Le romarin : vraiment souverain


Cet article est paru dans le magazine Plantes & Santé n°147 — juin 2014.

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Laissez-moi vous parler d’une plante qui n’a pas son égal pour combler les besoins d’une population vieillissante.

Elle pourrait même agir en prévention contre la maladie d’Alzheimer. Eh oui, je parle bien du romarin, celui tant exploité par les industriels des «bonnes herbes», ceux qui se décarcassent !

Aujourd’hui, nous reprenons contact avec le vrai personnage, celui dont l’odeur puissante évoque le chant des cigales et le souffle du mistral.

Vous avez dit médicinal ?

Romarin - Plantes et Santé

Le romarin est l’un des meilleurs antioxydants naturels que nous connaissons.

Il protège nos cellules contre le vieillissement prématuré. Mais ce n’est pas une infusion de temps en temps qui effectuera ce travail de fond. Le romarin est une plante à prendre en petite quantité, mais tous les jours, pendant des mois !

Pourquoi ne pas boire une infusion de romarin régulièrement à partir d’un certain âge ? Car le romarin est un tonique et protecteur de la sphère cérébrale. Les études récentes nous font dire qu’il pourrait être l’une des meilleures plantes pour prévenir la maladie d’Alzheimer.

Sur la sphère digestive, le romarin a une action complexe. Tout d’abord, il contient des amers (certes dissimulés derrière les aromatiques) qui stimulent la production de sucs digestifs. Il est antispasmodique des muscles lisses (combat les crampes d’estomac) et réduit les ballonnements. La plante stimule la production de bile, agissant donc comme dépurative douce (lire à ce sujet la rubrique «Bon geste» p. 39).

C’est aussi un excellent protecteur des lipides polyinsaturés. Si vous prenez des acides gras de type oméga 3 pour combattre une inflammation chronique, accompagnez-les d’une infusion de romarin pour vous assurer que ces lipides fragiles ne s’oxydent pas à l’intérieur de votre corps.


Roumarin din soun jardin

Les Provençaux l’adorent. Mais où que vous soyez, vous pouvez lui offrir un petit coin de rocaille, pas besoin de vivre dans les collines du Luberon.

Ne vous embêtez pas à le démarrer à partir de graines, vous trouverez des plants très odorants dans les jardineries. En effet, ce n’est pas tant la provenance de la plante qui lui donne son caractère, que les conditions de sa croissance.

Car le romarin est une aromatique. Et, comme pour la vigne, les aromatiques ont besoin de souffrir pour donner le meilleur d’elles-mêmes. Certains pieds sauvages, près de chez moi, grandissent dans une fissure de rocher, sous un soleil cuisant, avec à peine une pincée de terre et aucun arrosoir en vue. C’est dans ces conditions qu’ils donnent les meilleures huiles essentielles.

Lui rappeler ses origines

Trouvez-lui un coin de jardin côté sud, en plein soleil. Assurez-vous que les rayons du soleil se réfléchissent le plus possible sur la plante, au pied d’un mur clair par exemple. Disposez des pierres tout autour, qui emmagasineront la chaleur pendant l’été et lui renverront la lumière.

Le sol

Côté terre, le romarin a besoin d’un sol bien drainé, si possible calcaire et caillouteux. Pour voir si votre terre draine, faites un trou et versez-y un arrosoir d’eau. L’eau pénètre-t-elle rapidement ? Descend-elle profond ? Si oui, plantez directement. Sinon, travaillez un carré en y ajoutant un peu de sable.

Évitez toute accumulation d’eau à son pied. Une fois établie, la plante n’en aura plus besoin. Au contraire, l’arroser raccourcirait sa vie.

Entretien

La plante développe une certaine quantité de bois. Il est donc parfois judicieux de la rabattre sur une certaine longueur à la sortie de l’hiver. Mais attention, doucement avec le sécateur, car si vous la rabattez trop, vous risquez de la faire périr.


A l’atelier : un onguent anti-âge au romarin

Pourquoi pas commencer la journée par une infusion de romarin ? Vous la préparerez en utilisant les feuilles uniquement et en laissant infuser une à deux minutes. Cela vous assurera une boisson riche en parfums mais sans trop d’amers ni de tannins. Voilà une bonne mise en condition avant de vous lancer dans la préparation d’un onguent destiné à protéger votre peau.

