La confection d'un sirop vous permet d'administrer une plante à un enfant (ou un adulte, car nous sommes parfois difficile aussi) sans avoir à négocier et forcer pendant des heures. Le goût sucré est en général suffisant pour leur faire oublier les autres désagréments.
Car si vous avez des enfants et que vous vous intéressez aux plantes médicinales, vous avez sûrement essayé de faire prendre à votre enfant une petite tisane de temps en temps. Et la réaction est souvent assez prévisible : "c'est pas bon" ou "c'est trop amer"...
Alors sortons nos bocaux de plantes sèches et nos casseroles. Nous allons voir comment optimiser la confection d'un sirop en suivant les méthodes traditionnelles. En fin d'article, nous passerons aux travaux pratiques avec la fabrication d'un sirop de sureau pour les problèmes hivernaux.
Le sirop était autrefois une forme d'administration très appréciée pour les plantes médicinales, pour les raisons suivantes :
- Comme nous l'avons dit précédemment, enrober une substance amère ou "forte" dans un liquide sucré a de gros avantages gustatifs pour certaines personnes qui auraient vite un réflexe nauséeux.
- Le sucre est un conservateur qui stabilise une préparation, chose très importante à une époque ou la réfrigération n'existait pas.
- Le sucre était autrefois considéré comme nutritif. Les vues ont changées, dans le contexte actuel d'abus de glucides.
Substance sucrante
Pour fabriquer un sirop, utiliser la bonne concentration en substance sucrante est essentiel.
Le sucre nourrit les micro-organismes, donc si nous en mettons trop peu, il favorisera la dégradation plutôt que la conservation du sirop. Si nous augmentons suffisamment la quantité de sucre, il ralentit au contraire le développement de ces micro-organismes. Et si nous saturons la solution, il se précipite facilement.
La précipitation entraîne la formation de cristaux de sucres qui sont difficile à redissoudre. De plus, ce qui est précipité n'est plus dans le sirop et n'offre plus d'effet conservateur. Notre but sera donc d'approcher le point de saturation sans le dépasser.
Arriver au bon taux de sucre peut être compliqué pour les sirops faits à partir de plante fraîche, car la plante peut contenir plus ou moins d'eau. Ceci nécessite un peu d'expérimentation.
Sucre ou miel ?
Les fabricants de sirop n’utilisent en principe que du sucre blanc, car c'est un sucre pur qui a été raffiné. Il ne contient pas de débris qui pourraient entraîner des dépôts au fond de la bouteille.
Pour un produit maison, je suis un grand partisan du miel. Il a un pouvoir désinfectant indéniable et de nombreuses vertus pour la santé. Rien à voir avec le sucre blanc qui ne contient que des calories « vides ». Dans les recettes ci-dessous, vous pouvez remplacer le sucre par le même poids de miel.
Conservation
Afin de préserver un sirop le plus longtemps possible, on le stocke dans des bouteilles avec bouchon hermétique qui ont été préalablement stérilisés dans de l'eau bouillante. Une fois stérilisées, les bouteilles doivent être séchées afin d'éviter une dilution involontaire du sirop ou une fermentation qui se développe dans une goutte d'eau oubliée.
L'eau utilisée pour la préparation sera bouillie, idéalement à partir d'eau distillée, d'eau minérale à faible résidus à sec, ou d'eau du robinet filtrée.
Il est conseillé de stocker votre préparation dans des bouteilles de petite taille afin de ne pas exposer une trop grande quantité de sirop à l'air à chaque fois que vous ouvrez la bouteille. Mieux vaut plusieurs petites bouteilles qu'une grande. Une bouteille recyclée de sirop contre la toux par exemple fera l'affaire.
Si le sirop est préparé avec la bonne proportion de sucre, vous pourrez le garder à température ambiante. Mais afin de ne pas prendre de risque, je recommande de le garder au réfrigérateur. Une exposition directe aux rayons du soleil doit aussi être évitée autant que possible. Le sirop aura tendance à cristalliser avec le temps au réfrigérateur. Il n'y a pas grand chose à y faire pour éviter ce phénomène.
Nous utilisons le sucre blanc le plus raffiné possible. Le sucre roux ou rapadura contiennent trop de composants organiques ou de micro-organismes qui ne sont pas désirés dans notre préparation.
