Noms communs : Épilobe, Épilobe en épi, Épilobe à feuilles étroites, Laurier de saint Antoine
Nom latin : Epilobium angustifolium, E. parviflorum (d'autres espèces sont probablement médicinales : Epilobium montanum, etc - à confirmer).
Famille : Onagraceae
Constituants : l'épilobe contient :
- De nombreux flavonoïdes (myricétine ou quercétine selon les espèces) ;
- Des phytostérols ;
- Des tanins (gallotanins) ;
- Des mucilages ;
- De la vitamine C et de la pro-vitamine A.
Description
L'épilobe n'est que très peu présente dans ma région (Vaucluse). Elle a l'air d'apprécier les endroits plus frais, plus humides, et légèrement élevés. On la trouve beaucoup plus facilement dans les régions de moyenne altitude dans des champs en friche. Vous ne la trouverez pas en sous-bois, ou dans tout endroit où la concurrence avec les arbustes, arbres ou autres plantes l'empêche de pousser.
J'ai aussi découvert de magnifiques colonies en bord de mer en Bretagne. Vous verrez aussi un peu plus bas des photos de mon amie Rosalee De La Forêt, herbaliste Américaine qui vit dans l'état de Washington aux Etats-Unis.
Le nom anglais de la plante est "fireweed", l'herbe du feu, dénotant sa préférence pour coloniser les endroits qui ont été brûlés. Car comme je l'ai dit, la plante supporte mal la concurrence. Et quoi de mieux qu'une zone nettoyée par un incendie pour s'établir en paix.
La plante est une onagraceae. Si vous êtes familier avec l'onagre, vous trouverez des traits communs. Voici ce qui la caractérise :
- Des feuilles alternes le long de la tige, à contraster avec les feuilles opposées des plantes de la famille des menthes (lamiacées) par exemple. Les feuilles sont lancéolées (en forme de fer de lance) et relativement longues ;
- En ce qui concerne les feuilles, Wikipedia fournit l'astuce suivante pour l'identification : "les nervures des feuilles sont circulaires et ne prennent pas fin sur les bords de la feuille, mais forment des boucles qui se rejoignent sur le bord extérieur des feuilles." Voir 2 premières photos ci-dessous ;
- Les fleurs de couleur rose foncé sont réparties sur un racème (c'est-à-dire en grappe et disposées sur un axe central). Les fleurs ont 4 pétales et 4 sépales roses, les sépales apparaissant plus foncés que les pétales. Les fleurs ont 8 étamines. Voir 3e photo ci-dessous.
Les fleurs les plus basses sur le racème commencent à s'ouvrir en premier. Puis elles fanent et c'est au tour des fleurs du dessus de s'ouvrir, ainsi de suite jusqu'au sommet du racème. Basé sur mes observations, certaines fleurs partent parfois en graines avant que les fleurs du sommet ne se soient ouvertes.
Les capsules de graines sont de couleur rougeâtre, voir photo ci-dessous vers le bas de la tige.
Les graines sont enchevêtrées dans des poils soyeux et très volumineux, ce qui rend la tache difficile pour ceux qui récupèrent les graines (j'en sais quelque chose). Voir photo ci-dessous montrant plusieurs capsules de graines ouvertes en même temps, avec un enchevêtrement désordonné de ces fils soyeux. Les poils facilitent la propagation de la graine au gré du vent.
Si vous désirez récupérer les graines, le mieux est de récolter tout l'amas poilu et de le mettre dans un sac, pour ensuite le malaxer entre ses mains afin de séparer les graines des poils. Une capsule contient plusieurs centaines de graines.
Une fois établie, la plante se propage par les racines, d'où les larges étendues d'épilobe que l'on peut observer dans la nature. Le spectacle est souvent grandiose.
Voici l'apparence d'une colonie d'épilobe vue de loin - une tache rose sur un fond vert. L'herboriste amateur fera attention de ne pas dégringoler en bas de la falaise dans son empressement de faire chauffer le sécateur...
Tempérament
- Asséchant
- Nourrissant
Goût
Culpeper, dans son fameux ouvrage des années 1600(5), nous dit que l'épilobe n'a ni odeur ni goût, et que l'on ne sent que son astringence. Ce qui n'est pas complètement exact si l'on veut être précis. Le goût de l'infusion rappelle un peu le thé noir. Les deux caractéristiques principales :
- Astringent
- Doux et mucilagineux
L'astringence des tatanins va agir sur les tissus enflammés et boursouflés avec sécrétions abondantes, afin de les resserrer et de les assécher. Nous parlerons de son utilisation pour les infections entériques par exemple.