Les vertus stimulantes (plus ou moins fortes selon votre réceptivité) et antioxydantes du romarin ne se rencontrent pas simplement dans la tisane ! Ses qualités protectrices seront également bien présentes dans l’onguent anti-âge que je vous propose de confectionner.

  1. Placez vos feuilles sèches (lire ci-dessous) dans un bocal et versez juste assez d’huile d’olive pour couvrir les feuilles. Disposez le bocal dans un sac de papier (ce dernier protégera l’huile des UV) et placez l’ensemble dans un endroit ensoleillé mais pas trop chaud. Laissez macérer pendant 3 semaines. Filtrez au travers d’une étamine.
  2. Mesurez la quantité d’huile obtenue et placez-la dans un bain-marie. Pour chaque 100 ml d’huile, ajoutez 12 g de cire d’abeille et faites fondre doucement.
  3. Une fois la cire fondue, versez le mélange dans des petits pots de votre choix. J’utilise personnellement des contenants de 50 ml.
  4. Lorsque l’onguent commence tout juste à se solidifier, ajoutez 2 gouttes d’huile essentielle de romarin par pot. Cela permet d’en assurer la conservation et de maximiser l’effet « romarin ». Remuez à l’aide d’une baguette, étiquetez et conservez dans un endroit frais à l’abri de la lumière. Cette préparation peut être utilisée comme crème de nuit. Utilisez-en peu car la préparation est grasse. Faites-la bien pénétrer par un massage léger qui sera bienvenu en cas d’irritations de la peau.

Sécher les feuilles

Pour une aromatique, le romarin (Rosmarinus officinalis) est relativement stable au séchage. Posez-le en branches entières sur des claies. Une fois sèches, vous pourrez les secouer dans un grand sac en papier. Ses feuilles tomberont facilement et vous n’aurez pas de perte à déplorer.

Ensuite, la feuille sèche peut être passée au moulin à café : la poudre s’incorporera à la cuisine. Sachez aussi qu’une infusion est délicieuse pour déglacer un plat. Enfin pour le barbecue, utilisez-les entières, et faites-les pleuvoir sur chaque grillade. Le romarin nous protège des effets néfastes liés au noircissement de la cuisson.

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58 réponses

  1. Bonjour Christophe,

    Dans l’idée d’une prévention et d’un soutien pour la santé.

    La consommation de tisanes de romarin ou de Thym ou d’Origan, ce dernier semble être un antioxydant de premier plan selon l’indice ORAC ,

    Faut-il acheter des aromates fraiches ou séchées pour optimiser les biens faits ?

    Y a-t-il au-delà du gout une durée d’infusion optimale pour extraction tous les biens faits ? Car quand je laisse infuser toutes la nuit
    il me semble l’extraction est d’une meilleure qualité.

    Et enfin, certains artisans de divers régions de France distribuent ces aromates, y a-t-il une région ou ces aromates sont de meilleurs qualités ?

    merci

    1. bonjour Nebil
      1) les plantes aromatiques qu’elles soient fraiches ou sèches auront un bon effet thérapeutique , si on les a sous la main et que l’on peut les utiliser fraiches au besoin , je trouve que ça apporte une vitalité supplémentaire , mais je cueille et fais sécher mes plantes et j’apprécie de les consommer lorsqu’elles ne sont plus disponible dehors ( selon les saisons )
      2) disons que les dosages et la durée d’infusion prennent leur source dans la tradition herboriste (des générations ont pu expérimenter et trouver le juste équilibre, si vous laissez plus longtemps les plantes , surtout les aromatiques , vous risquez une précipitation des tannins et donc de faire disparaitre les molécules aromatiques subtiles.
      Je fais une différence entre laisser macérer les plantes sèches(dans l’eau froide) toute une nuit, et ensuite faire monter en température ,et faire une infusion que vous laissez toute une nuit , dans le premier cas , la plante va prendre le temps de se réhydrater , dans le deuxième cas il va y avoir une précipitation tannique qui risque de gâcher l’infusion
      3) Dans l’absolu ce serait le sud de la France chez des producteurs locaux

  2. Merci pour ce contenu très riche et complet, ce site est une mine d’or ! Pour ma part la tisane de romarin me donne immédiatement des nausées, à quoi cela peut dû ? Par quelle plante le remplacer pour soulager le foie ?
    Merci.

