La Ronce est tout aussi bien aimée que détestée.
Bien aimée car elle nous fournit à la fois un fruit délicieux et un remède précieux.
Redoutée de par sa capacité de conquête du territoire qu’elle déploie inlassablement. Sa vitalité est redoutablement efficace lorsqu’il s’agit de recouvrir et protéger des terres abimées ou maltraitées, servant de refuge à toute une faune bien défendue grâce aux piquants.
Je vous propose d'aller au-delà des redoutables piquants pour redécouvrir l'utilisation de toutes les autres parties, celles qui n'abiment pas les doigts !
Nom latin: Rubus spp
Noms communs: ronce, murier sauvage
Famille: rosacées
Parties utilisées: feuilles, jeunes pousses, racines, fruits
Principaux constituants:
- Tanins hydrolysables : gallotanins et ellagitanins
- Tanins condensés : proanthocyanidols
- Flavonoïdes antioxydants (anthocyanines et anthocyanidines)
- Minéraux (potassium, magnésium, calcium, fer, cuivre, manganèse, etc)
- Provitamine A
- Vitamines B
- Vitamine C (90 mg/100 g de feuilles, 12 mg/100 g fruits)
Energétique : asséchante (feuilles et racines)
Goût : astringent, âpre, légèrement amer (feuilles et racines)
Ronce : un peu d’histoire
Des graines trouvées sur les sites lacustres du néolithique laissent à penser que les populations préhistoriques savaient en apprécier les bienfaits. Les témoignages au cours de notre Histoire ne manquent pas, de Théophaste (IVe siècle av. JC), en passant par Dioscoride, Pline l'ancien, Hildegarde de Bingen, etc. Même si son tempérament un peu belliqueux est difficile à contenir , il est important d’en redécouvrir ses nombreux bienfaits .
La ronce nourrit de nombreuses légendes. C'est l'une des plantes sacrées des druides invitées sur terre pour protéger le royaume des fées. Parmi ces légendes, l’une d’elle raconte que les feuilles du murier sauvage ont le pouvoir de retourner le mal aux ennemis qui les ont envoyés ainsi que celui d’éliminer les mauvais esprits de votre maison. Si cueillies au bon moment de la lune, elles protégeraient contre les runes maléfiques.
Une autre une légende, issue du folklore anglais, nous dit que les mûres ne devaient pas être cueillies après Michaelmass (29 septembre), car le diable y aurait laissé sa marque en urinant sur les feuilles. Cette légende n’est peut-être pas dénuée de fondement car souvent après cette date, un temps plus humide et plus frais favorise la contamination des fruits par des moisissures comme la botryotinia, leur donnant cet aspect grisâtre et peu engageant (rien à voir avec le diable, of course !)
Description Botanique
Difficile de la mettre dans une case bien définie tellement elle déploie de variantes. Elle compte en effet de nombreuses espèces et énormément d’hybrides. Plusieurs centaines d'espèces au total ! Et pour les distinguer, je peux vous dire que c'est un travail de botaniste aguerri.
Revenons donc à un modèle simple qui nous permettra de reconnaître la ronce à la fois comestible et médicinale.
Déjà, on peut dire que c’est une vivace "coriace", vous n'en douterez pas si elle s'est installée sur votre propriété. Elle à des feuilles semi persistantes, c'est-à-dire qu'elle ne se dénude jamais tout à fait. Elle produit des sarments ou lianes épineuses capable de grimper sur plusieurs mètres.
La première année, la liane reste relativement souple et herbacée. La deuxième année, elle se durcit, on dit qu'elle de vient "semi-ligneuse". Les fleurs et fruits apparaissent sur les rameaux qui ont 2 ans et qui mourront ensuite pour laisser place à une tige sèche et coriace, hérissée de piquants.
Le renouvellement des rameaux est donc constant, mais les vieux rameaux ne disparaissent pas. Ils sèchent et constituent une armure pour la plante et un abris convoité par les oiseaux qui viennent y nicher.
Certaines espèces ont des feuilles à 3 folioles, d’autres ont des feuilles à 3 ou 5 folioles sur le même pied. D’autres en ont 5 comme Rubus ulmifolius (ronce à feuilles d’orme, commune dans le midi de la France). Certaines ont 7 folioles. Parfois la division en folioles n'est pas complète, on parle alors de lobes et non de folioles (ça se complique, hein ?) Attention la feuille est elle-aussi recouverte d'épines.
Les fleurs sont petites et caractéristiques des rosacées : 5 pétales, 5 sépales et de nombreuses étamines. Les fleurs sont souvent regroupées en grappes et de couleur blanche ou légèrement rosées.
