Dans cet article, on parle de l’églantier, de sa fleur, la rose sauvage, de son fruit (enfin, faux-fruit), le cynorrhodon.
Vous allez voir, c’est une plante médicinale toute simple que l’on peut trouver en général tout autour de chez nous, et qui agit tout en douceur.
L'églantier, casse-tête botanique
On l'appelle aussi rosier sauvage. C’est en fait l’ancêtre du rosier cultivé. Et vous allez peut-être penser qu’il n’y a qu’un type de rosier sauvage. Entre parenthèses, c’est vrai que souvent on ne parle que de Rosa canina, ou rosier des chiens. C’est en général l’espèce officielle qu’on va vous vendre en herboristerie si vous achetez des cynorrhodons (faux fruits).
Mais en réalité, les espèces sauvages sont un vrai casse-tête même pour les botanistes confirmés car il y a de très nombreuses espèces : Rosa agrestis, ou le rosier agreste, Rosa arvensis ou l’églantier des champs, Rosa canina ou rosier des chiens, Rosa cinnamomea ou rosier cannelle, etc.
Et si la tête vous tourne, je vous comprends. Mais je vais vous donner la bonne nouvelle : tous les rosiers sauvages sont médicinaux et comestibles, on peut tous les cueillir avec une petite mise en garde : évitez le rosier de France, Rosa gallica car c’est une espèce rare et protégée.
Le rosier de France fait de belles fleurs de couleur rouge, en général de grande taille, alors que les autres espèces font en général des fleurs plus petites et surtout de couleur blanche ou rose pâle.
Récolte des pétales d'églantier
En ce qui concerne les parties que l’on peut utiliser, commençons par la fleur.
En herboristerie, lorsqu’on vous vend la fleur, c’est en général Rosa gallica, donc provenant du rosier de France, et vu que l’espèce est protégée, c’est une récolte qui provient de plantes cultivées.
Mais on peut récolter sur les rosiers sauvages, et il faut savoir que la fleur est très fragile. On ne ramasse que les pétales vers les mois de mai-juin, on va les faire sécher à l’ombre dans un endroit bien aéré et les garder dans des sacs en papier une fois qu’ils sont secs.
Et je peux vous dire que c’est un gros travail pour récolter ne serait-ce que 100 g de pétales. Et comme toujours, on ne veut pas abîmer la plante, donc on cueille sur quelques fleurs par-ci par-là, toujours respecter la flore sauvage, c’est essentiel.
Pétales pour les conditions "humides"
Les pétales contiennent une combinaison de flavonoïdes et de tanins qui lui donnent des propriétés antiinflammatoires, protectrice de la peau et des muqueuses, et astringentes.
Donc on va astringer, on va resserrer les tissus abîmés, tout en les adoucissant et les réparant, c’est un peu une action deux en un.
L’énergétique ici, c’est une énergétique asséchante et rafraichissante. Rafraichissante car on calme le chaud, l’enflammé, et asséchante car on freine les écoulements grâce aux tanins. Donc on va y penser pour tout écoulement de nature inflammatoire.
Dans le passé, c’était une classique pour les problèmes de diarrhée, les leucorrhées, les petits saignements du système digestifs (ceux provoqués par un ulcère par exemple), les inflammations des gencives, de la gorge, etc.
Je pense que vous avez compris comment elle fonctionne, si c’est enflammé, que ça suinte, que ça saigne un peu, les pétales de rose ont une utilité.
En revanche, personnellement, j’ai un problème avec cette utilisation : cela nécessite qu’on utilise une forte quantité de pétales. En effet, en général on dose dans les 20 g des pétales secs par litre, et vu l’aspect précieux de ces pétales et le fait qu’on a d’excellentes plantes de substitution, ce n’est pas une utilisation que je défends personnellement.
On fait le même travail avec une combinaison de feuilles de ronce et de camomille matricaire par exemple, ou de feuilles de noisetier avec des fleurs de mauve. Donc vous voyez, je combine une plante astringente avec une plante adoucissante, ça fonctionne très bien et ce sont des plantes très communes.
Pétales pour la peau
Je vais retenir deux actions pour les pétales.
