Infection urinaire (cystite)
Approches naturelles
En France, l'infection urinaire est la deuxième cause de visite chez le docteur et de prescription d’antibiotiques, et probablement la première cause d’infection bactérienne(1). Les autorités médicales estiment qu'une femme sur deux souffrira d'au moins une cystite pendant sa vie, les femmes étant largement plus touchées que les hommes.
La prise d'antibiotiques à répétition est bien évidemment problématique pour l'individu (éradication de sa flore intestinale, diminution de l'immunité, troubles digestifs) mais aussi pour la société. Elle entraîne en effet le développement de nouvelles souches de bactéries résistantes aux antibiotiques.
Le but de cet article est de faire le tour des différentes thérapies naturelles à notre disposition, afin que justement nous puissions éviter le recours aux antibiotiques.
Bonnes habitudes
Certaines habitudes peuvent diminuer le risque d'infection urinaire récurrente. Les voici :
- Ne pas se retenir, aller aux toilettes lorsque l'envie se fait sentir, et vider la vessie le plus possible (des conseils particulièrement utiles pour l'infection urinaire de l'enfant(2)) ;
- Eviter l'utilisation de diaphragme ou de spermicide(3) ;
- Se nettoyer de l'avant vers l'arrière après défécation, et non de l'arrière vers l'avant, afin de ne pas répandre les bactéries fécales vers la zone vaginale(4) ;
Les experts estiment que la plupart des cas sont dus à la migration d'Escherechia coli des voies fécales vers les voies urinaires, soit lors du passage aux toilettes, soit lors de mouvements vigoureux impliquant ces deux zones (pendant les rapports sexuels par exemple).
Faut-il boire plus ?
La recommandation semble logique : boire plus augmente la diurèse, ce qui permet d'éliminer une quantité plus importante de bactéries. Mais les études ne fournissent pas une réponse claire à ce sujet, et les résultats se contredisent(5).
La vraie question est celle-ci : buvez-vous assez d'une manière générale, ou oubliez-vous de boire dans le feu de l'action (au travail par exemple), même lorsque le signal de soif est là ? Si vous ne buvez pas assez par rapport aux demandes de votre corps (urination peu fréquente et urine foncée), augmentez votre consommation de liquides.
Si vous buvez déjà régulièrement, boire encore plus est probablement inutile.
Prendre soin du système immunitaire
Toute infection récurrente est signe d'un système immunitaire affaibli. L'infection urinaire ne fait pas exception à cette règle.
Avant d'aborder une approche spécifique par les plantes, on doit s'assurer que le système immunitaire fonctionne d'une manière optimale. Les plantes immunostimulantes de type échinacée (Echinacea purpurea, E. pallida, E. angustifolia), astragale de chine (Astragalus membranaceus) ou champignons médicinaux (shiitake, maïtake, reishi, cordyceps) peuvent être utilisés pour ramener un équilibre.
Voir aussi les 4 piliers du système immunitaire dans mon article sur la grippe.
Les plantes
Nous allons d'abord passer en revue les plantes qui ont une action générique sur l'infection urinaire. Nous verrons ensuite comment affiner la réflexion en fonction de certains signes comme les petits saignements ou les brûlures.
La canneberge - « cranberry » (Vaccinium macrocarpon)
C'est la grande classique de ces dernières années, avec de nombreuses études confirmant son efficacité.
La canneberge fonctionne d'une manière très simple : c'est un agent anti-adhésion, créant un effet « téflon » sur la paroi de la vessie(6). La canneberge n'agit pas sur le pH urinaire comme précédemment annoncé(7). Son effet est principalement dû au D-mannose, un composant dont nous parlerons plus bas.
La canneberge est efficace sous forme de jus, de capsules ou de tablettes faites à partir de l'extrait sec.
Voici quelques études cliniques intéressantes :
- 150 femmes d'âge 21 à 72 ans prirent soit un placebo, soit du jus de canneberge (250 ml 3 fois par jour), soit des tablettes de canneberge (2 fois par jour) pendant 1 an. Le nombre de femmes souffrant d'au moins une infection urinaire par an baissa de 20% (jus) et 18% (tablettes) respectivement(8) ;
- Une méta-analyse incluant 10 études, 7 utilisant le jus de canneberge, 4 utilisant des tablettes (1 étude utilisant les deux à la fois), fournit la conclusion suivante : la canneberge est la plus efficace chez la femme souffrant d'infection urinaire récurrente. La canneberge ne semble pas être efficace chez la personne souffrant de vessie neurogène(9) ;
- L'école de pharmacie de l'université de Toronto estime que la canneberge peut être consommée par la femme enceinte souffrant d'infection urinaire sans effets indésirables(10) ;
- La canneberge est également efficace pour les infections urinaires infantiles ;
La canneberge contient un niveau élevé d'acide oxalique, une substance qui peut être problématique chez la personne souffrant de calculs rénaux de type oxalate de calcium. Une étude démontre que la consommation de canneberge pendant 7 jours peut faire augmenter le taux d'oxalates urinaires de plus de 40%(11).
La canneberge s'utilise :
- En prévention des infections urinaires récurrentes, en prise journalière ou pendant les périodes à risque (périodes de stress par exemple) ;
- Pendant une infection afin de réduire la durée et l'intensité de la crise.
Les jus de supermarché sont malheureusement coupés au jus de pomme et contiennent énormément de sucre. Privilégiez plutôt un jus 100% canneberge, de la marque Biovitam par exemple. Le goût est très astringent, ce qui est normal. Ce n'est pas forcément un jus “plaisir”.
La myrtille (Vaccinium myrtillus)
Bien que l'extrait ou le jus de myrtille ait été bien moins étudié que la canneberge, les études nous indiquent qu'elle possède les mêmes effets anti-adhésion que la canneberge(12)(13). Le jus de myrtille peut être bénéfique chez celles qui ont du mal à supporter le goût acide et astringent de la canneberge.
Même commentaire que précédemment au sujet de la quantité de sucre contenue dans ces jus.
Le genièvre (Juniperus communis, J. oxycedrus)
Stephen Buhner(16), spécialiste des plantes aidant à combattre les bactéries et virus résistants aux antibiotiques, nous donne la description suivante (traduite par moi-même) :
« La raison pour laquelle les monoterpènes antibactériens de la plante sont si efficaces est la suivante : le corps s'affaire à les excréter au travers du système urinaire. Le résultat est un effet désinfectant sur tout le système. Si vous avez une infection urinaire résistante aux antibiotiques, assurez-vous d'utiliser cette plante. »
Ce sont les fruits qui sont utilisés, de préférence sous forme de teinture mère, ou consommés frais (à cueillir soi-même). Les feuilles et branchettes de genièvre peuvent aussi être rajoutées à la teinture.