D'autres agents de conservation peuvent être rajoutés :
- Quelques gouttes d'huiles essentielles, qui vont bien sûr modifier le goût et la propriété du sirop final. Les huiles essentielles de pin et d'eucalyptus sont bien adaptées pour les sirops contre la toux. L'huile essentielle de menthe est intéressante pour un sirop digestif. L'huile essentielle de romarin est un excellent stabilisateur et antioxydant, mais donne un goût très prononcé. Je n'utilise en général pas les huiles essentielles en interne, sauf lorsqu'elles sont très diluées comme dans le cas d'un sirop.
- De l'alcool, idéalement concentré à 90°, impossible à trouver aujourd'hui en France. Les alcools dilués de type rhum ou vodka vont diluer le sirop à cause de leur concentration en eau (un rhum à 50° contient bien évidemment 50% d'eau). Il faudra donc prendre en compte cette dilution supplémentaire.
- De la glycérine végétale, qui peut aider à retarder la fermentation du sirop, et retarde aussi la précipitation de certaines substances. Le sirop doit contenir au moins 30% de glycérine pour pouvoir bénéficier de ces propriétés. Voir chapitre suivant.
- Du jus de citron, afin de faire baisser le pH , ce qui ralenti le développement des bactéries et autres levures.
- De l'acide citrique, en remplacement du citron, que vous pouvez acheter en pharmacie.
La glycérine végétale
La glycérine végétale est très employée pour la fabrication de produits à base de plante dans les pays anglosaxons. Du coté français, elle reste peu connue du monde de l'herboristerie. Vous la trouvez sur internet ou dans les pharmacies, sachant que le pharmacien vous dira en général "pour application externe".
La glycérine (ou glycérol) est en fait grandement utilisée comme additif alimentaire, sous le numéro E422. Il est donc consommable avec une faible toxicité. C'est un solvant, émulsifiant, stabilisant et humidifiant.
Ce qui nous intéresse ici est son goût très sucré, sans pour autant être un sucre, car elle est plus affiliée aux lipides. Elle est donc très intéressante pour fabriquer un sirop destiné aux personnes ayant des problèmes de glycémie sanguine (syndrome métabolique, diabète).
La glycérine peut être de type organique (dérivée du pétrole) ou végétale (obtenue à partir de graines de colza ou autre). J'utilise personnellement celle d'origine végétale. Plusieurs pharmaciens avec qui j'ai discuté m'ont confirmé, après avoir téléphoné aux labos, que les glycérines vendues en pharmacie (comme la Cooper sur la photo) sont d'origine végétale.
Une autre propriété qui la rend extrêmement intéressante : d'un point de vue chimique, ses groupements OH s'associent aux liaisons H+ des acides afin de les stabiliser. Dans les plantes, les tannins sont délivrés sous la forme d'acides tanniques, et ces acides ont tendances à s'associer aux bases dans une préparation, les alcaloïdes par exemple. Si vous avez une teinture ou un mélange de teintures contenant des taux non négligeables d'acides tanniques et d'alcaloïdes, ils se précipiteront en sel et ne seront plus biodisponibles. La glycérine, au taux de 10% dans ces teintures, stabilisera les acides tanniques et les empêchera de s'associer aux alcaloïdes. Les deux resteront biodisponibles. Le même effet anti-précipitation s'applique aux sirops.
Types de sirop
- Sirop simple (le sirop de base non-aromatisé pour fabriquer n°3 dans cette liste)
- Sirop aromatisé (le sirop de base aromatisé pour fabriquer n°3 dans cette liste)
- Sirop de plante rajoutée (teinture mère, plante pulvérisée, huiles essentielles rajoutées au sirop simple ou au sirop aromatisé)
- Sirop de plante infusée (sirop fabriqué à partir d'une infusion concentrée)
Dosage
Le dosage traditionnel est de 1 cuillère-à-café de sirop, au besoin.
Sirop simple
Le sirop simple ne contient que du sucre blanc dilué dans de l'eau. Il sert de base pour confectionner les sirops de plante ajoutée. Voici la recette :
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Notez que la dilution du sucre peut s'effectuer de manière plus rapide au bain marie.
