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J'aimerais vous parler de convalescence en cette période d’épidémie, un sujet qui me tient particulièrement à cœur parce que c’est l’une des mesures les plus importantes pour un bon rétablissement.
C’est la mesure qui va probablement être la moins suivie, la moins respectée. On parle beaucoup de l’avant, de prévention. On parle beaucoup du pendant, que faire lorsque l’infection est déclarée. Mais on ne vous parlera quasiment jamais de l’après.
Et pourtant, je peux vous dire que c’est ce qui va faire que vous arrivez à rebâtir une certaine force, une certaine résistance. Ceci sera absolument critique pour les mois qui arrivent, peut-être même pour les années qui arrivent.
Note au sujet de mon article précédent
Je vous avais déjà fait un article accompagné d'une vidéo sur la convalescence début 2018. C’était une vidéo assez courte, le sujet avait été traité d’une manière assez rapide.
Je vais donc refaire une passe sur le sujet. D’abord parce que j’ai de nouvelles suggestions pour vous. Mais aussi parce que le contexte est différent, et que certaines personnes ont été touchées par le coronavirus d’une manière vraiment très aiguë.
Dans ce contexte la convalescence devient d’autant plus importante.
Définissons le mot "convalescence"
Définition du Larousse : « période de transition entre la fin d'une maladie et de son traitement et le retour du malade à une bonne santé physique et psychique ».
Au travers des âges, cette période de transition entre maladie et bonne santé était constituée de repos. Ce n'était pas une transition du style je repars au travail mais j’y vais doucement et je finis tôt. C’était repos total.
D’ailleurs, lorsque la maladie a été très aiguë, le malade n’a absolument pas la force ou la volonté de redémarrer quoi que ce soit.
Ce qui semble être un choix, souvent, c’est ce que l'on va décider de faire quand on commence à retrouver quelques forces. On est toujours dans un état précaire, mais on va se forcer à reprendre les activités, soit professionnelles, soit familiales ou autre.
Et on va recommencer à tirer sur la corde. C’est peut-être à cause de cela qu’on était tombé malade, on avait trop tiré sur la corde. L’état de stress et de fatigue avait mis le système immunitaire dans un état de faiblesse. Donc là on va repartir pour un tour, rentrer à nouveau dans le cercle vicieux plutôt que d’en tirer des leçons.
Je ne veux pas trop simplifier la problématique non plus. Il est clair que de tout temps, lorsqu’on n’avait pas les moyens, qu’on n’avait pas de personnes autour de nous pour nous aider et nous soutenir pendant cette période d’arrêt de l’activité, il fallait bien aller subvenir aux besoins de la famille. Donc je ne suis pas en train de dire que c’est facile.
Je suis en train de dire qu'il est nécessaire de réfléchir à tous les moyens possibles pour se donner une période de repos et de retour à la santé, sans précipiter les choses.
Disparition du concept
Si vous regardez tous les vieux écrits médicaux, vous trouverez le concept de convalescence très fermement ancré dans la pratique du soin. Si vous lisez des vieux romans, vous verrez souvent des personnes qui font leur convalescence après une maladie éprouvante.
Pourquoi une mesure considérée comme si importante a-t-elle disparu ? C’est une bonne question. J’ai deux explications en tête, peut-être vous en avez d’autres, mais ces deux-là expliquent pas mal de choses je pense.
La première raison est un peu générique, et elle ne s’applique pas spécifiquement à cette période de coronavirus. Mais je vous en parle tout de même car c’est une tendance qu’il faut noter.
La voici.
Bascule de l'aigu vers le chronique
Si vous regardez l’histoire du médicament, il y a deux classes qui sont venues changer la donne. La première classe, ce sont les antiinflammatoires. La deuxième, ce sont les antibiotiques. Ces médicaments ont une grande utilité bien sûr, pour de nombreuses situations aiguës, si bien utilisés.
Mais au fil du temps, on s'est reposé de plus en plus sur leur action pour cacher nos faiblesses. Plutôt que de suivre les principes du vitalisme, de prendre soin de notre immunité, de notre force vitale, on a ignoré ces fondations même de la santé parce qu’on savait qu'il existe cette béquille.