La busserole (Arctostaphylos uva-ursi)
La busserole est probablement la plante la plus utilisée en phytothérapie traditionnelle. Elle exerce un effet antibactérien au travers du système urinaire.
Quelques études ont été réalisées sur animal, peu sur l'être humain. Mais peu importe, car des générations de praticiens ont utilisé la busserole avec succès pour réduire l'incidence des infections urinaires.
Voici une étude intéressante(17) : 57 femmes d'âge 32 à 63 ans souffrant d'infection urinaire chronique (au moins 3 par an) furent sélectionnées. 30 prirent un extrait de feuille de busserole accompagné de pissenlit (pour un effet diurétique additionnel), et 27 prirent un placébo, le tout pendant un mois. Au bout d'un an, aucune femme du groupe busserole n'eut de récidive.
La busserole se prend en général dès les premiers signes d'infection urinaire. C'est une plante qui se trouve facilement en herboristerie. Les feuilles se prennent en infusion ou en teinture mère. L'infusion a un goût très tannique.
L'hibiscus (Hibiscus sabdariffa)
L'hibiscus contient des composants antibactériens, antifongiques et antioxydants(18). Un composant en particulier, la gossypétine, est actif contre certains pathogènes à l'origine de l'infection urinaire : E. coli et Pseudomonoas aeurginosa(19).
Dans une étude, 61 femmes souffrant d'infections urinaires chroniques prirent soit 200 mg d'extrait d'hibiscus, soit un placebo. Les femmes prenant l'hibiscus eurent 77% moins de cystites que les femmes du groupe placébo(20).
L'hibiscus se trouve facilement en herboristerie, constitue une tisane agréable à boire qui peut aider dans un régime de prévention.
Les plantes à berbérine
La berbérine est un constituant qui se trouve dans les plantes suivantes :
- l'hydraste du canada (Hydrastis canadensis), plante venant d'amérique du nord, difficile à cultiver, chère et en voie de disparition, disponible en Europe à partir de plantes cultivées ;
- l'épine-vinette (Berberis vulgaris) - en photo ci-dessous ;
- le Coptis chinensis (« Huang-lian »), plante utilisée en médecine chinoise ;
- la famille de la corydale (Corydalis spp.).
La berbérine fournit des propriétés antibactériennes et peut être très efficace pour inhiber la croissance de nombreux pathogènes, Escherichia coli en particulier(14). Elle fournit aussi des propriétés anti-adhésion(15).
Stephen Buhner(16) explique pourquoi les plantes contenant la berbérine sont si intéressantes pour les infections urinaires : 5% de la berbérine ingérée est excrétée dans les urines (une quantité importante), permettant d'exercer un effet marqué sur la muqueuse urinaire.
Ces plantes ne sont pas utilisées en prévention, mais plutôt pour gérer une cystite déclarée.
Aller plus loin
Les infections urinaires ne sont pas toutes les mêmes, et il est important de faire une différentiation afin que le protocole soit efficace :
- Si la production d'urine est minime et foncée en particulier en temps normal, rajouter une plante diurétique de type solidage (Solidago virgaurea, S. canadensis), ortie (Urtica dioica, U. urens) ou prêle (Equisetum arvense) ;
- S'il y a une sensation de brulure aigüe pendant l'urination, rajouter une plante démulcente de type barbe de maïs (Zea maïs) ou guimauve (Althaea officinalis) pour adoucir les muqueuses ;
- S'il y a de petits saignements (consulter bien évidemment un docteur), rajouter une plante hémostatique : l'achillée millefeuille (Achillea millefolium) ou bourse-à-pasteur (Capsella bursa-pastoris) ;
Les compléments alimentaires
Le D-mannose
Le D-mannose est un sucre qui se trouve dans la canneberge. Ce sucre est disponible aujourd'hui en complément alimentaire.
C'est lui aussi un facteur anti-adhésion, car le D-mannose se fixe sur les cellules des muqueuses du système urinaire afin d'empêcher les bactéries de s'accrocher.
Dans une étude(21), 308 femmes souffrant d'infection urinaire chronique furent divisées en 3 groupes. Un groupe prit 2 g de D-mannose chaque jour pendant 6 mois, un deuxième prit 50 mg de nitrofurantoine (antibactérien médicamenteux), un troisième prit un placebo.
Les résultats furent les suivants. Sur 308 femmes :
- 62 femmes récidivèrent dans le groupe placebo ;
- 21 femmes récidivèrent dans le groupe nitrofurantoine ;
- Seulement 15 femmes récidivèrent dans le groupe D-mannose.
Les femmes du groupe D-mannose eurent aussi beaucoup moins d'effets secondaires que celles du groupe nitrofurantoine.
Probiotiques et flore vaginale
Dans le vagin, les bactéries de la famille du Lactobacillus agissent comme barrière contre l'infection urinaire(22). La prise d'antibiotiques ou de spermicides entraîne la destruction de ces souches bénéfiques, augmentant ainsi les risques de colonisation par E. coli(23).
Supplémenter la flore vaginale localement avec des probiotiques de type Lactobacilli peut donc aider à prévenir les infections urinaires(24).
Ces probiotiques se trouvent aujourd'hui sous forme de tampons (Florgynal de Saforelle par exemple) ou d'ovules (Medigyne de Saforelle, Symbiovag d'Energetica Natura par exemple).
De plus, notez que les probiotiques par voie orale peuvent aussi être efficaces. Une étude(25) démontre qu'après une semaine de prise d'un probiotique par voie orale, les souches de bactéries se retrouvent dans la flore vaginale.
Pour plus d'informations, voir mon article sur les probiotiques pour régler les déséquilibres de flore vaginale.
La vitamine C
La vitamine C permet de convertir les nitrites produits par les bactéries durant une infection urinaire en oxyde nitrique, substance toxique pour les bactéries(26).
Sachant que la vitamine C est également importante pour le fonctionnement du système immunitaire, une supplémentation peut être utile pour réduire l'incidence de l'infection urinaire(27).
La nutrition
Ma stratégie principale est simple à comprendre, parfois un peu compliquée à mettre en place : aider la personne à réduire la charge glycémique de son alimentation. La charge glycémique est pour moi le facteur le plus déterminant dans la persistance de l'infection urinaire d'un point de vue nutritionnel, sachant qu'il influence l'efficacité du système immunitaire.
Références
(1) Voir D. Elkharrat, L. Arrouy, F. Benhamou, A. Dray, J. Grenet, A. Le Corre « Épidémiologie de l’infection urinaire communautaire de l’adulte en France »
(2) Rudaitis S, Pundziene B, Jievaltas M, Uktveris R, Kevelaitis E. Recurrent urinary tract infection in girls: do urodynamic, behavioral and functional abnormalities play a role? Journal of Nephrology. 2009;22(6):766-773.