Les mucilages vont adoucir l'inflammation et nourrir les tissus secs, épuisés ou atrophiés. Les tissus peuvent être affaiblis par une mauvaise hygiène de vie et deviennent donc sont plus susceptibles à l'attaque des pathogènes. Les tissus peuvent aussi être affaiblis après une infection longue ou chronique (ils sont épuisés par l'inflammation).
Propriétés Médicinales de l'épilobe
Problèmes de prostate
Commençons avec les indications de Maria Treben(1). C'est elle qui a le plus parlé de l'épilobe pour les problèmes de prostate.
Notez que Treben recommande surtout Epilobium parviflorum et indique que E. angustifolium ne doit pas être utilisée. Ceci est incorrect.
En effet, les pays anglophones utilisent E. angustifolium depuis bien longtemps. Les deux peuvent être utilisées.
Treben recommande l'épilobe pour tout désordre touchant la prostate, inflammations, infections et cancers inclus.
D'après Treben, l'épilobe peut éviter une opération de la prostate, ou si une intervention chirurgicale doit être entreprise, l'épilobe calme les brûlures et les inflammations post-opératoires.
Treben cite des cas que nous appellerions aujourd'hui hyperplasie bénigne de la prostate (HBP). Treben mentionne des cas où la personne ne pouvait uriner que quelques gouttes. Grâce à l'infusion d'épilobe, l'urination est de retour à la normale.
Weiss(6) mentionne une étude démontrant un effet inhibiteur des prostaglandines (et donc anti-inflammatoire), les prostaglandines étant impliquées dans le développement de l'HBP selon certaines hypothèses(14).
Certaines études(7) confirment un effet anti-prolifératif in-vitro pour les cellules humaines de prostate.
Une étude(8) identifie deux composants de l'épilobe, l'oenothéine A et l'oenothéine B, agissant comme inhibiteurs de deux enzymes impliquées dans le développement de l'hyperplasie : la 5 alpha-réductase et l'aromatase.
Certains diront que Treben a parfois des histoires qui semblent trop belles pour être vrai. Certes. Mais elle avait aussi une grande expérience pratique à aider les individus.
Lorsque la science semble corroborer ses écrits, du moins in-vitro (c'est un début), pourquoi ne pas tester l'épilobe sachant qu'elle est relativement inoffensive ? Et en pratique, on voit bien qu'elle aide les hommes à mieux gérer l'HBP.
Michael Moore l'utilise pour les prostatites aigües (infection bactérienne de la prostate) en tant qu'approche générique et "suffisante en elle-même" (c'est-à-dire que l'épilobe seule peut soulager la condition).
Problèmes de vessie, cystites
Treben recommande l'épilobe pour les problèmes de vessie. Elle cite un cas de déchirement de la paroi de la vessie, la personne étant sous morphine tellement la douleur était aigüe. Une infusion d'épilobe bue pendant une semaine calma la douleur.
Matthew Wood l'utilise pour les problèmes de cystite, pour tonifier la muqueuse enflammée et en tant que diurétique (pour balayer la zone).
Diarrhées
Moore(2) recommande l'épilobe pour la gastroentérite accompagnée de coliques avec diarrhées de couleur verdâtre, sans fièvre. Il l'utilise aussi pour la diarrhée chez l'enfant, avec de la menthe poivrée (Mentha piperita).
D'une manière générale, chez Moore, les diarrhées de couleur verdâtre sont une indication spécifique pour l'épilobe.
King(12) la recommande pour les diarrhées survenant l'été (probablement dues à des intoxications alimentaires), les diarrhées du soldat et du combattant (on peut imaginer les conditions d'hygiène lamentables dans les tranchées par exemple), les diarrhées dues à la consommation d'une eau impropre.
Autrement dit, l'épilobe peut être utile pour tous les cas de "tourista" (diarrhée du voyageur). Dans ces cas là, King recommande de boire l'infusion d'une manière libérale.
C'est l'astringence de la plante qui fait ici toute la différence. Les acides tanniques ont une action tonifiante et "resserrante" sur les muqueuses digestives qui laisseront moins passer l'eau.
Les études confirment ce fait, en démontrant une action anti-mobilité (freine le mouvement péristaltique et permet donc une meilleure réabsorption des liquides), et anti-sécrétoire dans le tube digestif(4).
De plus, les tanins ont une action antibactérienne par contact très utile ici dans les cas d'infection entérique.
Inflammations intestinales chroniques
L'épilobe est une tonique de la muqueuse digestive. Lorsque la muqueuse est fatiguée et légèrement enflammée, une cure d'épilobe peut calmer l'inflammation.
