Vous avez entendu énormément de choses sur le curcuma. Oui c’est une plante formidable, oui elle a été banalisée par les magazines à grande circulation.
Mais comment l’utiliser exactement lorsque vous avez des problèmes de santé ? Quelles sont les doses efficaces ?
C’est ce que je vous explique dans cet article accompagnée d'une vidéo.
Lien mentionné dans la vidéo :
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Curcuma longa - la plante
D’abord un petit mot au sujet de la plante elle-même.
Elle s’appelle Curcuma longa, c’est une vivace qui appartient à la famille des Zingiberacées, donc même famille que le gingembre, ce qui est intéressant car on va retrouver certaines propriétés communes comme l’aspect anti-inflammatoire.
Le curcuma est originaire d’Asie. Aujourd’hui l'Inde est le plus gros producteur et exportateur mondial de rhizomes. Le curcuma est aussi produit en Indonésie, en Chine, au Bangladesh, etc.
C’est une épice très prisée en Inde aussi bien pour la médecine que pour la cuisine. Vous savez probablement que c’est l’une des épices principales qui rentre dans la constitution du curry.
La partie médicinale : le rhizome de couleur orangée.
Constituants du curcuma
- Huiles essentielles (0,3 % à 5 %) contenant des cétones sesquiterpéniques - zingibérène, phellandrène, sabinène, cinéole et bornéol ;
- Curcuminoïdes (pigments jaunes – entre 3 % et 6 %), aussi connus sous le nom diarylheptanoïdes et incluant la curcumine (diféruloylméthane), desmethoxycurcumine et bisdesmethoxycurcumine ;
- Polysaccharides ;
- Mucilages.
Propriétés du curcuma
La propriété la plus importante, celle qui a fait que le curcuma s’est vraiment établi comme une plante médicinale majeure : sa capacité à diminuer l’inflammation, où que soit l’inflammation.
Les constituants du curcuma arrivent même à aller dans les endroits où peu de substances parviennent à pénétrer, dans l’environnement cérébral par exemple (1). Cet environnement est protégé par la barrière hématoencéphalique qui ne laisse passer que très peu de choses.
Le curcuma est donc ce qu’on appelle un « anti-inflammatoire systémique », c’est-à-dire qu’il agit dans tout le système pour calmer l’inflammation.
Autre propriété intéressante, c’est un antioxydant majeur. Il protège nos cellules, notre ADN contre les agressions des radicaux libres. Ceci est un effet supérieur à d’autres antioxydants puissants comme la vitamine E ou le bêtacarotène (2).
Et là, même chose, c’est un effet antioxydant systémique, qui protège nos cellules où qu’elles se trouvent.
Autre propriété, le curcuma protège nos cellules contre les radiations : il réduit les dommages au niveau des chromosomes. Dans certaines études faites sur animal, il bloque aussi le développement du cancer provoqué par des radiations.
De plus, il semblerait que le curcuma protège les cellules saines et rende les cellules cancéreuses plus sensibles à la radiothérapie (3).
Ces propriétés-là, anti-inflammatoire et antioxydant en particulier, font du curcuma une plante majeure pour tout ce qui est prévention des maladies dégénératives :
- Maladies inflammatoires chroniques (arthrose et compagnie) ;
- Maladies cardiovasculaires ;
- Maladies neurodégénératives ;
- Cancer.
En effet, dans le développement de toutes ces maladies, vous avez quasiment toujours deux conditions qui se superposent : premièrement la réserve en antioxydants de la personne se retrouve dépassée par les agressions de la vie moderne. Deuxièmement une inflammation de bas niveau s’installe d’une manière chronique et fait des dommages.
Les Américains appellent cette situation-là « inflammaging », qui est une combinaison de « inflammation » et « aging », c’est-à-dire un vieillissement cellulaire prématuré du à l'inflammation. On trouve ces deux facteurs des années avant qu’une maladie dégénérative n’apparaisse.
Si vous arrivez à comprendre ce point, vous voyez pourquoi il est intéressant d'intégrer le curcuma dans votre vie d’une manière régulière. C’est un incroyable protecteur.
Sortons de ce contexte de prévention des maladies dégénératives et passons maintenant en revue les différents problèmes de santé déclarés pour lesquels le curcuma a démontré une efficacité.
Premièrement, tout ce qui est inflammation articulaire, musculaire ou tendineuse ➜ arthrose, polyarthrite rhumatoïde, fibromyalgie, spondylarthrite ankylosante, tendinites, lumbago, etc. Le curcuma ne va peut-être pas faire disparaître les douleurs, mais il va vous aider à mieux les gérer (4).
