Faire une teinture
La macération
La teinture de plantes médicinales est une préparation classique très utilisée pour son coté pratique. Dans cet article je vous explique en détails les étapes pour la réaliser chez vous.
La macération est la méthode la plus longue, mais la plus facile à réaliser. C'est aussi la plus ancienne, car les hommes ont préparé leurs propres potions depuis des millénaires, infusant les plantes dans du vin, du vinaigre ou de l'alcool.
Nous allons utiliser la méthode standard pour préparer une macération à partir de la plante fraîche ou sèche. Dans un autre article, j'explique une méthode un peu plus avancée : la percolation, une méthode qui me tient à coeur pour sa supériorité lorsque la plante en question est sèche.
Je vous guide aussi dans toutes ces préparations lorsque vous suivez ma formation en-ligne.
Le solvant
Le type d'alcool
Pour faire une teinture, notre but est d'extraire les composants de la plante médicinale le plus efficacement possible, et si possible d'une manière peu coûteuse.
Le meilleur solvant reste un mélange d’alcool et d'eau. Il y a bien sûr d'autres solvants que vous rencontrerez dans différentes recettes ici et là - le vin blanc, le vinaigre - mais dans l'ensemble, aucun n'accomplit un travail aussi efficace que l'eau et l'alcool.
Un alcool acheté dans le commerce est automatiquement un mélange d'eau et d'alcool car il est quasi impossible aujourd'hui de se procurer de l'alcool pur dans le commerce en France. Un litre d'alcool de fruit à 45° par exemple est un mélange de 450 ml d'alcool pur et de 550 ml d'eau.
Voici les 3 principaux types d'alcool qui peuvent être utilisés pour faire une teinture :
- La vodka, bon marché, avec un taux d'alcool entre 40° et 45°, et en général fabriquée à partir de céréales. Les alcools de céréales fournissent le goût le plus neutre possible, ce qui fera mieux ressortir le goût de la plante. Les alcools de fruits vendus en supermarché aujourd'hui sont souvent eux aussi des alcools de céréales. Attention aux vodkas les moins chères de supermarché, elles sont souvent à 37,5°, un taux trop bas pour une macération efficace.
- Le rhum, alcool de sucre, un peu plus cher, avec des taux d'alcools qui montent plus haut jusqu'à 55°, ce qui est très avantageux pour fabriquer une teinture de plante fraîche (ou disons, comme nous le verrons plus bas, "quasi fraîche"). Le goût doux et sucré du rhum n'est bien sûr pas neutre, mais pourra bien se marier avec certaines médicinales douces et nutritives comme la bardane ou les ginsengs.
- Le marc, alcool de raisin, souvent retrouvé dans les caves, ou gentiment donné par un ami producteur, qui souvent tourne autour des 50°. Le goût est un peu plus brut.
Choisissez en fonction du taux d'alcool dont vous avez besoin, et en deuxième selon vos goûts. D'un point de vue efficacité d'extraction, c'est le taux d'alcool qui compte.
La concentration
Pour la plante sèche, il faudra consulter les ouvrages spécialisés qui vous diront quel pourcentage d'alcool utiliser pour les différentes plantes. En général, si la plante n'est pas trop riche en résines, un alcool à 45° suffira. Si la plante est riche en résines (ex : le souci), il faudra monter à 55°, un taux d'alcool qui se trouve dans le commerce sous la forme de rhum.
L'ouvrage essentiel : la Materia Medica de Michael Moore (fondateur de la Southwest School of Botanical Medicine), un ouvrage qui reste la référence aujourd'hui aux Etats-Unis. J'ai traduis cet ouvrage en Français avec la gracieuse permission de la Southwest School of Botanical Medicine. Cliquez-ici pour avoir accès à la materia medica.
Pour faire une teinture de plante fraîche, il faut en théorie un alcool pur (à 96°), car le processus d'extraction se fait par déshydratation, l'alcool exerçant une force osmotique sur la cellule de la plante gorgée d'eau. La cellule est alors forcée de se rompre et de laisser échapper ses précieux constituants. En pratique, nous allons voir dans le chapitre suivant que cela n'est pas nécessaire et que nous pouvons contourner ce point avec une astuce.
Une fois la teinture terminée, le taux d'alcool sera redescendu à 50 à 60°. Pour information, si vous prenez une dose traditionnelle de 1 c-à-café 2 fois par jour (10 ml), cela représente la même quantité d'alcool qu'un tiers de verre de vin.