La première c’est un macérat huileux pour les problèmes inflammatoires de peau (rougeurs, eczéma, etc). C’est une bonne préparation qui ne demande pas une grande quantité de pétales.
Vous faites sécher les pétales et dès qu’ils sont secs vous les mettez à macérer dans une huile végétale de votre choix, en général on laisse pendant 4 à 6 semaines avant de filtrer.
N'utilisez pas ma méthode "par intermédiaire alcoolique", les pétales sont trop fragiles.
Pétales pour le cœur
La deuxième action, c’est quelque chose que j’ai appris de la tradition américaine. Les pétales de rose sont excellents pour les problèmes de cœur émotionnel. Cœur brisé suite à une rupture ou la perte d’un proche.
On les prépare en infusion, excellente combinaison avec les sommités fleuries d’aubépine qui sont elles aussi très utiles pour les problèmes de cœur émotionnel brisé. Donc on peut faire un mélange moitié aubépine moitié pétales de rose pour aider la personne à surmonter la situation.
Evidemment ne vous attendez pas à un effet Prozac ou Xanax, on n’est pas en train de parler de ce genre d’effets, les plantes ne fonctionnent pas comme ça. On est en train de parler d’un soutien assez subtil de l’état émotionnel de la personne, mais qui réconforte, qui fait du bien, qui nourrit le cœur émotionnel.
Et là, il est intéressant de faire le rapprochement avec l’élixir floral, selon le docteur Bach. C’est un élixir qui s’utilise dans les situations de déprime, de grande tristesse qui conduisent à un laisser-aller, à une passivité totale à cause du manque d’espoir. Souvent, les différents courants se recoupent.
Roses du jardin
Pour information, on peut utiliser les roses cultivées du jardin pour ce type d’utilisation. Il faut bien évidemment que les rosiers soient cultivés sans pesticides. Mais au fil des années, j’ai vu des gens qui se faisaient de belles préparations avec des roses du jardin.
Et surtout oubliez le bouquet de roses qui provient du fleuriste, sauf exception, c’est un bouquet qui va être absolument bourré de produits chimiques.
Bédégars
Voici une partie du rosier sauvage que l’on ne ramasse quasiment plus aujourd’hui, mais je voulais vous en parler, c’est ce qu’on appelle le bédégar. Ce sont des galles qui ressemblent à des boules remplies de poils ébouriffés qui se développent à cause de la présence d’un insecte parasite. On appelle parfois les bédégars « barbe de Saint Pierre ».
Ce sont des parties qui sont très riches en tanins, et dans le passé on les utilisait comme astringents forts, pour calmer les saignements ou les fortes diarrhées. Ce n’est pas une approche qu’on utilise aujourd’hui. Au final, ce n’est pas très subtil d’utiliser ces tanins quasi purs, on préfère agir au travers de mélanges et de propriétés multiples des plantes.
Les cynorrhodons
Dernière partie dont je voulais vous parler, c’est le cynorrhodon qui est le faux fruit ou pseudo-fruit de l’églantier.
C’est en fait le réceptacle de la fleur qui devient dur et qui subsiste sur la plante pendant tout l’hiver. Il est de couleur rouge lorsqu’il est arrivé à maturité. Les vrais fruits en fait ce sont les akènes durs qui se trouvent dans le cynorrhodon et qui sont entourés du fameux poil à gratter.
On ramasse les cynorrhodons à l’automne. Certains disent d’attendre les premières gelées pour qu’ils se ratatinent un peu. Personnellement je les ramasse lorsqu’ils sont bien rouges et qu’ils deviennent mous au toucher.
Je n’attends pas forcément les premières gelées qui sont tardives chez moi, en général en janvier / février, et j’ai besoin des cynorrhodons avant pour les soins d’hiver.
Ils sont riches en vitamine C, en flavonoïdes, en caroténoïdes, et toutes ces substances vont contribuer à ses propriétés qui sont principalement immunostimulantes et on va les utiliser en prévention pour les personnes qui ont tendance à avoir une immunité un petit peu basse.