Sirop aromatisé
Il sert de base pour délivrer une substance au goût désagréable. Le but est d'amener un goût fruité assez prononcé dans la base afin de masquer le goût de la plante choisie. Voici la recette :
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Sirop de plante rajoutée
Ceci n'est pas la recette traditionnelle du sirop, mais elle peut parfois être utile lorsqu'on n'a pas le temps de suivre la recette à base de plante infusée, et qu'on doit administrer une plante qui a mauvais goût.
Utilisez soit le sirop simple, soit le sirop aromatisé comme base. Rajoutez ensuite soit une proportion de teinture mère de plante : https://www.altheaprovence.com/faire-une-teinture-mere-maceration/, soit une proportion de plante pulvérisée finement (au moulin à café et tamisée, ou achetée pulvérisée directement)https://www.altheaprovence.com/pulveriser-les-plantes-medicinales/
La proportion de teinture ou de plante pulvérisée dépends évidemment de la plante choisie, certaines plantes étant utilisées dans des proportions plus ou moins grandes.
Pour un sirop expectorant à base de teinture de marrube (Marrubium vulgare) par exemple, utilisez :
- 1 volume de teinture mère de marrube ;
- 3 volumes de sirop aromatisé, le marrube étant très amer.
Prendre une cuillère à café au besoin. Pour des plantes de "puissance" similaire, la même proportion peut être utilisée.
Pour un sirop immuno-stimulant à base de racine d'astragale de chine récemment pulvérisée par exemple (Astragalus membranaceus), utilisez les proportions suivantes :
- 1 volume de plante pulvérisée finement (mesuré au verre mesureur) ;
- 4 volumes de sirop simple ou aromatisé.
Sirop de plante infusée
C'est la méthode traditionnelle de fabrication d'un sirop. Voici la recette :
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Note importante :
Faire réduire le sirop est problématique pour toute aromatique, car les composants aromatiques sont très volatiles et vont s'échapper de la préparation.
Pour les aromatiques, utilisez une infusion concentrée qui a infusée à couvert. Vous pouvez aussi faire une double infusion, en rajoutant de la plante non infusée au liquide déjà infusé afin de le concentrer sans avoir recours au processus d'évaporation.
Confection d'un sirop de sureau
Il est temps de passer aux travaux pratiques...
Sortez votre réserve les baies de sureau récemment séchées, achetées en herboristerie ou ramassées et séchées par vous même.
En suivant la recette décrite dans le paragraphe précédent, nous en pesons à peu près 60 grammes.
Mettez les baies dans une casserole. Rajoutez 1 litre d'eau distillée ou filtrée et faites chauffer doucement.
Faites frémir à découvert, et continuez à faire chauffer doucement jusqu'à ce que le liquide soit réduit de moitié, c'est-à-dire jusqu'à obtenir à peu près 500 ml.
Versez ensuite le liquide au travers d'une passoire de cuisine. Les baies de sureau cuites vont rester dans la passoire.
Afin de récupérer la bonne chair des baies, écrasez ensuite les baies au travers de la passoire à l'aide d'une cuillère en bois. Sur la photo ci-dessous, il ne reste plus ou moins que les graines et la peau.
Si vous avez une passoire plus fine ou un filtre à café permanent (non-utilisé pour faire du café), passez le sirop dans ce filtre plus fin. Mesurez la quantité de liquide obtenue et placez le liquide au bain marie.
Une fois au bain marie, rajoutez la bonne quantité de sucre. J'ai obtenu à peu près 450 ml de sirop, il faudrait donc préparer 900 ml de sucre au verre mesureur pour se conformer aux recettes traditionnelles de pharmacie.
Il s'avère que cette concentration est beaucoup trop sucrée à mon goût. Je me permet de réduire cette concentration car je vais garder le sirop au réfrigérateur, et je sais que je vais l'utiliser dans les 2 à 3 mois qui arrivent. J'utilise donc 400 ml de sucre que je fais fondre au bain marie.
Une fois le sucre dissout et la préparation refroidie, je rajoute ensuite 4 cuillères à soupe de rhum. Là encore, je me démarque de la recette, car je sais maintenant ajuster en fonction de la longueur de conservation désirée.
Je mets ensuite en bouteilles stérilisées. Mon petit entonnoir a lui aussi été stérilisé.
