Humble et élégante, présente sur tout le territoire et cultivée pour son esthétique, la pâquerette est l’une des grandes oubliées de la phytothérapie moderne.
Si on la délaisse dans ses fonctions de guérisseuse, c’est certainement car elle est trop commune. En effet, la pâquerette ne déclenche pas des passions comme le feraient certaines plantes plus exotiques.
Mais qu’à cela ne tienne, voici les informations nécessaires pour la redécouvrir.
En ce qui concerne son nom, certains écrits disent que la Jolie pérenne (Bellis perennis) verrait son nom latin dérivé de bellus (joli) et au fait qu’elle peut fleurir toute l’année (pérenne) quasiment sans interruption.
D’autres y verraient plutôt un dérivé du mot bello dont est issu le mot combattre, guerroyer… certainement dû à ses capacités cicatrisantes et au fait qu’elle poussait sur la plupart des champs de bataille et était utilisée pour panser les plaies… Le débat reste ouvert !
Il y a plusieurs espèces dont celle qui fleurit à Pâques, et qui est la pâquerette annuelle, mais pour nous amateurs de plantes, leurs qualités médicinales sont identiques.
Noms communs: Pâquerette, fleurs de Pâques, petite marguerite, fleur de pâturage, œil du jour.
Nom latin: Bellis perenis
Famille: Astéracées
Constituants de la Pâquerette
- Saponine triterpénique
- Acides organiques (malique, tartrique, acétique, oxalique , etc.)
- Tanins
- Flavonoïdes (kaempférol, quercitine, apigénine)
- Sels minéraux
- Anthoxanthine : (un pigment colorant)
- Inuline
- Huile essentielle : polyacéthylènes (anti bactériens)
- Mucilages
- Substances amères
Goût :
- Doux et très légèrement amer
Tempérament :
- Rafraîchissant
Description botanique de la pâquerette
La pâquerette est une plante vivace. Ses feuilles allongées, techniquement de forme « obovale-spatulé » (forme de spatule, ovale, avec la partie la plus large en haut), sont disposées en rosettes. Leur limbe n’a qu’une nervure nette qui rétrécit.
En bonne astéracée, son inflorescence est faite d’une multitude de petites fleurs, jaunes au centre, et à la périphérie s’élancent les fleurons (ligules) blancs.
Une de ses particularités est de se fermer à la tombée de la nuit, de se réveiller avec le soleil et de le suivre dans sa course. D’où un de ses surnoms, l’œil du jour – elle fait partie de ces plantes dites « héliotrope ».
Remarquez aussi que l’inflorescence se ferme sur elle-même lorsque la pluie menace, on pourrait dire que c’est la première dame météo de l’histoire!
J’ai observé que lorsqu’elle arrive à un certain stade de maturité, le moment où son énergie se centre sur ses futures semences, ses ligules prennent une teinte plus ou moins lie de vin et restent fermés jusqu’à la « naissance » des graines.
Propriétés de la pâquerette
C’est une plante douce qui peut faire beaucoup de choses. Voici ses propriétés principales.
Problèmes de peau
Et oui, la beauté se cueille aussi dans les prés, et notre Pâquerette veille au grain, surtout celui de notre peau. C’est un peu une esthéticienne des prés.
C’est avec une certaine dextérité que notre pâquerette stimule la micro circulation et atténue les problèmes d‘inflammations chroniques de peau.
N’hésitez pas à la sortir pour les problèmes :
- d’acné ;
- de rosacée ;
- d’eczéma ;
- de psoriasis.
Vous pouvez l’utiliser seule ou combinée avec d’autres classiques pour les soins de peau : plantain ou souci par exemple.
Les préparations les plus utiles pour apaiser et nourrir la peau sont les préparations grasses : le macérat huileux, l’onguent ou la crème. Pour préparer tous ces beaux produits chez vous, d’une manière simple, voir ma formation ici accessible à tous.
En tant que dépurative douce (voir plus bas), elle fonctionnera très bien à l’intérieur (pour aider les organes d’éliminations à évacuer les toxines qui enflamment la peau) comme à l’extérieur, en applications régulières.
Pour la petite histoire, au 16ème siècle, A. Lonicer, un médecin et botaniste allemand, la préconise en décoction dans de l’eau de pluie pour faire disparaitre les taches de l’épiderme.
