Notre santé nous appartient. Et pour la maintenir, nous avons besoin d'outils : les produits à base de plante.
Le modèle de consommation actuel est problématique. Nous attendons que l'industrie pharmaceutique nous ponde la prochaine version d'un complément alimentaire miracle, d'une gélule sans goût, contenant le nouvel ingrédient du mois, si possible avec un nom extrêmement complexe et exotique.
Il faut rompre ce cycle.
Dans cette rubrique, je vous donne tous les outils dont vous avez besoin pour fabriquer vos propres produits. Ces produits ont démontré une efficacité ancestrale. Ce sont des formes simples, fabriquées à partir de la plante brute.
Fini le gris terne et l'odeur de paille. Fini l'insipidité. Ces produits ont du goût. Ces produits ont une odeur. Ces produits ont une couleur.
Bref, ces produits regorgent de vie. Alors sortez théières et bocaux, nous allons expérimenter ensemble. Et pour un accompagnement complet, n'oubliez pas mon programme ci-dessous !
Les infusions et décoctions
Que vous achetiez vos plantes en herboristerie, ou que vous les cueilliez vous-même, il faut un minimum de préparation afin d'en extraire les composants actifs.
Voici les formes les plus simples, celles qui ont encore et toujours démontré leur valeur.
Mais elles ne sont plus à la mode !
Il faut leur redonner un nom et une réputation.
L'infusion est belle dans sa simplicité. Un peu d'eau chaude. Une branchette et quelques feuilles. Quelques fleurs aussi.
Un concert de saveurs se développe dans la théière. Puis je verse le liquide fumant. De l'aromathérapie en tasse !
- Redécouvrez l'art de faire une infusion traditionnelle...
- ...ou une infusion “à froid” pour certaines plantes chinoises
- Et surtout, prenez le temps d'apprécier ce moment !
Je vais même pousser la réflexion plus loin en vous proposant une véritable méditation autour du rituel de l'infusion. Je vous invite même à partager une infusion d'aubépine dans cette petite vidéo qui devrait vous relaxer en profondeur...
La décoction, où comment plonger une plante fibreuse dans un bain de bulles afin de la relaxer. Car c'est bien connu, une fois en état de relaxation, nous pouvons donner le meilleur de nous même.
- Décoction des racines, branches et autres parties charnues...
- ...et une application pratique autour de l'aubier de tilleul, l'une de mes plantes favorites.
Les teintures
La teinture, macération alcoolique, ou alcoolature de plante, a été utilisée pendant des siècles, avec une apogée autour des années 1800 et début des années 1900.
Puis le médicament à déboulé à toute vitesse et forcé ces produits dans un vieux tiroir.
Sortez vos chiffons, car nous dépoussiérons les fioles dans les articles suivants !
- La méthode la plus simple, la macération alcoolique, fonctionne très bien pour les plantes fraiches ou sèches...
- De plus, si vous avez une presse à café, je vous explique en vidéo comment l'utiliser très simplement pour faire une teinture (intrigué ? Regardez la vidéo ici !).
- Dans cette vidéo je vous explique comment presser et filtrer une teinture de manière simple.
- ...et une application pratique avec la teinture d'échinacée, indispensable pour l'hiver, ainsi que la teinture de marron d'Inde pour les problèmes de retour veineux (cette dernière est sous format vidéo).
- Pour les plus aventureux, la percolation, méthode largement supérieure à la macération pour la plante sèche... Pas si compliqué en fait, et la percolation nous permet de faire des produits concentrés comme cet extrait optimal d'échinacée.
- Et le nec plus ultra, la préparation ultime, l'extrait fluide, 5 fois plus concentré que la teinture.
- Pour les champignons de type reishi, shiitake, maitake ou chaga, je vous conseille d'essayer la double-extraction, seul moyen d'extraire la majorité des constituants.
Et pourquoi ne pas mélanger quelques teintures ensembles en prévision des petits problèmes digestifs ?
