Infertilité masculine : plantes et compléments alimentaires : (abonnez-vous au podcast ici)
Dans cet épisode on va parler de l’infertilité masculine, un sujet assez complexe car il est multifactoriel.
Je vous ai déjà expliqué ma position dans le passé mais je vais le refaire à chaque fois que j’aborde un sujet comme celui-ci. Mon but n’est pas de vous présenter des grandes vérités ni de vous donner l’impression qu'on maitrise le sujet.
L’objectif, c’est de vous présenter les résultats de mes recherches sur un sujet particulier. Si vous parlez à une autre personne qui a fait des recherches sur le même sujet, vous aurez peut-être une vue différente. C’est normal car ce sont des sujets complexes.
Ce que je vous propose, ce sont des hypothèses de travail. Une hypothèse, ce n’est pas une vérité absolue. C’est un point de départ qui doit, par la suite, être soumis à l’expérience et la mise en pratique. Autre point, je ne vous connais pas, et donc je ne peux pas personnaliser ces hypothèses par rapport à qui vous êtes, vos forces et vos faiblesses.
Et pour terminer, je ne suis ni médecin, ni pharmacien, ni professionnel de la santé comme défini par le code de la santé publique. Mes conseils sont fournis ici dans un but éducatif et ne se substituent absolument pas à un suivi médical.
Je vais diviser la discussion en plusieurs sections :
- D'abord une introduction à la problématique, suivi d'une liste de causes possibles
- Ensuite on va parler des paramètres d'hygiène de vie qui peuvent avoir un impact
- Ensuite, on parle de micronutrition
- Et on termine par des suggestions de plantes médicinales
Cet épisode est un peu long, donc préparez la tasse d'infusion de romarin, voir le thermos de café. Ceci dit, j'ai l'intention de vous donner une vue la plus globale possible, donc je ne prendrai que très peu de raccourcis.
Infertilité masculine : introduction à la problématique
Allez, on démarre. L'infertilité masculine est diagnostiquée, en général, lorsque l’homme essaie de concevoir sans succès, avec une partenaire qui n’a pas de problèmes de fertilité, pendant une période de 12 mois ou plus. Cela suppose des rapports sexuels non protégés et fréquents, cela vous semblera peut-être évident mais c’est dans la définition.
D'un point de vue physiologique, il peut y avoir :
- Un problème pré-testiculaire, au niveau hypophyse-hypothalamus, donc tout le poste de pilotage et de contrôle hormonal.
- Un problème testiculaire, donc au niveau du fonctionnement des testicules et de la production de sperme. Parfois au spermogramme on voit une production trop faible, une densité trop faible, des spermatozoïdes qui ne sont pas viable, déformés, avec parfois 2 têtes ou 2 queues.
- Et il peut y avoir un problème post-testiculaire, de conduits, d'érection, d'éjaculation, etc.
Donc votre médecin va regarder tout ça en détail et vous délivrer, en principe, un diagnostic le plus complet possible.
Causes d'infertilité masculine
Ensuite, il faudrait connaître les causes du problème. Et là encore, c’est un travail avec votre médecin et les spécialistes qu’on va vous recommander. Je vous expliquerai un peu plus loin comment on peut incorporer certains de ces points dans un programme d’accompagnement.
Voici une liste des causes possibles. Les références, comme d'habitude, sont sur mon site.
- D’abord une cause hormonale, avec une sécrétion de testostérone insuffisante, ce qui entraine une production insuffisante de spermatozoïdes (1). Le surpoids semble être l’un des facteurs qui explique ces causes hormonales car la masse adipeuse va perturber l’équilibre hormonal. Dans les cellules adipeuses, vous avez une enzyme qui s’appelle l’aromatase, et qui va transformer la testostérone en estrogènes (2). Chez l’homme comme chez la femme. Donc la testostérone baisse, les estrogènes augmentent chez l’homme en surpoids, ce qui n’est pas désirable bien évidemment. Il peut y avoir d’autres facteurs qui expliquent ces troubles hormonaux, médication ou autre, voir avec votre médecin.
- Toujours dans les causes hormonales, il peut y avoir une dysfonction de la thyroïde, une hyperthyroïdie ou une hypothyroïdie peut être en cause (3).
- Il peut y avoir des causes circulatoires dans la région des testicules, avec des problèmes de varicocèles. Parfois une intervention chirurgicale peut aider ici.
- Il peut y avoir des causes mécaniques, traumatisme du testicule, torsion, blocage de certaines structures et canaux, éjaculation rétrograde, etc. Pour tout ce qui est mécanique, pas grand-chose à faire avec les plantes.
- Certains médicaments peuvent avoir un impact sur la fertilité. Certaines pathologies aussi, certaines infections, tumeurs, etc.
Donc déjà, avoir un diagnostic précis est nécessaire. Voir aussi avec votre médecin si des interventions sont nécessaires, peut-être s’il y a problème mécanique par exemple.
Et dans un certain pourcentage des cas, on parle de causes idiopathiques, c’est-à-dire qu’on n’a pas d’explications médicales. C'est dans ces cas-là que l'on va insister sur l'optimisation de tous les paramètres d'hygiène de vie qui pourraient aider à mettre toutes les chances du bon côté.
Infertilité masculine et hygiène de vie
Du coup, parlons de ces fameux paramètres d’hygiène de vie qui semblent avoir une influence sur la situation aujourd’hui. Je m'excuse d'avance, car je vais vous balancer une longue liste de facteurs à optimiser. Vous allez voir, ça fait beaucoup. Et je sais très bien qu'on ne peut pas tout changer dans une vie, tout d'un coup. Mais la première étape, c'est de connaître l'information. Ensuite, faire table rase, c'est parfois pas possible. Mais déjà, on a une bonne vue des différents leviers.
Allez, on y va pour la liste.
➜ Exposition toxines et polluants
D’abord l’exposition aux toxines et polluants. Pour certains polluants, on ne peut pas faire grand-chose en fonction de notre lieu de travail, de notre lieu de vie. Pour d’autres paramètres, on peut agir. Manger bio me semble assez incontournable aujourd’hui.
Dans les études, on voit que le bisphenol A, les phthalates, certains pesticides et herbicides peuvent être impliqués dans les problèmes d'infertilité masculine (4)(5). Donc là, on va essayer de ratisser le plus large possible et éviter les parfums, cosmétiques, les plastiques alimentaires, les pesticides et herbicides utilisés pour produire l’alimentation moderne, la qualité de l’eau que l’on boit.
➜ Tabac
Fumer est un facteur de risque. La cigarette est associée à une diminution du volume de sperme produit et de la mobilité du sperme. C’est un peu tôt pour connaître l’impact de la vape sur la fertilité masculine, mais on a une étude faite sur animaux qui pourrait suggérer un impact négatif (6).
