L’harpagophytum ou griffe du diable : si vous vous intéressez aux plantes médicinales, je pense que vous en avez déjà entendu parler.
Dans cet article, j’aimerais vous expliquer d’où il vient, vous donner mon opinion sur son utilisation et insister sur le fait que si on en achète, on doit utiliser des produits respectueux des ressources naturelles des pays dans lequel il pousse.
Généralités
On utilise deux espèces de plantes en phytothérapie : Harpagophytum procumbens et Harpagophytum zeyheri.
C’est une plante vivace de la famille des Pedaliacées, la famille du sésame, bien qu’elle n’ait absolument rien à voir avec le sésame d’un point de vue propriétés.
C’est une plante qui n’est pas du tout de chez nous : elle pousse en Afrique du Sud. Et même là-bas elle devient plutôt rare à cause des abus du marché. On l’a trop ramassée et aujourd’hui, certains pays s’en mordent les doigts.
Elle est vivace et grimpante, poussant dans des régions semi-désertiques : Namibie et Bostwana principalement, mais aussi en Zambie, en Angola, et au Zimbabwe.
Elle fait des fruits qui sont recouverts de crochets très acérés qui vont s’accrocher aux animaux qui passent par-là, c’est une manière de propager les graines. C’est pour cela qu’on l’appelle la griffe du diable, parce que lorsqu’elle a décidé de s’accrocher, ça peut faire mal !
Historique
Les Européens ont découvert ses propriétés au début des années 1900. Apparemment, ce sont des soldats allemands qui ont observé un membre de la tribu des Khoïkhoïs (que les colons ont péjorativement appelés les Hottentots, c’est le nom qui est resté dans les livres d’histoire).
Un membre de cette tribu s'était blessé, les médecins Européens pensaient qu’il était condamné, puis il a été traité par un tradipraticien, un praticien qui utilisait les plantes locales, et qui a sauvé cet homme grâce à l’harpagophytum.
On ne sait en fait pas grand-chose sur son utilisation en médecine traditionnelle Africaine. On l’a utilisé comme purgatif, comme tonique amer pour stimuler la digestion (d’ailleurs vous verrez, si vous faites la préparation dont je vais vous parler plus bas, c’est plutôt amer).
On l’a utilisé pour faire baisser les fortes fièvres, pour les infections urinaires, en application externe pour les blessures, les abcès. Et ces utilisations ont été répertoriées chez les Khoïkhoïs, les Boshimans, les Bantous. Mais cela reste très vague, du moins pour nous Européens qui ne sommes pas familiers avec les utilisations locales.
Commerce de Namibie
En ce qui concerne la récolte, on utilise les racines secondaires. Mais les ramasseurs peu scrupuleux ont très vite ramassé toute la masse racinaire. La plante a un long pivot central qui peut faire 2 mettre de longueur pour les plantes matures, et si on coupe ce pivot, la plante sera détruite.
D’un point de vue approvisionnement, c’est la Namibie qui fournit 90% de la demande mondiale. Les exports chaque année varient entre 300 et 800 tonnes de racines. Et donc le commerce de l’harpagophytum contribue d’une manière assez significative à l’économie du pays, et cela permet bien sûr à de petits producteur et cueilleurs d’en vivre.
Les premières grosses exportations ont commencé en 1962. Au départ, le gouvernement Namibien avait mis en place un système de permis. Mais à cause du manque de moyens (pour contrôler la ramasse, les transports, etc.) en 1986, le besoin d’obtenir un permis a été hélas supprimé. Ce qui a entraîné pas mal d’abus.
En 1999, en réalisant l’étendue du désastre, le gouvernement de Namibie a décidé de mettre en place un plan national de conservation de l’harpagophytum. Ce plan a été révisé plusieurs fois depuis 1999, le gouvernement admet que ce n’est pas encore parfait.
Par exemple, dans une version que j’ai pu lire qui date de 2010, le gouvernement explique que les vendeurs doivent s’enregistrer avec le ministère de l’environnement (pour obtenir un permis), mais en pratique, ceci n’est pas vraiment respecté et dur à contrôler. Mais au moins, les choses ont bien progressées et je pense que le désastre a pu être évité d’après les informations que j’ai pu trouver.
Récolte respectueuse
Ce que l’on trouve dans ce plan national est une manière de récolter la racine d’une manière éthique et responsable. On explique aux ramasseurs comment choisir les plantes les plus matures. Le fait qu’il ne faut pas toucher aux plantes qui sont en fleur et attendre que les graines se soient dispersées.
