Faire une teinture
La macération
La teinture de plantes médicinales est une préparation classique très utilisée pour son coté pratique. Dans cet article je vous explique en détails les étapes pour la réaliser chez vous.
La macération est la méthode la plus longue, mais la plus facile à réaliser. C'est aussi la plus ancienne, car les hommes ont préparé leurs propres potions depuis des millénaires, infusant les plantes dans du vin, du vinaigre ou de l'alcool.
Nous allons utiliser la méthode standard pour préparer une macération à partir de la plante fraîche ou sèche. Dans un autre article, j'explique une méthode un peu plus avancée : la percolation, une méthode qui me tient à coeur pour sa supériorité lorsque la plante en question est sèche.
Je vous guide aussi dans toutes ces préparations lorsque vous suivez ma formation en-ligne.
Le solvant
Le type d'alcool
Pour faire une teinture, notre but est d'extraire les composants de la plante médicinale le plus efficacement possible, et si possible d'une manière peu coûteuse.
Le meilleur solvant reste un mélange d’alcool et d'eau. Il y a bien sûr d'autres solvants que vous rencontrerez dans différentes recettes ici et là - le vin blanc, le vinaigre - mais dans l'ensemble, aucun n'accomplit un travail aussi efficace que l'eau et l'alcool.
Un alcool acheté dans le commerce est automatiquement un mélange d'eau et d'alcool car il est quasi impossible aujourd'hui de se procurer de l'alcool pur dans le commerce en France. Un litre d'alcool de fruit à 45° par exemple est un mélange de 450 ml d'alcool pur et de 550 ml d'eau.
Voici les 3 principaux types d'alcool qui peuvent être utilisés pour faire une teinture :
- La vodka, bon marché, avec un taux d'alcool entre 40° et 45°, et en général fabriquée à partir de céréales. Les alcools de céréales fournissent le goût le plus neutre possible, ce qui fera mieux ressortir le goût de la plante. Les alcools de fruits vendus en supermarché aujourd'hui sont souvent eux aussi des alcools de céréales. Attention aux vodkas les moins chères de supermarché, elles sont souvent à 37,5°, un taux trop bas pour une macération efficace.
- Le rhum, alcool de sucre, un peu plus cher, avec des taux d'alcools qui montent plus haut jusqu'à 55°, ce qui est très avantageux pour fabriquer une teinture de plante fraîche (ou disons, comme nous le verrons plus bas, "quasi fraîche"). Le goût doux et sucré du rhum n'est bien sûr pas neutre, mais pourra bien se marier avec certaines médicinales douces et nutritives comme la bardane ou les ginsengs.
- Le marc, alcool de raisin, souvent retrouvé dans les caves, ou gentiment donné par un ami producteur, qui souvent tourne autour des 50°. Le goût est un peu plus brut.
Choisissez en fonction du taux d'alcool dont vous avez besoin, et en deuxième selon vos goûts. D'un point de vue efficacité d'extraction, c'est le taux d'alcool qui compte.
La concentration
Pour la plante sèche, il faudra consulter les ouvrages spécialisés qui vous diront quel pourcentage d'alcool utiliser pour les différentes plantes. En général, si la plante n'est pas trop riche en résines, un alcool à 45° suffira. Si la plante est riche en résines (ex : le souci), il faudra monter à 55°, un taux d'alcool qui se trouve dans le commerce sous la forme de rhum.
L'ouvrage essentiel : la Materia Medica de Michael Moore (fondateur de la Southwest School of Botanical Medicine), un ouvrage qui reste la référence aujourd'hui aux Etats-Unis. J'ai traduis cet ouvrage en Français avec la gracieuse permission de la Southwest School of Botanical Medicine. Cliquez-ici pour avoir accès à la materia medica.
