Souci
(Calendula officinalis)
Lorsqu'on me demande quelle est la première plante médicinale que l'on devrait introduire au jardin, je réponds sans hésiter le souci. Lorsque l'on prend en compte valeur esthétique, médicinale et facilité d'entretien, le souci est dur à battre. Je vous propose sa fiche complète ici, accompagnée d'une vidéo.
Notez que son cousin sauvage, le souci des prés (Calendula arvensis) aux petites fleurs jaunes orangées, peut être utilisé d'une manière interchangeable. Je vous propose des photos de C. arvensis plus bas.
Mais d'abord, une petite vidéo...
Nom commun : Souci, souci des jardins, souci officinal, calendule
Nom latin : Calendula officinalis
Famille : Asteraceae
Constituants :
- Triterpènes (particulièrement abondants) : alpha et béta-amyrine, arnidiol, faradiol, ursadiol, etc.
- Flavonoïdes (0,3 à 1,5%) : quercétine, isorhamnétine, rutine, etc.
- Acides-phénols
- Caroténoïdes : lycopène en particulier mais aussi lutéine, etc.
- Coumarines
- Saponosides (entre 2 et 10% selon la variété et l'époque de récolte)
- Polysaccharides
- Huile essentielle en faible quantité (2 à 3 ml par kg)
Goût :
- Résineux
- Amer
- Douceâtre
Energétique :
- Réchauffante
- Asséchante
Utilisation du souci
Régénérateur de la peau
Les petits problèmes de peau arrivent fréquemment : coupure, griffure, éraflure, brûlure, piqûre d'insecte, morsure, etc. Le souci n'a pas son égal pour ces situations car il agit en 3 temps :
- Il désinfecte, son action est à la fois antibactérienne (Parente, 2012) et antifongique (Efstratiou, 2012).
- Il calme l'inflammation (Preethi, 2009)
- Il stimule la régénération cellulaire.
Ce troisième point est particulièrement intéressant. Alors que de nombreuses médicinales se contentent de désinfecter, le souci permet à notre corps de fabriquer plus de tissus, et des tissus de meilleure qualité afin de rebâtir la zone endommagée. Il permet aux fibroblastes de fabriquer du collagène et des protéines de construction d'une manière plus rapide (Parente, 2012).
Cette propriété s'applique à tout type de tissu. Prenons l'exemple d'un tendon. Une étude démontre qu'une crème au souci augmente non seulement la concentration de collagène et d'autres protéines constitutionnelles dans un tendon d'Achille endommagé, mais aussi l'organisation du collagène (Aro, 2015). Grâce au souci, les tissus sont mieux structurés pendant la phase de réparation.
Comme démontré par cette étude, le souci peut donc agir sur les tissus localisés sous la peau lors d'un choc ou d'une contusion, et peut très bien s'associer à des plantes comme la consoude afin de consolider os, cartilage, nerfs, tendons, etc.
Dans les cas de plaie, le souci est particulièrement indiqué lorsqu'il y a production de pus (ref : Wood), la plante va empêcher l'infection et l'inflammation de s'étendre et va diminuer la douleur. Elle va aussi stimuler l'évacuation des déchets infectieux au travers du système lymphatique (voir plus bas).
Dans les cas de problèmes chroniques de type eczéma ou psoriasis, le souci est efficace mais il doit être utilisé sur le long terme, tous les jours en application externe, et en association à d'autres mesures en interne pour aller à la source du problème.
Pour tout problème de peau, le souci s'associe bien au plantain et/ou au millepertuis. Pour les problèmes de tissu sous-jacent, le souci s'associe bien à la consoude et/ou à l'arnica.
C'est une plante à avoir à la maison sous 2 formes : la teinture et le macérat huileux.
A l'extérieur, elle fournit un excellent topique pour le pansement des plaies, des engelures ulcérées, des brûlures dont elle hâte la cicatrisation.
Dr. Henry Leclerc
Régénérateur des muqueuses
Ce que le souci fait sur la peau, à l'extérieur du corps, il le fait aussi sur les muqueuses, à l'intérieur du corps. Pensez au souci pour tout problème de muqueuse abimée et ulcérée :
- Système digestif et respiratoire :
- Autres muqueuses :
- Vaginales (infections bactériennes ou fongiques, irritations)
- Oculaires
- Etc.
Là encore, le souci va désinfecter la zone, calmer l'inflammation et stimuler la régénération cellulaire. Une action 3 en 1 qui fait toute son efficacité. On va utiliser une teinture diluée pour tous ces cas, sauf pour les aphtes où l'on peut directement tamponner la teinture pure à l'aide d'un coton tige.
Afin de soulager ces zones abimées, mieux vaut prendre de petites quantités de souci plusieurs fois dans la journée plutôt qu'une grande quantité d'un seul coup. Pour ces applications, le souci s'associe bien au plantain et/ou à la racine de réglisse.
