Graines de lin : véritables alliées de notre santé

 

Bienfaits des graines de lin : flore intestinale, ménopause, cholestérol : (abonnez-vous au podcast ici)

Les graines de lin ont un petit goût de noisette très sympathique.

Elles ont un profil nutritionnel vraiment intéressant et elles ont des propriété médicinales qui ne datent pas d’hier. Et puis, elles sont de culture relativement facile avec des productions locales. Je vous propose qu’on fasse un tour d’horizon complet sur le sujet.


Allez, zou, un peu de botanique

Des lins, vous allez en voir de toutes les couleurs.

Des bleus, des rouges, des blancs. Les espèces de lin sont assez nombreuses en nature, il y en a pour tous les goûts et pour toutes les couleurs.

D’un point de vue nutritionnel et médicinal en revanche, on va se concentrer sur un seul type qu’on appelle le lin cultivé ou le lin usuel (Linum usitatissimum). Ce lin cultivé est une plante annuelle, qui fait des fleurs bleu ciel, et qui va produire une capsule qui contient une dizaine de graines.

C’est cette capsule et ces graines de lin qui vont nous intéresser tout particulièrement. Vers le mois de juillet, les tiges de la plante vont sécher et brunir. Et lorsque les graines tintent dans les capsules quand on secoue les tiges, c’est qu’il est temps récolter.

Vous le verrez parfois dans des champs vers la mi-juin, avec des fleurs à perte de vue et cette couleur bleue magnifique qui ressort. Bon, ça peut aussi vouloir dire que c’est une monoculture, une culture intensive, qui devient de plus en plus néfaste pour notre planète. Mais passons sur ce point-là, sinon on va prendre une tangente qui va durer des heures !

Bienfaits des graines de lin
Fleur de lin cultivé – Linum usitatissimum

 


Les graines de lin dans l’histoire

Un petit peu d’histoire pour comprendre le fait que l’utilisation du lin, ça ne date pas d’hier !

Nos ancêtres ont utilisé la graine de lin depuis le néolithique. On parle donc de 6000 ans avant notre ère. On l’utilisait comme aliment. Comme on va le voir un peu plus bas, c’est un aliment assez complet, que l’on préparait sous forme de gruau ou de soupe.

Et puis nos ancêtres ont filé, tissé et teint la fibre de lin depuis l’âge de pierre. On en a fait des habits, des sacs, des voilures pour les bateaux. Au Ve siècle avant J.-C., la culture était déjà très répandue en Egypte et en Mésopotamie. La culture est encore plus ancienne dans la civilisation grecque.

On employait les graines de lin comme remède, aussi bien en interne qu’en externe pour adoucir la peau et les muqueuses. On va reparler de cette propriété un peu plus bas.

On utilisait l’huile des graines pour appliquer sur les brûlures de peau.

Donc déjà, dans notre histoire, une utilisation très polyvalente pour l’alimentation, la fabrication de tissus et l’élaboration de remèdes.


Constituants des graines de lin

Si on regarde la constitution de la graine, on voit une proportion très intéressante entre les différents groupes de macronutriments. Voici la composition pour 100 g de graines (1) :

  • 23,9 g de protéines
  • 36,6 g de lipides
  • 27,3 g de fibres
  • 6,6 g de glucides

C’est donc un aliment très nourrissant, très riche d’un point de vue calorique, une bonne source de protéines végétales avec quasiment tous les acides aminés représentés.

C’est aussi un aliment riche en fibres et en mucilages qui va fournir des propriétés très bénéfiques pour le maintien de la flore intestinale et un bon transit.


Graines de lin et acides gras

La répartition en acides gras est particulière aussi. Retenez 10/20/70 :

  • 10% d’acides gras saturés
  • 20% d’acides gras monoinsaturés de type acide oléique, un acide gras que l’on retrouve dans l’huile d’olive, des acides gras bénéfiques pour la protection du système cardiovasculaire
  • 70% d’acides gras polyinsaturés

Parmi les acides gras polyinsaturés qui représentent la plus grande fraction de l’huile, on a une forte proportion d’acide alpha-linolénique. Environ 56% de l’huile.

On parle beaucoup de cet acide gras aujourd’hui, qu’on note aussi ALA, car il est classé dans la catégorie des oméga 3. Ces oméga 3 permettent d’assurer un équilibre dans le processus inflammatoire, à contraster avec les acides gras oméga 6, qui eux peuvent faire basculer ce processus vers un mode plutôt pro-inflammatoire, du moins lorsqu’il n’y a pas assez d’oméga 3 pour contrebalancer cet effet.

