La chélidoine (Chelidonium majus)


La chélidoine est très commune dans nos campagnes, dans nos décombres et nos vieux murs. Vous l’avez sûrement croisée, elle libère un suc orange caractéristique lorsqu’on la blesse. Cette cousine du coquelicot est l’une des grandes oubliées de l’herboristerie moderne.

Pourquoi me direz-vous ? Simple. Selon la durée d’utilisation et les doses, elle peut être problématique pour le foie. Toxique même.

Mais n’en ayez pas peur non plus. Elle appartient à notre culture, à notre héritage. Ce n’est pas parce qu’elle présente des risques qu’il faut l’effacer de nos mémoires. Au contraire, il faut continuer de la faire vivre. On peut réapprendre à l’utiliser avec précautions. Je vous invite à la découvrir dans cette fiche.


Nom commun : Chélidoine, Grande Éclaire

Nom latinChelidonium majus

Famille : Papaveraceae

Constituants :

  • Alcaloïdes isoquinoliniques (0,35 à 1,3%), incluant la chélidonine, chélérythrine, sanguinarine, berbérine et coptisine
  • Autres alcaloïdes (ex : spartéine)
  • Acides phénoliques
  • Flavonoïdes

Le latex contient des enzymes protéolytiques (qui découpent, qui digèrent les protéines expliquant ainsi l’activité sur les verrues, cors et autres durillons) et des substances antivirales qui détruisent le virus responsable des verrues.

Goût :

  • Amer
  • Acre et pénétrant

Energétique :

  • Réchauffant
  • Stimulant

Chélidoine (Chelidonium majus)


Utilisation de la chélidoine

Congestion et spasmes des voies biliaires

La force de la plante se trouve ici, dans cette section. Il y a quelques subtilités à comprendre, et je ferai un petit résumé en fin de section afin d’éclaircir les points importants.

La chélidoine est tout d’abord un antispasmodique des voies biliaires. La vésicule biliaire est parfois encombrée de boue et de petits calculs. Ces substances peuvent provoquer une inflammation des voies biliaires. Parfois, c’est la vésicule elle-même qui est enflammée ou infectée (cholécystite). Lorsque les “tuyaux” biliaires sont enflammés, ils se contractent d’une manière très douloureuse, envoyant des douleurs dans l’hypochondre droit.

C’est à ce moment-là que la chélidoine peut soulager, en général prise sous forme de teinture de la plante fraîche (voir plus bas).

Vous avez d’autres plantes antispasmodiques des voies biliaires, comme l’épine-vinette (Berberis vulgaris), l’igname sauvage (Dioscorea villosa), la viorne (Viburnum opulus, V. prunifolium), et il est intéressant de faire des combinaisons avec ces plantes-là aussi pour ne pas se reposer uniquement sur la chélidoine.

>> Calculs biliaires ? Plus de détails et stratégies dans mon programme ici <<

Mills & Bone, dans leur ouvrage de référence, mentionnent plusieurs études cliniques démontrant l’efficacité de la plante :

  • 608 patients prirent des comprimés de chélidoine pendant 3 mois. Les patients souffraient de crampes digestives (43%) ou des voies biliaires (48%). Chaque comprimé contenait 125 mg d’un extrait sec au 5:1 ou 7:1 représentant 2,85 mg d’alcaloïdes totaux. La dose initiale fut de 5 comprimés par jour, réduit par la suite à 3 par jour.
    • Résultats : l’amélioration des symptômes fut bonne à très bonne dans 87% des cas. Dans la plupart des cas, le soulagement arriva dans les 30 minutes après la prise, ce qui est un effet très rapide. Dans la moitié des cas, la chélidoine fut efficace pendant plus de 3 heures.
  • 206 patients souffrant de douleurs épigastriques dues à des calculs biliaires ou l’ablation de la vésicule prirent soit 125 mg d’extrait sec par jour, soit 20 gouttes d’un extrait liquide à base de chélidoine. La chélidoine amena une amélioration significative des ballonnements, constipation, diarrhée et douleurs épigastriques.
  • 60 patients souffrant de douleurs épigastriques (crampes, sensation de pression, flatulence, nausée) prirent 6 comprimés par jour contenant 4 mg d’alcaloïdes totaux. Après un traitement de 6 mois, les améliorations furent nettes et significatives chez 60% des personnes (à contraster avec 27% dans le groupe placébo).

