Notre santé nous appartient. Et pour la maintenir, nous avons besoin d'outils : les produits à base de plante.
Le modèle de consommation actuel est problématique. Nous attendons que l'industrie pharmaceutique nous ponde la prochaine version d'un complément alimentaire miracle, d'une gélule sans goût, contenant le nouvel ingrédient du mois, si possible avec un nom extrêmement complexe et exotique.
Il faut rompre ce cycle.
Dans cette rubrique, je vous donne tous les outils dont vous avez besoin pour fabriquer vos propres produits. Ces produits ont démontré une efficacité ancestrale. Ce sont des formes simples, fabriquées à partir de la plante brute.
Fini le gris terne et l'odeur de paille. Fini l'insipidité. Ces produits ont du goût. Ces produits ont une odeur. Ces produits ont une couleur.
Bref, ces produits regorgent de vie. Alors sortez théières et bocaux, nous allons expérimenter ensemble. Et pour un accompagnement complet, n'oubliez pas mon programme ci-dessous !
Les infusions et décoctions
Que vous achetiez vos plantes en herboristerie, ou que vous les cueilliez vous-même, il faut un minimum de préparation afin d'en extraire les composants actifs.
Voici les formes les plus simples, celles qui ont encore et toujours démontré leur valeur.
Mais elles ne sont plus à la mode !
Il faut leur redonner un nom et une réputation.
L'infusion est belle dans sa simplicité. Un peu d'eau chaude. Une branchette et quelques feuilles. Quelques fleurs aussi.
Un concert de saveurs se développe dans la théière. Puis je verse le liquide fumant. De l'aromathérapie en tasse !
- Redécouvrez l'art de faire une infusion traditionnelle...
- ...ou une infusion “à froid” pour certaines plantes chinoises
- Et surtout, prenez le temps d'apprécier ce moment !
Je vais même pousser la réflexion plus loin en vous proposant une véritable méditation autour du rituel de l'infusion. Je vous invite même à partager une infusion d'aubépine dans cette petite vidéo qui devrait vous relaxer en profondeur...
La décoction, où comment plonger une plante fibreuse dans un bain de bulles afin de la relaxer. Car c'est bien connu, une fois en état de relaxation, nous pouvons donner le meilleur de nous même.
- Décoction des racines, branches et autres parties charnues...
- ...et une application pratique autour de l'aubier de tilleul, l'une de mes plantes favorites.
Les teintures
La teinture, macération alcoolique, ou alcoolature de plante, a été utilisée pendant des siècles, avec une apogée autour des années 1800 et début des années 1900.
Puis le médicament à déboulé à toute vitesse et forcé ces produits dans un vieux tiroir.
Sortez vos chiffons, car nous dépoussiérons les fioles dans les articles suivants !
- La méthode la plus simple, la macération alcoolique, fonctionne très bien pour les plantes fraiches ou sèches...
- De plus, si vous avez une presse à café, je vous explique en vidéo comment l'utiliser très simplement pour faire une teinture (intrigué ? Regardez la vidéo ici !).
- Dans cette vidéo je vous explique comment presser et filtrer une teinture de manière simple.
- ...et une application pratique avec la teinture d'échinacée, indispensable pour l'hiver, ainsi que la teinture de marron d'Inde pour les problèmes de retour veineux (cette dernière est sous format vidéo).
- Pour les plus aventureux, la percolation, méthode largement supérieure à la macération pour la plante sèche... Pas si compliqué en fait, et la percolation nous permet de faire des produits concentrés comme cet extrait optimal d'échinacée.
- Et le nec plus ultra, la préparation ultime, l'extrait fluide, 5 fois plus concentré que la teinture.
- Pour les champignons de type reishi, shiitake, maitake ou chaga, je vous conseille d'essayer la double-extraction, seul moyen d'extraire la majorité des constituants.
Et pourquoi ne pas mélanger quelques teintures ensembles en prévision des petits problèmes digestifs ?
Saviez-vous qu'entre la fabrication d'une alcoolature et d'une liqueur, il n'y a qu'un petit pas à franchir ? Franchissons-le, en fabriquant une petite liqueur de verveine maison...
Les huiles et les crèmes
Ne mettez pas sur votre peau ce que vous ne mettriez pas dans votre bouche !
Vous trouverez dans cette rubrique toutes les informations nécessaires pour fabriquer vos propres produits cosmétiques.
Tout commence par la fabrication d'un bon macérat huileux, qui servira de base pour d'autres préparations. Et pour faire un bon macérat, il faut de bonnes huiles végétales !
L'étape d'après est de fabriquer un onguent avec l'huile macérée et de la cire d'abeille. Simple.
L'étape ultime est de fabriquer cette émulsion huile + eau que l'on appelle crème, et qui fait le bonheur de la peau.
Après avoir parcouru ces articles, vous pourrez préparer vos propres produits à base de plantain, de souci, de millepertuis, de camomille, et de bien d'autres plantes.
Au passage, bien que cette recette ne contienne pas de plantes, je vous donne ma recette favorite de crème solaire naturelle fournissant une bonne protection.
Les gélules
Certaines plantes s'encapsulent bien. D'autres pas. En tout cas, lorsque l'on doit partager son temps entre enfants, travail et transports, les gélules fournissent parfois une forme bien pratique d'un point de vue logistique.
Les sirops
Douceur de sucre, puissance de plante. Que l'on parle de gorge qui gratte ou de crampes digestives, les petits comme les grands apprécieront une bonne cuillère de sirop fait maison.
- Confectionnez votre propre sirop...
