Dégénérescence maculaire liée à l'age (DMLA)

La dégénérescence maculaire liée à l’âge, DMLA pour faire court, est un terme qui fait peur.

En effet, elle est de plus en plus courante de nos jours et elle peut littéralement nous rendre aveugle.

Dans cet article, je vais vous parler de ce que l’on sait sur la maladie et des plantes qui sont les plus prometteuses.

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C'est quoi la DMLA ?

D’abord un peu d’anatomie. Imaginez-vous l’œil comme une boule qui capte les images.

Devant cette boule vous avez la cornée. C’est la première partie de l’œil qui reçoit les rayons lumineux. Elle est courbe et va permettre aux rayons lumineux de commencer à converger vers les zones qui vont détecter la lumière.

La cornée va transmettre la lumière à une deuxième partie de l’œil qui est située un peu plus en profondeur et qui s’appelle le cristallin.

Le cristallin est véritablement une lentille, comme dans un appareil photo, qui va faire converger la lumière vers la rétine.

La rétine, elle, est composée de récepteurs. C’est elle qui va transformer le signal lumineux en signal électrique qui va ensuite aller jusqu’au cerveau grâce au nerf optique.

Au centre de la rétine, vous avez une zone très spéciale qui s’appelle la macula. Elle fait environ 5 mm de diamètre.

C’est dans la macula que vous avez la concentration la plus élevée de récepteurs. C’est la macula qui fournit la vision la plus nette, la plus détaillée, c’est cette région qui nous permet de reconnaître des objets complexes.

La dégénérescence maculaire liée à l'âge, c’est tout simplement la destruction de la macula, ce qui va avoir un impact assez énorme sur la vision centrale.

Vous avez deux formes de DMLA :

• Celle dite "sèche" qui touche entre 85 et 90% des personnes. Dans cette forme, des débris cellulaires qu’on appelle des drusens s’accumulent derrière la rétine et abîment la macula.
• Celle dite "humide", considérée comme la plus grave. Dans cette forme, des vaisseaux sanguins se développent d’une manière anormale derrière la rétine. Ces vaisseaux abîment la macula et peuvent provoquer un détachement de rétine.

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Ce qui cause la DMLA

Voyons ce que nous dit la science au sujet des différentes causes possibles.

Première cause : ce qu’on appelle le stress oxydatif (1), un phénomène que vous allez retrouver dans à peu près toutes les maladies chroniques dégénératives.

On sait aujourd’hui que notre système est bombardé par les radicaux libres, des molécules très instables. Notre corps en fabrique pour accomplir certaines fonctions, c’est la partie normale. On en fabrique dans les mitochondries par exemple pour générer de l’énergie.

Mais l’environnement toxique dans lequel nous vivons en rajoute une bonne couche. Et ça, c’est beaucoup moins normal.

Dans notre corps, nous avons des molécules protectrices que l’on appelle des antioxydants. Nous en fabriquons certains et nous récupèrons la majorité de l’alimentation. Ces antioxydants agissent comme tampon, ils bloquent l’action destructrice des radicaux libres.

Mais lorsque nos réserves baissent, il n’y a plus rien pour tamponner les radicaux et ils commencent à provoquer des dommages.

Et voici le problème : la macula est très très sensible aux radicaux libres. Ceci pour plusieurs raisons :

• La rétine est l’endroit du corps où les cellules consomment le plus d’oxygène, elles brûlent beaucoup d’énergie. Elles fabriquent donc beaucoup de radicaux libres ;
• Il y a une forte concentration d’acides gras polyinsaturés à cet endroit, des acides gras très fragiles qui peuvent être facilement oxydés, détruits par les radicaux libres ;
• C’est un endroit qui est exposé à une forte lumière et les rayons UVs provoquent la libération de radicaux libres.

Il faut donc fournir à cette région une bonne quantité d’antioxydants pour la protéger. Nous allons voir lesquels un peu plus bas.