On explique comment creuser un trou sur un seul côté de la plante pour ne récupérer que les racines secondaires, qui sont facile à identifier, et on ne touche pas à la racine principale. Etc. Donc une initiative intéressante d’un gouvernement qui essaie de reprendre les choses en main.
C’est probablement loin d’être parfait. Mais la philosophie est là, et si vous achetez de l’harpagophytum, prenez un produit qui provient du cahier des charges du gouvernement de Namibie, certains labos vont vous donner cette information sur leur site internet.
(exemple d'un produit que j'ai pu trouver ici - notez que c'est un extrait concentré et que je ne l'ai pas testé).
Propriétés de l’harpagophytum
Pour faire simple, c’est principalement un anti-inflammatoire utilisé pour toute douleur articulaire : depuis l’arthrose classique jusqu’à la polyarthrite rhumatoïde.
On a eu plusieurs études à son sujet. Certaines études n’ont pas été faites dans les règles de l’art, c’est-à-dire qu'elles n'étaient pas en double aveugle avec placébo.
On a de très nombreuses études sur animaux qui sont positives. On a certaines études cliniques qui montrent des améliorations assez significatives des douleurs avec une efficacité équivalente aux anti-inflammatoires médicamenteux (1).
Mais aujourd’hui, d’un point de vue validation scientifique, nous n'avons pas de consensus. Donc dans ces cas-là, que fait-on ? Si l'on souffre, on teste et on voit si ça nous aide ou pas tout simplement. Pas besoin d’en faire une thèse ou d’avoir des discussions sans fin. Dans la santé, il faut savoir expérimenter et tester.
Ce n’est pas forcément une plante que l’on prend seule, on va souvent la combiner avec d’autres plantes pour faire baisser l’inflammation articulaire : plantes drainantes par exemple qui aident le corps à éliminer les complexes inflammatoires. Comme d’habitude tout ceci doit s’intégrer dans une stratégie plus large.
A-t-on des alternatives du côté des plantes locales, des plantes de chez nous ? Absolument, nous avons la reine des prés, le saule, la feuille de cassis, l’ortie, le frêne, etc. Nous avons accès à des épices qui ne menacent pas les ressources naturelles comme le gingembre et le curcuma.
Donc oui, des alternatives que je vous recommande de tester avant d’en arriver à l’harpagophytum.
Préparations de la griffe du diable
La préparation traditionnelle est conseillée par Valnet (2) :
- Vous prenez une bonne cuillère à café des racines coupées finement pour un demi litre d’eau. Sachez qu’on peut en mettre plus, certains vont plutôt utiliser une cuillère à soupe pour un demi litre, tout va dépendre de la sévérité de l’inflammation.
- Ensuite vous faites une décoction de 3 à 4 minutes
- Puis vous laissez reposer toute une nuit. Ca va permettre d’extraire les substances actives sans trop extraire le goût très amer. Valnet recommande de boire le demi litre le lendemain, en 2 ou 3 fois dans la journée, et de faire une cure de 20 jours.
En ce qui concerne les dosages en gélules, et dans les cas d’inflammation sévère, les ouvrages de référence (3) recommandent entre 3 et 6 g de racines en poudre par jour. Donc si vous avez des gélules de 300 mg par exemple, cela commence à faire pas mal de gélules par jour, mais c’est nécessaire pour obtenir des résultats.
D’ailleurs, vous pouvez faire vos propres gélules à partir des racines sèches, je vous explique tout ça dans ma formation sur la fabrication de produits à base de plantes (téléchargez le livret gratuit pour avoir accès à la page qui décrit la formation).
Si vous utilisez un extrait sec, c’est-à-dire un extrait concentré, les dosages vont dépendre de la concentration qui en principe devrait être stipulée sur la boite. En pratique ce n’est pas toujours le cas. Pour un extrait 3 fois plus concentré que l’équivalent en racines brutes, les recommandations (3) sont de 1 à 2 g par jour de cet extrait.
Précautions
● Vu le goût très amer et le fait que cette amertume peut stimuler la production d’acide gastrique dans l’estomac, on a une contrindication qui nous vient de la pratique allemande, et qui est d’éviter si ulcère gastrique ou duodénal, une recommandation qui semble être plutôt de nature théorique.
● Si vous avez un risque d’obstruction des voies biliaires, faites attention avec la plante, elle peut stimuler les contractions biliaires.