La nicotine semble tout autant impliquée que les autres substances cancérigènes de la cigarette. Donc là, mieux vaut faire table rase et si la motivation est là, arrêter toute forme de consommation, électronique ou pas.
➜ Cannabis
Consommer du cannabis a un impact négatif sur la fertilité, sur la mobilité des spermatozoïdes, sur la concentration en spermatozoïde, le nombre total, la viabilité et la morphologie (7).
➜ Alcool
Une consommation élevée d'alcool est liée à une réduction du volume de sperme produit et de sa qualité. On voit un effet négatif sur la production hormonale aussi (8).
➜ Rayonnement électromagnétique
Les appareils qui émettent un rayonnement électromagnétique provoquent un réchauffement des organes aux alentours.
C'est quoi ces appareils ? Devinez ! Smartphone, ordinateurs portables, tablettes et autres appareils électroniques. Ces rayonnements ont un impact néfaste sur la qualité du sperme, ils provoquent des dommages à l'ADN des spermatozoïdes.
La proximité est problématique, donc le smartphone dans la poche du pantalon, bien proche des testicules : pas bon du tout. L'ordinateur portable sur les genoux pendant qu'on regarde la télé : pas bon du tout (8).
Et si vous avez des doutes, allez voir les références et faites-vous une opinion par vous-même, vous n'avez pas besoin de me croire sur parole.
➜ Habits trop serrés
Les habits trop serrés : ils augmentent, là encore, la température au niveau du scrotum et pourraient bien diminuer la production de spermatozoïdes (9). Les testicules sont très sensibles aux augmentations de température.
➜ position assise
La position assise est problématique. Car elle augmente la température au niveau du scrotum. Elle crée aussi une congestion au niveau du petit bassin, on bloque la circulation et donc la fonction. Être sédentaire a un impact sur l'intégrité des spermatozoïdes (10).
Et si on passe beaucoup de temps assis avec des habits bien serrés, alors là, vous pouvez vous imaginer qu'on augmente le problème.
➜ Stress psychologique
Le stress est considéré comme un facteur de risque pour la fertilité masculine. Je cite la conclusion d'une revue d'études parue en 2018 : "dans l'ensemble, ces études fournissent une preuve que la qualité du sperme est affectée d'une manière négative par le stress psychologique"
Le problème c'est qu'on a un cercle vicieux ici. Car justement, il y a la pression de concevoir, souvent en fonction de l'âge du couple, c'est un peu une course contre la montre. Donc désolé, mais si trouble de la fertilité masculine, la gestion du stress est à rajouter sur la liste.
Et n'oubliez pas que la qualité de votre sommeil impacte le niveau d'hormones de stress que vous allez produire. Donc gestion du stress, ET du sommeil.
➜ Alimentation et activité physique
Je ne ferais pas mon travail si je ne terminais pas par l'alimentation et l'activité physique.
L'alimentation car toute carence peut être problématique.
On a vu il y a quelques minutes que le surpoids avait un impact direct. Ceci nous amène vers l'activité physique, car elle est essentielle pour garder un poids sain, pour gérer son stress, pour permettre une meilleure circulation artérielle, veineuse et lymphatique dans le petit bassin.
Micronutrition et compléments alimentaires
Allez, on va maintenant se concentrer sur la micronutrition, puis on passera aux plantes.
Je ne vais pas passer en revue toutes les vitamines, minéraux, antioxydants et autres substances nécessaires à une bonne fonction reproductrice masculine. Mais je vais citer celles qui ont attiré mon attention par rapport aux études publiées.
Notez qu'il n'y a pas de comprimé miracle dans la liste, le comprimé miracle n'existe pas, on parle juste, dans la plupart des cas de complémenter des carences ou d'optimiser les réserves en antioxydants.
➜ Zinc
Le zinc est essentiel pour la production et la maturation des spermatozoïdes. Il est aussi sécrété dans le sperme par la prostate et intervient dans le processus d'éjaculation et de fécondation (12). C'est aussi un antioxydant qui va protéger contre le stress oxydatif qui pourrait endommager les spermatozoïdes.
Les études montrent qu'une déficience en zinc est associée avec des niveaux bas de testostérone, une numération et viabilité de spermatozoïde basse (13).
Dans une méta-analyse qui inclut une vingtaine d'études et 2600 participants, on voit que les niveaux de zinc dans le liquide séminal des hommes souffrant de problèmes de fertilité sont plus bas que dans le groupe contrôle. Une supplémentation en zinc permet d'augmenter le volume de sperme, la mobilité des spermatozoïdes et le pourcentage de spermatozoïdes normaux (14).
Alors attention, n'allez pas vous ruer sur une supplémentation en zinc. Une supplémentation trop forte peut entraîner une toxicité, principalement à cause d'une carence en cuivre provoquée par un excès de zinc (15). Travaillez avec votre médecin pour voir vos niveaux et considérer une supplémentation éventuelle.
➜ Sélénium
Le sélénium, très souvent mentionné avec le zinc. Une méta-analyse incluant 3 études contrôlées montre qu'une supplémentation améliore la concentration, la mobilité et la morphologie des spermatozoïdes (16). Là encore il peut y avoir une toxicité si on supplémente d'une manière aveugle en sélénium, donc discutez-en avec votre équipe de spécialistes.
➜ EPA/DHA
Les acides gras oméga 3 standardisés en EPA et DHA. Des acides gras que l'on retrouve dans la membrane des spermatozoïdes, le DHA en particulier. Une supplémentation pourrait bien améliorer la numération, concentration, mobilité et morphologie des spermatozoïdes (17).
➜ Autres
Je vous donne rapidement 4 autres compléments qui ont démontré des résultats intéressants dans les études, à rechercher par vous-même au sujet des dosages et précautions éventuelles, ceci afin d'écourter un peu cet épisode :
- Le lycopène, un caroténoïde que vous trouverez abondamment dans les formes cuites de tomates, concentré de tomate par exemple, ainsi que sous forme de compléments alimentaires (18)(19)(20)(21)(22)(23)
- La N-acetylcystéine, qui stimule la fabrication de glutathion, un puissant antioxydant (24)(25)(26)
- La coenzyme Q10, là encore un antioxydant bien connu et sujet de pas mal d'études (27)(28)(29)(30)(31)(32)(33)(34)
- La L-carnitine, qui est un acide-aminé que l'on peut obtenir de l'alimentation ou que le corps peut fabriquer vu que ce n'est pas un acide-aminé essentiel (35)(36)(37)(38)
Infertilité masculine et plantes médicinales
Bien, on arrive maintenant à la partie plantes médicinales.
