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L’autosuffisance : comment pouvons-nous devenir plus indépendants, plus responsables de notre état de santé ?
Cet article est accompagné d’un PDF gratuit ➜ que vous pouvez télécharger ici.
Je voudrais démarrer une discussion avec vous sur le sujet de l’autosuffisance pour tout ce qui touche à notre bien-être. Je suis de plus en plus convaincu que les plantes auront un grand rôle à jouer dans notre futur. Nous aurons des crises à traverser. Et nous serons amené à prendre plus de responsabilité en ce qui concerne notre santé.
Autosuffisance : se fixer les bons objectifs
Le but n’est pas forcément de construire une autosuffisance totale. Car cela serait très compliqué aujourd’hui pour beaucoup d’entre nous. Certains y arrivent, ils sont indépendants d’un point de vue énergétique et alimentaire. Ils se sont construit leur habitation, ils sont indépendants pour l’eau, pour l’alimentation avec une culture potagère, etc.
Personnellement, cela m’impressionne car je suis loin d’être à ce niveau-là. Mais j’aimerais vous présenter mes idées sur comment acquérir la connaissance et l’expérience qui feront qu’un jour, on saura quoi faire si le besoin arrive. On connaîtra les gestes.
Je vais vous donner mon propre exemple avec le potager. Je suis loin d’avoir une indépendance alimentaire. Très loin même. Mais ces 10 dernières années, j’ai appris à jardiner. J’ai appris à faire mes semis. J’ai cultivé les plantes potagères de base – tomates, aubergines, courgettes, poivrons, salades, choux, fenouil, etc. De telle manière que si un jour je dois faire ces légumes à plus grande échelle, je saurai faire.
(au passage, une réflexion de Benjamin Broustey qui me parle)
C’est exactement pareil pour les plantes médicinales. Je vais vous présenter différents axes à développer dans les années qui viennent. Pas pour devenir totalement indépendant dans chacun de ces axes, cela ne serait pas réaliste. Mais pour commencer à acquérir les connaissances de base qui font que si un jour vous devez vraiment vous y mettre, vous aurez les compétences.
Pour information, je vous ai préparé un résumé de ces différents axes dans un fichier PDF que vous pouvez télécharger en fin d’article.
Autosuffisance : Proposition en 7 axes de travail
Voici les différents axes de travail que je vous propose, à développer dans les années qui arrivent.
- Savoir identifier les plantes utiles dans la nature
- Savoir cultiver les plantes utiles au jardin, et on va parler du balcon aussi
- Répertorier les cultivateurs et producteurs autour de chez vous
- Répertorier les magasins qui vendent des plantes et qui peuvent aussi vous fournir un conseil
- Se former sur l’utilisation des plantes pour le bien-être physique et émotionnel
- Connaître des gens qui pratiquent et qui peuvent vous guider
- Pratiquer par vous-même, sans prendre de risque, pour aider votre entourage
Nous allons maintenant passer tous ces axes en revue. Chaque axe est important.
Axe 1 : savoir identifier les plantes utiles en nature
C’est un point absolument clé pour notre construire notre autosuffisance. En général, il faut plusieurs années pour vraiment se sentir confortable avec la reconnaissance des plantes.
Et là, pas de secrets : il faut sortir avec des gens expérimentés. Oui, bien sûr, il y a des livres et des applications. Il y a les groupes facebook. Et dans le livret PDF, je vous ai mis la liste des applications et des groupes facebook que j’ai recensés.
Tous ces outils sont utiles, mais au final, il faudra toujours sortir avec des gens qui vont vous montrer la différence entre le lamier blanc et l’ortie par exemple. Une différence qui deviendra évidente une fois que vous avez vu et surtout touché 🙂 ces deux plantes.
Mais lorsque vous débutez, cela ne sera peut-être pas évident. Il faudra que quelqu’un vous prenne par la main et vous montre. Et ce quelqu’un fait probablement partie d’une association reconnaissance de plantes près de chez vous. Il y en a de très nombreuses dans tous les pays.
En général, ce sont des associations qui se concentrent sur la plante sauvage comestibles. Mais lorsqu’on connait bien les comestibles, on connait aussi les médicinales les plus utiles. Faites des recherches par internet, demandez à vos amis, allez voir dans les parcs naturels, dans les syndicats d’initiatives, et vous allez trouver ces associations.
Vous allez payer une petite cotisation, très correcte pour la valeur que vous allez en retirer. Et on vous proposera des sorties, en général le week-end, pour aller à la rencontre des plantes sauvages en nature. Si vous ne connaissez pas encore ce genre d’activité, je vous garantit que vous allez adorer.