Le fruit, la mûre, n'est techniquement pas un fruit. C'est un regroupement de petits fruits, un amas de petites boules noires. Chaque boule est une "drupe", un fruit qui contient une graine. C'est cette délicieuse gourmandise qui nous pousse à affronter ses redoutables dards. Le fruit sont d'abord verts, puis rouges, puis tournent au noir violacé - c'est à ce moment-là qu'on les cueille pour les consommer. Ils doivent être doux à maturité.
Son système racinaire est tout aussi vigoureux que sa partie aérienne , de nombreuses racines d’apparence grêle s’étendent en couronne autour du pied, à environ 20cm dans le sol. Mais quelques-unes peuvent plonger jusqu'à 1 m de profondeur et quasiment impossible à déloger.
La ronce se multiplie grâce aux graines (nos amis renards sont les champions de la propagation, au travers de leurs excréments, car ces coquins adorent les mûres). Les tiges épineuses se marcotent très facilement.
Au final, un roncier vigoureux peut envoyer des rameaux de 4 à 5 mètres de long et coloniser très rapidement plusieurs mètres carrés, ou disons même mètres cubes vu qu'elle s'étend aussi bien en hauteur qu'en largeur.
Aspect alimentaire de la ronce
Tout d’abord le fruit est délicieux, très nutritif. On en fait des sirops, des configures, des tartes, des jus. Il est riche en vitamines, minéraux mais surtout en pigments qu’on appelle des anthocyanes.
Ces pigments ont des propriétés protectrices du système cardiovasculaire très intéressantes. Ils peuvent aider à diminuer la tension arterielle, ont un effet protecteur sur les artères et empêchent le dépôt de la plaque (athérome). Ils ont ausso une activité anti-thrombotique, c’est-à-dire qu’ils s’opposent à la formation des caillots.
Donc un effet protecteur vasculaire général qui est très intéressant. Mangez régulièrement des mûres et vous bénéficierez de cet effet protecteur.
La feuille à peine éclose et les jeunes pousses (que l'on appelle les "turions"), qui sont les nouvelles tiges tout juste sorties de terre, peuvent être cuits et consommés un peu comme des asperges. On les pèle, puis on les fait cuire à la vapeur et on les consomme en vinaigrette.
Son astringence fait sa force
Afin de voir comment bien l'utiliser, il faut se souvenir de sa caractéristique principale : sa forte astringence due aux tanins qu'elle contient.
Comme expliqué dans mes deux vidéos sur les tanins, ces substances ont la capacité de resserrer des tissus boursouflés et suintants. On parle ici d'une forte inflammation de la peau ou des muqueuses avec hypersécrétion et parfois micro-saignements.
Appliquer des substances astringentes dès qu'une muqueuse est un peu rouge n'est pas indiqué, cela aura un effet asséchant qui peut devenir irritant (surprenant, je sais, mais trop de tanins finissent par irriter).
On revient donc sur ce point important : muqueuses suintantes et boursouflées.
Gingivites
Si vous souffrez de gingivite avec des gencives rouges, enflées, sensibles, qui saignent facilement, alors la ronce est faite pour vous. Préparez une décoction des feuilles comme expliqué plus bas puis faites un bain de bouche 2 à 3 fois par jour, après les repas.
La ronce peut aussi aider à calmer la douleur des aphtes, toujours en bain de bouche.
Ronce et angines
La ronce n'est pas faite pour une simple irritation de gorge, un petit mal de gorge passager dans lequel l'apparence de la muqueuse n'est pas rouge et enflée lorsqu'on se regarde dans un miroir.
Pour l'angine en revanche, elle de vient un allié efficace. Mais obtenez un diagnostic médical d'abord. Votre médecin vous fera faire un frottis afin de vérifier si l'angine est virale ou bactérienne. Si elle est bactérienne, les complications d'une angine streptococcique mal soignée peuvent être sérieuses. Il est donc prudent de se faire accompagner.
On préparera ici une décoction des feuilles, puis on salera la décoction une fois qu'elle est devenue tiède. En effet, le sel rajoute un effet thérapeutique bien connu pour l'angine. Une cuillère à café par 250 ml suffit, à bien dissoudre avant de faire un gargarisme plusieurs fois par jour. Ne pas avaler à cause du sel.
Inflammations digestives
On soit la même logique ici mais un peu plus bas dans le tube digestif.
On ne va pas utiliser la ronce s'il y a une petite irritation passagère. Par contre, dès qu'on rentre dans un problème plus sérieux type gastrite (niveau estomac) ou diarrhée aiguë (niveau intestinal), la ronce se combine avec d'autres plantes pour calmer l'inflammation.
Pour une forte irritation de l'estomac, on pourrait par exemple combiner la ronce avec la réglisse (anti-inflammatoire et anti-ulcéreux), le souci et le plantain (deux réparateurs des muqueuses digestives). Petit rappel : la réglisse est contrindiquée si hypertension artérielle.
