Connue depuis l'antiquité pour ses puissantes propriétés diurétiques, la baie de genièvre est aujourd'hui beaucoup plus consommée dans le fameux gin que dans les infusions médicinales. Dans cet article, je vous propose de renverser cette tendance.
Le genévrier pousse dans quasiment toutes les régions du monde, vous en trouverez probablement près de chez vous. La ramasse est un peu délicate à cause de son tempérament piquant ! Mais je vous explique plus bas comment contourner ce problème.
Le genévrier oxycèdre ou genévrier cade (Juniperus oxycedrus) est utilisé d'une manière interchangeable avec J. communis. Lieutaghi explique que “les fruits et les feuilles de l'oxycèdre s'emploient comme ceux du genévrier commun ; peut-être sont-ils même plus actifs”. C'est en tout cas mon expérience car l'oxycèdre est très abondant chez moi en Provence.
Attention : si vous voyez des feuilles en écailles, vous avez affaire à un genévrier toxique - genévrier Sabine (Juniperus sabina) ou genévrier de Phénicie (Juniperus phoenicea).
Nom commun : Genévrier
Nom latin : Juniperus communis, J. oxycedrus
Famille : Cupressaceae
Constituants (baies) :
- Huiles essentielles, de 1 à 4% (terpinène-4-ol, α- et β-pinène en particulier)
- Sucres (oligosides), de 15 à 30%
- Résines, environ 10%
- Protéines, 4%
- Lactone (principe amer) : Junipérine
- Tanins condensés (proanthocyanidols)
- Flavonoïdes : rutine, quercétine, apigénine, etc.
- Vitamine C
- Minéraux (soufre, cuivre, cobalt, etc.)
Goût :
- Epicé
- Acre
- Doux
- Huileux
- Légèrement amer
Energétique :
- Réchauffante
- Asséchante
Il est d'ailleurs intéressant de noter que Cazin recommande le genièvre pour ceux qui habitent dans des régions humides et froides afin de se protéger contre les maladies infectieuses. Cela colle bien avec son tempérament énergétique.
Utilisation du genièvre
Il est moins usité qu'il ne devrait l'être. Il le serait d'avantage s'il était moins commun.
C'est la triste vérité. Au plus une plante médicinale est commune, au plus on la dénigre. Et pourtant, le genièvre renferme une puissance peu soupçonnée aujourd'hui.
La clé d'utilisation réside dans son tempérament réchauffant et asséchant. On va donc plutôt l'employer dans les conditions anciennes, chroniques, des conditions considérées comme “froides”. Pareil pour les conditions “humides” avec rétention de liquide et sécrétions atoniques de mucus. On ne parle pas ici de la sécrétion abondante qui accompagne l'inflammation aigüe, mais du suintement lent de la condition chronique.
Diurétique
Le genièvre est un puissant diurétique. On l'utilise dès que le corps à du mal à évacuer un excès d'eau. Ceci s'exprime souvent par des rétentions d'eau, en particulier dans la partie inférieure du corps - cuisses, chevilles, pieds (ref : Wood).
On va aussi l'utiliser pour toute condition qui bénéficie d'une irrigation accrue des reins afin de balayer la zone : infections urinaires ou pour faciliter le passage de petits calculs.
Mais là où le genièvre se distingue, c'est dans sa capacité à désinfecter le système urinaire. C'est l'un des antiseptiques urinaires les plus puissants. Et c'est probablement l'une des seules plantes qui puisse faire une différence dans un cas d'infection urinaire résistante aux antibiotiques (ref : Buhner). Notez-le car si une telle situation vous arrive, le genièvre peut faire toute la différence. A utiliser sous forme de teinture ici.
Dans ce contexte d'infection urinaire, le genièvre s'associe bien à la busserole (Arctostaphylos uva-ursi), la bruyère cendrée (Erica cinerea), le karkadé (Hibiscus sabdariffa), le thym (Thymus vulgaris), etc. Le genièvre va souvent faire la différence lorsque les infections deviennent récurrentes et chroniques. Elle ne remplace pas les autres plantes, busserole et compagnie, mais elle se combine avec pour rajouter de la force au protocole.
On peut aussi l'utiliser pour les blennorragies car, là encore, la plante est fortement antibactérienne.
Sphère utérine
Le genièvre a été traditionnellement utilisé pour les aménorrhées (absence de règles) ou dysménorrhées (règles douloureuses). La plante n'est pas aussi efficace que l'armoise commune (Artemisia vulgaris) pour l'aménorrhée ou l'achillée millefeuille (Achillea millefolium) pour la dysménorrhée, mais donnez-lui une chance si vous n'avez pas accès aux deux autres.