Les antibiotiques sauvent des vies, mais c’est aussi une classe de médicament pour des générations d’immunodéprimés. Les anti-inflammatoires sont tellement utiles, mais ils sont aussi une excuse pour cacher le symptôme et ne pas remettre en question toute notre hygiène de vie.
Là encore, oubliez le coronavirus pour quelques minutes, je parle de la situation générale dans nos sociétés. Donc on est arrivé à un point aujourd’hui où on a fait disparaître tout ce qui est aiguë. Par contre, on bascule vers une toute autre problématique de maladies chroniques et dégénératives qui ne demandent pas de convalescence.
En effet, ce sont des maladies qui nous usent à petit feu. Et quand on est dans le chronique, quand on souffre d’une maladie autoimmune par exemple, on est constamment un peu épuisé. Donc en fait on est constamment en convalescence, mais sans le savoir ni le reconnaître.
Voici une 2e raison.
Les demandes de la société de production
Pas le temps de se reposer. Pas le temps de récupérer. Il faut servir la société de consommation.
On peut probablement négocier quelques jours avec le patron, mais selon où on travaille, c’est toujours tendu. Et puis si on travaille à son compte, eh bien souvent, faut aller bosser, le travail ne va pas se faire tout seul.
Donc voilà, je ne suis pas en train de dire que c’est facile, ce n’est pas facile de faire une bonne convalescence aujourd'hui. Mais il faut reconnaitre que c’est d’utilité publique si on privilégiait le long terme et la prévention.
Deux phases à distinguer
Revenons à des considérations pratiques. Comment pourrait-on organiser cette période de convalescence d’une manière idéale, si on suppose qu’on a une certaine marge de manœuvre ? Et par ceci, j’entends une capacité à se concentrer sur nous plutôt que d’aller courir travailler pour les autres.
D’abord, il faudrait qu’on fasse la distinction entre la période de convalescence à proprement dite, et la période de post-convalescence. Vous allez voir que ce n’est pas exactement pareil.
Pour la convalescence, on parle d’une durée de quelques jours à quelques semaines pour des infections classiques, en fonction de l’état de fatigue. Et là avec l’épidémie actuelle, lorsqu’il y a eu complication, vous pouvez allonger ces périodes car on voit des états de très forte fatigue qui durent.
Pour la post-convalescence, on parle de quelques semaines à quelques mois.
Voici ce qui distingue ces deux phases. Pendant la convalescence, il y a encore quelques symptômes qui restent. Pour une infection respiratoire, typiquement, c’est une toux ou des difficultés respiratoires, qui vont rester pendant encore 2 ou 3 semaines peut-être. Il peut y avoir nécessité d’un suivi médical bien sûr pour s’assurer qu’il n’y a pas de rechute.
Typiquement, dans cette période, on va agir sur 3 axes :
- Aider les poumons à se remettre, vu qu’il y a toujours quelques manifestations ;
- Réchauffer la personne qui est faible et dans des états de froideur (une mesure en principe démarrée pendant l'infection) ;
- Stimuler l’immunité si nécessaire
NOTE : s’il y a des manifestations digestives ou autres, il faudra aussi donner un petit coup de pouce de ce côté-là, cela va dépendre de la personne (exemple si nausées, inflammations digestives : camomille matricaire, mélisse, mauve, gingembre).
Si vous regardez la tradition sur l’utilisation des plantes, vous verrez qu’on n’arrêtait pas la prise des plantes au moment où le plus gros de l’infection était terminé et qu’on savait qu’on était probablement sorti d’affaire. Non, on continuait tant qu’il restait des symptômes. Et encore, on rajoutait même quelques jours après pour s’assurer que tout était bien terminé.
Convalescence : 3 axes de travail
Typiquement, dans cette période, on va agir sur 3 axes :
- Aider les poumons à expectorer les déchets, tant qu’il y en a
- Réchauffer la personne qui est faible et dans des états de froideur
- Simuler l’immunité si nécessaire
Et là, on reste en fait avec des mélanges à infusion similaires à ce que je vous avais présentés dans des articles précédents. Mais on va prendre ces mélanges moins souvent dans la journée. Si on prend sous forme d’infusions, disons 2 à 3 tasses par jour.