Je sais que je vous ai fait attendre, mais je voulais être le plus complet possible avant d'aborder cette partie. Et c'est vrai que nous qui sommes passionnés par les plantes, on a tendance à parfois se laisser un peu aveugler... dans le sens où on a trop tendance à tout voir au travers de l'objectif herboristerie ou phytothérapie.
Mais c'est juste une partie de l'équation. Ceci dit, ne sous-estimons pas le pouvoir des plantes non plus, ce n'est certainement pas moi qui vais les balayer sous le tapis.
Le plus gros du travail se fera en personnalisant le programme. Ce n'est pas une partie que je peux faire là, en face de la caméra.
- S'il y a surpoids et troubles métaboliques, on va travailler sur cet axe. Énormément de choses à faire ici.
- S'il y a troubles du retour veineux, qui crée une stagnation au niveau du petit bassin, qui peut augmenter le risque de varicocèles, on va travailler sur cet axe.
- Si stress chronique, fatigue, manque de vitalité, là aussi beaucoup de choses à faire avec les plantes.
Mais nous avons aussi des plantes qui ont démontré une action spécifique sur la fonction reproductrice masculine. Et ce sont de ces plantes dont je vais vous parler maintenant.
Vous allez voir, certaines plantes ne sont pas de chez nous, et d'autres sont possibles en culture locale. Sur mon site, je vous mettrai un tableau sur l'impact écologique de faire tel ou tel choix.
Notez aussi que je ne vais pas vous donner des adresses de producteurs et fournisseurs de plantes, car ça me met vraiment dans des positions compliquées. Je sais que je l'ai fait dans le passé, mais là pour l'instant, je ne tiens plus à le faire.
Dans l'ensemble, toutes les plantes que je vais mentionner n'ont pas d'action spécifique, elles ont une action globale sur la gestion du stress, la vitalité, elles ont souvent une action régulatrice sur les fonctions hormonales. Du coup, on a un peu du mal à les positionner tellement elles font de choses. On parle souvent de toniques, de régulatrices, et un terme de plus en plus employé - plante adaptogène - qui nous vient des travaux russes à partir des années 1950.
➜ Ginseng asiatique (Panax ginseng)
D'abord le ginseng asiatique (Panax ginseng). Dans la tradition asiatique, on voit que cette plante a toujours été utilisée comme tonique sexuel chez la personne épuisée. Je vous ai fait un épisode sur le ginseng, je vous conseille d'aller le regarder car il n'est pas sans complexité. Aujourd'hui, on l'utilise mal, et parfois il y a des réactions indésirables.
Je sais parce que j'ai fait pas mal d'erreurs avec cette plante à mes débuts, et d'autres m'ont fait les mêmes retours. C'est plutôt pour l'homme vraiment fatigué, pas pour l'homme avec une bonne vitalité. Ça peut bien passer, mais le ginseng peut aussi provoquer des tensions, aggraver un état de stress, perturber les nuits, faire monter la tension artérielle chez la personne sujette. Là encore, c'est pas du théorique ni du spéculatif en ce qui me concerne, c'est de l'observation.
Ceci dit, dans les études, on voit que la plante peut augmenter la production et la mobilité des spermatozoïdes (39). Nous avons une étude clinique effectuée sur 80 hommes avec des varicocèles, certains d'entre eux ayant subi une intervention chirurgicale pour les varicocèles. Les hommes recevant 1,5 g de ginseng en poudre par jour pendant 12 semaines ont vu des améliorations de leur concentration, mobilité, morphologie et viabilité des spermatozoïdes et les meilleurs résultats obtenus sont avec la chirurgie et le ginseng combiné (40).
Là encore, voir mon épisode sur le ginseng.
➜ Ashwagandha (Withania somnifera)
Ensuite, parlons de l'ashwagandha (Withania somnifera), grande plante de médecine ayurvédique, largement utilisée pour les états de fatigue, de faiblesse, de dysfonctions sexuelles et d'infertilité.
Nous avons plusieurs études qui montrent que l'ashwagandha a un effet positif sur le volume, la concentration du sperme, la mobilité des spermatozoïdes. On a une normalisation des hormones masculines, en particulier augmentation de LH et testostérone, une diminution de la FSH et prolactine.
On voit aussi une augmentation des grossesses dans les couples suivis pour infertilité masculine (41)(42)(43)(44).
Pour plus d'informations sur les formes, dosages, précautions, voir mon site.
➜ Spiruline
La spiruline, qui n'est pas une plante mais une cyanobactérie. Je vous en ai longuement parlé dans mon épisode à son sujet. C'est une excellente addition chez la personne fatiguée, en dénutrition.
Dans une étude randomisée et contrôlée faite sur 40 hommes souffrants d'infertilité, on voit que 2 g de spiruline prise pendant 12 semaines, rajoutée à un traitement classique à base de citrate de clomiphène (ça il faut le préciser) permet une augmentation du taux de grossesse de 5%. Donc sur 40 hommes, 2 hommes en plus ont pu concevoir (45).
Certains diront que l'échantillon est trop petit pour en tirer des conclusions. Certains diront que 2 sur 40, ce n'est pas beaucoup. Certes. Mais lorsqu'on essaie de trouver des solutions, le but, ce n'est pas de rechercher la pilule miracle. Le but, c'est de choisir un panel de solutions qui, grâce à leurs effets cumulatifs, vont globalement améliorer la situation.
Ce qui me plait dans la spiruline, c'est la richesse nutritionnelle, avec un apport des cofacteurs qui sont parfois manquant pour toute la cascade hormonale. Personnellement, c'est une approche qui me plait beaucoup.
➜ Tribule terrestre (Tribulus terrestris)
La dernière plante qui a montré une efficacité dans les études, c'est le tribule terrestre (Tribulus terrestris). Voir mon épisode dédié à cette plante qui me rend complètement chèvre car j'adore faire du vélo et c'est l'une des causes principales de crevaisons sur les chemins dans mon coin. Je referme très vite cette parenthèse qui n'a rien à voir avec l'infertilité masculine, si ce n'est que la pratique intensive du vélo pourrait bien influencer la situation de manière négative j'ai bien peur (46). Voir référence sur mon site.
Nous avons eu pas mal d'études sur le tribule, certaines fiables, d'autres moins. Donc, je vais me reposer sur une revue systématique de 2019 qui a identifié 7 études cliniques de qualité, et qui conclut que le tribule peut améliorer différents paramètres du sperme (47).
Cette plante est connue pour améliorer la production hormonale chez l'homme vieillissant qui pourrait être en déficience androgénique liée à l'âge.
➜ Et on rajoute une plante du foie
Dernier point, on ne va pas oublier de rajouter une plante tonique des fonctions hépatique, tonique du foie. Car dès qu'il y a une problématique qui pourrait toucher l'aspect hormonal, chez l'homme comme chez la femme, on va toujours mettre dans le programme une plante qui stimule les fonctions du foie. Le foie est vraiment au centre du processus de fabrication (avec le cholestérol), de transformation et d'élimination des hormones.