Si la personne a un gros problème de foie, ou refuse l'alcool pour des régions religieuses par exemple, alors il faudra considérer une forme commerciale où l'extraction s'est faite d'abord par l'alcool, mais l'alcool et l'eau ont été ensuite évaporés et la poudre résultante transférée dans de la glycérine végétale.
Les autres solvants
Vous trouverez de nombreuses recettes maison de macération dans le vin blanc, le vinaigre, ou la glycérine végétale. Ceci donne des résultats intéressants d'un point de vue gustatif et même parfois culinaire (ex : un vinaigre de sureau est exquis). D'un point de vue médicinal par contre, les résultats sont médiocres. Car il n'y a pas de meilleur solvant qu'une combinaison eau + alcool.
Certes, il y a quelques exceptions, comme la macération des amères dans le vinaigre (le vinaigre d'absinthe est efficace pour le démarrage du processus de digestion et pour redonner du tonus aux muscles lisses digestifs). Dans la majorité des cas par contre, on ne peut guère se tromper avec l'eau + l'alcool. Dans le doute, c'est le solvant à choisir.
Préparation de la plante
Certaines plantes se teinturent très bien sèches. La racine ou la feuille de pissenlit par exemple, l'aubépine, l'agripaume, et bien d'autres... voir l'article https://www.altheaprovence.com/faire-secher-les-plantes-medicinales/ Une fois sèche et juste avant de les faire macérer :
- Coupez la plante le plus finement possible en utilisant un sécateur. Cette méthode est adaptée pour la plupart des parties aériennes de plante.
- Pour certaines plantes un peu plus dures, les branchettes d'aubépine par exemple, vous pouvez les broyer grossièrement au blender, puis plus finement par la suite au moulin à café si nécessaire.
- Pour les racines (les éléments les plus durs), découpez les d'abord en petits tronçons avec un sécateur solide de type sécateur enclume. Pour les broyer plus finement, commencez au blender puis finissez au moulin à café, ou passez directement au moulin à café à partir des tronçons.
Si l'on désire faire une teinture de plante fraîche (pour la mélisse par exemple qui est morte au séchage), et si vous n'avez pas accès à de l'alcool pur à au moins 80°, il faudra utiliser l'astuce suivante :
- On la fera d'abord sécher le plus possible mais pas complètement. La plante sera alors frippée, mais toujours humide. Elle ne s'effritera pas au toucher. J'utilise le terme "plante quasi fraîche" pour ce cas de figure.
- Lorsque la plante est la plus sèche possible sans être complètement séchée, on la transférera dans le solvant en la coupant finement auparavant.
Pourquoi faire une teinture avec certaines plantes quasi fraîches plutôt que sèches ? Car certaines plantes perdent quasiment toutes leurs qualités au séchage. Beaucoup sont stables, mais certaines ne le sont pas. Cette information figure dans les ouvrages de référence mentionnés plus haut. En voici deux : la mélisse, le millepertuis. Il y en a bien d'autres.
Pour ceux qui sont sensibles à l'alcool :
Vous avez peut-être accès à l'alcool pur, mais vous trouvez que la teinture de plante fraiche est trop forte pour vous. Vous vous posez la question suivante : puis-je faire évaporer une partie de cet alcool avant la prise en la chauffant ?
Quelques commentaires à ce sujet :
- Bien que les pharmacopées traditionnelles exigent de l’alcool à 90° pour la plante fraiche, on peut décider au cas par cas, en fonction de la quantité d'humidité dans la plante fraiche. Pour la racine d’échinacée pourpre par exemple, que je trouve relativement juteuse, un alcool fort à 80° ou 90° est souvent utile. Pour d’autres contenant moins d’humidité, prenons l’hysope par exemple, ou le thym, un alcool à 60° ou 70° fera l’affaire.
- Faire chauffer une teinture est risqué car effectivement, il peut y avoir évaporation des composants volatiles, et destructions de certains composants sensibles à la chaleur. Donc là encore, c'est du cas par cas. Si la plante est résineuse, comme myrrhe (Commiphora myrrha) ou la grindelia (Grindelia integrifolia), aucun problème. Si la plante a des composants aromatiques, comme la valériane ou la grande aunée (ou pire, les aromatiques de type monarde ou hysope) - problème.