Chélidoine (Chelidonium majus)

Mais laissons un moment les études de côté. Déjà, Gallien et Dioscoride administraient la chélidoine pour l’ictère, c’est-à-dire la jaunisse. La jaunisse entraîne une coloration jaunâtre de la peau et du fond de l’oeil due à une augmentation de la concentration de bilirubine dans le sang.

Cette jaunisse peut être due à une obstruction des voies biliaires (plus simplement dit, un calcul qui bloque l’évacuation de la bile), ou à un foie qui est malade (hépatite, cirrhose ou autre). La chélidoine décongestionne et fait circuler les flux biliaires bloqués. Mais voilà, si le foie est affaibli ou malade, il faut faire attention avec la chélidoine. J’explique ceci plus bas.

Nous retrouvons ces indications chez de nombreux médecins du 19e et 20e siècle (Ellingwood, Felter, etc) qui indiquent la chélidoine pour tout blocage ou spasme des voies biliaires.

Ellingwood va plus loin en la conseillant pour les situations d’engorgement du foie accompagnées de sensation de lourdeur, palpitations, froideur dans les mains et les pieds, problèmes de transit (constipation).

Donc ici, le foie n’est pas spécialement malade, mais il a par contre du mal à effectuer ses fonctions de filtration du flux provenant de la digestion, créant ainsi une congestion au niveau de la veine porte. Cette congestion s’exprime en lourdeurs et manque d’énergie (plus de sang autour du foie, moins ailleurs).

En conclusion :

  • La plante, utilisée sur de courtes durées, peut soulager les douleurs, crampes et spasmes hépato-biliaires qui peuvent parfois être très douloureux.
  • La plante peut aussi soulager les spasmes des muscles lisses intestinaux (dans des termes plus simples, la crampe intestinale classique). On peut l’utiliser ponctuellement dans la colopathie fonctionnelle (aussi appelé syndrome de l’intestin ou du colon irritable).
  • Elle est appropriée pour une simple irritation ou inflammation hépato-biliaire qui n’implique pas de dommages au foie.
  • Elle est aussi appropriée lorsqu’il y a congestion hépato-biliaire provoquant une sensation de lourdeur, d’apathie après les repas, et potentiellement de migraines démarrant dans la région de l’omoplate (voir ci-après).
  • Si le foie est malade (hépatite, cirrhose) ou souffre (élévation des enzymes hépatiques), mieux vaudra éviter la plante.

Un dépuratif du foie ?

Non pas vraiment. La plante a certes des propriétés cholérétiques – elle augmente le flux biliaire sans pour autant augmenter la quantité de sels biliaires. En d’autres termes, la bile est plus abondante, mais plus diluée aussi.

Ce n’est pas une plante adaptée à des cures régulières dans le contexte d’un programme de prévention. C’est plutôt une plante qui s’utilise ponctuellement pour soulager une personne qui souffre des spasmes mentionnés plus haut. Elle n’appartient pas à la même catégorie que le pissenlit, la bardane ou les autres dépuratives classiques que je vous présente dans mon programme Santé du Foie et Détox.

Chélidoine (Chelidonium majus)

Migraines hépatiques

Les migraines sont en général multifactorielles, c’est-à-dire qu’elles peuvent être déclenchées par plusieurs facteurs.

Chez certaines personnes, un de ces déclencheurs est une congestion ou une inflammation du foie ou de la vésicule biliaire. Ceci peut arriver lorsqu’on a un peu trop mangé, ou lorsqu’on a un peu trop forcé sur les gras, car la vésicule travaille fort dès que l’on mange quelque chose de gras.

Si vous êtes migraineux et qu’un repas un peu trop gras ou lourd peut vous déclencher une migraine, vous le savez probablement. Si c’est le cas, vous pouvez utiliser la chélidoine d’une manière ponctuelle, c’est-à-dire après un repas qui risque de vous provoquer une crise, dès que vous vous sentez un peu barbouillé.

Souvent, la douleur passe par, ou parfois démarre dans la région de l’omoplate. Elle remonte ensuite à la base du crane avant de déclencher une crise et se loger au niveau des yeux. Si vous avez déjà eu ce type de migraine, vous savez de quoi je parle.

