Faire un macérat huileux

Faire un macérat huileux

A base de plantes médicinales

Fabriquer un macérât huileux de plantes médicinales

Faire un macérat huileux est l’une des activités les plus gratifiantes que je connaisse.

C’est en général au mois de juillet que je ramasse les plus belles fleurs de souci. A quatre pattes dans mes bandes, j’anticipe déjà la vision de ces grands bocaux remplis d’huile d’olive, avec ces beaux soleils oranges en suspension. Les macérats huileux sont extrêmement utiles pour toute la famille. Le macérat de souci par exemple est très efficace pour calmer l’inflammation des brûlures, éraflures et petites coupures de la vie quotidienne.

Le macérat huileux, réparti en petites bouteilles, fera aussi le cadeau idéal pour votre entourage. Ajoutez une belle étiquette calligraphiée à la main pour la touche personnelle, et vous alliez utilité et esthétique. Vos amis vous en remercieront.

Mais nous mettons la charrue avant les boeufs. Revenons à la préparation elle même, et revoyons ensemble la méthode détaillée.

 


Les huiles

Si vous pensiez avoir laissé la chimie dans un tiroir de bureau d’école, en espérant ne jamais y revenir, je vais hélas devoir vous décevoir. Car pour faire un bon macérat huileux, il faut avant tout choisir la bonne huile, celle qui restera la plus stable au fil des mois.

Les différentes huiles sont en général équivalentes du point de vue de leur pouvoir d’extraction. Elles sont beaucoup moins efficaces que le mélange alcool + eau, mais sont beaucoup plus adaptées à l’application externe. D’abord, leur viscosité en fait le liquide idéal pour le massage. Elles déposent aussi une couche sur la peau, couche qui ne pénètre pas aussi bien que la crème (qui sera le sujet d’un autre article), mais qui protège une zone endommagée.

Toute la discussion va donc se faire sur leur capacité à rester stable, ou à rancir. Et la stabilité est liée à la structure chimique de la molécule d’huile. Si la molécule est ce qu’on appelle « saturée », le stress oxydatif ne pourra pas venir endommager la molécule qui restera stable au fil des mois. Si elle n’est pas saturée, les radicaux libres pourront venir endommager la molécule, la rancissant au passage.

Voici les différents types d’huile à considérer :

  • Les huiles polyinsaturées : huile de colza, de germes de blé, de maïs, de tournesol, de soja, de noix, « isio 4 » et autres mélanges, etc. C’est huiles sont à éviter pour les macérats huileux. Elles vont rancir relativement vite. Certes, on peut les stabiliser aux huiles essentielles (voir chapitre à ce sujet plus loin). Mais pourquoi ne pas choisir une huile stable à l’origine ?
  • Les huiles monoinsaturées : huile d’olive principalement. Elles sont stables à température ambiante et s’oxydent très peu. Elles s’oxydent si on les chauffe à des températures trop hautes.
  • Les huiles saturées : huile de noix de coco, beurre clarifié, saindoux, beurre de cacao, etc. Ces huiles sont plus dures à travailler car elles sont souvent figées à température ambiante. Par contre, elles ont une stabilité totale.

Le bon compromis : les huiles monoinsaturées, l’huile d’olive en particulier est la reine pour tout macérat huileux. Mais il y a bien d’autres choix. Voici une vidéo pour vous expliquer comment bien sélectionner vos huiles végétales.

Achetez une huile première pression à froid, et une huile bio. Bio parce que les produits chimiques et pesticides sont liposolubles, c’est-à-dire qu’ils se dissolvent dans les lipides. L’huile étant un lipide, elle aura la capacité de stocker une énorme quantité de produits chimiques indésirables. Mieux vaut bien choisir son huile.

L’huile d’olive va rester stable pendant 2 ans ou plus, ceci sans ajout d’huiles essentielles ou autres conservateurs. Il faudra par contre prendre vos précautions et stocker vos huiles dans un endroit qui reste frais et à l’abri de la lumière.

