Faire un macérat huileux
A base de plantes médicinales
Faire un macérat huileux est l'une des activités les plus gratifiantes que je connaisse.
C'est en général au mois de juillet que je ramasse les plus belles fleurs de souci. A quatre pattes dans mes bandes, j'anticipe déjà la vision de ces grands bocaux remplis d'huile d'olive, avec ces beaux soleils oranges en suspension. Les macérats huileux sont extrêmement utiles pour toute la famille. Le macérat de souci par exemple est très efficace pour calmer l'inflammation des brûlures, éraflures et petites coupures de la vie quotidienne.
Le macérat huileux, réparti en petites bouteilles, fera aussi le cadeau idéal pour votre entourage. Ajoutez une belle étiquette calligraphiée à la main pour la touche personnelle, et vous alliez utilité et esthétique. Vos amis vous en remercieront.
Mais nous mettons la charrue avant les boeufs. Revenons à la préparation elle même, et revoyons ensemble la méthode détaillée.
Les huiles
Si vous pensiez avoir laissé la chimie dans un tiroir de bureau d'école, en espérant ne jamais y revenir, je vais hélas devoir vous décevoir. Car pour faire un bon macérat huileux, il faut avant tout choisir la bonne huile, celle qui restera la plus stable au fil des mois.
Les différentes huiles sont en général équivalentes du point de vue de leur pouvoir d'extraction. Elles sont beaucoup moins efficaces que le mélange alcool + eau, mais sont beaucoup plus adaptées à l'application externe. D'abord, leur viscosité en fait le liquide idéal pour le massage. Elles déposent aussi une couche sur la peau, couche qui ne pénètre pas aussi bien que la crème (qui sera le sujet d'un autre article), mais qui protège une zone endommagée.
Toute la discussion va donc se faire sur leur capacité à rester stable, ou à rancir. Et la stabilité est liée à la structure chimique de la molécule d'huile. Si la molécule est ce qu'on appelle "saturée", le stress oxydatif ne pourra pas venir endommager la molécule qui restera stable au fil des mois. Si elle n'est pas saturée, les radicaux libres pourront venir endommager la molécule, la rancissant au passage.
Voici les différents types d'huile à considérer :
- Les huiles polyinsaturées : huile de colza, de germes de blé, de maïs, de tournesol, de soja, de noix, "isio 4" et autres mélanges, etc. C'est huiles sont à éviter pour les macérats huileux. Elles vont rancir relativement vite. Certes, on peut les stabiliser aux huiles essentielles (voir chapitre à ce sujet plus loin). Mais pourquoi ne pas choisir une huile stable à l'origine ?
- Les huiles monoinsaturées : huile d'olive principalement. Elles sont stables à température ambiante et s'oxydent très peu. Elles s'oxydent si on les chauffe à des températures trop hautes.
- Les huiles saturées : huile de noix de coco, beurre clarifié, saindoux, beurre de cacao, etc. Ces huiles sont plus dures à travailler car elles sont souvent figées à température ambiante. Par contre, elles ont une stabilité totale.
Le bon compromis : les huiles monoinsaturées, l'huile d'olive en particulier est la reine pour tout macérat huileux. Mais il y a bien d'autres choix. Voici une vidéo pour vous expliquer comment bien sélectionner vos huiles végétales.
Achetez une huile première pression à froid, et une huile bio. Bio parce que les produits chimiques et pesticides sont liposolubles, c'est-à-dire qu'ils se dissolvent dans les lipides. L'huile étant un lipide, elle aura la capacité de stocker une énorme quantité de produits chimiques indésirables. Mieux vaut bien choisir son huile.
L'huile d'olive va rester stable pendant 2 ans ou plus, ceci sans ajout d'huiles essentielles ou autres conservateurs. Il faudra par contre prendre vos précautions et stocker vos huiles dans un endroit qui reste frais et à l'abri de la lumière.
Si vous désirez utiliser une autre huile, je vous conseille de considérer sa stabilité avant toute chose. Ensuite, certains autres paramètres seront important, et dépendent des goûts du préparateur et de l'utilisateur :
- La viscosité du corps gras. Le beurre de cacao est stable mais solide à température ambiante. L'huile d'olive est fluide. Plusieurs corps gras peuvent être mélangés ensemble afin d'en modifier la viscosité.
- La pénétration et la sensation sur la peau. Certaines huiles pénètrent mieux que d'autres, ou laissent une sensation plus agréable.
La seule façon de développer vos préférences : l'expérimentation !
Préparation de la plante
Tout macérat huileux se fait à partir de la plante sèche.