- ...et une application pratique avec le sirop contre la toux à la réglisse
Les miels médicinaux
Si vous salivez d'avance, je vous comprends ! Saviez-vous que l'on peut faire macérer les plantes médicinales dans du miel ? Je vous invite dans ce voyage mi-thérapeutique, mi-culinaire, afin de confectionner un miel à la monarde.
Cet article s'applique à de nombreuses autres plantes qui peuvent, par mégarde, trébucher dans un pot de miel. Laissez libre court à votre imagination. Miel à l'hysope ? Miel à l'angélique ?
Les cataplasmes
Bleus, contusions et bosses font partie de la vie quotidienne. Heureusement, le bon vieux cataplasme arrive à la rescousse ! Parmi les produits à base de plantes, il n'y a rien de plus simple à fabriquer.
Le vinaigre médicinal
Le vinaigre est un solvant intéressant pour les plantes médicinales dans quelques cas bien spécifiques que vous allez découvrir dans cet article.
Bonus : vous pourrez surprendre vos convives avec des vinaigrettes au goût surprenant, d'une amertume à couper le souffle.
Bon, ok, peut-être pas le jour où vous voulez impressionner belle maman... mais pour les amateurs d'une salade de pissenlit avec un “kick” additionnel, pourquoi pas !
Le bain d’œil
Si vous souffres d'inflammation oculaire due à une allergie, une conjonctivite, ou si vous avez un orgelet ou une blépharite, le bain d'oeil vous sera d'un grand secours. Le tout illustré par une vidéo.
Autre réflexions
Matériel d'herboristerie maison
Entre totum (plante entière) et constituant actif isolé, qui l’emporte ?
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Caroline dit
Bonjour,,
Je suis novice dans la fabrication de baume et macérât huileux.... mon bébé a de l'eczéma. J'ai fait un baume à l'huile de calendula ( HV tournesol) cire d'abeille et beurre de karite.
Il protège et apaise, répare un peu Mais n'hydraye pas.
Questions : 1) peut réaliser un macérât huileux de calendula à base d'huile d'argan pour améliorer l'effet hydratant du Baume? Quelle méthode sera la plus appropriée avec cette huile?
2) comment insérer de la propolis dans le baume?
Merci de vos réponses! Je suis débutante mais je suis certaine que le naturel répondra à nos besoins!
Christophe BERNARD dit
Bonjour Caroline,
Oui vous pouvez utiliser l'huile d'argan, n'oubliez pas la vitamine E pour bien la protéger vu sa nature polyinsaturée. Ne la chauffez pas trop non plus.
Pour la propolis, vous pourriez l'intégrer en poudre mais cela va être toute une histoire pour la pulvériser. Sinon quelques gouttes de teinture mais cela va rajouter un peu d'eau dans votre baume, pas terrible... Pour la poudre, peut-être acheter des gélules et les vider dans le baume, au mois cela sera déjà en poudre.
Sinon pour hydrater, rien de tel que la crème, vraiment - essayer c'est l'adopter 🙂
Caroline dit
Merci beaucoup pour vos réponses! J'ai peur de faire de la crème à cause de sa conservation particulière....
Peut être qu'en pulvérisant de l'eau en bombe avant d'étaler le baume ( quitte à les mélanger ) j'hydrate aussi la peau?
Sinon je ne sais pas trop bien vers quelle eau me tourner.... j'aime beaucoup l'odeur de ruche qui se dégage de mon baume! Qu'en pensez-vous?
J'essaierai pour la propolis!
Belle et agréable découverte en tout cas! Merci beaucoup de nous faire partager votre passion!
sabine dit
bonjour Caroline
la crème se conserve très bien au réfrigérateur , et vraiment aucune crainte à avoir
vous pourriez aussi tenter pour bb , un liniment avec comme base huileuse un macérât de souci et de plantain
Lionel dit
Bonjour,
j'ai acheté votre livre qui m'a donné envie d'en acheter "quelques autres" sur ce sujet passionnant.
Je ne vois pas d'articles (et peut-être, n'ai-je pas encore assez regardé pour l'instant sur votre site) à propos des lotions comme dans votre livre. Alors je voulais seulement savoir si vous aviez une glycérine végétale bio particulière à nous conseiller.
Cordialement.
sabine dit
Bonjour Lionel
Pas de site particulier , peut être essayer de trouver une qui a comme base de l'huile de coco mais compliqué à avoir des indications précises sur le "végétal" après quelques recherches j'ai trouvé ce site qui détaille un peu plus https://www.greenweez.com/centifolia-glycerine-vegetale-200ml-p23628
Lionel dit
Bonjour, j'ai pris de la Gifrer achetée en pharmacie. Elle n'est pas bio, issue de Colza que j'espère sans ogm... Donc j'essaierai aussi peut-être, plutôt, celle que vous m'indiquez.
J'ai lu que la glycérine est un alcool ; elle semble cependant beaucoup moins agressive, y a t'il toutefois des précautions particulières à prendre ?
Christophe BERNARD dit
Bonjour Lionel,
Aux doses utilisées en phytothérapie et diluée dans de l'eau, la glycérine n'est pas agressive pour les muqueuses digestives. Chimiquement, elle a des similarités avec la classe des alcools, mais ce n'est pas un alcool et n'aura pas le même impact sur le foie par exemple. Donc (là encore aux doses traditionnelles), pas de précautions particulières en principe.
Lionel dit
Bonsoir Bernard, merci de votre réponse. Je voudrais tenter des mélanges mais je n'ai aucune idée de la compatibilité ou de l'incompatibilité entre les plantes... Existe t'il un ouvrage concernant ce sujet ?
Et par ailleurs je voudrais connaître les caractéristiques précises des principes actifs ainsi que leur(s) rôle(s) ; par exemple les tannins sont astringents, les anthocyanes sont anti-oxydants, ex... Et je voudrais connaître aussi le mécanisme des molécules : triterpènes, flavonoïdes, etc...