En conclusion, pour faire une teinture : il est largement préférable d’utiliser un alcool moins fort à la base et de macérer dans cet alcool, plutôt que de risquer la destruction de votre teinture.
Sur la photo ci-dessous, nous préparons la verveine officinale (Verbena officinalis) https://www.altheaprovence.com/verveine-officinale/ pour réaliser une teinture de plante fraîche. Les feuilles sont d'abord retirées des tiges, puis coupées grossièrement aux ciseaux. Elles seront ensuite mises en macération.
La teinture par macération
1. Pour faire une teinture de plante sèche :
- Préparez la plante comme indiqué ci-dessus ;
- Pesez la plante. Pour notre exemple, nous supposons que nous avons 150 grammes de plante sèche ;
- Déterminez le taux d'alcool approprié à partir des ouvrages de références mentionnés ci-dessus ;
- Dans le doute, utilisez un alcool à 40° ou 45° ;
- Préparez 5 fois la quantité d'alcool correspondante au poids de la plante, en millilitres. On dit qu'on utilise un taux de 1:5 pour la macération de plante sèche. Dans notre exemple, nous préparons 150 g x 5 = 750 ml d'alcool ;
- Placez la plante au fond d'un bocal à fermeture hermétique ;
- Versez l'alcool par dessus ;
- Remuer bien, étiquetez avec le nom de la plante et la date, et placez dans un endroit obscur ;
- Remuez bien tous les jours ;
- Pressez et filtrez au bout de 15 jours, mettez en bouteille et étiquetez avec nom de la plante et date.
- Voir commentaire plus bas en ce qui concerne la durée optimale d'extraction
2. Faire une teinture de plante "quasi fraîche"
- Préparez la plante comme indiqué ci-dessus, en la faisant sécher le plus possible mais pas complètement. Veillez à ce qu’elle puisse se « ratatiner », se friper, se déshydrater le plus possible.
- Mais attention : la plante doit rester encore souple. Pour ce faire, le séchage ne doit pas se poursuivre jusqu’au point où la plante va s’effriter lorsqu’on écrase une feuille, ou devenir cassante pour une racine.
- Le nombre de jours de séchage va dépendre de la saison et du climat. Parfois, la plante sera prête au bout de 48 heures, d’autres fois, il faudra attendre plusieurs jours. Retournez la plante régulièrement et touchez-la deux fois par jour.
- Lorsque la plante est fripée au maximum sans pour autant devenir croustillante ou cassante, placez-la en macération en suivant la méthode de la macération de plante sèche ci-dessus.
Conseils pratiques
Durée optimale d'extraction
J'ai mentionné une durée moyenne de 2 semaines. Pour le puriste, cela n'est pas aussi simple que cela.
Pour les plantes aromatiques, l'extraction des huiles essentielles se fait dès les premiers jours. Ensuite, on atteint un pic où le goût et le parfum de la macération seront optimaux. Les jours qui suivent, les tanins de la plante vont commencer à prendre le dessus. Si l'on attend trop, le produit final sera certes aromatique, mais il sera aussi âpre, tannique, et brut en bouche. Si la propriété médicinale de la plante se trouve dans ses huiles uniquement, il vaudra mieux arrêter la macération au bout de quelques jours afin d'obtenir une teinture beaucoup plus subtile.
Seule l'expérience vous dira combien de jour attendre pour atteindre le résultat voulu. Pour une aromatique comme l'hysope par exemple (Hyssopus officinalis), la durée optimale de macération se situe entre 5 et 7 jours. Expérimentez, goûtez tous les jours, et familiarisez vous avec l'évolution de la macération.
Et puis sinon, si vous n'avez pas le temps, ou si vous avez oublié le bocal dans un placard pendant quelques mois, ne vous inquiétez pas, il y aura toujours du bon dans votre teinture.
L'alcool doit recouvrir complètement la plante
Si des parties de plante sont à l'air, elle vont s'oxyder et noircir, donnant à votre teinture une couleur et un goût qui n'est pas désirable. Ceci m'est déjà arrivé, et je ne dirais pas que la teinture est gâchée. Par contre, elle n'est pas optimale.
Le problème est le suivant : il est souvent compliqué, voire impossible de recouvrir la plante en suivant les taux plante/alcool recommandés (1:5 pour la teinture de plante sèche, 1:2 pour la teinture de plante fraîche). Comment faire ?