J'étiquette avec la plante principale et la date. La bouteille sera stockée immédiatement au réfrigérateur. Les baies de sureau inhibent la réplication du virus de la gripe. Je l'utiliserai donc pendant l'hiver lorsque je suspecte une infection virale.
Le point important
Il vous faudra un peu d'expérience afin de réaliser un sirop qui soit :
- En accord avec vos goûts ;
- Conforme à vos objectifs de conservation au plus ou moins long terme.
Tel un cuisinier, au fil du temps, vous vous démarquerez des recettes pour affiner vos propres préparations. J'ai personnellement beaucoup de mal avec les quantités de sucre que je diminue systématiquement, même s'il faut jeter une fin de bouteille au bout de quelques mois.
Et surtout, si vous arrivez à une recette qui vous plaît, n'hésitez pas à me l'envoyer, je la posterai en fin d'article en vous donnant tout le crédit que vous méritez bien évidemment.
D'autres sirops intéressants
- Sirop de :
- thym pour le mal de gorge et la toux ;
- de grande aunée (Inula helenium) pour les bronchites ;
- d'ail frais pour les problèmes infectieux et de bronche ;
- de cataire (Nepeta cataria) pour les problèmes digestifs des enfants, avec un peu de teinture de graines de fenouil rajoutée ;
- de patience crépue (Rumex crispus) pour les petits problèmes de constipation ;
- de camomille allemande et mélisse pour les enfants énervés ;
- de gingembre ou piment (attention aux proportions) pour les phases montantes de fièvre ;
- dépuratif de racine de bardane (Arctium lappa) et de pissenlit (Taraxacum officinale) ;
- de souci (Calendula officinalis) et plantain (Plantago lanceolata) pour les ulcérations d'oesophage ou d'estomac ;
- d'aubépine (Crataegus monogyna)https://fr.wikipedia.org/wiki/Aub%C3%A9pine comme tonique pour le coeur ;
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Claire Deschamps dit
Bonjour Sabine, j'essaye de trouver une recette fiable pour la fabrication de sirop de bourgeons d'épicea... Je tombe souvent sur la technique "plusieurs mois au soleil dans un bocal fermé hermétiquement, alternant couche de bourgeon et de sucre", ça à l'air sympas et simple... Mais je m'interroge sur la conservation des principes actifs du à la chaleur du soleil et à la lumière directe... J'aurais beaucoup aimé votre vis sur la question et un conseil de piste à suivre ? Au plaisir de vous lire 🙂
sabine dit
bonjour Claire
déjà plusieurs mois au soleil me parait assez improbable , quelques jours voire quelques semaines selon les régions éventuellement, vous le gardez à une température ambiante éventuellement au bord de la fenêtre quand soleil (et de mon point de vue protégé du rayonnement direct )
Lydia dit
bonjour,
de mon côté je tente d inover afin de réaliser un sirop de bourgeons de sapin. j ai mis en bocal des couches de bourgeons intercalées de couches de sucre..je pense les laisser un mois environ le temps que le sucre soit fondu..et ensuite faire un sirop avec le contenu de mon bocal et de l eau distillee...pensez vous que mon expérience sera positive??merci par avance
sabine dit
bonjour Lydia
si vous avez mis des bourgeons frais , normalement cela devrait fonctionner , venez nous dire le résultat 🙂
Christelle dit
Bonjour.
Peut on faire une sirop en incorporant des hydrolat, en partant de la base du sirop simple puis incorporer, à froid, des hydrolats ? Si oui quelle quantité ?
sabine dit
bonjour Christelle
je n'ai jamais testé , mais je trouve que c'est une bonne idée , je n'y vois pas de problème
Stéphanie dit
Bonjour ! Une question me vient, j'utilise habituellement le sureau en sirop, mais s'il est transformé en confiture ? les propriétés doivent être conservées non ? Merci pour votre avis
sabine dit
bonjour Stéphanie
hormis la vitamine c qui au fil de la cuisson perd un peu de son "dynamisme" , oui il doit rester pas mal de constituants , mais je n'ai pas d'études sous la main pour confirmer ou infirmer , sachant que le plaisir de déguster un bon produit fait partie d'une bonne santé 🙂
isabelle dit
Bonjour, J'ai déjà fait bon nombres de sirops de différentes manières, mais les 2 dernière fois, pour du sirop d'orties et du sirop au thym, j'avais comme des dépôts à la fois au fond et aussi en suspension dans mes bouteilles, ou encore comme un nuage en suspension.... Je ne comprends pas, c'est la première fois que cela m'arrive. Par sécurité, j'ai tout jeté, mais je voudrais comprendre. Ce n'est pas du moisi, mais c'est vraiment bizarre. Si vous avez des explications à me donner, je suis preneuse et vous en remercie vivement.