Pour les plantes, on a pas mal de choix, je vous ai déjà parlé de très nombreuses plantes qui pourraient faire l'affaire, mais pour faire simple, on pourrait choisir, par exemple, de la racine de pissenlit ou du chardon-marie, pourquoi pas.
Eh bien à ce stade, je pense avoir fait le tour de tout ce que je voulais vous dire. L'infertilité masculine s'aborde d'une manière globale en essayant d'optimiser de nombreux paramètres. J'aimerais bien vous dire que je connais LA plante qui fera toute la différence. Mais je ne peux pas. La seule chose que je peux dire, aujourd'hui, c'est qu'on ne peut pas faire l'impasse sur l'hygiène de vie, qui inclut la nutrition. Le reste, la micro-nutrition et les plantes, viennent se greffer dessus.
Ceci termine notre discussion. Je vous rappelle que l'article sur mon site vous donne plus d'informations sur les plantes en question. Merci d'être là et à très bientôt !
Impact écologique
Ginseng asiatique :
- Culture locale possible pour le jardinier ?
- Compliqué mais possible (j'ai testé pour vous)
- Culture locale possible en production à grande échelle ?
- Compliqué, rendement faible, requiert une plante mature de plusieurs années
- Provenance des produits "classiques" du commerce ?
- Chine
- Si on cherche bien, trouvable chez les petits producteurs ?
- Oui, forme gélules en général, rechercher "ginseng français" sur votre moteur de recherche favori
Ashwagandha :
- Culture locale possible pour le jardinier ?.
- Très simple (j'ai testé pour vous). Si vous savez faire pousser une tomate, vous savez faire pousser l'ashwagandha. Pour les graines, faire une recherche sur votre moteur de recherche favori
- Culture locale possible en production à grande échelle ?
- Oui
- Provenance des produits "classiques" du commerce ?
- Inde
- Si on cherche bien, trouvable chez les petits producteurs ?
- Oui, forme liquide, rechercher par exemple "ashwagandha alcoolature"
Spiruline :
- Culture locale possible pour le jardinier
- Pas à ma connaissance
- Culture locale possible en production à grande échelle
- Oui
- Provenance des produits "classiques" du commerce ?
- De très nombreux producteurs français, mais attention, peut provenir d'autres pays surtout lorsque produit bon marché
- Si on cherche bien, trouvable chez les petits producteurs ?
- Oui, très facilement, voir le site des spiruliniers de France
Tribule terrestre :
- Culture locale possible pour le jardinier ?
- Je ne sais pas car pousse abondamment chez moi
- Culture locale possible en production à grande échelle ?
- Je suppose que oui, cela doit être fait en Chine ou Inde donc pourquoi pas chez nous
- Provenance des produits "classiques" du commerce ?
- Chine ou Inde
- Si on cherche bien, trouvable chez les petits producteurs ?
- Je ne sais pas
Références
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(25) Ciftci H, Verit A, Savas M, Yeni E, Erel O. Effects of N-acetylcysteine on semen parameters and oxidative/antioxidant status. Urology. Jul 2009;74(1):73-6. doi:10.1016/j.urology.2009.02.034.
(26) Zhou Z, Cui Y, Zhang X, Zhang Y. The role of N-acetyl-cysteine (NAC) orally daily on the sperm parameters and serum hormones in idiopathic infertile men: A systematic review and meta-analysis of randomised controlled trials. Andrologia. Mar 2021;53(2):e13953. doi:10.1111/and.13953.
(27) Safarinejad MR. Efficacy of coenzyme Q10 on semen parameters, sperm function and reproductive hormones in infertile men. J Urol. Jul 2009;182(1):237-48. doi:10.1016/j.juro.2009.02.121.
(28) Safarinejad MR, Safarinejad S, Shafiei N, Safarinejad S. Effects of the reduced form of coenzyme Q10 (ubiquinol) on semen parameters in men with idiopathic infertility: a double-blind, placebo controlled, randomized study. J Urol. Aug 2012;188(2):526-31. doi:10.1016/j.juro.2012.03.131.
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(30) Nadjarzadeh A, Shidfar F, Amirjannati N, et al. Effect of Coenzyme Q10 supplementation on antioxidant enzymes activity and oxidative stress of seminal plasma: a double-blind randomised clinical trial. Andrologia. Mar 2014;46(2):177-83. doi:10.1111/and.12062.
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(32) Vishvkarma R, Alahmar AT, Gupta G, Rajender S. Coenzyme Q10 effect on semen parameters: Profound or meagre? Andrologia. Jul 2020;52(6):e13570. doi:10.1111/and.13570.
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(34) Salvio G, Cutini M, Ciarloni A, Giovannini L, Perrone M, Balercia G. Coenzyme Q10 and Male Infertility: A Systematic Review. Antioxidants (Basel, Switzerland). May 30 2021;10(6)doi:10.3390/antiox10060874.
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(47) Sanagoo S, Sadeghzadeh Oskouei B, Gassab Abdollahi N, Salehi-Pourmehr H, Hazhir N, Farshbaf-Khalili A. Effect of Tribulus terrestris L. on sperm parameters in men with idiopathic infertility: A systematic review. Complement Ther Med. 2019 Feb;42:95-103. doi: 10.1016/j.ctim.2018.09.015. Epub 2018 Sep 29. PMID: 30670288.
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ROGER dit
Bonjour,
Je suis très intéressé par vos publications ils sont très instructif
Je souhaiterais recevoir régulièrement vos Newsletters
Merci
sabine dit
bonjour Roger
il suffit de vous inscrire , vous avez les indications en haut de la page d'accueil
pascal27 dit
Bonjour à toute l'équipe d'Althéa Provence. Christophe, j'ai trouvé intéressant et engagé ton chapitre "impact écologique". A l'avenir feras-tu de même dans tes autres communications. J'imagine que c'est compliqué mais parfois pourquoi aller au bout du monde pour trouver une plante qui peut être remplacée par une autre mais locale ? Et il y a aussi les plantes victimes d'excès de cueillettes sous prétexte de marché demandeur... C'est là toute la complexité de consommer et de maintenir la pérennité de ces plantes naturelles sans gaspillage.