Lorsque l’inflammation se situe au niveau des nerfs, de la couche de myéline, ce qui est le cas dans la ➜ sclérose en plaques, le curcuma peut aider à calmer cette l’inflammation et à stabiliser la situation (5).
Bien sûr, lorsque l’on parle de maladies lourdes comme la sclérose en plaques, le curcuma ne va pas faire disparaître la maladie en claquant des doigts. Soyons réaliste. Par contre, intégré à un programme d’accompagnement naturel, il peut améliorer la qualité de vie d’une manière significative.
Ensuite, tout ce qui est inflammation ou ulcération des muqueuses digestives.
On commence par la bouche, les études nous disent que le curcuma en application locale peut aider pour tout ce qui est ➜ aphtose chronique (6).
On descend un peu plus bas et on voit que le curcuma peut aider à calmer une ➜ œsophagite (7), c’est-à-dire une inflammation de l’œsophage, ce qui peut arriver lorsqu’on souffre de reflux gastriques.
Un peu plus bas, dans l’estomac et le duodénum, le curcuma peut aider à réparer les lésions d’un ➜ ulcère gastrique ou duodénal (8).
Encore plus bas, dans l’intestin, il agit sur la ➜ colite ulcéreuse ou la ➜ maladie de Crohn. Ces deux situations sont très sérieuses et demandent un suivi médical bien évidemment.
Mais sachez que nous avons des études qui confirment les propriétés calmantes du curcuma dans ce contexte, parfois en combinaison avec des médicaments comme la mésalamine, parfois pris seul, avec des personnes qui ont pu diminuer la prise de médicaments d’une manière significative, parfois même arrêter la prise avec l’accord de leur médecin.
On passe maintenant à tout ce qui touche le cerveau et le concept d’inflammation cérébrale.
Nous avons de nombreuses conditions aujourd’hui pour lesquelles une inflammation cérébrale est impliquée. Par exemple, on parle beaucoup d’inflammation dans le contexte de la ➜ dépression nerveuse (9). Pas étonnant que le curcuma ait des propriétés antidépressives (10).
Autre situation dans laquelle on retrouve une forte inflammation cérébrale : les ➜ pertes des capacités cognitives chez la personne âgée avec à l’extrême la ➜ maladie d’Alzheimer. Dans ce contexte le curcuma va agir comme puissant anti-inflammatoire cérébral et va aider à stabiliser la situation.
Le curcuma est un grand protecteur du foie.
Si le foie souffre, si le foie est détruit, le curcuma peut aider à limiter les dommages. Ceci a été démontré dans le contexte de la consommation d’alcool, de produits chimiques toxiques, de métaux lourds.
Et donc il peut être utile dans le contexte de ➜ l’hépatite et de la ➜ cirrhose. Ou d'une manière plus générique, dès qu'il y a élévation des transaminases et gamma-GT.
Le curcuma a aussi un effet protecteur sur les reins, car les produits toxiques, les métaux lourds endommagent aussi les reins au passage. C’est un protecteur des organes de dépuration et d’élimination.
Nous avons un effet positif sur toute la lipidémie sanguine. Le curcuma est souvent utilisé lorsqu’il y a ➜ excès de cholestérol et de triglycérides.
Le curcuma protège aussi certains transporteurs du cholestérol comme le LDL. Il bloque ce qu’on appelle l’oxydation du LDL, un phénomène impliqué dans formation de plaque artérielle. De plus, le curcuma a aussi un effet antiagrégant plaquettaire, c’est-à-dire qu’il rend le sang plus fluide.
Tout ceci signifie que le curcuma a un rôle important à jouer en prévention du développement des ➜ maladies cardiovasculaires, sachant que là encore l’inflammation chronique est impliquée dans ce contexte. S'il y a trouble cardiovasculaire déclaré, il peut aussi être très utile, mais attention aux interactions avec les anticoagulants !
Je vais m'arrêter là. Je sais, la liste est longue et je n’ai même pas fait le tour de tout ce que le curcuma peut faire.
Mais si vous gardez en tête ce concept d’inflammation, vous allez lui trouver d’autres applications :
- Le curcuma peut-il servir pour calmer l’inflammation de l’endométriose ? Absolument.
- Calmer l’inflammation qui fait rage lorsqu’on souffre de diabète ? Bien sûr.
- Etc.
Curcuma : formes et dosages
Là encore beaucoup de choses à dire.
