Faire une teinture
La macération
La teinture de plantes médicinales est une préparation classique très utilisée pour son coté pratique. Dans cet article je vous explique en détails les étapes pour la réaliser chez vous.
La macération est la méthode la plus longue, mais la plus facile à réaliser. C'est aussi la plus ancienne, car les hommes ont préparé leurs propres potions depuis des millénaires, infusant les plantes dans du vin, du vinaigre ou de l'alcool.
Nous allons utiliser la méthode standard pour préparer une macération à partir de la plante fraîche ou sèche. Dans un autre article, j'explique une méthode un peu plus avancée : la percolation, une méthode qui me tient à coeur pour sa supériorité lorsque la plante en question est sèche.
Je vous guide aussi dans toutes ces préparations lorsque vous suivez ma formation en-ligne.
Le solvant
Le type d'alcool
Pour faire une teinture, notre but est d'extraire les composants de la plante médicinale le plus efficacement possible, et si possible d'une manière peu coûteuse.
Le meilleur solvant reste un mélange d’alcool et d'eau. Il y a bien sûr d'autres solvants que vous rencontrerez dans différentes recettes ici et là - le vin blanc, le vinaigre - mais dans l'ensemble, aucun n'accomplit un travail aussi efficace que l'eau et l'alcool.
Un alcool acheté dans le commerce est automatiquement un mélange d'eau et d'alcool car il est quasi impossible aujourd'hui de se procurer de l'alcool pur dans le commerce en France. Un litre d'alcool de fruit à 45° par exemple est un mélange de 450 ml d'alcool pur et de 550 ml d'eau.
Voici les 3 principaux types d'alcool qui peuvent être utilisés pour faire une teinture :
- La vodka, bon marché, avec un taux d'alcool entre 40° et 45°, et en général fabriquée à partir de céréales. Les alcools de céréales fournissent le goût le plus neutre possible, ce qui fera mieux ressortir le goût de la plante. Les alcools de fruits vendus en supermarché aujourd'hui sont souvent eux aussi des alcools de céréales. Attention aux vodkas les moins chères de supermarché, elles sont souvent à 37,5°, un taux trop bas pour une macération efficace.
- Le rhum, alcool de sucre, un peu plus cher, avec des taux d'alcools qui montent plus haut jusqu'à 55°, ce qui est très avantageux pour fabriquer une teinture de plante fraîche (ou disons, comme nous le verrons plus bas, "quasi fraîche"). Le goût doux et sucré du rhum n'est bien sûr pas neutre, mais pourra bien se marier avec certaines médicinales douces et nutritives comme la bardane ou les ginsengs.
- Le marc, alcool de raisin, souvent retrouvé dans les caves, ou gentiment donné par un ami producteur, qui souvent tourne autour des 50°. Le goût est un peu plus brut.
Choisissez en fonction du taux d'alcool dont vous avez besoin, et en deuxième selon vos goûts. D'un point de vue efficacité d'extraction, c'est le taux d'alcool qui compte.
La concentration
Pour la plante sèche, il faudra consulter les ouvrages spécialisés qui vous diront quel pourcentage d'alcool utiliser pour les différentes plantes. En général, si la plante n'est pas trop riche en résines, un alcool à 45° suffira. Si la plante est riche en résines (ex : le souci), il faudra monter à 55°, un taux d'alcool qui se trouve dans le commerce sous la forme de rhum.
L'ouvrage essentiel : la Materia Medica de Michael Moore (fondateur de la Southwest School of Botanical Medicine), un ouvrage qui reste la référence aujourd'hui aux Etats-Unis. J'ai traduis cet ouvrage en Français avec la gracieuse permission de la Southwest School of Botanical Medicine. Cliquez-ici pour avoir accès à la materia medica.
Pour faire une teinture de plante fraîche, il faut en théorie un alcool pur (à 96°), car le processus d'extraction se fait par déshydratation, l'alcool exerçant une force osmotique sur la cellule de la plante gorgée d'eau. La cellule est alors forcée de se rompre et de laisser échapper ses précieux constituants. En pratique, nous allons voir dans le chapitre suivant que cela n'est pas nécessaire et que nous pouvons contourner ce point avec une astuce.
Une fois la teinture terminée, le taux d'alcool sera redescendu à 50 à 60°. Pour information, si vous prenez une dose traditionnelle de 1 c-à-café 2 fois par jour (10 ml), cela représente la même quantité d'alcool qu'un tiers de verre de vin.