Stimulant lymphatique
Lorsque l’on combat une infection, les ganglions lymphatiques peuvent être enflés, cela indique que notre système immunitaire est très occupé à combattre un virus ou une bactérie. Ils peuvent devenir gros et douloureux. Et c’est dans ce contexte que le souci peut aider à faire circuler les choses, à faciliter l’évacuation.
La circulation lymphatique est aussi essentielle pour aider une plaie à se résoudre. En effet, le système immunitaire qui est responsable de la fonction de nettoyage a besoin d'évacuer les déchets au travers du système lymphatique. Le souci assure qu'il n'y a pas de bouchons sur cette autoroute secondaire (la primaire étant la circulation sanguine).
Pour cette application, le souci s'associe très bien à la racine d'échinacée qui est, elle aussi, un excellent stimulant du système lymphatique.
Varices et retour veineux
Maria Treben nous a vanté les mérites d'un onguent au souci pour les problèmes de retour veineux. Le souci, au travers de ses flavonoïdes, assure une protection du tissu des veines et assure une stabilisation du problème. De plus, la présence de coumarines permet une meilleure circulation. Le souci est particulièrement indiqué lorsqu'il y a présence de varices visibles ou de varicosités, appliqué sous forme d'onguent.
Emménagogue
Le souci stimule le flux sanguin vers l'utérus afin de lui redonner sa fonction. On retrouve cette indication chez Leclerc et Cazin, des médecins pouvant se vanter d'une longue expérience de terrain.
Cette action permet de rétablir les règles lorsqu'elles ont été supprimé, ce qui place le souci dans la même catégorie que l'armoise commune, qui dans mon humble avis est plus efficace que le souci pour ce contexte bien précis. On peut bien sûr combiner les deux.
Diaphorétique
Le souci stimule l'ouverture des pores de la peau. Il facilite donc les échanges de chaleur pendant les fièvres, le mécanisme de transpiration étant essentiel pour garder la température interne sous contrôle. Il peut s'associer à la fleur de sureau (Sambucus nigra) ou aux sommités fleuries d'achillée millefeuille (Achillea millefolium).
Leclerc explique qu'il peut être substitué à la bourrache (Borrago officinalis), une autre diaphorétique classique.
Autre
- Les fleurs macérées dans le vinaigre peuvent faire disparaitre les verrues.
- La plante, comme beaucoup d'autres médicinales, est diurétique.
Précautions et contrindications
Il peut y avoir une réaction allergique chez la personne allergique aux astéracées. Ceci est rare. A part ceci, aucune précaution particulière connue.
Préparation du souci
Parties utilisées
Certains ne ramassent que les pétales orangés. Si c'est votre cas, vous passez à coté de nombreux constituants essentiels. Afin de pleinement bénéficier des propriétés du souci, cueillez les capitules entiers, réceptacle vert et sépales inclus. Ce réceptacle collant est riche en terpènes qui sont responsable d'une grande partie des propriétés du souci.
Coupez le capitule entier et faites sécher à plat sur une grille dans un endroit ombragé et bien ventilé. Le séchage est relativement long ce qui est normal, la fleur est grosse et épaisse. Ecrasez le coeur de plusieurs fleurs afin de vous assurer qu'il soit bien sec. En effet, très souvent, le coeur reste humide, ce qui peut entrainer une pourriture de la fleur lorsque vous la passez en stockage.
Gardez vos fleurs de souci dans des sacs en papier ou s'ils sont bien séchés dans un bocal. Notez que l'exposition à la lumière leur feront perdre leur belle couleur orangée (destruction des caroténoïdes et donc perte d'une partie des propriétés).
Formes utilisées
- Teinture
- Teinture des fleurs fraîches au taux de 1:2 avec de l’alcool à 90° (la meilleure préparation).
- Teinture des fleurs sèches au 1:5, alcool à 65° (taux d’alcool élevé car présence de terpènes).
- Infusion
- Possible mais déconseillée car certains composants ne sont pas solubles dans l'eau. Ce n'est pas une préparation optimale.
- Macérat huileux
- L'une des meilleures préparations que je connaisse, tellement polyvalente, essentielle dans la pharmacie familiale. A partir du macérat, vous pouvez fabriquer un onguent ou une crème.
- Leclerc donne la recette suivante pour l'eczéma squameux et l'impétigo
- Teinture de souci : 5 g
- Oxyde de zinc, lanoline et vaseline à quantités égales pour obtenir 10 g
- Mélanger et appliquer un peu de pâte
- Fournier donne la recette de pommade suivante :
- 4 à 6 g de suc frais (à l'extracteur de jus) mêlé à du beurre (600 g) ou de la graisse.