(1) D’abord vous avez les formes fraîches, c’est-à-dire le rhizome frais que vous trouvez en magasin bio. Vous pouvez le râper et le rajouter à l’alimentation ou le passer à l’extracteur de jus.
(2) Vous avez la forme rhizome sec en poudre. C’est la poudre orange que vous connaissez bien, je dirais la forme la plus classique.
(3) Vous avez des formes liquides, souvent une macération alcoolique des rhizomes.
(4) Puis vous avez toutes une gamme de produits qui sont standardisées en curcuminoïdes, ce sont en général des gélules, qui vous garantissent en général 95 % de curcuminoïdes dans le produit.
Tout d’abord, les curcuminoïdes, qu’est-ce que c’est exactement ? C’est une famille de composants actifs du curcuma, la curcumine en fait partie.
Les études sont claires à ce sujet, les curcuminoïdes sont puissamment anti-inflammatoires.
Mais il y a aussi tout le reste, les autres composants, ils ont probablement un rôle à jouer aussi ! Mais on s’est principalement intéressé à la famille qui est la plus prometteuse.
Et là malheureusement, on perd un peu la notion de totum de la plante, la notion d’un tout avec de nombreux constituants qui agissent en synergie. D’ailleurs les experts en médecines ayurvédiques nous disent qu’ils ont utilisé la forme simple du curcuma pendant des millénaires et cela fonctionne très bien.
Alors, on utilise quoi au juste ?
Je vais vous faire très très simple ici. Car au final, c’est très simple. Le marché veut rendre les choses compliquées et mystérieuses car cela fait vendre des petites gélules. Mais au final, c’est simple.
Point 1 : utilisez le rhizome frais pour tout ce qui est prévention. En revanche, si vous avez une situation inflammatoire aiguë, par expérience, je peux vous dire que ce n’est pas la bonne forme. Dans ce rhizome frais, il y a 80 % d’eau ou plus, et au final d’un point de vue dosage, cela va vous coûter relativement cher. |
Point 2 : le curcuma en poudre fonctionne, et les produits standardisés et concentrés à 95 % de curcuminoides fonctionnent aussi.
Il faudra par contre prendre beaucoup plus de curcuma en poudre que de produits concentrés. Mais la poudre est beaucoup moins chère. Il y a donc un compromis quantité/efficacité à faire entre ces deux formes. |
Point 3 : si vous rajoutez du poivre, du gingembre et un corps gras à la poudre de curcuma, de l’huile d’olive par exemple, vous allez augmenter l’absorption des curcuminoïdes au travers de la muqueuse intestinale.
Avec un mélange curcuma, gingembre, poivre et corps gras, on va donc se retrouver quelque part entre les deux formes précédentes d’un point de vue coût, quantités et efficacité. |
Exemple de dosages
Pour comprendre l'efficacité des différentes formes, laissez-moi vous donner des plages de dosages.
Pour le curcuma en poudre pour une condition aiguë, certains experts conseillent une cuillère à café bien remplie, c’est-à-dire environ 4 g, 2 à 3 fois par jour. Donc on est dans les 12 g de poudre par jour.
Certains experts en médecine Ayurvédique, comme K.P. Khalsa aux États-Unis, recommandent parfois jusqu’à 30 g par jour, ce qui fait beaucoup. Disons qu’en moyenne on est dans les 12 g par jour pour une condition aiguë. |
Pour le mélange avec gingembre et poivre, vous avez peut-être vu sur mon blog que je vous propose ce que j’appelle le mélange 9-5-1, ce qui signifie 9 proportions de curcuma, 5 proportions de gingembre et 1 proportion de poivre.
Avec ce mélange, la dose efficace se situe entre les 6 à 8 g par jour. Donc des doses efficaces plus basses, environ la moitié de la dose précédente. Comment suis-jre arrivé à ces proportions 9-5-1 ? Au travers de l’expérimentation. Non ce n’est pas le seul mélange curcuma-gingembre-poivre qui fonctionne, vous pouvez mettre plus ou moins de gingembre, vous pouvez mettre moins de poivre si vous voulez. Je vous dis juste qu’avec ces proportions, cela fonctionne très bien comme anti-inflammatoire. |
Si vous prenez un produit concentré à 95 % de curcuminoïdes, on va en général vous conseiller l’équivalent de 500 mg à 1 g de curcuminoïdes par jour, ce qui va faire peut-être 1 à 2 gélules par jour selon le produit. Donc on en prend beaucoup moins. Mais c’est beaucoup plus cher. |
Dans l’ensemble, la forme poudre, avec ou sans poivre et gingembre, va vous revenir moins cher.