Question d’équilibre

Donc c’est une question d’équilibre entre les deux. Il n’y a pas l’un qui est bon et l’autre mauvais, ils ont chacun un rôle, mais il faut les bonnes proportions. Et le problème aujourd’hui, c’est que l’alimentation moderne nous fait plutôt basculer dans un excès d’oméga 6. Donc il faut penser à se procurer des oméga 3 alimentaires d’une manière régulière. Et la graine de lin peut nous aider à faire ce travail.

On va tout de même noter, au passage, que notre corps ne convertit pas très bien l’acide alpha-linolénique en EPA et DHA, les deux formes d’oméga 3 qui sont très activement anti-inflammatoires dans notre corps. La graine de lin a donc des propriétés anti-inflammatoires, mais pas aussi marquées que si on utilisait directement les formes EPA et DHA que l’on peut trouver aujourd’hui sous forme de compléments alimentaires, et qui peuvent parfois être nécessaire lorsqu’il y a une situation inflammatoire chronique.

les graines de lin pour le transit


Calmer les inflammations localement

Notez aussi que lorsqu’on parle de substances anti-inflammatoires, il n’y a pas que l’action systémique qui compte, il y a aussi une action locale. Et les graines de lin sont riches en mucilages. Cela leur donne une propriété que l’on appelle « émolliente« , un terme que vous croiserez souvent dans le monde des plantes médicinales. Il est bon de le connaître.

Ces constituants se gonflent d’eau pour venir déposer sur la peau ou les muqueuses un petit pansement naturel qui va venir calmer les inflammations, en particulier des muqueuses irritées et enflammées. Donc là on parle d’action anti-inflammatoire par contact.

Les préparations utilisées ici sont soit des infusions des graines, soit des macérations à froid. On va parler des préparations un peu plus bas. Personnellement j’utilise toujours une macération à froid des graines moulues, et je vous expliquerai pourquoi. A ce stade, on va juste supposer qu’on a préparé ce liquide épais et mucilagineux.

Première utilisation possible, pour toutes les inflammations digestives. Œsophagite, gastrite, gastro-entérite, colite. Pour calmer les diarrhées aussi vu qu’il y a en général une inflammation de la muqueuse intestinale derrière les diarrhées.


Graines de lin et inflammations urinaires

On peut aussi boire ce liquide pour calmer les inflammations des voies urinaires.

Et là, on n’est plus dans une action par contact. Car les mucilages ne sont pas absorbés par la muqueuse intestinale. On se demande donc comment cet effet adoucissant se propage vers le système urinaire ?

On suppose que c’est une action anti-inflammatoire de proximité, en adoucissant la muqueuse digestive, on va aussi adoucir les organes qui sont colocalisés dans la même zone du corps, et ce signal est probablement envoyé au travers des connexions complexes du système nerveux. Du moins c’est ce qu’on pense aujourd’hui.

Donc ce simple petit liquide peut aider à traverser une infection urinaire ou le passage douloureux des calculs. Bien évidemment, consultez toujours un médecin dans ces situations car une cystite peut dégénérer en pyélonéphrite si mal soignée, pour les calculs on peut vous demander au contraire de boire un minimum, etc.


Inflammation des voies respiratoires

On va étendre ce concept à la muqueuse respiratoire lorsqu’elle est enflammée. Lorsqu’on travaille avec les plantes, lorsqu’il y a irritation des voies respiratoires, on va souvent rajouter des plantes mucilagineuses comme la mauve ou le bouillon-blanc. Eh bien là, nos graines de lin peuvent apporter la même action adoucissante et calmante.

Paul-Victor Fournier, dans son fameux Dictionnaire des Plantes Médicinales, en parle pour tout ce qui est pneumonie, pleurésie, toux, inflammation des bronches dans la rougeole. Ce n’est pas quelque chose qu’on va utiliser seul, je vous ai déjà expliqué dans d’autres articles et vidéos qu’il nous faut d’autres actions dans les cas d’infection des bronches : désinfectant pulmonaire et expectorant en particulier. Mais cet effet adoucissant peut jouer un rôle important.

Prenons un autre exemple, l’asthme allergique. Et essayons d’imaginer les différents leviers sur lesquels les graines de lin vont agir. On a déjà parlé d’une action calmante qui se propage dans les zones à proximité du système digestif. On a aussi les fibres qui vont nourrir la flore intestinale. Et on connait bien aujourd’hui le lien entre inflammation digestive, déséquilibre de la flore intestinale et les conditions allergiques. Eh bien là, les graines de lin peuvent agir sur tous ces leviers à la fois.