Par exemple; peut-on remplacer le macérât huileux d'Arnica par celui de pâquerette Bélisse perrenis ? Y-a-t-il quelques similitudes entre ces deux plantes ?
merci
sabine dit
bonjour Pascal
quelques similitudes avec arnica et pâquerette oui , mais l'arnica ne s'utilise qu'en application externe alors que la pâquerette peut être prise en interne, ceci dit elles ont leurs spécificités et je ne pense pas que la pâquerette puisse remplacer l'Arnica montana , par contre il y a l'arnica chamissonis que l'on peut cultiver au jardin https://www.youtube.com/watch?v=N2QlUfNRUCY
pascal27 dit
Bonjour et merci beaucoup Sabine et Christophe, je vais rechercher du plant ou graines d'arnica chamissonis car je n'ai plus de macérât huileux de cette merveilleuse arnica Montana que j'avais cueillie puis fabriqué en Lozerre.
Étonnante efficacité à chaque utilisations.
Pour info : j'ai fais une chute en vélo et vu les douleurs je me suis certainement déplacé ou fêlé ou cassé des côtes... Aussitôt j'applique mon macérât huileux d'arnica additionné de 3 goutes de gaulthérie couchée 3 fois par jour. Impeccable et pas d'hématome visible.
Puis au bout de 3-4 jours je sens une légère douleur dans le bras coté des côtes bousculées. Je soupçonne une possible infection et là je me fais un cataplasme de feuilles de grande consoude mélangées à de l'argile verte. Surprise en fin de journée je découvre mon bandage et je suis tout bleu-violet ? La petite ""douleur"" dans bras a disparue. Alors je me dis que l'arnica et la gaulthérie ont peut être trop limité l'expression de l'hématome qui avait peut être du mal à se résorber par l'intérieur ?
Ma question est de comprendre s'il faut systématiquement limiter l'expression des hématomes consécutif à des chocs assez importants avec des plantes aussi efficaces que l'arnica ?
Voilà pour ce partage sans certitudes bien sûr.
Gratitudes
sabine dit
bonjour Pascal
voici la réponse de Christophe
" "Hello Pascal. Toujours un plaisir de répondre à ces questions car derrière tout ceci se cache un questionnement fin des processus de réparation. Comme tu le sais, n'étant pas médecin, répondre à ce genre de questions devient de plus en plus complexe. Donc je me dois de rappeler que la consultation médicale est nécessaire afin de ne pas passer à côté d'une situation problématique. Ceci dit, revenons à la question, je vais la prendre à un niveau un peu plus général. La réputation de l'arnica n'est plus à faire pour limiter la progression des hématomes. En général, l'hématome est dû à un "cassage d'artérioles" à cause du choc. Afin de réduire un peu le phénomène d'épanchement, qui n'est pas vraiment utile ici (juste un dommage colatéral), on utilise effectivement la compresse froide en première intention (le froid limite les fuites, astringe les artérioles), et on applique arnica ou autre en cas d'absence de plaie ouverte. Pour les HEs, je pars plutôt sur l'hélichryse qui agit remarquablement bien sur la microcirculation (oui je sais, c'est un budget mais on a l'avantage de la produire localement). La gaulthérie, c'est un peu plus "brut de fonderie" dans le sens je coupe l'inflammation et donc j'aurai un peu moins mal, je réduis la réponse immunitaire en réduisant l'inflammation. Mais franchement, avec tes 3 gouttes, je ne vois pas comment tu aurais limité l'expression d'un hématome qui serait ressorti plus tard. Et puis on utilise parfois la gaulthérie pour gérer la douleur associée (là encore, ne pas dissimuler la douleur s'il n'y a pas eu examen médical). Effectivement et plus vraisemblablement, il y aurait peut-être une histoire où tu ne le voyais pas mais là il ressort de la profondeur dans un processus normal de réparation, et si tu n'avais rien fait, il serait ressorti sur une zone largement plus importante. Je n'ai aucune certitude de ce que j'avance, juste pour être clair :visage_légèrement_souriant:. EN tout cas je ne pense pas que cette expérience remette en cause nécessairement nos approches "froid + arnica" (ou similaire - froid + pâquerette, etc) en première intention."
pascal27 dit
Bonjour et merci Sabine et Christophe pour ces éléments de réponse. L'homéostasie a certainement joué son rôle primaire, et au moment où j'ai changé mes soins avec Consoude plus argile, la sortie de l'hématome était sans doute imminente ? Bref tout va bien, je reste persuade que l'emploi des plantes a un effet réel et aussi placebo ! Croire en ce que l'on fait est un gage de réussite. Gratitudes pour vos partages.
Céline dit
Bonjour,
Un excellent livre : The Male Herbal by James Green
Bonne journée, Céline.
sabine dit
bonjour Céline
merci pour votre partage
HERVE GOURIOU dit
On a évoqué le cas d'œstrogènes dans l'eau potable mais il fut question il y a 3 ou 4 ans de la contamination des couches culottes pour bébés par des produits endocriniens . Des éléments toxiques qui peuvent provoquer des réactions cutanées comme des boutons, des rougeurs, de l’eczéma, des allergies cutanées ou encore un érythème fessier. Les couches étant en contact permanent avec la peau et les muqueuses pendant plusieurs années, les résidus toxiques peuvent facilement migrer.et par conséquent, ils peuvent engendrer de possibles dérèglements hormonaux et des problèmes de croissance (perturbateurs endocriniens), fragiliser la fertilité et être cancérogènes. Les substances qui ont été analysées dans la compositions des couches culottes dont variées : des composés organiques volatils, des dioxines, furanes , PCB, hexachlorobenzènes et divers autres comme des pesticides dont le tristement célèbre glyphosate.
HERVE GOURIOU dit
Le sujet que vous nous présentez est crucial et aujourd’hui d’actualité et omniprésent dans le débat pour les retraites, car les naissances en France régressent depuis plus d’une décennie et atteignent en 2022/2023 un niveau historiquement bas !… Les raisons sont multiples et il n’est pas question ici d’en débattre, mais l’aspect que évoquez de l’infertilité masculine cumulée également souvent à des troubles érectiles, entre certainement en ligne de compte. Les conditions de vie, le stress permanent, l’anxiété vis à vis de l’avenir sont des facteurs non négligeables mais également et surtout les contaminations de l’alimentation, des sols, de l’eau, de l’air, mais également des tissus d’habillements par les pesticides, les perturbateurs endocriniens, et une multitude de produits chimiques, font que les organes de reproductions sont dégradés voire anéantis, réduisant les possibilités de l’espèce humaine de se reproduire…
Pour avoir eu recours aux diverses plantes que vous préconisez (dont le tribulus pour le bon fonctionnement des glandes surrénales), je cautionne absolument vos conseils… Nos frères et amis africains ont également recours à des plantes locales, dont l’une pour laquelle vous aviez consacré une fiche détaillée : la noix de Kola, très efficace pour soutenir la fonction érectile… Mais chez nous pour la même fonction les diverses plantes que nous avez par le passé, préconisé pour les retours veineux ou les micros irrigation du cerveau sont également excellentes.
pascal27 dit
Merci Hervé pour ces propos très complémentaires à ce sujet naturel devenu complexe par faute de précautions de nos pratiques sur le long terme. Notre génération ne se préoccupe pas de demain et en quelques "clics" valides des pratiques commerciales irraisonnées. Comment en sommes-nous arrivés à oublier "le vital" pour nos générations futures ? Ce monde "le nôtre" où la culture du mensonge et l'entretien de la peur masquent la connaissance scientifique et ancestrale donnant accès à cet épisode totalement irréel vécu depuis 2020. Je m'indigne devant cette impuissance dirigiste.