Pour nettoyer la peau et lui redonner tonus et vitalité, une simple infusion, à appliquer à l’aide d’un coton tous les jours, participera à l’éclat et la bonne humeur de votre épiderme.
Le macérat huileux de la pâquerette est connu pour avoir un effet tonifiant et raffermissant des tissus, offrant un effet galbant sur la poitrine et le buste.
Et donc lorsque la peau a tendance à se relâcher (le poids des ans) ou lorsque, suite à un accouchement, elle a du du mal à retrouver son élasticité, n’hésitez pas à appliquer soit l’un des produits gras mentionnés ci-dessus.
Plaies, bosses et cie
La pâquerette a toujours été utilisée pour ses propriétés anti-hématome. Aucune étude scientifique n’a été faite, à ma connaissance, pour confirmer cette propriétés.
La médecine homéopathique et la tradition nous donnent en revanche d’excellentes pistes d’utilisations (que la science confirmera peut-être un jour) :
On l’utilise pour les traumatismes, blessures, coups, en particulier des tissus mous et profonds, très vascularisés ou riches en terminaisons nerveuses.
Elle est utilisée comme anti-inflammatoire pour les entorses.
On retrouve ici les indications classiques de l’arnica (Arnica montana). Peut-on dire pour autant qu’elle est aussi efficace que l’arnica ? Non, pas dans mon expérience. Mais on peut définitivement l’appeler « petit arnica » pour les services qu’elle peut rendre.
Elle est intéressante pour traiter les œdèmes persistants, quand après un choc violent les tissus présentent une grande tuméfaction avec congestion veineuse les rendant hyper sensibles. On peut alors appliquer l’infusion ou la teinture diluée en compresse, pourquoi pas accompagné du remède homéopathique.
Elle a des propriétés antibactériennes démontrées par la science (Al-Snafi, 2015) – contre les bactéries à gram positif et négatif (et donc un spectre d’action assez large).
Elle peut donc désinfecter une plaie, sous forme d’infusion ou de teinture diluée. De plus, la pâquerette accélèrera la résolution de la plaie, un peu comme le souci (Calendula officinalis) – démontré sur animal (Al-Snafi, 2015).
L’utilisation de l’infusion, du macérât huileux (ou autres préparations grasses) en massage quotidien sur les mastoses (particulièrement quand engorgement lors de l’allaitement), permet de résorber les œdèmes ainsi que d’assouplir les zones indurées, c’est-à-dire les zones avec formation de kystes.
Muqueuses enflammées
En général, les plantes antiinflammatoires et réparatrices de la peau ont des propriétés similaires sur les muqueuses. C’est le cas ici.
Contre les irritations buccales, aphtes par exemple, le fait de mâcher ses feuilles, ou faire des bains de bouches avec son infusion aura un effet apaisant et cicatrisant sur l’inflammation.
L’infusion peut aussi être utilisée pour toute inflammation du tube digestif, œsophage, estomac, intestins, pourquoi pas en association avec d’autres excellentes calmantes des muqueuses enflammées – souci, matricaire, réglisse, plantain, etc.
Affection des voies respiratoires
Astringente et émolliente, elle est recommandée pour traiter l’inflammation des voies respiratoires et faciliter l’expectoration.
N’hésitons pas à l’ajouter aux protocoles pour contrer les problèmes respiratoires, en particulier rhumes, bronchites et autres états inflammatoires des voies respiratoires supérieures.
Dépurative et diurétique
De la même manière que les autres plantes de printemps, Fournier la cite comme dépurative de par son action sur le métabolisme et légèrement laxative grâce à ses mucilages.
Au 16ème siècle, elle était traditionnellement utilisée comme tonique printanier, pour « nettoyer le sang ».
Valnet la positionne de la même manière avec des utilisations pour les oedèmes, insuffisances rénales ainsi que les applications traditionnelles des plantes dépuratives : pour les problèmes de rhumatisme, goutte, etc.
Alimentaire
Et n’oubliez pas de la rajouter à votre alimentation car notre belle pâquerette est aussi une excellente comestible. Dans 100 g de plantes (feuilles et fleurs), vous trouverez les constituants suivants (Weise) :
- 600 mg de potassium ;
- 190 mg de calcium ;
- 88 mg de phosphore ;
- 33 mg de magnésium ;
- 2,7 mg de fer ;
- 160 mg de vitamine A ;
- 2,6 mg de protéines.