La graine de lin est elle suffisante, à elle seule, pour calmer un problème d’asthme allergique ? Non, ce n’est pas ce que je suis en train dire. C’est un outil dans notre boite à outils, à combiner avec d’autres.Séchage du lin


Graines de lin, reines du transit

J’aime beaucoup utiliser les graines de lin pour aider une personne qui a des problèmes de transit, que ce soit constipation chronique ou tendance à la diarrhée.

L’action se fait principalement au travers des mucilages et des fibres.

Constipation…

Si constipation, les graines de lin vont agir comme laxatif de lest, fournissant du volume aux selles qui feront pression sur la muqueuse intestinale, ce qui entrainera le mouvement péristaltique. Pour dire les choses d’une manière plus simple, les selles auront plus de volume ce qui stimule la progression vers le rectum.

Ou diarrhées

Si on est dans une situation de diarrhées chroniques, alors les mucilages vont adoucir, et les fibres vont aider à réguler cet excès de liquide. On peut dire que la graine de lin a une action équilibrante lorsque le transit est perturbé.

Il faut aussi savoir que parfois, à l’inverse, certaines personnes qui ont un terrain intestinal très sensible, vont réagir à la présence de fibres qui vont devenir un peu trop irritantes et provoquer une diarrhée. C’est quelque chose à garder en tête. On peut voir ceci chez la personne qui souffre du syndrome de l’intestin irritable par exemple, qu’on appelle aussi colopathie fonctionnelle.

Si vous avez cette condition et que vous avez du mal à tolérer certaines crudités, ou certains aliments riches en fibre, il se peut que les graines de lin vous irritent un peu trop et prennent le dessus sur l’effet adoucissant des mucilages.

Eh oui, c’est complexe tout ce petit monde, et chacun a ses forces et ses faiblesses, donc il faut arriver à ajuster l’approche en fonction des besoins de la personne. Si c’est votre cas, vous pouvez essayer de passer la préparation au travers d’une passoire fine afin d’éviter le plus gros des fibres, et de commencer avec des petites quantités puis augmenter graduellement pour voir comment vous réagissez.

Pour rester avec le terrain intestinal, on peut dire que les graines de lin ont un effet nettoyant, un effet balai, dans le sens ou toutes ces fibres vont souvent capturer des toxines pour les emmener vers la sortie. Elles vont capturer une partie des sels biliaires qui contiennent aussi les déchets provenant du foie. Autre effet positif sur la détox, c’est le fait que les fibres nourrissent la flore intestinale, et cette flore est une vraie centrale d’épuration, donc il faut en prendre soin.


Source de phytoestrogènes

Basculons maintenant sur la sphère reproductive avec l’accompagnement de la ménopause.

Si vous vous intéressez au sujet, vous avez probablement remarqué que l’on conseille souvent de prendre des plantes ou des aliments riches en phytoestrogènes. Attention, ce ne sont pas des estrogènes naturels, ils n’agissent pas comme les estrogènes qui sont fabriqués par les ovaires, les surrénales ou les cellules adipeuses. Ils agissent comme modulateurs des récepteurs estrogéniques. Ils ont tendance à équilibrer, a stimuler les récepteurs lorsqu’il y a une déficience estrogénique, et à faire concurrence aux estrogènes forts lorsqu’il y a excès.

Durant la ménopause, lorsqu’il y a des symptômes gênants, qui sont en général provoqués par une chute rapide des estrogènes, on recommande souvent ces substances phytoestrogéniques qui vont venir activer faiblement les récepteurs. Mais faiblement, c’est mieux que pas de stimulation du tout, et c’est ce qui va créer l’effet bénéfique. Vous avez probablement entendu parler du soja, le plus célèbre dans cette catégorie.

Eh bien les graines de lin sont très riche en substances qu’on appelle des lignanes, et ce sont elles qui ont ces propriétés phytoestrogéniques. On trouve des lignanes dans le millet, les graines de sésame, les légumineuses. La reine des lignanes, c’est la graine de sésame. Mais la graine de lin arrive juste derrière.

On peut donc, pendant la période de la ménopause, rajouter une portion de graines de lin récemment moulues dans son alimentation, à combiner possiblement avec d’autres sources de phytoestrogènes si nécessaire.

Il y a aussi un effet préventif de certains cancers, comme du sein, de l’utérus et des ovaires, grâce à cette action des lignanes (2, 3, 4, 5).

La mise en garde classique, on en parlera plus loin, concerne un passé de cancer hormonodépendant. Faut-il s’en inquiéter ou pas ? On reviendra sur le sujet.


Lignanes et cholestérol

Les graines de lin ont la réputation de faire baisser les taux de cholestérol sanguin, qu’en est-il exactement ?