Vers quels ouvrages dois-je me tourner ?
sabine dit
Bonjour Lionel
-concernant les compatibilités entre les plantes , c'est un apprentissage sur du long terme , si j'ai un ou des ouvrages complets sur le sujet à vous proposer je reviens vers vous
- côté principes actifs il y en a peut être un qui pourrait vous convenir un gros pavé , assez cher
Pharmacognosie : Phytochimie, plantes médicinales de Jean Bruneton et Erwan Poupon
Delphine dit
Bonjour Christophe,
J'aurais besoin d'un renseignement concernant le gattilier. J'ai besoin de m'en servir pour des mastoses et SPM. Je me suis fabriquée des gélules avec de la poudre de gattilier, mais il semblerait que cette plante soit plus efficace en teinture. Je recherche donc les dosages de cette plante ainsi que le degré d'alcool/ quantité pour teinturer ma poudre car je le l'ai pas vu dans la matéria medica de Mickael Moor.
Un grand merci par avance pour votre réponse.
Delphine
sabine dit
Bonsoir Delphine
le gattilier dans la liste de la materia medica est à Vitex agnus-castus et voici ce que dit Mickael Moor
Graines. Teinture [1:5, alcool à 65°] 30 à 60 gouttes. Graines pulvérisées, 1/2 à 1 cuillère à café dans une infusion, les deux formes une fois par jour le matin. La plante renforce la phase lutéale du cycle, elle fonctionne en général mieux lorsque prise pendant les 2 semaines avant les règles.
Delphine Thuaire dit
Merci Sabine pour votre réponse. Il est vrai que je n'avais pas pensé à chercher avec le nom latin...
Delphine
Nathalie dit
Bonsoir Christophe,
Je réside en Guyane depuis peu et la saison des pluies vient d'arriver avec son lot de moustiques voraces ! J'ai de la citronnelle dans mon jardin et je me demandais comment utiliser cette plante pour éloigner les moustiques par exemple sur la terrasse, endroit que nous fréquentons le plus dans la maison mais aussi endroit où les moustiques attaquent le plus.
Auriez-vous une proposition de macérât huileux ou autre façon d'utilisation pour au moins éloigner les moustiques loin de nos corps.
Merci bien pour vos conseils.
Nathalie
sabine dit
Bonsoir Nathalie
je vous propose une recette que j'ai mis au point et qui fonctionne plutôt bien pour les moustiques métropolitains , pour ceux de Guyane , j'imagine qu'ils doivent être un peu plus féroces et je ne sais pas si cette recette peut les dompter mais qui ne tente rien .. 🙂 :
1 bonne cuillère à café d’huile de neem + 1 cuillère à soupe de savon noir liquide (à base d’huile d’olive et pas de lin , car on va mettre sur la peau ) mélanger avec environ 300ml d’eau chaude (question de rendre l’huile de neem fluide (c’est une huile qui fige ) bien secouer et rajouter :
HE de :
– Géranium rosat (Pelargonium x asp.) 30gttes
– d’Eucalyptus citronné 30gttes
– lavande vraie 30gttes
– citronnelle de ceylan (Cymbogon nardus) 30 gttes
je me sers aussi de cette préparation pour mon chien , les tiques n'en raffolent pas.
l'inconvénient : il faut souvent recommencer
eve dit
Bonjour,
J'ai fait macérer 25gr de feuilles de framboisier quasi-fraîches dans 50 ml d'alcool à 95°, que j'ai laissé macérer pendant un mois (je l'ai un peu oubliée sur mon étagère). J'obtiens aujourd'hui une teinture d'un vert très sombre. Sur la "Materia médica", rien n'est indiqué. Sur Wikiphyto il est indiqué de la dilué pour obtenir un total de 70°. Est-ce nécessaire selon vous ? Comment procéder ?
D'autre part, j'ai lu que la feuille de framboisier comportait des tanins et dans votre livre vous conseillez d'ajouter 10% de glycérine végétale pour éviter la précipitation des tanins. Fallait-il l'ajouter à l'alcool avant macération ou peux-t-on encore le faire ? La teinture-mère sera-t-elle optimale après tout cela ?
J'ai aussi réalisé une teinture minuscule de calendula( aussi oublié sur l'étagère pendant un mois) quasi-fraîches dans un alcool à 95°. Dois-je la diluer ?
Je ne sais pas trop quoi faire, merci pour vos indications.
sabine dit
Bonjour Eve
Si la teinture a une belle couleur ça doit pouvoir le faire , les tanins ne vont pas se précipiter au fond du bocal du jour au lendemain, il faut un certain temps , 1 ans ou 2; vous pouvez essayer de rajouter de la glycérine (10%) pour éviter que cela se fasse , par contre je ne sais pas, si en rajoutant après coup , ce sera efficace ,c'est surtout lorsque alliance tanins et alcaloïdes que cela forme des sels et que la glycérine (10%) a son intérêt) , le seul petit hic c'est que les tanins risquent de saturer la préparation au détriment des autres composants, mais la préparation reste quand même correcte.
Pour la teinture de Calendula , vous diluez la dose nécessaire au moment de vous en servir.
Chantal Walker dit
Bonjour Bernard,
je me questionne sur les proportions à utiliser pour réaliser un sirop de racine.
Mettons que je doive consommer 25 grammes de plante par jour (prescription d'un médecin chinois), quelle quantité dois-je prévoir au départ (en eau, miel et plantes) pour me permettre d'obtenir 25 grammes par jour pendant 1 mois ?