Saviez-vous qu'entre la fabrication d'une alcoolature et d'une liqueur, il n'y a qu'un petit pas à franchir ? Franchissons-le, en fabriquant une petite liqueur de verveine maison...
Les huiles et les crèmes
Ne mettez pas sur votre peau ce que vous ne mettriez pas dans votre bouche !
Vous trouverez dans cette rubrique toutes les informations nécessaires pour fabriquer vos propres produits cosmétiques.
Tout commence par la fabrication d'un bon macérat huileux, qui servira de base pour d'autres préparations. Et pour faire un bon macérat, il faut de bonnes huiles végétales !
L'étape d'après est de fabriquer un onguent avec l'huile macérée et de la cire d'abeille. Simple.
L'étape ultime est de fabriquer cette émulsion huile + eau que l'on appelle crème, et qui fait le bonheur de la peau.
Après avoir parcouru ces articles, vous pourrez préparer vos propres produits à base de plantain, de souci, de millepertuis, de camomille, et de bien d'autres plantes.
Au passage, bien que cette recette ne contienne pas de plantes, je vous donne ma recette favorite de crème solaire naturelle fournissant une bonne protection.
Les gélules
Certaines plantes s'encapsulent bien. D'autres pas. En tout cas, lorsque l'on doit partager son temps entre enfants, travail et transports, les gélules fournissent parfois une forme bien pratique d'un point de vue logistique.
Les sirops
Douceur de sucre, puissance de plante. Que l'on parle de gorge qui gratte ou de crampes digestives, les petits comme les grands apprécieront une bonne cuillère de sirop fait maison.
- Confectionnez votre propre sirop...
- ...et une application pratique avec le sirop contre la toux à la réglisse
Les miels médicinaux
Si vous salivez d'avance, je vous comprends ! Saviez-vous que l'on peut faire macérer les plantes médicinales dans du miel ? Je vous invite dans ce voyage mi-thérapeutique, mi-culinaire, afin de confectionner un miel à la monarde.
Cet article s'applique à de nombreuses autres plantes qui peuvent, par mégarde, trébucher dans un pot de miel. Laissez libre court à votre imagination. Miel à l'hysope ? Miel à l'angélique ?
Les cataplasmes
Bleus, contusions et bosses font partie de la vie quotidienne. Heureusement, le bon vieux cataplasme arrive à la rescousse ! Parmi les produits à base de plantes, il n'y a rien de plus simple à fabriquer.
Le vinaigre médicinal
Le vinaigre est un solvant intéressant pour les plantes médicinales dans quelques cas bien spécifiques que vous allez découvrir dans cet article.
Bonus : vous pourrez surprendre vos convives avec des vinaigrettes au goût surprenant, d'une amertume à couper le souffle.
Bon, ok, peut-être pas le jour où vous voulez impressionner belle maman... mais pour les amateurs d'une salade de pissenlit avec un “kick” additionnel, pourquoi pas !
Le bain d’œil
Si vous souffres d'inflammation oculaire due à une allergie, une conjonctivite, ou si vous avez un orgelet ou une blépharite, le bain d'oeil vous sera d'un grand secours. Le tout illustré par une vidéo.
Autre réflexions
Matériel d'herboristerie maison
Entre totum (plante entière) et constituant actif isolé, qui l’emporte ?
Cette page ainsi que tout le contenu de ce site (vidéos incluses) est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
Julien dit
Bonjour,
J'aimerais préparer une crème à base de consoude pour une amie ayant une fracture, mais est ce que ces plantes, à ces périodes de l'année conservent encore leurs propriétés par rapport à l'été ?
Christophe BERNARD dit
Bonjour Julien,
Il y a les périodes idéales et les périodes de besoin. Nos ancêtres par exemple étaient très pragmatiques. On cueillait au bon moment, puis parfois on cueillait au besoin. Pour la feuille de consoude, si vous vivez dans une région ou la feuille est encore belle, alors pas de problème pour cueillir maintenant. Pour la racine, il vaut mieux attendre que la partie aérienne disparaisse, mais là encore si besoin tout de suite, alors la racine donnera satisfaction.