- Cataplasme
- De la fleur fraîche écrasée au pilon ou de la fleur sèche imbibée avec un peu d'eau chaude.
Doses
- Teinture
- 5 à 30 gouttes jusqu'à 4 fois par jour dans un peu d'eau (ref : Moore)
- 30 gouttes 3 fois par jour dans un peu d'eau (ref : Corjon)
- 1 à 4 ml 3 fois par jour (ref : Hoffmann)
- 2 à 4 g par jour (ref : Valnet)
- Infusion
- 1 cuillère à dessert dans une tasse d'eau bouillante. Infuser 10 minutes. Une tasse avant les repas. Décoction 30 g par litre (feuilles et fleurs). Ref : Valnet.
- 5 g de fleurs par tasse (sudorifique). Ref : Fournier.
- 1 à 2 g de fleurs par tasse (dépuratif et laxatif). Ref : Fournier.
- 20 g par litre à la dose d'un litre par jour (diurétique). Ref : Fournier.
- Macérat huileux, onguent, crème, cataplasme
- Appliqué au besoin, application renouvelée 2 ou 3 fois par jour si nécessaire.
Références
Efstratiou E, Hussain AI, Nigam PS, Moore JE, Ayub MA, Rao JR. Antimicrobial activity of Calendula officinalis petal extracts against fungi, as well as Gram-negative and Gram-positive clinical pathogens. Complement Ther Clin Pract. 2012 Aug;18(3):173-6.
Parente LM, Lino Júnior Rde S, Tresvenzol LM, Vinaud MC, de Paula JR, Paulo NM. Wound Healing and Anti-Inflammatory Effect in Animal Models of Calendula officinalis L. Growing in Brazil. Evid Based Complement Alternat Med. 2012;2012:375671.
Aro AA, Perez MO, Vieira CP, Esquisatto MA, Rodrigues RA, Gomes L, Pimentel ER. Effect of Calendula officinalis cream on achilles tendon healing. Anat Rec (Hoboken). 2015 Feb;298(2):428-35.
Preethi KC, Kuttan G, Kuttan R. Anti-inflammatory activity of flower extract of Calendula officinalis Linn. and its possible mechanism of action. Indian J Exp Biol. 2009 Feb;47(2):113-20.
Moore, Michael, Materia Medica, 2ème Edition
Corjon, Gilles, "Se Soigner Par Les Plantes", 2015
Hoffmann, David, "Medical Herbalism", 2003
Valnet, Jean, "La phytothérapie : Se soigner par les plantes", 2001
Fournier, Paul-Victor, "Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France", 1947
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CLAVIER dit
bonjour, zut en gros le meilleur usage est frais......je viens de commander 300 g de souci séchés...une fois séchés, le mieux est il de faire une teinture ou une huile finalement ?? les résines disparaissent t'elles avec le séchage ? si elles ont disparue vaut- il mieux garder le souci séchés pour des décoctions ?? ou une infusion du coup ? Merci bcp par avance pou votre retour, cdlt
sabine dit
bonjour Clavier
la résine ne disparait pas au séchage et le souci se sèche très bien , voyez l'aspect de votre plante (si les fleurs sont bien colorées c'est tout bon , si elles sont pâlichonnes hum elles ont déjà perdu de leur vitalité ) vous pouvez faire macérat huileux par intermédiaire alcoolique si vous avez accès à de l'alcool fort
Posso dit
Bonjour,
tout d'abord merci de votre travail il est sérieux et très enrichissant.
Je voudrais savoir la dose de TM de calendula pour préparer des bains de bouche contre la gingivite.
J'ai de la teinture mère de la marque Boiron, mais il dit dans la notice de ne pas utiliser sur le muqueuses, j imagine dans le cas d'utilisation pure (?)
Merci d'avance pour vôtre réponse !
sabine dit
bonjour Posso
je ne sais pas pourquoi ils disent cela
pour la posologie , vous pouvez mettre environ 25 gouttes dans un doigt d'eau et vous faites tourner en bouche
pour une gingivite , vous pouvez faire aussi infusion plantain (mucilages et tanins)et tm propolis ou de souci si vous n'avez pas de propolis
Ana D dit
Bonsoir, j'ai acheté un macérat huileux de calendula en pharmacie provenant de Phyto-France - m'a-t-on dit- et je suis très étonnée de sa puissante odeur florale qui rappelle la rose... Cela m'étonne quelque peu car il me semble que le soucis de jardin est peu parfumé ...
sabine dit
Bonjour Ana
effectivement le calendula n'est pas réputé pour son parfum , mais difficile d'avoir un avis sur une odeur , il faudrait pouvoir le comparer à un autre
Ana D dit
Après enquête auprès de Phyto-France j'ai appris que leurs macérats huileux contiennent une fragance florale faite par leur parfumeur et que cela est mentionné sur leurs flacons. La préparatrice de la pharmacie a donc omis de l'indiquer sur le flacon qu'elle m’a vendu...De même qu'elle n'a pas indiqué l'huile utilisée...!