Si la personne a un gros problème de foie, ou refuse l'alcool pour des régions religieuses par exemple, alors il faudra considérer une forme commerciale où l'extraction s'est faite d'abord par l'alcool, mais l'alcool et l'eau ont été ensuite évaporés et la poudre résultante transférée dans de la glycérine végétale.
Les autres solvants
Vous trouverez de nombreuses recettes maison de macération dans le vin blanc, le vinaigre, ou la glycérine végétale. Ceci donne des résultats intéressants d'un point de vue gustatif et même parfois culinaire (ex : un vinaigre de sureau est exquis). D'un point de vue médicinal par contre, les résultats sont médiocres. Car il n'y a pas de meilleur solvant qu'une combinaison eau + alcool.
Certes, il y a quelques exceptions, comme la macération des amères dans le vinaigre (le vinaigre d'absinthe est efficace pour le démarrage du processus de digestion et pour redonner du tonus aux muscles lisses digestifs). Dans la majorité des cas par contre, on ne peut guère se tromper avec l'eau + l'alcool. Dans le doute, c'est le solvant à choisir.
Préparation de la plante
Certaines plantes se teinturent très bien sèches. La racine ou la feuille de pissenlit par exemple, l'aubépine, l'agripaume, et bien d'autres... voir l'article https://www.altheaprovence.com/faire-secher-les-plantes-medicinales/ Une fois sèche et juste avant de les faire macérer :
- Coupez la plante le plus finement possible en utilisant un sécateur. Cette méthode est adaptée pour la plupart des parties aériennes de plante.
- Pour certaines plantes un peu plus dures, les branchettes d'aubépine par exemple, vous pouvez les broyer grossièrement au blender, puis plus finement par la suite au moulin à café si nécessaire.
- Pour les racines (les éléments les plus durs), découpez les d'abord en petits tronçons avec un sécateur solide de type sécateur enclume. Pour les broyer plus finement, commencez au blender puis finissez au moulin à café, ou passez directement au moulin à café à partir des tronçons.
Si l'on désire faire une teinture de plante fraîche (pour la mélisse par exemple qui est morte au séchage), et si vous n'avez pas accès à de l'alcool pur à au moins 80°, il faudra utiliser l'astuce suivante :
- On la fera d'abord sécher le plus possible mais pas complètement. La plante sera alors frippée, mais toujours humide. Elle ne s'effritera pas au toucher. J'utilise le terme "plante quasi fraîche" pour ce cas de figure.
- Lorsque la plante est la plus sèche possible sans être complètement séchée, on la transférera dans le solvant en la coupant finement auparavant.
Pourquoi faire une teinture avec certaines plantes quasi fraîches plutôt que sèches ? Car certaines plantes perdent quasiment toutes leurs qualités au séchage. Beaucoup sont stables, mais certaines ne le sont pas. Cette information figure dans les ouvrages de référence mentionnés plus haut. En voici deux : la mélisse, le millepertuis. Il y en a bien d'autres.
Pour ceux qui sont sensibles à l'alcool :
Vous avez peut-être accès à l'alcool pur, mais vous trouvez que la teinture de plante fraiche est trop forte pour vous. Vous vous posez la question suivante : puis-je faire évaporer une partie de cet alcool avant la prise en la chauffant ?
Quelques commentaires à ce sujet :
- Bien que les pharmacopées traditionnelles exigent de l’alcool à 90° pour la plante fraiche, on peut décider au cas par cas, en fonction de la quantité d'humidité dans la plante fraiche. Pour la racine d’échinacée pourpre par exemple, que je trouve relativement juteuse, un alcool fort à 80° ou 90° est souvent utile. Pour d’autres contenant moins d’humidité, prenons l’hysope par exemple, ou le thym, un alcool à 60° ou 70° fera l’affaire.
- Faire chauffer une teinture est risqué car effectivement, il peut y avoir évaporation des composants volatiles, et destructions de certains composants sensibles à la chaleur. Donc là encore, c'est du cas par cas. Si la plante est résineuse, comme myrrhe (Commiphora myrrha) ou la grindelia (Grindelia integrifolia), aucun problème. Si la plante a des composants aromatiques, comme la valériane ou la grande aunée (ou pire, les aromatiques de type monarde ou hysope) - problème.