● Nous avons une mention dans la littérature scientifique d’une interaction possible avec les anticoagulants de type anti-vitamine K mais à priori il n’y a eu qu’un épisode documenté et encore les experts n’ont pas pu conclure avec certitude, donc il n’y a pas de consensus sur ce point-là.
● Dernier point, vu l’amertume de la plante, elle peut parfois provoquer des nausées ou accélérer le transit.
Conclusion
Je ne suis pas pour son utilisation à cause de l’impact de la récolte intensive dans certains pays.
Vous avez d’excellentes alternatives dans le monde des plantes médicinales que je vous conseille de tester d’abord, je vous ai fait de nombreuses vidéos sur les plantes de chez nous, et je vais continuer de vous en faire régulièrement.
J'espère que tout ceci vous aidera à progresser sur le chemin d'une santé stable et naturelle, respectueuse de la planète.
Références
(1) Chrubasik S, Junck H, Breitschwerdt H, Conradt C, Zappe H. Effectiveness of Harpagophytum extract WS 1531 in the treatment of exacerbation of low back pain: a randomized, placebo-controlled, double-blind study. Eur J Anaesthesiol. 1999 Feb;16(2):118-29. PubMed PMID: 10101629.
(2) Valnet, "La Phytotherapie", 2001
(3) Mills, Bone, “Principles and Practice of Phytotherapy”, 2013
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Cyrille dit
Bonjour votre article est très intéressant.
Depuis quelques mois j'utilise un produit chez les laboratoires cell inov composé de saule blanc(anti douleur) , d'arpaghophytum (anti inflammatoire) et de de silice de bambou pour le collagène et donc la reconstruction.
Malgrés de bon résultats j'aimerais remplacer ces produits par des produits locaux avec la même efficacité. Je ne veux pas être dépendant des labo.
Je n'ai pas 40 ans et souffre depuis des années de problèmes de dos et articulaires. L'ostéopathe ne suffit plus Déjà pour est ce une bonne synergie ?
Que me conseiller je suis prêt à faire ce qu'il faut pour aller mieux.
Merci beaucoup vous faites un travail formidable
sabine dit
bonjour Cyrille
oui l'association est bien, et le fait que vous ayez des résultats satisfaisants est un bon indice
oui vous pouvez faire maison , cela demande un peu plus d'investissement de temps , de se faire confiance ....
il est impératif pour se prendre en mains avec les plantes de tenter d'avoir une vue globale et des objectifs
https://www.altheaprovence.com/plantes-medicinales-methode-clima/
https://www.altheaprovence.com/comment-batir-une-autosuffisance-avec-les-plantes/
Patrick dit
Incorporer l'harpagophytum dans un baume. Je voudrais savoir quelle est la meilleure formule pour incorporer l'harpagophytum dans un baume faut-il faire une alcoolature, un macérât huileux oubien mettre directement la Racine en poudre dans le baume en fin de préparation. Merci pour votre réponse.
sabine dit
bonjour Patrick
faire un macérat huileux et ensuite un baume me parait une solution
Patrick dit
Merci Sabine et Christophe encore merci pour tout ce partage de connaissances.
Pensez que pour mieux extraire les composés actifs il faille mieux utiliser un MH simple oubien un MHIA ?
JJ07 dit
Bonjour
Quelle qualité d’harpagophytum faut il cibler pour avoir un réel effet?
Merci
sabine dit
bonjour JJ07
comme dit dans l'article
"En ce qui concerne les dosages en gélules, et dans les cas d’inflammation sévère, les ouvrages de référence (3) recommandent entre 3 et 6 g de racines en poudre par jour. Donc si vous avez des gélules de 300 mg par exemple, cela commence à faire pas mal de gélules par jour, mais c’est nécessaire pour obtenir des résultats."