Si vous désirez utiliser une autre huile, je vous conseille de considérer sa stabilité avant toute chose. Ensuite, certains autres paramètres seront important, et dépendent des goûts du préparateur et de l’utilisateur :

  • La viscosité du corps gras. Le beurre de cacao est stable mais solide à température ambiante. L’huile d’olive est fluide. Plusieurs corps gras peuvent être mélangés ensemble afin d’en modifier la viscosité.
  • La pénétration et la sensation sur la peau. Certaines huiles pénètrent mieux que d’autres, ou laissent une sensation plus agréable.

La seule façon de développer vos préférences : l’expérimentation !


Préparation de la plante

Tout macérat huileux se fait à partir de la plante sèche.

Il est impératif de bien faire sécher la plante auparavant, car tout reste d’humidité peut entraîner une fermentation de l’huile, qui fera au long terme rancir le macérat. Et pour certaines parties de plante, ceci n’est pas aussi simple que l’on pourrait l’imaginer.

Les parties les plus problématiques sont souvent les boutons de fleurs, car ils regorgent d’humidité. Prenons pour exemple le millepertuis, qui nécessite la cueillette d’une partie des fleurs en boutons. Les feuilles et fleurs ouvertes vont sécher relativement rapidement, donnant l’impression que la plante est prête à mettre en macérat huileux.

Les boutons par contre sont souvent encore humides. Il faut faire le test suivant : presser le bouton entre ses doigts. Si le bouton n’est pas sec et ne s’effrite pas, la plante n’est pas encore prête. Retournez bien vos plantes plusieurs fois sur vos bacs de séchage, ou si vous les suspendez assurez-vous qu’elles ne soient pas trop serrées, ou que le bouquet ne soit pas trop gros. L’air doit bien circuler autour des différentes parties de la plante.

Sur la photo ci-dessous, des fleurs de marguerite (Leucanthemum vulgare) sortant du bac de séchage. Je vérifie au touché leur état de déshydratation, en écrasant plusieurs boutons entre mes doigts. Les fleurs sont plutôt grosses, je les écrase donc entièrement, en allant voir aussi dans le coeur jaune. Ces jolies fleurs feront une très bonne huile anti-inflammatoire.


Parfois, une récolte peut être infestée de petites chenilles, qui elles même contiennent beaucoup d’humidité. Les mettre dans le macérat huileux est problématique.


Macération simple

Le premier processus de macération consiste à mélanger la plante sèche directement à l’huile d’olive. Nous verrons dans les chapitres suivants des procédés un peu plus complexes mais parfois nécessaires pour maximiser l’extraction.

  • Placez la plante bien séchée dans un bocal (que vous laisserez ouvert pendant la macération) ;
  • Recouvrez la plante d’huile d’olive bio première pression à froid ;
  • Placez un morceau de tissu ou de papier sulfurisé sur le dessus du bocal que vous faites tenir avec un élastique ;
    • Il ne faut pas fermer le bocal. L’huile doit respirer car il reste toujours un peu d’humidité dans la plante, et nous voulons nous assurer que l’humidité puisse s’échapper du bocal.
  • Vérifiez le niveau d’huile le lendemain. Certaines plantes vont absorber beaucoup d’huile, d’autres non. S’il n’y a plus assez d’huile pour recouvrir la plante, en rajouter. Notez bien que parfois la plante flotte et l’huile se retrouve sous la plante (ce qui ne veut pas dire qu’il manque de l’huile nécessairement) ;
  • Mettez le bocal dans un sac en papier épais qui ne laisse pas passer de lumière, et placer le tout devant une fenêtre qui reçoit le soleil, ou dehors à un endroit qui reçoit le soleil plusieurs heures par jour.
    • Placer un macérat huileux au soleil sans la protection du sac est pour moi une erreur, car nous savons aujourd’hui que les UVs du soleil détruisent énormément de composants actifs de la plante. Ces composants sont très fragiles. De plus, avec le soleil, l’huile du macérat va s’oxyder plus vite.
  • Remuez le mélange de temps en temps ;
  • Laissez macérer pendant au moins un mois, plus si vous le désirez ;
  • Placez un morceau de coton ou de tissu non coloré sur un saladier en verre (vous verrez pourquoi en verre par la suite), assurez vous que le coton recouvre bien les parois du saladier ;
  • Versez le mélange plante + huile dans le saladier sur le tissu ;
  • Ramenez les coins du tissu pour former un baluchon contenant le mélange, puis commencez à presser gentiment le mélange au travers du tissu avec vos mains. Prenez votre temps, et essorez par torsion le tissu rempli du mélange, comme lorsqu’on essore un torchon trempé à la main.
    • Notez que les presses hydrauliques ou mécaniques ne feront pas un bon travail, et risquent d’extraire des petites poches d’humidité qui restent coincées dans la plante sèche, ce qui fera tourner l’huile. Mieux vaut les laisser emprisonnées dans la plante, s’il y en a.
  • Laissez décanter une journée. Regardez au travers du saladier en verre, au fond du saladier, afin de voir si de l’eau s’est séparée de l’huile. S’il y en a une couche, vous le verrez vite, et il faudra l’éliminer. Le mieux sera de récupérer l’huile uniquement par le dessus, à l’aide d’une louche. Attention de ne pas trop faire remuer la couche d’eau. Vous pouvez aussi la siphonner à l’aide d’un petite tuyau.
  • Mettez en bouteille et étiquetez avec le nom de la plante et la date.
  • Conservez dans un endroit frais, sec et à l’abri de la lumière.