On l'utilise aussi pour les leucorrhées (sécrétions vaginales, glaires). A ce sujet, Cazin nous dit : “J'ai vu des leucorrhées anciennes avec débilité des voies digestives [...] céder à l'usage d'une forte infusion aqueuse ou vineuse de baies de cet arbuste.”
Bronches
Comme toute plante riche en résines, le genièvre est un désinfectant pulmonaire efficace. De plus, il est fluidifiant bronchique et expectorant et se combine bien avec d'autres plantes pour les bronches comme l'hysope (Hyssopus officinalis), le thym (Thymus vulgaris) ou le marrube (Marrubium vulgare).
L'huile essentielle est excellente en inhalation pour les infections respiratoires rebelles.
Pour être plus spécifique, j’aime beaucoup comment Cazin la positionne, Cazin qui était médecin dans les années 1800 et qui a beaucoup utilisé les plantes locales des campagnes. Il la positionne pour les problématiques chroniques, donc des conditions des poumons qui trainent. Il parle de son utilisation dans les zones froides et humides, des régions dans lesquelles on avait souvent des problèmes chroniques de poumons dans le passé.
En termes d’énergétique des plantes, on voit ici l’association d’une plante de nature chaude et sèche, typique des résineuses, pour des conditions froides et humides, des conditions qui trainent et dans lesquelles l’organe est fatigué et froid. La personne a peut-être eu une bronchite il y a quelques semaines, mais elle est toujours faible, il y a toujours un peu de toux grasse, les choses ont l’air de stagner, le plus gros de l’infection est passé mais il reste quelque chose et on n’arrive pas à résolution.
On peut utiliser le genièvre dans ce contexte, associé au thym, à l’hysope, au marrube, à d’autres résineuses comme le bourgeon de pin, etc
Digestion
Voici un autre domaine où le genièvre excelle.
Il agit sur les digestions paresseuses, les incapacités à digérer tout ce qui est un peu dense, les protéines et les graisses en particulier. Utilisez-le si vous avez l'impression que la digestion stagne pendant des heures au moindre écart avec douleurs intestinales et une forte production de gaz. Il est en particulier utile chez la personne âgée (les sécrétions gastriques diminuent avec l'âge).
Ses huiles essentielles créent une légère irritation des organes digestifs, ramenant la circulation et donc la fonction vers ces organes. Les huiles éliminent au passage certaines bactéries et levures responsables de la production de gaz.
Au final, c’est un excellent un anti-fermentation et antiputride intestinal, il ralentit les fermentations des glucides que l’on retrouve surtout dans le colon droit, et la putréfaction des protéines que l’on retrouve surtout dans le colon gauche, en particulier lorsque le système digestif n’a pas pu faire tout le travail en amont au niveau de l’estomac et de l’intestin grêle.
Pour relancer la digestion, combinez le genièvre avec une amère de type gentiane (Gentiana lutea) ou petite centaurée (Centaurium erythraea). La combinaison des deux fera toute la différence. Ces plantes sont prises 10 minutes avant le repas, sous forme de teinture dans un peu d'eau, à faire pendant plusieurs semaines car relancer la machine prend un peu de temps.
Douleurs articulaires
Le genièvre est un évacuateur de l'acide urique et autres toxines responsables des douleurs articulaires (ref : Valnet).
Leclerc la combine avec la prêle (Equisetum arvense) pour les arthritiques dont la fonction rénale a besoin d'être stimulée, la prêle étant une excellente diurétique riche en silice et apportant donc l'un des matériaux de construction pour l'os et le cartilage.
De bonnes combinaisons aussi avec la feuille de bouleau (Betula pendula) et la feuille de cassis (Ribes nigrum), bouleau pour l’aspect dépuratif et cassis pour l’aspect anti-inflammatoire.
Usage externe
La plante sèche pulvérisée (les feuilles en particulier) peut être saupoudrée sur une blessure afin de résoudre ou prévenir une infection. Passez la feuille au moulin à café au dernier moment, passez la poudre à la passoire (celle utilisée pour les infusions par exemple) et utilisez la poudre tamisée.
Précautions
N'utilisez pas le genièvre si vous êtes enceinte (il stimule les contractions utérines) ou si vous allaitez.
D'après les ouvrages classiques, la plante a une action irritante sur les reins si on l'utilise trop longtemps ou à des doses trop fortes. La plante est contrindiquée dès qu'il y a irritation du tissu rénal, sang dans les urines, néphrite, etc. En suivant cette logique, elle serait donc contrindiquée dans le passage des calculs rénaux qui abiment la structure du rein, alors qu'au contraire la tradition l'utilise pour cela.