Pour aider les poumons à évacuer les déchets qui sont toujours présents, on revient à nos plantes classiques qui ont des propriétés mucolytiques, c’est-à-dire qui fluidifient le mucus des bronches. Les plantes expectorantes aussi, c’est-à-dire qui aident à l’évacuation.
Nous avons le thym, l’hysope, le lierre terrestre, l’aunée, le marrube, l’eucalyptus, les bourgeons de pin ou de sapin. Je vous ai déjà parlé de ces plantes dans le passé.
Je vais en rajouter une ici qui me parait très intéressante, c’est la feuille de pulmonaire (Pulmonaria officinalis), plante de la famille des boraginacées. Elle a cette réputation d’aider les poumons à se réparer grâce à sa teneur en silice. Il faut de la silice pour fabriquer du collagène, et les poumons sont très riches en collagène. C’est quelque chose que je rajouterais volontiers aux mélanges.
Le bouillon-blanc aussi est excellent de ce point de vue là, pour aider les poumons à récupérer d’un fort stress, la feuille ici plus que la fleur. En revanche attention, si vous utilisez la feuille de bouillon-blanc (ou d’autres molènes) sous forme d’infusion, il faut passer l’infusion au travers de plusieurs couches de tissus ou au travers d’un filtre à café pour filtrer les petits poils irritants.
L'utilisation des fleurs de bouillon-blanc est OK aussi, bien qu'elles seront un peu moins spécifiques ici de mon point de vue (mais plus simples à utiliser).
Pour réchauffer la personne, on utilise des plantes réchauffantes ou épicées. Cela peut être des plantes aromatiques à caractère chaud comme le thym, l’origan, la sarriette, la marjolaine. Cela peut être des épices comme le gingembre. Au passage, ces plantes ont un petit côté stimulant de l’immunité qui est bénéfique.
Chez les médecins américains dans les années 1800, on voyait fréquemment l’utilisation de l’échinacée pendant la convalescence après une épidémie de grippe qui avait été éprouvante. Et je sais qu’on ne parle pas de grippe ici, mais les grands principes comme soutenir l’immunité tiennent toujours la route.
Le docteur Felter, par exemple, explique que lorsque la personne a été épuisée par une telle infection, l’échinacée peut être déterminante pour assurer une bonne convalescence (1). Justement car la personne est très faible, l’immunité a été très sollicitée. Il y a encore un risque de rechute et on veut éviter cela.
Donc l’échinacée peut avoir une utilité ici en fonction de l’état de faiblesse. Je pense que l’astragale de Chine est encore plus appropriée ici vu qu’elle a aussi cet aspect de protection des bronches.
Et notez que ces plantes sont très souvent utilisées avant une infection, en prévention, mais on ne pense jamais à les utiliser juste après. C’est dommage car elles peuvent avoir une utilité pendant la convalescence.
Repos et alimentation
Et puis surtout, on va laisser faire le repos. Repos physique et intellectuel. Une convalescence, ce n’est pas passer une journée devant un écran à travailler. Ceci n'est pas du repos. Lire et dormir, ça, c’est du repos.
On va essayer de profiter du soleil régulièrement dans la journée. On a passé une période à l’intérieur pendant qu’on était malade, souvent sous les lumières artificielles. Donc là, on va profiter de la lumière naturelle du soleil pour remettre certaines pendules biologiques à l’heure. Ceci peut se dérouler juste un fauteuil devant une fenêtre ensoleillée.
D’un point de vue alimentation, vous verrez que dans de nombreuses traditions, on parle de bouillons et de soupes. On parle d’aliments cuits qui sont faciles à digérer. C’est une période pendant laquelle le système digestif tourne au ralenti, il a du mal à se relancer. Donc il va vite être encombré, l’appétit est faible, le feu digestif est faible, donc il faut y aller tout doucement.
Soupes, légumes cuits accompagnés d’huile d’olive et d’aromates ou d’un peu d’épices qui réchauffent la digestion. Un des bouillons classiques : le bouillon de poule, qui est très digeste et qui commence à fournir à la personne des nutriments essentiels pour se rebâtir, des protéines en particulier.