Macération à température contrôlée

La température favorise une meilleure extraction. L’huile doit être chaude, mais pas trop chaude. Dans l’idéal, il faut garder l’huile entre 38°C et 40°C, pas plus chaud.

Pour accomplir ceci, j’utilise un auto-cuiseur sur lequel j’ai rajouté un rhéostat sur le fil d’alimentation. Un auto-cuiseur normal chauffe trop, même au réglage le plus bas. Vous pouvez aussi vous procurer une rallonge qui inclue un rhéostat pour réduire l’arrivée d’électricité. Certaines personnes utilisent aussi une yaourtière, qui chauffe à basse température et semble produire d’excellentes huiles.

Fabriquer un macérât huileux de plantes médicinalesEnsuite, j’utilise un thermomètre à sonde, la sonde restant constamment immergée dans l’huile et me permettant de garder mon macérat huileux entre 38°C et 40°C. Je place mon autocuiseur dans un coin de ma salle de travail, et je laisse macérer pendant 7 à 10 jours, en vérifiant plusieurs fois par jour que la température se soit bien stabilisée au niveau voulu.

Fabriquer un macérât huileux de plantes médicinales

Je ne couvre jamais le cuiseur afin de laisser l’humidité s’évaporer. Par contre, pour éviter que de la poussière ne se dépose sur mon huile, je place un morceau de coton au dessus du récipient du cuiseur.

Voici quelques photos de préparation d’un macérat huileux de camomille allemande (Matricaria recutita), que j’utilise en massage externe pour soulager les enfants qui ont des petits maux de ventre.

La photo ci-dessous montre les fleurs de camomille effritées à la main et placées au fond du bac du cuiseur.

Fabriquer un macérât huileux de plantes médicinalesElles sont juste recouvertes d’huile d’olive avant de mettre à chauffer entre 38°C et 40°C.

Fabriquer un macérât huileux de plantes médicinalesAu bout de 7 à 10 jours de cette macération lente, je suis la méthode de pressage décrite dans le chapitre précédent, puis décantation et mise en bouteille.


Macération avec intermédiaire alcoolique

Lorqu’on réfléchit à l’extraction d’un point de vue chimique, on s’aperçoit très vite que l’huile n’est pas le meilleur des solvants. L’huile n’extraira que très peu les résines par exemple.

Pour optimiser l’extraction, on peut utiliser un solvant intermédiaire qui est l’alcool pur. C’est une méthode que j’ai souvent utilisée lorsque j’exerçais aux Etats-Unis vu que je pouvais me procurer de l’alcool à 96° dans le commerce. En France, ceci n’est pas possible. Mais je vous expose tout de même la méthode ici, car elle a fait ses preuves et était utilisée par les pharmaciens du siècle dernier pour préparer de très bonnes huiles.