Ce que j’aime aussi avec la forme poudre, c’est qu’on ne dépend pas d’un laboratoire et d’une forme complexe.
Un désavantage de la poudre : on se lasse rapidement du goût si on le prend à la cuillère. Au bout d’un moment tout a le goût au curcuma et on en a marre !
Vous pouvez donc mettre votre poudre en gélules comme je vous explique dans ma formation sur la fabrication de produits maison à base de plantes. Mettre en gélule va résoudre le problème de goût bien évidemment.
Je répète le message car il est très important : toutes ces formes fonctionnent, c’est pas une histoire où il y a la forme concentrée qui est efficace et pas les autres. C’est faux, et c’est largement prouvé par l’expérience ainsi que par les études car de nombreuses études ont été faites avec la poudre non concentrée.
Par contre, il faudra prendre beaucoup plus de poudre. Au final, personnellement, je reste, très souvent avec mon mélange curcuma, gingembre et poivre, parfois je prends juste avec la poudre de curcuma, cela va dépendre le contexte.
Durée de prise :
Si problème chronique, il faut prendre le curcuma sur le long terme, plusieurs semaines, puis lorsque l’inflammation baisse, on peut parfois faire une pause et reprendre lorsqu’on voit que l’inflammation revient. Mais dans l’ensemble on parle de prise tous les jours au long terme.
Dosages en prévention :
Je vous dirais qu’il n’y a pas de consensus pour la prévention.
Personnellement, je prends régulièrement une cuillère à café de poudre que je mélange avec un peu d’huile d’olive, je rajoute une pincée de poivre et je mange à la cuillère. Souvent je mets aussi la moitié d’un rhizome dans mon extracteur de jus, c’est très bien aussi.
Précautions pour le curcuma
- Si vous avez une inflammation digestive quelle qu’elle soit, pas de poivre dans votre mélange. Vous allez aggraver la situation. Et allez-y tout doucement avec le gingembre aussi ;
- Le curcuma vous est contre-indiqué si vous avez des problèmes d’obstruction biliaire ;
- Le curcuma peut interagir avec un traitement anticoagulant, faites attention.
- Attention la consommation de doses supplémentaires de curcuma, peut augmenter considérablement les niveaux d'oxalate urinaire, augmentant ainsi le risque de formation de calculs rénaux chez les individus sensibles. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18469248/
Poivre et hyperperméabilité intestinale ?
Certains m’ont dit la chose suivante : ton mélange avec le poivre, ce n'est pas bon car cela va créer un problème d’hyperperméabilité intestinale.
Bien sûr que le poivre va augmenter la perméabilité intestinale ! C’est le rôle du poivre ici afin faire pénétrer plus de curcuminoïdes en circulation sanguine.
Mais c’est un effet temporaire.
Comme je vous ai dit auparavant, si vous avez déjà une inflammation intestinale, ne prenez pas la forme avec du poivre. Vous ne la supporterez pas de toute façon.
En revanche, ce mélange ne crée pas un problème d’hyperperméabilité intestinale chronique, sinon on n’aurait pas des centaines de personnes qui ont des maladies dégénératives et qui sont soulagés par ce mélange. Au contraire, le mélange avec le poivre aggraverait le problème.
Curcuma, note de la fin
Ne sous-estimez pas la puissance du curcuma. Mais dosez-le bien.
Et bien doser le curcuma, ce n'est pas en rajouter une pincée sur la fricassé de légumes. Oh que non !
C'est plutôt à la cuillère à café, voire à la cuillère à soupe. Je vous renvoie à la section de l'article sur les dosages...
Voir aussi mon coup de gueule : Le curcuma ne marche pas... vraiment ?
Références
Références :
(1) Reddy PH, Manczak M, Yin X, Grady MC, Mitchell A, Tonk S, Kuruva CS, Bhatti JS, Kandimalla R, Vijayan M, Kumar S, Wang R, Pradeepkiran JA, Ogunmokun G, Thamarai K, Quesada K, Boles A, Reddy AP. Protective Effects of Indian Spice Curcumin Against Amyloid-β in Alzheimer's Disease. J Alzheimers Dis. 2018;61(3):843-866.
(2) Subramanian M, Sreejayan, Rao MN, Devasagayam TP, Singh BB. Diminution ofsinglet oxygen-induced DNA damage by curcumin and related antioxidants. Mutat Res. 1994 Dec 1;311(2):249-55.
(3) Jagetia GC. Radioprotection and radiosensitization by curcumin. Adv Exp Med Biol. 2007;595:301-20.