    1. bonjour Caroline
      difficile à dire, certaine personne ont des sensibilités à certaines plantes, les nausées n’apparaissent qu’avec la prise de romarin ou êtes vous sujette à en avoir ?
      la racine de chiendent est un dépuratif assez doux , mais avant toute chose vérifiez que vous n’avez pas de problème de vésicule biliaire ou de foie

      1. Non cela ne concerne vraiment que la tisane de romarin, c’est assez surprenant… Je n’ai pas de problèmes au niveau du foie ou de la vésicule à ma connaissance.

        1. bonjour Caroline
          il serait intéressant de voir si avec d’autres plantes bénéfiques pour le foie style pissenlit, pissenlit, bardane etc , cela se reproduit ou si c’est réservé au romarin, auquel cas c’est que c’est le romarin qui ne vous convient pas , cela arrive , certaines personnes ont des réactions peu communes vis à vis de certaines plantes même classiques

  3. Merci Sabine pour votre intérêt. Je vais prendre cette tisane à faibles doses et voir ce que ça donne d’après le résultats des analyses.

  4. Merci pour ce site tres intéressant . je voudrais savoir si l’infusion de romarin est bénefique pour les gens atteints de cirrhose biliaire primitive de stade 1.

    1. bonjour Lina
      la cirrhose biliaire est une pathologie plutôt rare soupçonnée d’être auto immune et compliqué d’avoir un avis dans le cadre du blog
      déjà veiller à l’alimentation et hygiène de vie stricte, je pense que les plantes alliées du foie pourraient apporter leur aide dont le romarin , le chardon marie … mais pas assez de recul vis à vis de cette pathologie

  5. Je prends le romarin depuis quelques jours en tisane après les repas pour remédier à des problèmes digestifs liés à une faible production biliaire congénitale, cela marche à ma grande surprise après que j’ai tenté toutes sortes de tisanes ou médicaments plus classiques tels qu’hépatoum, citrate de bétaîne, sans effets pour moi. Sauf que je fais infuser le romarin près de 15 mn, dans de l’eau avant le point d’ébullition. Parfois, je laisse le bois. Cela me réussit donc plutôt bien, le seul souci est que certains disent qu’il peut être toxique et que vous conseillez pour limiter le problème une infusion n’excédant pas 2 à 3 min. J’ai bien l’intention de poursuivre la cure tant que je sentirais qu’elle est efficace.
    Un grand merci pour votre site bien fait, j’ai suivi également vos cours sur les plantes dans le cadre de santé nature innovation à un rythme un peu trop soutenu pour mes capacités limitées en temps et en mémoire !

  6. Bonjour, un vrai bonheur de vous lire… Je viens de découvrir votre site et je vais me mettre à la tisane de romarin dès ce matin…. Peut on préparer, par exemple, un litre de tisane, la laisser refroidir et en boire froide dans la journée, voire même le lendemain ? Les propriétés sont elles toujours présentes ? Merci beaucoup pour votre réponse. Bonne journée Martine

    1. Bonjour Martine
      Vous allez pouvoir la garder une journée tout au plus à température ambiante, 48 h max au réfrigérateur car par la suite vous avez les bactéries qui vont commencer à se développer (frigo ou pas) et ceci n’est pas désirable

  7. Bonjour Bernard, après avoir suivi votre formation, j’ai réalisé plusieurs fois votre crème au romarin avec la base de macération huileux fait avec de l’alcool et j’en suis très satisfait. je voulais simplement vous demander si il est possible d’utiliser de l’hydrolat de fleurs d’oranger (celle que j’utilise) il est possible de mettre de l’hydrolat de rose de Damas?

  8. bonjour
    comment consommer la poudre de romarin?
    Profite-t-on mieux en versant de l’eau chaude dessus ou en la cuisant dans le vinaigre ou encore peut-on la consommer nature?
    Merci de votre réponse.