Pour information, voici une liste de plantes pour laquelle cette méthode sera particulièrement efficace :

Achillea millefolium
Arnica spp
Calendula officinalis
Commiphora myrrha
Cupressus
Echinacea
Geranium
Grindelia
Juglans
Matricaria
Monarda
Rosmarinus
Ruscus aculeatus
Salvia
Scrophularia
Stachys
Symphytum
Thuja
Usnea
Verbascum

Première partie :

  • Placez la plante séchée et broyée dans un grand bol ou un saladier. Supposons que nous avons 200 grammes de plante séchée.
  • Ajoutez la moitié de cette quantité en poids d’alcool pur. Pour notre exemple, ajoutez 100 ml d’alcool.
  • Mélangez bien et laissez reposer 2 heures dans le saladier couvert.
    • Il n’y aura pas assez d’alcool pour tremper le marc, il sera humidifié tout au plus, ce qui est l’effet recherché – nous ne voulons pas démarrer une macération.
  • Remuez 2 ou 3 fois pendant ces 2 heures, afin que l’alcool soit bien réparti sur tout le volume de la plante.

Dans cette première partie, l’alcool pur commence à extraire les composants de la plante.

Deuxième partie :

  • Au bout de 2 heures, placez la plante humidifiée par l’alcool dans un blender.
  • Rajoutez dans le blender 7 fois le volume de plante en huile d’olive. Pour notre exemple, 200 x 7 = 1400 ml c’est à dire 1,4 L.
  • Faites tourner le blender jusqu’à ce que le mélange devienne tiède ;
  • Pressez comme expliqué dans le chapitre précédent ;
  • Si le mélange a toujours une petite odeur d’alcool, laissez reposer l’huile 24 heures dans un récipient le plus large possible (afin de maximiser le contact avec l’air) en venant remuer de temps en temps. Le reste d’alcool devrait s’évaporer rapidement.
  • Mettez en bouteille, étiquetez et rangez dans un endroit frais, sec et à l’abri de la lumière.

Macération de plante fraîche

Certaines plantes perdent rapidement leurs propriétés lorsque sèches. Mais comme expliqué précédemment, les risques de fermentation et de rancissement augmentent considérablement. Comment faire ?

Si vous voulez réaliser un macérat huileux de ces plantes là, procédez de la manière qui suit. Ceci s’applique aux plantes telles l’arnica ou le millepertuis.

  • Pour minimiser les risques de fermentation de l’huile, faites d’abord sécher le plus possible la plante mais pas complètement. La plante sera alors fripée, mais toujours humide. Elle ne s’effritera pas au toucher. J’utilise le terme « plante quasi fraîche » pour ce cas de figure.
  • Suivez ensuite la méthode « macération à température contrôlée » expliquée plus haut. La température constante autour des 40°C assure l’évaporation douce mais constante de l’humidité restante pendant la période de macération.

Sinon, vous pouvez faire une macération classique suivie d’une étape de décantation. Si vous voyez de l’eau, même si c’est une fine couche, accumulée au fond du bocal, il faudra l’évacuer en récupérant l’huile sur le dessus (délicatement à la louche, ou en siphonnant l’huile dans un autre récipient).


Conservateurs

Certaines personnes rajoutent des conservateurs dans leurs huiles pour les garder le plus longtemps possible. Voici les deux conservateurs les plus utilisés :

  • La vitamine E, qui est un antioxydant protecteur et qui se trouve sur internet ou dans votre boutique de produits naturels. Rajoutez 0.2 g (environ 8 gouttes) de vitamine E pour 100 ml de macérat huileux. Achetez un extrait de vitamine E 100% naturel (ex : extrait à partir d’huile de tournesol).
  • Les huiles essentielles. Certaines huiles comme l’HE de romarin sont des antioxydants très puissants et quelques gouttes par litre de macérat huileux fournira une protection additionnelle contre le rancissement. Vous pouvez rajouter 4 à 6 gouttes d’huiles essentielles pour 100 ml de macérat huileux.

Le résultat final

Une bonne huile doit avoir une belle couleur, et surtout un goût et une odeur qui reflète la plante choisie. Une huile de feuilles de consoude sera d’un beau vert foncé. L’huile de millepertuis sera d’un rouge foncé et opaque. L’huile de souci sera d’un beau jaune-orangé.

Faire ses propres macérats huileux n’est vraiment pas sorcier. C’est une très bonne manière de capturer les propriétés de la plante pour une application externe. Mais n’oubliez pas aussi qu’une infusion ou une teinture diluée appliquée en compresses est très efficace.

Ci-dessous, un macérat huileux de millepertuis (Hypericum perforatum).