Ramasse et séchage des cynorrhodons
Certains vont préparer des gelées et des confitures avec les cynorrhodons frais, c’est une excellente préparation qui conserve les propriétés, je vous laisse regarder les différentes recettes sur internet.
En herboristerie, on les fait plutôt sécher, ce qui est relativement long. Il faut parfois compter une quinzaine de jours ou plus en fonction du temps.
Certains utilisent un séchage au four à une température douce de 35 à 40°C pour accélérer le processus, ou alors si le temps est particulièrement humide.
Certains éliminent les graines et les poils avant de faire sécher. Je l'ai fait il fut un temps, mais je ne le fais plus aujourd'hui car c'est trop contraignant.
Macération des cynorrhodons
Pour les préparations, vous allez trouver différentes méthodes dans les livres et sur internet.
Personnellement j’ai essayé de trouver une méthode qui conserve un minimum de vitamine C. J’ai fait pas mal de recherches sur le sujet. Et notez au passage qu’il ne faut pas faire une obsession sur la vitamine C non plus, basé sur mes recherches, c’est plutôt une combinaison des flavonoïdes avec la vitamine C qui explique son action.
Mais voici ma méthode pour optimiser la teneur en vitamine C :
- Je place 50 g de cynorrhodons secs et entiers dans un saladier ;
- Je verse 1 L d’eau par-dessus, puis je couvre avec une assiette ;
- Je laisse macérer toute une nuit ;
- Je passe au travers d’une passoire, je garde cette eau de macération ;
- Dans ma passoire, je vais écraser les cynorrhodons ramollis ;
- Je les remélange à l’eau de macération ;
- Je fais chauffer à 80°C en utilisant un thermomètre de cuisine. Dès que l’eau est à 80°C, j’arrête le gaz ;
- Je laisse infuser 15 minutes à couvert ;
- Je passe au travers d’un filtre à café non blanchi, ou de plusieurs couchez de tissu pour éliminer les fameux poils ;
- Je consomme ce liquide étalé sur 2 jours.
On peut consommer les cynorrhodons frais que l’on vient juste de cueillir, c’est à ce stade que la vitamine C sera à son optimal. On va éliminer les graines bien sûr. Vous pouvez couper le cynorrhodon en deux avec un canif, gratter et éliminer tout ce qu’il y a à l’intérieur, puis manger l’enveloppe externe qui contient toutes les bonnes choses.
Pour plus d’informations sur toutes ces préparations qui nous aident à affronter l’hiver, je vous rappelle que vous avez mon programme vidéo complet sur l’immunité, les infections respiratoires et ORL.
Ils aident à balayer les vers
On peut aussi manger le fruit frais entier avec les poils. Pourquoi est-ce qu’on ferait ça ? Car ces poils ont un effet antiparasitaire, ils aident à éliminer les vers, les oxyures. C’est une utilisation classique des campagnes.
Dans le passé on disait aux enfants de manger 5 ou 6 cynorrhodons crus et entiers pendant plusieurs jours d’affilée lorsqu’ils avaient des vers. Bien que ces poils démangent sur la peau, à l’intérieur du système digestif ils ne semblent pas provoquer de problèmes.
Autres utilisations des cynorrhodons
➜ Ils renforcent le système veineux car ils contiennent des proanthocyanidols, des tanins condensés qui permettent une meilleure solidité des veines, qui freinent la dégradation de la structure veineuse et l’inflammation.
➜ Ils ont une action anti-diarrhéique grâce aux tanins qu’ils contiennent. Ils contiennent aussi de la pectine, donc ils apportent une action adoucissante pour le système digestif.
➜ La teneur en tanins condensés en fait une bonne plante pour les inflammations du système urinaire, cystites, inflammations dues au passage de calculs, souvent en combinaison avec d’autres plantes qui apporteront plutôt un effet antibactérien pour les cas de cystites.
➜ La teneur en différents flavonoïdes va lui donner des propriétés anti-inflammatoires articulaires, donc on peut utiliser le cynorrhodon dans les mélanges contre les douleurs articulaires, là encore avec d’autres plantes comme la feuille de frêne, feuille de cassis, sommités fleuries de reine-des-prés, etc.