Alain dit
Bonjour, permettez moi une fois encore de vous solliciter: j'aimerais faire un macérat huileux d'Arnica à utiliser avec d'autres plantes (H.E. de Gaulthérie couchée)pour un problème d'articulation au genou. Puis-je utiliser les feuilles ou attendre le printemps pour les fleurs? Je viens d'acheter 4 plants, 2 pour l'extérieur et 2 pour la serre comme Christophe l'a expliqué. Cela n'a rien à voir avec le Calendula mais il n'y a pas de poste au sujet de l'Arnica. Merci.
sabine dit
bonjour Alain
à l'heure actuelle , ce sont surtout les fleurs qui ont été étudiées et sont utilisées, mais la tradition a une vue plus large (voici un extrait du Cazin (1868)sur l'arnica que Christophe a partagé (ce n'est pas son article mais ça peut donner des pistes), je pense que
par contre pour la culture de l'arnica montana , je sais par exemple qu'en Provence c'est compliqué , car c'est une plante de montagne ,
en montagne les fleurs sortent (selon la météo et l'altitude de la fin du printemps jusque à la mi-été ) donc tout dépend d'où vous êtes (pourriez-vous nous tenir au courant de l'évolution de votre culture? 🙂 )
Alain dit
Bonjour Sabine,
Les plants que j'ai achetés sont Arnica chamissonis (arnica des plaines) qui résistent -23° à -17°, soleil à mi-ombre, je vous tiendrez au courant de l'évolution des plants. Ici?
Voici ce que dit Wikipedia Arnica chamissonis, l'arnica dite américaine, est une plante herbacée vivace rhizomateuse du genre Arnica et de la famille des Asteraceae. Elle est originaire d'Amérique du Nord.
Une sous-espèce, Arnica chamissonis subsp. foliosa est considérée par les pharmacopées allemande (DA89) et européenne comme thérapeutiquement équivalente à Arnica montana. Elle a en effet une composition chimique proche, bien que distincte. Elle est beaucoup plus aisée à cultiver et, fleurissant dès l'année de mise en place, beaucoup plus productive. En cas d'allignement des pharmacopée française et autres pharmacopéés nationales sur la pharmacopée européenne, il est probable que les cultures de Arnica chamissonis subsp. foliosa remplaceront la production issue de stations sauvages de Arnica montana1,
Fabrice dit
Bonjour.
La teinture mère de calendula officinalis de Boiron peut elle avoir un intérêt dans le cadre de la perméabilité intestinale ?
Merci
sabine dit
bonjour Fabrice
Dans le cadre d'un protocole ciblé , le calendula peut avoir son utilité
Charlotte dit
Bonjour,
Tout d'abord je tiens à vous remercier pour le travail que vous effectuez, ce site est une vraie mine d'informations lorsque l'on est passionné de plantes comme moi.
Je souhaiterais savoir si une infusion concentrée en fleurs de soucis peut-être utilisé sur une compresse afin de désinfecter et d'aider à la cicatrisation d'une plaie?
Merci
sabine dit
bonjour Charlotte
alors pour l'infusion de soucis , il est plus optimal d'extraire avant l'infusion dans un peu d'alcool la résine (la partie cicatrisante de la plante)
donc on fait macérer la plante dans un peu d'alcool et ensuite on rajoute l'eau pour l'infusion
Gilles BIGOT dit
Bonjour Christophe
Merci pour toutes ces infos sur le souci . la TM est extraordinaire pour tout ce qui est cicatrisation j'en ai fait souvent l'expérience
Suite à une bonne gamelle en vélo j'ai appliqué de la teinture mère maison sur une plaie : désinfection et cicatrisation en temps record .
Lauriane dit
Bonjour Christophe et Sabine,
Merci pour cet article, on en apprend toujours plus 🙂
Dans l'ouvrage "La santé à la pharmacie du bon dieu" , Maria Trében conseille de faire un macérat huileux de Calendula en cuisant les capitules à feux doux pendant 10 minutes dans de la graisse de porc . Que pensez-vous de cette méthode ? Savez-vous quels principes actifs on perd et quels principes actifs sont mieux extraits ?
