Renforcer son système immunitaire avec l'échinacée, c'est ce dont nous allons parler dans cet article.
Dans un article précédent, j'avais évoqué l'important rôle du système immunitaire dans le traitement de la grippe et du rhume. Nous avons vu qu'il peut très bien assurer nos défenses s'il est soutenu par une hygiène de vie et une nutrition adaptées, et un apport complémentaire en vitamines et minéraux.
Elle est utile pour toute infection, mais dans un contexte bien spécifique: chez la personne ayant un système immunitaire affaibli.
Dans un premier temps, je donne un bref historique de la plante, native des contrées froides d'Amérique du nord, ainsi que son cheminement vers l'Allemagne puis l'Europe toute entière au siècle dernier.
J'explique ensuite comment l'utiliser, en prévention mais surtout ponctuellement pendant les infections hivernales. Car il faut le dire, elle est souvent très mal utilisée. Nous verrons comment renforcer son système immunitaire avec l'échinacée.
Enfin, pour ceux qui désirent cultiver la plante et fabriquer leurs propres produits, je partage avec vous mon expérience et mes méthodes de préparation.
Échinacée : petite histoire
Cette section est basée sur les écrits de Paul Bergner, que je remercie au passage pour sa généreuse contribution dans le monde des plantes médicinales.
Les tribus d'amérindiens vivant dans les plaines froides d'Amérique du nord ont fort probablement utilisé l'échinacée pendant des siècles avant l'arrivée des colons.
Echinacea angustifolia était l'espèce la plus utilisée parles diverses tribus (Cheyenne, Comanche, Crow, Dakota, etc), pour les indications suivantes(1) :
- Morsures de serpents et d'araignées venimeuses (en interne et externe) ;
- Froids, maux de gorge, toux (racine mâchée) ;
- Rage de dent (tisane ou jus de racine) ;
- Inflammation des gencives ou de la bouche (tisane ou décoction de racine) ;
- Oreillons (en application externe) ;
- Et bien plus.
H.C.F. Meyer fut le premier médecin à utiliser la plante aux États-Unis vers le milieu des années 1800. Les amérindiens lui enseignèrent son usage. Il passa ensuite son savoir au fameux professeur John King et au tout aussi fameux pharmacien John Uri Lloyd, qui propagèrent ensuite ce savoir.
Dr. Ellingwood décrit en 1919 une expérience que Meyer entreprit sur lui-même(1):
"Avec le courage de ses convictions, il s'injecta le venin d'un crotale dans l'index de sa main gauche. L'enflure fut rapide et monta jusqu'au coude dans les six heures qui suivirent. Il prit alors une dose du remède, y baigna l'organe avec beaucoup de soin, et partit se coucher. Au lever au bout de quatre heures, la douleur et l'enflure avaient disparus".
Les homéopathes l'introduisirent dans leur matière médicale en début des années 1900 (première apparition - Clarke 1902). En 1930, de grandes quantités de racines étaient exportées vers Europe. Les Français achetèrent la quasi-totalité des récoltes américaines en 1937. Les Allemands (grâce au Dr. Gerhard Madaus et sa firme) démarrèrent ensuite les plantations locales. Les études détaillées de la plante en Europe s'en suivirent.
Echinacea angustifolia
(Photo tirée du "Complete Felter's Materia Medica", 1922)(2)
La fameuse école américaine de médecins éclectiques (fondée par Wooster Beach, puis reprise par John King et John Milton Scudder) l'utilisa intensivement pour les propriétés suivantes(1):
- Dépuratif du sang : l'indication principale était pour les cas de "bad blood" c'est à dire littéralement "sang impur", un concept qui s'étend à la lymphe et au liquide extra-cellulaire. L'échinacée était utilisée pour purifier le sang et les liquides lymphatiques, et promouvoir l'excrétion des déchets dans les cas d'infections généralisées (septicémie), ou lorsque le système immunitaire était trop faible pour faire son travail correctement (ce qui s'exprime chez la personne par des abcès et/ou furoncles à répétition par exemple).
- Antiseptique : pour freiner l'établissement et la propagation des bactéries.
- En application externe sur les blessures et infections cutanées. Dr. Felter explique en 1922 que "au plus les tissus sont morts, au plus les décharges sont fétides, au plus l'échinacée sera efficace".
