Faire sécher les plantes médicinales
Si vous connaissez mon blog, vous savez qu'il y a un message qui me tient à coeur : il faut que nous reprenions notre santé en main en fabriquant nos propres produits à base de plantes.
Et tout commence par la cueillette. Peut-être ramassez-vous dans le sauvage. Ou jardinier dans l'âme, peut-être cultivez-vous un petit carré de terre.
Quelque soit la provenance de la plante, il vous faut appliquer les bonnes méthodes de séchage une fois que vous aurez fait votre récolte. Cet article y est consacré.
La conservation des plantes fera l'objet d'un prochain article.
Objectif
L'action et l'efficacité des plantes sèches dépend directement de la qualité du séchage. La plante, en tant qu'être vivant, va peu à peu perdre de ses propriétés après la récolte. C'est bien normal. Notre objectif est de lui faire subir un séchage irréprochable afin de la garder la plus longtemps possible.
Lieu
Le lieu dans lequel vous allez faire sécher vos médicinales doit être :
- Sec - l'humidité est l'ennemi d'un bon séchage. Certaines plantes, en particulier celles contenant des mucilages, vont se regorger d'eau à la première opportunité. Le plantain lancéolé par exemple peut prendre une teinte noirâtre et un goût désagréable.
- Bien aéré - ceci découle du premier point. La pièce doit comporter des ouvertures afin de bien faire circuler l'air. Les professionnels utilisent un système de ventilation.
- A l'abri du soleil - certains ne seront pas d'accord avec ce point. En ce qui me concerne, j'insiste fortement : les UVs du soleil détruisent les constituants fragiles des plantes. Déjà, les vieux écrits des années 1800 nous expliquent que l'exposition directe détruit les couleurs des médicinales. Hors que sont ces couleurs ? Des pigments antioxydants à action thérapeutique.
- Avec une température douce - autour des 30 degrés étant idéal. Les professionnels utilisent des systèmes de climatisation afin de maintenir une température relativement constante.
Mondage et nettoyage
Avant d'entamer l'étape de séchage, on opère un mondage : on enlève les parties végétales étrangères, du chiendent dans votre paille d'avoine, du trèfle dans votre brunelle, etc. Etalez vos plantes sur une table et retirez tout végétal ne ressemblant pas à la plante médicinale désirée.
Laissez ensuite reposer la plante bien étalée pendant quelques heures en extérieur, toujours à l'ombre, afin de laisser partir les insectes.
On s'intéresse ensuite au nettoyage. Notez qu'il n'y a en général pas besoin de nettoyer les parties aériennes, c'est-à-dire les passer à l'eau. Pour les racines, soit on les nettoie à sec en utilisant une brosse métallique ou à chiendent, soit on les laisse tremper dans de l'eau afin d'enlever la terre avant de les brosser. Dans ce dernier cas, on les éponge bien après le lavage et avant de les mettre à sécher.
On peut ensuite isoler les parties de la plante qui nous intéressent : détacher les feuilles des tiges, détacher les fleurs des tiges, etc. (voir photo ci-dessous pour la verveine officinale). Cette opération peut aussi avoir lieu après le séchage, ce qui s'impose si l'on fait sécher en bouquet (voir plus bas).
Pour les racines ayant un diamètre au delà du centimètre, on peut les couper en deux dans le sens de la longueur afin de permettre un séchage plus rapide. Ceci vous permet aussi d'enlever au passage les vers ou larves qui auraient éventuellement niché dans les racines. Sur l'image ci-dessous, le passage d'un vers blanc dans mes racines de guimauve.
Méthodes de séchage
Les claies
L'idéal est d'utiliser des claies de séchage. Ces claies sont placées sur une structure verticale et se manipulent comme des tiroirs.
Elles ne sont pas bien compliquées à construire. Les claies sont constituées d'un cadre fait avec des tasseaux de bois. Au fond du cadre on cloue un grillage à mailles fines. Au dessus du grillage on agrafe (à l'intérieur du cadre) un morceau de moustiquaire.
La taille de vos claies va dépendre de l'espace disponible pour placer votre colonne de séchage (la structure qui va accueillir les claies). Voici la taille des miennes, qui me permettent de faire sécher une grande quantité à la fois.