Buhner réfute cette contrindication, à priori retracée à une seule étude administrant de fortes doses d'huile essentielle chez l'animal. Chez l'adulte à doses normales, Buhner explique que les risques d'irritation sont exagérés et ne devraient pas être pris en compte. Cela corrobore les observations des thérapeutes aujourd'hui. Voir aussi article (en Anglais) de Paul Bergner à ce sujet (basé sur les recherches de Mills & Bone).
Préparation du genièvre
Parties utilisées
On cueille la baie noire qui a parfois 2 ans d'âge, souvent 3 ans, car la baie est longue à murir sur la plante. C'est pour cela que l'on voit sur les genévriers à la fois des baies vertes et des baies mures.
Les fruits noirs ont un goût caractéristique : âcre et sucré. On les récolte en octobre ou novembre. Ramasser une quantité suffisante entraine de nombreuses perforations de doigts. Dans certaines régions où la plante croit abondamment, on peut couper des branches et les taper dans un seau afin d'en faire tomber les baies. On peut aussi fouetter les branches au-dessus d'un parapluie renversé (ref : Lieutaghi).
Eliminez ensuite les débris en faisant sauter les baies et en soufflant énergiquement, puis faites sécher sur une grille en une couche (n'empilez pas les baies les unes sur les autres). Conserver dans un bocal hermétique lorsque la baie est bien sèche.
Les jeunes pousses séchées sur une claie, coupées en petits morceaux et conservées dans une boite fermée, constituent un excellent thé (Valnet). On les coupe à la floraison.
Ma préparation préférée, celle que je trouve la plus efficace, est la teinture de baies fraiches et feuilles terminales. Je coupe donc les pointes des branches riches en fruits et feuilles, je les coupe finement et je les mets à macérer fraiches dans l'alcool. Voir section suivante.
Formes utilisées
- Teinture
- La teinture des fruits + feuilles terminales est la forme la plus efficace. Je les teinture frais au 1:2 avec de l'alcool à 90°.
- Vous pouvez aussi les teinturer secs au 1:5, alcool à 75° (taux d'alcool élevé car présence de résines). Si vous ne désirez teinturer que les fruits secs, utilisez ces mêmes proportions et taux d'alcool.
- Infusion
- Des fruits secs
- Fruits consommés entiers
Note sur l'huile de cade : elle est obtenue par distillation sèche et lente, à l'abri de l'air, du bois des vieux arbres, des branches et des racines de l'oxycèdre. Son utilisation est surtout vétérinaire : dermatose chez l'animal - eczéma, psoriasis, gale. On peint l'huile de cade sur le problème.
Doses
- Teinture
- 15 gouttes dans une infusion après les repas (Valnet).
- 20 à 40 gouttes (Moore).
- Prise avant le repas pour relancer une digestion difficile combinée à une amère, après le repas pour calmer crampes et flatulences.
- Infusion
- 20 à 30 g de fruits concassés par litre ou une cuillère à café par tasse, 3 tasses par jour (Valnet).
- Fruits entiers
- Gestion de la glycémie : moudre chaque jour une dizaine de baies et les absorber avec de l'eau (Valnet)
- Digestion :
- 15 à 20 baies à la fois (ref : Cazin)
Références
- Cazin, « Traité Pratique et Raisonné des Plantes Médicinales Indigènes », 1868
- Faucon, Michel, « Traité d'aromathérapie scientifique et médicale - Fondements et aide à la prescription » , 2015
- Leclerc, « Précis de Phytothérapie », 1973
- Lieutaghi, « Le Livre des Arbres, Arbustes et Arbrisseaux », 2004
- Moore, Materia Medica
- Valnet, « La Phytotherapie », 2001
- Wood, Matthew, « The Earthwise Herbal: A Complete Guide to New World Medicinal Plants », 2009
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Iborra dit
Bonjour, est ce qu'on peut utilise les baies vertes plutot que noires, un peu comme.on utilise le poivre vert ou noir ? Merci pour votre reponse
sabine dit
bonjour Iborra
non , ce sont les noires qui sont thérapeutiques
Kral dit
Bonjour ,
Je suis masseuse et je souhaiterais réaliser une huile de massage aux baies de genévrier. Est il possible d'en faire un macérat huileux? Si oui quelle huile végétale recommendez vous?