Fabriquer un macérât huileux

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1 529 réponses

  1. Bonjour
    Merci moût la richesse et clarté des explications
    Est-ce possible de faire un macérât avec de l huile chauffée à la bougie ? C est à dire qu on laisse le macérât à distance raisonnable de la bougie quelques heures par jours comme chaufferai le soleil ?
    Merci beaucoup pour votre réponse

    1. bonjour Laura
      je n’ai jamais testé , des bougies façon chauffe-plats? le tout est de surveiller la température de l’huile environ 38°-40°

  2. Bonjour et merci beaucoup pour la recette de macérat huileux avec intermédiaire alcoolique, qui m’emballe! J’en ai fait déjà plusieurs. Quelle merveille!
    Mais y a-t-il des plantes pour lesquelles cette méthode est déconseillée?
    Merci beaucoup!

    1. bonjour Danielle
      quasiment toutes les plantes sauf peut-être celles qui perdent au séchage (comme par exemple le basilic) ou qui sont plus délicates comme par exemple certaines fleurs ou qui donnent déjà leur puissance avec une macération simple comme par exemple avec le millepertuis, quoique j’ai eu des retours de mhia de millepertuis plutôt enthousiasmant, je n’ai pas encore testé

  3. Pour les huiles à intermédiaire alcoolique; l’alcool ne risque t’il pas de dénaturer l’huile ?

  4. Bonjour,
    J’ai 2 plants de gaulthérie dans mon jardin et je souhaiterais faire un macérât huileux. Avec quelle partie de la plante vaut il mieux le réaliser (Feuilles, fleurs, baies)? Est il préférable de faire par intermédiaire alcoolique ou une macération simple suffit?
    Merci d’avance.

    1. bonjour Cynthia
      voici la réponse de Christophe
      Les américains font fermenter les feuilles puis en font une infusion. Les médecins éclectiques américains l’utilisait, entre autres choses, pour toute irritation chronique de la vessie, urètre ou prostate. J’en ai eu au jardin, sympathique petite plante. Elle n’a pas survécu chez moi. Pour un macérat huileux, il faut impérativement passer par l’intermédiaire alcoolique je pense (jamais essayé) – les feuilles principalement.

  5. Bonjour, pour le macérât alcool puis huile: est-il obligatoire de mettre 7 x la quantité de la plante en huile ? J’aime quand c’est concentré au moins 50/50. Jusqu’à combien de fois puis-je diminuer la quantité d’huile (minimum) ?

    Et pour l’évaporation de l’alcool, mettre le macérât dans un bocal avec du papier Sopalin attaché avec un élastique en guise de couvercle est-il OK pour une bonne évaporation en 24h ?

    Quelle est l’appellation exacte de l’alcool pur à 96° est où le trouver quand on vit en France ?

    Une telle méthode d’extraction donne -t-elle un macérât huileux utilisable sur les bébés et les enfants (selon les plantes) ?

    1. bonjour Danièle
      ce n’est pas une question d’obligation, ce sont les mesures qui sont optimales pour une extraction de qualité , si on met moins d’huile on risque de ne pas obtenir tous les constituants car l’huile risque d’être saturée, voici ce que Christophe en dit :
      « C’est une méthode que j’ai apprise lorsque je vivais aux Etats Unis. Elle provient de la belle époque de la pharmacie des plantes des années 1800 avec de nombreux pharmaciens qui expérimentaient avec tous ces taux, ratios, degrés, titrages. Ils sont arrivés à ces proportions car justement, après avoir comparé avec de nombreux lots, on voyait que cela donnait un optimal. On a un peu perdu tout ces historique aujourd’hui, mais il existe bel et bien »
      Pour l’évaporation , oui vous pouvez laisser avec un sopalin ou un tissu léger (pour ne pas que la poussière ne tombe dedans) , le mieux pour évacuer l’alcool restant est de remuer régulièrement la préparation voire même la mettre un peu au bain marie en remuant
      oui on peut appliquer ces mhia sur des enfants (toujours faire des tests avant, car selon les plantes , certains peuvent avoir des réactions )

  6. Bonjour, J’aimerais savoir si on peut faire un macérât huileux de calendula sans les boutons, avec seulement les pétales ?