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Deuxième cause : l’inflammation chronique (2). Là encore vous allez retrouver ce concept dans toutes les maladies neurodégénératives.

Il existe un niveau d’inflammation qui n’est pas forcément élevé mais qui est chronique, à cet endroit, jour et nuit, qui dure et au final il va abîmer les tissus.

Vous allez me dire, est-ce que la DMLA cause l’inflammation ? Ou est-ce l’inflammation qui cause la DMLA ?

Il est évident que des tissus endommagés vont causer de l’inflammation, mais on pense aujourd’hui qu’il y a aussi une inflammation qui cause les dommages, qui abîme les tissus. Une inflammation causée par des déchets toxiques que nous n’arrivons pas à éliminer peut-être ? Probablement !

Une étude Coréenne démontre, par exemple, qu’il y a corrélation entre la quantité de plomb, de mercure et de cadmium que nous avons dans le sang (3) et le développement de la DMLA. Une corrélation n’est pas une un lien de cause à effet nécessairement, mais tout de même, ceci n'est pas un point qui devrait nous étonner.

L’inflammation est donc problématique, il faut donc des substances anti-inflammatoires. Mais attention, pas n’importe lesquelles, des substances qui vont pouvoir aller à cet endroit bien précis pour agir. Nous verrons lesquels un peu plus bas.

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Troisième cause possible, la glycation des protéines dans l’environnement oculaire (4). Nom compliqué mais phénomène simple à comprendre. Je vous explique.

Si votre glycémie sanguine est trop haute d’une manière chronique, le sucre qui se trouve dans votre sang peut endommager les protéines de vos tissus au travers de ce qu’on appelle une réaction de Maillard.

Ces protéines détruites, que l’on appelle les Produits Terminaux de la Glycation, les PTGs, ou les AGEs en anglais, vont s’accumuler dans les tissus. Ils sont toxiques.

Les études faites en laboratoire et les études épidémiologiques indiquent qu’une glycémie élevée est liée aux maladies modernes, la DMLA en particulier. L’excès de sucre en circulation sanguine est destructeur, en particulier dans l’environnement fragile cérébral.

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Il y a d’autres facteurs de risque :

• La cigarette en est un (5). Donc si vous fumez et que vous voulez minimiser vos risques, vous savez ce qu’il vous reste à faire ;
• On voit une corrélation entre l’hypertension et la DMLA (6), donc si vous souffrez d’hypertension, il vaut mieux agir pour minimiser les risques.

Voilà pour les hypothèses les plus étudiées aujourd’hui. Et là nous allons faire une pause et prendre du recul. Ceci est un point qui me tient vraiment à cœur, car on nous mène en bateau.

Stress oxydatif, inflammation, glycation des protéines dues au sucre, hypertension. Ce sont des facteurs de civilisation ! Ces causes-là n’ont rien à voir avec l’âge, mais elles ont tout à voir avec notre hygiène de vie, avec des facteurs que l’on contrôle très souvent.

Alors qu’on arrête d’appeler cette maladie la dégénérescente maculaire liée à l’âge ! Cela envoie le mauvais message. C’est un message d’impuissance, qui dit que la situation est inéluctable. Alors qu'au contraire, il y a tout à faire.

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Alimentation et DMLA

Notez que je ne vais pas aborder la nutrition ici, mais elle est essentielle.

Elle doit nous apporter une forte quantité d’antioxydants au travers de végétaux de qualité. Elle doit être faiblement glycémique pour éviter la glycation des protéines.

Elle doit être anti-inflammatoire et pas pro-inflammatoire, donc là encore toute une réflexion à faire. Je passe sur ce sujet car je veux me concentrer sur les plantes, mais ne la négligez pas.

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Plantes antioxydantes

Commençons par la première cause qui était le stress oxydatif.

Quelles sont les substances qui ont été les plus étudiées et qui sont fortement anti-oxydantes in situ, dans la rétine, dans la macula ?