Pour faire une teinture de plante fraîche, il faut en théorie un alcool pur (à 96°), car le processus d'extraction se fait par déshydratation, l'alcool exerçant une force osmotique sur la cellule de la plante gorgée d'eau. La cellule est alors forcée de se rompre et de laisser échapper ses précieux constituants. En pratique, nous allons voir dans le chapitre suivant que cela n'est pas nécessaire et que nous pouvons contourner ce point avec une astuce.
Une fois la teinture terminée, le taux d'alcool sera redescendu à 50 à 60°. Pour information, si vous prenez une dose traditionnelle de 1 c-à-café 2 fois par jour (10 ml), cela représente la même quantité d'alcool qu'un tiers de verre de vin.
Si la personne a un gros problème de foie, ou refuse l'alcool pour des régions religieuses par exemple, alors il faudra considérer une forme commerciale où l'extraction s'est faite d'abord par l'alcool, mais l'alcool et l'eau ont été ensuite évaporés et la poudre résultante transférée dans de la glycérine végétale.
Les autres solvants
Vous trouverez de nombreuses recettes maison de macération dans le vin blanc, le vinaigre, ou la glycérine végétale. Ceci donne des résultats intéressants d'un point de vue gustatif et même parfois culinaire (ex : un vinaigre de sureau est exquis). D'un point de vue médicinal par contre, les résultats sont médiocres. Car il n'y a pas de meilleur solvant qu'une combinaison eau + alcool.
Certes, il y a quelques exceptions, comme la macération des amères dans le vinaigre (le vinaigre d'absinthe est efficace pour le démarrage du processus de digestion et pour redonner du tonus aux muscles lisses digestifs). Dans la majorité des cas par contre, on ne peut guère se tromper avec l'eau + l'alcool. Dans le doute, c'est le solvant à choisir.
Préparation de la plante
Certaines plantes se teinturent très bien sèches. La racine ou la feuille de pissenlit par exemple, l'aubépine, l'agripaume, et bien d'autres... voir l'article https://www.altheaprovence.com/faire-secher-les-plantes-medicinales/ Une fois sèche et juste avant de les faire macérer :
- Coupez la plante le plus finement possible en utilisant un sécateur. Cette méthode est adaptée pour la plupart des parties aériennes de plante.
- Pour certaines plantes un peu plus dures, les branchettes d'aubépine par exemple, vous pouvez les broyer grossièrement au blender, puis plus finement par la suite au moulin à café si nécessaire.
- Pour les racines (les éléments les plus durs), découpez les d'abord en petits tronçons avec un sécateur solide de type sécateur enclume. Pour les broyer plus finement, commencez au blender puis finissez au moulin à café, ou passez directement au moulin à café à partir des tronçons.
Si l'on désire faire une teinture de plante fraîche (pour la mélisse par exemple qui est morte au séchage), et si vous n'avez pas accès à de l'alcool pur à au moins 80°, il faudra utiliser l'astuce suivante :
- On la fera d'abord sécher le plus possible mais pas complètement. La plante sera alors frippée, mais toujours humide. Elle ne s'effritera pas au toucher. J'utilise le terme "plante quasi fraîche" pour ce cas de figure.
- Lorsque la plante est la plus sèche possible sans être complètement séchée, on la transférera dans le solvant en la coupant finement auparavant.
Pourquoi faire une teinture avec certaines plantes quasi fraîches plutôt que sèches ? Car certaines plantes perdent quasiment toutes leurs qualités au séchage. Beaucoup sont stables, mais certaines ne le sont pas. Cette information figure dans les ouvrages de référence mentionnés plus haut. En voici deux : la mélisse, le millepertuis. Il y en a bien d'autres.
Pour ceux qui sont sensibles à l'alcool :
Vous avez peut-être accès à l'alcool pur, mais vous trouvez que la teinture de plante fraiche est trop forte pour vous. Vous vous posez la question suivante : puis-je faire évaporer une partie de cet alcool avant la prise en la chauffant ?