    1. Bonjour. Cette histoire de poudre était une idée pour incorporer le romarin dans la cuisine sans avoir la présence de branchettes parfois gênantes. Sinon, d’un point de vue thérapeutique, on essaye de ne pas réduire les aromatiques en poudre, cela les abime. Donc mieux vaut utiliser une infusion traditionnelle, teinture ou autre préparation. Si vous avez déjà fait la poudre, elle se saupoudre directement sur des légumes, viandes ou autres plats, c’est pratique.

  9. Bonjour Christophe,
    Merci infiniment pour votre réponse rapide qui m’est fort utile.
    Petite précision encore: On parle bien d’infusion de plantes fraîches ou dois-je les sécher avant?
    Merci d’avance et bonne continuation.

      1. Bonjour Christoph
        Et merci encore pour vos conseils et votre site très instructif.
        Grâce à vous, j’utilise mon romarin, en infusion, c’est délicieux!
        J’ai aussi préparé un macérât de romarin, aiguilles et fleurs, avec de l’huile de chanvre, cette dernière est-elle assez stable pour un macérât? Je souhaite en effet utiliser d’autres huiles que l’huile d’olive. Avez-vous des conseils sur quelles huiles s’y prêteraient?
        Dans le but de confectionner votre ongue au romarin, je me demandais également si la cire pouvait être remplacée par du beurre de karité ou autre chose?
        Merci d’avance et meilleures salutations
        Nicole

        1. Bonjour Nicole,
          L’huile de chanvre est très riche en acides gras polyinsaturés, pas très stable hélas, pensez à la vitamine E qui agira comme antioxydant. Pour les alternative, les huiles de macadamia et d’avocat sont très sympathiques en texture, et riches en acides monoinsaturés donc relativement stables, beaucoup plus que le chanvre.
          Je pense que la cire peut être remplacée par le beurre de karité, mais je ne pourrais pas trop vous dire coté proportions.

  10. Bonjour
    Je découvre votre site aujourd’hui et il est fort intéressant, il m’a été recommandé par Madame Christine Cuisiniez. En naviguant sur vos pages, je n’ai pas trouvé la réponse à ma question.
    Vous parlez d’infusion, de macération, de teinture etc. Je recherche un moyen simple d’utiliser le romarin, la sauge, la lavande que j’ai en quantité dans mon jardin pour en faire des lotions toniques pour le visage et les cheveux, au lieu d’acheter de l’hydrolat.
    Pour l’instant, je fais une décoction de rameaux de romarin frais (ou de lavande avec fleurs) – ou devrais-je plutôt faire une infusion? – que je laisse refroidir quelques heures dans une grosse casserole en inox, puis filtre en pressant pour remplir des bouteilles en verre stérilisé que je garde au frigo pour une utilisation d’env. 2-3 semaines. Pour une lotion tonique pour le visage, je mélange env. 30% de vinaigre de cidre de pomme avec le liquide de romarin ou lavande. Pour une lotion de rinçage pour les cheveux, je mélange env. ½ litre de liquide de romarin ou lavande avec une cuiller à soupe de vinaigre de cidre, parfois agrémenté d’HE de romarin, de lavande ou de Nard.
    Qu’en pensez-vous? Les actifs du romarin ou de la lavande sont-il encore présents? puis-je ajouter quelques gouttes d’extrait de pépin de pamplemousse dans le liquide comme conservateur ou d’HE de romarin ou lavande?
    Merci d’avance pour vos conseils.

    J’ai aussi vu la recette de l’ongue au romarin que je vais essayer très bientôt et me mettre aux infusions de romarin à boire tous les matins. Merci!

    1. Bonjour Nicole,
      Pour toutes les aromatiques, il ne faut pas faire de décoction car vous allez perdre une partie des composants volatiles. Donc une infusion simple (couverte) suffira, et je dirais même mieux, une infusion de 2 ou 3 minutes pas plus, car les aromatiques sont extraits très vite, puis au plus vous attendez, au plus vous avez d’autres constituants comme les amers et astringents. Ce qui peut être voulu si on a une peau a tendance inflammatoire (les astringents tonifient les tissus). Mais si vous voulez un liquide plus « léger » et aromatique, une infusion courte est préférable.
      Ensuite, vous avez affaire à une préparation aqueuse. Pour la conservation, vous devez donc utiliser un conservateur qui soit soluble dans l’eau. Ce n’est pas le cas des HEs, sauf si vous utilisez un dispersant, qui peut être un peu de miel par exemple, ou du marché de type solubol. L’EPP, lui, est soluble dans l’eau, donc il fera l’affaire comme conservateur. Notez que l’EPP va légèrement acidifier vos préparations.