Henriette Kress(13), herbaliste finlandaise, la recommande pour les changements nutritionnels, par exemple pour un végétarien devenant omnivore, ou vice-versa, car ces changements sont souvent accompagnés de troubles digestifs pendant la période d'adaptation.
On pourra aussi y penser lorsque l'on suspecte une hyperperméabilité intestinale (inflammation chronique) due à des intolérances alimentaires ou déséquilibre de la flore.
Sphère ORL
Comme toute astringente, elle va soulager les irritations et les inflammations du pharynx et de l'oesophage.
Elle a en plus l'avantage d'être adoucissante, déposant une légère couche de mucilages protecteurs sur son passage. Il ne faudra bien sûr pas s'attendre au même résultat qu'avec la guimauve (Althaea officinalis) d'un point de vue adoucissant.
L'infusion peut être utilisée en bain de bouche pour calmer les inflammations gingivales et aphtes.
Indications diverses
King(12) recommande l'épilobe en infusion pour les saignements abondants durant les règles (ménorragie), ainsi que pour les leucorrhées (sécrétion de glaire cervicale ou dues à une infection) et les hémorragies vaginales (consulter un médecin).
L'épilobe peut être utilisée comme antibactérien pour désinfecter des blessures. C'est une utilisation traditionnelle amérindienne, confirmée par les études scientifiques. L'épilobe aurait en effet un effet antibactérien marqué contre les bactéries gram-positif et gram-négatif(10) (confirmé sur Micrococcus luteus, Staphylococcus aureus, Escherichia coli et Pseudomonas aeruginosa).
L'épilobe est un antioxydant efficace(11), aidant la personne à combattre le stress oxydatif.
L'épilobe est un diurétique, comme beaucoup de plantes médicinales (rien d'original ici).
Précautions
- Pas chez la femme enceinte ou allaitante (par manque de données) ;
- Ne pas prendre en cas de constipation ;
- Prendre loin de tout médicament ou complément alimentaire (les tanins bloquent l'absorption) ;
- Prendre loin des repas si possible afin de ne pas interférer avec l'absorption des nutriments.
Voir ma vidéo sur les tanins afin de mieux comprendre ces points importants.
Utilisation de l'épilobe
Ce sont les feuilles (sans les sommités fleuries) qui sont utilisées. Une simple infusion reste la manière la plus efficace d'administrer la plante. La teinture peut aussi être utilisée.
- Teinture des feuilles récemment séchées : au taux de 1:5 (100 g de plante pour 500 ml d’alcool) dans de l’alcool à 45°. Prendre 30 à 60 gouttes de 1 à 4 fois par jour selon la condition ;
- Infusion des feuilles. Utilisez 2 cuillères-à-café pour une tasse de 250 ml.
Cueillette et séchage
Comme expliqué précédemment, ce sont les feuilles qui sont ramassées, en début de floraison si possible. Vous pouvez aussi ramasser la feuille au besoin et l'utiliser en infusion fraîche, même si la période de floraison est passée ou à venir.
La sommité fleurie n'est pas utilisée car elle contient peu de principes actifs, et parce que les poches à graines ont tendance à s'ouvrir facilement et à étaler leurs poils un peu partout. Par contre, vous pouvez cueillir les fleurs si vous désirez rajouter une touche de couleur à vos mélanges de tisanes. Assurez-vous de bien séparer les fleurs des réceptacles à graines.
Voici ma manière de procéder pour la feuille : je coupe les tiges, puis j'enlève toutes les feuilles en attrapant la tige entre mes doigts et en tirant dans le sens inverse des feuilles. Je peux ainsi récupérer toutes les feuilles de la tige en un seul geste.
Les feuilles sont ensuite séchées sur bac de séchage, à l'ombre et dans un endroit bien aéré, puis stockées soit dans de grands sacs en papier, soit dans des bocaux hermétiques. Je n'effrite jamais les parties de plants afin de gagner de l'espace, car ceci augmente la surface de contact avec l'air et donc les chances d'oxydation.
Références
(1) Treben, Maria, « La santé à la pharmacie du Bon Dieu : Conseils d'utilisation des plantes médicinales », 2007
(2) Moore, Michael, « Specific Indications for Herbs in General Use », 3ème édition
(3) Wood, Matthew, « The Earthwise Herbal: A Complete Guide to Old World Medicinal Plants » , 2008.
(4) Vitali F, Fonte G, Saija A, Tita B. Inhibition of intestinal motility and secretion by extracts of Epilobium spp. in mice. J Ethnopharmacol. 2006 Oct 11;107(3):342-8. Epub 2006 Apr 6.