Ce qui compte beaucoup, c'est l'état de la plante que vous ramassez. Si vous voulez la feuille et que la feuille est encore belle, pas de problème. Pour la racine, le bon moment est avant l'hiver, donc maintenant.
Johan dit
Bonjour Christophe, j imagine que vous êtes très occupé avec le prochain lancement de la formation. Cependant je me permets de vous déranger un peu dans vos activités pour une question importante.
De profession je suis infirmier à domicile et j utilise réguliérement (avec l accord des médecins) des solutions phyto en complément des traitements allopathiques et parfois même en remplacement. Mais la je butte sur un problème: un de mes patients ne peux plus utiliser de corticoïdes même par voie externe or il prEsente un eczema localisé sur une jambe qui réapparait de temps à autre comme maintenant. Outre le traitement de drainage interne qu il ne veux pas prendre, j ai imaginé la préparation suivante:
Crème:
Macérat huileux de réglisse 35 ml
Macerat huileux de plantain 35 ml
Macérat huileux de camomille allemande 35 ml
Et pour la partie aqueuse l infusion des trois plantes suivantes marron d inde, achillée millefeuille et curcuma en quantité égale pour obtenir 130 ml.
Qu en pensez vous, des suggestions ? Merci et bonne continuation.
Christophe BERNARD dit
Bonjour Johan,
Le mélange me parait intéressant. Bien vu la partie marron d'inde et achillée au cas où que la partie circulatoire/retour veineux/lymphatique y soit pour quelque chose (vous devez avoir vos suspicions je suppose).
Pour le curcuma, tout dépend du type d'eczéma. Si très rouge et inflammatoire, j'éviterais.
Pour la camomille allemande, je passe souvent à l'HE pour mes huiles afin de rajouter un effet anti-inflammatoire additionnel.
Si vous suspectez une faiblesse constitutionnelle coté fabrication du tissu conjonctif, la personne se blesse souvent et les plaies se referment mal, marque facilement, considérez la centella asiatica, vous en trouverez chez Aroma Zone, elle est belle et bien verte, je pense qu'elle devrait faire une bonne base pour un macérât huileux.
Johan dit
Merci pour votre réponse, je ne manquerai pas de vous tenir au courant des résultats.
Belln dit
bonjour, peut-on utiliser le Gattilier + Dong Quai en même temps ?
si oui, quelle posologie pour les deux et pendant combien de temps ( par rapport a un cycle de 28 jours)
Merci merci et merci infiniment pour votre retour.....
Christophe BERNARD dit
Les avis sont partagés sur ce sujet. Le dong quai peut se prendre sans interruption ou seulement pendant la première partie du cycle, le gattilier, vu qu'il stimule la production de LH, serait préférable dans la deuxième partie. Sauf que certains expliquent que sa capacité à réduire la prolactine peut amener une meilleure ovulation et donc un corps jaune de meilleure qualité (et donc une meilleure production de progestérone). Du coté allemand, on voit des praticiens recommander le vitex pendant tout le cycle, et c'est maintenant aussi ma position. Avant je recommandais pendant la deuxième partie du cycle, maintenant je fais simple, et on couvre au passage les différents cas de figure (préparation à une meilleure ovulation pendant la première partie du cycle, meilleure production de LH pendant la deuxième partie). Commencer par 30 gouttes le matin, à utiliser sur au minimum 3 cycles entiers (sauf s'il crée des effets indésirables, ce qui arrive de temps en temps).
peretisane dit
bonjour Christophe, je suis a la recherche d,une recette pour faire une pommade ou un gel a base de marron d,inde. d,avance merci
Christophe BERNARD dit
Bonjour Père Tisane,
Le plus simple - acheter un gel neutre dans les boutiques de produits naturels (type aromazone), et mélanger une teinture de marron d'inde dans le gel, à raison de 20%, ou autre quantité afin de ne pas trop liquéfier le gel non plus.