  11. Christophe,
    J’adore cette plante depuis tout jeune.
    Justement dernièrement je me demandais si on pouvait la prendre « un peu tout les jours », à dose légère, 2 à 5g par jour, au feeling du moment réparti sur 2 ou 3 prises. Depuis ton article dans plante et santé, cela m’a conforté dans mon ressenti.
    Entretemps, j’ai eu 2 informations :
    La première, que je n’avais lu ou entendue : dans le très bon bouquin « de la lumière à la guérison, la phytothérapie ,entre science et tradition » je cite : « (…) le romarin ne pose pas de réel problème toxique (en phyto) Cependant, IL EST IMPORTANT DE N’UTILISER QUE LES JEUNES RAMEAUX FLEURIS DE L’ANNEE EN COURS, LES PLUS ANCIENS ETANT HEPATOTOXIQUES »
    Ensuite, un collègue guide naturaliste me disait dernièrement qu’il fallait faire attention à la mode « des plantes à tout va » et qu’il n’était pas recommandé de consommer du thym, romarin, et autres de la familles des lamiacées, car ils étaient « corrosif » !
    Le terme me parait exagéré. Je voulais avoir ton avis. Car je considère, personnellement le thym quasi comme notre « adaptogène » du sud. Je pense qu’il s’agit de doses, il a toujours fait parti de nos mets. Et puis, si on s’écoute, on fait forcément des pauses avec les plantes, et l’on peut aussi toujours jouer sur des doses légères (hors périodes critiques) donc finalement « manger » des plantes un peu tous les temps, et rester à l’écoute. Bref, la méthode douce.

    1. Pardon, je voulais dire que mon collègue guide disait qu’il n’était pas recommandé de consommer du thym, romarin, et autres de la familles des lamiacées, TROP SOUVENT car ils étaient “corrosif” !
      Il n’était pas contre la prise lors de maux.
      Enfin pour ma part je préfère en prévention, comme pour tout ce qu’on fait d’ailleurs…
      Chacun a sa notion sur la réactivité. Et les corps sont différents, alors…

    2. Je suis tout à fait d’accord avec ton analyse. Une petite infusion de thym ou de romarin journalière ne pose aucun problème, basé sur mon humble expérience. Lorsqu’on charge les doses, ou qu’on passe aux HEs, là je suis d’accord. Et comme tu dis, c’est rare que l’on fasse vraiment tous les jours. Mais régulièrement, nous avons la chance d’avoir un antioxydant et protecteur puissant, ce serait dommage de s’en priver !

      1. Oui, et en plus des principes actifs qui s’offrent à nous avec une simple petite infusion…Et bien voilà, vive le Romarin !

  12. Bonjour.

    J’ai vu dans deux livres (dictionnaire des plantes de Paul-Victor Fournier et guide des plantes médicinales de Michel Botineau) que l’huile essentielle comporte une certaine neurotoxicité. Si je consomme régulièrement de la teinture de romarin (qui comporte forcément de l’huile essentielle), cela est-il OK ?

    Merci à vous.

  13. Bonjour Christophe,
    J’ai un romarin magnifique et il est actuellement en fleur.
    Est-ce le moment d’en cueillir les branches pour le sécher en vue de fabriquer macérat huileux et onguent ?
    Merci 🙂
    Sonia

  14. Bonjour
    Un grand merci pour votre travail ! Toujours ravi de lire vos articles J’ai des question sur les plants telle que romarin ,thym, Frêne, Ginko biloba, souci, tilleul, verveine citronné, prêle : infusion ou teinture mère, sous quelle forme est meilleur solution ?
    Est ce que je peux composer pâquerette+plantain+lierre terrestre ( fait sécher dans l’ombre et aéré) : pour infusion contre le rhum de foin ou le rhum en général ?
    Merci à vous

    1. Bonjour,
      Votre mélange pour le rhume des foins m’a l’air bien réfléchi, oui vous pouvez composer votre mélange à infusion.
      Pour le romarin, la simple infusion est satisfaisante. Pareil pour ginkgo, thym, tilleul, verveine, pas la peine de passer par la teinture. La prêle se prend en décoction ou si pulvérisée mélangée à une infusion, ou yaourt, compote, etc. Le souci, parce qu’il contient des résines, doit se faire en teinture mère pour prise interne.