(3) Stapleton A, Stamm WE. Prevention of urinary tract infection. Infect Dis Clin North Am. 1997 Sep;11(3):719-33. Review.
(4) Voir le site Women's Health : http://womenshealth.gov/publications/our-publications/fact-sheet/urinary-tract-infection.cfm
(5) Beetz R. Mild dehydration: a risk factor of urinary tract infection? Eur J Clin Nutr. 2003 Dec;57 Suppl 2:S52-8. Review.
(6) Di Martino P, Agniel R, David K, et al. Reduction of Escherichia coli adherence to uroepithelial bladder cells after consumption of cranberry juice: a double- blind randomized placebo-controlled cross-over trial. World J Urol 2006;24:21-27.
(7) Head KA. Natural approaches to prevention and treatment of infections of the lower urinary tract. Altern Med Rev. 2008 Sep;13(3):227-44. Review.
(8) Stothers L. A randomized trial to evaluate effectiveness and cost effectiveness of naturopathic cranberry products as prophylaxis against urinary tract infection in women. Can J Urol 2002;9:1558-1562.
(9) Jepson RG, Craig JC. Cranberries for preventing urinary tract infections. Cochrane Database Syst Rev 2008;1:CD001321.
(10) Dugoua JJ, Seely D, Perri D, et al. Safety and efficacy of cranberry (Vaccinium macrocarpon) during pregnancy and lactation. Can J Clin Pharmacol 2008;15:e80-e86.
(11) Terris MK, Issa MM, Tacker JR. Dietary supplementation with cranberry concentrate tablets may increase the risk of nephrolithiasis. Urology 2001;57:26-29.
(12) Ofek I, Goldhar J, Zafriri D, et al. Anti-Escherichia coli adhesin activity of cranberry and blueberry juices. N Engl J Med 1991;324:1599.
(13) Ofek I, Goldhar J, Sharon N. Anti-Escherichia coli adhesin activity of cranberry and blueberry juices. Adv Exp Med Biol 1996;408:179-183
(14) Cernakova M and Kostalova D. Antimicrobial activity of berberine – a constitutent of mahonia aquifolium. Folia Microbioligia. 2002;47(4):375-378.
(15) Sun D, Abraham SN, Beachey EH. Influence of berberine sulfate on synthesis and expression of pap fimbrial adhesin in uropathogenic Escherichia coli. Antimicrobial Agents and Chemotherapy. 1988;32(8):1274-1278.
(16) Buhner, Stephen Harrod, « Herbal Antivirals: Natural Remedies for Emerging, Resistant and Epidemic Viral Infections », 2013
(17) Larsson B, Jonasson A, Fianu S. Prophylactic effect of UVA-E in women with recurrent cystitis: a preliminary report. Curr Ther Res 1993;53:441-443.
(18) Maganha EG, Halmenschlager RC, Rosa RM, Henriques JAP, Ramos ALL, Saffi J. Pharmacological evidences for the extracts and secondary metabolites from plants of the genus Hibiscus. Food Chemistry. 2010;118:1-10.
(19) Mounnissamy VM, Kavimani S, Gunasegaran R. Antibacterial activity of gossypetin isolated from hibiscus sabdariffa. The Antiseptic. 2002 Mar; 99(3): 81-2.
(20) Voir la Life Extension Foundation au sujet des infections urinaires : http://www.lef.org/protocols/kidney_urinary/urinary_tract_infection_08.htm
(21) Kranjčec B, Papeš D, Altarac S. D-mannose powder for prophylaxis of recurrent urinary tract infections in women: a randomized clinical trial. World J Urol. 2013 Apr 30.
(22) Borges S, Silva J, Teixeira P. The role of lactobacilli and probiotics in maintaining vaginal health. Arch Gynecol Obstet. 2013 Oct 30.
(23) Reid G. Probiotic agents to protect the urogenital tract against infection. Am J Clin Nutr. 2001 Feb;73(2 Suppl):437S-443S. Review.
(24) Stapleton AE, Au-Yeung M, Hooton TM, Fredricks DN, Roberts PL, Czaja CA, Yarova-Yarovaya Y, Fiedler T, Cox M, Stamm WE. Randomized, placebo-controlled phase 2 trial of a Lactobacillus crispatus probiotic given intravaginally for prevention of recurrent urinary tract infection. Clin Infect Dis. 2011 May;52(10):1212-7.
(25) Reid G, Bruce AW, Fraser N, Heinemann C, Owen J, Henning B. Oral probiotics can resolve urogenital infections. FEMS Immunol Med Microbiol. 2001 Feb;30(1):49-52.
(26) Carlsson S, Wiklund NP, Engstrand L, Weitzberg E, Lundberg JO. Effects of pH, nitrite, and ascorbic acid on nonenzymatic nitric oxide generation and bacterial growth in urine. Nitric Oxide. 2001 Dec;5(6):580-6.
(27) Ochoa-Brust GJ, Fernández AR, Villanueva-Ruiz GJ, Velasco R, Trujillo-Hernández B, Vásquez C. Daily intake of 100 mg ascorbic acid as urinary tract infection prophylactic agent during pregnancy. Acta Obstet Gynecol Scand. 2007;86(7):783-7.
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Francine LALANNE dit
Bonjour Christophe
Tout d'abord merci pour votre travail et votre partage, une mine d'information !
Je suis assidûment tous vos dossier et conseils depuis longtemps mais j'avoue que je manque un peu de temps pour vous remercier et réagir à vos messages, j'adore la façon dont vous présentez les plantes, vos expériences et avec humour, c'est à chaque fois un immense plaisir de vous lire, de vrais petites aventures que vous nous faites partager !
l'objet de mon message est au sujet de ma maman de 81 ans qui fait régulièrement des infections urinaires "silencieuses", aucuns symptômes classique pouvant l'alerter avant une très très grande fatigue. jai dans mon armoire de plantes une teinture mère de bugrane et pissenlit racines. je voulais savoir s'il y avait des contre-indications pour une insuffisance rénale, hypertension et diabète.
une analyse d'urine est en cours et nous attendons les résultats mais tout nous fait penser par expérience du passé que c'est une infection urinaire. Ce matin une douleur lombaire l'a empecher de se lever seule, y aurait il un lien?
je vous remercie d'avance de l’intérêt porté à mon message.
Bien cordialement,
Francine
Christophe BERNARD dit
Bonjour Francine,
Tout d'abord merci pour ce sympathique message qui me fait bien plaisir.