  7. Bonjour Christophe et Sabine. J’aimerais demander votre avis à propos des macérâts huileux solarisés. Est-ce que les plantes perdent leurs propriétés avec une longue exposition au soleil pour une macération huileuse? Merci d’avance pour votre retour et belle fin d’été!

    1. bonjour Daniela
      il y a plusieurs écoles , bon après (hormis dans le sud ) il y a rarement du soleil plein pot tous les jours ,8h par jour , si vous craignez vous pouvez laisser un temps au soleil et un autre juste à la chaleur solaire sous un sac en papier

  8. Bonjour, y a t’il risque de botulisme avec des huiles « maison » utilisées juste en usage externe ? Comment éviter le développement de la toxine botulique ?
    Merci par avance pour vos avis,

    1. bonjour Laure
      A ma connaissance, les cas de botulisme sont rares et ont été détectés dans certaines préparations spécifiques, les macérations d’ail frais dans de l’huile en font partie. Mais c’est vrai qu’on a un peu étendu cette règle « pas de plante fraiche dans de l’huile sinon ça fermente et il y a des risques » à toute préparation.
      Pour minimiser les risques on peut faire décanter la préparation , mais en externe il n’y a pas de problème vous n’ingérer le mh de toute façon , s’il reste de l’eau dans un macérat huileux il y a risque de fermentation et de gâcher la préparation

  9. Bonjour;
    Pour faire un macerât huileux, avec des oeillets d’inde ou tagètes, peut-on utiliser uniquement les pétales séchées ou la fleur entière est-elle nécessaire ?
    Y-a-t-il beaucoup de différences de propriétés ?
    L’année dernière, je n’ai utilisé que les pétables séchées pour la tisane. Me suis-je trompée ?
    Merci Je vous souhaite un bel été.

  10. Bonjour Sabine, Je voudrais savoir si il est possible de faire un macerat huileux de feuille de vigne rouge (par exemple) sur de l’huile de calophylle verte? Je ne trouve aucune recette de macerat sur cette huile, peut être y a t il une raison?
    Un grand merci par avance pour votre retour.
    Belle journée,
    Christelle

    1. bonjour Christelle
      c’est une huile à part , je ne sais pas si il y aurait une valeur ajoutée à l’utiliser de cette manière , par contre à rajouter en mélange avec d’autres macérat huileux oui

  11. Bonjour,
    Quelle quantité de plante on doit utiliser pour un macerat huileux? En frais et en sec? Merci d’avance.

    1. Bonjour Anna
      pour les macérats huileux simples , il n’y a de quantité standard, il suffit juste de recouvrir la plante avec l’huile , et que la plante ne reste pas à l’air
      pour le macérat huileux par intermédiaire alcoolique vous avez la recette dans l’article

  12. Bonjour Sabine. Tout d’abord merci pour votre travail. J’ai fait des macérat alcooliques (lavande bien sèche – huile de tournesol de bonne qualité – alcool 96°- matériel désinfecté ), parfum exceptionnel ! je m’en sert très souvent et il est efficace. Seulement je me suis aperçu qu’il y à un dépôt dans le fond, comme un nuage un peu plus foncé. Est-ce le signe que l’huile a rancie ? j’en suis toute étonnée, je pensais qu’avec cette technique la conservation n’en serait que meilleure. Ou est-ce un dépôt normal et faut il simplement agiter la bouteille avant utilisation ?

    Merci par avance, bon courage à vous et belle journée !

    1. bonjour Ingrid
      si la couleur et le parfum agréable sont au rendez vous , je ne pense pas que ce soit un problème en tout car si le macérat avait ranci vous le sentiriez tout de suite ) , il doit rester un chouia de matière dans le mh , mais je ne pense pas que ce soit bien méchant

  13. Bonjour,
    Je souhaite faire un MH d’Hélicryse avec intermédiaire alcoolique. L’alcool pur n’étant plus vendu en France, peut-on le remplacer par autre chose ? (vodka, alcool pour fruits ou autre).
    Ce MH sera appliqué sur une peau très couperosée à raison d’une à 2 fois par jour. Au bout de combien de temps peut-on espérer observer un résultat, même léger, et l’efficacité de la préparation ?
    Merci d’avance et belle journée à vous.
    Chrystel.