Et elle est recommandée pour les enfants amaigris ou qui ont du mal à se développer (Valnet). Au même titre qu’elle aide les sols en voie de décalcification (Ducerf), elle pourrait aider l’organisme à mieux fixer le calcium.
Un regard vers le futur…
Voici une liste de propriétés qui ont été démontrées soit au travers d’études in-vitro, soit in-vivo sur animal.
Comme toujours, il est difficile d’en extrapoler un protocole exact (dosage, durée) pour l’humain. Ceci nous donne néanmoins des pistes de réflexion lorsque nous sommes à cours de solutions.
Ceci nous fait aussi réaliser la pleine puissance d’une petite plante si commune.
- Des études mettent en relief l’action de l’apigénine-7-O-glucopyranoside (ApG), un flavonoïde localisé dans les fleurs, qui pourrait avoir un rôle modulateur dans le traitement des maladies neurovégétatives, la maladie d’Alzheimer en particulier (prévention ou traitement). Ce flavonoïde semble en effet agir comme inhibiteur de l’acétylcholinestérase (Costa Marques, 2013) ;
- La plante a des propriétés anti-tumeur in-vitro (Al-Snafi, 2015)
- Chez la souris, la pâquerette a des propriétés hypolipidémiante, elle fait baisser les taux de triglycérides (Morikawa, 2008)
Préparation de la pâquerette
Parties utilisées
Ramassez les inflorescences (fleurs) tout au long de sa période de floraison, au besoin.
Faites-les sécher sur des grilles dans un endroit sec, bien aéré et à l’abri de la lumière directe. Attention de ne pas trop les entasser pour qu’elles sèchent plus vite.
Stockez-les ensuite dans des sachets en papier afin de les utiliser tout au long de l’année.
Formes utilisées
- Infusion : des fleurs sèches, faire frémir et laisser infuser 10 minutes ;
- Teinture : des fleurs fraîches ou sèches ;
- Macérât huileux : des fleurs sèches pour applications locales ;
- Cataplasme : de fleurs fraîches contuses.
Doses
- Infusion : 1 cuillère à dessert par tasse, bouillir 10 minutes, 3 tasses par jour entre les repas (Valnet) ;
- Teinture : 20 gouttes dans un peu d’eau, 2 à 3fois par jour en interne (Valnet), 60 gouttes dans un peu d’eau bouillie tiède en externe – compresses (Valnet) ;
- Macérât huileux : application locale au besoin, plusieurs fois par jour si nécessaire ;
- Cataplasme : idem
Références
- Ducerf, Gérard, « Encyclopédie des plantes bio-indicatrice« , 2014
- Fournier, “Dictionnaire de Plantes Médicinales et Vénéneuses de France“, 1947
- Valnet, “La Phytotherapie“, 2001
- Weise, Vivien, « Cooking Weeds, Vegetarian Recipes« , 2004.
Costa Marques, Thiago H, Santos De Melo, Cassio H, Fonseca De Carvalho, Rusbene B, Costa, Luciana M, De Souza, Alexandre A, David, Jorge M, De Lima David, Juceni P, & De Freitas, Rivelilson M. (2013). Phytochemical Profile and Qualification of Biological Activity of an Isolated Fraction of Bellis perennis. Biological Research, 46(3), 231-238.
Al-Snafi, Ali. (2015). The Pharmacological importance of Bellis perennis – A review. International Journal of Phytotherapy. 5. 63-69.
Morikawa T, Li X, Nishida E, Nakamura S, Ninomiya K, Matsuda H, Ody Y, Muraoka O and Yoshikawa M. Perennisosides I-VII, acylatedtriterpenesaponins with antihyperlipidemic activities from the flowers of Bellis perennis. J Nat Prod, 71, 2008, 828-835.
