Aiguilles de pin sylvestre : le vrai du faux (suramine, acide shikimique, etc.) : (abonnez-vous au podcast ici)
J'aimerais vous parler des aiguilles de pin sylvestre. C'est un sujet qui est très présent sur internet et sur les réseaux sociaux en ce moment. Il y a de nombreuses allégations sur le fait que les aiguilles de pin sont l'un des remèdes contre le Covid. Et ça fait plusieurs semaines que vous me posez la question : j'en pense quoi, exactement ?
Je vais donc vous expliquer ma position sur le sujet.
Une opinion et pas de certitudes
Le premier point qui me semble important, c'est de vous expliquer ma position. En général, j'aime vous parler de plantes que je connais directement ou indirectement. Je les connais directement au travers de mon travail de conseil et d'accompagnement, j'ai donc du recul sur le sujet. Parfois j'ai une connaissance indirecte parce que j'ai échangé avec des praticiens que j'apprécie beaucoup et avec qui je suis en contact dans différents pays : France, Allemagne, Angleterre, États-Unis, Australie, etc.
Et parfois, je vais vous donner des informations spéculatives. Ça veut dire que je n'ai pas l'expérience directe ou indirecte, je n'ai pas de recul, et je vais donc vous donner une interprétation de certaines données. Et quand je le fais, je veux être très clair avec vous.
Donc dans la position que je vais développer ici, je vous le dis clairement : je n'ai pas de certitudes, ça va être relativement spéculatif, mais ça me semble tout à fait logique. Et puis de toute manière vous m'avez posé la question, donc je vais y répondre de la manière la plus précise possible.
Un vieux remède qui fait surface
Premier point au sujet des aiguilles de pin : c'est le fait que c'est un vieux remède qui refait surface. Un remède qu'on connait bien. Dans le monde de l'herboristerie, on utilise souvent les conifères. D'ailleurs je vous avais fait un épisode sur les bienfaits des bourgeons de pin et de sapin en 2018 si vous vous souvenez ?
Dans de nombreux pays nordiques, on prépare un sirop à partir des aiguilles de pin. On connait les propriétés de longue date. Les aiguilles de pin sont riches en vitamine C et en antioxydants (2). Elles ont un effet protecteur sur les bronches et tout le système respiratoire. Un effet expectorant, un effet désinfectant. Il y aura meilleure production de mucus protecteur, et c'est dans ce mucus que patrouillent les macrophages.
L'huile essentielle de pin sylvestre est riche en monoterpènes, alpha-pinène, béta-pinène, limonène, etc. Ce qui lui donne des propriétés antiseptique, stimulant immunitaire, expectorant, décongestionnant respiratoire. C'est excellent tout ça.
Donc dans le contexte de toute infection respiratoire, Covid y compris, les aiguilles de pin vont apporter un effet stimulant et protecteur qui est dans l'ensemble bénéfique. Remède miracle ? Non, je ne crois pas aux remèdes miracles. Mais une plante qui peut soutenir nos défenses naturelles et protéger les "portes d'entrée", oui, absolument.
Donc déjà, il faut que ce point-là soit clair, j'ai une bonne opinion des aiguilles de pin sylvestre pour la prévention, la préparation à la période hivernale, et l'accompagnement d'une infection virale qui affecte les bronches.
Maintenant, le problème que j'ai, c'est un problème de positionnement. Je ne suis pas confortable avec les allégations très tranchées qui positionnent les aiguilles de pin sylvestre comme LE remède anti-covid. C'est beaucoup plus nuancé que ça, comme vous le savez. Donc maintenant, je vais prendre quelques allégations une par une et les analyser.
Aiguilles de pin et suramine
La première allégation, c'est que les aiguilles de pin contiennent une substance qui s'appelle la suramine. La suramine, qu'est-ce que c'est ? Eh bien c'est une molécule de synthèse inventée par 2 chimistes d'un laboratoire pharmaceutique Allemand dans les années 1920. A l'origine, le médicament est utilisé pour détruire des parasites, des trypanosomes pour être exact, donc utilisé pour des maladies qui frappent certains pays, en Afrique par exemple avec la maladie du sommeil.