Il est impératif de bien faire sécher la plante auparavant, car tout reste d'humidité peut entraîner une fermentation de l'huile, qui fera au long terme rancir le macérat. Et pour certaines parties de plante, ceci n'est pas aussi simple que l'on pourrait l'imaginer.
Les parties les plus problématiques sont souvent les boutons de fleurs, car ils regorgent d'humidité. Prenons pour exemple le millepertuis, qui nécessite la cueillette d'une partie des fleurs en boutons. Les feuilles et fleurs ouvertes vont sécher relativement rapidement, donnant l'impression que la plante est prête à mettre en macérat huileux.
Les boutons par contre sont souvent encore humides. Il faut faire le test suivant : presser le bouton entre ses doigts. Si le bouton n'est pas sec et ne s'effrite pas, la plante n'est pas encore prête. Retournez bien vos plantes plusieurs fois sur vos bacs de séchage, ou si vous les suspendez assurez-vous qu'elles ne soient pas trop serrées, ou que le bouquet ne soit pas trop gros. L'air doit bien circuler autour des différentes parties de la plante.
Sur la photo ci-dessous, des fleurs de marguerite (Leucanthemum vulgare) sortant du bac de séchage. Je vérifie au touché leur état de déshydratation, en écrasant plusieurs boutons entre mes doigts. Les fleurs sont plutôt grosses, je les écrase donc entièrement, en allant voir aussi dans le coeur jaune. Ces jolies fleurs feront une très bonne huile anti-inflammatoire.
Parfois, une récolte peut être infestée de petites chenilles, qui elles même contiennent beaucoup d'humidité. Les mettre dans le macérat huileux est problématique.
Macération simple
Le premier processus de macération consiste à mélanger la plante sèche directement à l'huile d'olive. Nous verrons dans les chapitres suivants des procédés un peu plus complexes mais parfois nécessaires pour maximiser l'extraction.
- Placez la plante bien séchée dans un bocal (que vous laisserez ouvert pendant la macération) ;
- Recouvrez la plante d'huile d'olive bio première pression à froid ;
- Placez un morceau de tissu ou de papier sulfurisé sur le dessus du bocal que vous faites tenir avec un élastique ;
- Il ne faut pas fermer le bocal. L'huile doit respirer car il reste toujours un peu d'humidité dans la plante, et nous voulons nous assurer que l'humidité puisse s'échapper du bocal.
- Vérifiez le niveau d'huile le lendemain. Certaines plantes vont absorber beaucoup d'huile, d'autres non. S'il n'y a plus assez d'huile pour recouvrir la plante, en rajouter. Notez bien que parfois la plante flotte et l'huile se retrouve sous la plante (ce qui ne veut pas dire qu'il manque de l'huile nécessairement) ;
- Mettez le bocal dans un sac en papier épais qui ne laisse pas passer de lumière, et placer le tout devant une fenêtre qui reçoit le soleil, ou dehors à un endroit qui reçoit le soleil plusieurs heures par jour.
- Placer un macérat huileux au soleil sans la protection du sac est pour moi une erreur, car nous savons aujourd'hui que les UVs du soleil détruisent énormément de composants actifs de la plante. Ces composants sont très fragiles. De plus, avec le soleil, l'huile du macérat va s'oxyder plus vite.
- Remuez le mélange de temps en temps ;
- Laissez macérer pendant au moins un mois, plus si vous le désirez ;
- Placez un morceau de coton ou de tissu non coloré sur un saladier en verre (vous verrez pourquoi en verre par la suite), assurez vous que le coton recouvre bien les parois du saladier ;
- Versez le mélange plante + huile dans le saladier sur le tissu ;
- Ramenez les coins du tissu pour former un baluchon contenant le mélange, puis commencez à presser gentiment le mélange au travers du tissu avec vos mains. Prenez votre temps, et essorez par torsion le tissu rempli du mélange, comme lorsqu'on essore un torchon trempé à la main.
- Notez que les presses hydrauliques ou mécaniques ne feront pas un bon travail, et risquent d'extraire des petites poches d'humidité qui restent coincées dans la plante sèche, ce qui fera tourner l'huile. Mieux vaut les laisser emprisonnées dans la plante, s'il y en a.
- Laissez décanter une journée. Regardez au travers du saladier en verre, au fond du saladier, afin de voir si de l'eau s'est séparée de l'huile. S'il y en a une couche, vous le verrez vite, et il faudra l'éliminer. Le mieux sera de récupérer l'huile uniquement par le dessus, à l'aide d'une louche. Attention de ne pas trop faire remuer la couche d'eau. Vous pouvez aussi la siphonner à l'aide d'un petite tuyau.
- Mettez en bouteille et étiquetez avec le nom de la plante et la date.