Nous avons plusieurs études qui semblent effectivement démontrer une réduction du cholestérol total et du cholestérol LDL avec la prise de graines de lin. Dans une étude faite sur des personnes ayant de l’athérosclérose, on voit une réduction de 15% du LDL et de 11% du cholestérol total (6).

D’une manière générale, si on regarde plusieurs études faites sur humains, chez les personnes ayant une lipidémie considérée comme normale, on voit une réduction qui varie entre 6 et 11% pour le cholestérol total et entre 9 et 18% pour le LDL (7, 8, 9). Donc c’est assez significatif.

Chez les personnes qui ont des taux de cholestérol élevés, on voit une réduction qui varie entre 5 et 17% pour le cholestérol total et entre 4 et 10% pour le LDL (10, 11, 12). Il y a aussi parfois une augmentation du HDL.

Ce qu’on peut aussi observer, qui est largement plus intéressant de mon point de vue, c’est la diminution de certains marqueurs de risques cardiovasculaires comme la lipoprotéine a, qu’on note Lp(a) et l’apolipoprotéine B (13, 14). On voir aussi une réduction du phénomène de résistance à l’insuline que l’on peut observer dans de nombreux problèmes métaboliques aujourd’hui (15).

Donc si on met toutes ces données ensemble, personnellement, j’en conclus qu’il y a fort probablement un rôle protecteur cardiovasculaire et métabolique ici. Peut-être grâce au profil en acides gras. Peut-être grâce aux lignanes, aux fibres, à l’impact sur la flore intestinale. Probablement grâce à l’ensemble de ces actions. J’estime que c’est un excellent aliment à inclure dans différents programmes de prévention ou d’accompagnement.

Il faut noter le point suivant, et il est important. Ces études ont utilisées des quantités qui varient entre 20 et 40 g de graines par jour, ce qui fait une bonne quantité. On ne parle pas ici d’une petite cuillère à café, on parle de 2 à 3 cuillères à soupe.


Graines de lin et prostate

Un dernier point à noter, c’est l’action bénéfique des lignanes sur les problèmes de prostate, que ce soit la prévention du cancer de la prostate (16) ou de l’adénome (17). Donc messieurs, à partir d’un certain âge, il serait bon d’intégrer des graines de lin d’une manière régulière dans votre alimentation.


Formes et dosages

Il faut acheter des graines de bonne qualité, qui n’ont pas passé 3 ans sur une étagère. Gardez-les non moulues dans un endroit frais et à l’abri de la lumière.

Ma forme favorite, la voici : les graines de lin moulues.

Il ne faut pas les moudre trop à l’avance sinon les acides gras polyinsaturés vont s’oxyder plus rapidement (et rancir). Personnellement, je mouds une quantité de graines suffisante pour quelques jours, et je garde la poudre au réfrigérateur pour conserver les acides gras.

Dans la tradition, la graine entière a aussi été utilisée. En revanche, je trouve que l’extraction des mucilages n’est pas aussi bonne (logique). Je pense aussi que la graine non moulue n’est pas très digeste, donc la moudre va mieux libérer les constituants qui nous intéressent : fibres, mucilages, lignanes, acides gras, etc.

Pour les dosages, comme on l’a vu un peu plus haut, pour un effet thérapeutique il faut parfois faire dans les 20 à 30 g de poudre par jour, en particulier pour les troubles de la lipidémie et les troubles métaboliques.

Afin de réguler le transit, dans les cas de constipation chronique par exemple, on peut voir un effet à partir de doses plus faibles, 2 à 3 cuillères à café par jour, tout dépend de la situation.

Pour la préparation, personnellement je fais très simple. Je mets ma quantité de graines dans un grand verre d’eau froide et je laisse reposer une dizaine de minutes. Ensuite, je remue, et je bois, puis je vais boire un 2e verre d’eau juste derrière, afin de donner un maximum de liquide à ces mucilages. Sinon, si on prend les graines sans eau, elles peuvent avoir un effet asséchant dans le tube digestif.

Et comme je vous disais, si vous avez les intestins fragiles, vous pouvez essayer de passer la macération au travers d’une passoire pour enlever le plus gros des fibres et garder principalement les mucilages avant de boire.


Précautions

cancer hormonodépendant

Je démarre avec une précaution que vous avez peut-être déjà vue ici et là, le fait que les plantes riches en phytoestrogènes comme le lin sont contrindiquées si passé de cancer hormonodépendant.

La réaction est logique – si ces substances agissent comme des estrogènes, alors elles peuvent probablement stimuler la croissance de cellules cancéreuses du sein, de l’ovaire, etc.