Voici deux astuces qui fonctionnent bien : utilisez soit un galet de rivière bien propre, soit un bocal plus petit à l'intérieur de votre bocal pour la macération afin de lester la plante et faire pression dessus. Ceci poussera la plante vers le bas et permettra à l'alcool de bien recouvrir le marc. Voici deux photos pour illustrer cette astuce.
Augmenter la surface de contact
Il est parfois difficile de couper la plante assez finement. Certaines racines sèches par exemple sont difficilement pulvérisables. Faites de votre mieux, puis laissez la plante macérer dans l'alcool pendant quelques jours. Une fois la plante bien imbibée, passez le mélange plante + alcool au blender. Ceci va broyer le mélange plus finement, donc augmenter la surface de contact entre alcool et plante et favoriser une meilleure extraction des composants de la plante.
Voici un exemple ci-dessous pour la racine de patience (Rumex crispus), broyée quelques jours après avoir été imbibée dans l'alcool.
Pressage
Une fois la macération terminée, je recommande de presser le marc, car il contient une quantité non-négligeable de liquide. Il serait dommage de perdre ce précieux liquide. J'ai personnellement une presse hydraulique pour accomplir cela. Mais une presse coûte plusieurs centaines d'euros, et n'est pas à la portée de tous le monde.
Une manière plus simple est d'utiliser une petite presse manuelle (voir image ci-dessous) que vous trouverez dans des magasins de cuisine, sur internet, ou à Ikea pour un prix dérisoire. Cette petite presse ne sera certes pas aussi efficace qu'une presse hydraulique qui presse à 10 tonnes. Mais pour faire un travail à petite échelle, je la trouve très pratique. Notez tout de même que vous ferez un travail convenable avec feuilles et fleurs, mais un travail très limité avec les racines. On fera avec.
Filtration
Votre macération contient toujours une certaine quantité de terre et autres impuretés provenant de la plante. Il faut donc la passer au filtre à café non-blanchi. Insérez tout simplement un entonnoir sur une bouteille assez grande pour contenir tout le liquide, placez un filtre à café, et passez la macération après l'avoir pressé. Voir photo ci-dessous.
Quel type de bocal utiliser ?
Munissez-vous d'une bonne collection de bocaux de toutes tailles. Je travaille en général avec des bocaux de 1 L, 1,5 L, 2 L et 3 L pour les plus grosses quantités. En général, 1 litre est suffisant pour une consommation familiale. Choisissez le bocal le plus petit possible pour la quantité de teinture à faire, car nous voulons minimiser la quantité d'air présente dans le bocal. Si par exemple vous avez 250 g de plante sèche, qui nécessitera 250 x 5 = 1,25 litre d'alcool, choisissez un bocal de 1,5 L et non 2 L.
Monsieur, j'ai trouvé une chenille dans mon bocal
Aussi méticuleux que vous puissiez l'être, vous allez teinturer une certaine quantité de petits insectes. Je ne vois vraiment pas comment on peut éviter cela. Même si vous utilisez de grandes clayettes de séchage et que vous donnez aux petites bêtes le temps de s'échapper, certaines distraites finiront toujours par rester cachées sous une feuille. Alors ne vous inquiétez pas, suivez le processus sans vous laisser impressionner par ce petit désagrément.
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Rene P dit
Bonjour à Tous,
Merci pour cette explication détaillée.
Je suis interessé par la plante « Artemisia Annua » sechée en gellules à avaler.
J’ai lu que pour augmenter son efficacité et faciliter son assimilation , il est interessant de la faire macérer dans du DMSO (dimethylsulfoxid à 99,9%)
Que pensez-vous de cette technique et quelle serait les proportions pour la macérer.
Faut-il ramener le tau de DMSO à un tau plus faibke avant de l’avaler ?
Merci pour votre réponse et bon WE
sabine dit
Bonjour Rene
je ne saurai vous dire ,pour l'instant pas d'expérience avec le dmso ni de retour
Rene P dit
Merci Sabine et bonne journée
Sandra c dit
Bonjour et merci de partager ce savoir ancestral que nous devons tous nous ré approprier.
Je me permets de vous demander si la traduction francaise de la matériaux medica est disponible en format papier ?
Et une précision : si je comprends bien c'est globalement un ratio 1:5 pour les plantes sèches et 1:2 pour les plantes fraîches ?