Les gruaux sont intéressants aussi, on peut faire un gruau de sarrasin par exemple : on fait cuire du sarrasin et on rajoute des petits morceaux de noix et des raisins secs, un peu de miel. En général c’est très digeste. Du côté anglais on retrouve des gruaux avec des flocons d’avoine, avec de la pulpe de fruits, un peu de miel. Donc il faut s’adapter à ses capacités digestives du moment.
Post convalescence : 3 axes de travail
Dans cette période, a retrouvé une partie de nos forces, il n’y a plus de symptômes respiratoires, mais on se traine encore un peu, il y a cette fatigue qui persiste. Et là, on se retrouve très souvent obligé de repartir au travail.
Voici les 3 axes qui me semblent importants :
- Reminéraliser la personne
- Stimuler les organes d’élimination en douceur
- Utiliser des toniques pour relancer la vitalité
Pourquoi reminéraliser la personne ? Car lorsque vous avez une infection, le système immunitaire utilise énormément de minéraux.
Pour vous donner un exemple, le magnésium est utilisé pour activer les macrophages, pour favoriser la prolifération des lymphocytes, pour permettre aux toxines de se verrouiller sur les monocytes, etc (2). Ces minéraux participent à énormément de réactions, immunitaires ou autre.
On a tapé dans nos réserves de minéraux, et vu qu’on n’a pas mangé grand-chose lorsqu’on était malade, là c’est le moment de se reminéraliser. Beaucoup de plantes sont riches en minéraux, et on trouve en général ces plantes au printemps : le gaillet gratteron (Galium aparine), le mouron des oiseaux (Stellaria media), l’avoine sauvage (Avena fatua).
Toutes ces plantes regorgent de minéraux, on peut les préparer en infusion une fois qu’on les a faites sécher (cela donnera une meilleure extraction des minéraux). Et puis bien sûr l’ortie, un peu la reine des plantes minéralisantes ici, avec ce petit aspect dépuratif qui va couvrir deux axes ici.
Ce qui nous amène donc à l’axe numéro 2, stimuler les organes d’élimination en douceur, le foie, les reins, le système lymphatique, car de nombreux déchets immunitaires ont été fabriqués par le corps pendant l’infection.
L’ortie a cette action très importante sur les reins. On peut rajouter le romarin ici qui va avoir un effet dépuratif sur le foie. On pourrait utiliser de la racine de pissenlit ou de bardane aussi, mais je vais garder quelque chose de simple qu’on peut faire sous forme d’infusion plutôt que de décoction, donc plutôt romarin, qui est l'une de nos plantes toniques d’ailleurs, donc elle couvre l’axe 3 également.
Je propose aussi de stimuler la circulation lymphatique avec des plantes comme la brunelle (Prunella vulgaris) ou la scrofulaire noueuse (Scrofularia nodosa), car le système lymphatique a été très sollicité lors de l’infection.
Ne pas oublier les toniques
Axe numéro 3 : utiliser des toniques pour aider la personne fatiguée. Là encore, une approche classique dans la tradition, pour aider la personne à se relancer dans la vie active.
Dans nos plantes locales, nous avons le romarin et l’angélique archangélique, deux plantes toniques par excellence, qui vont agir sur des systèmes d’organes multiples pour relancer toute la machine.
Nous avons aussi cette grande catégorie des plantes adaptogènes qui nous viennent de la médecine chinoise, ayurvédique et des études faites en Russie dans les années 1940 à 1980. Ce sont des plantes qui nous aident à traverser des épisodes éprouvants de la vie, à retrouver peu à peu notre vitalité.
Il y en a de nombreuses, j’en citerais deux classiques ici, l’éleuthérocoque et le ginseng asiatique, le dernier étant le plus chaud et stimulant, et qui peut être utile justement pour se sortir de ces périodes de grande faiblesse post-convalescence. Il faut souvent plusieurs semaines de prise pour qu’elles commencent à se faire remarquer.
Le dernier étant le plus chaud et stimulant, et qui peut être utile justement pour se sortir de ces périodes de grande faiblesse post-convalescence.