GOUTCHTAT-MOTTIN Françoise dit
Nouvelle sur votre site qui m'ENCHANTE, je voudrais vous faire part de mon expérience Harpagophytum. Suite à une prescription médicale, j'en ai pris pendant des années avec beaucoup de satisfaction. Après la lecture d'un article, j'ai compris qu'il y avait peut-être un rapport avec ma tension trop haute. Personne ne comprenait pourquoi j'avais de la tension (végétarienne, sans produits laitiers, peu de gluten, nourriture saine, activités physiques etc.) Depuis l'arrêt, plus de tension ! Il semble que ce soit très rare. De toute façon, j'ai évolué vers les plantes de chez nous et je pratique les qigong des cervicales qui m'aide bcp. Merci pour tout votre travail partagé si généreusement, votre humilité et votre bonne humeur.
sabine dit
Bonjour Françoise
merci de votre témoignage , effectivement c'est très rare mais il y a toujours des exceptions à la règle 🙂
Sylvie dit
Bonjour,
Je voudrais faire une pommade pour soulager mon épicondylite et remplacer le voltarène qui m'avait été prescrit. Quelqu'un m'a conseillé d'utiliser du macérat huileux de gingembre (avec HE de gaultherie et HE d'eucalyptus citronné) mais je n'en trouve pas et je ne suis pas sûre de pouvoir trouver en ce moment du gingembre frais pour le faire moi-même. Mon herboriste vend une huile de racine d'harpagophytom. Est-ce que je peux m'en servir pour remplacer le MH de gingembre ?
Sinon, quel macérat est-ce que je peux utiliser à la place ?
Merci 🙂
sabine dit
bonjour Sylvie
on trouve du gingembre frais dans beaucoup d'épiceries (bio) mais aussi en grande surface
l'harpagophytom peut apporter aussi son aide , ce ne sera pas réchauffant comme le gingembre
Sabine dit
Bonjour Christophe et Sabine,
Que pensez-vous du macérât huileux d’harpagophytum? Est-ce efficace sur les douleurs articulaires? (Je suis sous hormonothérapie et je souffre beaucoup des articulations)
D’avance, merci pour votre réponse.
Bien à vous.
Sabine
sabine dit
bonjour Sabine
oui tout à fait
Hervé GOURIOU dit
Merci pour ces réserves quant aux utilisations de la racine de l'harpagophytum.... C'est un de mes sujets sensibles quand j'imagine les quantités de gélules, comprimés et autres préparations qui sont fabriqués et commercialisés chaque jour et chaque année et de plus en plus à travers la Planète dans les magasins de produits naturels mais aussi ...et j'en frémis, quand je sais que les Laboratoires pharmaceutiques de grandes sociétés chimiques comme Solvay ou Mylan fabriquent et commercialisent quantités de gélules et médicaments à base de racines et d' écorces de plantes en voie de disparition... Vous connaissez ma vigueur pour des utilisations de plantes à des fins médicinales et la diffusion de ces principes, mais surement pas si la pérennité des plantes est menacée et c'est vrai que c'est le cas de l'harpagophytum, mais également du prunier d'afrique, dont on prélève l'écorce des arbres pour soulager les adénomes de la prostate ... Il est préférable que nous ayons des réflexes plus écologiques avec des visions de préservation des ressources en utilisant des plantes renouvelables de chez nous comme vous le préconisez et qui peuvent avoir des effets identiques sur nos maux... Bravo et Merci !...
GUIBOUT dit
Bonjour j’en prend en gélule pour des douleurs articulaires du à la ménopause depuis 10 jours et depuis hier j’ai du sang dans mes selles pensez vous que cela peut venir de cette prise ?
zinck dit
bonjour je crois qu'on a une plante chez nous en dehors de la reine des prés qui a vraiment des vertus semblables: il s'agit de la scrofulaire noueuse , à voir et à creuser
merci en tous cas pour toutes ces connaissances partagées
pascal27 dit
Bonjour Christophe et Sabine
Que du bon sens, gratitude à vous, merci pour nos enfants et la planète.
Avant d'aller sur la lune ou Mars, protégeons notre planète terre, il y a tant à faire !!
Nous avons nos harpagophytum locaux
pascal
Johanna dit
Bonjour, mon chat a des douleurs articulaires et pour cause, il a un petit bout d'os qui se promène dans le genou. Il m'a été conseillé l'harpagophytum en remède naturel mais bien évidemment qu'une plante locale est plus appropriée. Merci question est donc que donné a un chat et comment afin de soulager ses douleurs. Une préparation liquide est ce qu'il y a de plus simple a lui donner avec une pipette mais je conçois difficilement lui donner un. Litre par jour de cette manière. Le chat vous remercie d'avance et moi aussi .