(4) De nombreuses études existent au sujet du curcuma et des inflammations de type ostéoarthrite, polyarthrite rhumatoïde, etc. Je ne peux pas toutes les citer, cela serait trop compliqué. En voici une comme exemple :
Akuri MC, Barbalho SM, Val RM, Guiguer EL. Reflections about Osteoarthritis and Curcuma longa. Pharmacogn Rev. 2017 Jan-Jun;11(21):8-12. doi: 10.4103/phrev.phrev_54_16. Review.
(5) Qureshi M, Al-Suhaimi EA, Wahid F, Shehzad O, Shehzad A. Therapeutic potential of curcumin for multiple sclerosis. Neurol Sci. 2018 Feb;39(2):207-214.
(6) Deshmukh RA, Bagewadi AS. Comparison of effectiveness of curcumin with triamcinolone acetonide in the gel form in treatment of minor recurrent aphthous stomatitis: A randomized clinical trial. Int J Pharm Investig. 2014 Jul;4(3):138-41.
(7) Mahattanadul S, Radenahmad N, Phadoongsombut N, Chuchom T, Panichayupakaranant P, Yano S, Reanmongkol W. Effects of curcumin on reflux esophagitis in rats. J Nat Med. 2006 Jul;60(3):198-205.
(8) Prucksunand C, Indrasukhsri B, Leethochawalit M, Hungspreugs K. Phase II clinical trial on effect of the long turmeric (Curcuma longa Linn) on healing of peptic ulcer. Southeast Asian J Trop Med Public Health. 2001;32(1):208–215.
(9) Dowlati Y, Herrmann N, Swardfager W, Liu H, Sham L, Reim EK, Lanctôt KL. A meta-analysis of cytokines in major depression. Biol Psychiatry. 2010 Mar 1;67(5):446-57.
(10) Al-Karawi D, Al Mamoori DA, Tayyar Y. The Role of Curcumin Administration in Patients with Major Depressive Disorder: Mini Meta-Analysis of Clinical Trials. Phytother Res. 2016 Feb;30(2):175-83.
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Geoffroy dit
Bonjour Sabine et Christophe, encore merci pour cet article très complet. Pour la forme, de ce que je comprends la poudre serait plus efficace ? Au niveau alimentaire ? Perso, j'utilise la racine de curcuma allié en gingembre en décoction, pour incorporer dans une autre infusion de plante une fois le mélange refroidis. Ainsi, est ce utile ce protocole ? Où il est mieux d'utiliser directement les poudres en infusion sans passer par la forme décoction ?
Bien a vous, naturellement.
sabine dit
bonjour Geoffroy
La poudre me semble plus intéressante, car elle contient le totum de la plante, et qu'il est important d'avoir les bons dosages, pour une efficacité thérapeutique lorsque inflammation ++ , 10 à 12g par jour sont nécessaires (par contre il est important de démarrer avec petits dosages pour voir si elle convient , certaines personnes peuvent réagir négativement (comme par exemple réaction épidermique ) par contre si au bout de 4-5 jours pas d'amélioration c'est qu'il faut regarder ailleurs et changer le protocole.
Pour un entretien régulier , les infusions sont très intéressantes.
Geoffroy dit
Merci Sabine de votre retour, la racine dans le contexte des infusions n'est pas intéressant et même en décoction pour extraire les principes thérapeutique ? Pour résumé, les racines pour les extracteur de jus et la poudre pour les infusions ?
sabine dit
bonjour Geoffroy
Tout est question de dosage, pour le curcuma,c'est un anti inflammatoire puissant, mais il faut un dosage assez conséquent entre 8 et 12 g (poudre donc sec) sachant que : La racine fraiche contient environ 80% d'eau et de 20% de partie active;
la partie active est constituée d’environ 3% de curcuminoïdes, qui sont considérés comme les substances les plus actives, et de 97% de non-curcuminoïdes (bon c'est une synergie)
donc 100 g de curcuma frais va grosso modo contenir: 20 g de partie active autre que de l’eau dont 0,6 g de curcuminoïdes
En comparaison 100g de curcuma sec en poudre,va grosso modo contenir: 3 g de curcuminoïdes comparé aux 0,6 g du frais.
Avec le sec, une dose journalière de 8 à 10 g nous donne un excellent apport en curcuminoïdes, spécifiquement 0,3 g, alors qu’il nous faudrait 50 g du frais pour avoir la même quantité.