Merci d'avance pour votre réponse 🙂
sabine dit
bonjour Lauriane
que ce n'est pas dénué d'intérêt, ce sont des recettes populaires (dans le sens noble du terme) Christophe en parle dans cet article https://www.altheaprovence.com/la-sante-a-la-pharmacie-du-bon-dieu-de-maria-treben/ , le saindoux est un gras qui ne s'oxyde pas donc ça devait avoir son importance , mais je ne saurais en dire plus
jujube 83 dit
Bonjour! Pour préparer mon macérât huileux, habituellement, je fais sécher les capitules entiers; si je les coupe en petits morceaux pour accélérer le séchage, ne vont-ils pas perdre leurs propriétés? La question peut se poser pour d'autres plantes. Merci...merci aussi pour tout ce que vous et Christophe nous transmettez...merci d'exister
sabine dit
bonjour Jujube
tout va dépendre de la plante, pour les racines souvent on coupe , car une fois sèches elles deviennent dures et compliquées à couper par la suite
pour les feuilles je trouve que ça les fragilise et les oxyde donc je préfère couper au moment de l'utilisation
pour les soucis idem je pense qu'il faut s'armer de patience même si le souci n'est pas vraiment une fleur fragile
dileo dit
Bonjour à tous, pour un macérât de calendula puis je simplement couper la fleur et la plonger dans l huile à macérer ? Puis au bout de quelques semaines, puis je mettre le mélange huile fleurs à bouillir puis avec cire abeille ou beurre karité ?? Merci
sabine dit
bonjour Dileo
- oui vous pouvez faire ce qu'on appelle une macération solaire (vous placez les fleurs dans l'huile et vous les laissez au soleil (ou au chaud ) dans un bocal (ce n'est pas la méthode préférée de Christophe) mais beaucoup pratiquent ainsi (il faudra vérifier qu'il n'y ait pas d'eau qui reste au fond du bocal)
vous pouvez aussi les faire au bain marie sur plusieurs jours à température douce (pas plus de 45°)
inutile de faire bouillir l'huile après , ce serait même le meilleur moyen pour gâcher les fleurs
voici des pistes pour faire ses macérats https://www.altheaprovence.com/macerat-huileux/
Anaïse Dacremont dit
Bonjour Christophe, bonjour Sabine, j'ai entendu dire par un vieil herboriste que le souci protège l’organisme des insectes (morsures) et donc des maladies que ceux-ci transmettent. Il le recommande pour toutes les personnes qui sont systématiquement la cible de piqûres. Je ne sais pas sous quelle forme par contre...Pourriez-vous me dire si vous avez aussi déjà entendu parler de cette propriété pour le soucis, et si oui, comment l'expliquerait-on? Merci d'avance pour votre retour. Belle journée.
sabine dit
bonjour Anaïse
je n'ai pas de source d'information concernant cette propriété, il semblerait, d'après Paul Victor Fournier dans son ouvrage "dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France", que Saint Albert le Grand qui fut un éminent professeur dans le domaine des sciences naturelles au 13ème siècle, mentionne l'emploi du Calendula contre les morsures des animaux venimeux .
mais je n'ai pas d'autres sources
violeta dit
Hola muchas gracias por este excelente articulo, tengo unas dudas respecto a la elaboración del aceite de caléndula, lo preparo al calor con la flor entera , baño maría a baja temperatura por 1 hora aproximadamente, quisiera saber si de esta forma esta bien para extraer todos los activos, o es necesario aplicar un poco de alcohol a las flores y luego hacer el oleato con la flores empapadas para que suelten mejor sus propiedades?
muchisimas gracias
sabine dit
bonjour Violeta
pour obtenir un macérat huileux complet de calendula , le passage à l'alcool est important pour extraire la résine du calice de la fleur
un macérat par intermédiaire alcoolique , comme expliqué dans l'article est préférable
Edita dit
Bonjour,
Que pensez-vous d'utilisation de souci en poudre: saupoudrer des salades, des tartines, etc. ? Est-ce que le corps humain est capable d'extraire toutes les propriétés du souci sans passer par l'eau, l’alcool, etc. ?
Merci d'avance pour votre réponse.
sabine dit
bonjour Edita
oui en théorie, ensuite dans la pratique je ne sais pas vraiment , pour un usage interne il faudra trouver les bons dosages pour une action thérapeutique efficace, mais pourquoi pas , il faut expérimenter 🙂
en usage externe par exemple pour les problèmes de peau, je ne me représente pas bien comment on peut appliquer la poudre toute seule et que cette dernière soit efficace
Delphine dit
Bonjour
Tout d'abord merci beaucoup pour votre site qui est une mine d'informations.
Mon médecin suspecte un RGO pour expliquer une toux qui suit systemeatiquement tout épisode viral même un simple rhume, et aussi une pharyngite chronique avec une sensation de tension dans la gorge qui me gêne à la parole je suis prof.
Il y a plusieurs années un ORL à trouver une hyper réactivité bronchique avec un léger asthme je prends donc du Qvar un corticoïdes inhale l'hiver quand c'est nécessaire.