sabine dit
Bonjour Johanna
compliqué de vous répondre , car dans la mesure où il y a un problème "mécanique" (un bout d'os qui se promène dans le genou), cela crée une inflammation permanente, donc oui soulager la douleur, mais il serait peut-être intéressant de régler le problème de ce petit bout d'os
ensuite je ne sais pas pour l'harpagophytum pour un chat
par contre le curcuma est très efficace , vous pouvez mélanger du curcuma (avec une micro pincée de poivre moulu + un peu d'huile d'olive) vous mélangez avec de l'infusion de reine des prés , et vous prenez une pipette , vous lui donnez pour commencer la moitié d'une pipette (style les pipettes de sérum physiologique que l'on trouve en pharmacie que vous remplissez aux 3/4 ) et 3 fois par jour , et vous surveillez s'il le supporte,
et on ne donne pas un litre à boire à un chat et donc vous avez raison de ne pas l'envisager
Johanna dit
Merci beaucoup pour votre réponse. J'ai un extracteur de jus a la maison et je me suis demandée si passer du curcuma frais pour en extraire le jus serait utilisable dans ce cas . Il me semble que le curcuma frais n'a pas besoin de l'association avec le poivre. Merci merci encore
sabine dit
bonjour Johanna
le poivre va créer une hyperperméabilité, mais temporaire, c'est comme cela qu'il permet une meilleure pénétration du curcuma, que ce dernier soit frais ou sec
inutile d'en mettre beaucoup , voire même très très peu , ce n'est pas la quantité (surtout chez un chat ) qui va compter mais l'effet par contact
Pierre May Vétérinaire nous explique dans son livre guide pratique de phyto-aromathérapie pour animaux de compagnie, que le curcuma est la plante qu'il utilise le plus dans le quotidien de sa pratique , il rajoute que l'assimilation intestinale est variable et décevante, et que l'adjonction de poivre multiplie par 20 cette absorption
vous pourriez faire infuser le curcuma avec le poivre (garder la proportion 9/1) et donner 1ml de l'infusion par prise (avec une pipette ) faites cela sur 4-5 jour, normalement vous devriez voir les effets dès le 2ème jour (si effet il doit y avoir) et surveillez le pour voir comment il réagit, car comme avec les personnes certaines ne supportent pas
jutant dit
bonjour, je partage votre point de vue et surtout que nous possédons chez nous plusieurs plantes qui valent bien l'harpagophytom et surtout prendre en compte son alimentation
nous ferez vous un retour de vos journées en Amérique !! veinard!!!
Marie dit
Personnellement j'utilise des gélules d'harpagophytum depuis des années ; mon opinion est que cette plante est efficace. Je voulais vous signaler que j'ai vu cet ingrédient mentionné présent dans certaines croquettes pour chiens...
Johanna dit
Bonjour Christophe,
Merci pour vos vidéos, je les regarde toujours avec beaucoup d'intérêt.
Juste pour l'harpagophytum: pour l'avoir expérimenté pour mes douleurs articulaires je peux vous dire que l'effet sur l'estomac n'est pas que théorique. j'ai eu plusieurs ulcères à l'estomac et duodénum par le passé et j'ai dû arrêter de prendre cette plante car elle me donnait les même problèmes à l'estomac que les anti-inflammatoire médicamenteux. Que ceux qui ont l'estomac fragile feraient mieux de le prendre avec prudence.
Christine B dit
Bonjour , je me souviens avoir lu sur votre site un article passionnant sur le scrofulaire noueux ayant à peu près les mêmes indications thérapeutiques sur les douleurs articulaires. En revanche pas facile d’en trouver, avez vous des adresses?
Merci Christophe pour toutes ces informations qui nous tiennent toujours en alerte. Il est rassurant en effet que quelques passionnés de plantes restent toujours positifs
sabine dit
Bonjour Christine
pour des plants , j'ai vu que sur ce site ils en vendaient (pas testé) https://www.grainedevie.net/plant-scrophularia-nodosa-godet.html
sinon en teinture vous avez https://biosimples.com/scrofulaire-noueuse-scrofularia-nodosa-bio-teinture-mere-p-386.html
Marie-Lyse Brière dit
MERCI!
TOUJOURS AUSSI INTÉRESSANT!
Tcilou dit
Bonjour
Tout d'abord, j'adore vos vidéos, et j'ai acheté et dévoré votre livre!
Je voulais juste me permettre une petite réflexion (un tantinet déplacée peut-être étant donné que je suis loin du zéro déchet et du locavore ) en réponse à votre newsletter sur l'harpagophytum :
Primo, on doit être sensiblement du même age, j'ai fait peu ou prou les mêmes choses que vous... (sauf le MBX)
Secundo, merci de nous ouvrir les yeux sur ce type d'aberration qui consiste à importer en masse des choses que l'on pourrait remplacer par des produits plus locaux....
