Jardin Médicinal : Se Faire Plaisir Sans Se Cramer : (abonnez-vous au podcast ici)
Nous sommes à la rentrée 2021, l'été se termine et je ne sais pas chez vous, mais chez moi ça a encore été compliqué au jardin médicinal à cause des variations de climat assez imprévisibles. On a eu quelques pluies, pas beaucoup... pas assez pour un début septembre ça c'est sûr. On a eu des périodes un peu plus fraiches que d'habitude, des périodes super chaudes. Dans certaines régions ça a été l'inverse - du froid, beaucoup de pluies.
Et donc lorsqu'on discute entre jardiniers, une des discussions qui revient en ce moment, c'est la suivante : est-ce que ça vaut la peine de faire un jardin de plantes médicinales avec des conditions qui deviennent de plus en plus complexes ?
Et ma réponse est un oui retentissant, et je vais vous expliquer pourquoi. Ce que je vais faire, c'est prendre le temps de vous faire un petit bilan environ 12 ans après avoir démarré mon jardin de médicinales à partir de zéro, construit sur une terre très pauvre sur laquelle on cultivait des asperges il fut un temps. Où j'en suis aujourd'hui, et pourquoi je tiens absolument à continuer.
J'ai voulu enregistrer au jardin et pas dans mon studio d'enregistrement, mais j'ai la route qui n'est pas très loin, vous allez entendre des voitures. Je m'en excuse, mais pour ceux qui regardent la version vidéo, je tenais à être assis parmi mes chères plantes.
Jardin médicinal : ne pas se cramer à la tâche
Trop...
Premier point, ou disons la première leçon que je tire de ces 12 années, c'est le fait qu'il ma fallu beaucoup de temps pour enfin arriver à doser mon effort. Pour arriver à un point d'équilibre. Pendant toutes les premières années, j'ai passé beaucoup trop de temps au jardin. Et puis surtout, j'ai planté trop de choses. Je produisais une quantité similaire à un petit producteur qui voudrait vendre ses plantes. Mais je n'ai jamais rien vendu sinon mes graines, et pour les graines, on n'a pas besoin de beaucoup de plantes au jardin médicinal.
Pas assez...
Ensuite, j'ai eu quelques années pendant lesquelles vu que j'avais trop fait, j'ai basculé dans un mode où je n'ai pas assez fait. J'en avais marre d'être esclave du jardin, donc je l'avoue, j'ai un peu laissé certains endroits à la dérive. Ça c'était la 2e phase. Pas idéal non plus.
Un certain équilibre
La 3e phase, ça a été de réduire le jardin médicinal à une taille qui me convenait. De me concentrer sur différentes variétés pour élargir mon expérience, mais de ne pas planter 40 individus de la même espèce. Et du coup, ça m'a aussi permis de créer des zones beaucoup plus diversifiées dans lesquelles un écosystème s'établit, une cohabitation entre les différentes plantes médicinales qui va renforcer la résistance globale de la zone.
Et entre parenthèse, cet épisode du jardin, ça reflète un peu ma vie depuis ma 20'aine jusqu'à aujourd'hui. Je me lance comme un fou dans une activité, je fais énormément, je me crame, je m'écroule, je sors du trou, et là j'envisage un modèle qui semble m'apporter un certain équilibre. Je m'améliore, mais c'est toujours ma tendance.
Jardin médicinal : passion oui, mais attention
Le message que je voudrais vous délivrer, c'est que si vous vous êtes trouvé cette nouvelle passion pour les plantes médicinales, attention. Je lis ça souvent dans vos commentaires, il y a cette envie très fougueuse et irrésistible de semer, de faire germer, d'avoir des godets de partout sur le sol, d'essayer des dizaines de graines différentes. C'est bien, il faut de la motivation pour nous tirer vers l'avant. Mais attention que cette passion ne vous vide pas de votre vitalité.
Ceci dit, passons à des conseils plus spécifiques, parce que là on est toujours dans les généralités. Ces conseils-là, c'est ce qui a fonctionné pour moi, basé sur ma manière de voir les choses, donc évidemment ceci n'est pas une liste universelle de conseils. Mais si vous voulez faire un jardin juste pour votre consommation personnelle et ne pas devenir producteur, je pense que vous y trouverez une certaine sagesse.