Selon la région, les claies sont soit placées sous les combles de la maison afin que le soleil frappant sur le toit élève la température d'une manière rapide, soit au contraire (ce qui est le cas dans le sud de la France), dans une pièce plus tempérée.
D'une manière très simple, pour de petites quantités de plantes, on peut empiler des caisses à fond troués ou des cagettes les unes sur les autres et improviser de petites claies portables.
Le déshydrateur maison
Bon marché et facile à trouver, il est en général utilisé pour déshydrater fruits, légumes et viandes. Il comporte plusieurs étages et peut être pratique pour faire sécher une petite quantité de plantes nécessitant un séchage rapide sans humidité, les plantes mucilagineuses par exemple (racine de guimauve, etc).
Il comporte souvent une molette permettant de choisir la température désirée, du moins chaud pour les fleurs fragiles au plus chaud pour les écorces et racines.
(un seul étage est montré sur la photo ci-dessous).
Le bouquet suspendu
Simple à réaliser, le séchage en bouquet est la méthode la plus employée par les particuliers pour faire sécher les parties aériennes des plantes.
Prenez soin de ne pas créer de bouquets trop gros car l'air aurait du mal à circuler et à sécher les parties intérieures.
Les bouquets peuvent être suspendus à un clou sur une poutre, ou vous pouvez tendre un fil de fer entre deux clous, lequel fil va être utilisé pour suspendre une multitude de bouquets.
Le séchoir industriel
Réservé aux professionnels à cause de son prix élevé, le séchoir industriel assure un séchage et une déshydratation rapide à température constante. Plusieurs modèles existent, du très couteux constitué de plusieurs appareils (pour déshydrater l’air qui s’est gorgé d’humidité en traversant les plantes, pour refroidir l’air sortant lorsqu’il est trop chaud, etc) jusqu’à la “cabane en bois” faite maison équipée d’une ventilation.
Ces séchoirs ou “étuves” assurent un séchage à des températures variant en général entre 25°C et 35°C.
Perte de poids
Le rapport entre le poids de la plante sèche et le poids le la plante fraiche est d'environ de :
- 2 : 7 pour les racines (700 g de racines fraîches donnent 200 g de racines sèches)
- 2 : 5 pour les écorces (500 g d'écorces fraîches donnent 200 g d'écorces sèches)
- 2 : 9 pour les feuilles (900 g de feuilles fraîches donnent 200 g de feuilles sèches)
- 2 : 10 pour les fleurs (1 kg de fleurs fraîches donnent 200 g de fleurs sèches)
Ces taux donnent une moyenne qui ne sont pas applicables pour certains cas particuliers. Pour les fleurs par exemple, la fleur de nénuphar a un rapport bien au dessus de 2:10, alors que la fleur de matricaire bien en dessous.
De plus, les taux peuvent varier pour la même plante selon l'âge ou l'année récoltée. Par exemple, 10 kg de racines de consoude récoltées en juin donnent 2,3 kg de racines sèches. Une même quantité de cette racine récoltée en novembre donne 3,1 kg, la plante se préparant pour l'hiver et augmentant sa densité en nutriments.
(tiré du Dorvault, édition 1898).
Et vous ?
Comment faites-vous pour faire sécher vos plantes ? Avez-vous des astuces à partager ? La parole est à vous, laissez un commentaire ci-dessous !
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Virginie dit
Bonjour et merci pour vos précieux conseils.
J'ai du mal à savoir si la véranda est u' bon ou mauvais endroit pour faire sécher ses plantes.... Est de la. Lumière directe ? Merci pour votre réponse 🙂
sabine dit
bonjour Virginie
sous la véranda en plein soleil non, mais protégé des uv ça peut le faire, mais pour bien faire sécher une plante ce n'est pas tant la chaleur qui est importante mais la stabilité de la température , si trop de variations entre chaud et froid le séchage est plus compliqué , et sous une véranda il y a différence de température ne serait ce que jour/nuit
sabine dit
bonjour Valentine
pour faire sécher vos fleurs ,il vous faut un endroit à l'abri de l'humidité et des variations de température (dans l'idéal)
il est normal qu'elles se referment , ensuite pour savoir si elles sont bien sèches, vous le sentez sous les doigts et si elles moisissent vous le verrez et le sentirez aussi (normalement elles moisissent surtout si enfermées non séchées complètement dans un bocal )
Mouzdalfa dit
Bonjour, je viens de découvrir votre site il est super. Je cultive des pensées et je souhaiterais l utiliser pour màpeau en infusion ou autre. Quelle partie de la planter dois-je cueillir et faire sécher ? Les pétales ? Toute la partie aérienne ?