sabine dit
bonjour Isabelle
je ne saurai vous dire , avez vous changé quelque chose dans votre façon de procéder? l'eau que vous avez est elle correcte?
mathieu dit
Bonjour à tous les deux, Je commence la commercialisation de sirops de plantes sauvages. L'approche pour le consommateur n'est pas facile au vu de la réglementation en vigueur. Cependant j'aimerais savoir si je peux sciemment leur dire que mon sirop est un peu la tisane des enfants, des plus pressés, des "paresseux"... Les plantes gardent elles vraiment toutes leurs propriétés en sirop, ou est ce qu'on en perd indéniablement?
sabine dit
bonjour Mathieu
Côté aromatiques en perd toujours un peu, mais vu qu'on prépare une infusion plus forte qu'à l'habitude, au final on a toujours un produit qui est riche en goût et en propriétés. J'ai rarement été déçus par toutes mes préparations de sirops. Donc ça, c'est mon positionnement pour les sirops. Ensuite, faire des allégations sur un produit, ça c'est encore autre chose. Donc est-ce que ce point peut se retrouver sur un site, une boite, en association avec un produit, ça je n'en ai aucune idée.
Mege dit
Bonjour, j'ai lu avec intérêt que l'on pouvait utiliser la glycérine dans un sirop, pour baisser le taux de sucre. ESt- ce qu'on peut le faire uniquement à la glycérine ou fautil qu'il y ait une part minimum de sucre ou de miel? Merci d'avance et pour ce site si riche!
sabine dit
bonjour Mege
en théorie oui, même si ce n'est pas quelque chose que nous pratiquons, mais je ne suis pas sûr de la quantité minimale à rajouter pour avoir un goût équivalent
Yohan dit
Bonjour, merci beaucoup pour cet article ! quelle proportion de jus de citron est conseillé pour améliorer la conservation des sirops ? merci
sabine dit
bonjour Yohan
environ le jus filtré d'un citron pour 250ml de sirop
Lucie dit
Bonjour Sabine,
Tout d’abord merci infiniment pour tout le travail que vous faites, pour vos réponses bienveillantes et attentives. Je suis engagée dans une « Pharmacoopee » collective, ou nous réalisons des produits à base de plante pour tout un collectif. Comme nous avons peu de moyens notre matériel est souvent un peu « à l’arrache » (mais on est précis sur la stérilisation quand même!). Du coup cette année toute notre production de sirop de lierre terrestre se retrouve avec une couche de moisi au dessus, que j’impute au choix des bouchons en liège pas du tout assez hermétiques (on a eu un point de rosée en gros). Ma question est : est-ce que je peux réutiliser ce sirop en le refaisant chauffer et en le mettant dans des bouteilles hermétiques et stériles? Où est-ce que forcément des particules de moisi vont se mêler au sirop et le rendre impropre à la consommation? Je vous remercie beaucoup pour les lumières que vous pourrez poser sur mon problème.
sabine dit
bonjour Lucie
si vous enlevez bien la couche et que vous le faite "bouillir" pendant quelques minutes ça devrait le faire, et peut-être rajouter un peu d'alcool (par exemple une teinture de votre choix qui soit en synergie avec le sirop) et conserver au frigo
Grétanne dit
Bonjour,
Faut il couvrir la préparation lorsque l'on porte la préparation du sirop de plante infusée à frémissement ?
Le fait de laisser frémir jusqu'à réduction de moitié ne va pas diminuer le goût de la plante?
J'aimerais faire un sirop de coquelicots (plante sèche) et les pétales m'ont l'air tellement fragiles... J'hésite un peu..