Bonne alternative, macérât huileux mais impérativement par intermédiaire alcoolique, puis crème à partir de cela.
Autre alternative - après je m'arrête 🙂 - Placez dans la bouteille 200 ml de base aqueuse de votre choix (ex : hydrolat d'hamamelis pour problèmes circulatoire), rajoutez 15 ml de glycérine végétale puis 20 ml de teinture.
peretisane dit
merci pour ces solutions,que je vais mettre en application.pour le gel neutre ne serait il pas possible de le faire avec un gélifiant du genre agar agar.
Christophe BERNARD dit
Je ne pense pas car l'agar-agar va durcir comme de la gélatine, mais je ne suis pas 100% sur non plus, peut-être cela dépend de la dose d'agar dans la solution. Dans mon expérience, soit ça "prend" et ça durcit, soit ça reste relativement liquide.
catloups dit
Bonjour Christophe,
As tu une recette pour faire un produit anti puce et tique pour les animaux, chat surtout?
Je sais que les huiles essentiels ne sont pas bonne pour les chats.
Merci
Christophe BERNARD dit
Bonjour, non rien de tel dans ma valise, je commence à peine à explorer la partie chien/chat...
sylvie dit
Bonjour,
Il est faux de dire que les HE ne conviennent pas aux chats, elles font des miracles aussi, bien sur certaines ne sont pas adaptées....
Contre les puces, je mélange dans une huile de base quelques gouttes de lavande et/ou géranium et ça aide bien, application au dessus du cou là où ils se lèchent difficilement.
Mais le mien est blanc (et calme)alors le plus simple est le peigne à poux et la pince à épiler 😉 ....
Sylvie.
xavier champain dit
bonjour
je souhaiterais réaliser une teinture mère de passiflore, quelle partie de la plante dois-je utiliser? en macération ou percolation?
Merci, cordialement
Xavier
Christophe BERNARD dit
Les feuilles en simple macération alcoolique, fraiches (alcool 90°) ou sèches (alcool 45°) donnent un bon résultat. La percolation est aussi possible, mais pas nécessaire.
catloups dit
Bonjour,
Je souhaiterais faire une teinture mère de Lespedeza capitata, savez vous ou je peux en trouver? Et es ce que ça serait judicieux contre la goutte. ça fonctionne bien chez les animaux pour des problèmes renaux, je me dit que ça devrait fonctionner pour un humain?
Merci
Christophe BERNARD dit
Bonjour,
Je ne connais pas du tout cette plante, je ne peux pas vous dire.
Monika dit
Bonjour,
Moi je connais la plante, on utilise en cas d’urémie. Elle pousse en Ètat Uni et en Canada, mais on peu aussi planter ici. Tu peux commander des graines sur internet.
Catherine Barthe dit
Bonjour,
Merci Christophe pour votre réponse.
Merci Monika, as tu un lien pour les graines, et une recette?
peretisane dit
bonjour Christophe, voilà la venue du millepertuis, et je voudrais en faire une huile de massage a partir de plante sèche, y a t il une recette que tu préféres et a me conseiller. merci
Christophe BERNARD dit
Oui, tout simple. Couper les sommités fleuries, environ 5 cm terminaux avec quelques feuilles. Les faire se ratatiner mais pas sécher complètement. Une fois qu'elle sont toutes flasques et molles et qu'il n'y a quasiment plus d'eau, recouvrir d'huile d'olive et utiliser soit une yaourtière ou cuiseur à température contrôlée (voir mon article sur le macérât huileux), soit un bocal placé dans un sac en papier, et le tout mis sur une fenêtre ensoleillée pour encourager une meilleure digestion. Pour le millepertuis, je ne pèse et ne mesure rien. Je recouvre juste d'huile, et cela donne un excellent produit final. Par contre l'étape séchage est importante, quasiment sec, mais pas complètement 🙂
peretisane dit
merci Christophe, pour cette recette, je m,y attelle.