Ensuite le jus est une bonne option par contre je ne sais pas combien de g de curcuma il faut pour obtenir environ 50g en jus car je n'ai pas calculé le poids des fibres (qui sont mises de côté,qui elles aussi font partie de la synergie)De mon point de vue la meilleure option est d'ingérer la poudre avec une base lipidique (lait, lait végétal, huile de coco ) lipides qui vont optimiser l'absorption.
l'infusion n'est pas (à ma connaissance) la meilleure option.
Geoffroy dit
Merci Sabine pour cette réponse très claire, cependant, vous préconisez la prise avec l'huile donc nous chauffé ? la méthode ?
sabine dit
bonjour Geoffroy
que ce soit avec de l'huile ou un autre corps gras , peu importe , oui on peut faire chauffer
il y a plein de recettes
par exemple en hiver je fais un lait végétale (amandes le plus souvent avec de l'huile de coco) je mélange du chocolat cru, du curcuma, je rajoute souvent du gingembre ) je fais chauffer et je mets un petit peu de sirop d'érable
En été je mets mon curcuma dans un verre de lait d'amande et de crème de coco mais je laisse froid
autrement vous avez d'autres recettes comme par exemple ici le lait d'or https://www.altheaprovence.com/medecine-ayurvedique-interview-avec-gwenaelle-batard/
https://www.altheaprovence.com/curcuma-regle-9-5-1/
Périer dit
Bonjour Sabine,
Mon acupuncteur m’a conseillé de prendre le curcuma en décoction (1 cuillerée à soupe de baies de Goji, 1 cuillerée à café de curcuma en poudre. Quel est votre avis sur cette façon de prendre le curcuma ?
Merci pour toutes ces précieuses informations !
Solange
sabine dit
bonjour Périer
on fait une décoction avec la racine entière( ou coupée en morceaux) avec la poudre c'est plutôt une infusion que l'on fait.
Dominique Mahelle dit
Excusez-moi, j'ai oublié de demander tantôt si, avec une teinture-mère de curcuma, il faut aussi utiliser du gingembre, poivre et corps gras, comme avec la poudre , afin d'obtenir une meilleure absorption ef efficacité ?
sabine dit
oui dans l'absolu, mais je n'ai jamais testé
Dominique Mahelle dit
Pour le curcuma en teinture-mère :
Y-a-t-il des dosages idéaux ?
Est-ce aussi efficace qu'en poudre ?
Merci d'avance pour votre réponse
sabine dit
Bonjour Dominique
disons que pour avoir l'équivalent en teinture il faudrait vraiment en prendre beaucoup pour le même usage thérapeutique
Dominique Mahelle dit
Merci
Dominique Mahelle dit
Bonjour,
Je voulais savoir comment procéder pour la prise de teinture-mère, lorsque l'on traite différentes pathologies avec?
Peut-on les prendre en mélange ou non?
Vaut-il mieux en prendre une, attendre 5min, reprendre une autre, attendre un autre 5min , etc?
sabine dit
Bonjour Dominique
Je ne suis pas certaine de comprendre votre question, j'imagine que vous voulez savoir si vous devez prendre des tm différentes pour des problématiques différentes , comment vous y prendre ?
auquel cas , oui vous pouvez les mélanger au prorata des dosages qui vous ont été donnés, une fois que vous avez vos dosages pour chaque teintures , il vous faudra calculer le pourcentage de chaque et ainsi remplir un flacon du mélange et ainsi prendre tout en même temps, ou alors vous versez les gouttes des différentes tm dans un verre d'eau et vous prenez ensemble , sauf si on vous a spécifié des horaires précis
Dominique Mahelle dit
Merci beaucoup Sabine. Vous avez effectivement très bien compris ma question .
béatrice dit
Bonsoir ! Moi j'aime bien carrément croquer des bâtonnets de curcuma frais, avec des noix et des pommes. Je mange bien un bâtonnet de 8g minimum. Et là, j'ai une inflammation dans le dos. Du coup, j'en mangerais bien plusieurs comme ça par jour. J'imagine qu'en de telles quantités, même si c'est frais et donc 80% d'eau, il y aurait bien un effet thérapeutique, non ? Évidemment, difficile de faire pareil avec le gingembre ... par contre je peux rajouter un petit grain de poivre dans la bouche (-:
sabine dit
Bonjour Béatrice
tout va dépendre de la quantité ingérée , mais de toute façon ça ne peut que faire du bien
Brigitte dit
Merci
Brigitte dit
Bonjour
Vous ne parlez pas de l'alcoolature et de son efficacité ni du dosage. Est-ce le dernier choix?