Notez au passage que je ne suis pas en train de dire que tout le monde doit aller ramasser des plantes sauvages. Ceci pour deux raison :
(1) Si on s’y met tous, la nature ne pourra pas supporter cette vague. Et la nature est déjà assez stressée comme ça.
(2) Lorsqu’on se met à la ramasse sauvage, on ramasse toujours trop. Beaucoup trop. On gâche des ressources qui sont précieuses.
En général, vous remarquerez qu’au plus le ramasseur a de l’expérience, au moins il ramasse. Et je ne parle pas du ramasseur professionnel ici qui en a fait son métier, mais du ramasseur amateur.
Car le but ici, ce n’est pas de remplir son panier. C’est de remplir ses yeux, son nez, et sa tête. Accumuler le savoir, ça c’est bien. On se prépare et on ramasse juste assez pour apprendre et expérimenter.
Axe 2 : savoir cultiver les plantes utiles au jardin
Personnellement, je me suis vraiment mis au jardinage il y a 10 ans. Et je peux vous dire que ça a été un bonheur assez incroyable lorsque je m’y suis mis. Comme je dis toujours, y a un truc assez animal de remuer la terre, et un truc assez magique de faire germer des graines et de suivre les plantes au travers des différents stades de développement.
Quand je parle à d’autres personnes, elles me racontent exactement la même chose. Pourquoi on ne s’y est pas mis plus tôt ?
C’est un travail, c’est sûr, je ne veux pas non plus vous donner une version trop exaltée et déconnectée de la réalité. Et parfois, personnellement, j’ai beaucoup trop fait, je me suis rendu esclave du jardin, et c’est pas le but non plus. Chacun devra trouver son équilibre. Mais quel bonheur de s’y mettre et de voir que vous pouvez produire ce qui nourrit et ce qui soigne !
Certains d’entre vous habitent en appartement. J’ai discuté avec des gens qui ont découvert les jardins partagés, qui ont un petit carré qu’ils vont cultiver le week-end, qui vont passer quelques heures au jardin communautaire pour discuter avec d’autres amis jardiniers. C’est un moment de rencontre. On en trouve même dans les grandes villes, dans certains quartiers.
Lorsque je parle des jardins partagés dans les grandes villes, parfois la réaction est immédiate : c’est stupide de cultiver dans une zone polluée ! Je ne partage pas ce point de vue-là. Rien n’est parfait aujourd’hui. La recherche du parfait mène souvent à une chose : l’immobilisme.
Et puis peut-être qu’aujourd’hui vous êtes à Paris, dans un jardin partagé, dans des conditions qui ne sont pas idéales. Mais pensez au long terme. Peut-être qu’un jour vous serez dans un endroit moins pollué, et toute cette expérience que vous avez développée dans le petit carré de jardin, qui n’était pas parfait, c’est acquis ! N’oubliez pas que l’on parle d’expérience ici.
Qu’est-ce qu’on va faire dans ce petit jardin partagé ? On va cultiver nos premières médicinales. Quelques pieds de basilic entre les tomates. Je ne sais pas si vous avez déjà essayé une infusion de basilic frais pour des crampes digestives ou menstruelles, c’est excellent.
De la mélisse, une infusion de mélisse fraîche pour les périodes de stress avec anxiété, fabuleux, et délicieux à boire. La camomille matricaire. Les fleurs de souci pour les problèmes de peau. Et un peu plus tard peut-être de l’échinacée, de l’aunée, de l’agripaume, des plantes que vous ne connaissez peut-être pas encore.
Cette culture va aussi vous permettre de reconnaitre la plante en nature. Parce que vous l’avez découverte dans l’environnement contrôlé du jardin, vous avez pu la voir de la petite plantule à la plante mature, vous avez pu voir les différents stades de développement, vous avez vu les feuilles, les bourgeons, les fleurs, les capsules de graines.
Pour vous donner mon exemple, une des premières plantes que j’ai cultivées, c’est la guimauve. Je ne l’avais jamais vue en nature. Mais une fois que je me suis familiarisée avec au jardin, j’ai pu la enfin la voir.
Le jardin m’a aussi permis de reconnaitre de nombreuses plantes en nature lorsqu’elles sont absolument minuscules et qu’elles ont germé il n’y a pas longtemps. Parce que j’en ai fait germer beaucoup.
Si vous voulez commencer à avoir quelques plantes sur le balcon, c’est tout à fait possible. J’ai vu de très jolis bacs sur un balcon avec des potagères et des médicinales. C’est beaucoup plus limité bien sûr, mais si on n’a que ça, pourquoi ne pas commencer avec ?