L'association plantes diurétiques et insuffisance rénale est délicate. Les plantes diurétiques font travailler les reins, donc elles sont plutôt contrindiquées. Sauf si le coeur est aussi fatigué et qu'il y a rétention d'eau, mais ceci est une situation réservée au médecin et je n'en suis pas un - donc il faut impérativement demander un avis médical au sujet de la gravité de l'insuffisance rénale de votre grand mère et sa capacité à prendre quelque chose de diurétique.
Sinon, comme vous pouvez vous en douter, l'accent ici serait sur la prévention vu que le problème est silencieux, donc un programme à faire soit tous les jours, soit un jour sur deux, ou une semaine sur deux, etc. Il faudrait pouvoir combiner une plante désinfectante urinaire, comme la bruyère, en infusion, et peut-être du jus 100% pur canneberge qui est toujours excellent en prévention. Avec l'accord du médecin.
Francine LALANNE dit
Bonjour Christophe,
Tout d'abord mille excuses pour mes remerciements bien tardifs pour votre réponse.
En effet ma maman à une insuffisance rénale sévère, et c'était bien encore une infection urinaire. Résultat déjà très affaiblie elle est encore plus faible...
Effectivement, vaut mieux y aller tout doux ! il se trouve que je suis entourée de bruyère vu que je vis dans les Landes et à proximité de forêts de pins. ;).je vais pouvoir sans problème m'en procurer. Vaut il mieux faire l'infusion à base de plante sèche ou fraîche pour la bruyère ?
Merci encore pour vos précieux conseils et tout ce que vous partagez sur ce monde merveilleux de dame nature.
lors de mon dernier petit atelier sur les plantes médicinales que j'ai animé dans le cadre de la semaine bleue dans ma commune, j'ai fait votre promo et vous ai naturellement cité et encouragé les personnes d'aller voir votre site et vidéos. Vous risquez donc d'avoir de nouveaux Landais qui vont vous suivre 😉
Bonne journée,
Francine L.
sabine dit
Bonjour Francine
merci pour Christophe 🙂
Fraiche ou sèche , prenez de la fraiche et puis faites en sécher au cas où
Fabienne dit
Bonjour Sabine et Christophe,
Auriez vous quelques conseils à me donner au sujet de la cystite interstitielle ?
Un grand merci à vous deux.
Fabienne
Christophe BERNARD dit
Bonjour Fabienne,
Il faudrait procéder différemment ici car il n'y a pas infection. D'ailleurs les causes ne sont pas vraiment connues ce qui complique les choses.
Si c'était moi, je me concentrerais sur 3 axes :
1. Les adoucissantes urinaires. Par exemple : barbe de maïs, pariétaire, mauve, guimauve
2. Les astringentes urinaires. Par exemple : bruyère, callune.
3. Les anti-inflammatoires urinaires. Par exemple : la verge d'or.
(bon, ces catégories sont discutables, car ce qui est astringent est aussi anti inflammatoire, etc).
Toujours en infusion pour ce type de problème. Donc par exemple, préparation pour un litre, boire le litre dans la journée chaud ou froid :
- Barbe de maïs - 10 g
- Bruyère - 10 g
- Verge d'or - 10 g
Tester sur plusieurs jours voir si cela soulage.
Fabienne dit
Merci Christophe, j’ai fait quelques recherches et j’ai lu un article sur un blog québécois écrit par Jacqueline Lagacé sur la cystite interstitielle. D’ailleurs très intéressant aussi sur d’autres sujets. Je t’envoie le lien :
https://jacquelinelagace.net/tag/cystite-interstitielle/
Encore un grand merci et belle journée.
Fabienne
Samanta dit
Bonjour Fabienne et Christophe,
Je trimballe cette cystite interstitielle depuis 2 ans et elle s'était déjà manifestée auparavant.
Je dis "je trimballe" car ce n'est toujours pas une vraie souffrance et je pense que c'est parce que j'ai trouvé rapidement le moyen de contenir cette cystite voire d'atteindre la disparition des symptômes.
C'est l'argile (verte) qui soulage très vite et même guérit.
Pour moi ça a été une c.à.c bombée une fois par jour en buvant tout ou seulement l'eau après décantation, cela durant 10 jours au moins pour conserver son effet. L'argile soulage si vite que j'avais tendance à n'en prendre que 2 ou 3 jours ce qui n'était pas efficace durablement.
J'imagine que dans un cas plus avancé l'argile aura de toute façon un vrai effet anti-inflammatoire sur la paroi de la vessie et donc la soulagera.
L'argile n'est certe pas une plante mais son utilité est bien réelle. Elle m'a rendu des services qui m'ont toujours étonnée et épatée.
Je reviens régulièrement sur Althea provence, ce merveilleux site basé sur la solidarité par le partage de connaissances et la gentillesse (qui se voit dans les yeux de Christophe, si-si 🙂
sabine dit
Bonsoir Samanta
merci pour le partage 🙂
Charlotte dit
Bonjour Christophe,
Un grand merci pour tous vos articles et la qualité de votre travail!
Depuis presque 3 ans suite à un voyage au Sénégal je fais des cystites vraiment très (trop) régulièrement chose qui ne m’était jamais arrivée avant. En tout cas plus de 4 par an.
J’ai un gros historique d’antibiothérapie pour des problèmes orl récurrents et maintenant pour les cystites, je fais pas mal de résistance.
Mon problème c’est que ces cystites traînent après les traitements antibiotiques pendant plus d’un mois voir deux. Depuis décembre dernier j’ai même eu (après pourtant 1mois de tisanes d’ortie) un cas assez violent de colite néphrétique moi qui n’avais jamais rien eu aux reins.
Depuis, en plus de mes cystites récurrentes, j’ai très régulièrement des douleurs aux reins (l’un ou l’autre ou les deux), soulagées parfois quand je bois davantage.
La j’ai encore une cystite soignée à coup de deux antibiotiques différents qui persiste depuis (cela fait trois semaines depuis l’arrêt des antibiotiques).
J’ai pourtant pris avant pendant et après des probiotiques ciblés pour la cystite qui me soulagent autour de la prise le matin , mais dès le soir les gènes reviennent.
L’ortie m’a bien soulagé depuis 3 jours que j’en consomme en tisane mais ce matin encore des gènes et du mal à uriner...
je suspecte de mon côté un champignon en plus des bactéries detectee a l’ECBU car j’avais dans le courant de l’année dernière arrêté une cystite d’un mois et demi radicalement en traitant en local une mycose ailleurs, la pharmacienne ne paraissait pas surprise.
Bref je ne sais plus trop quoi faire j’aurais besoin de vos conseils avisés !!