PIRET dit
Bonjour Christophe,
J'aimerais savoir comment faire un hydrolat à la menthe car je voudrais le rajouter pour faire une lotion pour mes chiens contre les puces et les tiques et en même temps pour nettoyer leurs poils.
Merci d'avance .
Cordialement
KATIA
Christophe BERNARD dit
Bonjour Katia,
Le terme hydrolat est un terme spécifique qui désigne une extraction par la vapeur. L'extraction se fait dans un processus de distillation. Soit il sort une huile essentielle d'un coté et un hydrolat de l'autre, soit l'objectif de la distillation est uniquement la fabrication de l'hydrolat (pas de production d'huile essentielle). Bref, afin de faire un hydrolat de menthe vous-même, il vous faut une colonne de distillation.
Frédé dit
Bonjour Christophe,
Voici une photo des chardons qui poussent partout ici. Est-ce du chardon Marie ? J'ai d'autres photos où l'on voit les nervures blanches. Mais il y a aussi des chardons dont les sépales sont plus grosses et piquantes. Je ne sais pas si ce sont deux variétés ou juste une variation.
Merci
Christophe BERNARD dit
Bonjour Fréde, vu la forme de la fleur, ce n'est pas du chardon marie.
Frédé dit
Merci de votre réponse ! Je continue mes recherches alors !
Catherine dit
Bonjour Frede
Le Chardon-Marie affectionne particulièrement les lieux secs et ensoleillés, souvent sur sol acide. Très fréquent sur le pourtour méditerranéen, il est pratiquement absent au nord de la Loire (à l'exception des côtes atlantiques) et ne dépasse en principe pas 700 m. d'altitude.
Je ne sais ou vous vivez, peut-etre n'etes-vous pas dans une bonne region pour cette plante...
J'ai ramasse des tetes de cette plante, mais pour en extraire les graines... c'est dur dur
Auger Yvette dit
Je vous remercie pour vos articles. J'ai un super pied de sauge. J'aimerais tenter un macération huileux.. Dois je procéder de la même façon que les autres macerats? Car j'ai vu sur d'autres recettes qu'ils le font directement avec la feuille fraiche.. Merci de me conseiller.. Corfialement
Christophe BERNARD dit
En général, un macérât huileux doit être réalisé avec la plante sèche, sinon les risques de fermentations sont élevés car la plante va rendre de l'humidité qui va se retrouver dans l'huile. Pour la sauge, on peut tout simplement faire sécher les feuilles d'abord, puis les faire macérer tout de suite après. La sauge garde une grande partie de ses huiles au séchage.
Avec un peu plus d'habitude, on peut en fait macérer la plante fraiche dans l'huile. Il faut juste prendre certaines précautions. Faire chauffer l'huile légèrement, puis faire cuire lentement la plante, l'humidité s'évaporant au passage. On laisse ensuite refroidir l'huile et on regarde au fond du récipient (on laisse "décanter"). Si il y a une partie aqueuse, on siphonne et le tour est joué. Cela reste tout de même plus compliqué que la macération de plante sèche...
Yvette AUGER dit
Merci pour votre réponse, je vais effectivement faire sécher la sauge... Utilisez vous également pour la sauge une huile d'olive ?
Merci pour votre réponse et vos précieux conseils
Cordialement
Christophe BERNARD dit
Bonjour Yvette,
Oui pour la sauge, et pour la plupart des plantes que j'utilise pour mes macérâts huileux, j'utilise quasiment exclusivement l'huile d'olive, qui pour moi apporte une bonne stabilité. Il faut dire aussi que je ne commercialise pas mes huiles, et que si je devais faire des produits cosmétiques, j'utiliserais d'autres huiles afin de réduire la viscosité.
renier dit
Bonjour,
je vous ai commandé des graines et je suis à la recherche d'informations sur la technique de séchage.
Avez vous fait un article ou vidéo à ce sujet ?
Merci d'avance.
Cordialement.