    1. bonjour Chrystel
      disons que pour faire mh avec intermédiaire alcoolique il vaut mieux de l’alcool pur, maintenant si vous n’avez pas , faites avec ce que vous avez , il faudra juste faire décanter votre préparation pour voir s’il ne reste pas d’eau au fond du bocal
      Ensuite le macérat simple pour l’hélichryse est excellent (le temps de macération est certes plus long)
      je ne saurai vous dire sur un résultat pour une peau couperosée, je pense que là il faut mette en place une action plus globale,

  14. Bonjour,

    Pour un macérât de Millepertuis, est ce que vous recommandez la méthode par intermédiaire alcoolique?

    Merci!

    1. bonjour Eleanor
      normalement non , car le mh devient bien rouge lorsque l’on met les fleurs dans l’huile , par contre cette année, peut-être en raison des fortes pluies que nous avons eu en Provence , mon mh ne rougit pas et je me suis posée la question, donc je vais tenter le mhia , j’ai du millepertuis récemment séché , je verrai ce que ça donne 🙂

      1. J’habite aussi en Provence et pour l’instant j’ai juste fait des alcoolatures qui sont devenues bien rouges directement. Je n’ai pas encore fait la mh, je voulais attendre la fin des pluies. J’en ai cueilli aujourd’hui justement et j’attends qu’il sèche un peu. Je vous dirai si l’huile est devenue rouge ou pas!

      2. Bonjour, pour l’instant mon huile de Millepertuis n’est pas encore devenue rouge. Mais elle est restée à l’ombrre. Je vais la mettre au soleil et voir ce que ça donne. L’avez vous mis au soleil de votre côté?

        1. bonjour Eléanor
          ça y est mes macérations ont viré au rouge dès lors que je les ai exposées au soleil et à la chaleur j’avoue que je suis soulagée
          si vous le voulez tenez-nous au courant si elles rougissent face au soleil (oupas) 🙂

        2. Bonjour!
          J’ai fait un MH avec intermédiaire alcoolique de reine des prés. Comme ça sentait encore l’alcool je l’ai laissé décanter tout le jour hier, recouvert d’un tissu.
          Ce matin, il y a comme une légère peau dessus (???) et des dépôts brunâtres au fond. Qu’en pensez-vous? J’ai enlevé la ‘peau’, mais qu’est-ce que je fais de ce dépôt??? Merci pour vos conseils!

          1. bonjour Danielle
            alors là je ne saurai vous répondre , est ce que l’odeur est bonne ? peut être de la terre ou des saletés qui étaient sur les plantes , essayez de filtrer et voyez ce que ça donne et sentez si l’odeur est correcte ou pas

  15. Bonjour aux as des plantes !
    Cette année, j’ai la chance d’avoir des lys blancs magnifiques au parfum délicieux. J’envisage de faire une macération huileuse à l’huile de jojoba (ou mélange jojoba et olive douce, pour éviter l’odeur !). Je vais donc mettre des pétales à sécher (sans le pistil ?) et faire une macération simple. Y a-t-il des proportions à respecter (quantité de plantes par rapport à l’huile) ?
    J’aimerais faire aussi un peu de macération alcoolique (utile pour aphtes, panaris, abcès, échardes dans les doigts !) : dans ce cas, j’utiliserai les pétales frais, sans doute ? Une grand-mère me disait en faire autrefois avec de l’alcool à 70° acheté en pharmacie, ça vous semble correct ?
    Merci à vous ! Et belle soirée.

    1. bonjour Marie
      pour une macération simple il n’y a pas de proportions spéciales, il faut juste que la plante soit bien recouverte d’huile; pour une macération alcoolique si vous utilisez les pétales frais il faudrait un alcool fort , 70° pourrait le faire si il n’est pas modifié, et les pharmacies vendent de l’alcool à 70° modifié

      1. Merci, Sabine. Oui, c’est vrai, j’avais oublié qu’il s’agit maintenant d’alcool modifié en pharmacie ! Mais finalement… est-ce gênant ? car la macération alcoolique de lys blanc ne s’utilise qu’en externe…