Merci infiniment
Charlotte
sabine dit
Bonjour Charlotte
Comme vous le savez sur ce site nous ne pouvons faire du conseil personnalisé et ne pouvons vous répondre que de manière générique
si c'était pour moi, je commencerais par booster mon système immunitaire (et l'échinacée en teinture de plante fraiche a son rôle à jouer) + continuer les probiotiques , une petite aide pour le foie question de l'aider à évacuer les "déchets liée à ces infections " https://www.altheaprovence.com/blog/nettoyer-foie/
ensuite pour les plantes , l'article ici est bien documenté, inspirez vous en
par exemple: teinture de genévrier et /ou de thym, mise dans une infusion de thym ou autre plante citée dans l'article , on prépare un thermos (à siroter tout au long de la journée )
côté aroma, la synergie des he : Satureja montana.carvacrol (Sariette) , origanum compactum (origan) et Thymus vulgaris),25mg de chaque, on peut faire préparer le mélange dans des gélules gastro résitantes en pharmacie et prendre 2 gélules 2 fois par jour pendant 20 jours
il y a aussi toutes prêtes les gélules oleocaps qui sont intéressantes aussi bien pour les infections intestinales que urinaires
du côté colique néphrétique avec douleurs irradiantes, il y a l,homéopathie Berbéris 4ch, 3 granules toutes les 1/2 h
Samanta dit
Essayez l'argile (la boire) je ne serai pas étonnée que ça fonctionne pas mal.
L'Afrique l'a d'ailleurs redécouverte dans qques hopitaux et j'ai entendu une infirmière française en faire l'apologie après plus de 25 ans de son usage là-bas.
Huchard dit
Bonjour,
Je souffre aussi d’infection urinaire à répétition. J’ai essayer beaucoup de remèdes le plus efficace à ce jour semble être le D Mannose. Je suis en phase d’essai en préventif mais pas assez de recul pour valider et surtout un coût non négligeable (environ 100€ par mois).
Ces infections sont systématiquement dues aux rapports sexuels car elles interviennent toujours dans les 24 à 48 heures après malgré le fait d’aller au toilettes après.
J’aimerais avoir votre avis sachant que je souffre également d’une RCH (recto colite hémorragique) donc je ne peux tout prendre.
Actuellement je suis à environ une crise tous les 3 semaines / un mois.
Je vous remercie pour l’attention que vous portez à nous toutes .
Cordialement
sabine dit
Bonjour
vous devriez plutôt chercher du côté RCH et tenter de trouver des protocoles pour cela, car il se peut que ce soit liée et peut-être la cause de vos infections urinaires (je ne dis pas que c'est ça à 100% mais que c'est une piste à envisager)
Yentl dit
Bonjour Christophe, Merci pour tous vos conseils si précieux. Pouvez-vous m'indiquer le dosage de l'hydraste du Canada ? Merci et bonne fn de journée
sabine dit
Bonsoir Yentl
pour une teinture, comptez 30 à 60 gouttes (dose pour un adulte) diluées dans un peu d'eau 3 à 5 fois par jour
pour une infusion (froide) 1g de poudre de racine dans 250 ml d'eau
Yentl dit
Bonjour Sabine, Un tout grand merci pour votre réponse. Je me suis procurée de l'hydraste du Canada chez G Baldwin & Co pour une conjonctivite chez mon chien et cela a bien fonctionné. Bonne journée
laurens dit
bonjour, j'émerge d'une cystite douloureuse et récidivante que j'ai traitée depeur d'être obligée de prendre les antibio fluoriquinone prescrits par mon généraliste, par des cranberries, des huiles essentielles (complexe genévrier et sarriette) puis le coup de grace un complexe à base d'HE origan, cannelle ceylan, saro +++ (SALVIA TRAVEL-trpic aroma à la base conseillé pour désinfection intestinale en cas d'infestation de vers quand on part à l'étranger) ; et là en deux jours radical (plus mal) mais je continue les cranberries et de boire 2 l d'eau par jour (durdur au début additionnée de bicarbonate ou vinaigre de cidre)...merci pour le tuyau de l'hibiscus je vais le rajouter ; et au final la cranberry a liquidé mes symptômes de ménopause à ma grande stupéfaction
Johanna dit
Merci beaucoup pour votre réponse. En fait, le lendemain j'avais de nouveau les symptômes sauf que les brûlures restaient modéré. Je me disais que le jus de Cranberry serait peut-être plus efficace mais aujourd'hui rien ne s'est arrangé. Je suis donc allée au magasin bio pour acheter tm de Busserole. La vendeuse m'a proposé Busserole avec Echinacée en me disant que c'est prouvé maintenant que le Cranberry n'est pas efficace pour l'infection urinaire, seulement en prévention pour éviter les rechutes. Avez-vous des informations à ce propos?
sabine dit
bonsoir Johanna
non je n'ai pas les infos concernant le cranberry , si j'en ai je reviens vers vous.
je vous conseille tout de même d'aller faire des analyses si les symptômes persistent
la Busserole est intéressante , il y a aussi la teinture de Genévrier à rajouter dans les tisanes.
Johanna dit
Bonjour Christophe,
Merci beaucoup pour tous vos articles que je lis toujours avec beaucoup d'intérêt.
Il se trouve que j'ai en ce moment une infection urinaire pour laquelle le médecin à, évidemment prescrit des antibiotiques. J'ai donc consulté votre page et pris les produits que vous conseiller que j'avais sous la main à savoir hydraste de canada (que j'avais acheté il y a quelques mois pour une conjonctivite) et la guimauve pour diminuer les brûlures. Après un jour, donc aujourd'hui, je n'ai déjà plus de symptômes. Je voudrais juste savoir combien de temps vous me conseiller de continuer de prendre l'hydraste pour être sûr que l'infection soit bien partie. Merci de votre réponse et je vous souhaite une très bonne journée.
sabine dit
Bonjour Johanna
traditionnellement on recommande pas plus de 15 jours , donc si vous continuez encore une semaine ça devrait le faire
Catherine dit
Bonjour, j'ai eu l'intérêt de découvrir votre article dernièrement et vous en remercie chaleureusement. Ma situation est très particulière parce que ce sont des entérocoques (faecalis) qui ont colonisé ma vessie depuis bientôt 1 an (10 puissance 7 germes mais sans leucocytes) Ils provoquent des symptômes peu envahissants, de type brulures, essentiellement ressenties au niveau du vagin, agavés par les rapports sexuels, le stress.... Durant cette période de presqu'un an, j'ai pris des antibiotiques classiques à 2 reprises, un traitement de 3 mois à base d'HE et d'EPS et de probiotiques adaptés, du Précyst, des cures de canneberge, envisage l'argent colloïdal, suis accompagnée par une psychothérapeute, une énergéticienne une fois par trimestre, testé sincèrement une technique d'auto-guérison à travers des pensées positives etc.... les entérocoques sont toujours là ! Auriez-vous je vous prie la gentillesse de me donner votre sentiment ? Je vous en remercie , Catherine
Christophe BERNARD dit
Bonjour Catherine,
Vous êtes sur la bonne direction. L'accent doit être mis, au long terme, sur rebâtir la flore intestinale car elle va "piloter" la flore vaginale (communication des souches de bactéries due à la proximité anus-vagin). Mais c'est long, particulièrement lorsqu'il y a eu prise d'antibiotiques.