On lui a découvert d'autres propriétés, anticancer, inhibiteur d'une enzyme qui s'appelle la reverse transcriptase et c'est d'ailleurs pour cette raison qu'on en parle dans le contexte du Covid. Nous avons une étude in vitro, donc dans un tube à essai, qui démontre que la suramine inhibe la réplication du Covid. Ce que ça signifie sur l'humain, on ne sait pas. Mais du coup, on en parle, parmi d'autres molécules synthétiques qui pourraient constituer un traitement. Sachant que cette molécule n'est pas sans toxicité, et ça c'est encore une discussion à part. D'ailleurs, l'utilisation de la suramine qui est un médicament, ce n'est pas ma spécialité, donc je laisse ça aux autre.
Mais alors, quel rapport avec les aiguilles de pin ? Eh bien à ma connaissance, aucun. Je ne trouve aucune trace du fait que les aiguilles de pin pourraient contenir cette molécule synthétisée en laboratoire.
Voici ce qu'on trouve, si on met vraiment le nez dans le processus de fabrication, et ici je précise que je ne suis pas chimiste : la suramine, au tout début, a été synthétisée à partir un colorant chimique qui s'appelle le bleu de trypan. Le bleu de trypan est fabriqué à partir de toluidine. La toluidine est obtenue par distillation de certains goudrons. Et devinez ce qu'on peut fabriquer avec de la résine et du bois de pin ? Du goudron.
C'est le seul lien que j'ai pu trouver entre suramine et aiguilles de pin sylvestre. Avec la résine et le bois de pin, on peut faire du goudron, duquel on peut synthétiser la toluidine, de laquelle on peut synthétiser le bleu de trypan, duquel on peut synthétiser la suramine. Et là, on respire, on fait une pause. C'est un processus complexe et de laboratoire. A ma connaissance, mon corps n'est pas capable de faire cette transformation. Ou alors écrivez-moi et j'ai raté un truc, chose qui est tout à fait possible, auquel cas je ferai une correction.
Donc y a-t-il de la suramine dans les aiguilles de pin ? Non, pas à ma connaissance. En ce qui me concerne, cette affirmation n'est pas correcte.
Aiguilles de pin et acide shikimique
Une autre affirmation, c'est le fait que les aiguilles de pin sylvestre aident à combattre les infections virales car elle contiennent de l'acide shikimique, qui est à la base d'un médicament qui s'appelle Tamiflu, et qui est utilisé pour lutter contre la grippe.
(Note : le Tamiflu, c'est encore un dossier à part, avec une efficacité remise en question aujourd'hui et des risques non négligeables - du hors sujet, je refèrme très vite cette parenthèse)
L'acide shikimique agit comme inhibiteur d'une enzyme qui s'appelle la neuraminidase, qui est présente à la surface du virus et qui lui permet d'attaquer les parois de nos propres cellules pour les pénétrer et se multiplier. Un peu comme les constituants du sureau entre parenthèse, les études nous montrent qu'ils inhibent aussi la neuraminidase. Mais bon, le sureau, c'est largement moins sexy que l'acide shikimique.
Trouve-t-on de l'acide shikimique dans les aiguilles de pin ? La réponse est oui, on en trouve. Les références sont à la suite de l'article si ça vous intéresse. Une étude (3) explique que la demande pour cette substance est élevée, ça c'était en 2008 lorsque l'étude a été publiée, une demande élevée pour fabriquer des médicaments antiviraux justement. Donc quelles ressources naturelles pourrait-on utiliser ? L'étude démontre que l'acide shikimique des aiguilles de pin sylvestre peut être extrait d'une manière relativement simple avec de l'eau, donc un processus d'infusion tout simplement, et la pureté et le rendement est excellent pour ce type d'extraction.
Toxicité de l'acide shikimique
Vous verrez sur internet qu'il pourrait y avoir une toxicité de l'acide shikimique. On mentionne souvent des études faites dans les années 1970 sur des souris. J'ai pu obtenir une de ces études, et je suis allé voir ce que les chercheurs disaient exactement. On parle de quantités qui varient entre 1 et 20 mg d'acide shikimique injectés dans le sang de souris, avec 9 souris sur 14 qui ont développés des lésions précancéreuses après une durée d'injection qui a duré entre 8 et 16 mois.