Donc vous voyez, on en parle souvent pour la prévention des problèmes respiratoire et ORL, mais on pourrait en fait les combiner à de nombreux protocoles pour les problèmes que je viens d’évoquer.
Huile de rose musquée
Pour information, si on presse les akènes (ce qu’on appelle vulgairement les graines), on va obtenir la fameuse huile de rose musquée qui est très chère dans le commerce. Elle nous vient du Chili aujourd’hui car les Chiliens en ont fait un commerce avec beaucoup de plantations.
Mais à la base, cette huile provient des graines de Rosa canina, notre églantier européen.
C’est une huile très intéressante en cosmétologie, en dermatologie, en particulier pour tout ce qui est soins post-opératoires, brûlures, etc. Bien sûr, il faut être équipé avec un petit pressoir si on veut faire le travail soi-même, ça c’est une autre histoire, je ne vais pas rentrer dans les détails.
Autres produits
Je vous mentionne en vitesse d’autres produits dérivés du rosier :
- L’eau de rose qui est en fait un hydrolat des pétales, donc un produit de la distillation, qui est tonifiant pour la peau, rafraîchissant et apaisant pour les inflammations.
- L’huile essentielle de rose qui est très chère car il faut énormément de pétales pour la produire. Il faut 5 tonnes de pétales pour obtenir 1 kg d’huile essentielle. 5 tonnes ! Utilisation pour les soins de peau aussi.
- Vous avez le macérat de bourgeons d’églantier qui est utilisé en prévention des problématiques ORL pendant l’hiver, un peu comme le cynorrhodon.
Précautions
Pour les formes traditionnelles d’herboristerie avec les pétales ou le cynorrhodon, aucune connue.
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magalie dit
bonjour cristophe je reviens vers vous concernant ma question sur l'albizia lebbeck je l'ai posté le 13 novembre met toujours pas de retour de sabine merci de votre retour
sabine dit
bonjour Magalie
j'ai répondu à votre question ici https://www.altheaprovence.com/insuffisance-veineuse/#comment-44588
Frédérick dit
Bonsoir,
J'ai lu dans l'article ci-dessus que l'on pouvait manger les cynhorodons. Je veux bien essayer mais faut-il les mâcher ou alors les avaler tel quel sans mastication afin d'éviter d'être irrité avec les poils contenu dans le fruit ?
Merci pour votre réponse et bonne soirée !
Fred
sabine dit
bonjour Frédérick
oui bien sûr on peut les manger , mais de préférence lorsqu'ils sont un peu "mous" et vous recrachez les petits noyaux , en général on avale les poils , certaines personnes ne supportent pas et d'autres n'ont aucun problème
Musa dit
Bonsoir, je me suis abonnée et je n'ai Pas reçu de PDF sur les plantes en cadeaau comme promis, ou bien je n’ai pas bien compris. Merci sur le reportage cynorhodon que j’ai déjà cueilli gelé mais je vais tenir compte de vos précieux conseils et essayer frais
sabine dit
bonjour Musa
avez vous cliqué sur le lien qui est en dessous de "pdf cadeau"? si oui et que ça ne marche toujours pas dites le moi, je vous l'enverrai par mail
helene ds dit
Bonsoir,
Merci comme toujours pour ces articles passionnants. Celui-ci tombe à point nommé, ayant récolté il y a 15 jours et mis à sécher en attendant de savoir quoi en faire une certaine quantité de cynorrhodon de mon jardin. Je vais tester la boisson.
Concernant le macérât huileux à partir des pétales, quelle proportion de pétales par volume d'huile conseillez-vous? Merci!
Hélène
sabine dit
bonjour Hélène
pour une macération huileuse simple , il vous faut simplement recouvrir vos pétales avec l'huile en vérifiant que l'huile forme une petite couche au dessus pour ne pas que les pétales soient exposés à l'air
Kenza el hajjam dit
Bonjour,
J'aime beaucoup l'églantier également. Depuis que j'ai commencé à faire des préparations à base de plantes médicinales, je fais un baume à la rose avec les pétales de fleurs d'églantier, à l'huile d'olive, et moi je trouve qu'il sent très bon la rose !