Les désinfectants urinaires très régulièrement sont essentiels - variez les infusions ou les jus. Jus de 100% canneberge, infusion d'hibiscus (excellent), infusion busserole + bruyère, etc. Ne relâchez pas l'effort dans cette période de transition.
La teinture de genièvre est excellente, à introduire de temps à temps afin de rajouter un effet désinfectant supplémentaire.
Rien de très original mais en général on arrive à en venir à bout.
Renseignez-vous aussi sur les douches vaginales qui peuvent aider, en particulier avec des infusions de plantes antibactériennes comme le thym, l'épine-vinette ou le mahonia. Si cela persiste, c'est à envisager aussi.
Bon courage en tout cas...
laurent dit
Bonjour Christophe,
A propos de l'hydratation, j'avais une question concernant l'apport d'eau. Doit-il se faire obligatoirement sous forme d'eau "simple" pour compter dans les apports conseillés, ou bien peut-on prendre l'eau sous forme de jus donc mélangée à des fruits ou légumes?
J'imagine que le corps sait séparer l'eau qu'il lui faut ,des autres aliments, mais j'ai lu des avis contradictoires là-dessus, notamment disant qu'il fallait boire de l'eau toute seule pour bien s'hydrater.
Et comme personnellement je consomme peu d'eau seule mais souvent mélangée à des fruits et légumes dans des shakers ça m'interroge (en tout j'ajoute autour de 1,5 à 2L d'eau dans mes shakers quotidiens)
Merci pour votre avis 🙂
Christophe BERNARD dit
Bonjour Laurent,
Le corps sait définitivement extraire l'eau des aliments afin de l'absorber. Par contre, de nombreux légumes sont aussi diurétiques. Donc en principe, pour la même quantité d'eau ingérée, lorsque cette eau est accompagnée de légumes, elle sera plus éliminée par les reins que l'eau seule. De même lorsque l'on boit beaucoup sous forme d'infusions ou thé (vert, noir, etc) - ces plantes sont diurétiques. On va donc rejeter plus d'eau que si l'on consommait l'eau seule.
Ceci étant dit, il y a bien plus à considérer que l'équilibre hydrique ici, en particulier le bienfait de ces jus de fruits et légumes du coté vitamine, minéraux, antioxydants, etc.
laurent dit
merci pour votre réponse hyper précise comme dab 🙂
EVE dit
Bonjour Christophe,
Je tombe ce soir par le plus grand des hasards sur votre article.
Je fais des infections urinaires à répétition (après chaque rapport).
Il y a environ 4 mois ma gynécologue m'a prescrit de la teinture mère urtica à prendre en cas de prévention principalement à prendre après les rapports.
Tout fonctionnait plutôt bien javais quelques gênes mais plus besoin de prendre d'antibiotiques!
Or, depuis cette après midi je sens que l'infection prend de l'ampleur et ce soir je suis "en crise".
Ainsi je me demande si mon corps peut contrer les effets de la teinture mère à la longue?
J'en ai pris 3 fois aujourd'hui jusqu'à combien puis je aller dans la posologie?
Avez vous un autre traitement à m'indiquer, peut être plus efficace?
Par avance merci pour votre réponse qui je l'espère me redonnera de l'espoir pour éradiquer ces infections...
Eve
Christophe BERNARD dit
Bonjour Eve. Ne ne suis pas sûr de comprendre la question "je me demande si mon corps peut contrer les effets de la teinture mère à la longue?".
Je trouve que dans ces cas spécifique, la teinture de genièvre est l'une des plus efficaces (pas en fond pour la prévention mais plus pour utilisation ponctuelle). L'ortie est diurétique et participe donc à un "nettoyage" du système urinaire, mais pas assez désinfectante pour ce type de situation dans mon humble avis, donc je ne pense pas que monter les doses soit suffisant.
OSEE dit
Bonjour Michel,
Et merci de prendre le temps de répondre.
La question que je soulevais était de dire est ce que le corps s'habitue à ces traitements homéopathiques? Et ne risque t il pas de prendre l'habitude de la teinture mère par exemple et que cette dernière ne fasse plus d'effet? Un peu comme les antibiotiques, le corps arrive à contrer son effet. Typiquement dans les infections, les médecins changent généralement d'antibiotiques pour que le corps ne s'habitue pas.
Je vais donc essayer les teintures de genièvre.
Puis je prendre de la teinture mère urtica en parallèle?
Christophe BERNARD dit
Dans mon expérience ce n'est pas un problème. La plante, contrairement à la molécule chimique, contient des centaines de constituants qui stimulent le corps dans de multiples directions. Oui on observe parfois le fait que le corps semble s'habituer à la ou les plantes et les effets vont en diminuant. Mais ce n'est pas la norme.
Oui la teinture mère d'ortie peut se prendre avec la teinture de genièvre.
Eve dit
Encore un grand et sincère merci car ce n'est tellement pas évident de trouver des solutions que vous me redonnez espoir.
Je croise les doigts maintenant pour arriver à trouver la teinture mère de genièvre car j'ai déjà fait 4 pharmacies et toutes me disent que cela ne se fait plus...
En vous remerciant!
Christophe BERNARD dit
Voici : http://biosimples.com/genevrier-juniperus-communis-bio-teinture-mere-p-303.html
Eve dit
Bonjour Christophe, j'ai reçu la teinture mère de genièvre. Pourriez vous me dire la posologie que je dois suivre car j'ai de nouveau lzs symptômes d'une infection et jai bien l'impression que lurtica n'a malheureusement plus d'effets sur ces fichues infections...
Christophe BERNARD dit
Je dirais une trentaine de gouttes 3 fois par jour dans un verre d'eau.
Pascaline dit
Bonjour Christophe
Encore pleins de nouvelles informations avec votre site réactualisé
J'ai eu dernièrement une cystite et j'ai réalisé la formule donné par Alexia blondel dans la revue plante et santé. Je dois dire que cela m'a bien réussi
Les signes se sont atténués et devenu supportable le lendemain et complètement disparu à 3 jours. Jai continué le traitement 10j comme indiqué. Bien que le mélange ne soit pas très agréable à prendre mais c'est vite avalé.
Elle préconise de faire une cure de 10j par mois en préventif, cela n'est pas de trop ?