Merci :).
sabine dit
bonjour Kral
vous avez une grande diversité d'huiles végétales , je vous invite à lire cet article https://www.altheaprovence.com/huiles-vegetales-comment-les-choisir/
pour un macérat de baies de genèvrier , vous prenez des baies sèches que vous allez un peu pilonner pour augmenter leur surface de contact, et vous faites macérer pendant 3semaines -1 mois à la chaleur (à l'abri des uv) dans un bocal , ensuite vous filtrez
David Raoult dit
Bonjour sabine je voudrais savoir si je peux faire des compresses huile essentielle de genevrier sur un érysipèle fort rouge et
sabine dit
bonjour David
je ne suis pas enthousiaste de l'idée, c'est une he qui est irritante pour la peau, donc éventuellement à diluer dans une huile végétale, ou alors décoction des baies ou teinture diluée en compresse
Ann dit
Bonjour, mon père (94) a des infections urinaires a répétition, ce qui résulte en confusion, changement de comportement etc.. plusieurs cures d'antiobiotiques, pour chaque fois revenir à la case départ..Je voudrais l'aider. Il est encore indépendant, mais la mémoire ne suit plus trop. J'hésite à faire un genre de boisson fermentée (pour qu'elle garde) avec 20-30g de baies et de le convaincre d'en boire régulièrement. Je pense qu'une teinture serait plus difficile à gérer pour lui. Est-ce que ce serait faisable? Combien de temps laisse-t-on macérer les baies. Est-ce que ça va lui servir? Merci pour cette mine d'information! J'adore!
sabine dit
bonjour Ann
difficile de vous répondre dans ce cas particulier , je vous invite à lire cet article qui vous donnera peut-être des pistes, car une plante ne suffit pas , il est important de bâtir un protocole adapté https://www.altheaprovence.com/infection-urinaire/
BELEM dit
Bonjour Christophe, tout d'abord merci pour tout ce que vous faites. Vous êtes là référence en la matière ! Je me posais une question. Aujourd'hui j'ai ramassé des baies de genévrier et quelques jeunes pousses, j'ai mis le tout dans de l'alcool à 90 (alimentaire), j'avais seulement 20grammes j'ai donc mis 40gr d'alcool, je suis nulle en maths, pouvez vous me confirmer et enfin je le demandais si ce n'est pas mieux "d'ouvrir" les baies, afin de libérer les actifs au maximum... Merci de m'éclairer.
Ventura
sabine dit
bonjour Belem
le calcul est bon 🙂 non inutile , l'alcool fort avec les plantes fraiches (eau) a un pouvoir d'extraction puissant
BELEM dit
Merci pour votre retour. Je viens d'acheter votre livre et je suis tellement contente. Enfin un ouvrage qui nous explique!!! Merci à vous et bonne continuation
Joanie Bélanger dit
Bonjour,
Nous avons le genévrier horizontal (Juniperus horizontalis) au Québec. Cette espèce à des feuilles en écailles (squamiformes). Christophe mentionne que les genévriers avec des feuilles en écailles sont toxiques. Est-ce que vous savez si c'est le cas aussi pour les espèces au Québec? Dans certaines références, je lis que les genévrier commun et horizontal sont interchangeables. Un grand merci
sabine dit
bonjour Joanie
d'après mes informations il semblerait que oui
Elise dit
Bonjour J'ai depuis maintenant quelques mois des douleurs rhumatismales dans les poignets et articulations des mains , j'ai un travail manuel et donc ces douleurs sont assez handicapantes . Est-il possible de prendre de la teinture mère de genevrier selon vous pour atténuer les douleurs? Et dans ce cas quelle serait la posologie? et la durée de la prise ? Voir y aurait -il une synergie avec une autre plante pour renforcer les effets? Un grand merci par avance de votre aide. Bien cordialement. Elise
sabine dit
bonjour Elise
vous pourriez tenter ce mélange de curcuma https://www.altheaprovence.com/curcuma-regle-9-5-1/
l'alimentation joue un rôle aussi (trop gras, trop protéiné, trop sucré ....)
des plantes comme la reine des prés ou le saule blanc bonne diurétique qui vont aider à évacuer les déchets
Elise dit
Merci de votre réponse. Donc le genévrier n'est pas une solution si je comprends votre réponse. J'ai l'habitude de prendre en cure de l'aubier de tilleul plutôt que la reine des près ou le saule blanc puis je continuer ou pensez vous qu'il faille plutôt changer de plante?