104 réponses
VU et LU au fil des pages Facebook cette recette : https://www.facebook.com/groups/150100025470841/permalink/1584905875323575/
bon ce sont des marguerites , mais recette à tester 🙂
Bonjour, est ce que les infusions de pâquerette sont indiqués chez un bébé de 11 mois ou par défaut a une maman allaitante?
merci
bonjour Motreff
En soi l’infusion de pâquerettes n’a pas de contre indication , par contre même pour une plante non problématique , il faut savoir pourquoi on la propose , et là je ne saurai donner une réponse ne connaissant pas les personnes et le pourquoi
merci pour votre réponse, Il s’agit de faire des infusions de pâquerettes pour une toux persistante. pour un enfant de 10 ans, un de 13 ans et un de 12 mois. Merci
bonjour Nadège
oui mais ce n’est pas forcément la plante que je choisirais en première intention , plutôt thym plantain sirop d’oignon ou de radis noir
Merci, nous avons essayé le thym sans aucun succès sur la toux , c’est la raison pour laquelle je me suis tourné vers la pâquerette, mais je ne la connais pas en réalité, d’où ma question
Bonjour Motreff
oui essayez infusion de pâquerettes , par contre je pense qu’il faut une synergie de plantes avec les bons dosages, une bonne qualité de plantes et un bon savoir faire , ensuite tout dépend du genre de toux et depuis combien de temps ça dure
Bonjour, question peut-être stupide mais je voulais savoir si avant de faire le macérat huileux je dois laver les pâquerettes? Et ensuite je peux mettre simplement de l’huile de tournesol ou je peux mélanger avec chanvre, onagre, etc. Merci beaucoup
bonjour Sylvie
non , il n’est pas conseillé de laver les plantes, surtout pas les fleurs , vous élimineriez le pollen
attention si vous les mettez fraiches , il vous faudra ensuite vérifier qu’il ne reste pas d’eau au fond du bocal
mettez l’huile que vous voulez , ces huiles sont différentes ne serait ce que par leur résistance à l’oxydation et n’ont pas forcément la même durée de « vie » , je penche plutôt pour une seule huile par macération , mais ensuite je n’ai jamais testé avec plusieurs
Merci pour cette réponse claire et précise
Bonjour, y a t il une différence si j’utilise la pâquerette d’automne svp ?
bonjour Eric
à ma connaissance oui vous pouvez utiliser de façon interchangeable
Merci !
bpnjour, quelles sont les contrezs indications de la paquerette ?
merci
bonjour Desrez
je ne connais pas de contre indication concernant la pâquerette (mais bon si quelqu’un en a de sourcées nous sommes bien évidemment preneurs )
Bonjour, savez-vous si la pâquerette a -t-elle des propriétés vulnéraires (bleus, coups ecchymoses) sous forme de macérat huileux ou plutôt sous forme d’extrait aqueux (tisane) ou hydro alcoolique ? Merci
bonjour Valentine
sous toutes ses formes , en général la forme la plus utilisée est le macérat huileux mais à ma connaissance, les autres formes sont tout aussi bien
Merci !
Bonjour Sabine et Christophe
Je suis perplexe, car il est dit dans l’article pour la tisane :
Infusion: faire frémir et laisser infuser 10mn
puis dans dose: bouillir 10mn (Valnet)
Est-ce avec les fleurs dans l’eau dans les deux cas?
Je pensais que les fleurs étaient fragiles et qu’il ne fallait pas les chauffer?
Est ce spécifique à la pâquerette et à d’autres fleurs.
Merci pour votre partage
Bonne journée
car je croyais qu’il ne faut pas faire bouillir des fleurs car elles sont fragiles.
bonjour Christine
effectivement , je ne sais pas pourquoi dans le Valnet il y a cette indication , je préfère infuser 10mn dans une eau à 80°
oui on fait des infusions chaudes de fleurs, par contre les bouillir non
Bonjour Sabine. Je veux faire le macérat huileux PÂQUERETTE. Quelle méthode convient le mieux, macération simple, macération à température contrôlée ou macération avec intermédiaire alcoolique. Dans un article sur comment faire un macérat huileux, il y a une liste de plantes pour lesquelles la méthode de macération avec intermédiaire alcoolique de plus de efficace, dans cette liste il y Matricaria, ce qui à mon avis est similaire (en tout cas l’apparence d’une fleur) avec une PÂQUERETTE. Peut-être que pour la PÂQUERETTE, la méthode de macération avec intermédiaire alcoolique est également appropriée . Merci beaucoup pour votre réponse et pour votre générosité avec Christophe.