Servane Renier
Christophe BERNARD dit
Bonjour Servane,
Ce n'est pas encore un sujet que j'ai abordé sur mon site. Avez vous des questions spécifiques au sujet du séchage ?
Michelle dit
Merci pour le travail que vous faites et pour vos articles fort éclairants. Je débute dans la cosmétique naturelle et après avoir ragardé votre vidéo sur la teinture mère par percolation ; je voudrais en faire une à base de gousse de vanille et aussi de zeste d'agrume'citron ou orange) pour fabriquer une eau de parfum. Est-ce que la percolation fonctionne avec la vanille, et aussi avec les zestes d'agrumes, quel dégré d'alcool dans ces cas et aussi quel types d'acool? Merci
Christophe BERNARD dit
Bonjour Michelle,
Pour ces plantes, je pense que cela risque d'être compliqué. Voici pourquoi.
- Vanille : il faut pulvériser la gousse très finement, et elle est relativement collante, je pense que la poudre trop grossière risque de donner une sorte de ciment qui empêchera la percolation de progresser. La macération est préférable et tout à fait acceptable.
- Agrumes : pareil, sauf si vous arrivez à les sécher bien. Faites un test et essayez de les pulvériser finement. Si vous y arrivez, vous avez une bonne base pour la percolation.
Pour l'alcool, se caler sur du 50°.
Michelle dit
Merci de votre reponse. C'est très apprécié!
peretisane dit
je recherche la recette pour faire de la teinture mére de marron d,inde,que doit on utiliser le marron rapé,et séché,ou cuit réduit en pate et séché a nouveau, y ajoutes ont de l,écorce, ou des feuilles, j,ai vu que certains font un mélange dosé de marron, de feuilles séchées, et décorce séchée,en macération alcoolique a raison de 1/5.
cette recette est elle viable, et sans danger merci
Christophe BERNARD dit
J'ai appris à faire la teinture mère de marron d'inde à partir du fruit auquel on a enlevé la coque piquante. Il reste le fruit avec son enveloppe marron. Certains gardent l'enveloppe, d'autres la garde. Personnellement je la garde. Je concasse le fruit encore frais, et le fais sécher en petits morceaux. Vous pouvez aussi le couper en fines lamelles à l'aide d'un gros couteau de cuisine et le faire sécher en lamelles. Une fois sec, le tout est mis à macérer dans l'alcool (voir teinture mère par macération ainsi que la materia medica d'herbalisme afin de déterminer le bon taux d'alcool).
Je sais que l'écorce et la feuille contiennent aussi les composants actifs de la plante, mais je ne sais pas dans quelles proportions les utiliser.
peretisane dit
bonjours Christophe, merci pour les renseignements qui me seront trés utiles,mais encore une question ( faut il les blanchir dans de l,eau bouillante ou pas,avant le séchage,il y a tellement de choses de dites, je recherche un éclairage prècis, si non je ferais comme tu as expliqué.
Christophe BERNARD dit
Pas que je sache. Il y a peut-être un avantage pour l'herboristerie, c'est-à-dire pour la vente sous forme sèche, peut être que la plante blanchie puis séchée est plus stable je ne sais pas. Pour préparer une teinture mère par contre, la plante soit fraiche, soit séchée d'une manière traditionnelle (sur claie/grille ou autre méthode) est utilisée. Du moins, c'est comme cela que j'ai appris à la faire (et je dois l'avouer, je suis grandement influencé par le courant herbalisme d'amérique du nord, où j'ai vécu et où j'ai de nombreux collègues avec qui j'échange ce genre d'information).
DELUBRIAT dit
Bonjour ,
Je cherche une recette pour récupérer l’arôme de l'huile végétale des graines de Passiflora edulis - afin de parfumer un hydrolat de Melaleuca quinquenervia qui sera enrichi en resveratrol d'une plante indigéne de la Nouvelle Caledonie - pour info nous produisons ces matières premières - toute idee ou suggestion sera la bienvenue
Christophe BERNARD dit
Bonjour,
Donc, je répète pour vois si j'ai bien compris. Nous partons de la matière première : les graines de Passiflora edulis. Nous voulons extraire l'arome de ces graines, qui est capturée dans la graine sous forme d'une huile végétale.