Merci pour vos conseils
sabine dit
Bonjour Mouzdalfa
ou les fleurs ou les parties aériennes https://www.altheaprovence.com/pensee-sauvage-viola-tricolor/
Léa dit
Bonjour,
Est-il possible de faire des infusion des fleurs de pissenlit séchées? ou est-ce mieux de le faire sans les pétales et seulement avec la petite partie verte (feuilles du bouton)?
Merci !
sabine dit
bonjour Léa
la fleurs entière (la partie verte donne un petit goût amer ) , le bouton aussi est comestible (surtout délicieux dans les salades)
Claire dit
Bonsoir,
J'ai découvert votre site en faisant des recherches sur le séchage des fleurs pour un usage cosmétique.
Je voudrais faire sécher des fleurs de pissenlit et de pâquerettes mais je ne sais pas combien de temps les laisser. Je pars sur un séchage au déshydrateur. Dois-je passer les fleurs à l'eau pour enlever les éventuels insectes et poussière/debris avant de les cueillir ?
Autre question, ce sont des fleurs de mon jardin mais je ne peux pas être certaine qu'un chat n'ait pas fait ses besoins près des fleurs. Y a-t-il un risque d'utiliser les pissenlits même si je les nettoie avant séchage ?
Encore merci pour toutes les informations utiles que j'ai récoltées en vous lisant.
sabine dit
bonjour Claire
en règle générale on ne passe pas les fleurs sous l'eau , vous pouvez les secouer un peu et les laisser dehors le temps que les petites bêtes s'en aillent
le temps de séchage dépend du taux d'humidité de la plante (par exemple si vous cueillez par temps humide) et du lieu de séchage
pour les fleurs de pissenlit je n'ai jamais testé le déshydrateur , la difficulté est que les fleurs continuent d'évoluer jusqu'à la graine même en étant coupées , mais peut être qu'au déshydrateur ça peut stopper l'évolution , je ne sais pas , si vous testez dites le nous 🙂
Claire dit
Bonjour,
Merci pour votre réponse.
J'ai testé la déshydratation de fleurs de pissenlits et ça fonctionne très bien. J'ai réglé mon déshydrateur sur 40°C pendant 3h. Certaines fleurs étaient sèches et d'autres encore un peu humide. En remettant 1h de plus, la quasi totalité était sèche mais les plus grosses encore humides donc je dirais que probablement 4h30 de séchage à 40°C est idéale au déshydrateur.
Je ne peux pas vous laisser de photo mais j'en ai une des fleurs déshydratées si cela vous intéresse. Les fleurs restent bien jaune (un peu plus foncé) avec la base qui commence à blanchir.
Reste à tester le macérât.
Encore un grand merci pour les infos trouvées sur ce site
sabine dit
merci Claire pour votre retour d'expérience , génial je vais essayer 🙂
Léa dit
bonjour Claire!
qu'allez-vous faire avec les fleurs séchées de pissenlit? je viens d'en sécher en pensant en faire de la tisane mais je ne suis plus sûre que cela soit adapté pour infuser.
Bonne journée
Claire dit
Bonjour Léa,
Je viens de faire du macérât huileux de pissenlit. On peut l'utiliser comme base pour fabriquer des savons ou en application directe contre les douleurs des rhumatismes. On peut aussi utiliser les pétales comme on utilise la lavande dans les savons.
D'après ce que j'ai pu lire, ce sont les feuilles séchées qu'on utilise en tisane pour stimuler la production de bile et pour ses effets diurétiques. On peut aussi faire des décoctions ou teintures mères avec les racines pour les mêmes effets.
J'espère que j'ai pu vous aider.
Bonne journée
Claire dit
Bonsoir à toutes et à tous,
Je viens de filtrer mon macérât huileux de romarin (huile de tournesol bio) et je me demandais s'il est possible de le réutiliser pour autre chose (pas forcément en cuisine). Ça m'embêterait de le jeter mais s'il n'y a pas d'autre solution, est-il envisageable de le mettre au compost ?