Conseil numéro 1 : plus de vivaces, moins d'annuelles au jardin médicinal
Les annuelles, vous avez le scénario idéal ou elles se ressèment toutes seules dans un carré donné. Rien à faire. Enfin, disons un minimum. C'est le cas pour le calendula, la camomille matricaire, l'armoise annuelle, etc. Pareil pour les bisannuelles, si vous plantez du chardon-marie ou de la bardane, même chose, elles se ressèment toutes seules, donc il suffit d'en récupérer une ou deux et de les déplacer au bon endroit dans votre carré lorsqu'elles sont petites. Et de pester, au passage, parce qu'elles sont en train de tout envahir, donc attention avec les plantes comme le chardon-marie par exemple.
Mais à part ces plantes-là qui se ressèment seules, eh bien ces annuelles et ces bisannuelles, faut récupérer les graines, les nettoyer, les stocker, les semer, éclaircir les plantules, les mettre en godet, garder assez de godets pour que, si on inclut la perte du passage de limaces ou des maladies, il en reste quelques-unes pour mettre en pleine terre, etc. Tout ça, c'est du travail. Et ce travail, aujourd'hui, j'essaie de le garder au minimum. J'ai quelques annuelles favorites comme le tulsi ou l'ashwagandha que je sème chaque année. Puis les autres annuelles, soit elles se ressèment seules, soit je ne m'y consacre quasiment plus.
Les vivaces, c'est différent. Ce qui est génial, c'est qu'une fois qu'elles sont en place, on est bon pour plusieurs années. Bien sûr, à un moment, il faudra les renouveler, faire une division de motte pour certaines. Mais c'est un travail relativement minime.
Conseil numéro 2 : n'essayez pas de tout ramasser
C'est le piège classique. On ne peut pas s'en empêcher, on arrive à la fin de l'été, on a plein de plantes qui sont arrivées à maturité, et on veut tout récupérer, faire sécher, transformer, utiliser, faire profiter les amis.
Mais souvent c'est trop. Trop de travail. Et on a l'impression que si on ne ramasse pas, on gaspille les ressources de la nature. Mais je peux vous dire que le gaspillage se fera plus tard. Il se fera au printemps prochain, lorsque vous constaterez que vous avez ramassé toute cette prunelle, toute cette agripaume, et qu'elle commence à perdre sa couleur, et que vous n'en ferrez profiter personne. Avec les aromatiques classiques, la verveine citronnelle, le thym, le romarin, la lavande, etc. - on trouve toujours des amis intéressés. Mais avec les autres plantes un peu plus spécialisées, celles qui nous intéressent beaucoup nous, praticiens en herboristerie, ce n'est pas pareil. Donc on gaspille.
Laissez faire le cycle naturel
Autre point, il faut comprendre que laisser la plante non coupée dans votre jardin médicinal, c'est l'état naturel des choses. L'état naturel, ce n'est pas vous qui faites une coupe. La plante n'a pas demandé quelques coups de sécateurs. Si vous laissez le jardin évoluer tout seul, monter en fleurs, monter en graines, sans ramasser, vous laissez faire le cycle naturel. Vous prélevez un minimum, et peut-être l'an prochain vous prélèverez un peu plus en fonction de vos besoins. Mais n'essayez pas de tout ramasser.
Conseil numéro 3 : faites-vous plaisir pendant les périodes de transition
Voilà ce que j'ai remarqué, c'est peut-être quelque chose de personnel, mais je ne pense pas. En fait, j'ai très envie de jardiner au printemps et à l'automne.
Au printemps, c'est une envie irrésistible d'aller gratter la terre. Je pense qu'il y a quelque chose d'animal en nous, après les lenteurs de l'hiver. La sève remonte dans les arbres et quelque part ça commence à circuler de nouveau à l'intérieur de nous. Les températures deviennent plus douces, on a juste envie d'aller faire partie de ce renouveau.
Donc au printemps, je passe pas mal de temps au jardin médicinal, j'en ai envie, ça me fait du bien. Mais plutôt que de faire comme dans le passé où je démarrais des tas de chantiers qui allaient se traduire par beaucoup d'effort pendant l'été, là je réfléchis à comment je vais, au contraire, minimiser la charge de travail pendant l'été.
La bonne quantité
Pas trop de godets
Si j'introduis une nouvelle plante au jardin, je tire tout de suite une nouvelle ligne d'irrigation. Je m'arrange pour avoir 4 ou 5 godets de la même plante et pas plus. J'en plante disons 3 à différents endroits, et j'en garde 2 en pot au cas où. Pas plus. Avant j'avais des godets partout, toujours trop. Là, c'est 5 au total, 3 qui sont mis en pleine terre au bon moment, et 2 en réserves parce qu'il y aura toujours passage d'une bestiole inconnue qui va tailler la plantule à ras du sol, ou les limaces, ou autre.