Mais en réalité, les choses sont beaucoup plus complexes que ça. Les phytoestrogènes ne se comportent pas comme des estrogènes, il faut arrêter de dire ça. Ils ont un effet beaucoup plus modulateur. Et je peux vous dire qu’il y a un gros débat aujourd’hui. Il y a les pour et les contre. Et en général, ceux qui sont pour, ce sont ceux qui ont pris le temps d’éplucher toutes les études à notre disposition.

Personnellement, basé sur toutes les recherches que j’ai effectué, et si j’étais une femme, je peux juste vous dire qu’à des doses alimentaires et raisonnables, je considèrerais les graines de lin comme plutôt bénéfiques pour ma situation. Maintenant, c’est un sujet délicat, ma position est délicate car je ne suis pas médecin, et je me dois de vous demander de valider avec votre équipe médicale si vous avez un passé de cancer hormonodépendant.

Diverticulose et/ou de syndrome de l’intestin irritable

Ensuite, autre point, on sera prudent en cas de diverticulose et/ou de syndrome de l’intestin irritable. Si vous voulez tester les graines de lin, commencez par de petites doses de graines moulues et filtrées et voyez si c’est bien toléré.

Sténose intestinale

Une contre-indication aussi en cas de sténose intestinale, paralysie intestinale ou mégacôlon. A éviter.

Absorption des médicaments

Je vous rappelle que la prise de substances très riches en fibres et mucilages peut diminuer l’absorption de certains médicaments, vitamines ou autres compléments alimentaires. Donc à prendre loin de ces substances.

Baisse de la glycémie

En cas de diabète, attention aux fortes quantités de graines de lin prises au cours du repas car elles pourraient faire baisser la glycémie d’une manière significative.


Conclusion

J’espère vous avoir donné un bon tour d’horizon du pouvoir nutritif et médicinal des graines de lin. C’est une longue liste, qui positionne cette petite graine comme un vrai atout pour notre santé.

J’ai toujours un petit bocal de graines moulues dans mon réfrigérateur, et j’essaie d’y penser régulièrement pour intégrer à mon alimentation ou mes boissons. Ca ne coûte pas bien cher, et ce sont ces petits gestes de tous les jours qui font toute la différence.

A noter : contrairement à beaucoup d’autres cultures, le lin ne consomme que très peu de pesticides et en rejette des quantités infimes. En effet, le lin absorbe et transforme pour sa croissance la quasi-totalité des produits consommés, ce qui fait de lui le textile naturel le plus respectueux de la nature.


Références

(1) Pour l’analyse des constituants, voir : https://ciqual.anses.fr/

(1bis) Calado A, Neves PM, Santos T, Ravasco P. The Effect of Flaxseed in Breast Cancer: A Literature Review. Front Nutr. 2018;5:4. Published 2018 Feb 7. doi:10.3389/fnut.2018.00004

(1ter) Flower G, Fritz H, Balneaves LG, Verma S, Skidmore B, Fernandes R, Kennedy D, Cooley K, Wong R, Sagar S, Fergusson D, Seely D. Flax and Breast Cancer: A Systematic Review. Integr Cancer Ther. 2014 May;13(3):181-92. doi: 10.1177/1534735413502076. Epub 2013 Sep 8. PMID: 24013641.

(1quar) Pal P, Hales K, Petrik J, Hales DB. Pro-apoptotic and anti-angiogenic actions of 2-methoxyestradiol and docosahexaenoic acid, the biologically derived active compounds from flaxseed diet, in preventing ovarian cancer. J Ovarian Res. 2019 May 25;12(1):49. doi: 10.1186/s13048-019-0523-3. PMID: 31128594; PMCID: PMC6535187.

(1quin) A ma connaissance, les études concernant le cancer des ovaires n’ont été réalisées que sur des modèles animaux. Voir ici par exemple : Edel AL, Rodriguez-Leyva D, Maddaford TG, Caligiuri SP, Austria JA, Weighell W, Guzman R, Aliani M, Pierce GN. Dietary flaxseed independently lowers circulating cholesterol and lowers it beyond the effects of cholesterol-lowering medications alone in patients with peripheral artery disease. J Nutr 145: 749–757, 2015. doi:10.3945/jn.114.204594.

(6) Edel AL, Rodriguez-Leyva D, Maddaford TG, Caligiuri SP, Austria JA, Weighell W, Guzman R, Aliani M, Pierce GN. Dietary flaxseed independently lowers circulating cholesterol and lowers it beyond the effects of cholesterol-lowering medications alone in patients with peripheral artery disease. J Nutr 145: 749–757, 2015. doi:10.3945/jn.114.204594.

