Reconnaitre la prêle des champs

Comment reconnaître la prêle des champs ? Comment faire la différence avec les autres prêles, celles qui ont potentiellement une toxicité ?

Cela faisait un moment que je voulais illustrer cela au travers d’un article, et puis l’article m’est tombé dessus déjà tout fait!

Je remercie Christine Deltombe pour cette illustration à la fois simple et très utile pour l’identification.

Premièrement, nous regardons l’aspect général : plante grêle, totalement verte, autour de 30 cm de haut (peut atteindre 50 ou 60 cm), la tige centrale est anguleuse et dépasse au sommet de plusieurs cm (lui a valu le surnom de queue de rat), chaque segment est séparé du suivant par une couronne d’une dizaine de dents à la pointe noire, les verticilles sont horizontaux ou dressés (et non retombants).

Deuxièmement, le premier article des « feuilles » (c’est à dire le premier segment, comme une phalange) doit être plus long que la virole (c’est-à-dire la gaine ou « couronne » noire qui est autour de la tige à chaque étage).  Parfois il est deux fois plus long que la virole, parfois à peine plus long mais jamais moins. Vérifier cette caractéristique à plusieurs étages. Voir photo ci-dessous. 

Reconnaitre la prêle des champs

Troisièmementlorsque vous faites une coupe transversale des verticilles (« feuilles ») et que vous regardez en coupe à l’aide d’une loupe, la section forme une étoile à 4 branches. Notez que cette caractéristique seule ne suffit pas à identifier E. arvense car d’autres prêles ont cette caractéristique. Il faut donc l’associer à la précédente.

Faites une coupe nette à l’aide d’un canif, ciseau ou cutter si possible. Voir photo ci-dessous.

Reconnaitre la prêle des champs

Et voila, cela n’est pas sorcier et vous permet de reconnaitre la prêle des champs, l’espèce de prêle qui est considérée « officielle » et médicinale, sachant que certaines espèces peuvent être problématiques pour l’ingestion humaine (Equisetum palustre en particulier).

Facebook
Twitter
YouTube
Pinterest
Instagram
Licence Creative Commons
Cette page ainsi que tout le contenu de ce site (vidéos incluses) est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
Partager

46 réponses

  1. Bonjour Sabine,
    je viens de commencer pour mes problèmes d’arthrose aux mains et aux genoux,
    une cure de gélules de prêle ( ingrédients pour ‘ gélules: poudre parties aériennes: 800mg) j’en prends 2 à midi et 2 le soir au moment du repas,
    associée à des gélules d’ortie ( ingrédients pour 4 gélules: poudre d’ortie piquante : 840mg) 2 gélules à midi et 2 le soir au moment du repas
    j’aimerais que vous me donniez votre avis sur le temps de la cure: 3 semaines ou plus, et éventuellement après le temps d’arrêt, le temps de la reprise
    en vous remerciant d’avance
    bien cordialement

    1. bonjour Chantal
      concernant la prêle , une pause de temps à autre serait plus prudent, les doses me semblent correctes, sachant qu’il est important d’avoir une vue globale et de mettre en place une hygiène de vie adaptée

  2. Bonsoir, je souhaiterais faire de la décoction de prêle des champs pour traiter la vigne, cependant, là où je suis, en Provence, je trouve essentiellement de la prêle des marais. Puis je l utiliser ou mieux vaut me concentrer à trouver celle des champs?

      1. Merci, je suis déjà allé voir du côté d’Eric Petit, mais les choses ne sont toujours pas claires….

  3. Bonjour à tous,
    superbe site , une vraie mine aux trésors !!! je surfe d’article en article
    j’ai deux questions et une remarque sur la prêle
    1°/ christophe dit qu’avec la toxicité de la prêle des marais tout n’est pas si je me ballade, je ne vais pas avoir forcément ma loupe avec moi, est-ce que je peux me fier seulement au rapport article/virole pour identifier la bonne prêle?
    2°/ christophe nous dit que tout n’est pas noir ou blanc avec la prêle des marais – un petit approfondissement SVP
    Petite remarque : la fiche sur la prêle manque
    Merci pour vos retours

    1. bonjour Laetitia
      1)En général oui, il faut que le premier article soit plus long que la gaine sur une majorité des individus prélevés.
      2) Christophe a une création de fiche prêle sur sa liste question d’approfondir 🙂

  4. Bonjour. J ai de la prele dans mon jardin mais ma coupe des verticilles montre 5 branches (et non 4). Est ce de la prele des jardins ? Merci.pour tous vos conseils

    1. bonjour Cécile
      j’ai du mal à avoir un avis , pour « étoile à 5 pointes  »
      la tige est formée de segments qui s’emboitent les uns dans les autres tout le long de cette tige sont rattachés des « rameaux » grêles eux mêmes emboités les uns dans les autres
      vérifiez que le premier segment d’un rameau (soit plus long la virole (ce que montre la photo de l’article ))

  5. Bonjour Sabine et Christophe, je suis ravie encore une fois de cet article qui m’a permis d’identifier une prêle qui pousse près de chez moi 🙂
    Pour faire un macérât huileux de prêle, plutôt par intermédiaire alcoolique ou préférer le macérât classique?
    Belle journée sous le soleil!