(5) Culpeper, « The English Physician », 1652
(6) Weiss, Fintelmann, « Herbal Medicine », second edition revised and expanded, 2000
(7) Vitalone A, Guizzetti M, Costa LG, Tita B. Extracts of various species of Epilobium inhibit proliferation of human prostate cells. J Pharm Pharmacol. 2003 May;55(5):683-90.
(8) Ducrey B, Marston A, Göhring S, Hartmann RW, Hostettmann K. Inhibition of 5 alpha-reductase and aromatase by the ellagitannins oenothein A and oenothein B from Epilobium species. Planta Med. 1997 Apr;63(2):111-4.
(10) Bartfay WJ, Bartfay E, Johnson JG. Gram-negative and gram-positive antibacterial properties of the whole plant extract of willow herb (Epilobium angustifolium). Biol Res Nurs. 2012 Jan;14(1):85-9. doi:10.1177/1099800410393947.
(11) Kiss AK, Bazylko A, Filipek A, Granica S, Jaszewska E, Kiarszys U, Kośmider A, Piwowarski J. Oenothein B's contribution to the anti-inflammatory and antioxidant activity of Epilobium sp. Phytomedicine. 2011 May 15;18(7):557-60. doi:10.1016/j.phymed.2010.10.016.
(12) Felter, Lloyd, « King’s American Dispensatory », 1898
(13) Kress, Henriette, « Practical Herbs », 2011
(14) Chughtai B, Lee R, Te A, Kaplan S. Role of Inflammation in Benign Prostatic Hyperplasia. Reviews in Urology. 2011;13(3):147-150.
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Thiery dit
bonjour et merci pour ces articles
arrivant à la soixantaine pouvons nous utiliser l épilobe en prévention de souci de prostate
si oui avec quel dosage et fréquence
de meme pour la racine d'ortie
merci
sabine dit
Bonjour Thierry
En prévention , il faut tenir compte d'une globalité , hygiène de vie : alimentation, activités physiques régulières, et plantes, effectivement l'épilobe et la racine d'ortie peut entrer en compte dans une synergie de plantes.
je ne saurais vous proposer un dosage , tout dépend de ce que vous prenez, sachant que sur le site , je ne peux répondre à des cas particuliers
Thiery dit
merci pour la réponse
j aurais une autre question ;pour des teintures de feuilles de scrofulaire et épilobe en respectant la proportion 1:5 il se trouve que les feuilles ont absorbé tout l'alcool ;est ce normal ou faut il rajouter du liquide
merci
sabine dit
bonjour Thierry
c'est à dire que vous avez mis en macération, et puis quelques temps plus tard (combien ? heures, jours ?) l'alcool avait été absorbé? (vous aviez fermé hermétiquement le bocal ?) Ou bien en mettant la "bonne quantité d'alcool " ça ne recouvrait pas les feuilles? (et auquel cas aviez vous mis un lest pour bien tasser les plantes? )
Thiery dit
bonjour Sabine
c' est au moment de la macération que cela c'est produit mais je n' ai pas lesté ; je vais m'y atteler de suite
merci encore et bonne journée
Fabienne dit
Bonjour Sabine,
J’ai un petit dilemme à vous soumettre...
Formée à l’Elpm, on nous apprend que ce sont les parties aériennes fleuries et ramassées en fin de floraison qui sont à utiliser, information mise en pratique chez Melilotus (Thevenin) et Le Gatillier (Escriva) dans leurs alcoolatures.
Et ici Christophe nous dit que ce sont les feuilles en début de floraison ....
Perplexe ...mais y a certainement une subtilité que je n’ai pas saisie.
Merci
sabine dit
Bonjour Fabienne
voici la réponse de Christophe
Dans mon expérience, ce sont surtout les feuilles qui sont intéressantes. Je ne vois pas trop l'intérêt d'utiliser les fleurs. Par contre, ramasser les feuilles en début de floraison pour maximiser la richesse en constituants, oui c'est toujours une bonne idée. Du coup, à ce stade, pour une facilité de ramasse, on peut cueilleir toutes les parties aériennes lorsque les tiges sont tendres. En revanche, pour Epilobium angustifolium qui a parfois une tige très grosse et peu intéressante, je détache personnellement les feuilles et je composte les tiges, je n'utilise que les feuilles. Ceci dit, comme toujours dans notre petit monde, pas de concensus
Fabienne dit
Merci pour votre éclairage !
Bonne journée
Julien G. dit
Bonjour Christophe et Sabine,
Je souhaitais partager un petit retour d'expérience avec l'épilobe.