La formule : 2,5ml HÉ origan kaliteri, 2,5 ml HÉ de baie de genévrier et 5ml de baume de copahu. 2 gouttes du mélange dans une cuillère à café d'huile de colza au cours des 3 repas en préventif et 4 gouttes au cours des 3 repas en curatif
Christophe BERNARD dit
Pascaline, merci pour ce retour qui sera très utile aux autres lecteurs.
Alexia sait ce qu'elle fait et je ne me permettrais pas de remettre en question ses recommandations. Si ce protocole vous aide à éviter antibiotiques à répétition, c'est une victoire. Maintenant, ce que vous pouvez faire une fois la situation stabilisée, c'est de diminuer un jour par mois pour voir quel serait la "durée minimale" pour la prévention chez vous.
Pascaline dit
Bonjour Christophe
Non je ne pensais pas que vous puissiez mettre en doute le traitement d'Alexia. Je voulais juste savoir si à prendre en préventif le traitement tous les mois cela ne pouvez pas creer une accoutumance du corps comme on peut le constater avec certain médicament ?
Oui ce protocole m'a évité de prendre des antibiotiques et cest la 1ère fois. Les infections urinaires ne sont pas régulières. Je peux être tranquille pendant 1 an et en faire 2 coup sur coup en l'espace de un mois et etre à nouveau tranquille pendant 3 mois. Donc aucune idée de la durée minimale de la prévention
Merci encore pour vos réponses et votre site dont j'apprends tous les jours.
Christophe BERNARD dit
Je ne crois pas trop dans ce concept d'accoutumance, je l'ai parfois observé (chez certaines personnes, les plantes ont l'air d'être mois efficaces avec le temps) mais cela n'est pas la norme. Par contre, il est vrai qu'il faut faire une réflexion de fond - pourquoi ces infections récurrentes, car l'approche HE reste, tout de même, symptomatique.
mallye rolle anne dit
Merci pour votre article, toute fois je préfère vous poser ma question, car je suis un peu dépassée par le cas d'une amie, et même si j'applique les soins en herboristerie pour moi avec succès, j'ai peur de me tromper dans ce cas là: j’ai une amie qui a eu un cancer de la vessie, chimio, ablation de la vessie… Elle est porteuse d’une stomie et multiplie les infections urinaires, pyélonéphrites …
J’aimerais pouvoir l’aider.
Que puis je lui conseiller?
Merci
Anne
Christophe BERNARD dit
Bonjour Anne,
Bon, nous ne sommes définitivement pas dans un cas classique ici ! Si j'avais une seule plante à choisir pour les infections urinaires rebelles, ce serait le genévrier en teinture. Par contre, il me serait difficile de commenter sur l'efficacité dans cette situation exacte.
Helene Dubois dit
Bonjour Christophe,
Merci pour ce bel article auquel il faudrait cependant changer la photo de l'Hibiscus sabdariffa, celle produite étant un Hibiscus rosa-chinensis qui n'a pas du tout les même propriétés médicinales.
Bien un vous
Christophe BERNARD dit
Merci Hélène, des fois je n'ai pas les yeux en face des trous ! Surtout que je cultive l'hibiscus karkade. La photo a été mise à jour.
catherine dit
bonjour Christophe,
en cherchant sur votre site "hibiscus" je tombe sur cet article.
Je croyais cette plante hypotensive et je lui découvre d'autres vertus.
Que pensez vous de l'hibiscus pour la tension artérielle ? je cherche pour la tension une tisane agreable à boire ....auriez vous une suggestion?cordialement
catherine
Christophe BERNARD dit
Bonjour Catherine,
Les études sont claires à son sujet - l'hibiscus est une excellente plante pour aider à résoudre les problèmes d'hypertension. Pour aller au delà, il faut réfléchir un peu plus. Hypertension qui varie avec le stress - passiflore, aubépine ; hypertension essentielle - plutôt les diurétiques (pissenlit, etc).
Hervé GOURIOU dit
Bonjour,
Je tombe par hasard sur ce commentaire qui parle du Bissap (hibiscus) et je me permets d'intervenir en vous communiquant le lien suivant sur Google :
Le bissap (Hibiscus sabdariffa L.) : composition et ...
publications.cirad.fr/une_notice.php?dk=550133
sur lequel vous accédez au site du CIRAD qui est un Organisme Officiel qui œuvre dans les domaines des végétaux et du milieu halieutique et sur lequel site vous pourrez télécharger un dossier de 170 pages sur les analyses faites sur cette plante extraordinaire qu'est "l'hibiscus sabdariffa L." que j'appelle "bissap" pour l'avoir connu et pratiqué en Guinée pendant plusieurs années... et de boisson agréable en pays chaud, mais légèrement dopante, elle est devenue littéralement un remède pour ma tension artérielle qui s'est envolée depuis que je vis dans la banlieue parisienne... Il faut en boire au minimum 4 tasses par jour... En complément j'ai fait des macérations et percolations d'Ail et de Passiflore ou encore de Gingko Biloba... Il ne faut pas hésiter à surdoser les fleurs d'hibiscus pour avoir un sirop bien concentré (mettre un peu de miel ou de cannelle...selon les goûts). Personnellement j'en ramène de gros sacs à chaque voyage depuis la Guinée, mais vous pouvez en trouver dans des boutiques de plantes africaines en vrac dans le quartier de Chateau Rouge (j'achète une autre plante diurétique africaine "le kinkéliba" chez Djenebou - 45 rue Stéphenson - Paris 18è - tél.0142626236/0670058103), mais il y a de nombreuses autres boutiques qui commercialisent les plantes africaines à des fins culinaires mais également médicinales.
Christophe BERNARD dit
Hervé, combien d'hibiscus sec utilisez-vous par litre d'infusion ?
Hervé GOURIOU dit
J'ai deux méthodes:
l'une consiste à broyer finement (pulvériser) les fleurs séchées que je conserve dans un bocal en verre. Je mets deux cuillerées à café de poudre dans un sachet filtre, petit format, destiné au thé, que je mets dans une tasse et sur lequel je verse de l'eau chaude, comme pour une tisane... On peut également mettre la poudre directement dans la casserole, mais il faut filtrer avant de verser dans la tasse...
La deuxième pratique consiste à immerger une bonne poignée de fleurs sèches (sans broyage préalable) dans un litre d'eau que je laisse chauffer, sans ébullition, juste tiédir, et que je laisse ainsi toute la journée (hors du feu bien sûr) en venant de temps en temps y puiser une tasse... On peut boire le bissap chaud en y rajoutant du miel, sucre de canne liquide, cannelle, etc...en réchauffant juste la dose d'une ou deux tasse, ou froid...