Si je prends le fait que les aiguilles de pin sylvestre contiennent entre 1.5 et 2.5 % d'acide shikimique (d'après les études), ça correspondrait à une quantité de 50 mg d'aiguilles de pin pour une souris de, disons, 20 g. Si je ramène ça a un adulte de 70 kg, ça me ferait, si mes calculs sont bons, 175 g d'aiguilles de pin ! C'est énorme ! Et je n'ai même pas pris en compte la perte au travers de l'absorption intestinale.
Donc je répète, on a pris des souris, on leur a injecté directement dans le sang une quantité d'acide shikimique qui correspondrait à une énorme quantité d'aiguilles de pin, et on a fait ça tous les jours pendant 8 à 16 mois. Représentatif ou pas de la réalité ? A votre avis ? Non. Pas représentatif. Le constituant isolé de la plante (d'ailleurs voir mon coup de gueule sur le totum par rapport à un constituent isolé) n'agit pas comme le totum. On sait que dans le totum, on a certains constituants qui vont diminuer la toxicité d'autres constituants. Et comme vous allez le voir, de toute manière, je ne vais pas parler de prise en continue des aiguilles de pin dans mes recommandations.
Donc pour résumer, cette présence d'acide shikimique dans les aiguilles de pin, pour moi, c'est un point positif.
Ceci dit, quelle est l'efficacité d'un point de vue pratique dans le contexte d'une infection virale comme le Covid ? Je ne sais pas. Je n'ai pas de recul à ce stade. Mais inclure les aiguilles de pin dans ma liste d'infusions de temps à autre, avec des rotations avec d'autres plantes, et pas en continu : oui, ça me semble intéressant.
Capacité détox
Autre affirmation, le fait que les aiguilles de pin sont riches en antioxydants, et que ceci permettrait de booster nos réserves en antioxydants pour éliminer certaines toxines qui se sont retrouvées dans notre système et qui pourraient être de nature très inflammatoire.
Oui, les aiguilles de pin sont riches en antioxydants et en substances antiinflammatoires. Le romarin aussi. Et le curcuma. Et le gingembre. Et la reine-des-prés. Etc., etc. Et dans le monde des plantes, on a des tonnes d'antioxydants remarquables. On a certaines familles qui en sont très riches, comme la famille des lamiacées. Je ne pense pas que les aiguilles de pin aient quelque chose d'extraordinaire ici. Et je vous dirais même que si je devais prendre une plante qui augmente mes réserves de glutathion intra-hépatique, qui protège mon foie et mes reins qui vont devoir éliminer quelque chose d'agressif, je choisis le chardon-marie, pas les aiguilles de pin.
Mais bon, là encore, en rotation avec d'autres plantes, pourquoi pas ? C'est une bonne idée. Ca permet de profiter de différents profils de constituants, de différentes actions. Mais je n'adhère pas au fait que ce soit l'antioxydant avec un grand A qui puisse résoudre une situation de fort stress oxydatif ici.
Aiguilles de pin sylvestre et thromboses
Dernière affirmation, le fait que les aiguilles de pin peuvent aider lorsqu'il y a un risque de thrombose. C'est vrai, ça a été démontré chez l'animal pour les aiguilles de pin (4)(5), et chez l'humain aussi pour l'écorce de pin maritime avec une substance brevetée qui s'appelle le Pycnogenol et qui est un peu à part, c'est pas quelque chose qu'on peut fabriquer chez soi donc on va laisser le Pycnogenol de côté.
Pour les aiguilles de pin, cet effet serait dû, en partie, à l'acide shikimique d'après les études, encore lui. Et on a un effet qui inhibe la formation de la fibrine, effet similaire à l'aspirine d'après un étude, et un effet fibrinolytique aussi. Donc pour dire les choses dans des termes plus simple, on aurait un effet qui prévient la formation de caillots, et un effet qui agit aussi sur les caillots une fois formés pour les résorber.
Même point que précédemment, quel est l'effet en vrai, d'un point de vue pratique, sur l'humain, de la consommation d'une simple infusion d'aiguille de pins ? Je ne sais pas, je n'ai pas la réponse, je n'ai pas le recul, mais les données vont dans le bon sens et me font dire que c'est probablement quelque chose qu'on peut inclure dans un programme à base de plantes si nécessaire. Et là encore consultez votre médecin si nécessaire.