Quelques commentaires à ce sujet :
- Bien que les pharmacopées traditionnelles exigent de l’alcool à 90° pour la plante fraiche, on peut décider au cas par cas, en fonction de la quantité d'humidité dans la plante fraiche. Pour la racine d’échinacée pourpre par exemple, que je trouve relativement juteuse, un alcool fort à 80° ou 90° est souvent utile. Pour d’autres contenant moins d’humidité, prenons l’hysope par exemple, ou le thym, un alcool à 60° ou 70° fera l’affaire.
- Faire chauffer une teinture est risqué car effectivement, il peut y avoir évaporation des composants volatiles, et destructions de certains composants sensibles à la chaleur. Donc là encore, c'est du cas par cas. Si la plante est résineuse, comme myrrhe (Commiphora myrrha) ou la grindelia (Grindelia integrifolia), aucun problème. Si la plante a des composants aromatiques, comme la valériane ou la grande aunée (ou pire, les aromatiques de type monarde ou hysope) - problème.
En conclusion, pour faire une teinture : il est largement préférable d’utiliser un alcool moins fort à la base et de macérer dans cet alcool, plutôt que de risquer la destruction de votre teinture.
Sur la photo ci-dessous, nous préparons la verveine officinale (Verbena officinalis) https://www.altheaprovence.com/verveine-officinale/ pour réaliser une teinture de plante fraîche. Les feuilles sont d'abord retirées des tiges, puis coupées grossièrement aux ciseaux. Elles seront ensuite mises en macération.
La teinture par macération
1. Pour faire une teinture de plante sèche :
- Préparez la plante comme indiqué ci-dessus ;
- Pesez la plante. Pour notre exemple, nous supposons que nous avons 150 grammes de plante sèche ;
- Déterminez le taux d'alcool approprié à partir des ouvrages de références mentionnés ci-dessus ;
- Dans le doute, utilisez un alcool à 40° ou 45° ;
- Préparez 5 fois la quantité d'alcool correspondante au poids de la plante, en millilitres. On dit qu'on utilise un taux de 1:5 pour la macération de plante sèche. Dans notre exemple, nous préparons 150 g x 5 = 750 ml d'alcool ;
- Placez la plante au fond d'un bocal à fermeture hermétique ;
- Versez l'alcool par dessus ;
- Remuer bien, étiquetez avec le nom de la plante et la date, et placez dans un endroit obscur ;
- Remuez bien tous les jours ;
- Pressez et filtrez au bout de 15 jours, mettez en bouteille et étiquetez avec nom de la plante et date.
- Voir commentaire plus bas en ce qui concerne la durée optimale d'extraction
2. Faire une teinture de plante "quasi fraîche"
- Préparez la plante comme indiqué ci-dessus, en la faisant sécher le plus possible mais pas complètement. Veillez à ce qu’elle puisse se « ratatiner », se friper, se déshydrater le plus possible.
- Mais attention : la plante doit rester encore souple. Pour ce faire, le séchage ne doit pas se poursuivre jusqu’au point où la plante va s’effriter lorsqu’on écrase une feuille, ou devenir cassante pour une racine.
- Le nombre de jours de séchage va dépendre de la saison et du climat. Parfois, la plante sera prête au bout de 48 heures, d’autres fois, il faudra attendre plusieurs jours. Retournez la plante régulièrement et touchez-la deux fois par jour.
- Lorsque la plante est fripée au maximum sans pour autant devenir croustillante ou cassante, placez-la en macération en suivant la méthode de la macération de plante sèche ci-dessus.
Conseils pratiques
Durée optimale d'extraction
J'ai mentionné une durée moyenne de 2 semaines. Pour le puriste, cela n'est pas aussi simple que cela.
Pour les plantes aromatiques, l'extraction des huiles essentielles se fait dès les premiers jours. Ensuite, on atteint un pic où le goût et le parfum de la macération seront optimaux. Les jours qui suivent, les tanins de la plante vont commencer à prendre le dessus. Si l'on attend trop, le produit final sera certes aromatique, mais il sera aussi âpre, tannique, et brut en bouche. Si la propriété médicinale de la plante se trouve dans ses huiles uniquement, il vaudra mieux arrêter la macération au bout de quelques jours afin d'obtenir une teinture beaucoup plus subtile.