En ce moment, suite à une banale rhino je suis empêtrée dans une irritation inflammation de la gorge, je tousse beaucoup la nuit, et le matin au lever. Depuis le début de là rhino il y a 2 semaines je bois 1L de tisanes composées de réglisse thym mauve coquelicot bouillon blanc (et ponctuellement gingembre camomille matricaire fleurs de sureau en fonction des symptômes) le médecin m'a prescrit ipp et gaviscon que je prends à contre cœur.
Maintenant que l'épisode virale est terminé j'aimerais réparer la muqueuse de la gorge et de l'oesophage. Je prends donc du gel d'aloe vera et je continue ma tisane composée. J'aimerais ajouter de la teinture de souci mais dans un de mes livres de phytothérapie celui du dr Morel il indique de ne pas l'utiliser en per os. Savez vous pourquoi cette contre indication à l'usage interne?!
Merci d'avance pour votre réponse.
sabine dit
bonjour Delphine
j'ai demandé à Christophe et voici sa réponse
"Je n'ai jamais vu de contrindication de ce point de vue-là, ni du côté français, ni anglo-américain, ni allemand." si j'ai d'autres informations je viendrai vous le dire, car cela m'intrigue aussi
Delphine dit
Merci pour votre réponse je ne comprends pas vraiment non plus je consomme des fleurs de soucis dans mes salades sans problèmes.
elisa vazquez dit
Bonjour Christophe, j'entends dire par certaines personnes que la teinture de calendula serait suffisamment antibactérienne pour soigner une morsure de chien (donc sans risquer de septicémie). Qu'en penses tu stp ? Merci !
sabine dit
Bonjour Elisa
tout dépend de la gravité de la morsure, pour une morsure superficielle oui la teinture de calendula est efficace , mais il faut vraiment surveiller et au moindre doute d'infection il vaut mieux aller consulter ou aller montrer au pharmacien
Evelyne dit
Bonjour,
Une question me viens souvent si je mélangeais dans une bouteille (un macérat huileux de souci + une teinture de souci),
est-ce que j’obtiendrais un "produit" utile en utilisation cutanée?
Ou cela ne se fait pas.
sabine dit
bonjour Evelyne
disons que dans votre teinture il y a alcool et eau , donc l'eau dans le macérat huileux ne me parait pas judicieux car risque de fermentation , par contre si vous faites une crème (avec partie aqueuse , là vous pouvez rajouter un peu de teinture sans "souci" 🙂
Morel dit
Bonjour. J ai decouvert votre chaine youtube merci pour toutes vos precieuses infos ! Elle n est pas specialement utile dans le cadre des regles douloureuses ?
Puis je couper la fleur avec un secateur pour la recolter ?
Merci ! 🙂
sabine dit
bonjour Morel
Christophe n'en a pas l'expérience qui semble t il est plutôt utilisée seulement en France, mais pas de référence ailleurs dans d'autres pays , par contre elle est tenu en bonne estime par le dr Henri Leclerc
ce dernier explique dans son célèbre ouvrage qu'elle est une emménagogue très efficace surtout chez les personnes nerveuses et anémiées, et qu'elle s'emploie utilement dans l'aménorrhée et la dysménorrhée, en prescrivant le souci aux doses indiquées entre 2 et 4ml de teinture par jour
jean-christophe GERVAIS dit
bonjour christophe, bonjour sabine,
je voudrais tester auprès de vous (dans un 1er temps) une idée (peut-être) complètement saugrenue...
je voudrais réaliser un macérat huileux de souci. si je comprends bien, il faut passer par un intermédiaire alcoolique. Bon.
je souhaiterais pouvoir incorporer à ma préparation une teinture (extrait de propolis) réalisée avec une teneur en alcool élevée (comprise entre 85 et 95 % selon les mots du fabriquant). est-ce que cette teinture peut être mon intermédiaire alcoolique et associer au passage les propriétés de la propolis?
sinon, puis-je caresser l'espoir de l'intégrer à un autre moment dans mon macérat (sachant que je ne souhaite pas réaliser un crème utilisable seulement pendant qq semaines)?
c'est avec grand plaisir que je lirai vos commentaires!
a très bientôt
amicalement
sabine dit
bonjour Jean Christophe
vous pouvez envisager d'intégrer de la teinture de propolis dans la partie aqueuse d'une crème (mais pas trop sinon votre préparation risque d'être trop collante)
jean-christophe GERVAIS dit
bonjour sabine,
merci pour cette précision.
malgré tout, il semble, d'après le livre de christophe que la crème ne se conserve que quelques semaines.
or, j'aurais voulu conserver cette préparation plus longtemps.