- Conservez dans un endroit frais, sec et à l'abri de la lumière.
Macération à température contrôlée
La température favorise une meilleure extraction. L'huile doit être chaude, mais pas trop chaude. Dans l'idéal, il faut garder l'huile entre 38°C et 40°C, pas plus chaud.
Pour accomplir ceci, j'utilise un auto-cuiseur sur lequel j'ai rajouté un rhéostat sur le fil d'alimentation. Un auto-cuiseur normal chauffe trop, même au réglage le plus bas. Vous pouvez aussi vous procurer une rallonge qui inclue un rhéostat pour réduire l'arrivée d'électricité. Certaines personnes utilisent aussi une yaourtière, qui chauffe à basse température et semble produire d'excellentes huiles.
Ensuite, j'utilise un thermomètre à sonde, la sonde restant constamment immergée dans l'huile et me permettant de garder mon macérat huileux entre 38°C et 40°C. Je place mon autocuiseur dans un coin de ma salle de travail, et je laisse macérer pendant 7 à 10 jours, en vérifiant plusieurs fois par jour que la température se soit bien stabilisée au niveau voulu.
Je ne couvre jamais le cuiseur afin de laisser l'humidité s'évaporer. Par contre, pour éviter que de la poussière ne se dépose sur mon huile, je place un morceau de coton au dessus du récipient du cuiseur.
Voici quelques photos de préparation d'un macérat huileux de camomille allemande (Matricaria recutita), que j'utilise en massage externe pour soulager les enfants qui ont des petits maux de ventre.
La photo ci-dessous montre les fleurs de camomille effritées à la main et placées au fond du bac du cuiseur.
Elles sont juste recouvertes d'huile d'olive avant de mettre à chauffer entre 38°C et 40°C.
Au bout de 7 à 10 jours de cette macération lente, je suis la méthode de pressage décrite dans le chapitre précédent, puis décantation et mise en bouteille.
Macération avec intermédiaire alcoolique
Lorqu'on réfléchit à l'extraction d'un point de vue chimique, on s'aperçoit très vite que l'huile n'est pas le meilleur des solvants. L'huile n'extraira que très peu les résines par exemple.
Pour optimiser l'extraction, on peut utiliser un solvant intermédiaire qui est l'alcool pur. C'est une méthode que j'ai souvent utilisée lorsque j'exerçais aux Etats-Unis vu que je pouvais me procurer de l'alcool à 96° dans le commerce. En France, ceci n'est pas possible. Mais je vous expose tout de même la méthode ici, car elle a fait ses preuves et était utilisée par les pharmaciens du siècle dernier pour préparer de très bonnes huiles.
Pour information, voici une liste de plantes pour laquelle cette méthode sera particulièrement efficace :
Achillea millefolium Arnica spp Calendula officinalis Commiphora myrrha Cupressus Echinacea Geranium |
Grindelia Juglans Matricaria Monarda Rosmarinus Ruscus aculeatus Salvia |
Scrophularia Stachys Symphytum Thuja Usnea Verbascum |
Première partie :
- Placez la plante séchée et broyée dans un grand bol ou un saladier. Supposons que nous avons 200 grammes de plante séchée.
- Ajoutez la moitié de cette quantité en poids d'alcool pur. Pour notre exemple, ajoutez 100 ml d'alcool.
- Mélangez bien et laissez reposer 2 heures dans le saladier couvert.
- Il n'y aura pas assez d'alcool pour tremper le marc, il sera humidifié tout au plus, ce qui est l'effet recherché - nous ne voulons pas démarrer une macération.
- Remuez 2 ou 3 fois pendant ces 2 heures, afin que l'alcool soit bien réparti sur tout le volume de la plante.
Dans cette première partie, l'alcool pur commence à extraire les composants de la plante.
Deuxième partie :
- Au bout de 2 heures, placez la plante humidifiée par l'alcool dans un blender.
- Rajoutez dans le blender 7 fois le volume de plante en huile d'olive. Pour notre exemple, 200 x 7 = 1400 ml c'est à dire 1,4 L.
- Faites tourner le blender jusqu'à ce que le mélange devienne tiède ;
- Pressez comme expliqué dans le chapitre précédent ;
- Si le mélange a toujours une petite odeur d'alcool, laissez reposer l'huile 24 heures dans un récipient le plus large possible (afin de maximiser le contact avec l'air) en venant remuer de temps en temps. Le reste d'alcool devrait s'évaporer rapidement.
- Mettez en bouteille, étiquetez et rangez dans un endroit frais, sec et à l'abri de la lumière.
Macération de plante fraîche
Certaines plantes perdent rapidement leurs propriétés lorsque sèches. Mais comme expliqué précédemment, les risques de fermentation et de rancissement augmentent considérablement. Comment faire ?
