Connaissez-vous la bruyère cendrée et savez-vous qu’elle peut vous aider à combattre ces infections urinaires ?

Ces infections sont de plus en plus pénibles et compliquées à résoudre aujourd’hui. Certaines sont résistantes aux antibiotiques.

Il est donc critique d'avoir un panel aussi large que varié afin de les combattre. Naturel, of course !

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Bruyère ou callune ?

En phytothérapie, vous pouvez utiliser deux types de bruyère : la commune et la cendrée.

La bruyère commune s’appelle aussi la callune, Calluna vulgaris.

La bruyère cendrée, c’est Erica cinerea.

Je ne vais pas rentrer dans la partie botanique pour ces deux plantes, sachez juste qu’elles sont très souvent confondues l’une avec l’autre.

D’un point de vue médicinal, elles ont des propriétés très similaires et nous allons donc les mettre toutes les deux dans le même panier.

En fonction des herboristeries, vous allez pouvoir acheter soit de la bruyère cendrée, soit de la callune, toutes les deux sont bonnes pour les applications dont je vais vous parler dans cet article.

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Les éricacées

Ces plantes font partie d’une famille de plante bien spéciale et j’aimerais que vous reteniez ce nom : les ericaceae.

Dans cette famille, vous allez trouver la plupart des plantes qui sont utiles et efficaces pour combattre les infections urinaires.

Vous avez :

• La busserole (Arctostaphylos uva-ursi) ;
• La canneberge, que l'on appelle aussi cranberry (Vaccinium macrocarpon) ;
• La bruyère et la callune ;
• L’arbousier (Arbutus unedo) qui peut probablement être utilisé d’une manière similaire, peut-être je vous en parlerai dans un autre article...

La bruyère cendrée est un petit arbuste que vous allez trouver dans les landes méridionales et les landes de la côte atlantique.

Elle se situe plutôt dans la moitié ouest du territoire, on la trouve très peu à l’est de la France.

N’oubliez pas que de nombreuses plantes sont protégées par des lois pour éviter la disparition de ces espèces, pour la bruyère cendrée je vous mets le lien ici pour que vous puissiez vérifier si c’est le cas près de chez vous.

Pour la callune, elle est beaucoup plus commune sur le territoire et plus facile à trouver, mais elle a aussi cette affinité pour les landes et les sols riches en silice et relativement acides.

Dans le reste de l'article, je vous parle de la bruyère cendrée mais sachez que la callune s’utilise de la même façon. Les deux ont des profils de constituants assez similaires.

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Utilisation de la bruyère cendrée

On commence avec un peu d’histoire.

Le nom scientifique de la plante, c’est Erica, un nom dérivé d’un mot grec qui veut dire "briser". Briser la pierre, briser les calculs urinaires.

On retrouve cette notion d’affinité pour les reins au travers de l’histoire. Matthiole par exemple, médecin italien célèbre des années 1500, explique que la plante peut expulser les calculs.

Plus récemment, on a utilisé la bruyère pour deux propriétés principales.

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1. Infections urinaires

Elle est ➜ diurétique et antiseptique urinaire. Dit d’une manière un petit peu plus simple, elle augmente le volume des urines et elle libère dans les urines des substances qui désinfectent.

C’est donc une plante très bien adaptée aux ➜ infections urinaires, cystites chez la femme, prostatite chez l’homme.

Cazin, fameux médecin de campagne des années 1800, explique qu’il utilise la bruyère plutôt que la busserole, qui est une autre plante très classique pour les infections urinaires, car la busserole ne pousse pas dans la région où il pratiquait.

Le docteur Leclerc nous dit qu’il l’a utilisé fréquemment la bruyère et qu’il obtient des résultats identiques et même supérieurs à ceux obtenus avec la busserole.

L’avantage de la bruyère par rapport à la busserole, le voici : la bruyère contient beaucoup moins de tanins. Ou pour être plus précis, elle contient différents types de tanins.

La busserole contient beaucoup de ce qu’on appelle des tanins hydrolysables. Et cette forte quantité de tanins hydrolysables rend la busserole compliquée à prendre sur le long terme. Elle est parfois mal tolérée, elle crée des irritations du système digestif, parfois des nausées.

Avec la bruyère, vous aurez plutôt des tanins condensés et en moindre quantité, ce qui rend la bruyère largement plus agréable à boire et mieux tolérée par le système digestif.

Ceci étant dit, on peut définitivement mettre busserole + bruyère dans un mélange pour profiter des effets complémentaires de ces deux plantes.

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2. Calculs rénaux

Dans le passé, on a souvent pensé que certaines plantes étaient efficaces pour dissoudre des calculs. En réalité, on ne sait pas trop comment fonctionnent ces plantes.

On pense aujourd’hui que la partie « dissolution » a été un peu exagérée. En revanche, ces plantes ➜ facilitent le passage des petits calculs. Cette fonction est très important aussi.

La bruyère par exemple délivre un effet ➜ anti-inflammatoire sur la muqueuse urinaire.

Le docteur Valnet nous dit aussi qu’elle est ➜ sédative du système urinaire, elle va calmer et relaxer les tubes pour permettre un meilleur passage.

Et surtout elle est ➜ diurétique, elle va balayer la zone et permettre une meilleure évacuation.

C’est cette combinaison d’actions qui fait que c’est une bonne plante pour les problèmes de calculs.

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Préparations à base de bruyère

Pour toutes ces conditions du système urinaire, on ne va pas forcément utiliser la bruyère seule.

C’est tout à fait possible, mais on peut aussi la combiner avec d’autres plantes désinfectantes ou anti-inflammatoires du système urinaire :

• Verge d’or (Solidago virgaurea) ;
• Barbe de maïs (Zea mays) ;
• Pariétaire (Parietaria officinalis) ;
• Busserole (Arctostaphylos uva-ursi) ;
• etc.

Pour les préparations, faites une décoction des sommités fleuries que vous pouvez soit ramasser par vous-même, soit acheter en herboristerie.

Corjon recommande entre 30 et 40 g de plante sèche par litre d’eau, soit en infusion soit en décoction, sachant qu’une décoction courte de 2 à 3 minutes est préférable, à boire en plusieurs fois pendant la journée pendant une infection urinaire.

Pour la prévention, vous pouvez boire une tasse régulièrement pendant les périodes à risque, les périodes pendant lesquelles vous êtes fatiguée ou stressée par exemple.

La teinture est possible aussi, vous la préparez à raison de 500 ml d’alcool à 45° pour 100 g de plante sèche, voir ma formation sur la fabrication de remèdes à base de plantes.

Pour les dosages, Corjon recommande 30 à 40 gouttes 3 fois par jour dans un peu d’eau.

Mon conseil, prenez plutôt la forme décoction, c’est peut-être moins pratique à préparer mais c’est largement plus efficace.

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Précautions d'emploi

Aucune aux doses thérapeutiques usuelles.

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