Les 2 autres godets, je les transplante dans des pots... disons de 25 cm de diamètre, et je les place à un endroit où je garde tous mes pots. Et entre mes pots, j'ai ma ligne de goutte à goutte. Et tout de suite, je mets mes pots à l'arrosage. Ce qui ne veut pas dire que je vais tout de suite démarrer l'arrosage automatique, mais au moins tout est prêt.
Paillez, mulchez : protégez
Dès que je place mes plantes en pleine terre, je paille, ou je mulche, ou j'ajoute tout autre support que j'ai à la maison et qui va me fournir une protection de ma terre tout en freinant l'arrivée des adventices, ce qu'on appelle communément les mauvaises herbes, mais nous on est plus malin, on sait qu'elles n'ont rien de mauvais, au contraire, même le chiendent est médicinal. Donc mulch. Et composté s'il vous plait, je pense que je vous ferai un autre épisode jardinage très bientôt pour vous parler de mes plus belles erreurs au jardin, je vous en dirai plus à ce moment-là.
Jardin médicinal : en résumé
- Ma plante est en pleine terre. Elle a sa propre ligne de goutte à goutte. Elle a son mulch. Je l'ai placée à un endroit qui me semble le plus propice, peut-être à l'abri d'une autre plante, ça va dépendre. Au printemps, j'ai d'autres travaux au jardin bien sûr, nettoyage, acheter du bon terreau en sac pour pouvoir le couper avec ma terre végétale et préparer mes pots, déboucher certaines lignes de goutte à goutte, etc.
- Ensuite arrive la période des grosses chaleurs chez moi. Et à ce moment-là, du moins ces dernières années, j'ai plus envie de passer des heures au jardin comme je l'ai fait entre 2010 et 2015. Donc là, à ce stade, l'arrosage fonctionne automatiquement avec des programmateurs. Je n'ai plus rien à planter, je n'ai plus rien à faire si ce n'est de faire une tournée le matin et le soir.
- Pendant ces tournées, je vais vérifier que tout va bien. Parfois une plante a l'air d'avoir très soif, donc je vérifie la ligne de goutte à goutte, parfois c'est bouché, ça peut arriver. Parfois faut que je mette un coup d'arrosoir en plus. Il peut y avoir l'arrivée de pucerons, ou un nettoyage à faire après un coup de vent. Mais ce sont de petites choses. Donc en 30 minutes, c'est terminé. Et je fais ça un coup le matin vers les 7 ou 8h, et un coup le soir. C'est tout. Parfois je fais juste un passage le matin. Travail minime.
- Arrive l'automne, il fait un peu plus frais, et là j'ai de nouveau envie d'aller travailler au jardin. Et pendant quelques semaines, il y aura des préparatifs pour l'hiver, nettoyage, couper l'eau et purger les robinets pour le gel, etc.
En général, si j'ai des transformations à faire, je les fais à cette période. J'ai ramassé mes fleurs d'arnica pendant l'été, là je vais faire mes macérats huileux. Je vais ramasser quelques racines d'échinacée pour les préparer en teinture. Je vais organiser mes stocks. Si j'a récupéré des graines, je vais les mettre dans de petites enveloppes bien au sec. Mais je fais tout ceci quand je veux, j'ai plusieurs semaines pour m'organiser, je ne suis pas pressé par le temps, tout va bien. - Et puis c'est l'hiver, la période la plus lente. Donc avec ce modèle-là, je travaille beaucoup plus pendant les périodes de transition - printemps et automne - et je fais un minimum pendant les périodes les plus chaudes ou froides - été et hiver. Ca peut vous paraitre évident, mais pour moi, en particulier pendant l'été, ralentir mes activités a été très salutaire.
Conclusion
Donc je répète, pourquoi je vous ai fait cet épisode ? Parce que dans le passé, j'ai voulu trop en faire. Et en parlant avec certains ou certaines d'entre vous, je sais que ça va vous arriver à vous aussi. Je le vois venir. Ca arrive aux personnes qui ont un peu de mal à doser leurs passions, qui deviennent parfois un peu des pulsions.
Et c'est dommage d'arriver à un point où on sent que notre passion nous a trop consommé. Il y a une manière de s'organiser, mais il faut y réfléchir sérieusement. Et le mot clé ici, c'est minimalisme.