Si vous voulez réaliser un macérat huileux de ces plantes là, procédez de la manière qui suit. Ceci s'applique aux plantes telles l'arnica ou le millepertuis.
- Pour minimiser les risques de fermentation de l'huile, faites d'abord sécher le plus possible la plante mais pas complètement. La plante sera alors fripée, mais toujours humide. Elle ne s'effritera pas au toucher. J'utilise le terme "plante quasi fraîche" pour ce cas de figure.
- Suivez ensuite la méthode "macération à température contrôlée" expliquée plus haut. La température constante autour des 40°C assure l'évaporation douce mais constante de l'humidité restante pendant la période de macération.
Sinon, vous pouvez faire une macération classique suivie d'une étape de décantation. Si vous voyez de l'eau, même si c'est une fine couche, accumulée au fond du bocal, il faudra l'évacuer en récupérant l'huile sur le dessus (délicatement à la louche, ou en siphonnant l'huile dans un autre récipient).
Conservateurs
Certaines personnes rajoutent des conservateurs dans leurs huiles pour les garder le plus longtemps possible. Voici les deux conservateurs les plus utilisés :
- La vitamine E, qui est un antioxydant protecteur et qui se trouve sur internet ou dans votre boutique de produits naturels. Rajoutez 0.2 g (environ 8 gouttes) de vitamine E pour 100 ml de macérat huileux. Achetez un extrait de vitamine E 100% naturel (ex : extrait à partir d'huile de tournesol).
- Les huiles essentielles. Certaines huiles comme l'HE de romarin sont des antioxydants très puissants et quelques gouttes par litre de macérat huileux fournira une protection additionnelle contre le rancissement. Vous pouvez rajouter 4 à 6 gouttes d'huiles essentielles pour 100 ml de macérat huileux.
Le résultat final
Une bonne huile doit avoir une belle couleur, et surtout un goût et une odeur qui reflète la plante choisie. Une huile de feuilles de consoude sera d'un beau vert foncé. L'huile de millepertuis sera d'un rouge foncé et opaque. L'huile de souci sera d'un beau jaune-orangé.
Faire ses propres macérats huileux n'est vraiment pas sorcier. C'est une très bonne manière de capturer les propriétés de la plante pour une application externe. Mais n'oubliez pas aussi qu'une infusion ou une teinture diluée appliquée en compresses est très efficace.
Ci-dessous, un macérat huileux de millepertuis (Hypericum perforatum).
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RACHEL AGRICOLE dit
Bonjour,
Je vous ai découvert au début de la pandémie l'année dernière et je dois avouer que je suis tout simplement émerveillée par la mine d'information que vous partagez. Ma question est la suivante: je souhaite faire des macérats huileux suivants soit eucapyltus, hibiscus. Est-il préférable de passer par l'intermédiaire alcoolique, je sais que vous le recommandez pour la citronnelle et je me demande si c'est la meilleure solution pour les plantes que j'ai cité plus haut.
Merci d'avance pour votre retour.
Cordialement
sabine dit
bonjour Rachel
pour l'eucalyptus je dirais oui pour intermédiaire alcoolique, pour les fleurs d'hibiscus je dirai non , (en général l'intermédiaire alcoolique n'est pas le mieux concernant les fleurs )
Rachel dit
Bonjour Sabine, merci pour votre retour. Cordialement
Pascaline dit
Bonjour, Je lis de plus en plus sur différents groupes généralistes qu'il faut " absolument laver les fleurs avant de les faire secher "pour faire un macérat.
Perso, cela ne me paraît pas du tout approprié. Nouvelles préoccupations hygiénistes ? Qu'en pensez vous ? Merci !
sabine dit
bonjour Pascaline
je ne lave pas les fleurs, je secoue pour éliminer les tites bêtes qui se cacheraient mais c'est tout, le lavage des fleurs entraine non seulement une fragilité , plus dure à faire sécher , mais aussi élimine une partie du pollen , donc non pas je ne suis pas une adepte du "laver-de-fleurs"
Ah dit
Bonjour Sabine, j'ai commencé un macérât huileux de gaillet gratteron (à demi-frais). Cela fait 2 semaines qu'il macère maintenant. Je constate au travers du bocal que le gaillet gratteron est désormais d'un vert très très sombre (presque noir). Est-ce que cela signifie qu'il a oxydé et que le macérât est inutilisable ? Ou bien peut-être est-ce une évolution normale ? Merci beaucoup pour votre aide
sabine dit
bonjour Ah
difficile à dire, je n'ai pas encore testé la macération simple, maintenant il se peut que ce soit sa couleur naturelle, c'est en général la couleur que l'on obtient lorsque l'on fait par intermédiaire alcoolique, vérifiez son odeur et regardez s'il n'y a pas d'eau au fond du bocal
Peg dit
Auriez vous une marque d'huile olive bio afin d'être sur qu'elle soit parfaite ? De nous jours difficiles à savoir. Merci
sabine dit
bonjour Peg
non je n'ai pas de marque d'huile d'olive, à moins de connaitre un producteur bio , c'est compliqué
Corinne Macherez dit
Bonjour,
J'aimerai utilise des fleurs de Chèvrefeuille car j'adore son parfum pour l'utiliser en cosmétique.J'ai lu qqpart qu'il était préférable de faire un macéra hydro-glycériné pour conserver le parfum. Avez vous une expérience avec cette fleur qui semble assez compliqué à utiliser...