Je suis un peu mêlée... Merci de votre soutien
chantal
sabine dit
Bonjour Chantal
25 grammes de plantes par jour ,c'est beaucoup, déjà pour faire une décoction il faudrait au minimum 500 ml je pense (ça ferait 50 g de plante au litre). Ensuite en supposant qu'on fasse réduire de moitié, ça fait 250 ml de sirop, donc 250 ml de miel liquide, à prendre chaque jour , ça parait difficile à mettre en place , je pense que pour ce genre de posologie , le plus simple serait l'infusion.
c'est un mélange de poudre ?
Chantal Walker dit
Un grand merci pour votre réponse.
eve dit
Bonjour,
J'ai réalisé un mélange de fleurs de souci, matricaire et lavande dans une huile de tournesol bio qui a macéré pendant un mois 1/2 et aujourd'hui je remarque en pressant les plantes dans le linge, que tout un tas de gouttes orangées sont remontées à la surface de l'huile. Mes plantes contenaient encore de l'eau. Que faire ? Le macérât est-il toujours bon si l'eau s'évapore ? Laisser le récipient au soleil n'est sans doute pas une bonne idée vu les UV. Bain marie ? Je ne sais pas combien de temps l'eau peut mettre pour s'évaporer. Que me conseillez-vous ?
Christophe BERNARD dit
Bonjour Eve,
Effectivement, si vous voyez des "globules" qui ne sont pas intégrés à l'huile, c'est une petite poche d'eau. Par contre la partie aqueuse va en général automatiquement se déposer au fond du récipient en principe car l'eau est plus dense que l'huile... et là vous me dites que ça flotte donc j'hésite un peu. Sinon vous pouvez tout à fait éliminer ces gouttes, et il faut le faire sinon votre macérat huileux va fermenter. En principe on fait ce qu'on appelle une décantation. Mais si cela flotte (ce n'est donc pas de l'eau), peut être y aller à la cuillère, puis laisser reposer encore 24h et voir ce qu'il reste.
Eviter le soleil effectivement. Pour le bain-marie, il faudra pas mal chauffer pour éliminer cette eau (si c'est de l'eau) donc décantation préférable.
Mais bon, laissez reposer 24 h et regardez si cette substance se dépose au fond plutôt que de rester en surface (histoire de confirmer que c'est bien de l'humidité).
Eve dit
Oui effectivement, c’etait bien de l’eau qui s’est finalement déposé au fond. J’ai donc récupéré l’huile par le dessus. Plus de trace d’eau mais l’huile n'est pas complètement limpide est-ce normal ? Pas d’odeur de rance en tout cas. Par ailleurs, pour la conservation, j’ai de la vitamine E pour la cosmetique mais il n’y a pas d’indication sur l’IU. Dans votre livre vous conseiller la vit e entre 200 et 400 IU/litre. Comment selon vous dois-je procéder ? Dois-je plutôt utiliser de la vit e vendu en gélule avec l’indice IU precis ou la vit e liquide suffirait-elle?
Votre livre, votre site ainsi que vos vidéos sont vraiment instructifs et clairs, merci. Je suis contente d’avoir enfin trouvé un enseignement solide sur ces savoirs ancestraux.
sabine dit
Bonjour EVe
je ne pense pas que ce soit un problème , dans la mesure où vous êtes bien sûre d'avoir éliminé toute trace d'eau.
Pour la vitamine E , Christophe nous dit qu'il met 8 gouttes de vitamine E pour 100ml
Sabrina dit
Bonjour Christophe,
Je connais votre site depuis plusieurs années et y suis passée occasionnellement. Ma porte d'entrée dans le travail avec les plantes sont les huiles essentielles et, comme vous, je me base sur la documentation et les échanges avec des Anglo-Saxons (surtout américains) et des Français. Je compte aussi suivre une formation certifiante pour clairement établir ma pratique, et surtout l'approfondir et la compléter.
J'ai quelques questions, car vu votre profil biculturel je pense que vous êtes le plus à même d'y apporter une réponse 🙂
- Travaillant avec des connaissances américaines, je tombe souvent sur des plantes qu'on trouve difficilement ici (même parfois pour des plantes pourtant européennes d'origine !). Savez-vous où se procurer du Wild oat (Avena Sativa), avec un fournisseur sérieux, d'origine biologique de haute qualité ? Une herbaliste américaine a suggéré de le faire pousser soi-même... pourquoi pas mais ce ne sera pas avant le printemps prochain donc entretremps...
- De plus j'ai parfois du mal à établir des correspondances entre les termes. Comment appelleriez-vous un "cordial"? Un tonique, tout simplement ?
- Avez-vous des fournisseurs de contenant en verre en France ?
- Enfin, pour du sirop de baies de sureau fraîchement cueillies, pourquoi les faire sécher et non les cuire fraîches ?
Merci beaucoup par avance.
P.S. : êtes-vous en Rhône-Alpes ?
Christophe BERNARD dit
Bonjour Sabrina,
- Pour Avena, vous ne trouverez pas ici. En effet, la teinture est préparée à un moment très spécifique, au printemps, lorsque les fruits sont laiteux lorsqu'on les presse. C'est une fabrication typiquement anglosaxonne inconnue ici. Je la fabrique moi-même, effectivement c'est assez simple. Mais il ne faut pas rater le moment.
- Cordial, dans certains cas, peut être traduit par "tonique digestif" car certains contiennent des amères, d'autres des épices, d'autres les deux, et ceux-ci stimulent les fonctions digestives. Et au long terme, tout ce qui stimule la digestion stimule la vitalité en général, donc effectivement l'idée de tonique du système. En france, un tonique est surtout amer. Dans les médecines asiatiques, un tonique du Qi par exemple n'est pas forcément amer ni digestif, mais il agit sur la vitalité (on trouve ici les adaptogènes).