Relance digestive
Un dernier point : la relance digestive. Pendant cette période, dans le passé, si on voyait que la personne n’avait toujours pas retrouvé l’appétit, que la digestion était très lente et encombrée, on essayait de faire quelque chose, car pour reprendre des forces, à un moment, il faut se nourrir.
La plante la plus utilisée ici, c’était la gentiane. Une trentaine de gouttes de la teinture dans un doigt d’eau. On utilisait toujours ces amères quelques minutes avant les repas pour réveiller le système digestif et ramener la sensation de faim.
Exemples de formulations
Convalescence exemple 1: Préparation pour 1 litre d’infusion (boire 2 ou 3 tasses par jour)
- Thym, feuilles, 5 g (mucolytique et expectorante, immunostimulante)
- Origan, feuilles, 5 g (mucolytique et expectorante, immunostimulante)
- Anis, semences, 5 g (mucolytique et expectorante, et pour le goût)
- Gingembre (frais et râpé), 15 g (réchauffante, immunostimulante)
- Pulmonaire, feuilles, 10 g (réparatrice des poumons)
Pour l'immunité, si nécessaire : astragale de chine, racines en poudre, 5 g dans un verre d'eau 2 fois par jour
Convalescence exemple 2 (simplifié, à la tasse) :
- Origan, une pincée
- Gingembre frais râpé, au goût
- Une rondelle de citron bio
- Une pincée de fleurs de bouillon-blanc.
Post convalescence exemple 1 : préparation pour 1 litre d’infusion (boire 2 ou 3 tasses par jour)
- Ortie, feuilles, 10 g (reminéralisante, dépurative des reins)
- Romarin, feuilles, 5 g (dépurative du foie)
- Camomille matricaire, fleurs, 5 g (adoucit le mélange, apaise la digestion, pour le goût)
- Brunelle, sommités fleuries ou feuilles, 10 g (dépuratif lymphatique)
Post convalescence exemple 2 : préparation pour 1 litre d’infusion (boire 2 ou 3 tasses par jour)
- Gaillet gratteron, 10 g (reminéralisante, dépuratif lymphatique)
- Angélique, racines, 10 g (coupées très finement pour éviter de faire une décociton)
- Scrofulaire, 5 g (dépuratif lymphatique)
- Menthe poivrée, 5 g (pour le goût)
Post convalescence exemple 3 (simplifié, à la tasse) :
- Ortie ou avoine sauvage, une grosse pincée des feuilles
- Romarin, une pincée des feuilles
- Réglisse, rhizome en poudre, une pincée pour le goût (contrindiqué si hypertension)
Références
(1) Voir les écrits de Felter sur l'échinacée ici, grand merci à Henriette Kress au passage pour avoir catalogué tous ces grands classiques.
(2) Velissaris D, Karamouzos V, Pierrakos C, Aretha D, Karanikolas M. Hypomagnesemia in Critically Ill Sepsis Patients. J Clin Med Res. 2015;7(12):911‐918. doi:10.14740/jocmr2351w
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Emeline dit
Intéressant mais pas si facile tout ça, je suis en covid long depuis 15mois, et on déconseille souvent ce qui peut "exciter" l'immunité dans le cas où il reste des réactions inflammatoires fortes, ou carrément une auto-immunité (cela peut être aussi un dérèglement du système nerveux ou des restes de virus qui se balade un peu partout), du coup, je n'ai rien trouvé d'utile/ciblé dans ce cas ci, qui touche des milliers de personnes post-covid 🙁
sabine dit
bonjour Emeline
voici la réponse de Christophe
"Les adaptogènes me semblent bien adaptées à cette période pour leur équilibrage de la réponse inflammatoire et immunitaire, et pour leur action sur les hormones de stress"
Adeline dit
Merci pour cette article, atteinte par le covid en avril, ma convalescence a durée 7 mois.
Sportive en en bonne santé , j'ai 41 ans et c'est le premier arrêt de travail de ma vie .
C'est tellement rassurant d'entendre ce que je ressent au plus profond de moi, j'ai besoin de repos et devant l'absence de traitement c'est la seule option que je peux offrir à mon corps. Au antipode du discours médical : "le travail c'est la santé, vous aller voir Madame , en reprenant le travail tout vos symptômes vont disparaitre.