sabine dit
bonjour Corinne
désolée mais je n'ai pas d'expérience dans la conservation de leur parfum, je n'ai d'ailleurs jamais fait sécher ces fleurs, mais je vais tenter l'expérience de savoir si elles gardent leur parfum en séchant (ce qui serait un bon point pour une macération ) mais qui ne tente rien ...:)
Auriol Bel isabelle dit
Bonjour et merci pour cet article très clair et instructif . J’ai ramassé des coucous ( primevères sauvages ) pour faire un macérât huileux , c’est mon premier . J’ai fait sécher les fleurs et mis dans un mélange 80% amande douce et 20% colza . Pourriez vous me dire combien de temps laisser macérer sachant que je garde la préparation dedans sans la mettre trop au soleil ?merci d’avance .
sabine dit
bonjour Isabelle
vous laissez macérer un mois en remuant de temps en temps, bocal fermé avec un tissus
Auriol Bel dit
Merci
Eva Kocsis dit
Bonjour. Après vous avoir remercié pour le partage de vos connaissance, je vous interrogeais au sujet du risque de botulisme lié aux macérations huileuses qui constituent un milieu en anaérobie. Je constate que ma question a disparu de votre site. Dommage. J'aurais voulu savoir si le séchage sommaire suffit ou une déshydratation complète des plantes est nécessaire pour écarter ce risque? Même question pour l'imprégnation des plantes ( sèches ou fraîches?) d'alcool prémunit contre le botulisme? Un tout grand merci déjà de votre réponse. Bien cordialement, Eva
sabine dit
bonjour
Christophe n'a pas connaissance de cas de botulisme dans les macérats huileux utilisant la plate sèche. Les cas documentés sont rares et concernent l'utilisation de plante fraiche dans l'huile, comme l'ail. Lorsque la plante est sèche, je n'ai pas connaissance d'un risque quelconque.
les questions ne disparaissent pas du site !! parfois je mets du temps à répondre soit parce que je ne connais pas la réponse et que je dois faire des recherches ou attendre la réponse de Christophe et souvent il y a beaucoup de questions et il faut être patient, je ne réponds pas quand la question est d ordre personnelle et trop médicale
Eva Kocsis dit
Merci Sabine. Me voilà rassurée sur mes macérats. Je me suis expliquée avec Christophe sur les raisons de mon impatience. C'était une réaction inadéquate de ma part.
Emilie dit
Bonjour, y a t'il des plantes avec lesquelles on ne peut pas passer par la macération à intermédiaire alcoolique à part le millepertuis ? Je souhaiterais en faire un de pâquerettes et je me demande quelle macération serait la plus efficace sachant que j'utilise de l'alcool à 96°. Merci d'avance pour votre réponse.
sabine dit
bonjour Emilie
il y a des fleurs comme les roses, les mauves etc...pour qui le macérat simple suffit
pour les pâquerettes j'ai fait cette année avec intermédiaire alcoolique sur les conseils de Christophe alors que jusqu'à présent je faisais macération simple , et j'avoue que je suis plus que satisfaite du résultat
Véronique PERE West dit
Bonjour Sabine je confirme je viens de faire le mien macérât simple de pâquerettes également plus que satisfaite du résultat également
Angie dit
Bonjour, faut-il laver les plantes avant de procéder au séchage ?