si en effet on ne peut rajouter de la teinture de propolis que dans la crème et non la baume, peut-être aurez vous une idée pour me dire comment ce produit, par exemple, https://www.herboristerieduvalmont.com/complements-alimentaires/453-fyto-rub-baume-respriratoire-bio-ladrome-3486330026120.html qui, tout en étant un baume, peut malgré tout en contenir? il ne faut pas avoir de plante au départ comme le souci dans un macérat huileux, c'est çà? cire d'abeille+HE+huile végétale?
amicalement
jean-christophe
sabine dit
bonjour Jean-Christophe
il semble que les secrets de fabrication pour intégrer la propolis dans les baumes ou autres préparation est très bien gardé
quant à la conservation des crèmes, je les garde plusieurs mois au frigo , je vérifie régulièrement , il est important de fixer une date limite mais ensuite fiez vous à votre nez et votre observation
jean-christophe dit
un grand merci sabine
amicalement
SYLVIE dit
Bonjour Sabine, peut on traiter des tumeurs avec l utilisation du souci ? Si oui comment procéder? Merci pour votre aide
sabine dit
bonjour Sylvie
le conseil pour traitement des tumeurs sort du cadre du site , en règle général une plante n'a pas fonction de panacée, il faut un suivi sérieux en relation avec le corps médical , et il faut bâtir un ou des protocoles adaptés
Hervé GOURIOU dit
Bonjour Sabine et très grand Merci pour la diffusion de votre formule de gel hydroalcoolique .... qui n'est pas bien sûr l'objet des présents commentaires, consacrés aux Soucis, mais par votre formule facile à fabriquer, vous allez résoudre de grands Soucis à beaucoup de lecteurs .... Vous êtes vraiment ingénieuse, pratique et concrète ! .... et sympathique de surcroît....Bravo !...et encore MERCI !...
sabine dit
bonjour Hervé merci
(maintenant je rougis jusqu'aux oreilles 🙂 )
ALEBE dit
Bonjour Sabine et Christophe,je me demandais si je pouvais utiliser un alcool d'eau de vie de raisins à 46°,avec du calendula séché? Car je n ai que ça et il est très difficile de se procurer autre chose où je suis.Merci d avance!!
sabine dit
bonjour Alebe
46° c'est un peu juste, mais si vous n'avez que ça, et bien tentez et je pense qu'il en sortira de toute façon quelque chose de bon (et puis c'est mieux que rien )
Hervé GOURIOU dit
Bonjour Sabine, Je me permets, mais je vous en demande l'autorisation humblement, d'intervenir, car comme il s'agit de crème, onguent ou autres pommades à usage externe, personnellement j'utilise de l'alcool pharmaceutique à 70° et même 90°(d'ailleurs utilisé aux Urgences des Hôpitaux en compresses dites "américaines" lorsque vous avez un très gros hématome ou une foulure, entorse etc...)... Le liant que j'utilise est du beurre de Karité.... Je suis attentivement ce que Christophe dit dans son "Grand Manuel pour fabriquer ses remèdes naturels" (ne pas confondre avec les remèdes du Petit Emmanuel dont les potions sont sans effets et les ponctions très douloureuses...)... et je laisse chauffer le mélange jusqu'à la disparitions totale de l'odeur d'alcool qui est significative dans les vapeurs qui s'échappent de nos marmites de potions magiques quand on réalise ces macérats préalcooliques pour extraire un plus grand nombre de composants des plantes.... et puis même s'il reste des traces d'alcool dans la pommade, la crème ou le baume, le massage sur la peau ne peu, je pense, apporter une quelconque gêne... Allez bon repos, attention aux insolations, aux coups de soleil et aux piqûres de moustiques.... Tous les remèdes à ces petits problèmes, figurent dans le Grand Manuel de Christophe... consultez-le et qu'il soit une bible bénie pour tout le monde !... sa place n'est pas sur une étagère mais sur au chevet du lit ...:-)
sabine dit
Bonjour Hervé
🙂 oui vous avez raison pour le grand Manuel 🙂
pour l'alcool , vous dites que vous utilisez de l'alcool modifié? oui votre raisonnement est logique, par contre Christophe nous dit pour nos cosmétiques maison qu'il vaut mieux ne rien mettre qui ne pourrait être "mangé"; donc je me dis qu'avoir une crème pour une application ponctuelle ça doit le faire (avec un alcool dénaturé ou modifié) mais des macérats huileux préparés avec un alcool modifié pour des applications régulières ne me parait pas le top
Hervé GOURIOU dit