- En interne pendant et après les opérations chirurgicales, en particulier pour les opérations sur abcès ou tumeur.
- Antipyrétique : diminue la fièvre causée par les infections bactériennes, en stoppant le développement de ces bactéries.
- Stimulant circulatoire et lymphatique : afin de favoriser la circulation sanguine, et de distribuer les globules blancs vers les endroits qui en ont besoin (ce qui va de pair avec ses propriétés immuno-stimulantes), et de favoriser l'élimination des déchets par circulation lymphatique.
Validation scientifique
D'après les études scientifiques récentes, l'échinacée nous apporte les effets bénéfiques suivants(3) :
- La neutralisation des virus impliqués dans les infections respiratoires ;
- La neutralisation des bactéries impliquées dans les infections respiratoires ;
- La neutralisation de parasites et pathogènes divers (comme les trypanosomes) ;
- La diminution de l'inflammation dans les cellules de l'épithélium (en particulier pour les tissus respiratoires, ce qui pourrait aider pour les cas d'hyper-stimulation de la réponse inflammatoire pendant les fortes grippes et contrer l'effet du "cytokine storm") ;
- La stimulation de l'immunité :
- L'augmentation du nombre de globules blancs en circulation ;
- Leur capacité à phagocyter, c'est-à-dire dévorer les intrus ;
- La diminution des sécrétions de mucus pendant les rhumes.
Il est vrai que d'autres études scientifiques se sont montrées moins concluantes. En ce qui me concerne, l'utilisation poussée de la plante par les médecins éclectiques du 19ème et 20ème siècle aux États-Unis, ainsi que mes observations et celles de mes collègues herbalistes, représentent des validations suffisantes.
Échinacée et solidité de la matrice extra-cellulaire
L'échinacée contribue à la stabilité du gel formant la matrice extracellulaire.
Chacune de nos cellules baigne dans ce gel composé en grande partie d'acide hyaluronique. Lorsqu'un organisme pathogène essaie de pénétrer notre système, il utilise une enzyme, l'hyaluronidase, qui dissout l'acide hyaluronique et rend le gel liquide et accessible. Notre propre système utilise aussi l'hyaluronidase lorsqu'il y a nécrose des tissus afin de liquéfier la zone morte et laisser nos macrophages nettoyer les détritus.
L'échinacée module les effets de l'hyaluronidase. Après les coups et traumatismes importants, elle assure une stabilité de la zone nécrosée, et empêche une "sur-liquéfaction" des tissus. Pendant les infections, elle contribue à l'intégrité de la matrice extra-cellulaire afin de garder les organismes pathogènes à distance.
Ceci a été noté dans la pratique, et confirmé par la science. Une étude(4) note que l'acide chicorique et l'acide caftarique de la racine d'Echinacea angustifolia exhibe la plus forte activité anti-hyaluronidase.
J'aborderai dans un autre article comment utiliser cette propriété à bon escient, hors du contexte des infections hivernales.
Constituants et préparations
En simplifiant à l'extrême, l'échinacée contient deux types de composants actifs:
- Les isobutylamides, solubles dans l'alcool, qui provoquent la sensation pétillante sur la langue et l'effet sialagogue (salivation). On peut dire que la durée de salivation + la force du picotement = indicateur de la quantité des butylamides dans la plante.
- Les mucopolysaccharides, sucres complexes solubles dans l'eau.
Nous savons aujourd'hui que les deux types de composants sont responsables des effets immuno-stimulants.
Ce qui explique que l'extrait alcoolique soit aussi efficace que la décoction ou l'infusion à froid. L'extrait alcoolique ne contiendra quasiment que des butylamides, la décoction ne contiendra quasiment que des polysaccharides.
Les mucopolysaccharides ne sont pas digestes, donc ne pénètrent pas en circulation générale. Comment arrivent-ils donc à exercer leurs effets ? Une des théories les plus plausibles est au travers du système immunitaire gastro-intestinal.
80% de notre système immunitaire est situé autour de la zone gastro-intestinale afin de protéger ce port d'entrée majeur. Les polysaccharides pourraient, en rentrant en contact avec les plaques de Peyer (là ou sont localisés les lymphocytes protégeant l'intestin), stimuler l'immunité d'une manière générale.