Bonus : des études montrent l’efficacité des baies (et aussi des feuilles étant données qu’elles ont quasiment les mêmes constituants) sur l’inflammation gastrique et son action contre l’helicobacter pilori (1) notamment grâce à la présence des ellagitanins (tanins hydrolysables) (3).
Pour tout ce qui est diarrhée aiguë, en général il est bon de "laisser sortir" et de ne pas interférer avec ce processus d'élimination. En revanche, il est parfois utile de tempérer un peu les choses, en particulier si la personne commence à être éprouvée par la situation, et que la situation dure au-delà de 2 ou 3 jours (pendant une tourista par exemple).
Dans cette situation, on associe souvent astringents et mucilagineux afin de calmer l'inflammation, pourquoi pas avec de la ronce, de la fleur de mauve et là encore du plantain, notre cher plantain qui est d'une polyvalence assez incroyable.
Pour les diarrhées chroniques, de type colopathie fonctionnelle, la feuille de ronce sera utile mais elle constituera une faible partie du mélange afin de ne pas trop interférer avec les processus d'absorption.
Ronce et saignements
Ses vertus hémostatiques la rendent efficace dans les petites blessures avec plaies (décoction des feuilles et cataplasmes). On pourrait aussi écraser les feuilles mais ce n’est pas franchement le plus pratique - compte tenu de la présence d'épines sur les feuilles en particulier (il serait dommage d'en oublier une).
La prise interne (forme décoction) est indiquée contre les métrorragies, c'est-à-dire les saignements entre les règles.
Tonique du retour veineux
Vous vous souvenez de mes vidéos sur les tanins ? Il en existe deux types. Nous parlons ici du deuxième type qui sont les tanins condensés. Ces tanins, appelés aussi proanthocyanidols, sont de grands toniques du retour veineux.
Et là encore il faut s'imaginer la situation : les veines ont perdu leur intégrité, les valves ne fonctionnent plus, il y a accumulation de liquide dans le bas du corps, suintement avec du liquide qui s'accumule dans les tissus. Il faut tonifier et "resserrer" ce tissu veineux à l'aide des tanins condensés.
La feuille de ronce peut se combiner à la vigne rouge, marronnier d'Inde, fragon petit-houx ou autres classiques du retour veineux.
Pour les problèmes d'hémorroïdes, la ronce peut se prendre en interne et être appliquée en externe sous forme de décoction ou de bain de siège.
Action hypoglycémiante
La ronce été traditionnellement utilisée en Europe pour traiter le diabète. Certains de ses constituants ont des propriétés hypoglycémiante (4).
On peut donc l’utiliser lorsque l’on accompagne une personne qui a des problèmes de glycémie trop élevée. A combiner avec d’autres plantes qui ont aussi propriétés hypoglycémiantes : cannelle de Ceylan (Cinnamomum zeylanicum), basilic (Ocimum basilicum), fenugrec (Trigonella foenum-graecum), d’autres plantes astringentes et hypoglycémiantes comme l’aigremoine (Agrimonia eupatoria), la feuille de murier noir (Morus nigra), etc.
On va combiner ces mesures avec des changements alimentaires bien sûr, c’est toujours la priorité lorsque l’on a des problèmes métaboliques. Et prudence si la personne prend des médicaments hypoglycémiants car si on ne fait pas attention, on peut provoquer un accidents hypoglycémiques.
Parties utilisées et cueillette
Quasiment toutes les parties de la plante sont utilisables et présentent une utilité tout au long de l'année (feuilles, jeunes pousses, baies, racine). En revanche, la feuille est beaucoup plus simple à ramasser et à trouver en herboristerie et c'est elle qui s'est imposée au fil des années.
Veuillez à bien vous équiper lors de la cueillette (gants épais en particulier) si vous ne voulez pas être confondus avec le hérisson du jardin .
Les racines sont très astringentes et des études confirment la présence des mêmes constituants aussi bien dans les fruits que dans les feuilles ou son système racinaire (2).
Les feuilles sont idéalement ramassées juste en début de floraison afin de maximiser la richesse en constituants. En revanche, vous pouvez aussi la ramasser au besoin toute l'année : si vous en avez besoin, ne vous en privez pas sous seul prétexte que ce n'est pas le moment idéal.
Il est compliqué de ramasser une grande quantité de feuilles seules. On peut donc faire une coupe un peu plus grossière et ramasser les feuilles avec les branchettes, sinon on y passe des heures. Une fois coupées, faites les sécher à plat sur une grille, puis détachez les feuilles une fois sèches (avec les gants !) et conservez-les dans des sacs en papier, soit entières, soit cassées en morceaux.
Attention aux épines (oui, je sais, je me répète, mais c'est du vécu 🙂 )
Précautions pour la ronce
- Prenez les plantes riches en tanins loin des repas afin de ne pas interférer avec l’absorption des nutriments ;
- Prenez les plantes riches en tanins loin de toute prise de médicaments, sinon l’absorption du médicament peut être bloquée en partie. Idem pour les compléments alimentaires ;
- Evitez si vous avez tendance à être constipé ;
- Soyez prudent si vous êtes sous médicament hypoglycémiant.
