrait de polyarthrite rhumatoïde .
Qu'en pensez-vous ?
sabine dit
Bonjour Josette
c'est une pratique empirique qui se transmet du bouche à oreille, je n'ai pas d'appuis scientifiques pour en confirmer les bienfaits, mais comme nous le savons, souvent la pratique populaire fait ses preuves et la science la rejoint parfois de nombreuses années plus tard
Fabienne dit
Bonjour Sabine,
Lorsque l’on parle d’avoine sauvage pour la reminéralisation quelle partie de la plante utilise t’on ? La paille d’avoine est la même chose que l’avoine sauvage ?
Pas de problème si intolérance au gluten ?
Merci et bonne journée.
Fabienne
sabine dit
Bonjour Fabienne
les feuilles d'avoine que l'on appelle aussi paille d'avoine, il y a aussi les fruits d’avoine sauvage à l’état laiteux, cueillis à un moment bien spécifique du printemps, c'est l graine immature qui se développe et qui va pendant quelques jours, être gonflée de liquide mais ne s’est pas encore solidifiée. Pas tous les fruits n’atteignent cet état au même moment sur la même plante, il faut tester sur quelques plantes voisines et si une grande proportion des fruits est laiteuse, on peut mettre en teinture
Catherine BAUMANN dit
Bonjour Christophe et bonjour à tous. J'ai 56 ans, ménopausée depuis 12 ans sans supplémentation. Une hygiène de vie de citadine active et fumeuse que je modifie doucement depuis ma rencontre fortuite mais opportune avec un naturopathe dromois il y a 2 ans et demi. Il m'a donné quelques conseils amicaux et quelques lectures qui m'ont incités à être plus attentive à l'équilibre acido-basique de mon alimentation notamment et à travailler sur le stress, ça se recoupe d'ailleurs. Tout est lié.
J'ai appris mon "score" d'osteopenie vendredi dernier. C'était ma première osteodensitométrie. Rien de dramatique mais autant faire en sorte de freiner sinon stopper les dégâts sans attendre. Mes recherches m'ont amenée très vite vers votre site. Le titre de cet article à retenu l'attention de mon esprit cartésien et l'article a entièrement répondu à mon attente. Il regroupe tous les matériaux dont j'avais besoin. Je travaille donc à la construction de mon protocole personnalisé d'alimentation optimisée en fonction de mes goûts et en m'appuyant sur vos informations. Ceci avant ma première consultation prochaine avec le naturopathe cité plus haut bien sûr. J'ai choisi également d'agir dès à présent sur le plan de l'immunité et de la lutte contre l'inflammation chronique avec votre formule 9-5-1. Je pense que ça pourra soutenir le système extraordinairement symbiotique du corps et de l'esprit.
Merci de partager le fruit de vos études et de votre expérience avec empathie sincérité et humilité. J'adresse également un message de soutien à tous ceux qui sont en souffrance ou en détresse thérapeutique. Pour moi prendre soin de soi et se soigner naturellement c'est recommencer à s'aimer.
sabine dit
Bonjour Catherine
Et merci de votre témoignage 🙂
Rosa dit
Dans les années 1960, ma grand mère nous faisait prendre pendant les vacances, tous les matins, deux cuillerées à café de la mixture suivante :
Le soir elle lavait un oeuf bio qu'elle déposait dans un verre et qu'elle recouvrait de jus de citron. Le matin, elle retirait l'oeuf qui avait perdu une partie de sa coquille dans le jus de citron, rajoutait une bonne cuillerée de miel bio et complétait avec de l'eau de source.
Elle faisait ensuite la tournée des chambres et nous avalions cette mixture sans vraiment nous réveiller.
mes 9 cousins et moi-même avons des os en béton.
Zoé dit
Merci pour ce témoignage et je pense que je vais tester votre petit remède de grand-mère, mais j'aimerais savoir ce que votre grand-mère faisait de l'oeuf qui avait macéré dans le jus de citron toute la nuit.
marie dit
L'oeuf peut être consommé normalement!
Yasmine dit
Bonjour Christophe,
Mais si les compléments alimentaires de calcium seraient problématiques, pourquoi le serait moins la supplémentation, par exemple, avec les coquilles d'oeufs?