Bonne soirée
sabine dit
bonjour Claire
s'il est encore "odorant" vous pouvez le garder pour la cuisine, mais sinon au compost, (j'ai souvent hésité à le mettre à cause de l'huile , mais en l'éparpillant je n'ai pas constaté de problème )
Claire dit
Un grand merci. Je l'ai mis dans un bocal pour le conserver.
val dit
bonjour, moi j'ai testé quelques fleurs d'arnica et effectivement cela ne stoppe pas l’évolution, cela change les pétales en graine, enfin je ne c'est pas comment cela se nomme, comme les pissenlit que l'on souffle 😉
Tom dit
Bonjour,
J'ai récolté une certaine quantité de camomille (matricaire) que j'ai malheureusement dû garder dans un un sac de randonnée plus longtemps que prévu. Je l'avais mise dans un sac papier kraft, en essayant d'aérer au maximum à chaque fois que je le pouvais. Mais les plantes ont aussi été un peu compressées. Résultat: une bonne partie a bonne mine, et une partie semble légèrement moisie. Y a t il un risque à ce que je fasse tout de même une teinture avec ces plantes? Peuvent-elles receler une certaine toxicité?
sabine dit
Bonjour Tom
il vaut mieux éliminer celles qui sont moisies, je ne pense pas que ce soit toxique (style la cigüe ) mais je ne pense pas que ce soit bon à mettre même en teinture (désolée 🙁 )
donc soit jeu de patience pour trier , soit les jeter (je sais c'est le genre hyper contrariant )
Tom dit
Merci pour la réponse! D'accord, je vais tenter le tri et enlever ce que je peux, ça serait trop dommage de perdre tout ça! Quel préjudice à la teinture s'il en reste un peu? Perte de qualité, effets indésirables, saveur altérée, ou autres...? Car sur tout un sac il est bien possible que je manque quelque boutons attaqués;
sabine dit
Bonjour Tom
bon je pense que s'il en reste quelques unes dissimulées , ce n'est pas bien méchant, l'alcool de la teinture peut rendre la moisissure inoffensive côté santé, par contre une plante moisie côté efficacité je doute
faites pour le mieux, et je comprends parfaitement ce que vous devez ressentir, il m'est arrivé de pareilles mésaventures et j'en fus "fort fort désappointée "
Tom dit
D'accord! Un grand merci à vous!
Céline dit
Merci a vous de nous partager votre savoir. Je viens du Québec, j'ai vu ma grand-mère (né en 1890) faire de petits bouquets de plantes sauvages qu'elles faisait sécher, elle est décédé lorsque j'étais adolescentes. Seulement quelques plantes sont encore dans ma mémoire (reconnaissance, utilisation. bienfaits...) exemple l'achillée mille feuilles (chez nous herbes à dindes) elle me disait que c'était bon pour les maux de femmes, le plantain pour les coupures, piqûres. Nos grand-parents eux savaient utiliser, récolter, faire leurs semences. un savoir qui s'était presque perdu, mais qui aujourd'hui renait.
Aujourd'hui à 60 ans je redécouvre grâce à vos fiches, article et vidéos les bienfaits des plantes naturelles.
Merci pour votre travail, de faire connaître à travers la planète cette science qu'il ne faut surtout pas perdre.
Christian dit
Bonjour Sabine,
Je suis un participant aux cours de Christophe; je viens de ramasser des racines de Consoude.
J'en ai utilisé pour faire un onguent et je souhaite faire sécher le reste. J'ai commencé par les couper en rondelles fines, mais elles s'oxydent à l'air.
Du coup je me demande s'il est plus judicieux de les faire sécher entières, sachant qu'il est préconisé de couper dans le sens de la longueur les plus grosses.
que pouvez vous me conseiller? Si elles sont séchées entières, les racines seront elles facilement travaillées lors du prochain besoin?