- Pour les contenant en verre en france, non car je me sers en allemagne, mais je sais qu'ils existent
- la baie de sureau fraiche est assez irritante pour les intestins sensibles - elle peut être très laxative. La faire sécher réduite grandement cet effet.
Je suis en Provence.
Sabrina dit
Rebonjour et merci pour votre réponse rapide 🙂
Concernant Avena sativa en fait je voulais vraiment la "paille", pour en faire des infusions, et non les fruits... mais même ça, à part sur un site français qui la fait venir de Roumanie, je n'en ai pas trouvé...
Pour les toniques, merci pour ces distinctions et précisions.
Quant au sureau, je connais le caractère très irritant des baies crues mais je pensais que cuites fraîches le problème s'amenuisait largement du fait de la cuisson. Je ferai donc bien sécher les miennes 😉
Enfin, pour Lyon/la Provence, c'est parce que j'avais lu que vous donniez des cours dans une école de Lyon...
Encore merci en tout cas pour tous ces éléments ! 🙂
Christophe BERNARD dit
Vous avez la paille ici, un peu cher mais bon, il n'y a pas beaucoup de fournisseurs aujourd'hui :
https://palais-shanti.com/products/tisane-paille-d-avoine
Sabrina dit
Merci pour ce lien !
Oudin Thierry dit
Bonjour Christophe , bonjour à toutes et tous ..
Je souhaiterais ton avis éclairé, Christophe sur un procédé que j'emploie pour conserver à l'abri de l'humidité des champignons récoltés et sèches sur claies par mes soins ... Des bolets tête de negres ...
Je récupère des bouchons de tubes vides de vitamines C , qui contiennent une petite quantité de granulés dessicants , absorbant l'humidité ...
Je rajoute quatre ou cinq de ces bouchons dessicants dans les boîtes hermétiques ou je conserve mes champignons ...
C'est très efficace sur le cours et le long terme ... Plusieurs années de conservation sans problèmes ... Serait ce bien pour conserver d'autres plantes sechees ??
Au plaisir de te lire ,Christophe ...
Thierry oudin
Christophe BERNARD dit
Bonjour Thierry,
Excellente idée. J'utilise des sachets dessicants pour mes graines personnellement. Mais pour mes gros sacs de plante, c'est trop petit. Donc j'ai investi dans un déshumidificateur, ça m'a coûté dans les 250€ il y a quelques années si je me souviens bien, et j'arrive à tirer des litres d'eau pendant les jours humide de l'hiver. Je l'associe à un hygromètre. Dès que l'humidité commence à frôler les 55%, je fais tourner l'appareil.
Mais pour les petites quantités, ton idée est excellente.
Système D !!
oudin Thierry dit
Bonjour Christophe ,
Heureux que tu trouve pertinente mon idée d'employer des "bouchons dessicants " dans mes "conserves sèches" ...
je souhaiterais attirer ton attention sur un procédé ( fort banal d'ailleurs ...) pour réguler assez efficacement le taux d' humidité d'un local , ou d'une réserve ...
il s'agit du plâtre , , sous forme d'enduits , de carreaux de plâtre , ou autres ...
ce matériaux banal et peu couteux , régule très efficacement l'humidité du local ou de la pièce dans laquelle il se trouve ...
trop d'humidité dans l'air ? le plâtre absorbe celle ci et se gorge d'eau ...
pas assez d'humidité dans l'air ? le plâtre restitue l'eau accumulée dans l'atmosphère
les architectes le savent bien , car ils conseillent ou prévoient du plâtre mural et en plafond dans toutes les pièces humides ... ( cuisine , toilettes , salle de bain , buanderie , etc ...)
je te conseille de placer quelques carreaux de plâtre dans les locaux soumis à de trop fortes humidité , afin de réguler celle ci , c'est assez efficace ... tu peux même réaliser des tables basses , avec ...
et puis , le plâtre , c'est "écolo " et sain comme matériaux , respectueux et non polluant envers tes végétales récoltes ...
au plaisir de te lire , christophe ...
Thierry Oudin
Christophe BERNARD dit
Effectivement je n'y aurais jamais pensé. Il doit y avoir des quantités à utiliser par rapport à la taille d'une pièce ou le taux d'humidité je suppose. Il faudrait savoir, en d'autres termes traduire cela en quelque chose de pratique, du style 1 kg de plâtre pour une pièce de telle taille... et je suppose que ça ne dure qu'un temps car au bout d'un moment il est devenu humide et il faut renouveler...
oudin Thierry dit
Salut Christophe ,
heureux de te lire ...
je ne connais pas précisément les performances du plâtre pour capturer l' humidité , mais c'est très efficace ...
il faudrait faire des recherches sur le web , en fait ...
mais un maçon ou un plâtrier , doit savoir cela , je pense
je crois comprendre que tu stocke de gros sacs de plantes plus ou moins séches dans un local ...
à ta place j'essaierais le bricolage suivant :
tapisse l'intérieur d' une caisse en
bois avec soit du Placoplatre , soit des carreaux de plâtres ...
dépose tes sacs de plantes dans cette sorte de caisson , et surveille attentivement tout l'hivers si cela est efficace ... ( mesure d'hygrométrie ...)
sinon , recouvre ton local de stockage de placo plâtre ou de carreaux de plâtres , et ventile ce local ......
le plâtre humide , bien ventilé , va se désécher , et reprendras sa fonction hygrorégulatrice perpétuellement ...
à plus, Christophe ...