Quel type de pin ?
Quel type de pin peut-on utiliser ? On parle beaucoup d'aiguilles de pin sylvestre car c'est celui qui a été le plus utilisé en herboristerie. J'ai vu des études sur les teneurs en acide shikimique de Pinus densiflora (le pin rouge du Japon). Sur Pinus elliottii (le pin d'Eliott).
Chez moi j'ai plutôt du pin d'Alep (Pinus halepensis). Il n'est pas vraiment utilisé en France, du moins pas à ma connaissance. Il est utilisé dans certains pays comme en Algérie (5), avec une utilisation traditionnelle pour les infections urinaires ou pulmonaires.
Je ne pense pas que le pin sylvestre ait quelque chose de spécial, c'est juste qu'on le connait bien en herboristerie, c'est celui qu'on a utilisé le plus. Personnellement, je vous dirais que je suis partisan de faire local. En revanche, j'ai beaucoup moins d'information sur le pin d'Alep, donc dans le doute, je vous conseille de vous orienter plus sur les aiguilles de pin sylvestre.
Préparation
Pour les préparations, on utilise idéalement les aiguilles fraiches pour leur teneur en vitamine C. On récupère les aiguilles uniquement, pas les branches. On les coupe en morceaux et on va mettre l'équivalent d'une cuillère à soupe ou d'une grosse pincée par tasse. J'ai vu plusieurs recettes, et c'est vrai que la recette traditionnelle est de faire bouillir un peu avant de laisser infuser. Mais si on voulait maximiser la teneur en vitamine C, il vaudrait mieux faire chauffer l'eau à disons 90°C, sachant en plus que l'acide shikimique semble être extrait d'une manière efficace à basse température (3). On laisse infuser une quinzaine de minutes. On filtre et on boit. Le goût est tout à fait plaisant. Et puis on peut suivre la recette traditionnelle aussi et faire bouillir, ça va donner quelque chose de plus goûteux.
On peut rajouter un peu de miel si nécessaire, et personnellement je ferais une tasse de temps en temps en prévention, en alternant avec d'autres protecteurs des bronches et stimulants de l'immunité, voir mes épisodes covid du printemps 2020. Et pour une infection déclarée, je monterais à plusieurs tasses par jour, mais combiné avec d'autres plantes, là encore voir mes épisodes précédents.
Résumé
Donc je résume parce que je vous ai donné beaucoup d'information. A priori pas de suramine dans les aiguilles de pin, mais des antioxydants, des antiinflammatoires, des vitamines, de l'acide shikimique et d'autres substances qui rendent les aiguilles de pin intéressantes.
Dans quel contexte est-ce que moi je les utiliserais ?
* Situation 1 : prévention d'une infection virale type Covid ou autre, en combinaison avec d'autres plantes, pas seul, voir tous les épisodes que je vous ai fait au printemps 2020 sur le Covid. Et je l'avoue, après avoir terminé mes recherches sur les aiguilles de pin, j'ai décidé d'inclure les aiguilles de pin dans ma boîte à outils. Ici ce qui me plait, c'est l'aspect antioxydant, stimulant de l'immunité et protecteur des bronches. Mais comme je vous disais ce n'est qu'un outil parmi d'autres.
* Situation 2 : en soutien d'une infection virale déclarée, en combinaison avec d'autres plantes, pas seul. Et en m'assurant toujours d'avoir un soutien médical si nécessaire bien sûr. Ici ce qui me plait c'est l'aspect protecteur des bronches, l'aspect antiinflammatoire et l'aspect circulatoire.
Est-ce que je l'utiliserais les aiguilles de pin pour aider le corps à gérer une charge en substances pro-inflammatoires et potentiellement toxiques ? Probablement pas en première intention. J'ai d'autres plantes dans ma boîte à outils qui me semblent plus intéressantes, avec un passé largement mieux établi, je vous ai d'ailleurs cité le chardon-marie comme exemple.
Et c'est tout. C'est déjà bien vous me direz. Plante utile, oui, en combinaison avec d'autres, dans le contexte d'une réflexion plus large pour voir comment nous pouvons améliorer notre immunité et notre vitalité pour faire face aux agressions. Toujours revenir aux grands piliers du bien-être. Remède miracle, remède uniciste ? Non, pas chez moi. Ce n'est pas mon style de pratique, ni mes croyances, ni mon expérience.