Il y a un peu plus d'un an, je suis passé par la case mononucléose sans trop de symptôme à l'exception d'une lymphadénite bénigne au niveau de l'aine droite. J'avais testé à l'époque la brunelle avec des résultats mitigés sur le long terme; une sorte de yoyo entre disparition partiel du symptôme et regonflement quelques jours après.
Je suis donc repassé par la case médecin, avec antibiotiques sur soupçon de bactérie dans la prostate, radio, écho et compagnie, sans aucun résultat. "Ben y a rien, ça arrive que ça reste ou que ça disparaisse comme ça, c'est des séquelles possibles".
Ok, il n'y a rien. Plus d'un an avec une boule à l'aine, mais il n'y a rien.
Puis est venue la période de croissance de l'épilobe, ses belles feuilles suivie de sa belle floraison. Il est à noté d'ailleurs que les organes mâles et femelles ne maturent pas au même moment sur les fleurs, d'abord les étamines à l'ouverture, ensuite le pistil sur les fleurs plus basses, bon petit signe de reconnaissance quand on l'a vu une fois. Bref, l'épilobe débarque et, l'article de Trebens en tête, j'entame quelques essais moyennement sérieux. Il y a des résultats mais ça revient, satané manque de rigueur, on ne se refait pas. Et ici, fin d'été, je me décide: une cure, sérieuse, bien dosée, continue et sans ratée. Et là, paf, disparue la lymphadénite.
Est ce qu'une cure de brunelle sérieuse aurait eu les mêmes effets ? Peut-être. En tout cas, l'épilobe a bien fonctionné malgré la persistance des symptômes depuis tout ce temps.
Infusion des feuilles fraîches récoltées sur des repousses suite à des tailles, dosage de 6 à 8 belles feuilles dans un litre d'eau pour accompagner d'autres plantes, elles changeantes selon l'humeur mais toujours cette épilobe présente, cure d'une vingtaine de jours pour insister un peu malgré la disparition des symptômes en trois jours. Actuellement, pas de retour depuis 3 semaines.
Une belle petite expérience qui m'a bien fait cerner le moyen d'action des tanins. On en viendrait presque à se rendre malade pour tester l'efficacité des plantes ^^
sabine dit
bonjour Julien
ha mais merci beaucoup pour votre témoignage qui va en inspirer plus d'un 🙂
elisa vazquez dit
Bonjour, je fais un mémoire sur l'épilobe pour l'Ecole des plantes de Paris et j'aimerais savoir : dans quelle publication ou site avez vous trouvé l'information selon laquelle l'épilobe avait changé de genre pour le genre Chamerion svp ? J'aurais besoin de citer la source. Merci d'avance ! Elisa
sabine dit
bonjour Elisa
je ne trouve pas où est écrit cette information dans l'article , pouvez vous m'éclairer svp?
elisa vazquez dit
Bonjour, Christophe le dit au début de la vidéo
sabine dit
bonjour Elisa
j'ai posé la question à Christophe , mais il ne s'en souvient plus et n'a pas le temps pour l'instant de faire des recherches
Dany dit
Bonjour, en demandant a mon herboristerie de l'épilobe il m'a donné Epilobium densiflorum. Elle peut s'utiliser pour la prostate ?
sabine dit
bonjour Dany
oui tout à fait
Hervé GOURIOU dit
Bonjour Sabine... Je suis désolé d'en remettre une couche concernant les variétés d'Epilobe qui croissent dans mon jardin en me posant quelques problèmes, car je me suis aperçu qu'en fait il y a 3 sortes bien distinctes les unes des autres et confirmées par l'application "PlantNet"... Donc celle que j'ai déjà évoqué fin mai/début juin dénommée "Epilobe à Grandes fleurs/Epilobium Hirsutum", une deuxième plus petite "Epilobe Cilié/Epilobium Ciliatum" et enfin une 3è du même gabarit mais différente "Encore épilobe-mollet/Epilobium parviflorum". Mais pour en revenir aux usages vis à vis de la prostate, je me suis enquis, (du verbe s'enquérir), un peu partout et auprès d'une multitude d'ouvrages ou de sites web digne de foi en fonction des références produites dont les études sont répertoriées et citées, en cliquant sur le lien qui suit et digne de figurer dans la rubrique des "Brèves" de Christophe : http://www.medicaunaplanta.com/spip.php?article81 On y trouve de nombreuses fois l'Epilobe Hirsute ainsi que deux autres espèces d'épilobes citées bénéfiques non pour les problèmes de prostate mais également pour de nombreux autres choses...