Merci
sabine dit
bonjour Angie
non , ce n'est pas recommandé, vous les secouez pour enlever les petites bêtes qui seraient restées et éventuellement un peu de terre et vous les faites sécher à l'abri de la poussière et de la lumière dans un endroit sec
Maure dit
Bonjour,
J'avais lu que le macérat huileux de figuier se fait avec des figues de Barbarie. Ayant beaucoup de figues l'été dernier, j'ai essayé un macérat huileux de figues fraiches de mon jardin (huile Olive + figues -exposition solaire 2.mois). Je viens de filtrer le tout et j'ai essentiellement le goût de l'huile, mais ce sont les qualités et les bienfaits que je recherche. Je n'ai trouvé aucune discussion, ou explication sur cette "recette"sauf une étude japonaise, mais à base de figues sèches macérées dans l'huile d'olive. Un respectant la proportion de 1 pour 7, les bienfaits permettraient de r combattre les effets du vieillissement.pourriez vous m'apporter d'autres éléments sur ce macérat ?
sabine dit
bonjour Maure
désolée mais je n'ai pas l'expérience avec figue de barbarie,
si vous avez fait avec plante fraiche, vérifiez s'il ne reste pas d'eau au fond du bocal
mais sinon je n'ai pas d'autres indications sur ce macérat
ribeyreix stephanie dit
macérations avec intermédiaire alcoolique
Bonjour,
je viens de lire la méthode et je me demandais si j'avais bien compris : il n'y a pas de temps de repos avant de presser les plantes et les embouteiller ?
Après les avoir passées au mixeur, on les filtre directement sans les laisser reposer dans l"huile ( comme on le fait normalement pour la macération simple ?
merci 🙂
sabine dit
bonjour Stéphanie
voilà c'est ça 🙂 on fait reposer 2 heures dans un peu d'alcool et ensuite on passe à l'action
Barbara COURAGE dit
Macerat de Mélisse
Bjr,
Pouvons nous faire un macérat de Melisse pour en faire un onguent ?
sabine dit
Bonjour barbara
en thérorie oui, en pratique j'ai tenté l'expérience à plusieurs reprises, mais la mélisse perd vite son parfum (je trouve) et je n'ai pas été satisfaite du résultat
par contre je faisais avec mélisse qui poussait naturellement dans mon jardin du sud ouest, ici en Provence peut-être que son parfum sera plus "tenace" mais je n'ai pas testé
Merens dit
Bonjour Sabine,
J'ai une question concernant les macérats huileux. Peut-on faire un macérat huileux à intermédiaire alcoolique en utilisant l'huile d'un macérat huileux simple ? Par exemple dans le but de réaliser des baumes à action anti douleurs et anti inflammatoires des articulations, j'ai réalisé des macérats huileux simples de gingembre et de laurier. J'ai retrouvé de la reine des prés sèche et j'aimerais réaliser un MHIA. Et je me demande si je peux utiliser mes macérats huileux de gingembre et laurier comme huile pour la MHIA ? Il me semble que l'huile ne se sature pas comme l'alcool. Mais je n'ai pas réussi à trouver cette information sur le site et dans le livre de Christophe sur les préparations (mais peut-être que je n'ai pas assez bien cherché 🙂 ). Qu'est ce que tu en penses ?
Et j'en profite pour vous remercier : Sandrine, Christophe et AltheaProvence. Merci de nous transmettre ces savoirs gratuitement, avec respect et références. Ca fait plusieurs années que je continue à me former en partie grâce à vous et ce à mon rythme !
Dans un monde structuré par le patriarcapitalisme-racisme, ces connaissances éclairées s'avèrent fortes utiles pour essayer d'autres manière de se soigner, considérer le vivant, créer du lien social, etc.
Bientôt je serai prête pour une formation de Christophe et j'en suis ravie !
Bonne continuation à vous
sabine dit
Bonjour Merens
une fois que l'huile a extrait les constituants , oui (à ma connaissance )elle se sature, et je ne pense pas que ce soit une bonne option , mieux vaut au moment de faire vos baumes ou crème faire vos mélanges des différents mh que vous avez
Marie dit
Bonsoir,
merci pour votre article très instructif.
Est ce qu'il est possible si on a pas forcément le temps de chauffer une plante séchée toujours à basse température dans de l'huile mais dans un temps beaucoup plus réduit?
Je souhaite faire un déodorant à base d'hamamélis mais sans phase aqueuse, composé essentiellement d'huile-beurre et de cire et pour se faire je me disais pourquoi pas utiliser la version plante séchée. Je souhaite le réaliser rapidement, du coup 10 jours de macération ça fait beaucoup pour moi.
Réduire les plantes en poudre par exemple change t'il quelque chose?