HERVE GOURIOU dit
Bonjour Pascal, Je ne peux m'empêcher de penser à certaines de mes communications pendant ma vie en Afrique ou je disais que le continent africain louerait un grand rôle dans l'avenir de l'Humanité en me basant sur les critères démographiques (certes galopantes) mais si l'on connait la vie quotidienne des africaines et africains on saurait que sur le nombre de naissances dans une famille le taux de mortalité est très important, de par les conditions de vie : dénutrition, hygiène, pauvreté extrême etc... mais aussi les maladies comme particulièrement le paludisme, le noma, l'ulcère de Buruli etc.. les nombreuses causes d'accidents par des moyens de transports vétustes et véhicules bondés sur des pistes défoncées, les morsures de serpents venimeux... Bref, très souvent les fratries sont décimées or, les enfants sont très souvent et même quasiment l'assurance retraite des parents permettant d'assurer les moyens vitaux des anciens que les enfants gardent auprès d'eux jusqu'à leur mort et l'assurance vitale par le travail des champs ou autres... donc les femmes enfantent beaucoup par tradition mais surtout conscientes du taux de mortalité important de leurs enfants.. J'avais été très choqué et les populations africaine tut autant sinon plus, en entendant des Présidents français lors de leurs tournées africaines dans divers Pays, clamer que le problème de l'Afrique était la démographie et de dire aux femmes : "Vous faites trop d'enfants !..." De retour en France il y a une vingtaine d'années j'ai visionné très rapidement qu'en France comme dans d'autres Pays Européens que ce qu'on désignait comme le vieux continent et la vieille Europe étaient vraiment et effectivement devenus une réalité ... et les années passées mais de façons plus cruciales et brutales aujourd'hui on touche du doigt le problème causé par une dénatalisation volontaire ou du fait justement de problèmes de fertilité des hommes avec comme conséquence une population vieillissante non régénérée... L'autre question cruciale est de remettre en cause les problèmes de nutrition pour subvenir aux besoins de la Planète, tels qu'ils existent aujourd'hui !....
pascal27 dit
Bonjour Hervé.
Désolé mais ma prose est assez longue, il y a tant à dire !
Nos échanges sur ce thème relatent des faits d’actualités pas très réjouissants ; mais il est de notre devoir de rappeler le fond des vérités et de pouvoir en parler entre personnes réceptives et passeurs d’alertes. Nous ne changerons pas le « monde » mais nous pouvons refuser de participer aux effets délétères du progrès sans limites. Puisqu’un mensonge répété trop souvent devient vérité ; alors répétons la simple vérité afin qu’elle perdure pour nos générations à venir bien au-delà de ces mensonges. Trop souvent certains se complaisent à ne pas réagir sous prétexte d’impuissance et surtout de confort…
Rappel : Jadis lorsque nous étions cueilleurs chasseurs, quand une tribu ou famille n’était plus en accords avec un groupe ; elle partait s’installer ailleurs. La nature lui permettait de se nourrir en tous lieux. Actuellement notre système nourricier issus de champs cultivés nous sédentarise car on ne peut déplacer les sols défrichés puis cultivés source de nourriture. Alors c’est le plus fort qui l’emporte, les lois, une sorte de dirigisme s’instaure progressivement dans nos vies. Dommage que nous n’ayons pas été plus humains et plus reconnaissant et respectueux de la nature dans cette inéluctable progression consécutive à notre démographie…
Ce thème sur la stérilité soulevé par Christophe relate bien les déséquilibres de notre société.
Hervé, vous évoquez de grandes réalités « intouchables et masquées » car nous avons laissé la chimie s’immiscer dans nos vies, nos maisons, notre linge, nos placards, nos aliments, notre santé… Elle est même devenue une « drogue » on parle de rupture d’approvisionnement de médocs, de phytosanitaires, d’aliments… est-ce pour amplifier cette dépendance et en masquer les conséquences puis en augmenter le prix (pardon les marges) ?…….
Supprimer le glyphosate est devenu une révolution économique agricole. Ce désherbant total et systémique est moins onéreux que l’énergie pétrolière et la main d’œuvre pour maintenir la propreté des champs… Mondialement, on en occulte les effets néfastes sur le sol, la chaîne microbienne pour des logiques économiques de pratiques à court termes. Les ruisseaux et les eaux de surface sont entre autres chargées d’hormones et d’antidépresseurs… C’est une horreur tant les mensonges sont ancrés dans ce commerce tut, aveugle pour la santé et la pérennité des espèces dont on fait partie. On ajoute, invente des solutions chimiques pour minimiser les effets délétères de la chimie, alors qu’il faudrait supprimer les causes des effets primaires de la chimie.
Les effets indésirables connus et inconnus sur nos gènes peuvent être lointains et les responsables seront noyées dans le doute et bénéficieront de charges insuffisantes. Nous sommes sur un paris générationnel égoïste obnubilé par le commerce dont la pérennité ne dépassera même pas une génération.
Dans un produit commercial, on le sait bien souvent, ce sont les formulant chimiques qui sont plus toxiques que la molécule de base et pour ces formulant une autorisation provisoire de vente (APV) n’est pas demandée. Les formulant sont le secret de fabrication maintenu sur 10 années de commercialisation pour l’obtenteur. Cette forme de protection de fabrication chimique est un moteur économique pour le PIB ce moteur de croissance que l’on pense (veut) sans fin ?
C’est ainsi que plusieurs années (décennies) après, on constate que les poissons de nos rivières changent de sexe, que certaines hormones de synthèses peuvent favoriser le géotropisme par inversion du système hormonal des plantes (la plante confond les hormones de synthèses avec l’AIA (Acide Indole Acétique). L’AIA est une auxine importante pour le déroulement hiérarchique de la croissance des plantes. Quid de l’évolution à venir des végétaux ? Y-a-t-il des recherches sur les conséquences issues des métabolites issues des différentes réactions chimiques dans nos sols (actions sur plusieurs décennies). Sur ce thème nos laboratoires sont muets ou muselés !