Je n'ai aucune donnée sur l'utilisation chez la femme enceinte ou allaitante.
Préparations et quantités
Décoction : faites frémir les feuilles pendant 2 à 3 minutes, puis infusion 15 minutes à couvert. Utilisez 40 à 50 g/L (feuilles sèches), soit en prise interne 2 à 3 tasses par jour, soit en gargarisme ou bain de bouche. Les quantités sont données ici lorsque la plante est utilisée seule, sachant qu'il sera beaucoup plus judicieux de l'intégrer dans un mélange.
Teinture : elle est largement moins intéressante car l'eau fait un très bon travail d'extraction, alors pourquoi aller s'embêter avec une macération alcoolique ? Mais si vous désirez préparer une teinture des feuilles, utilisez la feuille sèche avec de l'alcool à 45°. Prenez entre 40 et 60 gouttes dans un peu d'eau pour gargarisme, bain de bouche ou prise interne.
Références
(1) L'extrait de feuilles de mûrier s'est révélé efficace contre Helicobacter pylori, la bactérie responsable des ulcères gastriques. L'étude en question a identifié les feuilles de mûrier comme une alternative efficace aux antibiotiques souvent prescrits pour combattre H. pylori.
(2) Berry Leaves: An Alternative Source of Bioactive Natural Products of Nutritional and Medicinal Value
(3) Rubus Fruticosus L.: Constituents, Biological Activities and Health Related Uses ; Study of antibacterial activity of selected Iranian plant extracts on Helicobacter pylor
(4) A Novel Strategy for the Identification of the Medicinal Natural Products in Rubus Fruticosus Plant by Using GC/MS Technique: A Study on Leaves, Stems and Roots of the Plant
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manu dit
Bonjour,
Je voudrais savoir si le murier (arbre) à fruits blancs ou rouges à des vertues medicinales, et si oui comment les utiliser.
merci
sabine dit
Bonjour Manu
il semble que oui, c'est un arbre utilisé en Chine pour ses vertus thérapeutiques , je découvre
et apparemment écorce, fruits et feuilles médicinaux je n'ai pas creusé plus loin, mais je vais le faire car j'en ai un magnifique dans mon jardin https://uses.plantnet-project.org/en/Morus_(PROSEA_Medicinal_plants)
Manu dit
Bonsoir Sabine,
J 'en ai 3 dans mon jardin d' espèces un peu differentes.
C 'est un arbre que j 'aime beaucoup, il se contente de peu d' eau, d' une terre pauvre, supporte toutes les tailles , il pousse très vite et procure un bel ombrage.
Ses petits fruits comestibles sont meilleurs secs que frais car un peu fades.
Un arbres avec autant de qualité a surement des vertus medicinales!
Au plaisir de lire vos recherches.
patrice dit
bonjour
j'aimerai préparer de la tisane pour calmer une angine (enfant) sachant que la ronce est très efficace à se sujet. Que me conseillerez vous comme plantes et grammages sachant que chez moi, j'ai ronce, framboisier, guimauve, mauve, reine des prés, thym, camomille romaine, mélisse, menthe, achilée millefeuille etc..
je suis un peu perdu
merci d'avance
cordialement
sabine dit
bonjour Patrice
la ronce est très bien 50 g des feuilles sèches par litre, décoction de 2 minutes (on laisse frémir pendant 2 mn) puis infuser 10 minutes, filtrer et se gargariser avec , bon ensuite tout dépend de l'âge de votre enfant , est il ou pas en capacité de faire des gargarismes
en général on choisit des plantes qui sont bien astringente (avec du tanin)
et alterner avec une plante riche en mucilages , par exemple racine de guimauve (en gel) qu'on prend par petites gorgées tout au long de la journée, les mucilages vont avoir cette capacité à faire une sorte de pansement et qui en recouvrant les muqueuses va les protéger
ariane marty dit
Bonjour Sabine et Christophe !
Un producteur de plantes médicinales propose du Thé de ronce, composé de feuilles de ronce fermentées puis séchées.
Ce mode de préparation permet il d'obtenir les mêmes propriétés que la ronce directement séchées ?
Bonne soirée
sabine dit
Bonjour Ariane
je n'ai pas vraiment d'infos sur les différences biochimiques de ces 2 formes de préparations, par contre je me dis que ce doit être comme avec le thé vert et le thé noir, il y a des transformations et chacune d'elle apporte des bienfaits, mais je n'ai pas trouvé d'études qui confirment la supposition
Haziz dit
Bonjour,
Je suis à la recherche d'une ou plusieurs plantes très efficaces pour une très forte inflammation de gencives en sachant que les gencives en question ne sont pas suintantes mais très douloureuses. En tapant "gencives" sur le moteur de recherche de votre site, de nombreux résultats apparaissent et je suis perdu du coup : murier, teinture de résine de myrrhe, moringa, bistorte, geranium, ...