Et si on n’a pas d’accès à des jardins partagés et qu’on n’a pas de balcon, eh bien c’est sûr que cet axe là devra attendre plus tard. Mais cet axe est, pour moi, l’une des clés de notre indépendance.
Axe 3 : Répertorier les cultivateurs et producteurs autour de chez vous
Je ne sais pas si vous savez, mais il y a probablement des centaines de producteurs de plantes médicinales dans votre pays.
Typiquement, dans le passé, ce sont des producteurs qui vendaient à des négociants ou à des laboratoires, pour un prix ridiculement bas. Aujourd’hui, grâce à l’internet, ce sont des gens qui vendent de plus en plus en direct. Et ça, c’est précieux, car vous avez le lien direct entre l’homme, la plante, et votre tasse.
Bien sûr, il faut que le producteur s’engage à travailler dans le respect de la plante et de l’environnement, label bio, nature et progrès, syndicat simple chez nous en France. Parfois, vous pourrez visiter l’exploitation et aller voir comment le producteur travaille.
Et si vous regardez le catalogue des prix, et que vous avez ce réflexe de dire « c’est cher », chose que j’ai souvent entendu, je répondrai deux choses :
(1) Qui vous a mis en tête qu’un produit de qualité devait être bon marché ? Passez commande avant de juger. Et vous verrez la différence entre une plante bon marché, broyée en minuscules morceaux, méconnaissable car elle n’a plus de couleur ni d’odeur, et ce que vous allez recevoir.
(2) Allez passer une journée avec ces producteurs, voir ce que ça veut dire de tout faire, de retourner la terre, de faire germer, d’entretenir une parcelle, de ramasser, faire sécher, emballer. Ensuite on peut parler des prix.
Le gros avantage ici est de pouvoir avoir un commerce de proximité. De pouvoir passer un coup de téléphone pour demander si le producteur n’a pas de l’hysope, du sureau ou du thym car vous en avez besoin tout de suite car on rentre dans une période d’infections respiratoires.
De pouvoir passer sur le lieu de production et récupérer les plantes directement et rapidement. Notez aussi que de nombreux producteurs connaissent bien la plante et pourront au passage vous aider à répondre à certaines questions au sujet de leur utilisation, et ça, ça peut servir.
Commencez à répertorier ces gens. Faites des recherches sur internet. En France, le syndicat SIMPLES a fait une carte de leurs producteurs, je vous ai mis le lien dans le PDF en bas de l’article.
Mais n’oubliez pas non plus les producteurs qui ont un autre label et qui produisent une plante fabuleuse, nature et progrès ou autre. Faites des cartes de ces producteurs, partagez avec vos proches. Vous faites travailler le tissu local, et vous vous préparez pour le futur.
Axe 4 : Répertorier les magasins qui vendent des plantes
Vous trouverez de plus en plus de boutiques qui vendent des plantes. Ce sont des gens qui achètent les plantes soit à des producteurs locaux, soit à des grossistes en plantes. Lorsque cela passe par des négociants ou grossistes, on commence à s’éloigner de la source, et parfois on a des surprises côté qualité.
Donc tout va dépendre de la boutique bien sûr et de leur manière de s’approvisionner. Au final il faut passer les voir pour leur poser des questions, en particulier sur leur manière de s’approvisionner, est-ce qu’ils ont des plantes bio ou pas, est-ce qu’ils ont des plantes françaises ou pas (si vous habitez en France).
De plus en plus de boutiques travaillent avec une excellente éthique et mettent en valeur les productions locales et de grande qualité.
Les deux gros avantages de ces boutiques, c’est d’abord le choix que vous allez avoir. Vu que la boutique passe par plusieurs fournisseurs, le catalogue est plus important que si vous allez directement au producteur. Et puis vous aurez souvent un bon conseil car le vendeur a l’habitude qu’on vienne le solliciter pour des conseils, ça fait partie du processus de vente. Et ça c’est important.
Donc commencez à répertorier ces boutiques autour de chez vous, passez les voir pour discuter des produits, faites quelques achats pour tester la qualité. Elles font aussi partie du tissu local, et elles méritent qu’on s’y intéresse et qu’on les fasse travailler.
Axe 5 : se former sur l’utilisation des plantes pour le bien-être
C’est absolument essentiel, c’est évident, vu que le but ultime de tout ça, c’est d’utiliser la plante pour le bien-être.
Il y a de très nombreuses manières de se former. On peut se former au travers de livres, on peut se former car quelqu’un d’expérience nous a appris. On peut faire des programmes soit à distance, soit en présentiel. Il y en a pour tout le monde, le tout est de trouver le style qui vous correspond.