Et comme je vous ai dit en introduction, au final, ceci n'est qu'une opinion. J'espère qu'elle vous aura été utile pour vous faire votre propre idée, et je vous conseille d'écouter et de lire d'autres sources, ceci afin de garder votre esprit critique et de ne pas vous fier à une personne uniquement.
A très bientôt pour un nouvel épisode sur les plantes médicinales.
Aiguilles de pin : références
(1) Koutsaviti A, Toutoungy S, Saliba R, et al. Antioxidant Potential of Pine Needles: A Systematic Study on the Essential Oils and Extracts of 46 Species of the Genus Pinus. Foods. 2021;10(1):142. Published 2021 Jan 12. doi:10.3390/foods10010142
(2) Salgado-Benvindo C, Thaler M, Tas A, Ogando NS, Bredenbeek PJ, Ninaber DK, Wang Y, Hiemstra PS, Snijder EJ, van Hemert MJ. Suramin Inhibits SARS-CoV-2 Infection in Cell Culture by Interfering with Early Steps of the Replication Cycle. Antimicrob Agents Chemother. 2020 Jul 22;64(8):e00900-20.
(3) Sui, Ruohong. (2008). Separation of Shikimic Acid from Pine Needles. Chemical Engineering & Technology. 31. 469 - 473. 10.1002/ceat.200700413.
(4) Park J, Lee B, Choi H, Kim W, Kim HJ, Cheong H. Antithrombosis activity of protocatechuic and shikimic acids from functional plant Pinus densiflora Sieb. et Zucc needles. J Nat Med. 2016 Jul;70(3):492-501. doi: 10.1007/s11418-015-0956-y. Epub 2016 Mar 3. PMID: 26940320.
(5) Chen, Xiao-yi & Yuan, Li & Wei, Lian & Wang, Min & Lei, Yi-xiong. (2014). Content Analysis of Shikimic Acid in the Masson Pine Needles and Antiplatelet-aggregating Activity. International Journal of Agricultural Science and Technology. 2. 110. 10.14355/ijast.2014.0204.03.
(6) Benderradji, Laid; Rebbas, Khellaf; Ghadbane, Mouloud; Bounar, Rabah; Brini, Faiçal; et al.. Global Journal of Research on Medicinal Plants & Indigenous Medicine; Koppa Vol. 3, N° 12, (Dec 2014): 445-459.
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perroud dit
bonjour j'ai acheté des gélules de chardon marie,mais pas utilisées car soi disant,incompatible avec une TA élevée et suivie,est ce vrai merci cordialement christiane
sabine dit
bonjour Christiane
dans les précautions d'emploi il semblerait que l'utilisation avec un diurétique synthétique ne soit pas recommandé
MaVerick dit
Merci beaucoup pour ces recherches et ces informations si étoffées !
Anne dit
Bonjour Christophe !
Merci pour cet éclairage sans ambiguïté (et rassurant, ma foi). Moi qui n'aime pas les infusions (j'en ai déjà parlé), je vais sérieusement m'intéresser aux vertus des aiguilles de pin (pas spécifiquement pour la période, d'ailleurs, mais on ne sait jamais, ça peut me tomber dessus) si vous dites que le goût en est plaisant. 🙂
Ce sur quoi que je voudrais attirer l'attention, c'est que VOUS parlez toujours avec beaucoup de prudence mais aussi de "confraternité" des différents remèdes naturels vis-à-vis des remèdes chimiques. J'apprécie cette intelligence d'une forme d''entraide de ces deux pratiques : «Situation 2 : en soutien d'une infection virale déclarée, en combinaison avec d'autres plantes, pas seul. Et en m'assurant toujours d'avoir un soutien médical si nécessaire bien sûr.» Hélas, la plupart du temps, le médical non seulement ne soutient pas : au mieux, il méprise, au pire il déconseille, voire, il interdit, sous le prétexte que les plantes pourraient contrarier l'effet des remèdes chimiques. Je ne citerai pas un exemple qui m'a touchée de près mais qui m'a beaucoup choquée, la fin prévisible et prévue de la personne aurait pu être adoucie sans cette intransigeance ridicule et inappropriée.