Pourriez-vous me conseiller ?
Merci beaucoup.
Haziz
sabine dit
Bonjour Haziz
voici un protocole qui fonctionne assez bien
infusion de Thym/sauge + 20 gouttes de teinture de propolis +10gouttes d’Huile Essentielle de tea tree
1 verre d’infusion dans laquelle on rajoute la teinture propolis (ou myrrhe si vous avez), une dizaine de gouttes d’huile essentielle de tea tree , faire bien tourner en bouche ( au moins 1 bonne minute voire 2 ) recracher ou on avaler (selon sa sensibilité) , sachant que le fait d’avaler ,fait profiter le reste du système digestif des bienfaits de l'infusion, car souvent une inflammation de la bouche peut indiquer un problème des muqueuses digestives dans leur ensemble
A faire après chaque repas ou après avoir grignoté
on peut alterner l’infusion avec du gel d’aloe vera , un petit verre de jus d’aloé pur dans lequel on rajoute la propolis (ou myrrhe) et le tea tree
Par exemple prendre l’infusion thym/sauge pour le repas du midi et le soir aloé
faites ce protocole pendant 1 quinzaine de jour et notez si amélioration ou pas
Haziz dit
Bonjour Sabine,
Merci beaucoup.
Haziz
sabine g dit
bonjour
j’aimerais savoir si a défaut de trouver e la livèche je peux remplacer celle ci par du celeri feuille,
j'ai eu une infection, (diverticute sygmoidique abcédée) et, à la suite des traitements antibiotiques , la diététicienne m'a indiquée une tisane a base de lavande, origan, marjolaine , et livèche,
or j'ai des difficultés à trouver la livèche
que me conseillez vous ? le celeri peut il faire l'affaire ? en attendant ,
a t-il un peu les meme propriétés ? désinfectantes ou détoxinantes ?
merci
belle soirée
sabine dit
Bonjour Sabine
la Livèche (Levisticum officinalis) et céleri (Apium graveolens) sont toutes deux des Apiacées mais avec des constituants légèrement différents , y compris dans le goût , mais toutes deux peuvent être utilisées comme digestives, mais pour les diverticules (surtout infectées) il me semble qu'il faudrait un protocole vraiment ciblé intestins, et côté alimentation voir si on consomme trop ou pas assez de fibres et là selon on a une approche différente, il y a des plantes qui vont aider à gérer les crises (diverticulites) comme la réglisse (hors hypertension) le curcuma, la reine des prés.... et aussi en dehors des crises, rebâtir/réparer les muqueuses enflammées avec des plantes reminéralisantes (ortie/prêle par exemple, des plantes adoucissantes (comme le gel de guimauve) des plantes désinfectantes (comme la cannelle par exemple ou l'épine vinette ..)
sabine g dit
merci beaucoup Sabine , e effet je ne comprend rien à ce qui m'est arrivé , parce que j'etais persudée de manger sain , je mange les legumes de mon potafer ou des legumes achetés bio, plus de viande rouge, , juste pouletn poisson, oeufs, des fraines , oléagineux des graines germees, et bien sur des cereales, genre bl", epeautre, orge, du riz et des pates ,,, le chirurgien m'a "balancé" abruptement sans poser de question , : "30 ans de mauvaise alimentation"......
je ne sis plus du coup , auriez vous un therapeuthe , herboriste, nutritionniste , ou quelqu'un a me conseiller qui pourrait m'aider (Message privé ? )car je n'ai pas envie de récidiver
merci de vos conseils
sabine dit
bonjour Sabine
effectivement la réflexion est un peu raide , car certes l'alimentation joue un rôle très important mais elle entre dans un contexte beaucoup plus global car par exemple si vous vous nourrissez correctement mais que votre organisme n'absorbe pas bien les nutriments et bien une bonne alimentation aura peu d'effet; le stress est un facteur important dans le ralentissement du système digestif, bref lorsqu'un dysfonctionnement arrive c'est souvent liés à plusieurs facteurs
je n'ai pas de noms à vous communiquer, mais déja je vous invite à parcourir cet article qui pourrait vous donner quelques pistes de réflexion https://www.altheaprovence.com/blog/problemes-de-digestion/ , la tenue d'un journal de bord peut aussi être d'une aide précieuse ne serait ce que pour déterminer si il y a des intolérances alimentaires, si vous voyez une relation entre stress et douleurs etc....