Merci pour cette philosophie de soins que je partage dans on métier de soignante.
ariane dit
Re-bonjour Sabine
Sais-tu si Satureja vulgare peut être utilisé à la place de Satureja montana ?
J'en ai découvert un bon nombre en sous-bois milieu de France, à ma grande surprise.
Tout le meilleur
sabine dit
bonjour Ariane
Satureja vulgaris (Clinopodium vulgare) est différente de Satureja montana
elle se rapproche plus des menthes de la pouillot en particulier
ariane dit
Bonjour Sabine,
Du coup, est ce que Satureja vulgare peut être prise en infusion comme une menthe ?
A t'elle des propriétés ?
Bien à Toi
sabine dit
bonjour Ariane
Paul Fournier la situe comme calament clinopode, elle peut être prise en infusion
"Autrefois, nous dit Fournier, le clinopode était très réputé surtout en Allemagne et partageait les diverses utilisations de l'origan ...., il reste que cette plante peut fournir des infusions légèrement aromatiques et légèrement toniques que l'on prend en guise de thé..."
je n'ai pas vraiment d'informations particulières pour cette plante qui mériterait certainement que l'on se re-penche sur son cas 🙂
Alain dit
Bonjour,
l'astragale est-elle conseillée plutôt en phase préventive contre le covid ou en phase convalescence?
idem pour le neem?
Merci de votre travail de qualité!
sabine dit
bonjour Alain
l'astragale peut être prise en prévention mais aussi pour la convalescence comme le dit Christophe dans l'article.
Concernant le neem , je ne sais pas
Alain dit
Bonjour,
peux-t-on utiliser les extraits de plantes fraîches (gouttes) ou les teintures mères des plantes en question, l'effet sera t-il le même?
Merci pour votre travail
sabine dit
bonjour Alain
tout à fait
Alain dit
Bonjour et merci pour votre excellent article.
Est-il possible d'utiliser les plantes adaptogènes dont vous parlez sous forme de gemmotherapie?
Merci
sabine dit
bonjour Alain
la gemmo se pratique avec des jeunes pousses ou des bourgeons d'arbres , donc peut-être avec les plantes de type arbuste comme l'éleuthérocoque mais je n'ai pas d'information dessus
Carlotta dit
Bonjour et merci infiniment pour cet article. J'ai eu la Covid-19 il y a deux mois et ne suis pas encore sortie de convalescence. Plusieurs foyers d'inflammation (atteinte des voies respiratoires, problèmes de circulation veineuse et lymphatique, etc.) et la perte de 6 kg m'ont mise KO. Puis-je vous adresser une question ? J'ai pris quotidiennement un mélange de curcuma, gingembre et poivre noir, alternant avec des tisanes de thym et eucalyptus. J'ai encore des douleurs dans la poitrine et je ne peux tenir une conversation plus de 20 minutes sans que les symptômes (assourdis mais bien présents) ne reviennent : irritation des muqueuses (un mélange de congestion et d'inflammation), fatigue vocale et fatigue tout court. Est-il opportun de continuer les tisanes déjà utilisées ou de changer pour le bouillon blanc ou l'astragale ? Je vous remercie.
sabine dit
bonjour Carlotta
je pense que vous pouvez continuer les plantes à visée circulatoire et choisissez vous une adaptogène comme astragale (pour renforcer la sphère pulmonaire)
voici ce que dit Christophe
"... de nombreuses personnes ont été terrassées par le virus, j'ai lu des témoignages qui me disent qu'il faudra probablement des mois pour s'en remettre. Bien sûr, il faut continuer à se faire suivre par un médecin, mais ici je miserais le plus gros de la stratégie sur les plantes adaptogènes pour aider le corps à se remettre. Les plantes réchauffantes et circulatoires seront probablement bien appréciées : gingembre, romarin, achillée. Mais sinon, ça va être long..."