Seule l'expérience vous dira combien de jour attendre pour atteindre le résultat voulu. Pour une aromatique comme l'hysope par exemple (Hyssopus officinalis), la durée optimale de macération se situe entre 5 et 7 jours. Expérimentez, goûtez tous les jours, et familiarisez vous avec l'évolution de la macération.
Et puis sinon, si vous n'avez pas le temps, ou si vous avez oublié le bocal dans un placard pendant quelques mois, ne vous inquiétez pas, il y aura toujours du bon dans votre teinture.
L'alcool doit recouvrir complètement la plante
Si des parties de plante sont à l'air, elle vont s'oxyder et noircir, donnant à votre teinture une couleur et un goût qui n'est pas désirable. Ceci m'est déjà arrivé, et je ne dirais pas que la teinture est gâchée. Par contre, elle n'est pas optimale.
Le problème est le suivant : il est souvent compliqué, voire impossible de recouvrir la plante en suivant les taux plante/alcool recommandés (1:5 pour la teinture de plante sèche, 1:2 pour la teinture de plante fraîche). Comment faire ?
Voici deux astuces qui fonctionnent bien : utilisez soit un galet de rivière bien propre, soit un bocal plus petit à l'intérieur de votre bocal pour la macération afin de lester la plante et faire pression dessus. Ceci poussera la plante vers le bas et permettra à l'alcool de bien recouvrir le marc. Voici deux photos pour illustrer cette astuce.
plante (racines d'échinacée)
Augmenter la surface de contact
Il est parfois difficile de couper la plante assez finement. Certaines racines sèches par exemple sont difficilement pulvérisables. Faites de votre mieux, puis laissez la plante macérer dans l'alcool pendant quelques jours. Une fois la plante bien imbibée, passez le mélange plante + alcool au blender. Ceci va broyer le mélange plus finement, donc augmenter la surface de contact entre alcool et plante et favoriser une meilleure extraction des composants de la plante.
Voici un exemple ci-dessous pour la racine de patience (Rumex crispus), broyée quelques jours après avoir été imbibée dans l'alcool.
Pressage
Une fois la macération terminée, je recommande de presser le marc, car il contient une quantité non-négligeable de liquide. Il serait dommage de perdre ce précieux liquide. J'ai personnellement une presse hydraulique pour accomplir cela. Mais une presse coûte plusieurs centaines d'euros, et n'est pas à la portée de tous le monde.
Une manière plus simple est d'utiliser une petite presse manuelle (voir image ci-dessous) que vous trouverez dans des magasins de cuisine, sur internet, ou à Ikea pour un prix dérisoire. Cette petite presse ne sera certes pas aussi efficace qu'une presse hydraulique qui presse à 10 tonnes. Mais pour faire un travail à petite échelle, je la trouve très pratique. Notez tout de même que vous ferez un travail convenable avec feuilles et fleurs, mais un travail très limité avec les racines. On fera avec.
Filtration
Votre macération contient toujours une certaine quantité de terre et autres impuretés provenant de la plante. Il faut donc la passer au filtre à café non-blanchi. Insérez tout simplement un entonnoir sur une bouteille assez grande pour contenir tout le liquide, placez un filtre à café, et passez la macération après l'avoir pressé. Voir photo ci-dessous.
Quel type de bocal utiliser ?
Munissez-vous d'une bonne collection de bocaux de toutes tailles. Je travaille en général avec des bocaux de 1 L, 1,5 L, 2 L et 3 L pour les plus grosses quantités. En général, 1 litre est suffisant pour une consommation familiale. Choisissez le bocal le plus petit possible pour la quantité de teinture à faire, car nous voulons minimiser la quantité d'air présente dans le bocal. Si par exemple vous avez 250 g de plante sèche, qui nécessitera 250 x 5 = 1,25 litre d'alcool, choisissez un bocal de 1,5 L et non 2 L.