Thierry Oudin
sorbonne dit
Bonjour,
Incroyable, j'ai mis en route une teinture mère de millepertuis. en moins de 10 minutes, l'alcool devenait déjà rougeatre... j'en reviens pas. Comparé a mon macérat qui lui peine a devenir rouge .... je suis bluffée.
Mis a part cela, et l'objet de mon message, j'ai fabriquer il y a quelques jours du sirop de coqelicot. J'envisage d'en faire aussi de mauve.
ET me voilà devant une idée saugrenue possiblement.... un sirop mauve coquelicot cela aurait-il du sens en anti toux?Je le prépararais en infusant mauve et coquelicot en même temps ?
Autant vous prévenir, ce genre d'idée risque de me prendre souvent, vous aurez donc d'autres questions..... désolée 😉
Christophe BERNARD dit
Ah oui, excellent idée que de combiner mauve + coquelicot ! Mauve pour l'aspect adoucissant et mucilagineux, coquelicot pour l'aspect légèrement antitussif (et adoucissant aussi). Et pas d'excuses nécessaires, au contraire, tout ceci est signe d'une envie et d'une curiosité qui fait progresser la réflexion.
sorbonne dit
Un petit retour d'expérience.
Il y a quelques semaines, en cuisinant, je me brûle. Un beau 3èm degré, gros comme une pièce de 2 Euros.
Petit tour chez le médecin, par acquis de conscience et travaillant en faune sauvage entre autre, petit rappel de tétanos.
Bien entendu, ordonnance de produits bien alopathiques a la sortie.
Mais en lieu et place de l'ordonnance, j'ai voulu me tester sur un onguent, maison.
15ml d'huile de calendula maison.
15ml d'extrait lipidique de Millepertuis
9gr de cire d'abeille.
3 gouttes d'HE de tea tree
Bien entendu, en cas de souci, j'en revenais au médecin.
Mais... en 10 jours, avec une application matin et soir et un pansement pour protéger vu ma fonction en faune sauvage, ma main était comme neuve, pas de croûtes, une peau bien régénérée. Jamais de démangeaisons.
Mon onguent a aussi bien servi a mon chien, quelques jours après. Un petit accident lui valant 13 agrafes. Rien de dramatique en soi, mais ce genre de plaie démange a la cicatrisation. Et expliquer à un chien de ne pas toucher... est chose impossible. Alors pour lui aussi, application de mon onguent mais 3x par jour. Une superbe cicatrisation en une semaine, et même pas une cicatrice 3 semaines après.
Merci pour tous vos conseils, mon onguent "magique" est en grande partie issu de mes lectures sur votre site. Et il fera dorénavant partie intégrante de ma pharmacie.
Christophe BERNARD dit
Et merci à vous, ces retours d'expérience sont toujours un tel plaisir pour moi. C'est une petite perle pour commencer ma journée.
sorbonne dit
ces retours me paraissent normaux.Votre savoir nous aide tellement qu'il me parait logique de vous le faire savoir.
Et de vous donner la possibilité de corriger nos erreurs au passage si vous en voyer une.
Merci a vous.
sorbonne dit
Bonjour
Me revoilà avec mes questions ...
Mais très métaphysique celle ci.
J'ai très très peur de la conservation de mes plantes. L'humidité risque de tout faire moisir.
A part pour certaine plante tel que la mauve, puis-je toutes les transformer en teinture? Je me dis que cela assurerait leur conservation.
Mais garde-t-elle les mêmes propriétés, pour les mêmes usages? Pour les dosages, je m'en référerais a la Materia (c'est un tresor d'informations. Mais tellement dense, et long a lire... 😉 )
A quand votre prochaine formation?
Merci
Christophe BERNARD dit
De très nombreuses plantes peuvent en effet être transformées en teinture, mais il y a tout de même une réflexion à faire sur la forme - est-elle adaptée à l'utilisation que l'on veut en faire. Je vous donne un exemple, l'ortie pour se reminéraliser. Pour moi, prendre moins de 15 à 20 g par jour dans les périodes de besoin n'est pas logique. Ceci est impossible à atteindre avec une teinture - pour avoir l'équivalent de 20 g de plante, il faudrait prendre 100 ml de teinture. Donc plantes riches en minéraux, plantes riches en mucilages, teinture n'est pas la meilleure manière de transformer. Mais pour de nombreux autres cas et plantes, c'est une excellente forme.
sorbonne dit
Bonsoir,
Merci pour la réponse.
Je pensais particulièrement a l'achilée, l'alchemille, l'aigremoine, la salicaire, le solidage, le gaillet....ce que j'ai en stock en fait
J'ai passé mon millpertuis en teinture (elle est presque cassis tellement elle est rouge) et macérat huileux (qui devient d'un très beau rouge, ce qui change de celui de l'année dernière. Mais cette année je suis allée a la ceuillette, ça fait une énorme différence).
Il me reste deux poignées de millepertuis, je vais me tester sur une percolation. Je suis loin d'être zen pour le coup. Mais c'est en forgeant qu'on devient forgeron... alors....
je vous raconterais
a bientôt
Isabelle67 dit
Bonjour Christophe
J'ai terminé une TM de marron d'Inde prête à être utilisée. Mais je ne sais pas comment il convient de le faire. Cette TM peut-elle être utilisée en interne et selon quel dosage ? ou faut-il l'utiliser en externe et comment ?
D'avance merci
Isabelle67
Christophe BERNARD dit
Oui elle peut s'utiliser en interne en supposant aucune interaction avec un traitement en cours (anticoagulants par exemple). Vous avez plusieurs écoles sur le sujet. Personnellement, je la trouve la plus efficace à faibles doses et lorsque associée à d'autres plantes comme le fragon, l'hamamélis, la vigne rouge. Pour la part du marron, une dizaine de gouttes 2 fois par jour suffisent. En externe, on peut diluer la teinture (un volume teinture pour 4 volumes eau) et l'appliquer.