Vous pensez que vous avez besoin de 10 pieds de camomille romaine au jardin médicinal ? Probablement pas, commencez par 3. Vous pensez que vous avez besoin de 10 aunées ou de 15 marrubes ou de 20 brunelles ? Probablement pas ! Et laissez tomber la brunelle et le marrube cette année, commencez juste par l'aunée… etc., etc.
Commencez avec peu de plantes de la même espèce, et n'essayez pas d'avoir trop d'espèces à la fois. Avec le temps, vous pouvez en rajouter un peu, chaque année. C'est ça la force tranquille du jardinier. Faut que ça reste pur plaisir, parce qu'on a assez de contraintes comme ça dans la vie. Si le jardin devient une contrainte, et je suis tout à fait franc avec vous, j'ai vécu ça… c'est qu'on n'a rien compris. Je n'avais donc rien compris. Merci la vie de toujours mettre quelques râteaux sur mon chemin, ça réveille, et ça donne une certaine humilité.
A bientôt !
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Christian dit
Merci pour ce nouveau témoignage.
Gilles Bigot dit
Bonjour Tout cela semble évident au premier abord mais tôt ou tard on tombe tous dans le panneau . Trop de semis qu'on ne veut pas balancer , trop planter donc plus d'entretien , trop engranger à l'automne ... Merci pour cette grande humilité . Bravo
Anne dit
Bonjour,
J'ai trouvé la solution: j'offre ou je troque. Je fais toujours quelques préparations dans le même but. Çà permet de belles rencontres également.
Anne dit
J'oubliais... les écoles et jardins partagés sont souvent preneurs de certaines plantes (ex cette année une centaine de graines de capucines pour l'ancienne école primaire de ma fille). Entre pollinisation et éveil des enfants, que du bonheur à partager
Hervé GOURIOU dit
Je suis totalement en phase avec ce que vous nous présentez dans cette vidéo ainsi que tous vos commentaires, car souvenez-vous à la mi-juin quand j’avais lancé un cri de désespoir suite à une mini tornade qui s’était abattue subitement sur mon jardin et ceux des environs, détruisant tout sur son passage en quelques minutes… Je faisais état des chardons-marie, des cardères et de toutes les plantes à tiges, dont les touffes de lavandes etc… saccagées entortillées, arrachées…. Après ce carnage, j’ai eu une réflexion identique à la vôtre, sur l’inutilité d’un grand nombre de plantes de toutes sortes ainsi que sur de nouvelles dispositions géographiques, avec de petits coins abrités, des murets etc… même la mare a été reconvertie en point d’eau biologique aux abords de laquelle prolifèrent une multitude de plantes aquatiques mais également de petits alevins venus de je ne sais d’où…que je nourris à la poudre de spiruline, des libellules de toutes les couleurs, viennent se déposer sur les feuilles et fleurs de nénuphars, ainsi que des insectes très variés, des abeilles, papillons et grenouilles…dont je me délecte à passer plus de temps à regarder et observer, qu’à cultiver… A la suite de cette restructuration physique, j’ai du lever le pied contraint et forcé et pendant un mois j’ai laissé la Nature vaquer librement et un peu anarchiquement pour quelqu’un qui voudrait tout ordonner, mais qui en fait, sans devenir une nature en folie, m’a procuré d’immenses joies en retrouvant mes pénates pour pouvoir me ressourcer en toute liberté et surtout m’oxygéner, deux thèmes qui vont prévaloir sur la boulimie de production de plantes que je gaspillais car inutilisées après un an de séchage et de conditionnement… Merci Christophe pour ces merveilleuses images et tous vos commentaires posés, calmes reposants qui les accompagne et que je vais diffuser largement auprès de mes amies et amis…
sabine dit
bonjour Hervé
heureuse de vous lire 🙂
Herve Gouriou dit
En tout cas le saccage et l'arrachage de plusieurs des plantes de mon jardin, m'ont permis d'avoir plus de temps pour d'autres occupations, car les gros massifs de lavande ou de romarin qui trônaient en divers endroits et dont les finalités étaient des apports pour la distillation et l'extraction d'huiles essentielles et qui me submergeaient en temps et en travail quelques 3 mois de l'année uniquement pour les manip de distillation sans compter l'entretien des massifs...me laissent aujourd'hui beaucoup de temps libre... Et tant pis si je dois acheter mes petites fioles d'huiles au magasin....Je pense que le bilan des disponibilité/rentabilite est bien plus positif aujourd'hui... Et puis, à chacun son job...même si je continue à me faire plaisir en produisant un litre d'eau florale de temps à autre...