Au final, le plus important pour moi, c’est l’humain derrière l’enseignement. On m’a souvent dit : ne choisit pas ton éducation en fonction du sujet, mais en fonction de l’enseignant. Un enseignant exceptionnel te donnera une éducation large qui couvre de multiples sujets. Un enseignant médiocre s’en tiendra à son sujet mais au final il ne te restera rien.
Et c’est quelque chose que j’ai pu valider au cours de ma vie. Aujourd’hui je continue à me former, et je le fais avec des gens qui m’inspirent. Et je vous conseille de faire de même, il ne suffit pas de choisir un programme qui dit toutes les bonnes choses sur un catalogue ou une page de vente. Il faut aussi que l’équipe enseignante fasse preuve de valeurs humaines, des valeurs qui sont alignées avec ce que vous recherchez aujourd’hui.
Ceci doit être un travail que vous devez faire par vous-même si vous voulez trouver un endroit pour vous former. Vous pouvez commencer avec des livres, et vous trouverez sur mon site de nombreuses revues de livres qui vont définitivement vous aider à démarrer.
Mais à un moment, il faut franchir le pas et se former pour avoir la connaissance et l’expérience nécessaire pour se mettre à la pratique.
Axe 6 : connaître des gens qui pratiquent et qui peuvent vous guider
Il y a de nombreuses personnes qui pratiquent aujourd’hui en cabinet sous différentes dénominations.
Vous avez les médecins phytothérapeutes bien sûr. Mais vous avez des praticiens qui ne sont pas médecins mais qui se sont formés auprès des bonnes écoles et qui vous aideront si vous avez besoin d’être guidés pour vos propres questionnements.
Chacun a son rôle, chacun a son style. A vous de valider que la personne est légitime, qu’elle a la bonne expérience, qu’elle pratique dans l’éthique du métier. Mais ce type de praticien pourra vous aider à démarrer.
Pour vous donner un exemple, lorsque j’ai commencé à m’intéresser aux plantes, c’était en partie pour mes problématiques de santé, et je suis allé consulter des herboristes praticiens pour voir ce qu’ils me recommandaient, ce qui m’a aidé plus tard à réfléchir et m’organiser par moi-même.
Donc là encore, il serait bon de répertorier les praticiens qui se trouvent près de chez vous, que vous pourrez découvrir peut-être au travers de leur site internet, ou en passant dans votre pharmacie car ces personnes se font souvent connaître, le bouche à oreille est toujours un bon moyen aussi bien sûr, donc demandez autour de vous, etc.
Axe 7 : pratiquer par vous-même, sans prendre de risque
A quoi ça sert d’apprendre à reconnaitre des plantes, à les cultiver, à les transformer ? A quoi ça sert d’apprendre à utiliser les plantes d’une manière théorique si ce n’est pour mettre ce savoir en pratique un jour ?
Tout ceci doit bien sûr se faire dans la prudence. Dans le doute on consulte toujours un médecin pour avoir un diagnostic
clair. Mais dans de nombreux cas, on a abandonné un savoir qui était détenu dans les familles dans le passé. Il y a tout un tas de situations qui devraient pouvoir être gérées à la maison. On vit dans nos peurs aujourd’hui. C’est bien d’avoir un petit peu peur, c’est ce qui fait qu’on ne fait pas n’importe quoi au final. C’est ce qui fait que lorsqu’on a une douleur et qu’on ne sait pas ce que c’est, on va consulter un médecin qui saura faire le diagnostic.
Mais aujourd’hui, la peur nous amène à un immobilisme qui devient complètement insupportable je trouve. Depuis quand est-on devenu aussi dépendant du système ? Donc apprenons à combiner le meilleur de ces deux mondes. Deux mondes qui sont souvent en opposition frontale, ce qui est consternant. Qu’on se respecte les uns les autres, personne ne perdra sa place, chacun a son rôle à jouer.
Et ce rôle-là, cette responsabilité-là, elle commence dans la famille proche. Parents, grands-parents, enfants, petits-enfants. Je vous garantis qu’il y aura des occasions multiples de travailler sur un eczéma ou une allergie saisonnière ou autre. Mais au final, il faut sortir ce savoir de notre tête, et le matérialiser. En vrai. Il faut l’appliquer. C’est le but ultime de retrouver un minimum d’indépendance pour notre bien-être vers le chemin de l’autosuffisance.
33 réponses
Mille merci pour la valeur des renseignements que vous prodiguez je vous suis depuis plus d’un an .Concernant le sujet de cette video je vous suis encore plus reconnaissant ,j’avais deja commencer à cultiver quelques plantes (je suis agronome de formation,j’ai 73 ans, et même avant le Covid j’ai commencé à prendre certaines précautions ) votre sujet est d’autant plus important pour me donner un nouvel élan et plus de determination à faire encore mieux .Qu’ALLAH vous benisse , et au plaisir de vous ecouter et de vous lire Votre « dissiple » Mohamed.