J'aimerai faire un TM de baies de sureau "fraiches". Est-ce que partir sur 1:2 dans un alcool qui titre 40-45 est adapté ?"
sabine dit
bonjour Sandra
non pas de version papier
1:5 (pour les plantes sèches) = pour 100g de plante on prend 500ml d'alcool (1g pour 5ml)
pour plantes fraiches c'est 100g pour 200ml d'alcool pur 1g:2ml
si plante fraiche (sureau par exemple on reste sur cette règle 1:2 avec alcool fort )
Gil-Lou dit
Quel est votre avis sur le temps de macération des aiguilles de pin, SVP
sabine dit
bonjour Gil lou
pour l'instant Christophe n'a pas d'avis, et est en train d'étudier et de faire des recherches afin d'essayer d'avoir une vue objective sur ces aiguilles de pin
Stell dit
Bonjour, on m'a dit que l'huile essentielle d'aiguilles de pins n'avait pas les mêmes effets que la tisane. J'ai vu une recette où il était indiqué de couper les aiguilles de pins et de les congeler. Est-ce que cela ne fait pas perdre des propriétés. D'autre part, comment les conserver une fois cueillies pour faire un stock pour une cure de tisane? Si la macération était efficace, ce serait peut-être une solution, mais est-ce que la molécule active de Suramine sera toujours active en macération? Bonne recherche pour Christophe et merci pour la future réponse
sabine dit
bonjour Stell
désolée, mais pour l'instant nous n'avons pas d'avis sur les aiguilles de pins, pas de pratique ni d'expérience, par contre Christophe se penche sur cette piste, en attendant il ne sait pas , nous sommes en train de regrouper les informations et de faire le tri entre légende urbaine, études scientifiques, expériences concrètes
donc à suivre
Stell dit
Bonjour Sabine,
Merci pour votre réponse.
Je suppose que Christophe a déjà ces informations au sujet de la substance contenue dans les aiguilles de pins sylvestres : La Suramine, antidote de la thérapie génique Covid-19, afin de détoxifier le corps des vaccins (recommandée par Dr. Judy Mikovitz) est vendue en poudre, injectable en intra-veineuse. A suivre pour la meilleure façon d'utiliser les aiguilles de pins sylvestres, si effectivement elles peuvent aider... Bonnes recherches pour Christophe !
Gil-lou dit
Bonjour Sabine et christophe
Concernant la teinture mere d'artémisia annua fraiche, y a t il qq chose de particulier à savoir ?
1/3 de plante, 2/3 d'alcool 96 °, 60 ° ou autre ? combien de temps. Cette plante étant d'actualité, il serait bien d'avoir votre ressenti à propos de l'élaboration de cette teinture mère.
Merci encore our vos conseils précieux
Pascal dit
Bonjour et merci pour ces conseils précieux. J'ai mis 25g d'aiguilles de pin sylvestre fraiches dans 1/2 litre d'alcool à 96⁰. Elles prennent beaucoup de volume et sont très légères. Au bout de deux semaines j'ai donc enlevé les aiguilles de la teinture qui avait pris une belle couleur verte comme l'huile d'olive. J'ai remis à nouveau 25g dans le bocal pour augmenter la concentration. Ma question est combien de fois puis-je procéder ainsi pour tirer le meilleur parti de mon 1/2 l d'alcool? Deuxième question, puis-je diluer la teinture avec de l'eau distillée pour atténuer l'alcool sans atténuer les propriétés de la teinture ? D'avance merci pour votre retour!
sabine dit
bonjour Pascal
d'une manière classique les proportions sont de 1:2, donc pour 500ml d'alcool il faudrait 250g de plantes,
pendant la macération de la teinture non ne diluez pas, par contre pour l'utiliser , là oui vous diluez , les teintures se diluent toujours dans de l'eau ou dans une infusion
M Chantal dit
La teinture mère ce n'est pas la même chose que la teinture par macération ? quelle différence y a-t-il s'il y en a une .... merci pour vos réponses utiles et précieuses !
-
sabine dit
bonjour Chantal
le terme macération est un terme générique , c'est une plante qui va macérer dans un solvant , ce peut être l'huile, l'eau , l'alcool ...