La chélidoine peut soulager ce type de migraine lorsque l’on s’y prend à temps, en calmant la congestion au niveau de la vésicule et du foie (ref : Wood). Afin de pouvoir agir tôt, il faut tout d’abord bien connaitre sa migraine et repérer les premiers signes de gène, ce qui est possible avec le temps.

Verrues, cors, durillons

Cette utilisation de la chélidoine est bien connue. On casse une tige, on tamponne la verrue plantaire ou palmaire avec le suc 2 fois par jour en faisant attention de ne pas en mettre sur les tissus autour. Les résultats peuvent apparaitre au bout de 2 à 3 semaines (la verrue sèche et tombe).

Cette même méthode peut être utilisée pour les cors, durillons, condylomes (attention de ne pas mettre de suc sur les muqueuses). Je vous rappelle, au passage, que je vous a fait une vidéo sur comment se débarrasser des verrues à l’aide des plantes.

Chélidoine (Chelidonium majus)

Divers

  • Des études montrent un effet hépatoprotecteur chez la souris. Voir références (1), (2) et (3) plus bas. Et si vous êtes confus, je vous comprends. Elle protège ou elle abime le foie ? Il est fort possible qu’elle fasse les deux selon le contexte précis et les doses. Ou il est possible que les résultats ne soit pas transposable à l’humain (nous ne sommes pas des souris). Et sans avoir plus de recul, vu les risques de toxicité, je laisse personnellement cette indication de côté.
  • L’effet antispasmodique des muscles lisses (hépatobiliaires) peut être étendu à d’autres organes. Ainsi, la plante pourrait aider lors des spasmes bronchiques (asthme) ou pour relaxer les artères (effet hypotenseur). Mais vu les risques, il ne serait pas judicieux de bâtir un protocole sur le long terme avec cette plante.
  • Comme ses cousines papavéracées (pavot, coquelicot, escholtzia), elle peut agir sur le système nerveux central avec une action sédative.
  • Effet antitumeur in-vitro et in-vivo chez l’animal. Certaines études Russes semblent aussi confirmer cet effet (bien qu’elles n’aient pas été effectuées dans les règles de l’art – double-aveugle/placebo/etc).
  • Effet antibactérien, antiviral et antifongique (contre Bacillus cereus, Staphylococcus aureus, Candida albicans, etc) dû à certains alcaloïdes comme la berbérine ou la sanguinarine. Voir références (6) à (15).

Précautions, contrindications et toxicité

  • Le suc de la plante fraiche est toxique en prise interne à partir d’une certaine dose (et très caustique).
  • Plusieurs cas de toxicité hépatique ont été répertoriés (40 rien qu’en Allemagne – voir référence 4 plus bas), avec des durées d’utilisation variant de 3 semaines à 9 mois (moyenne de 2,4 mois). Ceci est dû à la présence de certains alcaloïdes. Voir aussi référence 5. La plante n’est donc plus autorisée à la vente pour consommation interne en Allemagne et autres pays d’Europe.
  • Ne pas utiliser s’il y a inflammation hépatique (élévation des enzymes hépatiques – ASAT/ALAT/Gamma GT) ou s’il y a maladie du foie (hépatite, cirrhose, etc).
  • Ne pas utiliser chez la femme enceinte, allaitante ou chez l’enfant.
  • On l’utilisera dans le contexte d’un mélange, d’une formulation plutôt que seule.

Chélidoine (Chelidonium majus)


Préparation de la chélidoine

Parties utilisées

Les parties aériennes sont utilisées (feuilles, fleurs, tiges). Certains médecins des années 1800 à 1900 préfèrent la racine et y voient un remède plus puissant que dans les parties aériennes (voir Cazin par exemple).

Les feuilles et fleurs sont coupées quasiment au ras du sol, on va en gros rabattre la plante, sachant que cette vivace va repartir relativement facilement. On peut tout d’abord en faire une teinture de plante fraîche. Sinon, on les fait sécher à plat sur une grille. On les garde soit dans des sacs en papier pour en faire des infusions ou les transformer en teinture de plante sèche.