Merci pour votre generosité..tellement rare ..
Bonjour Christophe et Sabine,
Je suis ravie et intéressée par votre démarche et réflexion, autant intellectuelle que pratique ! Elle est vraiment très bien faite .
Je vois le chemin à parcourir, mais la motivation est là.
Mais je vois aussi que ce que j ai appris grâce à vous et aussi par des passionnés des plantes ,me sert pour mes proches ….
Hier c etait ma sœur qui souffre de multiples piqûres d acariens de vignes ,j ai pu lui faire trois préparations avec différentes plantes en macérât ou teinture et elle semblait soulagée 🙂
Quand je veux je fais des macerats je les fais au moment ,car comme vous le dites ,il est inutile de prélever plus de plantes que nécessaire…bien sur pour certaines il faut quand même faire un stock….
Je pense et j espère que le confinement a permis à beaucoup de personnes de prendre conscience de toutes ces possibilités que nous avons à notre portée.
Je me permets de citer le blog potions et chaudron, qui m a inspiré et beaucoup aidé pour la cosmétique en général et bien sur la savonnerie .
Bon dimanche à tous .
Quand le questionnement vient après cette période pas facile, qu’il est bon d’ entendre le bon sens, et de permettre par votre réflexion la possibilité d’ouvrir une porte.
Merci Christophe !
Merci pour ce beau partage et incitation de cultiver les plantes essentielles de la nature.
Merci Christophe pour ces lignes riches de solidarité, ces essentielles de vie de santé !
Après un burnout, je suis entré dans ce mode de vie que vous décrivez Christophe en me disant il faut revenir à l’essentiel ! comme quoi tout a du « bon ».Sans doute ai-je eu un message que je décrypte encore ?
S’agissant des plantes, par ma curiosité j’ai appris à les reconnaître, les « élever en les transplantant » pour les observer, les photographier; puis j’ai cherché à quoi elles pouvaient bien servir pardon être utiles ! Et là je suis entré dans un univers extraordinaire, un monde totalement inconnu. Chaque plante est utile !
J’ai fais le lien entre plantes et santé, pas spécialement par les légumes que je cultive « utilement » depuis longtemps mais j’ai pris conscience des « mauvaises herbes » qui en fait n’en sont pas et que j’arrachais dans mon potager ! J’ai commencé à comprendre certaines interactions entre plantes pour contourner la monoculture !
Ce fut une révolution dans ma tête, toutes les plantes je les regardais soudainement autrement, elles parlaient à ma santé à mes organes !
Et la je me suis dit : on ne sait vraiment pas grand chose ! Et surtout on nous manipule bien sur ce que…. bref je suis devenu interrogatif sur l’enseignement que j’avais reçu et j’ai commencé à déconstruire pour relier la vie qui m’entourait au plus grand respect de toutes les vies. J’ai pris conscience que tout est lié et que je suis un maillon et non un décideur dans tous ce biotope, cet univers !
Alors aujourd’hui, je cueille, cultive, sèche, stocke, utilise, partage ces plantes, aide à la reconnaissance des plantes à qui le désire, je m’informe sur le corps humain, essaie de comprendre comment fonctionne santé et alimentation… Bref j’ai pris conscience que le sol est notre priorité de survie et qu’il faut le respecter au plus haut point et ensuite, mais seulement ensuite on peut récolter légumes et plantes naturelles avec parcimonie juste pour le besoin.
Lors des rencontres découvertes des plantes naturelles, je souligne toujours qu’une cueillette n’est pas un fauchage et qu’il faut respecter la plante en lui laissant la possibilité de faire son cycle afin qu’elle perdure dans le biotope. Il faut allier le plaisir des yeux, du toucher, du goût, de la connaissance et de l’utilité et de la naissance à chaque printemps !
Après ce moment de confinement totalement improbable ; j’espère que ces temps pour beaucoup, aura permis de réfléchir, d’avoir envie de construire autrement, de ne plus attendre que les autres bougent mais de passer à l’acte pour envisager une autosuffisance en santé comme toi et Sabine vous-nous l’enseignez depuis longtemps. Gratitudes à vous
pascal
🙂
Un immense MERCI pour toutes vos vidéos !!! J’en suis une fidèle lectrice / auditrice et continue au fil des semaines à apprendre avec curiosité et bonheur. Ayant un petit jardin j’expérimente, grâce à vous, de nouvelles plantes médicinales , c’est un grand plaisir , de plus ,utile et apprécié des voisins , de la famille…qui quittent très souvent la maison avec un » bouquet » varié
J’apprécie beaucoup la clarté, la simplicité, l’humilité, votre vision de la vie et vos connaissances bien sûr .Je n’ai jamais trouvé le « pouce » pour cliquer dessus , et je ne suis sur aucun réseau internet ,alors pardonnez moi d’avoir pris un peu de votre temps mais je tenais absolument à vous dire toute ma reconnaissance !