Monsieur, j'ai trouvé une chenille dans mon bocal
Aussi méticuleux que vous puissiez l'être, vous allez teinturer une certaine quantité de petits insectes. Je ne vois vraiment pas comment on peut éviter cela. Même si vous utilisez de grandes clayettes de séchage et que vous donnez aux petites bêtes le temps de s'échapper, certaines distraites finiront toujours par rester cachées sous une feuille. Alors ne vous inquiétez pas, suivez le processus sans vous laisser impressionner par ce petit désagrément.
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Sophie DODET dit
Bonjour Christophe et Sabine,
J'aimerais faire une teinture mère de Jiaogulan. Il me reste un peu d'alcool à 90°. Dois je utiliser la plante fraiche ou bien sèche.
Merci beaucoup.
Sophie.
sabine dit
bonjour Sophie
avec alcool à 90° , plante fraiche
Alain dit
Je tente de faire une teinture de noyer noir avec les cosses vertes de noix cueillies dans l'arbre encore verte. J'ai du rhum 40%, j'ai mis un ration environ 1:8 avec du produit frais. Est-ce bon? J'ai figuré que cela diminuerait mon alcool à 39% une fois le produit fini. (environ 4ml d'eau dans une cosse et j'ai environ 400ml d'alcool 40%).
sabine dit
bonjour Alain
je n'ai pas compris votre démonstration
Brigitte dit
Bonjour
J’ai des baies de sureau comment puis je faire une teinture mère?
Faut il les sécher?
J’ai de l’alcool de fruit chez moi.
Merci
sabine dit
bonjour Brigitte
voici la réponse de Christophe
le mieux ici cela serait plutôt une incorporation (comme on prépare un sirop, on laisse macérer, on écrase, on enlève les peaux et graines) avec stabilisation avec le minimum d'alcool possible afin d'obtenir dans les 25° de titrage. Oui faut faire sécher d'abord.
Guénolé dit
Bonjour,
je souhaiterais faire une teinture mère de cônes de cyprès. Faut-il les prendre vert ou déjà ouverts et marron? faut-il les faire séchés? comment arrive-t-on à broyer les cônes pour augmenter la surface de contact avec l'alcool?
Je vous remercie pour tous ces super conseils
Aude
sabine dit
bonjour Guénolé
normalement on les récolte quand les galbules sont encore verts avec les écailles serrées , pour les casser c'est difficile , j'en ai mis dans un torchon et avec un marteau je pilonne (bon d'accord j'ai aussi explosé mon torchon )
Z dit
Bonjour, comme plusieurs d’entre nous j’ai également souhaité faire une teinture d’artemisia annua. Pour se faire j’ai rempli et tassé au maximum de la plante fraîche dans un bocal puis recouvert de vodka à 37,5. Je m’aperçois que votre recette déconseille certains de mes choix, que peut-il se passer ?
sabine dit
bonjour Z
disons qu'avec la plante fraiche (environ 70% d'eau) votre préparation risque d'être trop diluée et ne pas se conserver
Serge dit
pour une teinture mère d'Artemisia annua, je mets 100grs de plante séchée et 0,5l d'alcool à 50° et je fais ca dans un presse café à piston et je laisse macéré 3 semaines
sabine dit
bonjour Serge
oui pour les proportions , pour la durée tablez plutôt sur 15 jours , c'est bien
Serge dit
bonsoir Sabine, merci de votre réponse, oui je sais c'est ce qui est préconisé, mais j'ai toujours tendance à allonger et des fois j'oublie, je pense pas qu'il y a une grosse incidence sauf pour un léger plus d'extraction, bonne soirée, Serge
Caroline dit
Bonjour,
Je souhaite faire une TM de sauge blanche que je viens juste de cueillir. J’ai de l’alcool titré à 90 degrés, comment dois-je procéder?
Est-ce que je peux utiliser les plantes fraîches ou les faire sécher un peu?