Laurent Sandrine dit
Bonjour,
j'aimerai faire de la teinture de Sauge, mais je ne sais pas si je dois employer toute la plante fraîche ainsi que les racines ou juste les feuilles, ou feuilles et tiges??? Un petit conseil??
Merci beaucoup du temps que vous prenez pour nous!
Christophe BERNARD dit
Bonjour, juste les feuilles pour faire une bonne teinture.
Laurent Sandrine dit
merci beaucoup!!Je vais utiliser cette teinture dans le cas de bouffées de chaleurs dû à la ménopause, j'espère avoir fait le bon choix de plante, on me recommande aussi la damiana?? qu'en pensez-vous??
Isabelle67 dit
Je m'aperçois que j'ai fait une erreur dans ma demande précédente : en fait je voudrais faire une préparation pour les articulations douloureuses : frêne, laurier ? que préconisez vous et sous quelle forme ?
- et pour le marron d'Inde, ce serait plutôt pour essayer d'améliorer la circulation et le retour veineux, comment faut-il le préparer ? Si c'est en TM, quel est le degré d'alcool ? je n'ai pas su le trouver dans le guide ( j'ignore le nom latin..)
Merci d'avance
Christophe BERNARD dit
Pour la teinture, vous le trouverez sur la page "Materia Medica" sous le nom scientifique de "Aesculus hippocastanum". Effectivement à préparer sous forme de teinture et à prendre soit en interne, soit à appliquer localement en diluant la teinture (1/4 teinture, 3/4 eau), soit les deux.
Isabelle67 dit
Bonjour Christophe,
Je voudrais faire une préparation destinée à soulager des articulations douloureuses (rhumatismes) .
J'ai à ma disposition des feuilles de frêne, du laurier (sauce), ou des marrons d'Inde.
Qu'est ce qui vous parait plus judicieux et sous quelle forme de préparation ?
Merci
Christophe BERNARD dit
Bonjour Isabelle,
Bon, pas le meilleur choix, mais à choisir une plante pour les rhumatismes, cela serait sans hésiter le laurier sauce. Il faudrait faire un macérat huileux par intermédiaire alcoolique comme décrit dans mon article sur les macérats huileux (si par chance vous avez accès à de l'alcool pur). Sinon une macération classique, mais au bout d'une semaine passer huile + laurier au mixer ou blender afin de bien réduire le tout en purée (cela améliore le processus d'extraction). Et si vous avez de l'huile essentielle de gaulthérie couchée ou d'eucalyptus citronné pour rajouter dans l'huile, encore mieux.
Le frêne plutôt en infusion afin de faciliter l'élimination des déchets de type acide urique qui affectent les inflammations articulaires.
maya dit
Bonjour Christophe,
Oui, j'ai une recette pour la lessive, mais pas de lien. La voici :
Temps de travail/ litre : 15 mn maxi (C'est la cueillette qui prend du temps)
Faire bouillir les 50 f dans un litre 15 mn environs, laisser reposer qq heures puis passer : c'est prêt !
Astuce pour passer vite : ne pressez pas vos feuilles avant de passer le jus a travers un filtre a café ou equivalent. Après pressage des feuilles, laissez décanter avant de passer.
Attention, le lierre est légèrement toxique et ça peut piquer un peu les mains si pressage a mains nues.
Dans tous les cas, ne buvez pas votre lessive !
Et merci pour ces renseignements. Le sujet était : Différence entre lierre rampant et grimpant 😉
Christophe BERNARD dit
Bon, c'est encore mieux avec la saponaire (Saponaria officinalis), mais je pense qu'avec Hedera helix ça devrait faire l'affaire aussi. Vous nous direz 🙂
maya dit
Bonjour Christophe,
Parmi mes recherches, je ne trouve pas la différence entre le lierre grimpant et le lierre de terre (rampant). C'est pour de la poudre à lessiver.
Merci
Christophe BERNARD dit
Bonjour Maya,
Si vous parlez du lierre terrestre, Glechoma hederacea, il y a une grosse différence botanique. Faites des recherches sur internet coté photos, Glechoma hederacea est une lamiacée donc famille des menthes. Le lierre grimpant (Hedera helix) appartient à la famille des araliacées, une famille bien différente. Si c'est pour faire mousser, c'est le lierre grimpant qui est riche en saponines. Pas aussi riche que la saponaire par contre, mais je suppose utilisable. Vous avez vu une recette quelque part ?
MAYET dit
Bonjour Christophe et merci pour vos sites qui sont devenus mes véritables bibles.....!
Alors voilà : j'ai une belle anémone pulsatille au jardin, j'ai cependant du mal à trouver dans quels cas l'utiliser et comment la préparer ( j ai lu qu elle était toxique fraîche)
Auriez vous quelques pistes?
D'autre part, j'ai commandé sur votre site des graines d echinacea purpura qu il faut, selon votre conseil, ne semer qu"en tout début de printemps. Est ce raisonnable de les semer dans les jours qui viennent?( sachant que je suis en région semi montagneuse a 800 m d'altitude....)
Voilà, je me lance dans la création de mon jardin "pharmaceutique" en y ajoutant quelques unes de vos plantes pour tenir compagnie à celles déjà présentes...et j'ai hâte de les voir toutes cohabiter...
Merci encore,
bien à vous
Lucile
Christophe BERNARD dit
Bonjour Lucile,
Bravo pour le jardin, belle initiative.
Pour l'échinacée, vous pouvez semer maintenant. N'oubliez pas de faire une stratification à froid d'abord si vous n'avez pas planté les graines à l'automne. Voir mes explications sur le site Le Jardin des Médicinales.