Merci beaucoup pour votre article, il est tout à fait en phase avec mes réflexions et me fait penser que c’est possible et pas trop tard pour quelqu’un qui a tout à apprendre !!! Votre article donne l’envie et l’énergie de s’y mettre, et permet de s’organiser !!!
Merci, je suis entièrement d’accord avec votre discours.
Merci vraiment pour toutes ces réflexions pleines de bon sens ! J’ai applaudi à plusieurs passages, entre autres quand vous parlez de privilégier la qualité de l’enseignant. Des rêves d’autonomie … nous en avons tous eu puis, avec l’âge et face à la réalité des choses … on redimensionne ! J’ose espérer qu’une prochaine communication nous dressera une petite liste de ces plantes que vous considérez comme fondamentales. Chez moi, il y a déjà camomille, thym, buis (super antiviral), sureau, ortie, pissenlit, guimauve, bourrache qui me font la grâce de pousser et se ressemer spontanément. Alors j’attends la suite de la liste 😉
Avec toute ma reconnaissance. Jay (Bruxelles)
Je suis épatée de vos instructions. Merci beaucoup pour la simplicité de vos mots et l’ouverture de votre coeur. Vous me donnez l’envie vraiment de me lancer à ce qui me tient à coeur. Je ne pense pas arrêter là. Malheureusement, j’aimerais aussi connaître les plantes médicinales africaines.
Très bonne intervention Christophe.
Et encore une fois, merci pour tout ce boulot, et la qualité du partage.
Cette initiative est excellente : nous sommes de plus en plus nombreux à penser ainsi, un monde _plus du tout soutenable, est en train de s’écrouler. C’est dès aujourd’hui qu’il faut penser à organiser nos vies pour éventuellement reconstruire nos manières de consommer, produire, construire, mais aussi nous nourrir, nous soigner, échanger et communiquer.
J’espère que beaucoup de leur côté, rejoindront cette initiative, riche de son interface entre phyto, nourriture, convivialité, et peut-être démocratie locale, qui sait…?
Je suis aussi parmi ceux qui pressentent, que ce genre d’initiatives, qui fonctionne efficacement en réseaux peut être extrêmement efficace pour surmonter la crise imminente du fiasco de l’économie mondiale telle qu’elle est aujourd’hui.
En cas de besoin, soit au sortir d’une maladie grave, soit pour traverser une crise grave, se reconstruire avec ces 4 axes :
un jardin,
une hygiène de vie rénovée par les plantes et des légumes sains,
une autarcie possible au sein d’un réseau,
…et ne l’oublions pas, des rapports au groupe et à la collectivité rénovés si les 3 premiers critères sont satisfaits.
Je pense que beaucoup seront intéressés par les pistes qui sont proposées, très cohérentes avec ce que propose le site.
* ( Au fait, je sais que je dois être le nième à le souligner, mais cette nouvelle coupe est « classe » ✅ : les lectrices vont s’en pâmer )
Bonjour Christophe et passionnés de nature.
Merci pour le partage de ce projet qui va peut-être prochainement devenir une nécessité. L’intention est louable et j’y adhère mais,
Si les axes commerciaux sont fermés, on ne pourra plus trouver ces plantes qui ne poussent que loin de chez nous, on ne pourra même pas se rabattre sur des produits de synthèse qui eux également arrivent de très loin. Je parle de la molécule de base fabriquée en Inde ou en Chine et qu’en Europe les laboratoires pharmaceutiques se contentent de conditionner et vendre (j’exagère à peine).
Alors je ne cueille que ce qui pousse autour de chez moi, D’accord attenante à la maison il y a une grande prairie et un bois, le tout regorgeant de plantes locales. Mais si je ne sais pas les préparer, ça ne sert plus à rienque dois-je faire ?
Aujourd’hui j’ai cueilli de la petite-centaurée, des fleurs de sureau et du lotier corniculé.
Pour le Lotier corniculé, pour ce à quoi je le destine, Fournier et Valnet parlent d’extrait fluide, bon. Allons revoir l’info là où je sais la trouver de manière fiable, il y a une vidéo sur le site Althéa Provence.
Oui mais, dans la vidéo il est dit qu’un extrait fluide se prépare toujours avec la plante sèche.