Vous en avez deux dont vous allez entendre parler encore et encore : la lutéine et la zéaxanthine, parfois on rajoute la méso-zéaxanthine.

La macula est de couleur jaunâtre, et ceci est dû à une très forte concentration en lutéine et zéaxanthine, qui sont des pigments de couleur. Ces pigments sont très fortement protecteurs contre la destruction cellulaire.

Nous avons des données qui démontrent que ces pigments peuvent agir en prévention de la DMLA, mais aussi lorsqu’elle est déclarée (7). Les doses qui ont été testées chez l’humain étaient de 10 mg de lutéine par jour pendant 12 mois.

➜ Oeillet d'Inde (Tagetes erecta)

La plante qui en contient le plus, à ma connaissance, est la fleur de l’œillet d’Inde.

On parle bien de l’œillet des jardins ici. Vous ne le connaissez peut-être pas comme plante médicinale, mais il a un long historique d’utilisation dans certains pays, sur le continent Américain en particulier.

C'est la belle couleur jaune-orangée qui nous intéresse car ce sont les fameux pigments qui lui donnent sa couleur.

La quantité en lutéine dans les pétales varie entre 160 to 600 mg pour 100 g de pétales secs (9). Donc de grosses variations, mais si on prend une moyenne disons de 380 mg pour 100 g des pétales secs, cela voudrait dire que pour atteindre les 10 mg par jour, c’est-à-dire la dose utilisée dans l’étude dont je vous ai parlé, il faudrait consommer 2,5 g des pétales secs, ce qui n’est pas énorme.

Ce n’est pas une plante que vous allez trouver en herboristerie, c’est purement un produit du jardin. Et il faut la consommer soit fraîche, soit rapidement une fois qu’elle est sèche sinon les pigments se dégradent.

Notez que je vous parle ici d’une approche qui est un peu expérimentale. En d’autres termes, on ne connaît pas l’effet au long terme de la prise de 2 à 3 g de pétales d’œillet d’Inde par jour. Les études nous disent que la toxicité à l’air très faible (12), c’était une plante médicinale traditionnelle, mais au final, nous n’avons pas énormément de recul dans cette situation.

Je partage ceci avec vous car personnellement, si on me diagnostiquait une DMLA, je me pencherais sérieusement sur les pétales d’œillet d’Inde. Cela n’engage que moi bien sûr, faites des recherches de votre côté.

Mais sachez que l’industrie pharmaceutique est en train d’étudier cette plante de près afin d’en extraire les pigments et au passage de déposer quelques brevets (12bis).

➜ Capucine (Tropaeolum majus)

Autre fleur riche en lutéine, la fleur de capucine, une autre plante des jardins.

Mais la fleur en contient beaucoup moins que l'oeillet d'Inde, nous en avons 45 mg par 100 g de fleur sèche, et ceci a été mesuré pour la capucine qui fait des fleurs jaunes (10). Donc pour prendre l’équivalent de 10 mg, il faudrait consommer 25 g de fleurs sèches, ce qui commence à faire beaucoup.

Et là encore, il faut consommer soit la fleur fraîche, soit la consommer très rapidement quand elle est sèche, sinon les pigments se dégradent. Je ne vais plus vous répéter ce point-là mais celà s’applique aux autres plantes.

➜ Souci (Calendula officinalis)

Ensuite vous avez les pétales de souci. Elles contiennent 25 mg de lutéine et zéaxanthine combinés pour 100 g de pétales secs (11), donc moins que la fleur de capucine.

Pour avoir les 10 mg par jour, il faudrait consommer l’équivalent de 50 g des pétales secs par jour, donc cela commence à devenir très compliqué.

➜ Pissenlit (Taraxacum officinale)

Ensuite vous avez les fleurs de pissenlit avec 12 mg pour 100 g (11), donc c’est encore plus bas.

Il faudrait en consommer quasiment 100 g par jour ! Très compliqué.