  15. bonjour Christophe
    je viens de faire de la crème au Romarin ! C’est juste sublime !

    encore merci pour toutes ces recettes ……

      1. bonjour Christophe
        MH de Romarin (du var-ouest!) et 5 gouttes d’HE de romarin camphré
        j’ai mis les gouttes directement dans le blender avec l’eau !
        je pense que je vais refaire une tournée, mais cette fois sans l’HE pour voir la différence !

  16. Bonjour Christophe, ma famille et moi vous remercions pour tous ces précieux conseils empiriques car réactifs à quasiment toute la pharmacopée allopathique, nous sommes toujours un peu en train de « tâtonner » pour réaliser des soins qui nous conviennent.
    Je voulais simplement vous demander de quelle HE de Romarin il s’agit dans cette composition, car les trois existantes me paraissent assez différentes.
    Par avance, merci de votre réponse et désolée pour les envois multiples, j’ai également un clavier hyperréactif! 😉

    1. Bonjour Emlyn,
      Les trois huiles essentielles seront antioxydantes et donc protectrices pour nos cellules, ce qui est l’action principale qui nous intéresse dans le contexte de cet onguent. Si l’on voulait être plus fin, il faudrait voir l’objectif voulu. Par exemple, si peau à tendance acnéique, on irait plutôt voir du coté du romarin à cinéole, qui est antibactérien et antiseptique. Si l’on voulait un effet stimulant pour utiliser le matin, on prendrait plutôt du romarin à camphre. C’est ce qui rend ce type de projet si intéressant, la capacité de personnaliser le produit en fonction de l’action voulue.

      1. bonjour Christophe
        mon romarin vient directement de Provence (Var-ouest) quasi au pied de la Sainte Victoire ….pourriez vous me dire quelles seraient ses applications les plus opérationnelles pour un onguent ?
        par exemple peut il être efficace pour une peau acnéique par exemple ?

        1. Je ne pense pas que ce soit la meilleure plante pour l’acné, je resterais personnellement sur les indications anti-âge, protection/antioxydant. Pour l’acne, je resterais sur les classiques (plantain + souci), avec un apport d’HE de type lavande pour l’aspect antibactérien. Si vous faites une crème, prenez une base aqueuse astringente, de type hydrolat de rose ou bcp mieux, décoction d’hamamélis.

          1. merci Christophe pour la réponse
            en fait je n’ai pas bien formulé ma question ( j’ai même posé une question façon hors piste )
            suite à votre réponse un peu plus haut je cite :  » Par exemple, si peau à tendance acnéique, on irait plutôt voir du coté du romarin à cinéole, qui est antibactérien et antiseptique. Si l’on voulait un effet stimulant pour utiliser le matin, on prendrait plutôt du romarin à camphre… » j’aurais aimé savoir quel genre de chémotype principal avait le romarin de Provence ? avec cinéole, verbénone … ? je ne trouve pas d’indications satisfaisantes sur internet ou sur mes bouquins !

            1. Je ne pense pas que l’on puisse répondre d’une manière certaine car le chémotype dépend en partie du lieu de culture. En principe, la composante dominante pour le romarin de provence est le camphre (bornéone).

  17. très bel article…tout comme celui sur la cellulite, vraiment extra, que vous avez publié dans la revue plantes et bien être..
    Merci à vos Christophe

  18. bonjour

    toujours ravi de lire vos articles
    j’utilise le romarin tous les jours – ma méthode est chaque dimanche de prélever 14 pousses de l’année sur un de mes romarins (ce toute l’année même l’hiver).

    chaque matin je prend les branchettes à rebrousse-poil et je met les feuilles dans un filtre théière auquel j’ajoute mon thé vert (sencha japon) et parfois une autre plante du jardin (menthe poivrée, marjolaine, hysope) – infusion de 10 minutes – le tout pour deux personnes !