Formes utilisées

  • Infusion
    • Des parties aériennes sèches, au sein d’un mélange plutôt qu’utilisé seul. Mais la plante vieillit mal. Il faut s’assurer que la plante ait été récemment séchée, sinon les résultats sont très variables, voire inexistants.
    • On préfère la combiner à d’autres plantes plutôt que de l’utiliser seule en infusion, donc pensez à faire des combinaisons selon vos objectifs. Si on parle de migraines d’origine hépatiques par exemple, la combiner avec la partenelle (Tanacetum parthenium), la feuille d’artichaut par exemple, et vu que ces plantes sont très amères, rajouter quelque chose de doux comme la matricaire (Matricaria recutita), d’aromatique comme la menthe poivrée (Mentha x piperita) pour faire un mélange agréable à boire. Ça, c’est ce que j’appelle l’art de la formulation.
  • Teinture
    • Des parties aériennes sèches (1:5 – alcool à 50°)
    • Des parties aériennes fraîches (1:2 – alcool à 96°) – préferrable à la teinture de plante sèche. La teinture ne va pas être efficace éternellement, il vaut mieux renouveller ses stocks chaque année
  • Suc frais
    • Appliqué directement sur une verrue

Dosage

  • Infusion
    • Des parties aériennes sèches, 15 g pour 1 litre d’eau, infuser 10 minutes. 3 tasses par jour entre les repas (ref : Valnet).
  • Teinture
    • Des parties aériennes sèches (1:5 – alcool à 50°).
      • 2 à 5 g par jour (ref : Valnet), ce qui correspond environ à 40 à 100 gouttes par jour. Ces doses peuvent être divisées en 3 prises de 15 à 30 gouttes. Pour le plus long terme, utilisez des doses plus faibles et dans le contexte d’un mélange.
      • 2 à 4 ml par jour (ref : Mills & Bone), ce qui représente environ 40 à 80 gouttes par jour.
    • Des parties aériennes fraîches
      • 10 à 25 gouttes pour une utilisation à court terme. Pour le plus long terme, utilisez de faibles doses dans le contexte d’un mélange (ref : Moore).
  • Suc frais
    • Appliqué directement sur une verrue

Chélidoine (Chelidonium majus)


Références

(1) Mitra S, Gole M, Samajdar K, Sur RK, Chakraborty BN: Antihepatotoxic activity of Chelidonium majus. Int J Pharmacognosy 1992;30:125–128. 38

(2) Mitra S, Sur RK, Roy A, Mukherjee AS: Effect of Chelidonium majus L. on experimental hepatic tissue injury. Phytother Res 1996;10:354–356 39

(3) Biswas J, Bhattacharjee N, Khuda-Bukhsh AR: Efficacy of a plant extract (Chelidonium majus L.) in combating induced hepatocarcinogenesis in mice. Food Chem Toxicol 2008;46(5):1474–1487.

(4) Gilca M, Gaman L, Panait E, Stoian I, Atanasiu V. Chelidonium majus–an integrative review: traditional knowledge versus modern findings. Forsch Komplementmed. 2010 Oct;17(5):241-8.

(5) Teschke R, Frenzel C, Glass X, Schulze J, Eickhoff A. Greater Celandine hepatotoxicity: a clinical review. Ann Hepatol. 2012 Nov-Dec;11(6):838-48. Review.

(6) Zuo GY, Meng FY, Hao XY, Zhang YL, Wang GC, Xu GL: Antibacterial alkaloids from Chelidonium majus Linn (Papaveraceae) against clinical isolated of methicillin-resistant Staphylococcus aureus. J Pharm Pharm Sci 2008;11(4):90–94.

(7) Cheng RB, Chen X, Liu SJ, Zhang XF: [Effect of Chelerythrine on cell surface hydrophobicity and adherence of Streptococcus mutans.] Shanghai Kou Qiang Yi Xue 2007;16(1):68–72.

(8) Cheng RB, Chen X, Liu SJ, Zhang XF, Zhang GH: [Experimental study of the inhibitory effects of Chelidonium majus L. extractive on Streptococcus mutans in vitro.] Shanghai Kou Qiang Yi Xue 2006;15(3):318–320.

(9) Fik E, Wołuƒ-Cholewa M, Kistowska M, Warchoł JB, Goêdzicka-Józefiak A: Effect of lectin from Chelidonium majus L. on normal and cancer cells in culture. Folia Histochem Cytobiol 2001;39(2): 215–216.