Merci d'avance pour votre retour
sabine dit
bonjour Marie
je ne suis pas sûre de comprendre votre question du moins lorsque vous dites :"je me disais pourquoi pas utiliser la version plante séchée" car Christophe recommande plante séchée pour faire les macérats huileux, et une macération huileuse classique c'est un mois pas 10jours , ensuite faites pour le mieux, mais si vous voulez une extraction correcte des constituants il faut prendre le temps.
autrement vous pouvez faire par intermédiaire alcoolique si vous avez l'alcool fort
JOSE LUIS dit
Bonjour Christophe et Sabine. D'abord, je vous remercie de pardonner mon français. Merci pour votre magnifique poste. J'ai deux doutes sur la macération avec intermédiarie alcoolique : 1) Si j’ai bien compris, après qu’on ajoute de l´huile, on ne laisse pas macérer le mélange davantage, mais on procède à faire le pressage, pas vrai ?; 2) Si le macérat va être utilisé pour faire une crème ou un onguent, est-ce qu’on peut utiliser de l’alcool absolu dénaturalisé (ce qu’on trouve chez le pharmacien) ? Merci pour votre réponse
sabine dit
bonjour José
1) oui tout à fait , une fois le mélange tiédi au blender vous pouvez filtrer immédiatement
2) non ce n'est pas conseillé, car on désire des produits maisons bio et naturels et du coup le 1% qui dénature n'est pas vraiment l'idéal
José Luis dit
Un bonjour depuis l’Espagne. Merci pour votre réponse. Le problème c’est qu’en Espagne, comme en France, on ne peut pas acheter de l’alcool pur. Dans ce cas là, est-ce qu’on peut substituer l’alcool pur par du rhum (37,5 - 40% alcool), du Vodka (40% alcool) ou de l’absinthe (70%)? Peut-être que de cette manière l’extraction ne sera pas complète ou effective, qu'en pensez-vous? merci
sabine dit
bonjour José
selon mon expérience, on en trouve dans les grandes surfaces , alcool pour fruits à 95° , en tout cas aux frontières , après dans le cœur du pays je ne sais pas
José Luis dit
Bonjour Sabine. Merci!
Lucie dit
Merci encore pour ces partages !
J'ai 2 questions:
-pour macérer à température contrôlée en yaourtiere, question bête mais: dois t on mettre le couvercle de la yaourtiere? J imagine que non pour que l eau s évapore mais alors, si par exemple je met des bocaux hauts, la chaleur que l'on souhaite obtenir de la yaouttiere ne sera pas assez "enveloppante "ni peut-etre même assez chaude?
-autre question, si je veux faire des volumes un peu conséquents (entre 5 et 10L) , puis je laisser la plante macérer dans l 'alcool longtemps pour qu' elle attende de passer en yaourtierer?
Je n'ai pas de séchoir alors je crois que je préfère partir de la plante fraîche pour faire macerat avec intermédiaire alcoolique.et je serais +rassurée sur les principes actifs également
Merci beaucoup!!!!
sabine dit
bonjour Lucie
selon les yaourtières il faudra pour certaines laisser le couvercle et pour d'autres l'enlever car l'huile risque de trop chauffer
- vous voulez faire macérat huileux par intermédiaire alcoolique en yaourtière?
la yaourtière sur plusieurs jours pour une macération huileuse simple ensuite si vous partez sur un macérat par intermédiaire alcoolique, suivez les indications de début sur la "macération dans l'alcool" (ni trop ni pas assez) en laissant reposer 2 h (en remuant de temps en temps) puis mettez le tout soit au bain marie soit dans la yaourtière (sans couvercle) sans couvercle et le fait de faire chauffer de manière douce va faire s’évaporer l’alcool tout en continuant le processus d’extraction dans l’huile un peu plus long qu'au blender,
avec plantes fraiches il faudra surveiller que l'eau de la plante ne reste pas dans votre préparation une fois votre préparation filtrée
Mikhael dit
Bonjour,
Protégez votre santé et celle des autres!
Donc si j'ai bien compris les macerats d'huile sont plus adapté pour le massage,onguent tandis que alcool est plus recommandé pour prendre en gouttes et absorbé.
Aussi qu'en conservation alcool ça se conservera beaucoup plus longtemps que les huiles végétales.
Mais pour les huiles végétales lesquelles,olive,tournesol ,ricin,amande, arguant etc..
Merci beaucoup.
Mikhael
sabine dit
bonjour Mikhael
je vous invite à consulter cet article https://www.altheaprovence.com/huiles-vegetales-comment-les-choisir/
Romane dit
Bonjour, merci pour cet excellent article détaillé et précis. Je souhaite réaliser un macérât huileux d'aloe vera dans de l'huile de sésame avec la plante fraîche. Je devrais donc procéder à une macération à température contrôlée. Dans le cas de l'aloès vera, quelle proportion d'huile végétale par rapport à la plante me recommandez-vous pour assurer une concentration suffisante des actifs lipophiles? Y a-t-il des précautions particulières à prendre avec ce végétal? Est-il nécessaire de le conserver au frigo après la mise en bouteille?