Merci pour votre réponse.
sabine dit
bonjour Grétane
je ne couvre pas
non ça ne diminue pas le goût de la plante (dans la mesure où ce ne sont pas des aromatiques)
les pétales ne sont pas si fragiles qu'on pourrait le croire, n'hésitez pas vous ne serez pas déçue 🙂
Grétanne dit
Super, merci beaucoup Sabine !
yolande dit
Bonjour !
Je souhaite utiliser les baies fraiches - c'est possible ? si oui j'imagine que cela va changer la quantité d'eau (et de sucre ?) pouvez-vous m'indiquer les mesures pour 100g de baies fraiches
Merci merci !
sabine dit
bonjour Yolande
Pour les baies de sureau on peut mettre moins d’eau, faire cuire, écraser les baies et filtrer.Ce n'est pas vraiment une extraction (comme pour une décoction) mais plutôt une extraction, en incorporant les baies on profite plus de leurs bienfaits avec une quantité plus faible de liquide. c'est une solution plutôt que faire réduire on écrase les baies en les incorporant dans la préparation
godefroid dit
Bonjour,
concernant l'utilisation d'eau distillée pour la fabrication du sirop j'ai un énorme doute. En effet lors de l'ingestion d'eau distillée, il se crée un courant d'osmose du milieu extracellulaire peu concentré en ions vers le milieu intracellulaire très concentré en ions afin de rétablir l'équilibre ionique entre les deux compartiments. En fait les ions ne peuvent franchir la membrane (sauf ceux disposants de canaux), entrainant ce phénomène de "dilution" du milieu intracellulaire.
Ce courant d'eau vers le milieu intracellulaire, s'il est trop important, gonfle la cellule et aboutit à son "éclatement"... C'est donc très dangereux ! Alors j'imagine qu'ici on en boit pas des litres bien sûr mais bon par sécurité j'utilise de l'eau du robinet bouille....
sabine dit
bonjour Godefroid
voici la réponse de Chritophe
" De nombreuses personnes boivent de l'eau distillée pour éviter les polluants de l'eau lorsque leur eau de forage est chargée par exemple et qu'ils ne veulent pas ou ne peuvent pas filtrer. Je n'ai jamais entendu parler "d'explosion et de danger" ,Là je ne sais pas . Il est possible que chimiquement, il y ait un point, mais là j'ai vraiment pas le temps de me lancer dans ce genre de recherche"
Do dit
Bonjour Sabine et Christophe. Je pensais faire mes sirops médicinaux "à l'envers", c'est à dire faire un sirop de sucre réduit pour avoir la bonne texture, l'éteindre et ajouter les plantes dans ce sirop bien chaud pour faire une infusion et éviter de faire bouillir comme on le voit dans beaucoup de recettes ou user d'un bain-marie. Il me semble que ça serait simple, efficace et surtout le mieux pour préserver les principes actifs. Peut-être juste un peu plus galère pour le filtrage mais à part ça, je suis curieuse de savoir pourquoi il semble qu'on n'ai jamais procédé de la sorte alors qu'on aurait une infusion plus ou moins "classique" dans le sirop de sucre, optimale au niveau médicinale pour beaucoup de plantes. Avez-vous essayé ou avez-vous une opinion là dessus ?
sabine dit
bonjour Do
plusieurs points qui posent problème
en 1 : c'est l'extraction, je pense qu'on réduit grandement l'efficacité d'extraction de l'eau si on la charge en sucre.
en 2 Effectivement par la suite, le pressage sera peut-être un peu plus compliqué vu l'épaisseur de la préparation.
en 3 Vérifier la température car le sirop de sucre monte très haut en température (si ça monte au dessus de 80° cela va abimer la plante) mais c'est la qualité de l'extraction qui nous pose le plus de questions.
Do dit
Merci ! Effectivement, c'est bien vu, je n'avais pas pensé au fait que les qualités de solvant de l'eau seraient réduites avec le sucre. Merci pour cette précision. Pour la température, ça peut se gérer, il suffit de faire la prendre avant de mettre les plantes mais effectivement, ce n'est pas le souci principal si on a un solvant médiocre. Bonne soirée.
JoAnn dit
Bonjour,
après des années de pratique, je saute le pas : je fais du sirop de différentes plantes depuis des années, mais jamais je n'arrive à l'épaissir, à le rendre sirupeux. Ca reste tout le temps liquide. Moi ça m'est égal, mais comme je commence à le vendre ici et là, j'aimerais que ça ressemble plus à un sirop.