Merci
sabine dit
bonjour Brigitte
oui , car pour avoir l'équivalent du dosage en poudre pour une alcoolature il faudrait ingérer bcp de teinture, et donc bcp trop d'alcool
Danielle dit
Bonjour,
Vous ne parlez pas du tout de l'application en externe (sur un genou douloureux - arthrose...) Pourquoi? On n'utilise pas le curcuma par voie externe? Cataplasme, massage, en alcoolat ou en MH?
Merci pour vos explications toujours si intéressantes!
sabine dit
bonjour Danielle
ce n'est pas une méthode que je pratique car je le trouve vraiment très efficace en interne , mais je pense que oui , un cataplasme de curcuma pourrait aider à calmer une inflammation, par contre je ne sais pas ce que ça pourrait donner côté coloration du genou
Céline dit
Bonjour,
Une recette de soda fermenté à basse de curcuma.
https://www.growforagecookferment.com/fermented-turmeric-soda/
Bonne journée, Céline
sabine dit
bonjour Céline
merci pour le partage 🙂
Jean dit
Bonjour Sabine,
une question de plus sur le Curcuma !!!
Christophe met en garde contre l'absorption de curcuma en cas d’obstruction biliaire. Je suppose que c'est lié à des calculs.
Par contre il n' évoque le calcul rénal .
Or, je viens de découvrir sur d'autres sites que le curcuma était riche en oxalate et susceptible de favoriser une lithiase urinaire.
Je suis malheureusement sujet à ce souci chronique ( lithotripsie, urétéroscopie etc!!!) et je viens juste de débuter une cure de curcuma pour soulager mes inflammations.
Je crains ici une contre-indication majeure pour ma santé rénale.
Dois-je poursuivre le curcuma alors ?
merci de me rassurer 😉
bien cordialement,
Jean
sabine dit
bonjour Jean
Christophe ne connaissait pas cette information /précaution, en cherchant il est tombé sur cette étude,https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18469248/ donc effectivement pour les personnes sensibles avec des problèmes rénaux , il faut éviter je rajoute dans l'article
Jean dit
Bonjour Sabine ,
merci à vous et à Christophe d'avoir validé mon information 🙂
Justement, je sors de chez le néphrologue qui m'a confirmé l'absolue nécessité (pour moi) d'éviter tout ce qui est oxalate !
C'est ballot, ce curcuma cochait toutes les cases : praticité, innocuité, les soucis que je cherchais à corriger (inflammation ou ulcération des muqueuses digestives.), inflammation générale à "bas bruit".
Bref, je reste un peu désemparé puisqu'il me faut tout reprendre à zéro.
En remplacement ,le gingembre ne me convient pas puisqu'il n'arrange pas mon RGO.
Donc, me voilà "Gros Jean comme devant" 😉
Dites-moi donc, quelle alternative pourrais-je espérer ?
Merci de m'avoir renseigné,
et merci d'avance pour toute piste utile !!!
bien cordialement,
Jean
sabine dit
bonjour Jean
il serait peut-être intéressant de vous faire suivre par un professionnel phyto , car difficile dans le cadre du site de proposer un conseil personnalisé , mais d'une manière générale pour un rgo , déjà on essaye de comprendre l'origine du problème et on revisite son hygiène de vie (alimentation , stress etc )parallèlement on commence par calmer les douleurs liées au reflux , là vous avez la guimauve(le gel est très efficace pour calmer la douleur quasi instantanément ), le gel d'aloe, le jus de pomme de terre (bon çuilà faut réussir à l'avaler :)) pour réparer la muqueuse le plantain , le calendula pourrait être une aide précieuse , ensuite il y a des protocoles personnalisés à mettre au point selon votre situation
Jean dit
Bonjour Sabine,
merci infiniment de cette réponse rapide et riche en pistes...
Je vais donc :
- attaquer le gel de guimauve "aromatisé" à la teinture de plantain, voire souci !!! (cf l'article "tendre est la guimauve" de Christophe)
-en fonction des résultats et pour suivre votre suggestion de me"faire suivre par un professionnel phyto" , j'envisagerai de contacter Marie pour établir un "protocole personnalisé à mettre au point selon ma situation"!!!
voilà la démarche que je vais suivre 😉
Merci encore :-),
cordialement,
Jean
sabine dit
avec Marie vous êtes entre bonnes mains 🙂
Jean dit
Bonjour Sabine,
En ce moment je m’intéresse fortement à l’utilisation du Curcuma, ce qui m’incite à poser beaucoup de questions pour bien comprendre.