Cédric dit
Bonjour, je faisais des recherches pour acheter de l'alcool à 96° pour adapter la concentration au différents usage. J'ai vu dans les commentaires que l'alcool modifié est à éviter, pourquoi ? Et le terme alcool est large, est-ce que l'éthanol est utilisable ? (L'alcool éthylique, le méthanol, le propanol,... également ?)
Globalement je suis juste très confus face à la liste des différents alcools existants et proposé sur le net.
Je vous remercie par avance !
Cordialement
sabine dit
bonjour Cédric
l'alcool modifié est un alcool dénaturé avec un produit chimique de manière à le rendre impropre à la consommation
pour les préparations qui nous intéressent ici , il nous faut de l'alcool pour fruit tout simplement (éthanol/ alcool éthylique )
MONDY Marie-Chantal dit
Je souhaiterais faire de la teinture de mélisse, suis partie de "teinture feuilles séchées récemment" le renvoi pour la suite teinture mère je peux le trouver où ? s'agit-il de l'article teinture par macération ? avec pressage dans un bocal + blender - ou pressage simplement dans une presse à café - merci de m'éclairer à ce sujet - et un gros merci pour votre site que j'ai toujours plaisir à consulter et à recommander largement autour de moi -
sabine dit
bonjour Marie-Chantal
vous les travaillez comme pour les feuilles sèches , 1:5 avec taux d'alcool 75°
Chantal dit
Je ne dispose pas d'alcool si fort, je pensais utiliser de l'alcool eau de vie de fruits à 45 ° cela ne suffira pas ?
sabine dit
bonjour Chantal
comme dit Christophe , il nous donne les méthodes puristes et ensuite on fait avec ce que l'on a sous la main , donc oui je pense qu'avec la plante pré-fanée ça devrait le faire (il faut juste qu'elle ait gardé son parfum)
marie josée richard dit
bonjour
je souhaite faire de la teinture mère de Chardon Marie mais je ne trouve pas d'alccol à 70° comme indiqué dans la video
où en trouver?
merci et encore merci pour tout!
sabine dit
bonjour Marie Josée
c'est compliqué, vous avez le site nadal qui vend de l'alcool à 90° non modifié aux particuliers (bon ce n'est pas donné!) et ensuite vous pouvez faire descendre le degré via la table de dilution gay lussac (on trouve sur internet)
Julie dit
Bonjour,
Je me demandais sur la nécessité d'utiliser de l'alcool bio ou non, qui est (très) difficilement trouvable en magasin. J'ai toujours vu jusque là des recommandations pour utiliser des produits exclusivement bio pour l'utilisation médicinale. Qu'en pensez-vous ? Prenez-vous ça en compte ? Dans ce cas, où vous fournissez-vous ?
Merci !
sabine dit
bonjour Julie
si on peut obtenir de l'alcool issu de produit bio c'est le top, sinon on fait avec ce que l'on a, le tout est d'éviter l'alcool modifié
Véronique dit
Bonjour! D'abord merci infiniment pour toutes ce mines d'informations passionnantes:) je m lance dans les alcoolatures et macérât. Est-ce que je peux mettre mes alcoolatures solarisés avec mes macérats? Ou vaut-il mieux les mettre dans une armoire fermée? J'ai couvert mes macérâts avec un linge éponge foncé, mais les ai mis dehors en plein soleil. Ma méthode est-elle correcte? Merci d'avance de vos réponse, belle journée
sabine dit
bonjour Véronique
qu'appelez vous alcoolatures solarisées? vous avez laissé macérer votre alcoolature au soleil? (ce qui n'est pas la meilleure approche , car les uv ont tendance à détruire les principes actifs , et que voulez vous dire avec: " mettre mes alcoolatures avec mes macérats? " vous voulez les mélanger?
Véronique dit
Re-bonjour,
Merci de votre réponse. Je n'ai pas vu ma grossière faute d'orthographe: mes alcoolatures solariser avec mes macérâts. Je les ai posés côte à côte, alcoolatures et macérâts, dans un petit cageot en bois recouverts d'un linge foncé et exposés au soleil.