La teinture est très efficace, en particulier celle préparée à partir des racines fraîches. En deuxième choix, utilisez la teinture des racines sèches. La décoction de la racine sèche est moins active et arrive en 3ème position dans mes choix.
Je ne suis pas amateur des gélules. On pense aujourd'hui que l'échinacée pourrait "réveiller" le système immunitaire dès son contact avec les muqueuses de la bouche et de la gorge (en particulier les amygdales). Le goût et l'effet pétillant en bouche pourraient donc jouer un rôle.
Échinacée : Utilisation pendant l'hiver
Prévention
La prévention n'est pas l'endroit où l'échinacée brille de tous ses feux. Pour la prévention, l'astragale de Chine est plus efficace. Mais faute d'astragale, l'échinacée fera l'affaire.
L'échinacée est à prendre en début d'hiver ou lorsque les personnes dans votre foyer ou votre lieu de travail commencent à développer des infections respiratoires diverses, et surtout si vous pensez que votre système immunitaire est affaibli par un déséquilibre des 4 piliers : sommeil, stress, sport et alimentation (voir article précédent à ce sujet).
Elle est particulièrement utile si vous êtes souvent fatigué voire épuisé, dû à un stress chronique, un trop plein de travail, des soucis personnels ou familiaux, ou une combinaison de tous ces facteurs. Vous prenez peut-être plus de temps à guérir que la normale, que ce soit pour un simple rhume ou une petite plaie ouverte. Vous avez peut-être tendance à faire des abcès ou furoncles d'une manière régulière. Vous avez attrapé des froids à répétition l'hiver dernier, et certains problèmes sont devenus chroniques (ex: sinusite).
Prenez alors 1 cuillère à café matin et soir pendant 2 à 3 semaines. Ceci aura pour effet de remonter vos défenses, avec plus de globules blancs en circulation, et des globules blancs plus actifs.
Infection
Peu de gens savent utiliser l'échinacée correctement. Il faut tout d'abord trouver un extrait de plante de qualité. Ensuite :
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Certaines études, ainsi que l'expérience clinique, démontrent que la durée des infections sérieuses peut être raccourcie de 24 heures grâce à l'échinacée, ce qui est loin d'être négligeable.
L'échinacée excelle dans les cas d'infection sérieuse (grippe par exemple) accompagnée d'une inflammation importante des muqueuses et une grande quantité de déchets immunitaires qui doivent être recyclés. Le malade est épuisé par l'infection, et le système immunitaire ainsi que les organes d'élimination sont dépassés par les évènements.
D'un point de vue énergétique, la plante est plutôt de caractère froid et sec, donc adaptée aux situations chaudes (inflammation) accompagnées d'humidité (stagnation de déchets dans les tissus due à une mauvaise élimination au travers du système lymphatique).
Pour les petits froids et rhumes, elle n'aura qu'un effet marginal, sauf si la personne a un système immunitaire affaibli comme décrit dans le paragraphe précédent. Ce qui explique que certaines études se sont révélées inconclusives.
Durée
On croise souvent la recommandation suivante : arrêter la prise d'échinacée après une semaine sinon les effets sur le système immunitaire plafonnent.
Cette affirmation a été démentie relativement récemment par Kerry Bone, phytothérapeute et auteur Australien et Paul Bergner, phytothérapeute et auteur Américain. Elle aurait été basée sur une seule étude par Jurcic & al. publiée en 1989 avec un graphe qui aurait été mal interprété.
Le graphe montre en effet que l'effet stimulant sur la phagocytose décline après 5 jours et atteint un plateau au bout de 8 jours. Par contre, ce qui a souvent été omis dans les traductions et les discussions est le fait que la dose d'échinacée avait été arrêtée au jour 5. Donc l'échinacée continua à agir 3 jours après l'arrêt des prises.
Si on continue les prises pendant plus d'une semaine, et si le système immunitaire en a besoin (là encore, c'est une indication clé), il n'y a aucune raison de penser que l'effet stimulant va plafonner. L'expérience clinique confirme ce fait, les bénéfices de l'échinacée continuent bien après une semaine de prise. Les médecins éclectiques l'utilisaient parfois pendant des mois.