Carlotta dit
Je vous remercie infiniment. Je fais également passer le mot sur les plantes adaptogènes car nous sommes nombreux et nombreuses, en effet, à vivre cet état prolongé de fatigue et d'inflammation diffuse de l'organisme. Bien à vous
pascal27 dit
Bonjour Christophe, c'est un plaisir de vous entendre de nouveau. Vous et votre équipe prenez bien soins de votre santé, nous avons tous besoin des uns et des autres.
Essayons d'oublier cette période improbable de vie imposée, D'accord ou non en attendant l'ordre fût donné et pour certains il fallait assurer les soins avec les moyens et la solidarité de bord, merci à eux ! pour d'autre il fallait obéir en verbalisant ? bref on ne sait plus si entre peur et réalité il y a encore une vérité ? Quand certains professeurs dignes de ce nom ne sont pas entendus mais fustigés, il y a de quoi se poser des questions sur la compétence des décisions "masquées ou non" ? ...
Voici ma façon de voir les choses, mais ce n'est peut pas à propos pour être publié, je comprendrai tout à fait que ça ne le soit pas...
@ Je me rappelle que lorsque l'on était malade, on se soignait puis il y avait un temps de convalescence et ensuite seulement on reprenait le job ! mais c'est loin !
Puis tout doucement lors d'un rhume ou gripette on se soignait avec des ....... de big pharma et dès que ça allait mieux (calmé et non guérit) on repartait à son job pour ne pas trop perdre de temps/pognon !
Puis depuis quelques temps on est malade sur le lieu de travail, les bureaux surchauffés, la clim, la cantine bref tout pour dire c'est mieux que de rester chez soi ! et puis ça donne l'impression d'être courageux ? (ça va peut être changer maintenant ? prise de conscience de la contagion ? )
Alors pas étonnant que certaines maladies transmissibles deviennent très contagieuses ? (et je ne parle pas de notre façon de nous nourrir, du stress ambiant et permanent que l’on et nous impose et de bien d'autres facteurs mais la liste est trop longue pour être abordée à la légère)
J’adhère donc à retrouver (conserver) une réelle convalescence et prise de conscience après un passage de santé chaotique ! La maladie est un message pour nous dire le Mal à dit fait attention il y a quelque chose qui ne va pas, il faut y remédier avant que ton organisme biologique n'y puisse plus rien ...
Gratitude à vous et votre équipe pour continuer vos communications, le bon sens est un remède de premier ordre. pascal
sabine dit
🙂
Hervé dit
Mille mercis Christophe, car votre fiche était très attendue par toutes les personnes que je connais ou qui se sont exprimées auparavant tant sur votre blog que au travers de réseaux sociaux que j'ai pu lire et qui disaient qu'une longue et interminable période de fatigue intense suivait les attaques de leurs organismes par ce virus... Là encore, je n'ai pas entendu quoi que ce soit à cet égard de la part des autorités qu'elles soient politiques ou médicales à travers les médias pour conseiller les malades pour se requinquer après avoir été atteints du Coronavirus (même s'ils avaient réussi à le vaincre à l'aide de paracétamol, ce que je doute fort !...) et comme il n'y a plus de Quintonine en vente dans les pharmacies, je doute que si la médecine chimique propose des médicaments "coup de fouets", elle soit aussi efficace que les protocoles que vous proposez, Vous Christophe, dans cette fiche... Personnellement, je vais m'y astreindre à la lettre, avec les plantes dont je dispose et sans doute, certaines que je vais devoir acheter en ligne à l'herboristerie du Valmont, mais en rajoutant également, quelques compléments alimentaires auxquels je reste fidèles, à savoir, la spiruline bio sous forme de 8 comprimés/jour dosés à 500mg et 3 comprimés/jour de "D-Stress" des laboratoires Synergia...
Daraspe dit
Merci pour ce travail formidable ! Je vais soigneusement le relire, et surtout le faire connaître à mes enfants dont certains sont déjà très concernés par ce mode d'approche des soins par les plantes : bien apprendre à les connaître, à les bien choisir en tenant compte de plusieurs facteurs, à les doser correctement et pas juste une petite pincée à la va vite.
Pouvoir vous lire en ces temps vasouillards est aussi un grand réconfort et je vais aller de ce pas lever un mug d'une excellente tisane que je vais de ce pas aller cueillir au jardin !