Merci beaucoup de prendre le temps de me répondre, Romane.
sabine dit
Bonjour Romane
ce n'est pas une préparation que je fais , car la forte teneur en eau de l'aloe rend la préparation du macérat huileux très compliquée me semble t il
en lisant ce qui est marqué sur les flacons de mh d'aloe vendu sur internet : jus d'aloe macéré dans l'huile de tournesol
Christophe ouvre sa réflexion en ces termes :
"Donc on a mélangé huile végétale et jus d’aloès. Mais ensuite, à mon avis, il y a eu obligatoirement une étape d’évaporation de toute humidité. Sinon la préparation n’est pas stable.
Ensuite, quel est le transfert qui s’est effectué du jus vers l’huile ? Je ne sais pas… il doit y avoir quelques constituants liposolubles je suppose.
On pourrait aussi, je suppose, utiliser du jus d’aloès qu’on aurait laissé “sécher” pour ensuite en faire un “extrait sec” qui serait par la suite réintroduit dans de l’huile. Donc pas vraiment une extraction ici, juste une incorporation. En revanche, vu l’aspect très hydrophile de cette poudre d’aloès, je pense que le risque que “l’huile prenne l’humidité” est élevée.
Je ne dis pas que c’est une mauvaise préparation, je questionne juste l’utilité de préparer ceci alors que l’on peut utiliser le jus ou le gel."
Romane dit
Bonjour,
L'idée est de faire une "crème" sans phase phase aqueuse car même avec des conservateurs elle ne durerait pas plus de 3 mois. C'est pour cela que bénéficier de certaines des propriétés de l'aloès vera dans une huile me paraissait intéressant. Dans le cas où j'utiliserai le jus ou gel de l'aloès vera, est-il possible de réaliser une émulsion à froid? Si oui, avec quel émulsifiant?
Merci pour cette réponse et votre temps, Romane.
sabine dit
bonjour Romane
une crème comporte obligatoirement une phase aqueuse , sinon vous pouvez faire des baumes ou onguents
je ne comprends pas vraiment votre question émulsion à froid?
je vous invite à lire cet article qui vous apportera peut-être des pistes https://www.altheaprovence.com/cosmetique-maison/ y compris dans les commentaires
CORNATON SYLVAINE dit
Bonjour Sabine et Christophe,
Je vous contacte car j'avais noté (à partir de votre site me semble-t-il) en début d'année une recette de préparation de macérât huileux de fleurs de camomille matricaire. Il fallait 100 g de fleurs fraîches pour 1 litre d'huile d'olive. Je voulais transposer cette recette pour 100 ml, donc partir avec 10 de fleurs. Mais je ne comprends pas pourquoi "fraîches". Me suis-je trompée en recopiant? Ou dois-je estimer quelque chose comme 12 à 15 grammes de fleurs pré-fanées? Il s'agissait ensuite de faire chauffer au bain-marie assez doux pendant 2 heures puis de filtrer.
Je vous remercie grandement par avance pour votre réponse et vous souhaite un Très Beau Solstice d'Hiver , lumineux et joyeux.
Sylvaine
sabine dit
Bonjour Sylvaine
dans l'article vous avez toutes les indications, et pour les macérats huileux simples il n'y a pas de poids précis quant à la quantité de plantes , il faut juste que la plantes soient recouvertes par l'huile , pour le macérat huileux avec intermédiaire alcoolique il y a des proportions à respecter
et désolée mais je ne retrouve pas ce dont vous parlez
Daniel mc tear dit
Bonjour , je serais intéressé à produire des macérats de sapin baumier, quelle serait vos recommandations dans ce cas, broyer les aiguilles? avec alcool? je prévilègerait la méthode à froid. merci!
sabine dit
bonjour Daniel
je privilégierai macérat huileux avec intermédiaire alcoolique
audrey dit
Bonjour,
J'aimerai avoir votre avis sur le procédé que j'utilise avec certaines plantes pour réaliser un macérat huileux par intermédiaire alcoolique. Je mélange mes plantes fraiches avec un peu d'alcool que je pilonne pour extraire plus facilement les PA, je rajoute l'huile après quelques heures et je laisse le tout macérer 3 semaines à une chaleur douce avant de filtrer comme un simple macérât huileux. Ensuite je fais chauffer au bain marie pour réaliser baumes et crèmes ... Merci pour votre temps, Audrey
sabine dit
bonjour Audrey
vous mélangez plusieurs plantes en même temps ?
le tout c'est de bien vérifier qu'il ne reste pas d'eau dans l'huile question de ne pas créer un foyer de bactéries, mais si les résultats sont satisfaisants , c'est ok 🙂