Vous respectez les pratiques "institutionnelles", "l'institution" ne respecte qu'assez rarement les pratiques dites "alternatives", alors que sans ces dernières (ou plutôt ces premières) l'Humanité serait depuis bien longtemps un souvenir dans la mémoire de Mère Nature 😉
Bonne route à vous et pour longtemps encore, je vous le souhaite.
Anne
Nicole Nadeau dit
Merci de votre merveilleux travail ! Chaque fois que je lis vos articles, j'apprécie votre rigueur, votre honnêteté, vos immenses connaissances et surtout votre humour. Votre site est ma principale (pour ne pas dire la seule) source de renseignements sur l'utilisation des plantes. Merci infiniment !!
sabine dit
bonjour Nicole
merci pour Christophe 🙂
Nikita Gouëzel dit
Bonjour !
Merci infiniment pour cet article qui remet les choses au clair.
En effet, après des centaines d'euros d'analyses en laboratoire, les aiguilles de pin ne contiennent pas de suramine.
C'est une fake news relayée par le blog de Michel Dogna et un documentaire américain.
Malheureusement j'y ai cru aussi mais non, pas de suramine à l'état naturel dans les aiguilles de pin haha
Belle journée 🙂
Laurent Decitre dit
Merci beaucoup pour ce bel article ,.
Est ce que les effets positifs décrit pour ce "thé aux aiguille de pin" sont similaire pour l alcoolature d aiguille fraîche de pin sylvestre.
Merci pour la générosité de tout votre travail et vos partages.
sabine dit
bonjour Laurent
la teinture semble aussi une bonne approche
Viale-Zannier dit
Bonjour j’habite dans les Alpes Maritimes je ne sais pas où trouver le pin Sylvestre . Merci bonne journée
sabine dit
bonjour Viale
désolée mais je ne sais pas
François dit
Bonjour,
Pour info, le pin sylvestre est bien présent dans le 06. Pas en bord de mer, mais il suffit de s'élever un peu et de quitter l'urbanisation littorale 😉 et il est bien présent!
Marie Martine dit
Bonjour,
En fait, je pense que la question concernait plutôt l'effet antidote des vaccins et des tests PCR... Je vous joins le lien d'un article fort intéressant, de Michel
Dogna . Mais c'est clair que la tisane de pin sylvestre est très utile pour aider si on est contaminé par ce fameux "virus"! Merci pour toutes les explications que vous donnez par rapport à vos recherches .
Comment ne pas confondre un pin sylvestre avec un autre pin ? Je pense qu'il y en a un dans le fond de mon jardin (Belgique) Si vous avez un petit truc à me donner pour bien le reconnaître, je serais vraiment contente.
Je suis abonnée à votre newsletter et je ne me lasse pas de vous lire.
Merci pour toutes ces connaissances que vous nous transmettez.
Marie Martine
sabine dit
bonjour Marie Martine
dans les faits: Christophe répond à des questions qu'on lui a posé à plusieurs reprise sur le virus, sur l'efficacité des aiguilles de pin en cas de covid et à la présence ou pas de certaines molécules et donc il répond à ces questions là , avec son mode opératoire : prudence, recherches, synthèse des recherches et pose des hypothèses,jamais de certitudes.
vous avez pas mal de sites sur internet qui expliquent les différences botaniques des pins, le pin sylvestre aurait un tronc un peu plus tortueux que le pin d'alep et une couleur plus rouge à vérifier
Marie-Claude Sagala dit
Donc on oublie les aiguilles de pin séchées ?
Bien qu'on puisse les récolter toute l'année !
sabine dit
bonjour Marie Claude
d'après ce que j'en comprends ce sont les fraiches qui sont à privilégier
suzanne dit
Bonjour peut-on faire une teinture -mère avec des aiguilles de pin sylvestre ? Merci
sabine dit
bonjour Suzanne
tout ce qui est résineux donne en général de bonnes teintures
Chantal dit
j'adore !!! vos approches me parlent absolument ...!! tout ce qu'on lit est en meme temps si compliqué et si perturbant , trop de trop , et on ne sait plus rien ... et sur le sujet , j'aimerais votre avis , que je n'ai pas trouvé dans la trousse à outils concernnat notre sujet national , l'artemisia annua y tient elle une place , au regard de l'action antioxydante qui si je ne me trompe est deconseillée avec cette plante , elle aussi "tendance" .. on s'y perd à force ... avec humour ,... ce qui me plait bien chez vous aussi , je vous souhaite une belle nuit ...