Merci pour vos conseils
Christian
sabine dit
Bonjour Christian
c'est vrai que les racines de consoude sont riches en mucilages, et qu'elles noircissent vite (idem pour les feuilles j'ai eu plusieurs récoltes de perdues ) le truc c'est de les faire sécher le plus rapidement possible (four doux, ou déshydrateur ou même sur un radiateur (dans des cagettes recouvertes d'un tissu q ) , ensuite si on les garde entières pour les travailler ça va être compliqué
mais vous pouvez poser votre question sur le forum de la formation dédié à cet usage 🙂
cours raphael dit
Bonjour , Concernant les racines d"orties fraiches combien de temps pour les sécher dans une cave seche et aérée svp . Pour en faire de la teinture mere doit on couper les racines ou les laisser entières ? Et l alcool de prune peut elle faire l' affaire 55 à 60 degres . En vous remerciant .
sabine dit
bonjour Raphael
tout dépend de leur taux d'humidité, vous pouvez les couper un peu, il vous faut surveiller en général en une semaine c'est correct , mais il
faut vérifier régulièrement
oui l'alcool à 50/60 fera l'affaire
Léa barré dit
Bonjour Sabine,
Suite à ma récolte d'été où j'ai fait sécher mes plantes dans le garage sur un séchoir en suspension, j'ai fait une petite (grosse) erreur. J'ai oublié de les rentrer une fois sèches (achillée, estragon, brunelle, camomille...). Il a plu depuis et tout est mou, humide. La couleur des plantes tire dans les marron clair.... Sont elles toujours consommables ? Ou ai-je tout perdu ?
Merci à vous, bonne journée.
Léa.
sabine dit
bonjour Léa
ce n'est pas bon signe, je pense que vos plantes se sont oxydées et bonnes pour le compost (je sais c'est rageant 🙁 )
Léa barré dit
Mince, je m'en doutais un peu.. la camomille et la mauve n'ont pas perdu leur couleur mais sont humides malgré tout. Si je tente de les mettre au deshydrateur ? Non?
sabine dit
Bonjour Léa
essayez quand même, (souvent les découvertes découlent de nos erreurs 🙂 )
Martine Cellier dit
Pourquoi utiliser des sacs en papier kraft pour stocker les plantes une fois sèches ? Ces sacs en papier ne sont pas hermétiques et laissent passer l'humidité me semble t'il. Merci
sabine dit
bonjour!
le sac en papier s'il est placé dans un endroit à l'abri de l'humidité conserve les plantes très bien , et ne laisse pas passer le peu d'humidité ambiant , expérience à l'appui
Florence Dolisi dit
Bonjour Sabine et Christophe,
une question pratique d'une de vos futures élèves fascinée par les découvertes qu'elle fait sur votre site : il y a de la mauve à feuilles rondes dans mon jardin et des coquelicots dans la friche d'à côté. Je viens d'acquérir un déshydrateur qui descend jusqu'à 20 °; à quelle température et pendant combien de temps me conseillez vos de faire sécher ces deux fleurs délicates ?
Merci d'avance et à bientôt pour la première formation !
Florence Dolisi
sabine dit
Bonjour Florence
40° est une température correcte, après il faut surveiller , et arrêter quand les feurs sont sèches
Isabelle dit
Bonjour,
Je vous partage ma solution de séchage.
J'ai une grande table dans ma veranda, j'y mets un tissu sur lequel j'étale les plantes et je recouvre d'un autre tissue pour protéger du soleil. Le séchage est super rapide.
Là je fais sécher : ortie, ronce à mures, ail des ours, ...
Uhaina dit
Bonjour Sabine et Christophe !
N'ayant pas trouvé de solution pour faire secher mes plantes (place, hygrométrie...) une amie m a proposé un desydrateur qui est très bien mais sa température minimale est de 35 degrés.
N'est-ce pas trop élevé pour le séchage ?
À combien conseillez-vous de les sécher ?
Merci !
sabine dit
Bonjour Uhaina
entre 35° et 40° c'est ok
Uhaina dit
Merci Sabine
Kais mehnaoui dit
Bonjour,
Le degré adéquat par exemple pour les thym zaatar c'est 30 degré pendant 3 jours. Biensur je parle de sechoir industriel.