Ma méthode est de faire un longue infusion des fleurs (sureau, hier, en l'occurrence), je filtre, je rajoute la même quantité de sucre (comme indiqué en recette 3 sur le site), je cuis ensuite à feu très doux à couvert, mais ça n'épaissit jamais, ça caramélise avant...
Avez-vous une idée du problème et de comment le résoudre ?
Merci, et bonne journée !
sabine dit
bonjour JoAnn
bonne question , voici la réponse de Christophe
"en principe on épaissit d'abord, on rajoute le sucre ensuite en fonction de la quantité de liquide restant, pas l'inverse. Là je ne sais pas, je n'ai jamais fait cuire avec le sucre. Lorsque j'épaissis, c'est avant le rajout du sucre."
JoAnn dit
Bonjour,
merci pour la réponse.
Je me suis mal expliquée dans ma question initiale : pour faire simple, comment faire l'étape 8 du sirop de plante infusée où il est écrit "Vous pouvez aussi à ce stade faire épaissir le sirop s'il vous semble trop liquide" ? Parce que dans mon cas il est toujours trop liquide.
Merci encore ! Bonne journée à vous.
sabine dit
bonjour JoAnn
lorsque Christophe dit réduire c'est : faire réduire votre infusion (moins d'eau mais tout autant de constituants), ensuite c'est l'ajout de sucre qui va rendre la préparation plus ou moins sirupeuse (mais à ma connaissance on ne fait pas cuire le sucre )
Nobody dit
Il suffit d'enlever le couvercle afin que l'eau s'évapore...
Nicole dit
Bonjour
Je viens de faire un sirop un peu selon le même principe (macération alcoolique 24h plus infusion 24h) j'ai effectivement mis le sucre avant de faire réduire. Parcontre j'ai fait réduire sans couvrir et en remuant continuellement avec une cuillère en bois. C'est long et fastidieux mais le résultat est au rendez-vous.
Cordialement
Nicole dit
Bonjour
j'ai fait un sirop de bourgeons de pin mais après une nuit en bouteille le sucre a cristallisé. Peut-on le faire refondre (au bain-marie) et y ajouter (donc après coup) de la glycérine végétale afin d'éviter qu'il ne se précipite à nouveau ? Si oui quelle quantité de glycérine me conseilleriez-vous par 100 gr ?
un grand merci par avance
sabine dit
bonjour Nicole
comment avez vous fait votre sirop? sirop classique (eau, sucre et plante(infusion) ou sirop comme avec le radis noir?
et la glycérine et le sucre ensemble ne me paraissent pas une bonne option
Nicole dit
Bonjour,
J'ai utilisé la technique de la macération alcoolique à 45° pendant 24heures puis une macération par eau chaude pendant 24heures après ces deux macérations j'ai mis le tout dans une casserole et y ai ajouté le sucre. Mais déjà en préparant il me semblait que la quantité de sucre était trop importante mais n'ayant jamais fait de sirop j'ai bêtement suivi la recette (j'aurai mieux fait de m'écouter et de ne pas tout mettre mais bon maintenant c'est fait et j'aimerai résoudre ce petit problème sans gâcher mon sirop car j'en ai presque deux litres 400.
j'ai aussi pensé à ''recuire'' mon sirop après y avoir ajouté de l'eau ou une infusion d'aiguille de pin (je n'ai plus de bourgeons hélas) mais si vous avez une astuce plus ''professionnelle'' je suis preneuse.
Encore mille merci pour vos conseils si précieux.
bonne continuation
sabine dit
bonjour Nicole
je n'ai pas d'idée pour rattraper , désolée , mais peut-être que des lecteurs du site auront des conseils à vous proposer
Nicole dit
Bonjour Sabine,
Finalement j'ai cueilli quelques pousses de pin (plus en bourgeons réellement mais tendres et encore un peu résineuses). J'ai fait une décoction avec intermédiaire alcoolique (comme conseillé par Christophe pour les bourgeons de sapin secs en tisane). Pour les 2,4 litres de sirop j'ai préparé 500ml de décoction bien corsée.