(7) Clark WF, Parbtani A, Huff MW, Spanner E, de Salis H, Chin-Yee I, Philbrick DJ, Holub BJ. Flaxseed: a potential treatment for lupus nephritis. Kidney Int 48: 475–480, 1995. doi:10.1038/ki.1995.316.

(8) Cunnane SC, Ganguli S, Menard C, Liede AC, Hamadeh MJ, Chen ZY, Wolever TM, Jenkins DJ. High alpha-linolenic acid flaxseed (Linum usitatissimum): some nutritional properties in humans. Br J Nutr 69: 443–453, 1993. doi:10.1079/BJN19930046

(9) Cunnane SC, Hamadeh MJ, Liede AC, Thompson LU, Wolever TM, Jenkins DJ. Nutritional attributes of traditional flaxseed in healthy young adults. Am J Clin Nutr 61: 62–68, 1995.

(10) Jenkins DJ, Kendall CW, Vidgen E, Agarwal S, Rao AV, Rosenberg RS, Diamandis EP, Novokmet R, Mehling CC, Perera T, Griffin LC, Cunnane SC. Health aspects of partially defatted flaxseed, including effects on serum lipids, oxidative measures, and ex vivo androgen and progestin activity: a controlled crossover trial. Am J Clin Nutr 69: 395–402, 1999.

(11) Mandaşescu S, Mocanu V, Dăscaliţa A-M, Haliga R, Nestian I, Stitt PA, Luca V. Flaxseed supplementation in hyperlipidemic patients. Rev Med Chir Soc Med Nat Iasi 109: 502–506, 2005.

(12) Patade A, Devareddy L, Lucas EA, Korlagunta K, Daggy BP, Arjmandi BH. Flaxseed reduces total and LDL cholesterol concentrations in Native American postmenopausal women. J Womens Health (Larchmt) 17: 355–366, 2008. doi:10.1089/jwh.2007.0359.

(13) Bloedon LT, Balikai S, Chittams J, Cunnane SC, Berlin JA, Rader DJ, Szapary PO. Flaxseed and cardiovascular risk factors: results from a double blind, randomized, controlled clinical trial. J Am Coll Nutr 27: 65–74, 2008. doi:10.1080/07315724.2008.10719676.

(14) Lucas EA, Wild RD, Hammond LJ, Khalil DA, Juma S, Daggy BP, Stoecker BJ, Arjmandi BH. Flaxseed improves lipid profile without altering biomarkers of bone metabolism in postmenopausal women. J Clin Endocrinol Metab 87: 1527–1532, 2002. doi:10.1210/jcem.87.4.8374.

(15) Rhee Y, Brunt A. Flaxseed supplementation improved insulin resistance in obese glucose intolerant people: a randomized crossover design. Nutr J. 2011 May 9;10:44. doi: 10.1186/1475-2891-10-44. PMID: 21554710; PMCID: PMC3112403.

(16) McCann MJ, Gill CI, McGlynn H, Rowland IR. Role of mammalian lignans in the prevention and treatment of prostate cancer. Nutr Cancer. 2005;52(1):1-14. doi: 10.1207/s15327914nc5201_1. PMID: 16090998.

(17) Said MM, Hassan NS, Schlicht MJ, Bosland MC. Flaxseed suppressed prostatic epithelial proliferation in a rat model of benign prostatic hyperplasia. J Toxicol Environ Health A. 2015;78(7):453-65. doi: 10.1080/15287394.2014.993779. PMID: 25785559.

Facebook
Twitter
YouTube
Pinterest
Instagram
Licence Creative Commons
Cette page ainsi que tout le contenu de ce site (vidéos incluses) est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
Partager

53 réponses

  1. Bonjour , sur un Site il y a plus de 10 ans, une femme, médecin allemande si je ne me trompe, affirmait que ces graines réduites en poudre , mélangées à du lait caillé et ingérées sans attendre , permettaient de protéger ses cellules des rayonnements ionisants avant un examen. Vous pourriez me le confirmer ?
    Autre , il y a quelques jours cette fois, ces mêmes graines auraient un impact très positif sur la maladie d’ Alzheimer ( Première nouvelle …)

    1. bonjour Darel
      Désolée mais je sais pas , et non je ne peux pas confirmer les dires d’une personne sur un autre site , il faut poser la question sur ledit site et éventuellement faire une recherche pubmed pour voir si il y a des études sur ce sujet