Naïma dit
Bonjour, J'utilise les mêmes techniques que vous, mais là ma menthe et mon origan on noirci... ce n'est pas la 1er fois que ça m'arrive, j'ai essayé autant à plat sur un séchoir que pendu. La pièce est bien ventilé, il y fais bon... Qu'est ce que ça peut être? La luminosité, trop humide...?
sabine dit
Bonjour Naïma
oui , il m'arrive la même chose en ce moment , je pense que c'est dû à plusieurs facteurs taux d'humidité de la plante, humidité de l'air
car je n'arrive pas à faire sécher mes menthes elles noircissent , et ma mélisse qui est assez odorante lorsque je la cueille , prend un vague goût d'épinard dans l'infusion , et à peine séchée qu'elle ne sent plus rien ...
Isabelle dit
Bonjour, vous le faites dans le noir ?
sabine dit
oui , quasiment, pièce sombre , mais nous n'avons pas eu beaucoup de journées consécutives avec un temps ensoleillé et sec .... je pense que le moment de la cueillette est important aussi, je n'ai pas vraiment regardé par rapport aux phases lunaires , mais peut-être que cela doit avoir une influence aussi quant à la cueillette , conservation et au séchage ...ce ne sont que des hypothèses à explorer
isabelle dit
oui je pense que ça doit aussi être ramassé par temps sec
Anais dit
bonjour et merci pour vos articles.je viens de cueillir de l'asperule odorante, j ai du mal à savoir si elle est bien sèche....des critères pour savoir? merci beaucoup
sabine dit
bonjour Anais
son parfum, l'aspérule développe son parfum en séchant , puis vous voyez la texture des feuilles et surtout vérifiez bien qu'elle ne noircissent pas , donc une fois sèches, mettez les bien à l'abri de l'humidité et de la lumière
magali dit
bonjour, la mélisse perd ses qualites en sechant, elle s'utilise de preference fraiche
Xavier M dit
Bonsoir
pour répondre à "Avez-vous des astuces à partager ? " : Oui, j’utilise un véhicule utilitaire (le mien). J’avais commencé il y a quelques années avec un gros fourgon, maintenant je suis en Kangoo 🙂 C’est pas compliqué :
-> Installer une grille en hauteur, poser des cagettes dessus avec une faible épaisseur de plantes et voilà !
Plus sérieusement : sécher en véhicule permet, si on prend des précautions d’hygiène, de sécher rapidement les plantes délicates (Ortie, Plantain, Coquelicot…) surtout qu’à la période intéressante c’est en général la saison où il pleut souvent !
Donc on surveille la météo, on cueille et on se concentre sur une 1 journée séchage en positionnant le véhicule face au soleil, vitres avant et coffre ou haillon juste entrouverts pour régler le bon flux.
J’ai pas trouvé mieux comme séchoir bioclimatique orientable !
Pour la Kangoo, il y a déjà des vis à la bonne hauteur. J’ai utilisé une clôture épaisse et je l’ai tordue pour l’adapter (très facile !). Elle s’enclenche et je peux la retirer facilement. Si je dois rouler, ce que j’essaye d’éviter ces jours-là, pas de soucis, ça tient !
Peggy dit
Bonjour
Pour faire sécher une petite quantité d'ortie, est ce que je peux utiliser mon.deshydrateur? Sa température mini est 40 degrés.
Et ensuite ce sont uniquement les feuilles qu'on utilise ou bien d'autres parties peuvent être utilisées aussi?
Merci
sabine dit
Bonjour Peggy
oui tout à fait le déshydrateur est une bonne option , toutes les parties sont intéressantes , lorsque je fais une infusion je mets tiges et feuilles, (que ce soit sec ou frais) par contre pour la cuisine ou pour réduire en poudre, je ne prends que les feuilles (sinon trop filandreux)
Souquet dit
Merci beaucoup
Lili dit
Bonjour,
Je pensais acheter un sechoir solaire comme celui-ci.
http://www.kitsechoirsolaire.com/produit/kss-xl/
Pensez-vous que les plantes garderaient toutes leur propriétés ? Est-ce adapté?