En conclusion, pour faire une teinture : il est largement préférable d’utiliser un alcool moins fort à la base et de macérer dans cet alcool, plutôt que de risquer la destruction de votre teinture.
Sur la photo ci-dessous, nous préparons la verveine officinale (Verbena officinalis) https://www.altheaprovence.com/verveine-officinale/ pour réaliser une teinture de plante fraîche. Les feuilles sont d'abord retirées des tiges, puis coupées grossièrement aux ciseaux. Elles seront ensuite mises en macération.
La teinture par macération
1. Pour faire une teinture de plante sèche :
- Préparez la plante comme indiqué ci-dessus ;
- Pesez la plante. Pour notre exemple, nous supposons que nous avons 150 grammes de plante sèche ;
- Déterminez le taux d'alcool approprié à partir des ouvrages de références mentionnés ci-dessus ;
- Dans le doute, utilisez un alcool à 40° ou 45° ;
- Préparez 5 fois la quantité d'alcool correspondante au poids de la plante, en millilitres. On dit qu'on utilise un taux de 1:5 pour la macération de plante sèche. Dans notre exemple, nous préparons 150 g x 5 = 750 ml d'alcool ;
- Placez la plante au fond d'un bocal à fermeture hermétique ;
- Versez l'alcool par dessus ;
- Remuer bien, étiquetez avec le nom de la plante et la date, et placez dans un endroit obscur ;
- Remuez bien tous les jours ;
- Pressez et filtrez au bout de 15 jours, mettez en bouteille et étiquetez avec nom de la plante et date.
- Voir commentaire plus bas en ce qui concerne la durée optimale d'extraction

2. Faire une teinture de plante "quasi fraîche"
- Préparez la plante comme indiqué ci-dessus, en la faisant sécher le plus possible mais pas complètement. Veillez à ce qu’elle puisse se « ratatiner », se friper, se déshydrater le plus possible.
- Mais attention : la plante doit rester encore souple. Pour ce faire, le séchage ne doit pas se poursuivre jusqu’au point où la plante va s’effriter lorsqu’on écrase une feuille, ou devenir cassante pour une racine.
- Le nombre de jours de séchage va dépendre de la saison et du climat. Parfois, la plante sera prête au bout de 48 heures, d’autres fois, il faudra attendre plusieurs jours. Retournez la plante régulièrement et touchez-la deux fois par jour.
- Lorsque la plante est fripée au maximum sans pour autant devenir croustillante ou cassante, placez-la en macération en suivant la méthode de la macération de plante sèche ci-dessus.
Conseils pratiques
Durée optimale d'extraction
J'ai mentionné une durée moyenne de 2 semaines. Pour le puriste, cela n'est pas aussi simple que cela.
Pour les plantes aromatiques, l'extraction des huiles essentielles se fait dès les premiers jours. Ensuite, on atteint un pic où le goût et le parfum de la macération seront optimaux. Les jours qui suivent, les tanins de la plante vont commencer à prendre le dessus. Si l'on attend trop, le produit final sera certes aromatique, mais il sera aussi âpre, tannique, et brut en bouche. Si la propriété médicinale de la plante se trouve dans ses huiles uniquement, il vaudra mieux arrêter la macération au bout de quelques jours afin d'obtenir une teinture beaucoup plus subtile.
Seule l'expérience vous dira combien de jour attendre pour atteindre le résultat voulu. Pour une aromatique comme l'hysope par exemple (Hyssopus officinalis), la durée optimale de macération se situe entre 5 et 7 jours. Expérimentez, goûtez tous les jours, et familiarisez vous avec l'évolution de la macération.
Et puis sinon, si vous n'avez pas le temps, ou si vous avez oublié le bocal dans un placard pendant quelques mois, ne vous inquiétez pas, il y aura toujours du bon dans votre teinture.
L'alcool doit recouvrir complètement la plante
Si des parties de plante sont à l'air, elle vont s'oxyder et noircir, donnant à votre teinture une couleur et un goût qui n'est pas désirable. Ceci m'est déjà arrivé, et je ne dirais pas que la teinture est gâchée. Par contre, elle n'est pas optimale.
Le problème est le suivant : il est souvent compliqué, voire impossible de recouvrir la plante en suivant les taux plante/alcool recommandés (1:5 pour la teinture de plante sèche, 1:2 pour la teinture de plante fraîche). Comment faire ?