Un grand merci.
Yasmine.
Christophe BERNARD dit
Bonjour Yasmine,
La coquille d'oeuf contient de nombreux minéraux intéressants et pas que du calcium. Elle est solide, résistante et surtout c'est une création naturelle. Bon, c'est peut être une vue de l'esprit, une vue un peu new-age, je ne sais pas, mais cela me parle, le fait que la nature a assemblé ces minéraux d'une certaine manière avec une certaine proportion et que nous puissions en profiter.
petronino dit
Je le fais aussi de temps en temps; La coquille d'oeuf est fragilisée, mais l'oeuf à l'intérieur est intact et peut être consommé comme à la normale, sauf peut-être pour les oeufs coque qui risqueraient d'avoir leur coquille fendue.
Catherine
Catherine dit
Bonjour Christophe, merci encore pour tous vos conseils et votre partage.
J'ai 61 ans, aucun problème de santé, sinon un début d'ostéoporose, je ne veux et ne prends aucun traitement médicamenteux.
J'aimerais prendre des plantes pour ce problème mais je n'arrive pas à boire les infusions, du moins je n'arrive pas à m'y tenir.
Je viens de m'équiper du matériel nécessaire pour fabriquer des gélules (j'arrive plus facilement à avaler des gélules...) et j'aimerais savoir si vous pouviez me conseiller les plantes à pulvériser pour ce problème, et en quelle quantité et quelle fréquence.
D'avance merci
Christophe BERNARD dit
Bonjour Catherine,
Pour obtenir la quantité nécessaire de minéraux des plantes, je vous recommande de ne pas passer par la gélule. La raison ? Une gélule ne contient que 250 à 350 mg de ces plantes qui sont plutôt légère et pas très compactes comparées à d'autres. Elles se prennent plutôt à la cuillère à soupe, mélangée dans une compote, une soupe, saupoudré sur la salade, ou dans une infusion. L'ortie est excellente pour cela, elle a un bon profil minéralisant. La prêle est excellente aussi. Vous trouverez la prêle déjà en poudre dans certaines herboristeries. Pour l'ortie, vous la trouverez dans certaines herboristeries, comme chez Ormenis :
http://www.ormenis.com/plantes-o/633-ortie-piquante-feuille-poudre.html
Pour l'ortie, je dirais 2 cuillères à soupe par jour si possible. Pour la prêle, une cuillère à café bien remplie.
Et bien sûr voir avec votre médecin vitamine D, considérer la vitamine K2, etc.
Catherine dit
Merci Christophe.
Catherine dit
Bonjour,
Je découvre votre site et vos conseils. J'ai 62 ans avec une légère ostéoporose, je ne prends pour l'instant aucun traitement, et je n'ai pas de traitement hormonal non plus. Peu habituée (mais je compte bien changer !) à utiliser des plantes pour me soigner, que pourriez-vous me conseiller dans un premier temps: trèfle rouge, prêle...
un grand merci d'avance pour votre retour
Catherine
Christophe BERNARD dit
Bonjour Catherine,
Toutes ces plantes minéralisantes sont bonnes. Mais la plus simple et l'une des plus riches est l'ortie, vous pouvez donc commencer avec elle, une bonne infusion journalière contient 30 g par litre. Rajouter une cuillère à café de prêle pulvérisée ne peut pas faire de mal pour un apport en silice.
Catherine dit
Merci Christophe, je vais suivre votre recommandation.