Entre temps j'ai mis mes bouteilles avec le sirop précipité au bain marie pour que le sucre fonde, ce fut un peu long mais lorsque presque tout avait fondu j'ai versé un peu de la décoction dans chaque bouteille pour aider à la dissolution du sucre cristallisé puis j'ai transvasé tout le sirop dans une grande casserole, en prenant soin de laisser dans les bouteilles le sucre qui n'était pas tout à fait dilué, j'y ai rajouté la décoction et laissé fondre le sucre à découvert tout en remuant sans interruption jusqu'à ce que tout le sucre restant ai fondu.
Résultat des courses : le sirop n'a pas précipité et est finalement satisfaisant tant point de vue de la consistance (sirupeux) que du goût (bien parfumé).
Voilà j'espère que cette expérience aidera d'autres lecteurs.
Encore merci pour le temps que vous passez gracieusement à nous aider dans notre quête de naturel.
Bien cordialement
sabine dit
merci Nicole pour le retour 🙂
VAUTRIN dit
Bonjour,
Je tiens à vous remercier pour le travail considérable que vous avez fait permettant à beaucoup de gens de retrouver les connaissances de nos ancêtres et même plus.
J'aimerais savoir si des études ont été faites sur les propriétés médicinales des préparations de plantes par lactofermentation ou des préparations de sirop de type Chéong comme le font les Coréens.
Merci
Madeleine
sabine dit
bonjour Vautrin
non je ne connais pas, et je n'ai pas d'études sous la main venant appuyer ces méthodes
voici la réponse de Christophe :
" je ne sais pas je n'ai jamais essayé ni lu l'info dans mes ouvrages. La seule préparation que je connais est l'infusion fermentée de gaulthérie et encore je ne me souviens plus le pourquoi; il faudrait voir si cela aide à conserver... dans le sens j'ai une préparation qui n'est pas censée se conserver, je laisse fermenter, et du coup ça stabilise dans le temps, type légumes lactofermentés. Mais là encore je ne saurais pas par où commencer si ce n'est de l'expérimentation un peu à l'aveugle."
Anthony Hadjadj dit
Bonjour,
J'ai fais du sirop comme sur la recette mais des moisissures ont commencé à se développer.
Quelles sont les raisons possibles ?
Merci d'avance !
sabine dit
bonjour Anthony
peut-être pas assez de sucre? vous l'avez conservé dans quelles conditions ? peut-être pas assez chaud lorsque vous avez fermé votre contenant
difficile à dire
Hadjadj Anthony dit
Bonjour,
Le problème surtout c'est que c'était pour des amis, donc j'en ai profité pour faire un plus pour moi même. Dans mes flacons, il n'y aucune moisissure.
Je vais demander comment les leurs on été conservé.
Pour l'heure, avez vous des conseils pour une conservation optimal ? Au niveau du sucre, j'essayais de faire au plus précis avec les doses recommandé sur le site.
Merci d'avance
sabine dit
bonjour Anthony
je pense que la quantité de sucre joue, si on en met moins le mieux est de conserver au frigo et peut être le conditionner dans des bouteilles plus petite il faut tester
Renzo dit
Bonjour merci pour vos conseils. Je viens de cueillir du thym en fleurs puis-je le mettre en préparation pour du sirop médicinal avec les fleurs svp? Merci
sabine dit
bonjour Renzo
oui vous pouvez mettre les fleurs aussi
Austruy Jennifer dit
Bonjour, je m'interroge sur la meilleure manière de conserver les principes actifs des plantes et ces recettes de sirop me posent question: j'ai envie de trouver une recette optimale! Ce que je fais ducoup c'est que je fabrique un sirop d'abord et qu'une fois que ça devient sirupeux, j'éteins le feu et laisse macérer les plantes dedans en moyenne 5H avant de filtrer. Cette recette étant tirée de mes réflexions personnelles, je ne trouve pas de confirmation. Qu'en pensez-vous? Si tout le monde fait l'infusion d'abord, et la transforme en sirop après c'est surement qu'il y a une bonne raison , mais laquelle? Pouvez-vous m'éclairer? Bien à vous et merci pour votre travail.
sabine dit
bonjour Jennifer
c'est avec des expériences comme vous le faites , que les connaissances vivent et s'enrichissent et se transmettre
oui la tradition nous offre en général l'expérience , mais vous pouvez vous fier à l'odeur,à l'aspect de votre sirop