Pour répondre concrètement à votre question: je n'avais jamais mesuré les quantités, mais c'est chose faite et effectivement à vu d'oeil je mettais bien un litre dans ma casserole et j'ai pesé la poignée de fleurs que j'ai l'habitude de prendre et c'est 50 gr + ou - 5gr... Celà me donne un bissap bien concentré,
J'ai réalisé une percolation de 50gr de fleurs pulvérisées qui donnent 100ml sur l'échelle des liquides et 285 ml d'alcool ( + 66 ml pour imbiber). Le résultat m'a donné une potion très concentrée dont je prends une cuillerée à café chaque matin (tant pis pour l'alcoolémie...mais c'est bon pour ma tension artérielle !) ...
Christophe BERNARD dit
Merci pour ces précisions Hervé.
Hervé GOURIOU dit
Cher Christophe bonjour, rapidement, je souhaite préciser que le dosage que j'indique est dosé comme médicament que j'utilise pour ma tension artérielle (hypertension)... je fais donc un "sirop" très fort, de même que par percolation... Sinon je retrouve les mêmes dosages que vous, de l'ordre de 20gr/litre (j'ai lu je ne sais plus où que vous préconisez 15gr/litre) pour des boissons rafraichissantes et acidulées....
D'autre part j'ai aussi vu que "Althea" était le nom de l'hibiscus... Je viens de le decouvrir !!! et je suis très étonné voire ébahi de vous avoir un jour fait partager, sans le savoir un bienfait de la Nature, alors que vous en étiez immergé puisque vous étiez déjà Hibiscus par Althéa (d'accord il y a Hisbiscus sabdariffa et les autres... mais quand même c'est étrange ne trouvez-vous pas ?...). Amitiés sincères !!!
sabine dit
bonjour Christophe
concernant la bactérie E.coli, j'aimerais bien savoir sa vie son oeuvre et quelles sont les conditions qui fait que certaines se révèlent désobligeantes, en bref y a t-il des conditions de terrain /constitution particulière chez une personne pour qu'elle se laisse faire par cette bestiole ? ou même du côté de son alimentation ?
Christophe BERNARD dit
Bonjour Sabine,
L'évolution et l'équilibre du "microbiome", c'est-à-dire notre flore, est le sujet de nombreuses études aujourd'hui. La première réalisation qui frappe est le fait que l'équilibre intestinal a l'air d'influencer l'équilibre des autres muqueuses d'une manière très significative. Pour l'infection urinaire, on s'aperçoit par exemple que la qualité de la flore vaginale influence grandement la récurrence et la sévérité des infections (voir, par exemple, http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21897732). Hors, la qualité de la flore vaginale dépend grandement de la flore intestinale. Bref, il faut considérer le microbiome comme un tout, et l'aspect principal reste la flore intestinale qui semble orchestrer la flore résidant sur les autres muqueuses. Une surabondance de E. coli est définitivement signe de déséquilibre.
Bien sur, nous avons aussi des conditions locales qui influencent le développement (Ph urinaire en particulier, qui est influencé par l'alimentation).
Virginie dit
Bonjour Christophe,
Merci pour ce site d'informations très riches et précieuses.
Je vous écrit car cela fait 7 mois que je teste les remèdes naturels tel que la canneberge, l’hibiscus, la vitamine C. J'ai des douleurs de type infection urinaire avec urines brulante et mal à la vessie. Les examens ne relèvent pas de germe mais une petite inflammation. Les différents médecins que j'ai vu ne savent quoi me dire mis à part de boire plus. Choses que je fait mais cela ne m'empêche pas de me réveiller et de souffrir des les premières urines. Je suis perdue...
Actuellement et depuis 1 semaine je bois des infusions d'ortie 3 fois par jour sans amélioration.
Mon cycle menstruel est déréglé (tous les 15/20 jours et hémorragique). Pensez qu'il y a un lien et qu'en traitant cet aspect je pourrai voir mes douleurs s'atténuer?
Je pense à cela car les plantes types pour la cystite n’améliorent rien.
Auriez vous une idée ou un conseil? Avez vous peut être déjà rencontrer ce cas.
Merci a vous par avance de prendre le temps de me lire et eventuellement me répondre.
Bien cordialement.
Christophe BERNARD dit
Bonjour Virginie,
Dur à dire, je pense que vous êtes sur la bonne piste en vous posant toutes ces questions, car un dérèglement de cycle, une congestion autour de l'utérus peut influencer le fonctionnement au niveau de la vessie. Si il y a inflammation, il faut inclure dans votre protocole une plante démulcente pour le système urinaire, la barbe de maïs étant probablement l'une des meilleures.
Il faut adresser le cycle en même temps et voir - certaines plantes comme l'achillée millefeuille ou la bourse à pasteur. Mais compliqué de vous conseiller exactement sans avoir plus de détails...
Armelle dit
Bonjour ,j'ai des infections urinaires à répétitions ,on m' a conseillé l'airelle en gémmothérapie ! combien de gouttes dois je prendre et au bout de combien de jours l'amélioration se fait sentir ! merci
Christophe BERNARD dit
Biosimples recommandent 1 goutte par kilo de poids et par jour en 2 prises matin et soir, 5 minutes avant les repas. Il n'y a pas de recommandation sur la boite ? En cas d'infection, il vaut mieux rapprocher les prises, quitte à diminuer un peu les doses, afin d'irriguer la vessie régulièrement pendant la journée.
Armelle dit
Merci Christophe ,oui sur la boite la recommandation est de 15 gouttes par jour ,je trouvais que cela faisait peu ...
lambert dit
est-ce le macérat mère bourgeons de genévrier qu'il faut prendre ? quelle dose ?
je me soigne seule depuis 30 ans et votre site m'est très précieux voire indispensable,
votre générosité est à la hauteur de vos conseils.
merci infiniment.
michèle l.
Christophe BERNARD dit
Le macérât glycériné est le plus efficace. Pas de fortes doses, mais doses régulières pendant la journée si inféction, afin d'irriguer reins et vessie le plus souvent possible. Disons 15 gouttes dans un peu d'eau, 4 fois par jour.
Eve dit
Bonsoir,
Je découvre votre site, et il me semble qu'il va devenir un précieux allié de ma santé, pour cela un grand merci !
Pendant combien de temps on peut prendre le macérât glycériné de genévrier selon la posologie indiquée.
Merci beaucoup
Christophe BERNARD dit
Bonjour Eve,
Le genièvre se prend en principe sur le court terme. C'est une plante relativement forte, et ses constituants peuvent finir par irriter le système rénal. Donc une semaine à 10 jours pendant une infection urinaire, mais pour la prévention passer à d'autres plantes.
Eve dit
Merci pour votre réponse !
Sabine dit
bonjour Christophe
C'est toujours un immense plaisir que de lire vos articles! Encore un grand merci
bonne journée