J'ai fais des teintures-mère de cynorrhodon que je proposais en soin préventif avant l'hiver, parfois en association avec une teinture-mère de bourgeons de peupliers. Mais je me pose la question de la préservation de la vitamine C dans l'alcool du coup... Que pensez-vous de cette préparation ?
Même si j'ai compris qu'il ne fallait pas focaliser sur la vitamine C !
Merci encore.
Kenza
sabine dit
bonjour Kenza
la teinture est une option , mais pour avoir une quantité suffisante de vitamine c il faut en avaler beaucoup , mais effectivement il n'y a pas que la vitamine C dans les cynorrhodons
ariane dit
Bonjour Sabine, bonjour Kenza,
Pour faire une teinture de cynorrhodons secs, je pensais prendre un alcool à 45° ou 50° environ. Mon idée est de ne pas prendre un alcool trop fort pour que les composés hydrosolubles soient également extraits (en plus des composés liposolubles: vitamine E, A et caroténoïdes si je ne me trompe pas). Ce degré alcoolique parait-il correct ?
Par contre, je n'ai aucune idée des quantités alcool et églantiers, ni de la durée de macération. Que conseillerez vous ?
Est il nécessaire de broyer les églantiers avant de mettre en macération ?
Bonne journée à vous deux, et à Christophe au passage !
PS: super la newsletter sur le piment, j'étais pliée en deux de rires !
Ariane
sabine dit
bonjour Ariane
effectivement vous n'avez pas besoin d'un alcool fort pour les cynorrhodons 40° est suffisant , vous faites la préparation classique (1:5 par exemple pour 100g de baies vous mettez 500ml d'alcool (bon vous faites le calcul selon ce que vous avez en quantité) et vous laissez macérer 15jours , vous pouvez au bout d'une semaine tout mettre dans le blender et broyer, ensuite vous remettez dans le bocal encore une semaine, vous filtrez et conditionnez
ariane dit
Super !
Merci beaucoup Sabine, pour ses explications détaillées.
Reste à trouver de l'alcool ...
ariane dit
Bonjour Sabine
Teinture faite !
Et du coup, question suivante: quelle quantité est il judicieux de prendre chaque jour ?
Merci à toi
sabine dit
bonjour Ariane
disons que le dosage avec la teinture est un peu compliqué surtout pour le côté immunité, je ne vais pas entrer dans les détails des calculs (ils sont dans la formation 🙂 ) mais environ 5 ml de teinture de plante fraîche (représente 2,5g de fruits frais) donne au final 10mg de vitamine C
sachant qu'en prévention ou lors d'une infection il faudrait environ 300mg de vitamine C /jour (en 3 prises)
mais il faut savoir aussi que la vitamine C est en synergie avec tous les autres constituants , et c'est cette synergie qui fait la puissance de la plante
ce qui fait que Christophe en première intention privilégie l'infusion , mais pour les autres propriétés du cynorrhodon , je pense que je ferais 5ml 3 fois par jour dans de l'eau ou une infusion
Liane D dit
Merci pour tous ces beaux partages .
Xavier M dit
Bonjour Christophe, merci ++
Christophe et Sandrine : il y a gros débat sur la perte de teneur en vitamine C avec les conditions de récolte, de conservation et d’utilisation. J’en suis encore là pour les fruits et légumes en général :
> Dégradation de 90 % par la cuisson des aliments, 30 % lorsqu’ils sont crus (p.ex. à température ambiante, les épinards perdent 30 % de leur vitamine C en 24h)
> Le lavage trop important des légumes
On peut rajouter accessoirement à la liste des facteurs qui s’opposent à sa bonne utilisation : :
• Certains médicaments (antibiotiques, aspirine*, cortisone, la pilule)
• Consommation d’alcool
Très justement Wikipédia cite "elle est détruite au contact de l'air (par oxydation) ou sous l'exposition à la lumière (par action des ultraviolets) et la chaleur accélère ces processus.", ce qui veut dire que dans toute la chaine de notre récolte à l’utilisation, s’il y a conservation, logiquement il ne reste plus grand chose.