Voici deux astuces qui fonctionnent bien : utilisez soit un galet de rivière bien propre, soit un bocal plus petit à l'intérieur de votre bocal pour la macération afin de lester la plante et faire pression dessus. Ceci poussera la plante vers le bas et permettra à l'alcool de bien recouvrir le marc. Voici deux photos pour illustrer cette astuce.


plante (racines d'échinacée)
Augmenter la surface de contact
Il est parfois difficile de couper la plante assez finement. Certaines racines sèches par exemple sont difficilement pulvérisables. Faites de votre mieux, puis laissez la plante macérer dans l'alcool pendant quelques jours. Une fois la plante bien imbibée, passez le mélange plante + alcool au blender. Ceci va broyer le mélange plus finement, donc augmenter la surface de contact entre alcool et plante et favoriser une meilleure extraction des composants de la plante.
Voici un exemple ci-dessous pour la racine de patience (Rumex crispus), broyée quelques jours après avoir été imbibée dans l'alcool.
Pressage
Une fois la macération terminée, je recommande de presser le marc, car il contient une quantité non-négligeable de liquide. Il serait dommage de perdre ce précieux liquide. J'ai personnellement une presse hydraulique pour accomplir cela. Mais une presse coûte plusieurs centaines d'euros, et n'est pas à la portée de tous le monde.
Une manière plus simple est d'utiliser une petite presse manuelle (voir image ci-dessous) que vous trouverez dans des magasins de cuisine, sur internet, ou à Ikea pour un prix dérisoire. Cette petite presse ne sera certes pas aussi efficace qu'une presse hydraulique qui presse à 10 tonnes. Mais pour faire un travail à petite échelle, je la trouve très pratique. Notez tout de même que vous ferez un travail convenable avec feuilles et fleurs, mais un travail très limité avec les racines. On fera avec.
Filtration
Votre macération contient toujours une certaine quantité de terre et autres impuretés provenant de la plante. Il faut donc la passer au filtre à café non-blanchi. Insérez tout simplement un entonnoir sur une bouteille assez grande pour contenir tout le liquide, placez un filtre à café, et passez la macération après l'avoir pressé. Voir photo ci-dessous.
Quel type de bocal utiliser ?
Munissez-vous d'une bonne collection de bocaux de toutes tailles. Je travaille en général avec des bocaux de 1 L, 1,5 L, 2 L et 3 L pour les plus grosses quantités. En général, 1 litre est suffisant pour une consommation familiale. Choisissez le bocal le plus petit possible pour la quantité de teinture à faire, car nous voulons minimiser la quantité d'air présente dans le bocal. Si par exemple vous avez 250 g de plante sèche, qui nécessitera 250 x 5 = 1,25 litre d'alcool, choisissez un bocal de 1,5 L et non 2 L.
Monsieur, j'ai trouvé une chenille dans mon bocal
Aussi méticuleux que vous puissiez l'être, vous allez teinturer une certaine quantité de petits insectes. Je ne vois vraiment pas comment on peut éviter cela. Même si vous utilisez de grandes clayettes de séchage et que vous donnez aux petites bêtes le temps de s'échapper, certaines distraites finiront toujours par rester cachées sous une feuille. Alors ne vous inquiétez pas, suivez le processus sans vous laisser impressionner par ce petit désagrément.

Cette page ainsi que tout le contenu de ce site (vidéos incluses) est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
Janique dit
Bonjour. Merci pour ce site merveilleux. Concernant la TM d'orties pour soigner l’arthrose et la glycémie, que je voudrais faire au printemps avec les plants nouveaux, dois-je utiliser les feuilles ou les racines, fraîches ou sèches ? Merci
sabine dit
bonjour Janique
la tm d'ortie est plutôt réservée pour les problèmes d'allergies, pour tout ce qui est de la minéralisation l'infusion des feuilles est préférable, et les feuilles sèches ou fraiches c'est au choix
Janique dit
Bonjour Sabine, je vous remercie pour les précieux renseignements, je vais donc m’en tenir à la consommation des feuilles en infusion. Merci, belle journée
sandrine dit
Bonjour, il y a de plus en plus de teinture mère dans le commerce sans alcool mais je me demande si c'est aussi efficace qu'une teinture mère sans alcool ?
Est ce que ça dépend des plantes ? Pour ma part je cherche bourse à pasteur.