Thomas dit
Trop tard !
Hahahaha....
sabine dit
bonjour Thomas
vous vous êtes cramé ? c'est ça?
Joël dit
Bonjour Christophe et Sabine!
Quel plaisir de vous lire à nouveau. 100% d'accord avec ton discours, Christophe. Je fais les mêmes constats d'humilité et pourtant d'efficacité, pour le potager... et peut-être en toute chose dans nos vie. Eloge de la lenteur et même de la paresse: ce qui ne veut pas dire ne rien faire ou attendre que les autres s'y mettent, mais apprendre les vertus de la patience, de la contemplation, de l'émerveillement, et de la relative contingence de nos actions, surtout par rapport aux rythmes de la Nature, de la Vie. Et apprendre à savoir donner un peu d'amour (oui! aux plantes aussi) plutôt que trop d'eau, trop de nourriture, trop de tout! Bon dimanche, pour ce 7è jour, justement celui du repos contemplatif et d'action de grâce: cela aussi est important, savoir remercier. Le Ciel, la Providence, Dieu, ou qui vous voulez...
Vincent dit
Je me retrouve et confirme tous les commentaires précédent. Ravi de pouvoir vous lire de nouveau après cette longue pause "estivale" . Vivement la semaine prochaine ...
Erika dit
Bonjour ! Merci de nous partager ton vécu ! J'en avais bien besoin. Moi qui aimerait ramasser tout avant l'hiver. Je vais prendre l'essentiel ! Et s'il faut je me réajusterai l'année prochaine 🙂
Bonne journée !
Barbara dit
Merci beaucoup pour ce partage, je me reconnais tellement dans cet enthousiasme des débuts qui mène à la surchauffe ! Cette année, j'ai laissé reposer certaines parties de terre, j'en ai fait moins. Je parviens à accepter les "échecs" parce que sinon on se décourage quand ça n'a pas marché comme on voulait. On ne recommence plus jamais et c'est regrettable car l'an prochain, ce sera une autre histoire qui se passera au jardin. Encore merci pour ce site et les formations qui sont formidables!!
MORGANE SEUILLOT dit
Bonjour,
Merci pour l'article je m'y reconnaît tellement
J'ai fait un petit coin de médicinales cet année dans mon jardin. Mais vite j'ai senti le besoin d'avoir un livre pratique pour m'accompagner dans la culture de ces plantes et surtout qui m'aide à choisir le stade optimale pour la récolte, comment conserver la récolte et enfin comment accompagner la plante pendant l'hiver si ce n' est pas une annuelle.
Auriez vous des suggestions de livres ? Et à quand un livre de Christophe sur ce sujet ? J'ai son grand manuel sur les remèdes qui est top.
Merci beaucoup, c'est super ce que vous faites, j'adore vous lire.
sabine dit
bonjour Morgane
il se peut que ce soit sur la looongue liste des "à faire" de Christophe , qui sait ? 🙂
Gourdol Martine dit
Bonjour Christophe
C’est la rentrée … médicinale ! Merci pour ce résumé qui nous ôte nos complexes… et nous motive pour continuer sans découragement ! Juste à propos car nous envisageons d’agrandir notre modeste coin qui ne comprend qu’actuellement que sauge, marjolaine et helichryses. (Ciboulette Basilic Verveine et menthe sont disséminées dans d’autres endroits) Basé en Ardèche du centre, à 300 m, que nous recommandez vous ? On aimerait arnica, consoude (en pots elle n’a rien donné) et autres indispensables pour des MHuileux ou TM ? Grand Merci de votre expérience
Chris dit
Merci Christophe de votre partage généreux d'informations et de conseils, et de votre capacité à transmettre l'envie ...cette envie que j'ai parfois l'impression de perdre face au négativisme croissant, mais qui, finalement couve sous la braise et renaît sous le souffle de votre belle prose toujours très claire et simplement utile... Ça fait du bien ce grand bol d'arômes que j'ai parfois l'impression de sentir quand vous parlez des simples...alors MERCI à vous ...️
Masurel dit
Merci ! c’est cool de vous lire à nouveau ! C’est à chaque fois une joie et un apprentissage
Marie Brégeon dit
j'approuve ++++! je n'ai pas encore trouvé l'équilibre..Merci Christophe!