  6. Bonjour,
    Dans cet article au point 3 vous écrivez:
    « Notez que cette caractéristique seule ne suffit pas à identifier E. pratense car d’autres prêles ont cette caractéristique ».
    Je suppose que vous avez voulu dire E. arvense ?
    Article qui rend bien service, ajouté en complément à ma flore.

    Merci beaucoup et bonnes vacances !

    H.

  7. Bonjour,
    un botaniste averti a identifié mes prêles [Equisetum telmateia]. Est-ce qu’à priori :
    1. Je ne prends pas de risque en les consommant ?
    2. Est-ce que ça vaut le coup ?
    3. Il fait beau chez vous ? ^^

    Je peux fournir des photos.

    1. bonjour Xavier
      d’après Paul-Victor Fournier dans son « dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France » , Equisetum telmateia a les mêmes propriétés que E. arvense , il la nomme la prêle ivoirine ou Equisetum maximum , la prêle des rivières, prêle élevée
      par contre d’autres la donnent comme potentiellement dangereuse , donc pas de consensus sur la question …

  8. Bonjour,
    Je souffre des poignets, surtout la nuit (engourdissements, lourdeur, …) et je pense que le problème vient du canal carpien. Avant d’avoir recours à la chirurgie, je me demandais s’il existe des plantes qui pourraient me soulager. J’ai pensé à la prêle, l’ortie mais il y a peut-être mieux ou en complément de celles-ci. Pourriez-vous me conseiller ?
    Merci beaucoup,
    Catherine

    1. Bonsoir Catherine
      Pour soulager, vous pourriez prendre des plantes anti inflammatoires comme une cure de curcuma (comme expliqué ici https://www.altheaprovence.com/blog/curcuma-regle-9-5-1/) car le nerf coincé est en état inflammatoire de par sa position, donc déjà calmer l’inflammation et la douleur
      appliquer un baume un peu réchauffant (reine des prés , piments et des huiles essentielles menthe poivrée, lavande , gaulthérie)
      après , l’ortie effectivement peut vous aider à vous reminéraliser
      certains recommandent de mettre une attelle pour dormir de manière à laisser le ou les poignets droits

  9. Bonjour Christophe.

    Tout d abord bravo pour votre livre il est super!!!!
    Un petit conseil , je voulais faire une cure de prêle car je me suis faite une entorse .Dans un magasin bio on m a vendue de la plante fraîche de prêle de Vogel ,posologie 60 gouttes par jour mais j ai commencé par 5 g matin et soir , dés le premier jour le soir j’étais très énervée , je suis sensible à tous les excitants vu que j ai un tempèrement angoissé .
    Je prends tous les hivers de la teinture d’échinacea angustifolia de chez Boiron mais jamais ce produit m a fait cet effet.
    Teinture mère ou plante fraîche y a t il une diffèrences dans le taux d alcool.
    Sous quelle forme me conseillez-vous de prendre la prêle et ou l achetez ?
    Pendant combien de temps en prendre?
    Je vous remercie Christophe .
    Bonnes fêtes de fin d année.
    Bien cordialement.

    1. Bonjour Dominique,
      L’extrait de vogel contient 50% d’alcool, proche d’une teinture classique.
      Parfois on réagit à une plante et on ne sait pas vraiment pourquoi, pas d’indication dans les propriétés de la plantes. Mais la réaction arrive. J’ai pu observer cela assez souvent. Dans ce cas là, on essaye une autre plante pour la condition. Parfois changer de forme peut aider effectivement. Vous trouverez de la prêle en poudre dans de nombreuses herboristeries, on la prend à la cuillère à café de poudre par jour, dans une compote par exemple (pas très agréable dans un verre d’eau, mais bon c’est possible). On fait une cure de plusieurs semaines en fonction de ce que l’on veut accomplir. Ici, pour une entorse, je dirais qu’une cure de 2 à 3 semaines serait déjà bien.