bonjour Liliya
oui tout à fait possible , je n’ai pas essayé la forme mhia avec la pâquerette mais je pense que ce doit être très intéressant, j’ai prévu de le faire cette année
Merci beaucoup, alors je vais aussi essayer de faire ce macérat cette semaine .. Respectez votre générosité, Liliya
Bonjour Sabine
Je viens de retrouver un flacon de macérat huileux dans lequel se trouve encore les pâquerettes. La couleur est limpide puis-je encore m’en servir après avoir ôté les fleurs? Bonne journée. Merci pour votre réponse
bonjour Christine
fiez vous à l’odeur de votre macérat , si le macérat a ranci ou a fermenté vous le sentirez très rapidement , déjà l’aspect est correct ce qui est une bonne indication
Merci Sabine l’huile sent bon je vais pouvoir l’utiliser
Bonjour,
Merci pour cet article complet (comme d’habitude !). Je souhaiterais faire un macérât de pâquerette, mais j’ai un petit doute… En effet, j’ai fait une petite recherche pour savoir si la Bellis Perennis pouvait être confondue avec une autre plante (on ne sait jamais !). Et donc il s’avère qu’il existe plusieurs type de pâquerettes susceptibles de pousser dans la région où je les ai récoltées (Alpes Maritimes et Var), à savoir Bellis Sylvestris et Bellis Annua (si les informations trouvées sont correctes bien sûr). J’ai fait une recherche pour voir comment les distinguer les unes des autres, mais les photos ce n’est jamais très parlant, surtout que la récolte a déjà été faite (les plantes sont sèches), et que la différence réside surtout dans le feuillage, et comme je n’ai récolté que les fleurs, je me retrouve un peu perdue… Y aurait-il un danger une contre indication ou autre de faire un macérât avec l’une ou l’autre des variétés mentionnées ci-avant ? Comme je les ai ramassées il y a environ 10 jours est-ce que je m’assurer qu’il s’agit bien d’un variété précise et si oui laquelle ?
Merci par avance pour votre réponse
Belle journée,
Virginie
bonjour Virginie
oui Bellis perenis et espèces voisines ont les mêmes propriétés
Bonjour,
Merci pour cet article 🙂
Peut-on faire entrer le macérat de pâquerette dans un protocole pour lutter contre un syndrome pré-menstruel avec des douleurs dans les seins dues à des nodules? Tous les mois, 15jours avant mes règles, ces nodules (bénins) se gorgent d’eau et rendent ma poitrine très tendue et douloureuse. Je pense faire un macérat au printemps si la pâquerette est indiquée pour ce type de douleur. Ou bien une autre plante sera plus efficace? L’idée serait de détendre ces tissus.
Merci à vous!
bonjour Marie
oui vous pourriez vous faire des infusions de pâquerettes et appliquer des compresses (tiède ) sur la poitrine mais je ne pense pas que cela règle le problème
la progestérone semble moduler l’action de l’aldostérone (hormone qui est responsable de la rétention d’eau au niveau des reins et qui est responsable des rétentions d’eau au niveau des tissus et donc aussi au niveau des seins
donc quand chute de progestérone , l’aldostérone est plus active
il se pourrait que vous ayez un petit déséquilibre côté progestérone/oestrogènes (progestérone en chute) , le gattilier pourrait être intéressant si c’était le cas
Merci beaucoup Sabine 🙂
je prends en effet Gattilier/ Achillée/ Alchémille/ Avoine en deuxième partie de cycle mais suite à la prise d’un contraceptif hormonal d’urgence, mon corps à du mal à s’en remettre. Je pense qu’il est temps de faire un cure dépurative foie/intestins/reins et reprendre mon protocole progestérone-like.
Merci à vous pour tous ces conseils 🙂
Merci pour votre site et toutes les précieuses informations qu’il contient. J’apprécie particulièrement votre humilité et l’aspect personnel de votre expérience que vous partagez généreusement avec nous, la présence de vos sources et d’études scientifiques ainsi que les perspectives que vous proposez pour l’usage des plantes. Ce sérieux et ce rapprochement de deux savoirs (herboristerie/science biologique) qu’on tend parfois à opposer vous honore! Merci et bonne continuation.
Bonjour, risque t’on de se contaminer par l’échinococcose ou la douve du foie en prenant par exemple des paquerettes préalablement séchées en infusion? Je sais que la cuisson supprime les éventuels oeufs mais je n’arrive pas à etre sûre que l’infusion est une cuisson… pardon d’avance si la question est un peu bête ou à déjà été posée, je voudrais juste être sûre de ne pas faire de bêtises… Merci!
bonjour Julie
il n’y a aucune question bête (sinon je serai la première en tête de liste 🙂 )
d’après mes recherches l’infusion (température entre 80 et 90°) détruit ces parasites , vous pouvez laisser, pour vous rassurer, 1/4h – 20mn au lieu de 10mn le temps de votre infusion
merci beaucoup!