Voilà qui termine la liste des plantes antioxydantes pour la DMLA. Je voulais vous présenter des données quantitatives car vous allez lire ici et là que ces plantes sont riches en lutéine et zéaxanthine.

C’est vrai, mais spécifiquement dans le contexte de la DMLA et à des doses qui ont montré une efficacité dans les études, selon la plante, c’est compliqué.

➜ Lutéine et nutrition

D’un point de vue nutritionnel, vous avez de la lutéine dans le jaune d’oeuf, c’est l’un des aliments les plus riches du côté animal.

Du côté végétal, vous en avez beaucoup dans les poivrons orange, le chou kale, les kiwis, les épinards, les squashs. On est encore avec des quantités plus basses, mais il faut vraiment maximiser les sources alimentaires.

Et donc, en fait, la meilleure approche consiste probablement à maximiser les sources alimentaires, puis compléter avec certaines fleurs du jardin, pétales de souci, fleurs de pissenlit, fleurs de capucine, pétales d’œillet d’inde à rajouter à l’alimentation.

Mieux vaut varier les sources pour ne pas se retrouver avec une seule plante qu’on va prendre sur le long terme.

Je ne vous ai pas mentionné de contrindications et de précautions avec ces plantes, trop compliqué à faire dans le contexte de cette vidéo, donc faites vos recherches.

➜ Lutéine et zéaxanthine en gélules

Sinon, vous avez aussi sur le marché des gélules de lutéine et de zéaxanthine. C’est parfois un petit peu cher, c’est plus transformé bien sûr, mais c’est aussi largement plus pratique à prendre.

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Plantes anti-inflammatoires

Pour la partie inflammation, nous avons une excellente plante qui est à la fois anti-inflammatoire, antioxydante et qui permet une meilleure irrigation cérébrale, une meilleure irrigation de l’œil (13) : le ginkgo biloba.

Il est logique de penser au ginkgo dans ce contexte. L’œil à besoin d’une bonne circulation pour nourrir les cellules et évacuer les déchets, et c’est un peu la spécialité du ginkgo.

Nous avons aussi une étude faite sur 180 personnes diabétiques (14) qui montre que le ginkgo peut être considéré à la fois en prévention et en attaque pour les problèmes de DMLA.

Les formes que vous trouverez sur le marché sont standardisées, les doses sont en général de 120 mg 2 fois par jour d’un comprimé standardisé à 24% d'hétérosides et 6% de lactones sesquiterpéniques.

Les contre-indications : ne prenez pas de ginkgo si vous êtes sous médicaments anticoagulants, il peut y avoir des réactions allergiques aussi. Donc faites vos recherches avant de l’utiliser.

Je rajoute le curcuma (Curcuma longa). Nous n’avons pas d’étude directe sur la DMLA, mais des opinions d’experts qui nous font dire que c’est une anti-inflammatoire très intéressante dans ce contexte (15). Le curcuma est beaucoup plus adapté à la prévention, en attaque mieux vaut combiner les deux (ginkgo + curcuma).

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Et moi, je ferais quoi ?

Je vais m’arrêter là. Je sais que ça fait beaucoup de choses. Sachant que je ne vous ai pas tout donné - il y a aussi le sélénium, le zinc, le resvératrol, le pycnogénol, etc.

Mais je vous ai donné ce qui me semble être le plus prometteur. Je voulais aussi vous donner des pistes sérieuses et validées par la science.

Et si c’était moi, je ferais quoi exactement ?

En attaque :

• J’utiliserais les fleurs du jardin dont on a parlé – œillet, souci, pissenlit, capucine. Prise journalière si possible ;
• Je rajouterais probablement un complément alimentaire en lutéine et zéaxanthine juste pour maximiser mes chances ;
• Je prendrais du ginkgo et du curcuma ;
• Et je ferais un gros travail sur l’alimentation – charge glycémique basse pour éviter les problèmes de glycation, alimentation anti-inflammatoire, alimentation riche en lutéine et zéaxanthine. Personnellement j’ai déjà fait le plus gros du travail aujourd’hui.