bonjour Sabine, (bien matinale dites donc.... j'ai noté l'heure de votre réponse :-)... OK sur vos réserves quant à l'alcool dénaturé en applications régulières, et c'est la raison pour laquelle je disais que je faisais chauffer le substrat jusqu'à l'élimination totale des vapeurs d'alcool... Je sais que la simple vérification olfactive n'est pas forcément une preuve de l'élimination totale de l'alcool mais quand même... il ne doit y rester grand chose, (...et ne pas se fier à son odorat en cas de contamination par le Covid qui affecte les sens de l'odorat et du gout :-)...Ceci dit, si je comprends bien le sens des conseils de Christophe que vous rapportez des conseils pour "ne rien mettre qui ne pourrait être mangé..." çà signifierait que chacun des produits que l'on met sur sa peau devraient pouvoir être ingéré par la bouche, car ils pénètrent également dans l'organisme par les pores et donc si l'un des produits est un poison pour le système digestif, il l'est également pour l'enveloppe corporelle.... Reçu 5/5..... et laissons là nos débats purement d'un niveau économie de bout de chandelles car le prix d'un bon rhum traditionnel et naturel à 50 ou 60° que l' on trouve couramment dans les rayons des supermarkets ne revient pas à beaucoup plus cher, ramené au litre, que l'alcool dénaturés des labos pharmaceutiques... (... mais à acheter avec prudence en supermarchés car toujours avec des distanciations...pas toujours évidentes, le masque et le gel hydroalcoolique !... à ce propos, je me demande si l'alcool utilisé dans ces gels sont naturels... hummmm?.. j'en doute alors qu' on les utilise quotidiennement et à répétitions... suggestions pour se fabriquer nos gels à l'alcool naturel ?... 🙂 Bon courage Sabine, car entre des clients comme moi, le Covid et les fortes chaleurs, il vous faut en avoir !...mais vous avez une chance c'est d'avoir le chant des cigales, lorsque vous ouvrez votre fenêtre ou vous installez sur votre terrasse à l'ombre des oliviers et des amandiers de Provence... alors que moi, je dois subir le chant des sirènes des voitures de police à longueur de journées... et du vrombissement incessant des réacteurs des Boeing qui strient le ciel bleu (en ce moment...) de leurs lâcher de gaz à l'approche de l'aéroport d'Orly tout proche....:-(
sabine dit
bonjour Hervé
pour ma part je refuse d'être hyroalcoolisée par leurs produits (qui en plus sentent mauvais)
voici ma recette
j'ai de l'alcool à 70° (non modifié 🙂 ) je mets moitié alcool moitié glycérine végétale et des huiles essentielles
tea tree , ravinsara, eucalyptus globulus, lavande vraie....il y a le choix ) , je mets dans un flacon pulvérisateur et voilà mon gel prêt à l'emploi
certains mettent du gel d'aloé mais je n'en ai pas suffisamment donc la glycérine me va bien
Victoire dit
Bonjour Hervé, je me permets de reprendre le sujet: je rencontre beaucoup de difficulté à me procurer de l'éthanol pur en France. (j'ai réussi à en obtenir une petite quantité à prix d'or en Belgique, et en Argentine l'ethanol a 96° ne vaut pas un sou en pharmacie...). J'ai compris que en France désormais l'alcool vendu en pharmacie est, intentionellement, dénaturé: ajout camphre etc. Je me demande si l'utiliser tout de même pour mes teinture ou percolation etc à usage externe (et interne ?) serait réellement nocif dans le sens où cela ne représenterait qu'une petite quantité ? (d'ailleur on utilise bien l'huile essentielle de camphre ?), mon raisonnement est probablement erroné... mais je souhaiterais des élements de réponse de votre part, car ce soucis d'accés à l'éthanol me bloque énormément dans mon apprentissage en phytothérapie. Merci pour le retour,
Hervé GOURIOU dit
Bonsoir Victoire,
Tout d’abord, je ne suis qu’un des blogueur de ce site, « AltheaProvence », dont le Maitre des horloges est Christophe Bernard, qu’il est préférable de questionner plus avant, via Sabine, mais qui a déjà répondu à cet aspect d’utiliser de l’alcool dénaturé pharmaceutique pour des macérations. (voir les échanges des 29 et 30 juillet 2020 que j’ai eu avec Sabine qui rapportait l’avis de Christophe). Quant à votre suggestion d’y recourir pour une teinture ou percolation, personnellement je ne m’y risquerais pas, car la nocivité de certains adjuvants de l’alcool dénaturé lors d’ingestions est prouvé (hormis le seul camphre que vous citez). Voyez le dernier chapitre intitulé « l’impact de l’alcool dénaturé sur la santé et l’environnement » de cette publication :
incibeauty.com/blog/241-tous-savoir-sur-l-alcool-denature-utilise-en-cosmetique#:~:text=La%20dénaturation%20de%20l'alcool,affranchir%20des%20droits%20d'accise
Pour mes percolations j’utilise, depuis plusieurs années, avec succès, du rhum blanc dont les titrages que je connais, sont de 40, 50, 55, 60, 69° et largement commercialisé en grandes surfaces ou dans les magasins de vins et spiritueux.