Dans la pratique je suis assez convaincu, que mâchouiller une baie qu’on vient de cueillir est équivalent à une grande quantité de baies séchées et conservées, voire sans rapport ! De plus, l’envie spontanée est pour moi un signal supplémentaire de biodisponibilité particulière. D’autant plus avec cette donnée : "Lorsqu'un humain est malade ou stressé, sa tolérance intestinale à la vitamine C augmente, ce qui lui permet d'absorber plus de vitamine C qu'en temps normal."
Certes les études américaines donnent peut-être des résultats de laboratoire fiables mais je parle de terrain, d’expérience et de ressenti. C’est comme comparer une orange… (qui a voyagé, été manipulée et conservée, finalement achetée sur un étal pour être encore acheminée à la maison et encore conservée puis transformée) …avec une baie consommées sur un arbuste, ça n’a pas de sens. L’orange présente certainement des teneurs en Vit C divisées par 10 !
Donc dans la réalité, 1 baie d’églantier équivaut certainement à plusieurs oranges !
Christine Th dit
Bonjour Sabine, très intéressant comme à l'accoutumée donc si je comprends bien je peux faire de la purée d'églantier avec le fruit entier et en le mixant, les poils ne devrais pas irriter . Merci à vous et à Christophe
pascal27 dit
Merci Christophe pour ces informations toujours aussi explicites sur le cynorrhodon... C'est un gros travail à cueillir, éplucher cuire et filtrer; mais le résultat en vaut la peine ! C'est vraiment un "fruit" subtile et surprenant. Pour protéger la vitamine C, je fais sécher les cynorrhodons puis lord de la confection d'une tisane, je les broies puis les laisse macérer au moins 24H dans de l'eau froide. Je filtre puis je consomme. Je ne chauffe pas pour ne pas altérer la vitamine C ... Que pensez-vous de cette extraction, est-elle complète ? (tanins, flavonoïdes ???)
Merci, j'ai bien aimé votre transcription humoristique sur votre séjour parisien !
Gratitudes, pascal
sabine dit
bonjour Pascal
voici la réponse de Christophe
"Oui la macération est très bien aussi. On fait chauffer un petit coup dans les recettes traditionnelles et c'est souvent pour donner un coup de pouce à l'extraction. Car l'eau froide extrait, mais l'eau chaude extrait beaucoup mieux. Dans la méthode que je propose, basé sur mes recherches, on devrait perdre un minimum et permettre une bonne extraction. Mais la macération à froid est bien aussi, je pense qu'elle sera moins riche en totum au final, probablement un peu plus riche en vitamine C, mais je ne saurais pas quantifier la différence."
Olga dit
Bonjour,
Pourquoi dans ce cas ne pas faire un mix ?
Dans votre protocole il serait envisageable de récupérer les baies après macération et de ne les écraser et les faire chauffer qu'avec un petite partie de l'eau (celle résultant de la macération à froid ou même une nouvelle). Ainsi on conserve le macérat froid et on peut y ajouter l'infusion des seules baies ramollies. Qu'en pensez-vous ?
Olga dit
J'ai cliqué trop vite sur "laisser un commentaire"...
J'avais une question : Christophe vous dites boire le litre sur 2 jours mais combien de fois préconisez-vous de le faire en cure préventive pour stimuler un système immunitaire affaibli (par la fatigue) ? Jusqu'à présent je l'ai fait 2 jours, une fois par semaine (c'est ma 2ème semaine).
Cordialement
Olga
sabine dit
faites quand vous en ressentez le besoin
sabine dit
bonjour olga
c'est une option possible
pascal27 dit
Gratitudes Sabine et Christophe pour votre suivi et pour toutes vos réponses très claires et instructives. Pascal
sabine dit
avec plaisir et merci à vous de votre participation 🙂
Catherine dit
Bonjour, Merci pour ce bel article .Qu'en est il des graines du cynorrhodon que l'on trouve en herboristerie ? A quoi servent elles ? Merci .
sabine dit
bonjour Catherine
je n'ai pas vu de vente de graines en herboristerie , j'ai vu un mélange c'est à dire que les baies n'ont pas été débarrassées de leurs graines
maintenant avec les graines (je n'ai jamais testé ) et j'ai vu des graines sur un site pour alimentation animale (les oiseaux)
on peut faire avec les graines en les pressant, mais je n'ai jamais testé (comme le souligne Christophe dans l'article) de l'huile de rose musquée
simon gérard dit
super vidéo
simon gérard dit
Bonjour et merci Christophe,pour tes vidéos et ton enseignement très riche. Je suis animateur nature et je me sers parfois des éléments que tu donnes sans oublier de te nommer. J'apprécie beaucoup ta simplicité .