J'espère être plus claire
Belle journée et merci d'avance
sabine dit
bonjour Véronique
il n'y a pas de valeur ajoutée à exposer une alcoolature à la chaleur
Elsa dit
Bonjour, votre article tombe encore une fois à pic ! Quel plaisir de vous lire.. nous venons de faire une belle cueillette de fleurs d’ARNICA Faut il que je les laisse un peu sécher avant de les plonger dans l’alcool ? Ou bien complètement ? Faut il les couper en petit bout ou les immerger entière ? Merci de votre aide
sabine dit
bonjour Elsa
si vous avez de l'alcool fort , autant les mettre directement
Suzanne dit
Bonjour,
J'ai fait une teinture de millepertuis quasi-frais dimanche dernier (elle semble avoir bien pris, elle a une belle couleur rouge), et j'ai depuis trouvé plus de millepertuis que j'ai ramassé et fait quasi-séché ; j'en ai fait une teinture aujourd'hui. Je me demandais, est-il possible, sans mettre en danger la macération, de les joindre ensemble dans le même pot ? Mes deux pots sont trop grands pour les deux teintures, mais si je les joignais ensemble, j'aurai un pot bien rempli, et donc peu d'air dedans (comme recommandé dans cet article, je crois).
Aussi, cela me permettrait de les transporter plus facilement, car je pars en vacances bientôt, pour un mois, et comme il est recommandé de les secouer 3 fois par jour, je me suis dit que j'allais les prendre avec moi. Cela dit, je serai en camping-car pour une partie des vacances, et je me demande si là, la teinture ne serait pas trop secouée. Qu'en pensez-vous ?
(D'ailleurs, il est recommandé de garder un ou deux cm d'alcool au-dessus des plantes en teinture, mais je me suis rendue compte que, eh bien, le millepertuis ça flotte, du coup je suis embêtée, puisqu'il y en a qui est un peu au-dessus du coup. Est-ce que c'est pour ça qu'il faut la secouer ?)
Merci!
sabine dit
bonjour Suzanne
oui vous pouvez les réunir, (je souris en me disant que je ne suis pas la seule à me déplacer avec mes préparations 🙂 )
et si bien secouée dans le camping car , c'est une action 2 en 1 🙂
normalement on met un lest dessus pour garder la plante bien immergée
michele dit
Bonjour. Merci beaucoup pour tous vos conseils et instructions. Je voudrais poser la question du ratio. j'ai ramassé de la mélisse fraiche (celle que j'ai laissé sécher 1 jour a noirci donc j'ai opté pour la version plante fraiche.. c'est difficile la mélisse..) que j'ai tassée dans un bocal et recouverte d' eau de vie (et je vais secouer tous les jours). Mais je n'ai pas le ratio théorique de 1:2: Empiriquement j'ai 25g de mélisse fraiche tassée dans un bocal en verre rempli de 200ml d'alcool... Jusque là j'ai toujours acheté mes teintures mères et c'est la première fois que je me lance dans l'aventure, ainsi je m'interroge, que faut-il en penser, qu'en pensez-vous ? Merci 🙂
sabine dit
bonjour Michèle
le ratio est de 1:2 avec plante fraiche, pour 25g il faut donc 50ml d'alcool, je ne connais pas le degré de l'eau de vie , par contre 200ml vous donnera une teinture très diluée, disons qu'il est inutile de mettre autant d'alcool, et inutile avec la plante fraiche de secouer tous les jours (on fait ça avec teinture de plante sèche) car le pouvoir de déshydratation de l'alcool suffit avec la plante fraiche
Anne 01 dit
Bonjour et merci pour cet excellent article. Je souhaiterais réaliser une alcoolature d’aiguilles de pin sylvestre. Je pense couper finement les aiguilles fraîches et utiliser un alcool à 60°. Quel est la proportion de plantes par rapport à l’alcool ? Pourriez-vous également me préciser s’il faut laisser macérer le mélange à l’extérieur au soleil ou ombre ou à l’intérieur à la lumière ou à l’abris ?