Bonjour,
puis-je faire macérer des pâquerettes séchées (récoltées au mois de mai 2019) dans de l’huile végétale d’arnica pour décupler les propriétés ?
D’avance merci!
Cordialement
bonjour Greban
le mieux serait de faire un macérat huileux à part car le macérat d’arnica est chargé en principes actifs et donc il n’y aura pas une bonne extraction de ceux des pâquerettes , une fois fait , vous pouvez par contre mélanger les deux macérats
Bonjour, quand j’entends les indications de cette plante (inflammation, traumatisme, tonicité, assouplissement des tissus durs…) je me dis qu’en onguent elle pourrait bien agir sur une épisiotomie encore douloureuse 9 mois aprés…Qu’en pensez vous? Y aurait il d’autres plantes a ajouter dans l’onguent?
J’ai aussi une autre question: La pâquerette semble intéressante pour un bébé avec un eczéma de part ses indications pour celui ci mais aussi sa douceur et sa tolérance. Mais dans l’idée que cet eczéma serait une évacuation de toxémie passer une pommade pour soulager l’eczéma ne peut il pas avoir comme effet d’enfermer la toxémie, de bloquer son évacuation. Ou au contraire permettrait de drainer la zone. Merci d’avance.
bonjour Maud
oui tout à fait , vous pourriez la mettre en synergie avec une crème au calendula et aussi je pense au gotu kola pour accélérer la cicatrisation
pour un bébé , oui elle peut être intéressante peut-être pas onguent mais crème (ce que vous appelez pommade) , vous pouvez aussi faire un liniment avec et la synergie plantain, calendula , pâquerette donne de bons résultats
je ne pense pas que cela bloque la zone, mais commencez par tester une petite zone
ensuite chercher la cause de l’eczéma est important
Bonjour, quand vous parlez d’une synergie calendula, paquerette et gotu kola c pour l’épisiotomie ou l’ecséma du nourisson ou les 2? En effet, j’ai regardé l’article sur le gotu kola, super intéressant! Si je souhaite en faire un macérat huileux, savez vous si celui que l’on trouve chez l’herboristerie du valmont est de bonne qualité?
bonjour Maud
pour l’épisiotomie
ensuite pour bb la synergie pâquerette, calendula, plantain donne de bons résultats (soit en liniment soit en crème) vous pouvez aussi faire des infusions et appliquer des compresses
en thérorie oui (chez valmont ) mais je n’ai jamais commandé chez eux des plantes sèches (fleurs et feuilles) (des racines oui et j’en suis satisfaite) donc je ne saurais vous affirmer
Merci pour vos réponses 🙂 Je vais essayer tout ça.
Bonjour Sabine,
Les pédoncules des pâquerettes ont-ils également des propriétés ? Il y a-t-il un intérêt à les cueillir avec les fleurs ? Ne pas les abimer en les cueillant ou bien plus que cela ? On voit sur les photos de l’article qu’ils ont été conservés.
Par ailleurs, quelle est l’odeur de la pâquerette ? Je viens d’en cueillir qui ne sentent pas très bon, un peu comme la marguerite. Une autre fois, elles avaient une bonne odeur herbacée. Cela vient peut-être du sol, d’éventuels animaux qui seraient passés dessus ? dois-je par précaution ne pas les conserver ?
Merci pour votre réponse !
bonjour Anne
non les pédoncules n’ont pas de valeur ajoutée , (mais souvent pendant la cueillette ils restent accrochés et on ne va pas s’amuser à reprendre les pâquerettes une à une pour leur enlever le pédoncule
la pâquerette n’a pas une odeur particulièrement agréable (je trouve )
Bonjour, on peut donc faire sécher la pâquerette avec son pédoncule? cela met plus de temps pour le séchage? Merci pour votre retour
Bonjour Anya
Oui, mieux vaut enlever le pédoncule , aucun intérêt médicinal , mais je ne saurais dire si cela ralentit le temps de séchage , par contre ça peut plus ou moins impacter lorsque vous avez besoin d’un grammage précis