Bien cordialement
sabine dit
bonjour Sandrine
oui c'est tout aussi efficace, par contre à ma connaissance pas faisable à la maison ,et plus cher
par contre effectivement je n'ai pas trouvé de teinture de bourse à pasteur sans alcool
Delphine dit
Bonjour Christophe
Tout d'abord un grand merci pour toutes ces informations partagées, quel trésor !
Je voudrais faire mon macérât alcoolique avec les petits soucis sauvages ramassés aujourd'hui.
J'avais acheté en pharmacie dans la Drôme de l'alcool éthylique à 90° (éthanol 90% v/v CAS 64 17 5) de la marque gifrer
Est-ce que c'est bien adapté :)?
La pharmacienne m'avait dit que oui mais comme je lis sur l'étiquette "danger en cas de contact avec la peau" j'ai un soupçon de frousse
Merci mille fois pour votre réponse, si vous trouvez le temps.
sabine dit
bonjour Delphine
désolée mais cet alcool est un alcool modifié donc impropre à la consommation https://www.vidal.fr/medicaments/gammes/alcool-modifie-gifrer-254.html
Monique Bouchant dit
bonjour, je souhaiterais faire une teinture mère de citron. Dois je utiliser les feuilles, le zeste ? et quel degré d'alcool ? si cela vous semble possible par une néophyte, à titre familial. Je vous remercie. J'adore votre site et j'en profite pour vous remercier pour sa qualité. Bonne journée. J'attends votre réponse avec impatience.
sabine dit
Bonjour Monique
je pense que c'est le zeste ou l'écorce (je n'ai jamais testé) et je dirais alcool fort au moins 80°
Colette M. dit
Bonjour, J'aimerais faire de le TM d'Artemisia A.; faut-il mettre la plante dans de l'alcool à 45 ou à 80 degrés? ou peut-être un mélange des 2 pour en extraire un maximum de principes actifs? merci pour votre réponse
sabine dit
bonjour Colette
on va réserver l'alcool fort pour la plante fraiche, si la plante est sèche un alcool 45° ou 50° fera l'affaire (inutile de mélanger les alcools)
Colette Messner dit
Je vous remercie pour votre réponse Mon mari ayant distillé , est ce que je peux prendre pour cette macération, de l’eau de vie de mirabelles ou de cerises ou faut il éviter l’alcool de fruits à noyaux ( comme c’est le cas pour l’elixir Du suédois ) ? Merci
sabine dit
bonjour Colette
oui je ne pense pas que cela pose problème, j'avais lu que Hildegarde de Bingen privilégiait les alcools à pépins , mais je ne saurais en dire plus , et une des règles simples c'est de faire avec ce que l'on a ce sera toujours mieux que rien
Colette M. dit
Bonjour Sabine et grand merci pour les indications données; je me suis lancée... toutefois je suis étonnée que l'alcool ne recouvre pas entièrement les plantes séchées dans les proportions données ( 60g d'Artemisia + 300ml d'alcool); Faut-il rajouter de l'alcool ou non?
sabine dit
bonjour Colette
plusieurs paramètres, déjà c'est plus compliqué à réaliser avec de petites quantités et selon la forme du bocal , plus il est large et moins c'est facile
ensuite il vous faudra lester les plantes (plusieurs techniques selon les personnes ) galais, bocal plus petit etc...) et si malgré le fait de bien tasser et de lester, tout n'est pas recouvert alors oui vous pourrez rajouter un peu d'alcool
Brigitte dit
Bonjour, j'ai fait des alcoolatures de pavot de Californie et de verveine citronnée et une teinture de passiflore. Est-ce un problème si je les ai laissé macérer un peu plus de 4 semaines au lieu de 3? Aussi, pour les alcoolatures (pavot et verveine) les bocaux que j'ai utilisés sont en verre mais couvercles en plastique! Je trouve qu'il y a une légère odeur d'humidité (moisi?). Puis-je tout de même les utiliser? Merci de votre réponse!
sabine dit
Brigitte
normalement non, regardez si il y a un dépôt au fond du bocal (auquel cas c'est plus embêtant ), si odeur de moisi c'est qu'il y a eu un problème , tout dépend du degré d'alcool utilisé et si vous avez utilisé plante sèche ou fraiche , est ce que les plantes touchaient le couvercle? les bocaux étaient ils hermétiquement fermés?