Jennifer dit
Un grand merci pour cet article compréhensible et apportant des solutions "réalisables"…
MERLE dit
Bonjour, heureuse de faire votre connaissance ! J'ai un début d'ostéoporose qui nécessiterait un traitement médical mais je suis déjà entrain de diminuer progressivement mon antidépresseur, anafranil, ce n'est pas pour prendre un autre traitement ! Je souhaitais juste savoir, dans un premier temps, si un remède telle la prêle ou l'ortie me serait bénéfique, et si oui, sous quelle forme et où puis je me le procurer, je vis en Ile de France qui plus est en appartement, près de la pollution, impossible de faire pousser quoique ce soit sur mon balcon. Hors mis la vitamine D3, est il necessaire que j'y associe autre chose ? Vit K ? Je vais en vacances cet été à l'Isles sur la Sorgues, peut être pourrai je essayer de vous rencontrer, faut il prendre RV longtemps à l'avance ? Merci de votre réponse. Cordialement. Martine
Christophe BERNARD dit
Bonsoir,
Les plantes reminéralisantes sont à prendre en infusions. Ortie, feuilles en vrac, que vous trouverez chez Michel Pierre à l'herboristerie du palais royal, ou ormenis. Rajoutez une c-à-café de prêle pulvérisée dans l'infusion et vous avez un bon cocktail reminéralisant, facilement absorbable au travers de la muqueuse intestinale. En ce qui concerne la D3, la seule manière de bien la gérer est par prise de sang, en particulier lorsque la lumière commence à baisser (automne, et bien sur hiver). La K2 est effectivement, d'après les dernières études, essentielle pour une bone minéralisation.
Si vous passez dans le vaucluse, vous pouvez effectivement prendre rendez-vous, au travers de ma page contact. Je ne prends plus de nouveaux clients en ce moment, mais si c'est pour l'été il ne devrait pas y avoir de problèmes. Mieux vaut s'y prendre quelques semaines à l'avance tout de même.
Lamy Nicole dit
Les gélules de vitamines E proviennent de quel corps gras ? Ne peuvent-elles pas être remplacées par de l'huile d'olive riche en vit. E ?
Christophe BERNARD dit
Je ne pense pas aborder la vitamine E dans cet article sur l'ostéoporose. Je parle de la D3 et K2.
Lamy Nicole dit
Excusez moi, je me suis trompée d'article.
Christophe BERNARD dit
Dans le contexte de l'article sur les macérâts huileux : non, il n'y a pas assez de vitamine E dans l'huile d'olive pour assurer une conservation optimale. Il faut soit en rajouter, soit utiliser les huiles essentielles - une toute petite quantité suffit, donc pas d'abus de ces liquides précieux. Là encore, le but est de prolonger la durée de vie du macérât, en particulier pour ceux qui veulent en donner aux amis et à la famille. En ce qui me concerne, je ne rajoute rien. Je préfère renouveler mes stocks régulièrement.
Lamy Nicole dit
Le natto que vous recommandez pour sa teneur en vitamine K est-il interchangeable avec le miso, autre produit japonais ? Ou ont-ils des propriétés différentes ?
Christophe BERNARD dit
Non, c'est le natto qui est spécifiquement riche en vitamine K, il n'est hélas pas interchangeable avec le miso.
Lamy Nicole dit
A propos du bouillon d'os : combien de temps se garde t-il, compte tenu du fait qu'on ne boit qu'un petit bol ou deux par jour ? Puis-je le rajouter dans ma soupe de légumes au moment de servir (juste réchauffé) ?
Christophe BERNARD dit
Il se garde 5 à 6 jours au réfrigérateur. Par contre, il se congèle très bien. Et il peut être rajouté effectivement aux soupes de légumes juste réchauffé.
petronino dit
personnellement, je fais le bouillon par quatre litres et quand il est bouillant, je le verse dans une bouteille en verre que je ferme aussitôt. Le vide d'air se fait par le bruit produit par le couvercle en métal qui se rétracte. Je conserve les bouteilles au frigo. Depuis des années que je le fais ainsi, je n'ai jamais eu de problème de conservation.
Catherine
sabine dit
bonsoir Catherine
merci pour votre témoignage , approche intéressante que je vais m'empresser de tester 🙂
UBERTI dit
Bonjour
suite à votre réponse à mon problème causé par fosamax et concernant des implants dentaires,j'ai lu votre article que j'ai trouvé très intéressant.Je vous remercie vivement et maintenant je vais chercher les conseils pour perdre du poids! Merci
C.Uberti
jeanine dit
Bonjour,
Il y a 1 an j'ai fait 3 fractures de vertèbres spontanées. Différents examens n'ont rien
décelé et mon ostéodensiométrie ne montre pas d'ostéoporose (score - 1.9 ostéopénie)
Je souffre toujours du dos. Que me conseillez vous pour éviter de nouvelles fractures ?