Ensuite, la résultante devra être mélangée à un hydrolat.
C'est bien cela ?
DELUBRIAT dit
Bonjour
Houlala je m'aperçois que j'ai complétement oublié de répondre a votre question - veuillez m'en excuser
Oui c'est bien ça je voudrais piéger l'arome de l'huile végétale des graines de passiflora edulis pour l'incorporer dans un hydrolat de niaouli
Bien cordialement
JLD
Helena dit
Bonjour Christophe,
tout d'abord un grand merci pour toutes ces informations que vous mettez à notre disposition!
J'aimerais savoir quelle partie de Agnus Castus (Gattilier) on peut utiliser pour faire une teinture mère (la peau, les feuilles, les fleurs, les baies)? Et aussi combien degrés d’alcool il faut pour chaque partie? On peut faire aussi des macérât huileux?
Cordialement
Christophe BERNARD dit
Bonjour. Les baies, au taux de 1:5 dans un alcool à 60° (le taux d'alcool élevé est requis pour optimiser la préparation). Donc pour 100 g de baies, 500 ml d'alcool à 60°. Un rhum à 55° du commerce fera l'affaire.
La feuille bien aussi, plutôt en infusions.
Macérât huileux, oui mais avec intermédiaire alcoolique (voir mon article dans la rubrique "faites-le vous même"). Ce n'est pas une préparation traditionnelle. Quelle serait l'utilisation ?
Helena dit
Merci beaucoup Christophe,
l'utilisation sera pour régler des problèmes gynécologiques. Encore une petite question: l’angélique chinoise est plus efficace que le Gattilier?
Bonne journée
Christophe BERNARD dit
Bonjour Héléna,
L'angélique chinoise a une affinité pour la partie oestrogénique du cycle, alors que le gattilier est lutéotrope (stimule la production de progestérone). Les deux s'utilisent de concert.
Helena dit
Bonsoir Christophe,
comment pourrait-on les utiliser "de concert"? P.ex les premiers 15 jours le gattilier et le reste du mois l’angélique chinoise? Et pour combien de temps peut-on les utiliser sans risque? Certains disent qu'on peut (nous les femmes) prendre l’angélique toute au long de la vie. C'est vrai?
Christophe BERNARD dit
Compliqué à expliquer le pourquoi ici, basé sur la compréhension du cycle féminin, production d'ovocytes, etc. Vitex en général 3 à 4 jours avant l'ovulation jusqu'à 3 ou 4 jours après ovulation. Pas pendant la dernière semaine du cycle. Et pour moi, pas une plante à prendre au long terme, elle arrange d'un coté, mais souvent crée des petits inconvénients de l'autre.
Angelica sinensis (version préparée chinoise / cuite, et non la racine brute) est beaucoup plus "tonique" (au sens usage au long terme), stimule la sphère utérine en général.
J'en profite au passage pour rappeler que Dong Quai ou Dang Gui n'est pas équivalent à la racine d'Angelica sinensis. C'est une version cuite et préparée, similaire au panax rouge. Les effets ne sont pas les mêmes (j'écris ceci pour ceux qui voudraient cultiver leur propre A. sinensis).
Helena dit
Merci beaucoup Christophe!
Bonne journée
sabine dit
bonjour christophe
je viens de cueillir de l'Eupatoire chanvrine et je vais la teinturer , par contre je lis dans mes tablettes que l'on cueille la plante entière , partie aérienne et la racine mais après, pas de "comment faire pratiquement" (c'est un peu ce que je reproche aux livres, de ne pas aller au bout de la mise en pratique ) idem pour la plupart des sites dits spécialisés !
et c'est pourquoi je fan'éthique grave sur votre blog !!
est ce que je cueille la racine en même temps que la partie aérienne, et que je mets tout à teinturer en même temps ?
est ce que je dois cueillir la racine plus tard ? est ce que je dois cueillir la racine avant que la plante ait fleuri ? (j'ai vu quelques jeunes pousses autour des fleuries
peut on la faire sécher ? , sachant que l'année dernière elle a continué à évoluer et les fleurs se sont transformées en petites aigrettes poilues , et y a-t-il un intérêt à faire sécher la racine ?
sabine dit
et idem pour Erigeron canadensis...