Pour l'anémone pulsatille, elle est toxique et délicate à manipuler. Pas une plante qui se prête à l'expérimentation, pas une plante pour débuter sa pratique.
MAYET dit
Merci Christophe pour ces précieuses informations.
L' Anémone sera là pour le plaisir des yeux alors...!
Quant à la stratification de l'echinacée, j'ai bien lu vos recommandations mais j'avoue que je ne suis pas trop sure de moi...
Dois je laisser les graines par exemple dans mon réfrigérateur? (car il ne fait certainement plus assez froid dehors) Si oui combien de temps avant de les semer en extérieur? (Est ce que les semer en pot à l’intérieur après la strat serai plus judicieux pour faire un bon choc thermique?????)Désolée pour ces questions qui doivent vous donner l'impression de vous répéter, mais j'aimerai autant ne pas me rater....!
Merci pour votre réponse
Lucile
Christophe BERNARD dit
C'est bien ça. 4 à 6 semaines dans un peu de sable tamisé et humide (pas trempé) - dans un sac plastique au réfrigérateur. Puis vous sortez et vous plantez. Je ne pense pas qu'il y ait un problème de choc thermique, mais laissez le bac de plantation en lumière indirecte.
Natache dit
Bonjour Christophe
Tout d'abord un grand merci pour votre générosité. Permettre aux personnes intéressées de consulter vos fiches c'est un vrai cadeau. Vos explications sont EXTRAORDINAIRES et à la portée de tous. Je me régale!!! Je viens d'acheter votre livre. J'attends le moment propice pour le dévorer.
J'aurais voulu savoir s'il était intéressant de faire en macération alcoolisée 'l'ail des ours". Je la reconnais bien et jusqu'à présent j'en parfumais mes huiles pour l'assaisonnement.
Pourriez vous m'expliquer pour une teinture mère. J'ai de la chance d'avoir de l'alcool à 90° si besoin. Merci
Natacha
Christophe BERNARD dit
Bonjour Natacha,
C'est tout à fait possible mais pas vraiment nécessaire, surtout si vous avez accès à la plante fraiche. Disons que cela vous permet de capturer son essence pour le long terme, en supposant que vous désiriez l'utiliser à un moment où il n'est plus disponible. Mais bon, on peut en faire du pesto et le congeler par exemple. Ces propriétés détoxifiantes sont intéressants, et la forme teinture peut bien se prêter à cette application. Bref, si vous utilisez la plante fraiche, 200 ml d'alcool à 90° non dénaturé pour 100 g d'ail des ours. Hachez finement l'ail avant de le mettre en macération. Puis filtrez au bout d'une dizaine de jours. C'est fort, à diluer dans de l'eau bien sur pour le consommer.
Natache dit
Je suis allée en cueillir cet après midi. Merci beaucoup d'avoir répondu si vite.. Du coup je vais essayer la teinture mère . Mise à part la saison de l'ail des ours, à quel autre période est-il conseillé d'en prendre? concernant la podologie: 15 gouttes 3 fois par jour vous parait raisonnable?
Au sujet de l'alcool, j'ai demandé à un ami de m'en ramener d'Espagne à 96° .c'est, je crois vendu dans des magasins autre que les pharmacies. Y a t-il des mises en garde contre cet achat en Espagne? Je suis très méfiante sur des produits de ce genre dans les pays étrangers . Les contrôles ne sont peut être pas aussi sévères qu'en France. Je vous bombarde de questions mais promis je n'en abuserai plus.....Merci
Natacha
Christophe BERNARD dit
Oui le dosage est raisonnable. On l'utilise pour accélérer le métabolisme au niveau du foie, détox, etc. Donc tout dépend de vos besoins, on peut en faire des cures régulières si nécessaire.
Pour l'alcool, je ne sais pas, c'est OK en Italie car c'est utilisé très souvent pour faire le limoncello par exemple, c'est de l'alcool de consommation (éthanol pur). Pour l'Espagne je ne sais pas.
sabrina dit
bonjour Christophe , mon fils de 14ans a de l'eczéma depuis 1 ans ,j'ai préparé des teintures-mère et des macérât huileux ,j'ai aussi beaucoup de plantes séchés. je te demande si tu aurais une recette d'onguent pour l'eczéma et a tout hasard un savon a me recommander . Je te remercie beaucoup pour ton site qui m'aide a confectionner des remèdes pour ma famille et merci aussi pour le temps que tu prend pour nous répondre.... MERCI
Christophe BERNARD dit
Je ferais quelque chose de simple - 50% macérat huileux souci, 50% macérat huileux plantain lancéolé, huile essentielle camomille noble. Pour le savon, en principe un savon d'alep est l'un des meilleurs pour l'eczéma.
sabrina dit
Bonjour Christophe merci pour la recette : pour le macérât de plantain quel parties de la plante dois je utilisé ? en attendent que mon macérât soit prêt j'ai préparé un onguent avec 12g de cire d'abeille, 50ml d'huile de noix de coco ,50ml de macérât de souci, et 4gts d'HE de teatree . le savon d'alep est très apprécié .encore milles fois MERCI.
Christophe BERNARD dit
Bonjour Sabrina, pour le plantain utiliser les feuilles bien vertes et bien séchées. Attention certaines noircissent au séchage, les composter et ne garder que les vertes.
sabrina dit
désolé pour la photo j'essayé d'installer la photo dans le petit carré a coté de mon nom je ne suis pas très doué avec les application de l'ordi ..vraiment désolé
Christophe BERNARD dit
Au contraire, les photos rajoutent un coté convivial à nos discussions.