Je veux bien essayer mais vu la délicatesse des fleurs de Lotier corniculé le résultat est loin d’être garanti. Alors je fais quoi ? Une teinture mère ? Mais Valnet et Fournier parlent d’extrait fluide… Où trouver l’info dans une région très rurale et peu peuplée ?
Ces plantes du bout du monde et mêmes ces produits de synthèse, si on n’avait plus que ça dans les cas ultimes…
Ceux qui ne seront peut-être plus disponibles, on pourra leur substituer des plantes locales ?
Ah oui, elles existent. Mais non, on ne pourra pas.
Non parce que ces plantes, celles qui luttent contre ou endorment les douleurs insoutenables, elles sont classées toxiques, mortelles.
Et même si on trouve encore quelques infos de ci de là, on n’a plus les données exactes, les techniques, les précisions qui permettraient de les utiliser pour soulager la souffrance.
On est en train de perdre un savoir précieux, s’il n’est pas déjà complètement perdu.
Et ce schéma vaut pour d’autres besoins.
Les personnes qui doivent prendre un traitement à vie ( du moins le leur a-ton dit) par quoi vont-elles pouvoir le remplacer quand il n’y aura plus de produits de synthèse ou de plantes venues du bout du monde ?
Si on a tous les mêmes connaissances et que cela permet de s’entraider c’est très bien, mais si on a tous les mêmes connaissances manquantes dans un contexte de pénurie de produits, ça va rapidement tourner au désastre, non ?
Concernant les associations, les magasins ( autres que le rayon tisanes des boutiques bio ) il y a bien une herbaliste qui vend le samedi sur un marché, mais uniquement ses préparations, il n’y a pas d’herboristerie ou assimilée dans la région.
Cela ne me gêne pas puisque je n’utilise que ce qui pousse spo mêmentanément localement ou ce qui a bien voulu se naturaliser.
Mais du coup, ici on ne peut pas recenser de producteurs. J’ai téléphoné au lycée agricole de la région et il m’a été répondu qu’une section dédiée à la production de plantes médicinales ( ça porte un nom précis mais je ne l’ai pas noté) devrait s’ouvrir prochainement mais qu’ils ne connaissent pas de producteurs dans la région.
On a bien dans le voisinage un amateur passionné qui a écrit un livre, mais il est astro-physicien, pas herboriste, même si ça l’intéresse beaucoup.
Alors, constituer ou rejoindre des réseaux de mutualisation des connaissances, de mise à disposition de ces mêmes connaissances, oui, cent fois oui…Avec de la persévérance ça finira certainement par se concrétiser mais là tout de suite, c’est pas gagné dans mon secteur.
Je vais en finir avec mes doléances qui vont finir par ressembler à des lamentations et demander simplement : la bienveillance et la bonne volonté seront-elles suffisantes pour accéder à l’auto-suffisance communautaire ?
Annie
bonjour Annie
un pas après l’autre , regarder l’objectif , le peaufiner, se l’approprier, faire la liste des outils nécessaires pour l’atteindre , le bâtir et puis ensuite , pas après pas avancer vers notre futur , vous avez déjà bien œuvré , et posé les jalons c’est génial !
Aux compagnes bienveillance et bonne volonté j’ajouterai les énergies suivantes : l’enthousiasme, l’humour , la persévérance (vous l’avez invoquée) , l’espérance …..(liste non exhaustive 🙂 )
Bonsoir Sabine & Christophe! Merci encore pour ces conseils éclairants & tous ces liens bien utiles. Je me permet de vous rappelez à nouveau que je n’ai toujours pas reçu le PDF sur « les 6 plantes pour les petits bobos de la vie quotidienne » après inscription à la lettre d’info de Christophe. Merci à toutes l’équipe pour ce superbe travail.
Bonjour Da Cruz
vous êtes vous inscrit au bon endroit et mis correctement votre mail ?
Bonsoir Christophe,
Cette approche me parle. Je vais regarder ta vidéo et lire ton texte pour te dire ce que j’en pense.
Faisant parti des survivalistes, je pense que compter sur les autres est un risque éventuel, en lui même. Bcp de survivalistes ne seront pas prêt à partager, ressources ou savoir. Mais il est vrai que constituer un groupe qui sera à même de survivre en communauté et de partager son savoir est indispensable à mon sens. Je suis tout de même très pessimiste quant à la nature humaine. Qui est très égoïste. Il n’y a qu’à voir le post covid, du moins le post déconfinement. Plus d’applaudissements le jour J, une queue interminable au Mac Do, et dans les magasins de vêtements.