Hervé GOURIOU dit
Je suis toujours ébahi quand vous venez m'apprendre qu'une fois encore, une plante envahissante et détestée car en plus elle sait se défendre par ses piquants pointus et nous ensanglanter les doigts et le dos des mains, est excellente pour notre bien être... Quand j'étais gamin, donc dans une autre vie, j'adorais avec mon jeune frère et ma grande soeur, partir, pendant les "grandes vacances" sur les chemins tortueux et encaissés de ma Bretagne natale, chacun un sac à la main, cueillir des mûres, pour des confitures que nous faisait notre grand-mère... Nous les sélectionnions soigneusement en regardant à l'emplacement de la queue si un petit trou ne marquait pas l'entrée d'un petit ver... Bien évidemment on en dégustait des quantités sur place et le jus bien rouge tachait nos mains et nos bouches mais aussi très souvent nos vêtements... mais quel délice !.. Il m'arrive encore aujourd'hui de m'attarder le long d'un mur qui longe un trottoir dans une petite ruelle où j'ai repéré des longues tiges de ronces provenant d'un terrain vague de l'autre coté... mais chut !.. c'est mon bout de jardin secret et mon petit quart d'heure de bonheur quotidien, car les mures vertes ont cette propriété de rougir assez vite et de noircir en 72h suivant l'ensoleillement... Comme un véritable gamin chapardeur, je me gave, malgré les passants qui me regardent amusés et jaloux de ne pas oser en faire autant...car nous sommes en ville !. Comme quoi le regard acéré du cueilleur est exercé à repérer même en milieu citadin les bonnes choses qu'offre gracieusement la Nature et...sur lesquelles le glyphosate ne viendra pas déposer son brouillard mortel .... et, il y a peu de circulation automobile également !... Maintenant, je sais quoi faire des feuilles et des tiges également... merci Christophe !.. PS : BRAVO pour vos magnifiques photos qui illustrent votre fiche... très lumineuses et réalistes !...
(Merci aussi à PASCAL27 pour tous ses commentaires judicieux et riches de "tuyaux" ...)
Émilie S dit
Bonjour, et tout d'abord merci pour toutes c'est infos. Je souhaite me faire une cure car cela fait facile un mois que j'ai la courante, barbouillée et mon ventre qui parle beaucoup du cou je vais essayer la ronce et le plantain je souhaite juste connaître les dosages appropriés que je dois utiliser merci d'avance et bonne continuation.
Christophe BERNARD dit
Bonjour, je ferais 15 g de ronce par litre, décoction (frémir pendant quelques minutes), puis éteindre le gaz et rajouter 10 g de plantain, et si possible de la matricaire pour adoucir la muqueuse digestive (pour le goût aussi), disons 10 g aussi. Faire une petite cure d'une semaine, cela devrait faire du bien.
Emmanuèle dit
Bonjour,Je suis naturopathe et je conseille toujours des plantes à mes clients. Mais je suis toujours confrontée à l'énorme quantité de plantes qu'il faut. Pour la ronce, 60g de feuilles, cela représente un nombre important de paquets achetés en herboristerie, si le traitement est au moins de 10 jours. Comment résoudre ce problème ? Passer à la teinture-mère systématiquement? Merci de votre réponse.
sabine dit
Bonjour Emmanuèle
30g ou 60g ou 20g/litre est la proportion , souvent dans la prescription on parle par exemple de 1 à 3 tasses par jour (une tasse c'est environ entre 100 et 150 ml)
c'est à dire entre 3 et 13,5g /jour (ce qui fait un volume de plante quand même conséquent mais gérable )
après certaines fois il est demandé 30g/l à boire dans la journée, comme pour une cure d'ortie, et là effectivement il faut la quantité ... il y a certaines herboristeries qui vendent au kg comme par exemple l'herbier du diois (ou peut-être téléphoner à des herboristeries pour voir si cela leur est possible )
ensuite si on n'a pas accès aux plantes sèches la teinture est une bonne option
pascal27 dit
Bonjour Christophe et Sabine, grand merci pour ce message positif sur la RONCE que tous nous refusons de voir à proximité de notre environnement ! Et pourtant cette plante a la capacité de redonner la vie à des sols déstabilisés par nos folles actions sur les sols...
Prendre conscience que tout est connecté dans la nature redonne sens à la résilience ! La lisière d'une forêt est très riche en plantes dont la mémoire immunitaire est conservée par les plantes vivaces.
Voici une petite histoire d'autonomie de vie : Laisser se développer un front pionnier chez soi est favorisé par la ronce au fond du jardin. Les ronces (rosacées) ont sur leurs racines des champignons très particuliers : des gloméromycètes qui sont connectables au réseau mycénien du sol. Ce réseau apporte les minéraux du sol à nos légumes. Les ronces sont donc très utiles au développement mycélien d’un jardin, les ronces permettent un transfert par l'échange minéral entre champignon et plantes ! Pour favoriser les mycorhizes (réseau mycélien) il faut une lisière de bois ou un vieil arbre à proximité de mon jardin, des ronces, une si possible une prairie ancienne.