L’étude des répercussions de la chimie, des métabolites dans le sol et biotope, les modifications de composition des plantes, la raréfaction de la faune (biotope) et par extension les conséquences à moyen et long terme sûr notre alimentation présente et future est un dossier insuffisamment approfondit faute de financement (de vouloir) de recherches…
La demie vie chimique d’une molécule et son cortège de formulant dans les sols, notamment des herbicides, fongicides, insecticides sur les bananeraies, sur les cerisiers, les avocatiers, le coton est impressionnante… Le DDT, le lindane et bien d’autres produits interdits pour certains pays mais encore utilisés dans d’autres … Sous prétexte de commerce ou de stocks. Doit-on déduire que sur notre planète le danger ne serait pas le même pour tous en fonction du lieu où nous-nous trouvons ?
Quid des conséquences présentes et à venir pour les nappes phréatiques ? Les nappes phréatiques que je sache n’ont pas de frontières sur notre globe terrestre. Actuellement on s’inquiète de la baisse de leurs niveaux et on envisage des solutions pour les recharger ! Nous octroyons que la terre est le filtre le plus efficace mais nous le considérons sans doute trop lent pour nous qui sommes habitué au court terme. Sur notre planète TERRE, 95% de l’eau est contenu dans les océans, seulement 4% serait de l’eau douce plus ou moins potable. A quoi jouons-nous avec la nature ? De quels droits nous-nous permettons d’agir sur un équilibre en perpétuelle adaptation et autonome ? Nous n’avons pas compris la coexistence des liaisons du TOUT. Ces prévisions de correction dont on connait l’ampleur dans le temps ne sont-elles pas une logique pour imposer une manne de taxes en rendant responsables les consommateurs ? L’écologie a bon dos et ne sera jamais compatible avec la croissance !
Je me permets de relayer ces quelques lignes éditées par le Dr JP Willem, médecin aux pieds nus :
@ Je cite : D’une pensée erronée résultent forcément des actions inadéquates et un comportement inadapté. L’incroyable faute survenue au cours de la Révolution industrielle se résume ainsi : on a confondu le monde vivant et le monde inanimé. Dès le moment où l’on a perdu de vue le caractère vivant de la Terre, de l’humus nourricier, source et point de retour de tous les êtres peuplant la partie émergée de la planète, le cercle infernal était commencé. Les catastrophes écologiques sont venues nous réveiller !
Les plantes malades, les animaux malades, les hommes malades, l’humus détruit, l’eau empoisonnée jusqu’aux nappes les plus profondes, les rayons ultraviolets de plus en plus violents, les nuages porteurs de pluies acides rongeant des forêts entières, la vie des océans mise en péril, chaque chaînon de cette destruction est renforcé par le précédent et aggrave le suivant.
Et, lorsqu’il devient nécessaire de soigner tous ces êtres malades de pollution, c’est la même industrie, source majeure de ces fléaux par sa branche agro-alimentaire, qui prétend leur apporter les solutions... par sa branche pharmaceutique !
On nous prêche quotidiennement : « sans la chimie, rien ne pousserait, tout serait détruit, ce serait la famine ! » Est-cela que l’on nomme « le progrès » ?
Cependant nous pouvons constater positivement que la vie n’est pas sans réactions, sans adaptations… Depuis les évènements improbables de 2019, des marqueurs de consciences ont marqué certains esprits. Et je pense qu’à long terme ces chemins du raisonnable continueront.
Aujourd’hui, quelques médecins ont opté, en leur âme et conscience, pour une alternative respectueuse de la vie. Certains décrochent leurs plaques, sont bannis voire en taule. Des agriculteurs malgré les difficultés impliquées par leur décision, choisissent de respecter leur sol et leur production, des paysans ont déserté leur terre. L’humus, à l’origine étymologique « d’humain et d’humanité » se fait rare. Ces deux démarches constituent un seul et même combat !
Face aux multiples maladies la médecine recoure de plus en plus aux antioxydants des végétaux contre les radicaux libres. Ces anti-oxydants que les végétaux synthétisent pour interférer sur nos pollutions… La production de radicaux libres dans le monde végétal est essentiellement due à l’exposition aux rayons ultraviolets (ozone) captés lors de la photosynthèse. Les plantes fabriquent des substances antioxydantes pour se protéger des effets néfastes des radiations solaires (ozone) et autres agressions. Les membranes des cellules végétales sont constituées de phospholipides comme celles du monde animal. (Voir https://sante-originelle.fr/les-phospholipides/ ) fin de citation
La nature est résiliente, avec du temps elle peut réharmoniser le biome… Notre devoir est de respecter les forêts tropicales et toutes les forêts sur le globe (modèle de permaculture). Laisser la nature réinstaller les équilibres vitaux. L’agroforesterie est une solution face aux changements climatiques et à la captation de carbone. Ainsi nous redonnerions du sens à la vie naturelle spontanée et interactive du biotope végétal et animal par une liaison des chaînes de vies dont nous faisons partie… Peut-être faudra-t-il passer par des extrêmes climatiques et pénuries alimentaires pour que nous réagissions ?
@ Autre citation de Lieuthaghi, ethnobotaniste : Le respect de la nature, c’est d’abord le respect de l’homme, dit Lieuthaghi : « On ne respecte pas l’homme quand on le voit avant tout comme un producteur et un consommateur de biens matériels. Il vaut davantage. »
« On ne respecte pas le paysan, ce maître fait valet, quand on détruit sa récolte au nom d’un équilibre de marchés où les trois quarts du monde sont exclus. »
« On ne respecte pas l’ouvrier qui fabrique des objets dont la seule vertu est de pouvoir être jetés.
Qu’espère-t-on édifier de juste dans l’injuste ? Rien. Fin de citation
Voilà pourquoi la nature attend en fait un nouvel homme, un observateur, un passeur éclairé, et non un producteur, un consommateur avide.
Mais alors comment faire ? Pratiquons simplement et chacun à son niveau, le « jeûne de la consommation » ce que l’agriculteur Pierre Rabbi appelait la « sobriété heureuse » Osons le silence sans jugement, sans révolte… Les mensonges repeints en vert ne deviennent pas pour autant la réalité ! N’utilisons pas les armes contre ceux qui les ont inventées !
Quant à la problématique de nutrition que vous soulevez Hervé ; de par votre passé en Afrique vous connaissez bien mieux que nous l’importance de la sous-nutrition. Si nous « occidentaux » prenions conscience de notre gaspillage, ça augmenterait de près de 50% le disponible nourricier.
Ensuite nos pratiques « modernes » comme les modes de transports, de conservations, de distributions les plats cuisinés, les dates de péremption sont tous des points négatifs qui s’additionnent et grèvent la qualité et la quantité entre la récolte et la réelle consommation d’aliments …
Les promotions alimentaires (et pas que…) du genre Un produit acheté = Un produit gratuit, favorisent le commerce mais aussi des pertes par gaspillage. Ré-instaurons les productions nourricières locales et prioritaires avant d’aller chercher à l’autre bout du monde ce que nous savions faire. Stop au pillage des matières premières par des échanges subventionnés qui régressent le développement de certains pays… Il y a tant à faire ! mais il suffit de le vouloir en conscience… Le boycott est notre seule efficacité !