Précautions
L'échinacée interagit avec les immunosuppresseurs.
Elle peut aussi causer des aggravations chez les personnes souffrant de maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, lupus, etc). Idem pour certaines allergies ou réaction de type allergiques comme l'eczéma. Ceci a été observé dans la pratique.
Certaines personnes peuvent être allergiques à l'échinacée, en particulier si elles sont allergiques à la famille des astéracées.
La Commission E Allemande, une référence lorsqu'il s'agit de monographies de plantes, estime que la prise d'échinacée durant la grossesse ou l'allaitement est possible.
Il y a une interaction possible (théorique) avec les anticoagulants de type anti-vitamine K.
Culture et préparation
Les différents types
Trois grandes familles d'échinacées sont disponibles en graines :
- Echinacea purpurea : l'échinacée pourpre, la plus facile à cultiver, qui fleurit dès la première année. Elle ne produit qu'une petite masse de racines la première année, donc attendre la 2ème ou mieux la 3ème année pour la récolter ;
- Echinacea pallida : l'échinacée pâle, qui ne produit pas de fleurs la première année. Par contre elle produit des racines plus charnues, que je trouve moins "pétillantes" en bouche mais plus aromatiques.
- Echinacea angustifolia : plus délicate à cultiver, mais historiquement la plus prisée.
Les études modernes démontrent des effets similaires pour les différents types d'échinacées. Les amérindiens par contre, ainsi que les médecins éclectiques américains, ne juraient que par E. angustifolia.
Je cultive personnellement les trois, afin d'apprendre à les connaître et de former ma propre opinion sur le sujet. Si vous débutez, mieux vaut commencer par E. purpurea.
J'estime personnellement que les teintures des 3 sont équivalentes et peuvent être utilisées d'une manière interchangeable. En ce qui concerne la décoction concentrée d'E. angustifolia, je vous conseille de lire l'article de mon confrère anglais Nick Jones que j'ai traduit ici.
Lorsque vous rencontrez un plant d'échinacée dont vous ne connaissez pas la provenance, et pour lequel vous voulez savoir s'il a les propriétés requises, faites l'expérience suivante pendant la floraison. Cette astuce nous est donnée par Henriette Kress, herboriste Finlandaise.
Coupez une fleur afin d'en exposer le cœur blanc, comme montré sur l'image ci-dessous.
Croquez dans ce cœur blanc. Mâchez-en un morceau pendant 30 secondes. Si vous ressentez un effet "pétillant" sur la langue, avec sécrétion abondante de salive, votre échinacée sera active. Elle sera bonne à récolter pendant l'automne qui suit.
Vous pouvez bien-sûr faire le même test avec un morceau de racine, mais cela est moins pratique, surtout si vous voulez vérifier discrètement l'activité de la plante du voisin avant de faire un raid la nuit suivante !
Germination et culture
Les graines doivent suivre un processus de "stratification à froid", qui peut s'effectuer de deux façons :
- Mettre un peu de sable tamisé et humide dans un sac congélation. Placer les graines dans le sable. Mettre le sac dans le bac à légumes du frigo pendant 2 à 3 mois. Sortir au printemps, vider le sac dans un tamis fin, faire couler de l'eau pour éliminer le sable, récupérer les graines et planter.
- Planter à l'automne en godet ou en bac à l'extérieur, et laisser faire les mois, avec passage successif de pluie, neige si possible, et des températures qui descendent régulièrement au-dessous de zéro. Si l'hiver est trop doux où vous vivez, utilisez la première méthode.
C'est le passage du froid qui va réveiller la graine et assurer une germination optimale au printemps. Une fois la graine en terre, toujours garder le terreau humide jusqu'à germination.
Assurez vous que les graines soient récentes, idéalement issues de la culture de l'année précédente.
Je conseille de travailler la plante en pots successifs jusqu'à ce qu'elle atteigne une bonne taille. Transplanter ensuite en pleine terre, en espaçant chaque plant de 30 cm.
La plante résiste très bien au froid. Les parties aériennes meurent pendant l'hiver, mais la racine subsiste même aux températures les plus froides.