Christophe BERNARD dit
C'est la feuille qui nous intéresse ici, elle se trouve en abondance, et vous en aurez besoin de beaucoup pour les infusions. Donc bien d'en avoir un gros sac à la maison, excellent astringent et hémostatique pour les conditions inflammatoires intestinales (colites ulcéreuses et compagnie). Laissez tomber la fleur et la racine.
Christophe BERNARD dit
Bonjour Sabine,
Non, vous cueillez tout d'un coup, et vous teinturez le tout, en enlevant les branches les plus grosses qui ne fournissent aucun intérêt. Donc sommités fleuries, feuilles, et racines. Vous pouvez aussi ignorer les racines (dans mon humble avis).
Comme beaucoup d'asteraceae, la fleur d'eupatoire va continuer d'évoluer après la coupe et se transformer en plumeaux. Idem d'autres comme l'arnica. La fleur est à cueillir soit à maturité pour les teintures, soit encore fermée pour faire sécher pour infusions.
Pour moi aucun intérêt à faire sécher la racine.
sabine dit
merci beaucoup Christophe
bonne journée
Goisque dit
bonjour a christophe et sabine.
je souhaite tester l'eupatoire chanvrine en TM contre le covid. Gerard Ducerf en parle contre la grippe comme anti viral. Des suggestions? retours? merci
sabine dit
bonjour Goisque
je ne recommanderais pas l'Eupatoire chanvrine , elle contient des alcaloïdes pyrrolizidiniques, toxiques pour le foie
.san nicolas dit
encor merci pour vos conseils je me permet de vous soliciter a nouveau toujour dans ma quette de partage. voici un site http://www.renaissance-bio.com produits au qualite pris atractif bien que certifier bio ecocert je m interoge a tor peut-être si quelqu un a deja essaye ses produits faites moi signe meci bien a tous
sabine dit
bonjour Christophe
je n'arrive pas à retrouver l'article où vous parliez de glycérine végétale (avec une photo) Pourriez m'aidez à la retrouver ?
et autre petite question : connaissez vous le livre de Gérard Ducerf :" guide ethnobotanique de phytothérapie" ? ainsi que les 3 volumes (toujours de Ducerf) sur les plantes bio-indicatrices des sols ?
Christophe BERNARD dit
Bonjour Sabine. Vous trouverez la photo de la bouteille de glycérine végétale dans l'article sur les sirops. Je ne possède pas les livres de Ducerf, mais j'ai feuilleté les 3 volumes sur les plantes bio-indicatrices, et je n'ai qu'un mot pour ce travail de titan : respect !
Je n'ai pas celui d'ethnobotanique (coté ethno, je n'ai que du Lieutathi). L'avez-vous ? Si oui, comment le trouvez-vous ?
sabine dit
Oui je l'ai et c'est vraiment une bonne base de travail (de mon point de vue de "néophythosette" ) le seul truc qui me gène c'est qu'il conseille quasi toutes les plantes en TM alors que vous, vous y mettez plus de nuances , comme par exemple pour les plantes minéralisantes ou astringentes.....! en même temps je me dis qu'il s'est plutôt spécialisé (du moins je crois) dans le rapport sol/plante et que l'on ne peut être pointilleux sur tous les fronts ! j'ai les 3 volumes des plantes bio-indicatrices (merci Papa Nowel) et ce sont vraiment pour moi des livres de chevet (j'ai toujours aimé regardé les images...!)
merci pour la glycérine , je n'avais donc pas rêvé !
sabine dit
Super cette nouvelle "pièce-cuisine " bien fonctionnelle !
bravo