        1. bonjour Marie
          disons que je ne mets pas sur ma peau quelque chose que je ne pourrais ingérer , mais certaines personnes n’hésitent pas à prendre de l’alcool modifié pour des préparations dont l’objectif est soins externes ou cosmétiques , je n’ai pas d’avis tranché , car l’alcool à 70° est utilisé dans le milieu médical , donc c’est à chacun de faire ses choix , parfois mieux vaut quelque chose d’imparfait que rien du tout

  16. bonjour, je voudrais faire un macérât huileux de rose de Damas, est-ce judicieux de le faire par intermédiaire alcoolique ? et je lis partout d’utiliser les pétales mais le calices étant résineux, je voudrais utiliser la fleur entière ?
    merci pour vos conseils, bonne journée

  17. Bonjour Sabine,
    Je me demande si vous saviez s’il était possible de faire un macérât huileux à intermédiaire alcoolique avec de la propolis ? J’imaginais cela en faisant au préalable une « teinture mère » de propolis puis un mélange avec l’huile d’olive portée jusqu’à évoparation de l’alcool.
    Qu’en pensez-vous ? Auriez-vous des recommandations ?
    Merci d’avance pour vos connaissances,
    Très belle journée,
    Charlotte

    1. bonjour Charlotte
      c’est une opération que je n’ai pas réussi à faire , car une teinture de propolis n’est pas une extraction classique comme pour les plantes, avec la propolis c’est une dissolution , donc si vous faites évaporer l’alcool il restera la résine (bien collante) j’ai essayé de mettre des gouttes de propolis dans mes baumes ou crème , et cela fait un rendu « collant »
      Peut-être une macération dans l’huile pendant un certain temps (mais combien?) et récupérer l’huile ensuite qui se sera quand même imprégnée de propolis, c’est à tester

  18. Bonjour, pour l’extraction intermédiaire alcoolique pour un macerat de plantain, j’ai fermé mon bocal une fois qu’il n’y avait plus aucune odeur d’alcool mais a chaque utilisation quand j’ouvre ça sent fort l’alcool. Est ce normal ?
    Merci

    1. bonjour Emilie
      oui ça arrive , soit vous laissez le bocal ouvert pendant un moment en remuant de temps en temps pour que l’alcool continue de s’évaporer , soit vous le mettez au bain marie à feu très doux en remuant
      si vous le transformez en crème ou onguent , l’alcool partira pendant les préparations

  19. Bonsoir j ai fait du macérât huileux de calendula, et je souhaiterais savoir si je peux a nouveau y faire macérât toujours du calendula dedans car je le trouve léger. un grand merci d avance pour votre réponse et pour tous vos conseils et de partager votre savoir.
    Manue

    1. bonjour Manue
      oui vous pouvez , vous y avez mis des plantes fraiches ou sèches? si c’est avec plantes fraiches je resterai prudente et surveillerai qu’il n’y ait pas d’eau dans le bocal qui pourrait abimer la préparation huileuse

      1. Bonjour,
        Merci pour votre réponse.
        Ce sont des fleurs séchées. Autant que possible je prépare toujours mes macérâts avec des plantes ou fleurs séchées. Habituellement je prépare mon macérât de calendula sauvage/advensis. L année dernière j ai loupé la période de sa cueillette du coup j ai acheté sur internet du calendula officinalis, mais je ne suis pas satisfaite du macérât obtenu. Cette année je n ai pas loupe la période et j ai donc récolté le sauvage.
        Du coup je vais réutiliser le macérât fait avec celui que j ai acheté avec celui récolté.
        Voilà, voilà, je vous ai fait un roman .
        Encore un grand merci pour votre réponse et de partager votre savoir, vos expériences.
        Manue

  20. Bonjour Sabine,
    J’espère que vous allez bien ?
    Je souhaitais juste savoir s’il était possible de faire un mélange de plantes séchées lors d’un processus de macération ?

    Nous effectuons bien des mélanges de plantes en tisane, cela peut-il s’appliquer ici aussi ?
    J’ai un doute, surtout concernant les interactions entre les plantes.

    J’ai vérifiée les autres commentaires et il ne me semble pas avoir vu cette question au préalable.

    Je vous remercie par avance pour votre aide. Belle soirée à vous.

    1. bonjour Séverine
      il est préférable de faire les macérats huileux de façon indépendante pour avoir une extraction optimum et une fois élaborés vous pouvez mélanger les préparations

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