Plus un milieu est hétérogène plus il sera diversifié, plus il y aura de champignons, plus il y aura de communication entre les plantes, plus la fertilité naturelle sera importante grâce aux échanges champignons(mycéniens)/plantes(racines) . C'est ainsi que fonctionne la Permaculture. L'idée de créer ou de maintenir hétérogénéité dans un jardin c'est favoriser la biodiversité et la qualité des plantes… La ronce, le bouleau, les arbres sont des messagers participant à la composition des plantes…
La génétique c'est ce qui se transmet et l'épigénétique c'est ce que la plante vit, c’est la mémoire du végétal qui aide les plantes à se soigner à s'adapter ! Pour mieux comprendre comment fonctionne notre écosystème https://youtu.be/606fIOwR6t8
Cordialement, pascal
sabine dit
Merci Pascal
pour cette transmission 🙂
greg dit
bonjour,
bonjour, obtient on les meme résultats avec la ronce sans épine ? et qu'en est il du murier blanc ? merci pour ce travail et ce partage de connaissances
sabine dit
Bonjour Greg
je pense que oui, quant au murier blanc (Morus alba) c'est une médicinale aussi mais c'est une autre plante, de la famille des Moracées, originaire d’Asie
Marie Guerch dit
Bonjour . Merci pour vous remarquables articles et la générosité avec laquelle vous partagez vos connaissance .
Je vois maintenant les ronces qui envahissent mon jardin d'un autre oeil . Et m'en vait de ce pas déguster une décoction qui va peut être me libérer du mucus très encombrant après un vilain rhume....
Ceci dit ayant lu chez vous je crois que les plantes de la même famille auraient le mêmes vertus, pensez vous que le murier sans épine, rubus fructitosa , soit utilisable dans les mêmes buts .
Merci infiniment
Christophe BERNARD dit
Bonjour, oui Rubus fruticosus est la ronce commune, on parle donc de la même chose ici - mêmes propriétés.
Assya dit
Je suis tombée sur un article qui explique comment faire de la vannerie avec des lianes de ronces!
Je voulais partager cela avec cette communauté de passionnés :
https://unisversnature.blogspot.com/2017/10/vannerie-sauvage-de-ronce-12.html
sabine dit
Bonsoir Assya
merci pour le partage 🙂
Emilie dit
Merci Assya pour le partage ; ) et Merci Christophe Bernard pour votre expertise, je me suis régalée de votre ouvrage sur les remèdes naturels et ai hâte de continuer mes expériences. (Unis Vers Nature)
Cescils dit
Bonjour Christophe et Sabine,
Un superbe article, une plante pas à la mode qui a beaucoup à nous apporter je pense. Gros coup de coeur pour les photos, qui sont magnifiques.
Tu mentionnes les turions comme étant bon en salade, est-ce qu'ils sont également intéressants d'un point de vue thérapeutique ? En gemmothérapie par exemple.
Merci!
sabine dit
Bonsoir Cescils
oui en gemmo ils ont des vertus très "régénératrices " des tissus, on emploie souvent MG de jeunes pousses de ronces pour aider des tissus dégradés, elle consolide les os etc... , c'est un macérat qui "ancre", qui ramène la force vitale, il suffit de la regarder "agir"
Sylvie HR dit
Bonjour,
Ce commentaire concerne le mail d'introduction... Si la ronce résiste au roundup, il y a une risque de ramasser des ronces polluées, en particulier là où se pratique le sans labour ? Il faut alors être encore plus vigilant sur la qualité du lieu de ramassage, Qu'en pensez vous?
Cordialement ,
sabine dit
Bonsoir Sylvie
oui il faut être très vigilant sur les lieux de cueillette (hélas) mais c'est pour toutes les plantes que ce conseil s'applique
Aline dit
Bonjour,
Merci pour ce chouette article, que j'ai toujours autant de plaisir à lire et à instruire !
2 questions :
- à partir du moment où on a des ronces (découvertes dans mon jardin, j'ai ronchonné, je vais les canaliser pour qu'elles nous aident chez nous ^^, merci pour l'article qui tombe à pic), peut-on les utiliser comme vous le conseillez ou certaines variétés sauvages sont elles fortement déconseillées ?
- pour les remontées gastriques, le long cours (sur plusieurs mois) n'est il pas gênant ?
merci de vos réponses et de l'investissement qui est le vôtre !
A bientôt !
sabine dit
Bonjour Aline
- non peu importe la variété de ronce elles sont interchangeables au niveau de leur propriétés
- quant aux reflux gastrique, comme l'explique Christophe si la muqueuse de l'estomac est irritée et qu'elle doit être réparée vous pouvez ajouter l'infusion de feuilles de ronce à du plantain et ou de la réglisse (si pas d'hypertension à , par contre un reflux gastrique chronique mérite que l'on regarde de plus près ce qui se passe côté digestion et bâtir un protocole adapté
Bertile dit
Mes biquettes sont en super forme: leur nourriture préférée: les ronces- alors je vais suivre tes recettes Christophe, si j'en trouve encore!