      1. J’ ai retrouvé ceci :
        Une nouvelle étude réalisée par l’Ecole de médecine Pearlman de l’Université de Pennsylvanie a révélé la radioprotection des graines de lin. Les chercheurs ont noté que la protection offerte par les graines de lin inclut même la réparation des tissus après exposition. L’étude a été publiée dans un numéro récent de BioMed Central Cancer.
        La recherche
        La recherche a porté sur la capacité de la graine de lin à protéger les tissus pulmonaires avant l’exposition, et la capacité du lin à réparer des tissus pulmonaires endommagés après l’exposition. Ils ont utilisé des souris pour leur étude publiée, mais maintenant, ils entreprennent une étude clinique sur des humains recevant des radiations pour le traitement du cancer.
        Melpo Christofidou-Solomidou et son équipe de recherche ont nourri des souris avec des graines de lin avant et d’autres après les avoir irradiées. Ils ont constaté que tant les souris nourries avec du lin avant qu’après l’irradiation ont survécu même à des doses létales de radiation et sont restées en bonne santé, alors que beaucoup de celles qui n’ont pas été nourries avec du lin sont mortes.
        Non seulement les souris nourries avec du lin survivent, mais elles ont également réussi à être en meilleure santé. Elles avaient un poids corporel plus élevé et une inflammation pulmonaire minime, ce qui est commun avec les patients traités par radiothérapie contre le cancer. Apparemment, le seul but de cette étude est de trouver un moyen pour que les patients cancéreux puissent survivre aux radiations.

        Mais il y a plus concernant les radiations que les traitements du cancer. Les radiations sont presque omniprésentes et affectent la plupart, sinon la totalité, d’entre nous, en particulier dans l’hémisphère nord. Nous sommes confrontés à une fuite radioactive en provenance de Fukushima pire que Tchernobyl. La fuite radioactive de Fukushima se poursuit sans relâche et pourrait durer beaucoup plus longtemps.
        Ensuite, il y a tout cet « uranium appauvri » (UA) vaporisé émanant des armes destinées à la perforation d’armure utilisées dans tout le Moyen-Orient. C’est si mauvais que cela fut considéré comme un crime de guerre d’utiliser des balles et des obus à l’UA. Cette émission d’UA et la fuite de Fukushima répandent en permanence des éléments nocifs dans tout l’hémisphère nord.
        Il y a deux ans, on a découvert que l’empoisonnement par les radiations pouvait être cumulatif. Ajoutez à cela les rayonnements ionisants à partir de scans de rayons X ou scanners médicaux, et le contrôle scanner de la TSA dans les aéroports, à ce qui a déjà été mentionné ci-dessus. Tout cela constitue une accumulation importante de radiations.
        Ajouter à son alimentation du lin
        Les chercheurs eux-mêmes ont découvert de première main les avantages pour la santé du lin: un anti-oxydant, un anti-inflammatoire, et une source abondante d’acides gras essentiels oméga-3. Il y a une rumeur qui court selon laquelle toute l’équipe utilise maintenant le lin de façon quotidienne.
        Les graines de lin peuvent être complétées par de l’huile de graines de lin première pression à froid, des capsules contenant de l’huile de graine de lin, ou directement des graines de lin. Le Dr Johanna Budwig, qui a développé un traitement contre le cancer en utilisant un régime à base d’huile de lin avec du fromage cottage, a déconseillé l’utilisation de capsules de graines de lin. Elle a plutôt conseillé l’huile de graines de lin organique pressée à froid dans sa forme originale en bouteille.
        Mais la seule façon de consommer les graines de lin crues c’est par leur broyage dans un moulin à café et en ajoutant la poudre à la nourriture ou l’eau, ou tout simplement en consommant de la poudre à la cuillère. Assurez-vous que vous utilisez des graines de lin organiques en vrac, de couleur or ou brune.
        Les graines de lin en vrac bio sont très peu coûteuses. Certains experts de la santé recommandent au moins deux cuillères à soupe de graines de lin moulues par jour. Avec le scénario effrayant actuel d’un rayonnement constant, il pourrait être sage de doubler cette dose quotidienne. Il n’y a pas d’effets secondaires négatifs résultant de la consommation de graines de lin.
        Avertissement: Ne pas broyer un tas de graines de lin et les laisser traîner. Elles doivent être consommées dans les deux heures après le broyage. Une fois qu’elles sont au sol, elles perdent leur valeur nutritive rapidement. Mais comme semences crues en vrac avant broyage, elles ont une durée de vie très longue.
        [Note de l’éditeur: NaturalNews est fortement opposé à toutes les formes d’expérimentation sur l’animal. Nous soutenons pleinement la mise en place d’expérimentation médicale qui promeuve la santé et le bien-être de tous les êtres vivants.]

  2. Bonjour, merci pour ce passionnant article, je suis impatiente d’intégrer les graines de lin dans mon quotidien. Petite question cependant : j’ai lu qu’elles contiennent une substance (je ne me souviens plus le nom) qui devient toxique au-delà de 2 cs par jour. Est-ce vrai ? Merci encore.