sabine dit
bonjour Chantal
je vous invite à parcourir cet article où Christophe parle de l'artemisia https://www.altheaprovence.com/coronavirus-et-plantes-questions-reponses-1/
Chris dit
Bonjour Christophe
Merci pour cet article bien écrit. J'aime votre position. Bravo pour la façon dont vous avez pesé vos mots. Cet article répond à mes interrogations. Reste à se fournir en aiguilles fraiches pour renforcer la panoplie. Continuez votre bon travail, il est apprécié.
candela daniel dit
bonjours, merci pour l' éxélent travail de vulgarisation et toutes les informations que vous nous partagez, permettez moi d'attirer votre attention sur la molécule la taxifoline, ou taxifolin que l'on trouve dans les pins, je l'ai découverte grace a MR dogna et un produit russe a base de mélèze sibérien ou on parlait de dihydroquercétine ou taxifolin et de ses propriétés pour prendre soin de nos capillaires, on la trouve également chez un autre fabricant extraite du pin sylvestre, les propriétés sont les mêmes, la spécificité de la protéine spyke induite par la vaccination étant l'altération des cellules endothéliales des capillaires et la formation de micro thromboses, on peu raisonnablement envisager un intérêt grandissant pour cette molécule, personnellement elle ma permis de solutionner un syndrome de Rainaud hivernal douloureux par le passé
Larroque dit
Attention il a été précisé de retirer le talon marron des paires d'aiguilles de pin (sylvestre) parcequ'il contient de l'essence de thérébentine.
Merci pour le travail.
BL
Céline Baudet dit
Merci Christophe pour ces infos issues , comme toujours, de recherche fournies et de bon sens.
J'ai, pour ma part, utilisé avec succès un autre conifère mais de la famille de Cupressacées : le cyprès (Cupressus sempervirens) en EPS (associé à du plantain lancéolé). En gros les mêmes indications : protecteur vasculaire et des bronches, antiviral. Sur ce dernier point, apparemment ce ne sont pas les mêmes molécules et pas tout à fait les même mécanismes d'action. Pour le coup, je me dis que ce pourrait être intéressant de les associer ou de les alterner. Qu'en pensez-vous?
sabine dit
bonjour Céline
alterner les plantes oui c'est souvent une bonne pratique , par contre je ne sais pas en association avec des plantes aux effets similaires, , est ce qu'elles deviennent plus puissantes et donc à manipuler avec réserve ? si vous le faites faites pour commencer avec de mini dosages
dominique mornon dit
MERCI CHRISTOPHE! article génial comme toujours
Apolline dit
Bonjour. Ce que j'ai lu à propos des aiguilles de pin sylvestre concerne non pas la maladie covid, mais les poisons qu'il y a à l'intérieur des vaccins, entre autre l'oxyde de graphène qui provoque les fameux caillots. Et il faut un stock d'anti-oxydants pour aider à l'éliminer.
sabine dit
bonjour Apolline
Christophe (comme il le spécifie en début d'article) répond à une question qui lui a été posée à plusieurs reprises sur la présence de certaines molécules dans les aiguilles de pin et de leurs éventuelles actions sur le covid , il a donc fait des recherches dans ce sens et n'entre dans aucune prise de position sur le sujet que vous évoquez, car il n'a pas de recul ni d'expérience et prendra toujours son temps et de nombreuses recherches avant d'avoir un avis
au passage nous préférons ne pas mettre de liens que nous n'ayons pu valider
Petuya dit
Merci quel plaisir de vous lire de nouveau.
Jacqueline dit
Un grand merci , tout simplement.
francine dit
Bonjour, j'habite dans le massif landais et chez nous c'est du pin maritime je suppose que je peux l'utiliser? merci pour votre réponse
Francine
sabine dit
bonjour Francine
comme le souligne Christophe dans l'article, les études sont centrées sur le sylvestre , il n'y aurait pas de raisons pour que les autres ne bénéficient pas de propriétés similaires , mais cela reste spéculatif , et Christophe précise de rester prudents