Merci d'avance de votre réponse.
sabine dit
Bonjour Lili
mon voisin vient juste d'acheter ce séchoir solaire, le vendeur est très sympathique et passionné, il nous a dit que ça fonctionnait très bien (en même temps ne ne le vois pas dire l'inverse 🙂 ), une de mes questions est qu'il habite dans le Sud-Est avec des taux d'humidité assez bas et des jours d'ensoleillement nombreux, alors qu'ici sud ouest nous allons devoir attendre quelques jours consécutifs de soleil pour le tester, j'attends de voir , mon voisin l'a acheté pour sécher fruits et légumes , mais nous allons aussi tester pour les plantes médicinales, car la question que je me pose c'est au sujet de la différence de température entre jour et nuit et de l'impact que ça peut avoir sur la qualité de séchage (par exemple avec le plantain (ma plante étalon car difficile à faire sécher ) , pour l'instant le temps est à l'humidité et à la fraicheur
donc je vous tiendrai au courant (n'hésitez pas à me le rappeler "aucazou" 🙂 )
Lili dit
Merci de votre réponse très rapide ! J'attend votre retour avec impatience ! 🙂
ariane dit
Bonjour Sabine
As tu un retour à nous faire sur l'utilisation du séchoir solaire pour les plantes médicinales ?
Comment l'a vécu notre ami le plantain ?
Plusieurs des terrains que je prospecte ne sont pas équipés en électricité. Donc je cherche une alternative pour le séchoir. Je pensais au solaire, avec des interrogations:
La température ne risque t'elle pas de monter trop haute en plein été ?
Comme tu l'as dit, quelle impact a la différence d'ensoleillement (nuit / jour, et jours de ciel couvert ..) ?
L'autre option serait un groupe électrogène, mais là je ne suis pas favorable (utilisation d'essence + peu d'autonomie au final ).
Connais-tu une autre option pour faire sécher les plantes sans électricité (de manière optimale of course) ?
Bonne nouvelle année à Toi et Christophe
sabine dit
bonjour Ariane
retour d'expérience , le séchoir solaire n'a pas pu fonctionner , car trop de pluie et jamais le bon timing
le coffre de la voiture peut être une option j'ai déjà fait sécher des figues, et des calendula sans problème mais pour le plantain c'est plus compliqué car même dans de bonnes conditions beaucoup de feuilles noircissent , je n'ai pas encore trouvé de solution optimale pour le plantain (je continue ma quête)
je pense que le moment/période de la cueillette est important , et là ,le conseil de la cueillette par temps bien sec prend tout son sens
ariane dit
Merci pour ton retour Sabine. Cela confirme mes appréhensions.
Pour info, si cela t'intéresse ou intéresse d'autres personnes, il y a un couple qui en utilise un en Suisse, à grande échelle par contre ! Voici leur site:
http://www.massereyplantes.ch/masserey/le_sechoir_solaire.html
Autre élément d'enquête: Wicki Gerbranda a fait un paragraphe sur les séchoirs solaires dans son livre 'La culture des plantes aromatiques et médicinales' (éditions La pensée sauvage). Elle dit qu'un guide spécifique a été fait à cette même maison d'édition. Info que je n'ai pas trouvé pour l'instant.
En tout cas, je ne trouve pas de producteurs en France qui en utilise un.
Belle journée !
sabine dit
bonjour Ariane et merci pour le lien ( très intéressant surtout pour les personnes voulant s'installer comme producteur de médicinales )
Sam dit
Bonjour, qu'en est il des "pollutions" animales type déjections urine de sanglier et notamment de renard sur les plants d'orties par exemple qui sont généralement très basses au moment de la cueillette ?
Merci pour votre aimable retour,
sabine dit
Bonjour Sam
il y a toujours un risque, pour les sangliers par exemple ils ont leur circuit, il peut être intéressant de connaitre ses lieux de cueillettes , et de repérer si passage d'animaux ou pas, de repérer aussi si près d'exploitations agricoles ou même de particuliers qui mettent de l'engrais ou du désherbant ...
Xavier M dit
Bonjour,
selon certaines sources (des sources certaines), les 2 seuls parasites à risques sont l’échinocoque et la douve du foie. Ors ces parasites sont détruits par la chaleur de la cuisson. On peut facilement imaginer que le séchage nous met aussi à l’abri ou je me trompe ? Je pense que c’est une question importante.