Yentl dit
Bonjour Christophe,
Merci pour ces vidéo et article très intéressants. Si j'associe les cynorrhodons avec d'autres plantes dans une infusion, je fais macérer dans l'eau froide, j'écrase les cynorrhodons, j'ajoute à l'eau et je fais chauffer; faut-il alors ajouter les autres plantes lorsque je fais infuser ? Bonne journée
sabine dit
bonjour Yentl
oui tout à fait c'est une bonne option 🙂 il faut par contre tenir compte de la saturation de l'eau , donc soit mettre moins de cynorrhodons soit mettre un peu plus d'eau pour laisser la place aux autres plantes
Annie dit
bonjour Christophe
Merci pour tous vos conseils toujours très intéressants. En ce qui concerne le gratte cul , chez nous en Poitou on l'appelle "poil à gratter" c'est pas mal non plus , j' en récolte chaque année autour de chez moi il y en a beaucoup , je les fait sécher et les consomme pendant l'hiver au besoin et même par gourmandise . bonne journée à vous et encore merci
Eugenie dit
Bonjour, s'il est contre les vers, peut on en donner dans la gamelle du chien? (Fruit entier?) Merci ☺
sabine dit
bonjour Eugénie
je pense que oui mais pas plus d'informations précises pour l'instant
je sais par exemple que ma chienne lors de nos balades , les cueille et les mange
Henry Riviere dit
dans mon Berry nous l’utilisons pour faire des confitures
Chris Dé dit
Depuis le temps que je cherchais un compte rendu exhaustif sur les utilisations et propriétés du cynorrhodon!comme quoi tout arrive merci beaucoup Christophe
Maintenant dites moi où trouver de la confiture dans le commerce courant
Cordialement
sabine dit
Bonjour Chris
déjà sur les sites internet vous en trouvez facilement, maintenant dans les commerces classiques je ne sais pas , peut-être dans les magasins bio
Laure dit
Bonjour Christophe, quelles propriétés peut-on recueillir dans une macération au vinaigre?
Merci de votre réponse
sabine dit
bonjour Laure
le vinaigre est en affinité avec les minéraux et les alcaloïdes, mais la variété infini des vinaigres aux plantes fait dire qu'il est en affinité avec beaucoup de plantes y compris la rose , donc il n'y a pas de raison que l'églantier soit mis à part , alors que va t il extraire concrètement ? je ne sais pas https://www.altheaprovence.com/vinaigres-medicinaux/
Nicole dit
Merci pour vos très intéressantes informations et comme il y en a beaucoup d’églantiers autour du chalet, je pourrai utiliser vos précieux conseils.
Barbara dit
Bonsoir Christophe,
Merci pour cet article concernant les églantines. C'est une fleur que j'aime beaucoup, tout particulièrement la confiture, un régal !
A propos de l'huile essentielle de rose de Damas: elle est extraordinaire en l'utilisant diluée dans un peu d'huile végétale (par ex. noisette ou amande) pour des personnes en fin de vie. Comme sa fragrance est puissante il faut réaliser un mélange d'environ 1 goutte d'huile essentielle de rose pour 10 à 15 gouttes d'huile végétale.
On peut mettre une à deux gouttes de ce mélange par ex. sur la plante des pieds, l'huile essentielle va d'elle-même au bon endroit. Elle apaise la personne en harmonisant ses différents corps énergétiques. Une goutte posée sur un support dans une chambre apaise non seulement la personne mais aussi son entourage. Le résultat est plutôt fabuleux. Je parle d'expérience l'ayant utilisée à maintes reprises dans ces cas particuliers de fin de vie.