François Druon dit
Bonjour et merci pour cet article sur les ronces.
J'ai lu et regardé la vidéo. Et concernant les préparations, je me pose la question suivante. Que pensez-vous d'un jus de feuilles de ronces obtenues avec un extracteur ? Utilisées des la cueillette, le jus doit contenir et conserver toutes les propriétés de la ronce.
D'ailleurs sur votre vidéo, il me semble voir un extracteur dans le décor.
Bonsoir et encore merci pour vos articles.
François Druon
sabine dit
Bonsoir François
je pense que vous pouvez la rajouter à l'extracteur avec d'autres plantes plus "juteuses" car ses feuilles ne contiennent pas beaucoup de "liquide" , faites le test, après avec les jeunes pousses ce peut être différent ils sont un chouïa plus "dodus"
fae dit
merci pour ces trésors d'informations. Peut on utiliser la ronce contre les saignements de nez à répétition, dus à une paroi fine(malgré les cautérisations) et si oui, sous quelle forme?
Merci.
Christophe BERNARD dit
Bonjour, c'est une idée en effet, vu que la ronce contient des tanins condensés qui peuvent renforcer les capillaires. Je rajouterais de la feuille de noisetier, faire des infusions moitié-moitié en cure. Une bonne pincée du mélange par tasse, disons 2 tasses par jour. Voir si cela atténue les saignements.
FOTI dit
quel bonheur ce petit post du vendredi soir .Je l'attends avec impatience.Précis documenté, presque exhaustif pour chaque plante traitée.Merci.Juste une question ...et les bourgeons de la ronce sont-ils intéressants?
sabine dit
bonsoir Foti
oui on utilise plutôt les jeunes pousses en gemmothérapie et on fait un macérat glycériné avec les très jeunes pousses (avant qu'elles ne deviennent vertes), on dit de ce macérat qu'il remet en état les organismes dégradés, il régénère les cellules etc....
Catherine ALBERT dit
Bonsoir,
Moi je consomme les bourgeons en salade, crus mélangés à ma salade verte et autres crudités. C'est plein de bienfaits. Vive les plantes sauvages !
pascal27 dit
Bonjour, la ronce est une plante merveilleuse pour nous, les oiseaux, les renards, les chevreuils et un grand nombre d'insectes, de pollinisateurs. Beaucoup d'animaux y nichent en toute quiétude...
Si je puis me permettre quelques propos indicatifs au sujet des bourgeons: Les bourgeons entre autre, sont un concentré de la plante toute entière. Attention lors de la cueillette, j'ai souvent constaté des tiques cachés ou collés sur le bourgeon. Méfiez-vous de ce parasite qui peut être infectieux (maladie de lyme)... Néanmoins voici quelques éclairages sur l'action de certains bourgeons, je laisse Christophe et Sabine corriger ou abonder sur ces propos généraux :
Articulations, squelette : bourgeons de bouleau, cassis, pin, ronce, sequoia,
Rhumatismes, arthrite, goutte, courbatures : bourgeons de cassis, frêne, ronce, bouleau
Rhinites, sinusites, bronchites : bourgeons de charme, églantier, aulne glutineux, ronce
La cueillette se pratique au début du gonflement provoqué par la pression osmotique (poussée de sève ascendante), il faut parfois les laisser sécher une petite 1/2 journée à température ambiante (douce) pour perdre un peu d'humidité afin d'éviter une moisissure lors de la macération.
Macération dans un mélange eau-glycérine-alcool, à parts égales, pendant 21 jours minimum, remuer tous les jours, ces trois "solvants" permettent de récupérer une grande partie des composants des bourgeons. Ensuite on filtre pour obtenir le macérât-mère à utiliser tel quel à raison de quelques gouttes (la quantité de gouttes est variable varie selon le type de bourgeon) souvent à diluer dans l’eau. Voir la méthode du Dr P Henry alcool+eau+sucre...
Cordialement, pascal
sabine dit
Bonsoir Pascal
et merci pour ce complément , surtout concernant les tiques , je n'y aurais pas pensé , et je partage tout à fait concernant le MG de jeunes pousses , j'ai réalisé mes premiers MG l'année dernière, dont le MG de jeunes pousses de ronces
RIERA dit
Puis-je utiliser une décoction de ronce pour les gencives très rouges d de mon chat? lui faire boire ou appliquer sur ces gencives? Elle ne mastique rien etdonc ne se sert pas de ces dents... Merci beaucoup.
sabine dit
Bonsoir
Si vous arrivez à les lui masser, pourquoi pas
RIERA dit
Merci beaucoup.