Brigitte dit
Merci Sabine pour votre réponse! Oui les bocaux étaient hérmétiquement fermés et les plantes (fraiches!) ne touchaient pas le couvercle! A vrai dire ce n'est pas vraiment une odeur de moisi mais plutôt d'humidité... peut-être est-ce normal vu que ce sont des plantes fraiches qui ont macéré??
sabine dit
bonjour Brigitte
difficile à dire de loin , alcool fort ?
sabine dit
Sabine, j'ai oublié de vous demander une précision concernant le mouillage pour obtenir une solution moins alcoolisée. Quelle type d'eau faut il utiliser ? Encore un grand merci
sabine dit
bonjour Sabine
les puristes parleront d'eau distillée, j'utilise de l'eau normale (la moins minéralisée possible) et ça le fait très bien , et si on a que l'eau du robinet ça le fera aussi 🙂
angel dit
Bonjour Sabine, merci pour vos réponses avisées. Excellente journée
sabine dit
Bonjour Sabine, je souhaiterais faire une teinture de réglisse pour laquelle un alcool de 45° est nécessaire. J'ai une bouteille de téquilla à
35 ° et aimerais savoir s'il est possible d'ajouter un alcool plus fort pour obtenir un teinture à 45° ? Existe t'il un tableau (telle que table de Gay Lussac) qui indiquerait les proportions ? Merci par avance pour vos précieuses informations. Cordialement
sabine dit
bonjour Sabine
hélas non , ça ne fonctionne pas comme ça , on peut baisser un alcool fort ,mais on ne peut pas l'augmenter avec la même méthode , d'après le peu que j'en ai compris , il faut en passer par plusieurs distillations et j'avoue que le procédé échappe à mes compétences
Pricia dit
bonjour a nouveau, j'ai dilué ma teinture mère de mélisse avec un peu d'eau(car je disposais d'alcool a 80°) et elle a une couleur bien verte mais trouble, est ce que cela change la qualité de la teinture ou n'est ce qu'esthétique ?
je vous remercie grandement
pricia
sabine dit
bonjour Pricia
j'essaye de comprendre ce que vous avez fait , vous avez fait une teinture de mélisse sèche avec alcool à 80° et ensuite vous avez dilué votre préparation ?
Pricia dit
oui Sabine c'est exactement ça !
merci
sabine dit
bonjour Pricia
bon ce n'est pas le procédé vraiment adéquate votre teinture risque de ne pas se conserver très longtemps mais ce n'est pas dramatique quand même , et les teintures ne sont pas toujours limpides, voire même rarement par contre si vous vouliez un alcool moins fort , il faut utiliser la table de dilution de gay lussac vous trouvez sur internet par exemple ici https://www.cosmessencebio.fr/2013/05/solutions-alcooliques-quantite-dalcool.html
Pricia dit
énorme merci pour vos réponses !
pricia
Pricia dit
oui c'est exactement ça, pensez vous que l'aspect trouble joue sur la qualité du produit final?
merci 😉
sabine dit
bonjour Pricia
je pense qu'elle risque d'être un peu faible , mais ça n'enlève en rien ses qualités
Pricia dit
merci encore !!
Gil Bao dit
Bonjour,
Je souhaite faire une TM d’écorces séchées de « Betula Alba ». Quelle degré d’alcool devrais-je utiliser et macérer combien de temps?
Merci beaucoup pour vos bons conseils
sabine dit
bonjour Gil
alcool à 50° vous laissez macérer une semaine et ensuite vous les passer au blender et vous laisser macérer de nouveau pendant une semaine
1:5
Elodie dit
Bonjour à toute l'équipe 🙂
Je souhaiterai savoir s'il est possible de faire un mélange de teinture mère et de gemmotherapie ?
Par exemple, pour des troubles du sommeil, TM Tilleul + TM Passiflore + Bourgeon figuier (pour apaiser également le digestif).
Le cas échéant, quelles proportions me recommanderiez-vous ?
En vous remerciant,
Elodie
sabine dit
bonjour Elodie
j'éviterai de les mélanger dans un même flacon, et j'aurais tendance à les dissocier au niveau des prises
Elodie dit
Merci Sabine pour votre retour 🙂
Audergon dit
Bonjour, je souhaite faire une teinture mère de Ginkgo, j’ai ramassé les feuilles jaunes par terre et souhaiterai savoir quel type d’alcool irait le mieux et le temps de macération ? Merci beaucoup d’avance, belle fin de journée
sabine dit
bonjour Audergon
pour les feuilles sèches alcool à 60 1:5 et 15 jours
Caillet Michel dit
je souhaite faire une teinture mère d'orties fraîches.
merci d'avance pour vos conseils
michel
sabine dit
bonjour Michel
quelle est votre question ?