(10) Garcia VP, Valdes F, Martin R, Luis JC, Alfonso AM, Ayala JH: Biosynthesis of antitumoral and bactericidal sanguinarine. J Biomed Biotechnol 2006; doi:10.1155/JBB/2006/63518.

(11) Matos OC, Baeta J, Silva MJ, Pinto Ricardo C: Sensitivity of Fusarium starins to Chelidonium majus L. extracts. J Ethnopharmacol 1999;66(2): 151–158.

(12) Parvu M, Parvu AE, Cranium C, Barbu-Tudoran L, Tamas M: Antifungal activities of Chelidonium majus extract on Botrytis cinerea in vitro and ultrastructural changes in its conidia. J Phytopat 2008;156(9):550–552.

(13) Meng F, Zuo G, Hao X, Wang G, Xiao H, Zhang J, Xu G: Antifungal activity of the benzo[c]phenanthridine alkaloids from Chelidonium majus Linn against resistant clinical yeast isolates. J Ehnopharmacol 2009;125(3):494–496

(14) Gerencer M, Turecek PL, Kistner O, Mitterer A, Savidis-Dacho H, Barrett NP: In vitro and in vivo anti-retroviral activity of the substance purified from the aqueous extract of Chelidonium majus L. Antiviral Res 2006;72(2):153–156.

(15) Lozjuk RM, Lisnyak OI, Lozjuk LV: Theoretical grounds and experimental confirmation of the antiviral effect of the preparation Ukrain. Drugs Exp Clin Res 1996;22(3–5):213–217

Mills, Bone, “Principles and Practice of Phytotherapy”, 2013

Moore, Michael, Materia Medica, 2ème Edition

Valnet, Jean, “La phytothérapie : Se soigner par les plantes”, 2001

Wood, Matthew, “The Earthwise Herbal: A Complete Guide to Old World Medicinal Plants“, 2008

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67 réponses

  1. Bonjour Sabine et Christophe, Je viens vous relater une expérience que j’ai faite avec la chélidoine. J’avais une grande boursoufflure au poignet (kyste sinovial ). J’y ai appliqué dessus le suc de la chélidoine et à ma grande surprise le kyste a disparu alors que j’étais à deux doigts de me faire opérer au risque que le kyste revienne ! Depuis je suis tranquille, le kyste a complètement disparu. Alors après lecture de l’article ci-dessus, je me dis que c’est peut-être l’effet séchant qui a agit de la sorte. Pensez-vous que cette action pourrait aussi soulager des hernies en les faisant se déssécher ? Merci pour tous vos précieux conseils. Bien cordialement, Anne

    1. Bonjour Anne
      voici la réponse de Christophe
      « Je ne pense pas que la chélidoine soit une bonne idée sur une hernie. Appliquer le suc sur une grande surface de peau me paraitrait délicat. Il faudrait « peindre » toute cette surface avec le suc irritant. Sur une petite zone comme un kyste synovial, ça passe. Pour le mode d’action, je ne sais pas exactement comment expliquer, mais je spéculerais que l’herniation de la membrane synoviale est « rétractée » grâce au suc qui vient peut-être « brûler » ou faire réagir les tissus et réduire une hyperperméabilité de la membrane. En tout cas, retour intéressant, merci du partage ! »

  2. Bonjour,
    j’ai une teinture de chelidoine que j’ai faite il y a 5 ans…Pensez-vous qu’elle peut être encore efficace ?
    Si je souhaite faire un macerat huileux de Chelidoine, quelles parties de la plante dois-je utiliser, racines ou parties aériennes ?
    Merci pour votre réponse !

    1. Bonjour Sophie
      si il n’y a pas de dépôt au fond du flacon et si l’odeur est la même qu’au départ , je pense que c’est tout bon
      Pour un macérat huileux je ne saurais dire , quel en serait l’usage?

      1. Merci pour votre réponse. Pour le macerat j’aurais aimé l’utiliser pour faire un onguent pour les yeux (comme en parle Maria Treben, elle par contre utilise le suc pur de la plante, mais vu ses effets caustiques j’aurais voulu essayer qq chose de plus « doux’…)

      2. Je viens de trouver la réponse à ma question, apparemment ce serait les feuilles qu’on utilise et cela a l’air d’avoir de très bons résultats sur beaucoup de problèmes ophtalmologiques ( glaucome, cataracte, sécheresse oculaire, etc…).