Si j’ai bien interprété, le Curcuma « fonctionne » sous toutes ses formes. L’adjonction de poivre et gingembre sert à augmenter son absorption.
Je cite Christophe :
« Si vous avez une inflammation digestive quelle qu’elle soit, pas de poivre dans votre mélange. Vous allez aggraver la situation. Et allez-y tout doucement avec le gingembre aussi ; »
Donc, en fonction des circonstances il faut réduire voire supprimer poivre et gingembre
Bref, étant sujet par intermittence aux soucis gastriques je vais donc devoir moduler le mélange 9-5-1 selon l’état des lieux !
C’est là que se pose la question :
Je cite à nouveau Christophe :
« Par contre, il faudra prendre beaucoup plus de poudre. Au final, personnellement, je reste, très souvent avec mon mélange curcuma, gingembre et poivre, parfois je prends juste avec la poudre de curcuma, cela va dépendre le contexte. »
Alors,
si j’utilise le mélange 9-5-1 pour une cuillère à café (bien pleine) quand tout va bien, dans quelle proportion vais-je devoir « prendre beaucoup plus de poudre » quand je freine sur le poivre ?
Deux fois plus, trois ou bien quatre ?
Ce serait utile d’avoir un ordre d’idée de la juste correspondance, avec ou sans poivre !
Merci de bien vouloir éclairer ma route …
Cordialement,
Jean
sabine dit
bonjour Jean
désolée mais je vais vous décevoir, il n'y a pas vraiment de consensus sur le sujet, il faut vraiment écouter ses sensations et augmenter ou diminuer selon , d'où l'importance de tenir un journal de bord
Jean dit
Bonjour Sabine,
je suis effectivement très déçu...
Les effets du Curcuma étant perçus sur le long terme (anti-inflammatoire) il reste très difficile d'estimer l'impact d'une modification ponctuelle qui, comme dit Christophe, dépendra du contexte.
Je vais donc partir sur un simple doublement des doses de poudre et, au gré des effets ressentis (attention à l'auto-suggestion!!!) je verrai sur le (très) long terme si mes intuitions sont justes !
En tous cas, merci de tenter de répondre à des questions parfois insolubles...
très cordialement,
Jean
Marie H. dit
Bonjour Sabine,
Je poste ma question sur le forum d’Althea, puisqu’elle concerne la prise de curcuma, en EPS…
Christophe ne mentionne pas cette forme, qui est, entre autres, utilisée dans le cadre vétérinaire.
Si on voulait prendre du curcuma sur une période relativement courte, comme anti-inflammatoire après une intervention chirurgicale, est-ce que la forme EPS pourrait procurer une dose plus concentrée qu’en ingurgitant des quantités de poudre?
Dans l’affirmative, quelle quantité serait recommandée, en l’absence d’interactions possibles avec des anti-coagulants, par exemple?
Merci beaucoup d’avance pour tes lumières!
Marie H.
sabine dit
Coucou Marie
voici la réponde de Christophe
La forme EPS est une bonne forme effectivement, le goût sucré de la glycérine et la concentration rend la prise facile. Ici pour un effet antiinflammatoire je n'hésiterais pas à prendre à la cuillère à café si pas de contrindications. 1 cuillère à café 3 fois par jour pendant qques jours puis aviser en fonction des résultats. J'en parle dans certains modules (Formes du commerce du programme "Introduction à la pratique de l'herbalisme") par exemple
Marie H. dit
Merci beaucoup pour ta réponse, Christophe! J’ai suivi « les bases de l’herbalisme », mais n’étais pas sûre que le « traitement » subi par le curcuma pour être sous forme d’EPS permette de conserver toutes les qualités anti-inflammatoires du curcuma.
CAROLE GRISENDI dit
Bonjour, Suite à une écho ( colique néphrétique) le medecin m informe que j'ai le foie gras. Je vais demander des exams plus approfondi. je suis plutot trop mince mais j'ai commencer une cure detox avec de l aubier. Est il possible de prendre du curcuma, l'herboristerie ou je me suis fournie me le déconseille en cas de stéatose ...Pas d antioxydant ? J'ai cru comprendre le contraire en lisant vos articles. Si j'ai bien les intestins poreux aussi je ne prendrais avec le 951 Merci pour vos conseils.
sabine dit
bonjour Carole
pourriez vous demander à la personne qui vous a conseillé sur quelles données elle se base pour dire pas de curcuma si stéatose ?
je n'ai pas vraiment compris la suite de votre question