La plante apprécie une localisation bien ensoleillée, avec une terre moyennement riche. Une addition régulière de compost sera tout de même appréciée. La plante ne demande pas beaucoup d'eau, et j'arrose très peu mes plants matures pendant l'été, même lorsqu'il fait très chaud. Les jeunes plants doivent par contre être arrosés régulièrement.
Echinacea purpurea fleurit en principe dès sa première année, ce qui la rend attractive pour les jardiniers. E. pallida et E. angustifolia par contre ne fleuriront qu'à partir de leur deuxième année.
E. angustifolia a tendance à fleurir plus tôt dans l'année, autour du printemps, alors que E. purpurea et E. pallida fleurissent un peu plus tard dans l'été avec une floraison qui dure de 2 à 3 mois.
Récolte
La racine de l'echinacée est la partie traditionnellement utilisée. Ramasser à la fin de l'automne de la deuxième année, ou mieux si vous pouvez attendre, pendant la 3ème année.
Attendre que toutes les parties aériennes soient mortes. Travailler autour de la motte avec la bêche afin de ne pas laisser de morceaux en terre (les racines sont fragiles et cassent facilement). Enlever le bloc de racines, et le partager en deux. Replanter une partie, qui assurera la survie de la plante (les petits yeux roses sur la photo de droite ci-dessous sont des pousses prêtes à redémarrer). Garder l'autre partie pour préparer l'extrait.
Préparation de la teinture
Nettoyer la racine à l'eau en brossant bien afin de faire partir la terre. Mettre ensuite à macérer dans de l'alcool pur à 96° si possible (ou disons le plus élevé possible), dans des proportions 1:2, c'est-à-dire 200 ml d'alcool pour 100 g de racine fraîche.
Bien s'assurer que l'alcool recouvre la masse de racine, sinon utiliser un galet de rivière propre afin de pousser les racines vers le bas du bocal.
Laisser macérer pendant 3 semaines. Inutile de remuer la préparation car nous utilisons ici une macération de plante fraîche à partir d'alcool pur - l'extraction se fait purement par procédé de déshydratation cellulaire, et ne requiert aucune intervention mécanique.
Filtrer, mettre en bouteille et étiqueter. Goûter bien évidemment, et se familiariser avec l'effet pétillant sur la langue et la salivation abondante. Garder dans un endroit frais à l'abri de la lumière.
La racine récemment séchée et pulvérisée au dernier moment peut aussi être percolée en suivant la méthode de percolation traditionnelle que j'ai précédemment exposée. Elle produit un extrait qui est moins pétillant mais plus aromatique que la macération de plante fraîche.
Voir aussi mon article sur la transformation de la racine d'échinacée.
Conclusion
L'échinacée est une plante essentielle pour gérer les infections respiratoires hivernales.
Elle agit non seulement sur les globules blancs, mais elle assure aussi une bonne distribution de ces globules vers les organes concernés, ainsi qu'un bon nettoyage au travers d'une stimulation lymphatique. Elle assure le nettoyage efficace d'un système dépassé par l'infection et dans lequel les déchets immunitaires s'accumulent.
Elle est facile à cultiver et illumine un jardin grâce à ses petits soleils pourpres. A l'automne, elle nous offre des racines remplies de l'énergie accumulée au cours des mois chauds de l'été.
Une simple macération alcoolique transfère cette énergie vers les endroits les plus touchés par la froideur de l'hiver, ou parfois pour certains par les froideurs de la vie: un système immunitaire affaibli, accompagné d'un épuisement de la personne.
Elle a bien d'autres vertus. Mais nous nous en tiendrons là, afin de ne pas finir par un hors-sujet.
Autres articles échinacée
- Mon article paru dans Plantes et Santé sur l'échinacée
- Préparation de la racine d’échinacée
- Rhume et grippe – échinacée, ail et vitamine C
Références
(1) Bergner P., "The Healing Power of Echinacea, Goldenseal, and Other Immune System Herbs", 22 mai 1997.
(2) Harvey Wickes Felter, M.D., "The Eclectic Materia Medica, Pharmacology and Therapeutics" , 1922
(3) Hudson JB. "Applications of the phytomedicine Echinacea purpurea (Purple Coneflower) in infectious diseases". J Biomed Biotechnol.2012;2012:769896. Epub 2011 Oct 26.