Annie dit
je n'ai pas l'intention de créer un jardin médicinal sur ma petite terrasse d'appartement, je n'y ai que quelques herbes, marjolaine, menthe, sarriette, persil, basilic, ciboulette, ciboulette chinoise et céleri branche, des aloe vera, quelques fleurs, , mais je trouve vos photos belles, j'apprécie vos explications et conseils et j'adore votre humour sur vous même!
Adélaïde dit
Merci pour ces conseils judicieux, le partage d'expériences et des leçons que l'on en tire est quelque chose de très précieux. Cela élève toujours un peu plus nos consciences. Je salue votre humilité et vous souhaite un bel automne. Bien a vous
Barré Léa dit
Bonjour Christophe et Sabine,
C'est rassurant (et drôle à la fois) de lire votre expérience, on se sent moins seul ! Je me suis également laissée emporter par ma passion en médicinales il y a 5 ans, aujourd'hui je me retrouve avec une forêt médicinale ^^
Vas y que je t'envahis la parcelle ou que je t'étouffe les nouvelles venues .. certaines espèces prennent trop d'ampleur et d'autres disparaissent.. La reine des prés gouverne et la pimprenelle est jalouse. Le romarin s'en fout, il sait qu'il aura le dessus.. quoique l'immortelle lui tâte le feuillage de près ...
J'avais beau me contorsionner pour retrouver les anciennes planches des parcelles, impossible d'atteindre une simple ciboulette pour faire mes salades ! Grr.
Aujourd'hui, j'avoue que je laisse la nature reprendre ses droits, et ça fait plaisir de voir cette biodiversité. D'ailleurs, j'ai retrouvé deux jolis pieds de scutellaire cet été (graines que j'avais achetées chez vous^^). De belles surprises qui font du bien aux yeux et au cœur.
Alors, même si je me suis ''crâmée'' à une époque, pas de regret. Sinon je n'aurais pas pu réaliser que le plus beau moment, c'est quand on lâche enfin prise. Autant pour nous que pour les plantes 🙂
Merci pour votre article.
Léa
Marie dit
c'est sympa de nous éviter le burn out du jardinier 😉 J'avoue que ces derniers temps, le manque d'eau (pas de goutte à goutte dans mon jardin, mais un puit à sec pour la première fois cet été 🙁 ) m'a beaucoup préoccupée puisque j'ai du faire des choix : sacrifier telle plante pour sauver telle autre... aaaargh. Le départ en vacances m'a permis de prendre de la distance et de relativiser.... aaaah les bienfaits de la découverte de beaux endroits, des ballades, des bons moments entre amis, etc
J'ai de plus en plus de plantes médicinales dans le jardin (potager à la base). Compte tenu de mes pauvres ressources en eau, je paille beaucoup. Cette année j'ai semé pour la première fois de la camomille, du Tulsi, de l'armoise annuelle. J'en ai récolté une part et j'en ai laissé pas mal sur place pour que ça se sème tout seul. Sauf que je me pose la question de comment faire avec le mulch : est-ce que la couche de paille empêche les graines d'atteindre le sol ? Est-ce qu'il va falloir que je dé-mulch au printemps pour que les graines germent ? en gros, est-ce que le mulch permet aux plantes de se semer naturellement ???? merci pour vos conseils éclairés !
sabine dit
bonjour Marie
je ne suis pas une spécialiste du mulch, du moins mon expérience me fait enlever le paillage au printemps , dans mes déconvenues , je me suis aperçue que la paille était un réservoir à limaces et escargots , je sais que l'on peut utiliser d'autres formes de paillages que je n'ai pas encore testé comme par exemple la paille de chanvre (encore tellement à apprendre)
j'ai par exemple l'année dernière laissé mon basilic se "resemer " et bé rien du tout cette année alors que dans mon ancien jardin du sud ouest , ça repartait chaque année, et là dans mon nouveau jardin de "garrigue" rien du tout, j'ai par contre observé que les fourmis ici sont hyperactives et récupèrent absolument tout y compris et surtout les graines qui tombent à terre , je les ai vu en cohortes quasi militaires , faire des allées et venues avec les graines, et je ne peux que les comprendre, du coup il faut faire avec ces nouvelles donnes
Denis dit
Merci Christophe pour vos sages conseils! C’est trop vrai et comme dans tout, nous devons atteindre un équilibre! Il faut doser!
Votre intervention est tout à votre honneur, votre humilité vous grandit, bravo!