HERVE GOURIOU dit
wouah !... Bonjour Pascal... je suis battu pour la longueur des commentaires !...:-) mais je découvre ta prose simplement aujourd'hui car je n'ai pas reçu de notification de ton message et je suis venu, par hasard, me ressourcer sur ce qu'on avait dit sur ces sujets car je participe également sur d'autres sites FB à diverses discussions qui touchent à l'environnement et aux atteintes aux milieux naturels et donc par conséquent à la santé humaine... Je vais lire ton commentaire à tête reposée pour pouvoir étayer mes réponses s'il y a des questions de ta part, sinon pour m'enrichir tout simplement... En attendant Bon, beau et doux week end dans les bras de Dame Nature à toi, Sabine et Christophe !...mais également à toutes et tous les participants du Blog d'AltheaProvence !..
sabine dit
merci Hervé continuez à venir nous enchanter, vous faites partie de la "famille Althea) 🙂
pascal27 dit
Belle réalité humaine que de porter à réflexions et débats ce dossier d'équilibre et de vie !
Merci Christophe et à votre équipe pour votre sens de l'altruisme
Patricia Blanchet dit
Je demeure au Québec et le tribulus est facile de culture dans nos jardins! merci!
béatrice dit
A propos de la température du corps et surtout des organes génitaux trop élevée, la position assise, les vêtements trop serrées etc ..., ce qui peut vachement aider : le refroidissement du petit bassin et du périnée par les bains dérivatifs ! Soit méthode avec de l'eau froide, soit la pochette froide à placer dans le slip. Et si c'était un solution ? ça vaut la peine de tester, au vu des enjeux. Méthode finalement assez simple à appliquer. Voir les infos distribuées par France Guillain. béatrice
Claudia dit
Parmi les perturbateurs endocriniens, il faut compter tous les médicaments, destinés à programmer ou empêcher la gestation, qui se retrouvent dans l'urine, dans les eaux polluées, passent au travers des filtres des stations ďépuration. On traite les juments de sport, les truies et les vaches pour maîtriser les naissances ou éviter les sautes ďhumeur des juments en chaleur, et on distribue des contraceptifs aux femmes et même aux filles jeunes. Cela m'a été confirmé par un médecin gynécologue. A titre individuel, on ne peut maîtriser la situation, mais on peut alerter sur cette pollution hormonale qui fait que les poissons se raréfient dans les rivières et que les hommes avalent sans le savoir des hormones féminines de synthèse présentes dans ľeau du robinet.
pascal27 dit
Oui Claudia, mais nous restons imperturbables face aux géants de la chimie. Le boycott est notre seule défense efficace et massive, pour cela il faut arriver à prouver tous ces mensonges faute de "savoirs" devenus réalité... Quand le mal et le bien se confondent, l'égoïsme triomphe.
Bien à vous
HERVE GOURIOU dit
Vous avez entièrement raison Claudia de soulever ce problème... Déjà en 2002 une observation de scientifiques anglais notaient que dans les milieux naturels tels que les rivières les poissons changeaient massivement de sexes et se féminisaient à cause d' une forme puissante d'oestrogène hormone féminine provenant des urines déversées par les chasses d'eau domestiques or, un tiers de l'eau potable ramenée au robinet est tirée des rivières... en Grande Bretagne comme en France. L'agence anglaise attirait donc l'attention en estimant qu'« un danger pour la fertilité de l'homme ne peut être exclu ». Qu'a t-on fait en France pour prévenir les populations masculines vis à vis de ce danger ?... Les filtrations et nettoyages de l'eau pompée dans les milieux naturels permettent certainement de laver l'eau des résidus solides mais certainement pas des produits chimiques cancérigènes ou œstrogènes qui sont dilués et que les consommateurs ingurgitent sans le savoir. Les pollutions actuelles, déclarées officiellement par l'ANSES en avril 2023, pour ce qui concerne l'eau distribuée dans les réseaux publics d'Ile de France, mais de la plupart des autres Régions également, montrent bien l'ampleur du désastre auquel les pouvoirs publics, non seulement ne peuvent répondre mais par leurs carences amplifient les contaminations en découvrant officiellement que l'eau potable contient un agent cancérigène le Chlorothalonil provenant de produits phytosanitaires épandus par des agriculteurs. La Commission européenne n'avait pas renouvelé en 2019 l'autorisation du Chlorothalonil, commercialisé par l'entreprise Syngenta (voir qui est Syngenta :https://fr.wikipedia.org/wiki/Syngenta_Group) et pour laquelle la France avait accordé un délai de grâce jusqu'en mai 2020 pour l'écoulement des stocks de ce produit. Bruxelles soulignait à l'époque qu'il était "impossible à ce jour d'établir que la présence de métabolites du Chlorothalonil dans les eaux souterraines n'aura pas d'effets nocifs sur la santé humaine". La Commission citait les conclusions de l'Autorité européenne de sécurité des aliments, qui estimait que le Chlorothalonil "devrait être classé comme cancérogène de catégorie 1B", c'est-à-dire cancérogène "supposé". On se retrouve dans le même cas de figure qu'avec le "Chlordécone" aux Antilles dont la France avait accepté l'écoulement des stocks d'un fabricant américain en toute connaissance de la dangerosité du produit pour la santé et l'on ne peut que constater aujourd'hui le nombre de cancers provoqués dans la population antillaise. Pour ce qui est de l’existence de métabolites de Chlorothalonil dans l'eau courante de nos robinets, nos voisins Suisses ont découvert ce métabolite les premiers, au milieu des années 2010 et immédiatement demandé aux agriculteurs de cesser de s’en servir. C’est la vigilance de chimistes de la Confédération helvétique qui a alerté les autorités de différents Etats membres, dont la France. Mais en France, les autorités ont pour sale habitude de relever les taux des produits nocifs, jugés bien tolérés par l'organisme humain, pour des intérêts économiques plutôt que sanitaires et de protections de la santé publique (actions des lobbyistes...).
Petuya dit
Merci beaucoup pour ce travail phénoménal, à mon avis .
Et toujours cet humour qui rend la lecture si agréable. Merci
KOUDO Joël rigobert dit
très très itituf
doigts gris dit
Essentiel. Pour les plantes je n sais pas encore mais je commence à croire que je le saurai.
LECHEVESTRIER FLORENCE dit
Votre humanité est véritablement un cadeau pour nous tous. Merci Christophe d'être vous et sans fard
pascal27 dit
Bonjour, je partage vos mots. Bon sens et altruisme, gratitudes