En prévention pure, franchement, le plus gros travail va se faire au travers de l’alimentation.

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Références

(1) Jarrett SG, Boulton ME. Consequences of oxidative stress in age-related macular degeneration. Mol Aspects Med. 2012 Aug;33(4):399-417.

(2) Mimura T, Funatsu H, Noma H, Shimura M, Kamei Y, Yoshida M, Kondo A, Watanabe E, Mizota A. Aqueous Humor Levels of Cytokines in Patients with Age-Related Macular Degeneration. Ophthalmologica. 2018 Jul 26:1-9.

(3) Park SJ, Lee JH, Woo SJ, Kang SW, Park KH; Epidemiologic Survey Committee of Korean Ophthalmologic Society. Five heavy metallic elements and age-related macular degeneration: Korean National Health and Nutrition Examination Survey, 2008-2011. Ophthalmology. 2015 Jan;122(1):129-37.

(4) Bejarano E, Taylor A. Too sweet: Problems of protein glycation in the eye. Exp Eye Res. 2018 Aug 23. pii: S0014-4835(18)30437-8.

(5) Chakravarthy U, Wong TY, Fletcher A, Piault E, Evans C, Zlateva G, Buggage R, Pleil A, Mitchell P. Clinical risk factors for age-related macular degeneration: a systematic review and meta-analysis. BMC Ophthalmol. 2010 Dec 13;10:31.

(6) Fraser-Bell S, Wu J, et al. Cardiovascular risk factors and age-related macular degeneration: The Los Angeles Latino Eye Study. Am J Ophthalmol. 2008 Feb;145(2):308.316.

(7) Krinsky NI, Landrum JT, Bone RA. Biologic mechanisms of the protective role of lutein and zeaxanthin in the eye. Annu Rev Nutr. 2003;23:171-201.

(8) Richer S, Stiles W, et al. Double-masked, placebo-controlled, randomized trial of lutein and antioxidant supplementation in the intervention of atrophic age-related macular degeneration: the Veterans LAST study (Lutein Antioxidant Supplementation Trial). Optometry. 2004 Apr;75(4):216-30.

(9) Voir ici : https://researchoutput.csu.edu.au/ws/portalfiles/portal/8614189/CSU263112.pdf

(10) Voir ici : https://en.wikipedia.org/wiki/Lutein

(11) Carotenoid Profiles of Dried Herbs, Water Infusions and Alcoholic Tinctures of Calendula Flower and Catnip, Dandelion, Stinging Nettle, and Violet Leaves Nat Prod Chem Res 2015, 3: 160. 3:1, (2015)

(12) Voir : T. K. Lim, “Edible Medicinal And Non-Medicinal Plants: Volume 7, Flowers”

(12bis) Pal S, Ghosh PK, Bhattacharjee P. Effect of Packaging on Shelf-life and Lutein Content of Marigold (Tagetes erecta L.) Flowers. Recent Pat Biotechnol. 2016;10(1):103-120.

(13) Thiagarajan G, Chandani S, et al. Molecular and cellular assessment of Ginkgo biloba extract as a possible ophthalmic drug. Experimental Eye Research. 2002 Oct;75(4):4231-430.

(14) Moshetova LK, Vorob'eva IV, Alekseev IB, Mikhaleva LG. [Results of the use of antioxidant and angioprotective agents in type 2 diabetes patients with diabetic retinopathy and age-related macular degeneration]. Vestn Oftalmol. 2015 May-Jun;131(3):34-44.

(15) Wang LL, Sun Y, Huang K, Zheng L. Curcumin, a potential therapeutic candidate for retinal diseases. Mol Nutr Food Res. 2013 Sep;57(9):1557-68. doi: 10.1002/mnfr.201200718. Epub 2013 Feb 18. Review.

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