Merci pour votre retour!
sabine dit
bonjour Caroline
vous faites comme indiqué dans la recette plante fraiche 1:2
Fourgeaud dit
Bonjour,
Je souhaiterais faire une teinture mère d'immortelle. J'ai acheté un plant en pépinière mais elle n'a plus de fleurs du tout. Faut-il que je la plante et que j'attende qu'elle refleurisse ou puis-je utiliser les branches et racines sans fleurs? Quel poids de plantes faut-il pour 1l d'eau + 0.6l d'alcool à 90° (recette qui m'a été donné). Combien de temps me conseillez vous de laisser macérer?
Merci à vous
Bien cordialement
sabine dit
bonjour Fourgeaud
je pense qu'il est préférable de la planter et d'attendre la floraison
faites avec les indications classiques , si plantes fraiches 1:2 et alcool 90 c'est bien si sèche alcool 45° c'est ok
mais vu qu'elles sèchent vite, j'opterai plutôt pour teinture de plantes sèches cela économise l'alcool fort
Mylène dit
Bonjour, j'ai effectué une macération d'Artemisia annua sèche qui macère depuis 6 mois dans de l'alcool à 95° (rapport 1:3 je pense) ! Est-elle bonne à jeter ou peut-elle malgré tout être consommée ?
sabine dit
bonjour Mylène
si il n'y a pas des morceaux oxydés en surface, et que son parfum est toujours présent, je pense qu'elle doit être opérationnelle
Mylène dit
Merci Sabine pour ta réponse. Vu que j'ai fait macérer l'Artemisia uniquement dans de l'alcool à 95%, faut-il la diluer dans de l'eau avant de la consommer et dans quelles proportions selon toi?
sabine dit
bonjour Mylène
on prend les teintures dans de l'eau ou des infusions, donc diluées , ensuite il faut savoir qu'au départ c'est 95° mais l'eau contenu dans la plante a déjà fait diminuer le degré d'alcool
Nicole dit
Bonjour
Merci pour votre site tellement riche.
Pour faire de la teinture mère de Ginko Biloba vaut il mieux le faire en quasi frais et quel alcool serait le plus adapté, puisque là ce sont des feuilles d'arbres, plus épaisses qu'une plantes.
merci de votre réponse
sabine dit
bonjour Nicole
feuilles de ginkgo peuvent être utilisées sèches 1:5 alcool à 60°
vous pouvez les couper en morceaux question d'augmenter la surface d'extraction
Adjoua dit
Peut-on macérer des plantes dans de l'alcool dans un contenant en Stainless SVP?
sabine dit
bonjour Adjoua
je suppose que stainless veut dire inox ? si oui , alors non ce n'est pas recommandé
maryannick gueguen dit
merci pour c'est bon conseil ,je vais essayer d'en faire
scoubeau barbara dit
Bonjour, Je fais pousser dans mon jardin des plants d’artémisia annua. Je souhaiterais faire de la teinture mère .Dois je utiliser la plante fraiche ou sèche? Et à quel taux d'alcool? Un grand merci! Barbara
sabine dit
bonjour Barbara
plante fraiche : alcool fort (entre 90 et 96°)
plante sèche je dirai alcool 50°
Cerise dit
Bonjour Sabine et Christophe
J’ai fait une cueillette d’immortelles déjà bien sèches de plusieurs jours, pouvez vous svp me confirmer que la macération la plus appropriée est bien celle à l’huile et non alcool et si c’est le cas laquelle ?
J’ai le choix entre l’huile d’olive bio de mon voisin et celle de pépins de raisin du commerce plus neutre en goût, je crains que l’huile d’olive ne camoufle le parfum de l’immortelle, j’hésite entre les deux
De plus cette huile peut elle être utilisée comme l’huile essentielle du même nom ?