Pricia dit
bonjour Sabine,
je souhaite effectuer une teinture mère de mélisse, combien de jours pensez vous que je doive la laisser dans l'alcool avant de filtrer ?
merci beaucoup !!
sabine dit
bonjour Pricia
deux semaines environ
Roussel Sylvie dit
Bonjour,
Je viens de recolter de la sarriette de montagne et voudrais faire une teinture mere avec. J’ai la chance d’avoir 1 litre d’alcool à 90° non modifié. Mais les feuilles sont considérées comme coriaces. Donc, je vous remercie pour vos conseils si possible.
Belle journée à vous
sabine dit
Bonjour Sylvie
vous les coupez avant de les mettre en teinture, pour avoir la puissance des aromatiques , je ferais comme pour le thym , pas plus de 4-5 jours de macération (si elle est bien parfumée )
Corm Colette dit
Pour une teinture de souci : frais ou sec? Si frais est-ce que l’alcool de fruits à 40° est suffisant ? Merci
sabine dit
bonjour Colette
non pour le souci frais , il est important d'avoir un alcool fort , pour le sec il est préférable d'avoir un alcool à 70° au moins , vu qu'il convient d'extraire la résine pour rendre optimales les propriétés du souci
essayez au moins de trouver à 50° , il y a des rhums qui sont à 50°
Virginie L. dit
Bonjour,
Je viens de filtrer mon alcoolature de houblon, j'étais partie avec de l'alcool à 96° et après vérification, je ne suis pas descendu en dessous de 90° de titre alcoolique... ça me parait beaucoup ! et ça me le fait aussi avec d'autre plante... Est-ce que je dois diluer un peu ma teinture avant de la mettre en bouteille ? En mettant un peu d'eau où il y avait un fond de cette alcoolature je me rend compte que ça devient tout trouble... Du coup j'hésite à rendre comme ça toute mon alcoolature si je la dilue. Merci pour votre éclairage 🙂
Bonne journée ! Virginie L.
sabine dit
bonjour Virginie
vous avez fait avec plante fraiche ? vous mesurez le degré d'alcool de quelle manière?
de toute façon inutile de diluer votre préparation , car lorsque vous allez vous en servir vous la diluerez dans de l'eau ou une infusion , on ne prend pas de teinture pure
Virginie dit
Oui il s'agissait de plante fraiche et je mesure avec un réfractomètre.
Virginie dit
Bonjour, je constate du dépôt dans mon alcoolature de millepertuis et celle de calendula également. C'est la première fois que j'ai ce problème et je me demande si c'est de la moisissure ou autre chose. Et s'il s'agit de moisissure, à quoi cela peut-il être dû ? Merci d'avance pour votre réponse
sabine dit
bonjour Virginie
souvent le dépôt au fond du bocal ou de la bouteille peut suggérer une "précipitation des constituants" et donc rend la préparation caduque
je viens de virer (moi aussi pour la première fois ) une bouteille de teinture de millepertuis , et je ne sais pas ce qui a créé cela, Christophe dit que ça peut arriver de temps en temps , c'est mega frustrant 🙁
Virginie dit
Merci beaucoup pour votre réponse Sabine ! Oui c’est frustrant, surtout pour le millepertuis qui était fantastique cette année, à refaire sur plante sèche pour cette année du coup.
Guillamy dit
bonjour je souhaite faire une teinture mère d'avoine sous quelle forme l'utiliser et quel degré d'alcool
merci beaucoup
sabine dit
bonjour Guillamy
Graines fraiches immatures avec cœur laiteux. Teinture de graines fraiches [1:2, alcool à 95°]
MIKOLAJCZYK Laurence dit
bonjour, je voudrais faire de la teinture mère avec des fleurs de passiflore. fleurs séchées ou quasi fraiches, svp ?
je vous remercie beaucoup.
sabine dit
Bonjour Laurence
d'après mes renseignements on utilise les feuilles et boutons floraux récoltés au début de la floraison , et vous pouvez faire plante sèche ou fraiche (les deux vont bien )
fraiche : 1:2 alcool 75°
sèche : 1:5 alcool 50°