Petit détail, ce n’est pas l’urine des animaux mais les excréments qui sont concernés, et pas seulement des animaux sauvages…
Bonne soirée
sabine dit
bonjour Xavier
oui le séchage ne leur convient pas
Taz dit
Bonjour du coup si je fais un sirop de Racine Fraîches je dois calculer le dosage en proportion de la perte de poids indique dans votre article? Dois je appliquer ce ratio pour les infusions ou les sirop et convertir les doses Exemple : 2:7 racines
Imaginons si une recette de sirop (chiffre à ne pas prendre en compte) m orienté vers 100 g de Racine seche pour l l d'eau il me faudra alors 350 gramme de Racine Fraîches ? Dois je calculer ainsi pour les infusions notamment?j ai tendance à doubler en général les doses pour les plantes fraiches . Qu en pensez vous?par exemple j ai fais un sirop de Racine de rumex à partir de votre article sur les sirop.Au lieu de mettre 60 gramme de Racine sèches dans 1l d eau j ai mis 120 g de Racine fraiches.Ais je bien fais?
sabine dit
oui c'est la démarche, tenir compte du taux d'humidité de la plante, par contre ne vous prenez pas la tête en cherchant au g près 🙂
Uhaina dit
Bonjour !
N'ayant pas beaucoup de place chez moi pour faire secher les plantes, pensez-vous que je puisse les mettre en clayettes à l'arrière d un petit fourgon qui est immobilisé ?
Ou peut-être qu'il y fera trop chaud ?
Merci pour votre réponse
Uhaina
sabine dit
bonjour Uhaina
la voiture peut être une possibilité, l'inconvénient effectivement c'est la montée en témpérature , mais on peut la journée laisser une aération et les recouvrir d'un tissu , par contre la nuit avec la différence de température ça risque de créer un peu d'humidité
dans le séchage ce qui est important ce n'est pas tant la chaleur que la constance de la température
Léa dit
Bonjour, je me questionne depuis quelque temps sur la durée de vie des plantes séchées. En effet, je suppose que leur efficacité diminue avec les années, et que ça devient peut être même nocif de continuer à consommer des plantes trop vieilles. Merci d'avance de bien vouloir m'éclairer, j'ai du mal à trouver une réponse à cette question.
sabine dit
Bonjour Léa
nocives non, plutôt inertes et donc sans effet (la durée de la plante séche est d'environ un an (quand conservée dans de bonnes conditions) mais il arrive que certaines durent plus longtemps et d'autres moins, il vous faut les sentir et observer leur couleur (si pâlichonnes ou pour les odorantes plus d'odeur c'est qu'elles peuvent aller au compost mais elles ne deviennent pas nocives pour autant
Maud dit
Bonjour,
J'ai acheté une petite serre à étage pour cet hiver et je souhaiterais la reconvertir en séchoir à plantes. J'habite dans le nord-est de la France et elle se trouve exposée plein sud contre le mur de la maison, en plein soleil. Je pensais mettre un grand voile d'hivernage par dessus à la place de la bâche plastique pour la protéger du plein soleil et permettre la circulation de l'air pour le séchage. Mais serait-ce suffisant pour protéger des méfaits des rayons?
Merci
sabine dit
Bonjour Maud
oui le voile d'hivernage protégera des rayons du soleil
Marie-Hélène dit
Ma méthode de séchage n'est pas vraiment orthodoxe...
Je sais sécher ma ciboulette, mon persil et d'autres herbes,
dans ma cuisinière avec seulement l'ampoule d'allumée.
Ça fait plusieurs années que j'utilise cette méthode et je trouve ça propre, rapide et efficace.
Le four, ne devient pas vraiment chaud et dépendamment de la quantité d'herbes à sécher,
un ou deux jours suffisent.
Ma question est celle-ci; "Est-ce-que mes herbes perdent de leur propriétés ?"
Merci pour vos bons conseils !
sabine dit
Bonsoir Marie Hélène
non il n'y a aucune raison pour qu'elles perdent leur propriété , mais je n'ai pas saisi l'histoire de la lampe allumée , vous allumez votre four mais sans le faire chauffer ou il y a quand même une petite source de chaleur?
Marie-Hélène dit
Bonjour,
Je n'allume pas le four, je ne fais qu'allumer l'ampoule du four. Étant donné que la porte du four reste fermée, ça cré juste assez de chaleur, sans chauffer.
Finalement, la source de chaleur, c'est l'ampoule allumée.
La chaleur est comme par une chaude journée d'été.
J'étale mes herbes sur une plaque et je me contente de les remuer deux ou trois fois par jour. Généralement deux jours suffisent.
Puis je mets le tout en pots de vitre !
Bonne journée !