Et tertio, le bilan carbone d'un voyage en avion on en parle? ;D
Tout ça, non pour culpabiliser, je crois deviner que vous le faites largement assez, mais pour dire que rien n'est simple, ni tout noir ou tout blanc...on peut ruiner en un voyage les efforts de toute une année....ou en une tisane les efforts de la journée...
Quoiqu'il en soit, continuez de nous enrichir de vos connaissances!
Un grand merci à vous, pour toutes ces infos.
Laure dit
Bonjour,
Encore et toujours merci pour tous vos billets.
J'ai eu récemment besoin de fouiller votre site pour trouver une plante contre l'arthrose, et je suis donc bien contente de ce nouvel article. Mais j'avoue que je m'attendais à retrouver la scrofulaire noueuse aux côtés de la reine des prés comme substitut local, puisque l'article qui y est consacré la compare à l'harpagophytum. Les derniers résultats scientifiques ne seraient-ils pas probants ?
sabine dit
bonsoir Laure
je pense que cet article vous intéressera https://www.altheaprovence.com/blog/scrofulaire-scrophularia-nodosa/
Laure dit
Bonjour Sabine,
désolée si je n'avais pas été assez explicite, mais oui bien sûr, c'est à cet article sur la scrofulaire, un peu ancien, que je faisais référence. d'où ma question, pourquoi dans le présent article, la scrofulaire n'est pas listée parmi les substituts locaux ? est-ce que depuis, l'expérimentation n'aurait pas confirmé les promesses théoriques basées sur la composition chimique ? la reine des prés serait-elle plus efficace que la scrofulaire ?
Merci !
sabine dit
Bonjour Laure
je pense que dans un article/vidéo sur une plante, Christophe fait le focus sur une, cela ne veut pas dire que les autres ne sont pas intéressantes , donc lorsqu'il explore une plante il parle de ses qualités , lorsqu'il met l'accent sur une pathologie alors il met en avant plusieurs plantes avec leurs synergies
Jordy dit
Bonjour Christophe et Sabine,
Merci pour cette très belle présentation de l'harpagophytum, on comprend bien les enjeux derrière la consommation de cette plante.
D'après ce que j'ai compris, ce sont les racines secondaires qui contiennent les composés actifs qui nous intéressent :
En ce sens, est-ce que vous connaissez les "composés actifs" de la plante qui sont à l'origine des bienfaits pour l'arthrose et la polyarthrite rhumatoïde ?
Je vous remercie pour votre retour, à bientôt !
sabine dit
Bonjour Jordy
il semblerait que ce soit la synergie de ses constituants qui soient vraiment actifs (d'après le dr Morel dans son livre "traité de phytothérapie..) car par exemple l'harpagoside isolé serait peu actif
ses constituants principaux : Iridoïdes ( harpagoside, procumboside, harpagide) ; polysaccharides, acides phénols et flavonoïdes
Marie dit
Bonsoir Bernard, bonsoir Sabine.
Je lis avec tjs autant d'intérêt les articles. A propos de l'harpagophytum j'ai testé. En tisane c'est vraiment amer, je m'en faisais au début puis j'ai troqué pour la forme gélules puis j'ai eu aussi cette réaction : ça vient de loin etc...Je n'ai pas encore eu l'occasion d'utiliser de la reine des prés mais j'ai eu l'occasion de lire que les baies de laurier étaient aussi efficace sous forme d' "onguent" pour les couleurs articulaires. Qu'en pensez vous ? Le cas échéant serait-il possible d'avoir une recette? Le laurier pousse bien en France il me semble. J'en ai un bien grand dans mon jardin
sabine dit
Bonjour Marie
oui les baies séchées ont autant de force que les feuilles , je n'ai pas encore testé mais si je devais faire avec les baies
après les avoir séchées , je ferais un macérat huileux avec intermédiaire alcoolique (comme avec les feuilles) https://www.altheaprovence.com/blog/macerat-huileux/
jean michel ETCHEVESTE dit
Ok pour l'alternative !!! il est temps d'utiliser nos plantes a condition bien sur que cela soit de bon effet.
On sais qu'un jour ou l'autre certaines ressources s'épuisent ce qui détruit tout autour de celui ci
Merci d'aller dans ce sens.