(4) Facino RM, Carini M, Aldini G, Marinello C, Arlandini E, Franzoi L, Colombo M, Pietta P, Mauri P. "Direct characterization of caffeoylesters with antihyaluronidase activity in crude extracts from Echinacea angustifolia roots by fast atom bombardment tandem mass spectrometry".Farmaco. 1993 Oct;48(10):1447-61.
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Sylvie dit
Bonjour,
Je vis au Canada, où nous avons un hiver souvent rigoureux. Je lis que les racines d'échinacée se cueillent tard à l'automne. Peut-on les cueillir aussi tôt au printemps, avant le plein démarrage de la végétation? C'est que j'ai déjà épuisé ma réserve de teinture-mère fabriquée à l'automne dernier, et les grippes-rhumes sont encore présents... Même questionnement pour les racines de pissenlit que j'utilise en infusions...
Merci pour votre réponse.
sabine dit
Bonjour Sylvie
oui vous pouvez, avant la montée de la végétation, récolter encore les racines , pour les pissenlits je récolte souvent les racines à cette période.
Sylvie dit
Merci pour votre réponse et bonne journée ! 🙂
Maryline dit
Bonjour Christophe
Merci pour vos conseils précieux et sérieux.
Je voudrais votre avis : je suis en rémission d’un lymphome non odgkinien et je souhaiterais utiliser l’echinacee pour renforcer mon système immunitaire. Je passe environ 6 mois sur 12 avec un rhume. Or, je vois sur le Vidal, et sur le site de la fondation contre le cancer, que l’echinacee est à proscrire dans ce cas. Il semble à vous lire, sauf erreur, qu’il n’y a pas d’effet dangereux concernant cette plante utilisée depuis des siècles avec succès.
Merci de votre avis et de tout le travail que vous prodiguez pour éclairer les « curieux « des plantes.
sabine dit
bonjour Maryline
désolée mais dans le cadre du site je ne peux pas répondre à votre question , le sujet est trop personnel et sensible
LETAILLEUR Sylvie dit
Bonjour Christophe et Merci pour tous ces conseils précieux ! Je vois que c'est la racine qu'il faut utiliser sur l'échinacée. Et les fleurs, restent-elles juste ornementales ou peut-on les utiliser aussi ? Merci
sabine dit
bonjour Sylvie
le cœur de la fleur s'il "pétille" en bouche peut être utilisé comme la racine
LETAILLEUR Sylvie dit
Merci beaucoup pour votre réponse. A bientôt.
Goose31 dit
Bonjour ! 🙂 que pensez-vous de l’EPS d’echinacee?
(En supposant que c’est de l’extrait de racine). Quel dosage alors ? Merci
sabine dit
bonjour Goose
disons que l'eps n'a pas tout ce pétillant en bouche que procure la teinture , j'ai testé les deux mais peut-être suis-je tombée sur un mauvais lot c'est possible
francois beltramini dit
Moi j’aime le goût que dégage l’eps , j’ai l’impression de perdre la saveur de la plante dans la teinture , mais idem . Et les dosages sont a peu près les mêmes normalement ? Sur mon eps ils mettent 1cc/jr mais bon c pttr sous dosé
sabine dit
bonjour François
oui on prend les mêmes dosages , là je ne parlais pas vraiment du "goût" mais de l'effet pétillant en bouche
Isabelle dit
Bonjour, je souhaiterais savoir si l'échinacée serait une bonne équivalente à l'hydraste du Canada, particulièrement en ce qui concerne les propriétés antibactériennes, anti-inflammatoire des muqueuses et germicide pour le système reproducteur féminin, en douche vaginale par exemple. Je demande cela puisque l'hydraste n'est pas une plante locale en France et j'aimerais mieux trouver une plante locale. Merci beaucoup
sabine dit
bonjour Isabelle
sous quelle forme l'emploieriez-vous?
voici la réponse de Christophe
douche vaginale, très pratiquée par nos amis anglophones, je ne sais pas si l'échinacée fait partie de la liste des plantes, mais cela ne m'étonnerais pas.
isabelle guichard dit
Merci beaucoup. Et bien ce serait probablement la teinture à laquelle je pensais, 2-5ml dans 100ml d'eau de rose par exemple.