  10. Bonjour Christian et Sabine!
    Je vois que vous déconseillez l’usage d’alcool pour la prêle…mais est ce que un macerat huileux par intermediaire alcoolique est possible?…j’aime bien me masser les pieds et jambes le soir et je crois que la prêle est indiquée pour ça, n’est ce pas?
    Merci beaucoup pour vos conseils!
    Rosa

    1. Bonjour Rosa,
      Oui un macérat huileux par intermédiaire alcoolique fonctionne avec la prêle. Si vous démarrez avec de la prêle en poudre, cela sera encore mieux pour l’extraction. En revanche, vous aurez du mal à filtrer la poudre, il en restera un peu dans le macérat huileux, cela risque de tacher un peu.
      Vous ne m’avez pas dit l’utilisation (problème inflammatoire articulaire, problème de retour veineux ou autre) donc difficile de répondre au sujet de l’indication.

      1. Merci beaucuop de votre réponse…
        Excusez moi de n’avoir pas precisé le propos de mon idée de macérat…en fait c’est tout simple…j’ai ramassée et sechée cet été une bonne quantité de prèle qui poussait dans le potager et un peu partout au jardin (Brest, finistère nord, )….d’habitude je l’utilise comme purin ou pour activer le compost….mais j’ai eu envie de tenter un usage personnel… j’ai lu quelque part qu’elle est bien adaptée pour se masser les pieds en fin de journée, comme ça, sans d’autre problème particulier (endehors d’un problème d’ongles fragiles dont il paraît que ça peut ausi être efficace)……en suivant vos conseils, j’ai fait un MH par intermediaire alcoolique…..le résultat, une belle huile d’un vert bouteille très
        intense…je vais tester tout de suite!..
        En tout cas, quelle difference avec un macérat huileux que j’avais fait l’eté dernier ( un peu n’importe comment, je ne vous connassait pas encore!☺)…ni
        la couleur ni l’odeur n’ont rien à voir!!!
        Je vous dirai pour mes ongles si il y a une amélioration…

        Merci beaucoup en tot cas….je suis très contente d’apprendre à me servir des « mauvaises herbes » plutôt que de les arracher et jeter bêtement…j’ai découvert grâce à votre génerosité de partage tout un monde que des maintenant m’est indispensable…et jecrois que mon entourage commence à s’y interesser aussi!
        Un grand merci!

  11. Bonjour,
    Avez-vous un article expliquant les indications de la prêle ? Je n’en ai pas trouvé via la recherche du blog que j’apprécie énormément.
    Deuxième question au passage : connaîtriez-vous un blog semblable orienté vers les soins aux animaux ?
    Un grand merci en tout cas pour votre superbe travail !

    1. Bonjour Maria
      il n’y a pas encore de fiche spécifique sur la prêle, ça viendra , la prêle est riche en silicium qui va stimuler la régénération du collagène et du tissu conjonctif

      1. Je vais donc guetter l’arrivée de cette fiche. J’ai pour le moment déjà largement de quoi faire avec l’extraordinaire Guide du Dr MAY à usage vétérinaire, mais je n’ai pas cru comprendre que l’équivalent en médecine humaine existait, même si c’est extrêmement proche. N’étant pas mariée, je n’apprends pas les notions médicales via les enfants que je n’ai pas, mais via mon tout petit élevage de chartreux et les protégés ou estropiés, et constate depuis plus de quatre ans que les médecines holistiques connaissent fort peu les blocages thérapeutiques de la médecine conventionnelle et font ordinairement, très simplement et à faible coût, de petits « miracles ».

  12. Bonjour Aurélie,
    Si tu utilises la prêle en interne, tu n’as pas vraiment à te soucier de problèmes d’interaction avec d’autres plantes. Cela me semble tout à fait OK.
    Bon courage en tout cas !

    1. Bonjour Sabine et Christophe,
      Merci piur votre article.
      J ai lu sur la prele qu elle contenait de la thiaminase et donc a consommer pas sur une longue periode .est ce vrai? Merci.

      1. Bonjour Evelyne
        effectivement , la prêle contient de la thiaminase , mais en très faible dose , ce qui la rendrait problématique si on en prenait de grosses quantités au delà des consignes de dosage
        de plus cette enzyme disparait à une température de 100° , donc il suffit de monter un peu la température de l’infusion
        je n’ai pas trouvé d’informations négative sur la prise de prêle des champs sur du long terme aux doses conseillées bien sûr, mais chaque personne étant différente il est prudent de surveiller les réactions de nos organismes

  13. Bonjour Sabine et Christophe,
    Pour moudre la prêle et la consommer en smoothie par exemple, on conserve la tige et les feuilles?
    Merci!