sabine dit
bonjour Anne
pas d'expérience avec les aiguilles de pin sylvestre, mais si je devais en faire (avec aiguilles fraiches) je choisirai peut-être un alcool plus fort , on évite en général la lumière du soleil, et soit on couvre son bocal soit on met dans un placard le temps de la macération
pour les proportions je dirai plante fraiche 1:2 mais je n'en ai pas l'expérience donc pas de certitude
Nawel dit
Svp Christophe j'ai laissé des macérâts d'alcool à 90' pendant bientôt 4mois est ce c'est u' gâchis sachant que les plantes en questions (lavande Marguerite doré feuilles d'olive roses) merci pour vos conseils
sabine dit
bonjour Nawel
je suppose que ce sont des macérations individuelles (plante par plante) , vos macérations seront un peu plus riches en tanins,mais ce serait dommage de les gâcher , donc filtrez les je pense qu'elles seront encore très bien
Nawel dit
J'ai lu merci
Carac dit
Bonjour,
J'aimerai réaliser une alcoolature de verveine officinale fraiche trouvée dans ma serre, j'ai la chance de disposer d'une petite quantité d'alcool pur (96) mais l'article n'explique pas comment procéder avec celui-ci. Sur l'article concernant la verveine officinale, les quantités données sont de 1:2 pour un alcool à 80, pensez-vous que je puisse conserver ces proportions ou mieux vaut-il diluer mon alcool ? De même, si je ne le dilue pas, puis-je conserver les préconisations de 30 à 90 gouttes par prise ou serait-il plus prudent de diminuer ?
Désolée c'est ma première extraction alcoolique, en vous remerciant des bancs de l'ELPM
sabine dit
bonjour Carac
vous pouvez garder les mêmes proportions, et oui vous gardez la même posologie, et bonne préparation 🙂
de Formigny dit
Merci pour votre réponse. Une dernière question : dans l'article il est mentionné que la mélisse est "morte" au séchage. Qu'en est-il de la chélidoine ? La chélidoine, dont on utilise le suc frais quand on en a sous la main, ne risque pas de mourir également au séchage ? Et en même temps faire une teinture de plante fraiche ne risque pas de voir apparaitre de la pourriture ?
sabine dit
bonjour de Formigny
disons que le terme "morte" est un peu fort, Christophe parle surtout des plantes (comme la mélisse ) qui trainent sur les étagères des herboristeries depuis on ne sait combien de temps et qui arrivent chez nous très mal en point et n'auront aucun effet
la mélisse que vous faites sécher et que vous utilisez dans les mois qui suivent (tant qu'elle garde son parfum et sa belle couleur verte ) sera correcte, mais c'est vrai qu'elle est fragile , je n'arrive pas à la garder plus de quelques semaines (et encore )
contrairement à la chélidoine qui elle est utilisée en mode sec par contre je ne l'ai pas encore expérimentée
pour faire une teinture vous laissez la plante 15 jours et ensuite vous filtrez , pas de risque de pourriture, le seul risque c'est si les plantes dépassent de l'alcool elle peut s'oxyder (devenir noire) et contaminer la préparation , d'où l'intérêt de mettre un lest
de Formigny dit
Bonsoir Sabine,
J'ai une dernière question, ensuite je vous laisse tranquille, c'est promis : le processus d'extraction se fait par déshydratation pour les plantes fraiches macérant dans de l'alcool à 90%. Comment se fait le processus d'extraction pour une plante sèche macérant dans un alcool à 45 %?
sabine dit
bonjour de Formigny
une teinture ou alcoolature est un mélange d'eau et d'alcool qui vont faire un travail d'extraction
pour une teinture de plante fraiche , l'eau sera celle de la plante et l'alcool par effet de déshydratation fait d'une pierre deux coups et l'eau extraite sera riche en principe actif
pour une teinture de plante sèche , vous utilisez un alcool moins fort qui dit moins fort dit avec un certain % d'eau par exemple un alcool à 45° contiendra 55% d'eau, eau qui fera aussi un travail d'extraction (là l'eau et l'alcool font chacun leur job d'extraction)
de Formigny dit
C'est très logique effectivement ! Merci infiniment !
Anne dit
Bonjour, Un immense merci pour tout ce savoir que vous nous partagez. Je souhaiterais réaliser de la teinture mère de chélidoine. Je sais que le suc frais est très efficace sur les verrues mais je n'ai pas accès à la plante fraîche comme je le souhaiterai. Cette plante fait-elle partie des plantes à amener à l'état de plante sèche ou à laisser à l'état de plante quasi-fraîche, avant la macération ? Si elle doit être quasi-fraîche, un alcool à 45-50° suffit-il ? Et combien de temps la macération doit-elle durer ? Merci pour votre réponse !
Anne
sabine dit
bonjour Anne
oui on peut faire teinture des parties aériennes sèche , je pense que 45° est correct 1:5 et comme les autres 15 jours de macération
par contre il faut faire attention à son usage et ne pas l'utiliser de façon prolongée