Bref cette pensée, ce mode de vie, n’est pour le moment pas la préoccupation de chacun. Juste une partie de gens éveillés.
Dès que j’aurai eut 5 minutes pour te lire et regarder ta vidéo, je te ferai un autre retour.
Merci pour tout ce que tu fais, tout ce que tu nous apporte.
Baptiste
bonjour Baptiste
effectivement lorsque vous aurez écouté la vidéo ou lu l’article , votre avis prendra son sens
Je vous remercie pour votre générosité& à transmettre vos connaissances.Je suis persuadé de l’importance des plantes médicinales.D’autant plus que j’ai un ami biochimiste et pharmacien d’industrie qui a travaillé à un poste important dans un grand groupe pharmaceutique.A sa pension, il est devenu herboriste etnaturopathe.Aujourd’hui à 81 ans; il est heureux d’aider les gens à se soigner naturellement.Il me dit: l’avenir de la médecine, ce sont les plantes (photo et les huiles essentielles.Je lui ai fait connaitre votre site.C’est merveilleux le travail que lui et vous faites. Merci
Là… Christophe, vous avez comblé ce dont je souhaitais vous entendre un jour développer et même au-delà de mes aspirations, car effectivement pendant le confinement et au vu de l’ampleur de la pandémie mondiale et surtout pour l’avenir de chacun et de nous toutes et tous, je me posais cette question à laquelle vous répondez au-delà de mes espérances : Comment faire pour qu’un plus grand nombre d’humains sache reconnaître et utiliser les plantes locales qui pourraient les soigner ou leur apporter un mieux-être et comment faire pour qu’ils aient confiance dans ce que la Nature nous offre sans écouter les sarcasmes des médias sur les remèdes dits de grand-mère, alors que ce sont des remèdes connus et pratiqués avec succès depuis des millénaires et qui seront certainement de plus en plus, ceux du futur. ?.. Comme vous l’avez si bien dit, il est nécessaire de se former pour savoir quelle plante utiliser après l’avoir bien identifié… Personnellement, j’ai mis mon nez et mes yeux dans beaucoup de livres et fait aussi des recherches sur internet pendant des heures durant, avant de vous connaitre, mais je pense que ceux d’entre nous qui sommes abonné à votre blog depuis plusieurs années, avons acquis un savoir et des connaissances phénoménales, pour reconnaître les plantes, car vos descriptions détaillées et photographies d’aspects général puis zoom et gros plans sur certains aspects constituent de véritables encyclopédies, mais ensuite pour ce qui est des utilisations vis à vis des maladies ou cibles recherchées, avec les différentes formes de consommations et posologies, qu’ on peut revenir consulter à tout moment et suivant les besoins, je n’ai eu nul besoin d’autres mentors… Je connais aussi les contenus de vos formations et vos compétences exceptionnelles de pédagogue (il n’y a qu’à regarder et écouter vos vidéos sur Youtube, dont la présente ci-dessus, reprises sur votre blog avec tous les détails techniques et références etc.. pour en être convaincu…) et je suis persuadé que ceux et celles qui s’inscrivent à vos formations sont formés pour l’avenir avec une vision de leur indépendance vis à vis des médicaments pharmaceutiques… Mais il y a également vos différents livres dont le dernier , « Le Grand manuel pour fabriquer ses remèdes naturels » qui m’ont permis de me forger et acquérir des savoir-faire pour transformer les plantes sèches ou fraîches sous d’innombrables formes… Grand Merci à vous et à vous seul, Christophe !…
bonjour Hervé et je ne peux qu’être d’accord avec vous 🙂
Christophe, Merci.
Les pouces ont disparu, sous la vidéo, cachés, je pense par l’encadré…
Je regrette ! Je ne peux même pas dire « j’aime » ! je trouve ça dommage, parce que vraiment, j’aime !
bonjour Naivin
de mon côté les pouces sont présents
bonjour Christophe, conseils très très judicieux !les plantes, il y a longtemps que je suis tombée dedans. J’ai été cueilleuse aussi, à vendre mes produits sur les marchés. Aussi, dans mon potager et autour de la maison, il me parait tout naturel d’avoir lavandes, sauges, hélichryse, hysope, soucis, consoudes, achillée (qui m’envahie) et bien d’autres (forcément, comme je désherbe très peu) Repérées aussi les sauvages comme le millepertuis et l’arnica. Alors je ne sais pas si je suis fin prète, mais j’ai de la ressource.
Merci pour cette vidéo
Je vous remercie du fond du coeur Christophe pour vos réflexions et vos partages. Je pense comme vous et de savoir que d’autres partagent aussi certaines valeurs me donnent des ailes pour le futur à construire. Merci, merci.