Merci à vous Christophe pour ce généreux partage et merci à vous aussi Sabine !
Coco
sabine dit
bonne dégustation 🙂
Alice dit
Un grand merci pour ce partage d'information ! Quelle mine d'or cet article. 🙂
Julie dit
Capsule à la fois pratique et explicative, présentée avec soin,comme d'habitude :
Merci Christophe ♧
COCHAUX Martine dit
Je vous suis avec intérêt depuis longtemps.
Simplement un grand merci de nous offrir votre savoir ; vous nous faites un cadeau inestimable. C'est très généreux.
J'ai lu ce matin même que "nous allons quitter un monde obsédé par la matière pour aller vers un monde de l'esprit, le développement personnel, la gestion de l'humain..." .
Vous êtes un précurseur de ce changement salutaire vers une société pus belle. Encore merci.
Iris dit
Bonjour, Merci pour cet article qui tombe à pic !
Si les symptômes respiratoires ont bien disparu, il reste des séquelles épuisantes après 7 semaines : fatigue persistante, douleurs abdominales, douleurs dorsales au niveau des reins, fourmillements intenses et insupportables dans les jambes et bleus qui apparaissent sans cause, engelures, mycoses cutanées qui n'étaient jamais apparues avant. J'avoue ne pas savoir sur quel plan agir vu la panoplie de séquelles. Que recommanderiez vous ?
Merci encore pour tous vos articles si bien documentés.
sabine dit
bonjour Iris
voici la réponse de Christophe
Ce n'est pas si atypique que ça, de nombreuses personnes ont été terrassées par le virus, j'ai lu des témoignages qui me disent qu'il faudra probablement des mois pour s'en remettre. Bien sûr, il faut continuer à se faire suivre par un médecin, mais ici je miserais le plus gros de la stratégie sur les plantes adaptogènes pour aider le corps à se remettre. Les plantes réchauffantes et circulatoires seront probablement bien appréciées : gingembre, romarin, achillée. Mais sinon, ça va être long...
Iris dit
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de répondre.
Oui je découvre qu'il y a de très nombreux cas de malades qui semblent ne pas guérir même après deux mois. Je vais regarder les adaptogènes. Et également celles qui pourraient aider le moral qui a du mal à tenir le cap.
Belle journée à vous !
Brigitte dit
Bonjour, merci pour l'article, très intéressant et utile comme d'habitude. J'ai une question sur les adaptogènes. J'en prends tous les jours pour l'anxiété et je fais une rotation de deux plantes généralement pendant environ un mois. Bacopa, ashwaghanda, ginseng, rhodiola, maca, schisandra... Je me demande cependant pourquoi elles viennent toutes ou presque des traditions asiatiques. La nature étant bien faite, il y a sûrement des équivalents en Europe de l'ouest non ? Je n'en connais pas. A moins que la mélisse ne soit le nôtre...?? Est-ce que c'est équivalent ? Merci !
sabine dit
bonjour Brigitte
il y a certainement l'équivalent chez nous , mais aucune étude n'a été faite et les adaptogènes sont déterminées par des définitions très précises https://www.altheaprovence.com/plantes-adaptogenes/
corinne colombet dit
votre article est excellent. Merci.
Pascal dit
Merci Christophe, ça fait plaisir de voir revoir le vendredi soir.
Merci encore et prenez soin de vous.
Bon week-end
Frédéric dit
Merci pour votre formidable travail. A quand une page Tipee, Patreon, ou un lien pour faire des dons ? Vous le méritez.
Bien à vous
Églantine dit
Bonjour et merci pour toutes ses indications ou ses prescriptions .
Pour le choix des plantes et si nous avons la possibilité de les cueillir soi même serait-il pas judicieux de récolter les plantes du lieu d’habitation ?
Correspondraient elles à notre environnement physiologique, physique et psychique ?
Je suis heureuse de faire votre connaissance car mes intuitions rejoignent vos expériences.
Merci pour le travail fourni qui ouvre mon champ de connaissance.
Merci
sabine dit
bonjour Eglantine
effectivement si on a la possibilité , c'est toujours mieux de prendre en première intention les plantes qui nous entourent