    1. Bonjour Sandrine
      Je n’ai pas connaissance de cette toxicité , j’ai fait quelques recherches mais n’ai rien trouvé , si vous retrouvez la source de ces informations je suis preneuse

      1. Bonjour Sabine,
        Merci pour votre réponse. Je n’ai pas retrouvé la source mais il me semble me souvenir qu’il s’agissait de cyanure.
        Deux autres questions me viennent :
        – si les diabétiques doivent faire attention car cela fait baisser la glycémie, alors cela pourrait être intéressant d’en consommer avant un repas riche en glucides, afin d’éviter un pic de glycémie ?
        – je fais actuellement un cure d’oligo-éléments et de gelée royale, que je prends à jeun. Environ 1h30 plus tard, je prends ma cs de graines de lin moulues, est-ce que cela suffit comme intervalle ?
        Merci d’avance pour votre retour et excellente journée.

        1. bonjour Sandrine
          – Oui, les graines de lin peuvent être très bénéfiques pour les personnes diabétiques ou en pré-diabète, car elles aident à lisser les pics glycémiques après les repas. Elles sont particulièrement riches en fibres solubles qui vont ralentir l’absorption des glucides dans l’intestin et permettre une libération plus progressive du glucose dans le sang, réduisant ainsi les pics glycémiques après un repas.

          – oui c’est largement suffisant , en général on parle de 30mn avant de prendre les graines de lin
          Par contre il est recommandé de faire tremper vos graines de lin avant de les consommer plutôt que de boire à côté car lorsque vous faites tremper les graines de lin dans de l’eau, elles forment un gel autour d’elles grâce à leurs fibres solubles ce qui rend les graines plus faciles à digérer et permet à votre corps d’absorber leurs nutriments de manière plus efficace en améliorant aussi la sensation de satiété avant le repas. Cela peut vous aider à mieux contrôler l’appétit et à réduire les portions du repas suivant.

          Si vous les consommez sans trempage, elles risquent de ne pas gonfler complètement dans l’estomac, ce qui pourrait limiter leur effet bénéfique et pourrait aussi provoquer des ballonnements ou de la constipation si vous ne buvez pas assez d’eau. En les faisant tremper, vous hydratez les fibres à l’avance.

          1. Bonjour Sabine,

            Merci pour votre réponse. Alors je les consomme selon les conseils de Christophe expliqués dans la vidéo : je les mouds, puis les laisse tremper 10 minutes. Du coup il n’y a pas de gel qui se forme. Je ne sais pas si c’est aussi efficace que les tremper entières ? Quoiqu’il en soit, l’effet sur le transit est bien là et j’en suis très heureuse. J’en prends 2 cs par jour, une à jeun une avant le repas du soir, c’est ok de faire ça sur le long terme ?

            Curieuse maintenant de voir s’il y aura un impact sur les troubles de la ménopause (un état inflammatoire latent et des migraines au moment du début du cycle).

  3. Bonjour, pouvez vous me dire si les graines de lin sont tolérées et si elles sont bénéfiques lorsque une personne à une rectocele importante .
    Merci .
    M.

  4. Bonjour et merci pour cet article très intéressant.
    Je souhaiterais prendre des graines de lin pour m’accompagner en période de pré-ménopause car j’ai beaucoup de bouffées de chaleur. Je ne crois pas que les mucilages soient recherchés dans ce cas. Dois-je faire macérer tout de même les graines dans de l’eau ? Si je me contente de saupoudrer les graines broyées, dois-je éloigner tout de même toute prise de vitamines ?
    Merci

    1. bonjour Stéphanie
      les graines de lin broyées et saupoudrées sur votre nourriture feront très bien l’affaire, si vous prenez des compléments alimentaires (style vitamines, oui éventuellement prenez les en dehors des repas , mais les vitamines de l’alimentation non pas de problèmes à ma connaissance

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Avant de poster, merci de lire les instructions ici

Découvrir plus
Thé de ronces fermentées
Articles

Tisane de ronces fermentées

https://youtube.com/shorts/YJfPrOYSXpI?si=pZTDSH8WKloa1iTb Voici une petite recette de tisane de ronces « fermentées ». Cueillez les feuilles de ronces (choisissez les plus belles et

Mentions légales - Conditions Générales de Vente - Conditions Générales d'Utilisation

Abonnez-vous à la lettre d’information gratuite de Christophe afin de garder ou retrouver la santé grâce aux plantes. En vous abonnant, vous recevrez le livret gratuit « Les 6 plantes pour les petits bobos de tous les jours ».