  14. bonjour Sabine et Christophe

    je m’apprête a pulvériser la prele que je suis allée cueillir au bord d’un ruisseau, pour des problèmes d’ostéoporose,

    j’en parle à mon thérapeute acupuncteur,médecine chinoise

    et il me dit de faire attention, qu’il croit que la prêle pousse sur d’anciens lieux pollués et qu’elle absorbe cette pollution

    il me conseille donc de vous en parler pour avoir votre avis … DONC Qu’en pensez vous ??

    merci a vous

    belle journee

    1. Bonjour Sabine
      oui votre thérapeute a raison, il faut faire très attention aux lieux de cueillette et particulièrement la prêle qui non seulement résiste aux désherbants mais en devient encore plus vigoureuse et aussi faire attention de choisir la bonne , c’est à dire la prêle des champs , pas toujours évident de les déterminer , si vous en cueillez, allez sur des sites de détermination comme tela botanica par exemple, ou sur d’autres

      1. ok merci beaucoup
        je suis sure de l’espèce j’ai bien vérifié Grace a vos recommandations très bien expliquées en images , par Christophe …jusqu »a maintenant je m’en servais pour mes purins pour le jardin,
        mais pour ma consommation , je vais m’abstenir, car le champs n’est pas désherbé, puisqu abandonné , mais le ruisseau vient d’un écoulement du village, en apparence .. c’est etonnant , mais c’est ce qu’il me semble et je ne sais son contenu
        Je vais donc éviter

        merci pour le lien , je vais peut être essayer de faire analyser

        merci a vous

  15. Bonjour,
    Quelle est la préparation la plus recommandée pour usage interne de Prêle : teinture de plantes fraîches, séchées, ou poudre ou autre?
    Bravo pour ce site sérieusement documenté et pour les videos claires et accessibles.
    Bonne journée au jardin !

    1. Bonjour Ghreb
      pour la prêle, je préfère en poudre ou en infusion, la teinture pour les plantes minéralisantes n’est pas le top

  16. Bonjour Christophe,
    Il me semble avoir trouvé de la grande prêle Equisetum telmateia, avec une tige plutôt blanche ivoire et d’un bon diamètre 1cm (elle est encore jeune) est-elle comestible comme la prêle des champs ?
    Merci

    1. Bonjour, je ne la connais pas personnellement mais je sais que certains de mes collègues américains la consomment. Par contre il faut utiliser les jeunes pousses et « peler » les pousses d’une certaine manière pour enlever les parties les plus riches en silice qui abiment les dents. Mais comment faire exactement, je ne sais pas.

  17. Hé! voilà seulement aujourd’hui que je vois cet article!..Merci de ta confiance.
    Je suis ravie et si fière de participer à la remise en circulation de ces savoirs anciens et pratiques qui constituent aussi notre patrimoine!

  18. bonjour à toutes et tous, bonjour Christophe,
    personnellement j’ai une forêt de prêle autour de mon bassin, mais il s’agit de la prêle dite japonaise, de forme un peu comme celles du bambou, mais très cassante, car en fait les morceaux qui la compose sont emboités les uns dans les autres de quelques millimètres seulement… Je ne sais pas si elle est comestible ou si je la garde avec mes joncs pour le décorum… en tout cas très envahissante !…
    Bonne journée la plus ensoleillée possible… et printanière qui soit !…

    1. Bonjour Hervé,
      Je ne sais pas si E. japonicum est considérée comme comestible ou non. Je suis convaincu que de nombreuses prêles conviennent pour les préparations en phyto, mais les mises en garde sur E. palustre ont un peu refroidi la communauté (bien que là encore, ce n’est pas noir et blanc pour cette prêle).
      Bonne journée à vous aussi !

  19. Merci à vous – Christine pour ces astuces aidant à l’identification, et Christophe pour les avoir publiées sur ton site !
    Cela en aidera certainement plus d’un (ou une)…
    Jusqu’à présent, je réservais ma récolte pour les usages externe, je vais pouvoir utiliser “en interne” (cure reminéralisante, entre autre) 😉

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Avant de poster, merci de lire les instructions ici

Découvrir plus
Mentions légales - Conditions Générales de Vente - Conditions Générales d'Utilisation

Abonnez-vous à la lettre d’information gratuite de Christophe afin de garder ou retrouver la santé grâce aux plantes. En vous abonnant, vous recevrez le livret gratuit « Les 6 plantes pour les petits bobos de tous les jours ».