    je ne sais pas si ça vous parait cohérent ? (serait ce mieux en décoction – avec du romarin séché ?)
    et surtout profitable
    en tous les cas c’est très bon au gout (même si ça rebuterait les buveurs de café impénitents)

    je précise que mon épouse a été opérée d’une tumeur cérébrale (grade III) il y a sept ans et est atteinte d’une forme (« allégée ») de mucoviscidose d’où mes recherches du coté des médecines naturelles

    merci pour votre blog passionnant et élégant

    Robinson

    1. Bonjour Robinson,
      Non pas de décoction avec les aromatiques, même sèches. L’infusion est largement suffisante. Et effectivement, j’aime moi aussi l’accompagner d’autres aromatiques, car à prendre tous les jours, on se lasse parfois un peu. La menthe, ou pour moi la verveine citronnée, ou tout autre aromatique que je trouve au jardin selon la saison.
      Le test du goût et de l’odeur est, de toute façon, le meilleur test pour s’assurer qu’une plante médicinale est toujours pleine de vie, même sèche. Si l’infusion est aromatique, votre infusion vous sera profitable.

      1. satanée verveine citronnée qui ne supporte pas les hivers
        que ce soit au jardin recouvertes de paille
        ou à l’atelier ou elle finit pas mourir malgré mes bons soins

        et la verveine officinale est trés amère et n’a rien à voir…

        je me contente de la melisse qui se sème où elle veut et qui a elle aussi un petit gout de citron

  19. une autre petite question

    – Vous dites qu’il ne faut laisser que les feuilles , le fait de laisser des morceaux de branches apporterait trop de tanin et d’amertume ? ou bien y a t-il une autre raison
    (jusqu’à présent je laissais tout..mais tant pis pour lui dorénavant l’épilerai …!)

    1. et re autre toute pitite question (après je « m’accoiserai » …du moins pour ce soir)
      Dans votre autre article sur les MH avec intermédiaire alcoolique , dans le tableau des plantes recommandées , vous citez Rosmarinus …, vous confirmez ?

      1. Confirmé, mais la macération classique donne un bon résultat aussi (et notez le rajout de quelques gouttes d’HE histoire de rattraper ce que l’on n’a pas pu extraire complètement). L’intermédiaire alcoolique est impossible à expliquer dans l’espace restreint d’un article de magazine…

    2. Absolument, les branches rajoutent un goût astringent qui n’est pas spécialement intéressant (sauf si application spécifique, disons problèmes digestifs accompagnés d’inflammation de la muqueuse intestinale avec diarrhée).

  20. grand merci Christophe
    je récupère du romarin dans les collines de mon ancien village dans le var-ouest, et j’avoue que rien à voir avec celui qui pousse en Midi Pyrénées (car en ce moment vu la météo ce serait même un romarin de style aquatique aux pieds palmés ….en même temps , je suis sûre qu’il doit souffrir le pôv..! )
    je vais me lancer pas plus tard que demain dans le MH ….
    vous conseillez l’onguent , mais si on en fait une crème ce sera moins efficace ?

    1. La crème est tout aussi efficace, juste un peu plus longue à préparer. Et bien meilleure en application du soir, car elle pénètre mieux, et donc moins de traces grasses sur la taie d’oreiller. La crème est, je trouve, beaucoup plus agréable pour ce type d’application – journalière, pour nourrir et protéger la peau, et pour la garder jeune. Car c’est là ou réside tout le pouvoir du romarin. Je pense sincèrement que de toutes les plantes que l’on vante pour nous protéger contre le vieillissement prématuré, c’est la meilleure.

      1. merci Christophe pour ces conseils . le romarin est simple à trouver partout, alors pourquoi se priver? Votre onguent ,quoique certainement très efficace me semble néanmoins un peu gras (bonjour les traces sur les draps….) alors si on veut faire une crème comme le propose Sabine, comment s’y prendre? Vous dites que c’est long à préparer mais on est prçete à tout pour une bonne crème efficace!

          1. bonjour Christine
            oui je confirme , en suivant à la lettre les indications de Christophe , la confection de la crème est facile à réaliser (et pourtant je suis spécialisée dans le ratage en tout genre ) et le résultat …..un vrai bonheur !
            encore un immense merci Christophe , je confirme mon sentiment de fan’éthique !

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