Merci pour vos précieux conseils
Votre dernier livre est aussi une vraie mine d’or, je l’ai prête à une amie Naturopathe qui l’a trouvé excellent et elle l’a commandé à son tour…
merci pour vos merveilleuses recettes
sabine dit
bonjour Cerise
les 2 formes sont possibles macérat huileux ou teinture mère
ensuite difficile de faire un choix d'huile pour vous, les deux ont de grandes qualités , peut-être l'huile d'olive se conserve plus longtemps
pour avoir fait des mh d'hélichryse et c'est le parfum de cette dernière qui l'emporte sur celle de l'huile d'olive
Cerise dit
Merci beaucoup pour votre réponse
Cordialement
Mathilde dit
Bonjour, j'essaye de faire une teinture mère de citron vert mais je ne sais pas quel dosages prendre...
sabine dit
bonjour Mathilde
comment faites vous votre tm de citron ? avec la peau? le jus? je suis intriguée
Patrice dit
Bonjour, merci beaucoup pour vos vidéos sur les teintures mère entre autres. Est-il possible de faire une TM d'éleuthérocoque déjà pulvérisés très fin en cafetière à pression comme dans votre super vidéo, en macération bien sûr.
sabine dit
bonjour Patrice
oui je pense que l'on peut
Patrice dit
Merci beaucoup
Renier Marie-Ange dit
Bonjour, je voudrait faire de la scrofuleuse dans l'alcool. Pouvez vous me donner la quantité de plantes et d'alcool en degrés et combien de gouttes à prendre par jour pour soigner les hémorroides. je vous remercie de vos bons conseils et bonne continuation. Marie-Ange
sabine dit
bonjour Marie Ange
je vous invite à lire l'article consacré à la scrofulaire , vous y avez les réponses 🙂 https://www.altheaprovence.com/scrofulaire-scrophularia-nodosa/
THIERY PUTEGNAT dit
bonjour
la teinture d'aegopodium podagraria se prépare avec des feuille fraiches ou sèches
sabine dit
bonjour Thiery
feuille fraiche
Putegnat thiery dit
Bonjour
L egopode se teinture avec des feuilles sèches ou fraiches
sabine dit
bonjour Thiery
à ma connaissance plante fraiche , mais pas sûre du tout
Palmira dit
Bonjour Sabine, Christophe
Concernant les correspondances gouttes / ml (pour les dosages). A combien de gouttes de teinture correspond un ml ? 25, 35 gouttes ? MERCI
sabine dit
bonjour Palmira
1ml : de 20 à 30 gouttes
5ml : 1 cuillère à café
Baptiste dit
Bonjour Sabine, bonjour Christophe,
J'utilise une cafetière à piston pour immerger correctement la plante (comme recommandé dans le "Grand manuel" de Christophe). Surprise néanmoins avec la teinture de plante quasi fraîche d'aubépine qui est en cours de préparation : la presse en inox qui entraine le filtre de ma cafetière est troué à certains endroits (pour laisser passer le liquide). Eh bien à ces endroits, l'aubépine se met à noircir. Alors qu'elle est immergée dans l'alcool ...
La presse entrainerait-elle avec elle de l'air ? Cela vous est déjà arrivé ?
Merci de vos réponses.
Baptiste
sabine dit
bonjour Baptiste
voici la réponse de Christophe, (je n'ai jamais fait de teinture avec la presse à piston, je ne fais que les infusions avec)
" eh bien merci pour ce retour, je n'avais jamais observé ce problème. Soit c'est une histoire de poche d'air, mais je ne pense pas, soit c'est une histoire de réaction entre le fer de la grille et les tanins de l'aubépine, ceci me semble plus probable. Lorsque la grille n'est pas cassée, il est possible que ce phénomène ne se produise pas car la plante n'est pas en contact avec le fer sectionné. Je spécule un peu mais je pense que c'est l'hypothèse la plus probable."
Sarah Dagnac dit
Bonjour,
J'imagine que l'on ne peut pas utiliser d'alcool à 90° dénaturé.
sabine dit
bonjour Sarah
ce n'est vraiment pas conseillé vu la toxicité des produits mis pour empêcher toute forme de consommation