(je suis actuellement traitée par piqure journalières forstéo)
Christophe BERNARD dit
Bonjour Jeanine,
Une ostéopénie est une baisse de la densité osseuse qui est souvent précurseur de l'ostéoporose. En tant que naturopathe, j'approche donc ce problème de la même manière que l'ostéoporose.
Par contre, dans votre cas, les choses se compliquent un peu à cause du forstéo si vous désirez prendre des vitamines/compléments alimentaires en parallele. Le forstéo a été étudié avec prise en parallèle de vitamine D, mais en ce qui concerne d'autres compléments (vitamine K2 par exemple), c'est le point d'interrogation.
Je pense donc qu'il vaut mieux s'en tenir aux approches alimentaires (de nombreuses mentionnées dans l'article) tant que vous êtes sur forstéo, sans oublier l'exercice si votre situation vous le permet (je suppose que 3 fractures de vertèbre ne laisse pas indemne). L'infusion journalière reminéralisante est également excellente pour son apport en minéraux et oligo-éléments, ainsi que le bouillon d'os, qui a l'avantage de non seulement apporter des minéraux, mais aussi de calmer les inflammations intestinales s'il y en a (elles sont parfois asymptomatiques).
En tout cas bon courage, en espérant sincèrement que la 3ème fracture ait été la dernière !
gossuin annie dit
votre article est très intéressant; je me permets cependant une petite remarque concernant
les huiles : colza, lin et noix ont un rapport oméga 3/oméga 6 excellent et ne devrait donc pas figurer dans les huiles à rejeter en cas d'ostéoporose ou de maladie inflammatoire,
bien au contraire
Christophe BERNARD dit
Bonjour Annie,
Les précurseurs végétaux des oméga 3 (bourrache, onagre, colza, noix) sont très peu biodisponibles pour la personne moyenne, et donc peu adaptés à la correction du déséquilibre Oméga 3/Oméga 6. La transformation en EPA et DHA (les composants qui nous intéressent) requiert des transformations enzymatiques multiples. En fin de chaine, entre 0% et 8% de ces acides gras sont convertis en EPA/DHA, très peu en d’autres termes. La personne qui convertit 8% est la personne jeune avec une digestion parfaite, non fumeur, etc. Pour la plupart des gens que je vois en cabinet, je spécule que l'on tombe plutôt du coté 0% dû aux problèmes digestifs et autre.
Par contre, ces huiles font un apport important d'oméga 6, ce qui est pour moi problématique. Ils sont très instables, s'oxydent très vite, y compris à l'intérieur du corps (artériosclérose = oxydation des acides gras polyinsaturés dans le transporteur LDL). Le pire étant l'huile de lin, qui est soit oxydée dès le magasin, soit s'oxyde en grande partie lorsque vous ouvrez la bouteille pour la première fois. On a besoin des oméga 6 en faible quantité, et j'estime que l'alimentation moderne en apporte déjà largement assez sans en rajouter au travers de ces huiles.
Donc personnellement, malgré la très bonne couvertures que ces huiles reçoivent en ce moment, je ne les recommande pas.
Christophe
MARIE LINE happe dit
j'aimerais savoir comment garder cet excellent article sur l'ostéoporose car j'aime lire sur papier et suis concernée
En vous remerciant pour vos publications
sabine dit
Bonjour Marie line
vous pouvez le copier et l'imprimer (le tout est de respecter le travail de Christophe et de le citer au cas où vous le partageriez 🙂 )
marie dit
Très intéressant, cette remarque sur les huiles et les précurseurs végétaux des oméga 3! Mais je n'ai pas vu où il est question des huiles - à rejeter ou pas - dans cet article sur l'ostéoporose?! Ai-je la berlue?
sabine dit
Christophe en parle dans le commentaire situé un peu plus haut https://www.altheaprovence.com/blog/osteoporose-traitement-naturel/#comment-662
marie dit
Oui, ce commentaire situé un peu plus haut est bien à l'origine de mon questionnement!!!
sabine dit
Bonjour Marie
vous trouverez des clefs ici https://www.altheaprovence.com/blog/alimentation-saine/ au chapitre acide gras et lipides