  3. Bonjour Sabine. Bien bel article. Avez-vous des informations sur la teinture de racines fraîches de chélidoine ? Ses propriétés seraient-elles identiques à la teinture de la plante partie aérienne ? Où pourrait-on lire quelque chose dessus ? Merci bien.

    1. bonjour Alexandre
      il semble d’après le Fournier, que la racine soit plus riche en alcaloïdes pouvant agir comme « sédatifs » par contre il parle de racines sèches, mais je n’ai pour l’instant pas plus d’informations concrètes

  4. bonjour j’ai mis de la chelidoine pour des condylome genitaux, combien de temps faut il la laisser agir et est ce quil faut rincer apres ?

    1. bonjour kement
      j’aurais tendance à la prudence, car ce sont des zones fragiles et le suc de chélidoine très irritant, je n’ai pas d’expérience pour ce genre de pratique désolée

  5. Bonjour,
    Enfant je me suis fait des dessins sur les mains avec le suc de la chélidoine. À titre exceptionnel, puis-je encourager cette pratique chez des enfants ? ou bien y a-t-il des risques de brûlure ?
    Merci.

  6. Bonjour,
    notre fils de 28 ans a eu la malaria en Afrique il y a 18 mois. Suite à une cure d’artémisia après il n’a plus aucune trace dans le sang sauf qu’il souffre de douleurs musculaires dans les jambes depuis sa crise qui a été assez violente. Aujourd’hui les médecins cherchent mais ne trouvent rien à l’origine. Il m’a été dit que le chélidoine permettrait de détruire les dernières toxines dans le foie à l’origine probable de ces douleurs…
    Merci, Nathalie

    1. bonjour Nathalie
      je ne connais pas cette propriété de la chélidoine, pourriez-vous nous donner votre source ?

  7. Monique Barreau says
    9 septembre 2019 at 10 h 30
    Bonjour Christophe
    Est-il possible de soigner une verrue sur ma chienne CANELLE (7 kgs) avec le suc de la plante chélidoine ? et comment faire le traitement ?
    Merci beaucoup pour votre aide

  8. Bonsoir Christophe
    au risque de » radoter » j’aimerai avoir votre avis sur l’utilisation ophtalmique de la chélidoine…j’apprécie beaucoup les livres de Maria Treben …..je suis confiante dans ses recettes mais pour la chélidoine j’éprouve quelques appréhensions ….plante dermocaustique comment l’utiliser sur les yeux ?
    merci pour votre réponse et merci dix millions de fois aussi pour toutes les informations que vous nous donnez …(sans compter ..ce qui est très rare de nos jours)

    1. Bonjour Jocelyne
      je n’utiliserais pas la chélidoine (le suc) dans mes yeux ,mais je ne connais pas la recette de Maria Treben , parle-t-elle du suc de la plante ? ou d’infusion des feuilles ?

    2. Bonjour, j’ai la même interrogation. Maria Trében décrit l’usage de chélidoine en application du suc avec un peu d’eau (doigts mouillés) sur les paupières, en direction du coin de l’oeil, donc pas directement dans l’oeil. Cela agirait selon elle, contra la cataracte et perte d’acuité visuelle, surmenage des yeux. Source: La Santé à la Pharmacie du Bon Dieu.
      Quelqu’un a-t-il déjà expérimenté cet usage?
      Merci!

        1. Je l´utilise en ophalmologie. Je n´ose pas appliquer le suc et je me prépare une unfusion très concentrée que j´applique sur l oeil. C´est reposant. Efficace, je ne sais pas.

        2. Bonjour Sabine, je suis le robionnais à qui vous avez indiqué le lieu de récolte de la chélidoine entre les Taillades et Boulon.
          Il y a quelques années j’avais visionné une vidéo de Joseph Pamiès producteur de plantes médicinales dans la région de Barcelone et à l’occasion de visites guidées de ses serres il s’appliquait sur lui-même un peu de suc du bout du doigt mouillé comme le précise Issa.
          Je repasserai un de ces jours avec la bouteille d’eau de vie promise.
          Bien cordialement.

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