Merci pour l'indication du produit à base de curcuma je vais essayer . Merci
sabine dit
bonjour Elise
le genévrier n'est pas la plante que je choisirais en première intention pour des problèmes articulaires, l'aubier de tilleul est une bonne dépurative du foie et c'est une bonne chose pour aider à éliminer les toxines de l'organisme , la reine des prés et le saule sont des diurétiques et aussi des "antalgiques" elles vont aider à gérer la douleur
Elise dit
Très bien. Une dernière question : faut-il privilégier la reine des prés ou le saule sous forme de teinture mère ou tisane? Les ampoules sont elles aussi efficaces (car je sui souvent en déplacement)? Un grand merci par avance pour votre aide et vos conseils.
sabine dit
bonjour Elise
pour un effet diurétique et drainant , l'infusion est la forme à privilégier
Elise dit
Bonjour et encore merci de vos réponses. Pour une amie qui est atteinte de Fibromyalgie la reines des prés ou le saule blanc peuvent-ils la soulager ou existe-t-il selon vous un protocole tout autre pour son cas particulier? Encore merci de votre aide.
sabine dit
bonjour Elise
la reine des prés ou le saule peuvent faire partie d'un protocole en tant que diurétiques et antalgiques, mais il est important d'essayer de trouver l'origine, et il arrive que la maladie de lyme puisse être à l'origine de fibromyalgie , mais aussi l'alimentation et ses intolérances , bref il est important d'enquêter avant de choisir des plantes
Julie Degans dit
Bonjour,
j aimerai faire une teinture de baies et feuilles fraîches, ou est ce que je peux trouver de l alcool aussi fort? Dans mes placards je n ai que du rhum à 40 degrés et de la poire (que mon grand père avait faite donc je ne sais pas avec quel alcool et il n y a pas d étiquette...elle sent fort mais pas sure que ça soit un degré d alcool élevé! Et dans l article Christophe parle de marc de raisin). Est ce que je peux utiliser ce que j ai?
J ai l habitude de faire des macérâts hydro glycérines, si j ai bien compris ici pour le genévrier c est moitié eau moitié alcool?
Merci d avance pour vos réponses,
Julie
sabine dit
bonjour Julie
si vous avez la chance d'habiter près des frontières , nos voisins (belges, italiens , espagnols) ne sont pas contraints aux mêmes règles que chez nous , mais sinon il est compliqué de trouver de l'alcool fort
et faites pour le mieux avec ce que vous avez , il y aura toujours quelque chose de bon qui en sortira
Julie dit
Et non j habite dans le centre de la France, je vais essayer avec ce que j ai sous la main!
Merci d avoir pris le temps de me répondre et pour tout ce que vos articles apportent!
Geneviève REYNIER dit
Bonjour à tous les deux et merci pour le partage de votre savoir !
Je voulais savoir si l'action du génévrier est oestrogénique ?
sabine dit
Bonjour Geneviève
à ma connaissance non
Maéva dit
Bonsoir,
J'ai fais une teinture mère de baies fraîches et feuilles terminales il y a 8 jours (alcool 96°), pour moi elle la macération me semble suffissante. Combien de jour conseillez vous sinon ?
C'est mes début dans les plantes médicinales ☺
De plus, est ce que je peux mélanger quelques gouttes de cette teinture dans une infusion avec de l'hysope séché pour un problème de bronche ?
(Pour l'hysope séché, conseillez vous de garder les tiges)?
Merci d'avance.
Et un grand merci pour toutes vos infomations ☺
sabine dit
Bonjour Maéva
non laissez 15 jours
bien sûr vous pouvez rajouter de la teinture dans une infusion , très bonne pratique
en général une fois séchée on détache les feuilles des tiges )
Joëlle Mercier dit
Bonjour et merci pour tout ce que vous faites. Pour un eczema atopique que je traîne depuis ma naissance (65 ans) on m a recommandé l huile de cade localement. Je ne vois pas de conseils sur cette maladie dans votre description de cette plante. Qu en pensez vous ? Merci d avance pour votre réponse.
sabine dit
Bonjour Joëlle
l'huile de cade (Juniperus oxycedrus) dont vous parlez est issue du goudron formé par la pyrogénation du bois en vase clos et différent de l'essence de genévrier (distillation des baies), les méthodes de fabrications peuvent varier et la qualité de l'huile aussi, car souvent falsifié
Pierre Leuthaghi nous explique que le goudron (issu de la pyrogénation du bois)s'écoule , on le laisse reposer plusieurs semaines, il se sépare en plusieurs couches, et c'est la couche supérieure qui est considérée comme l'huile de cade "vraie"
il y a des précautions à prendre et des dilutions à respecter et à vérifier sa provenance et les méthodes employées
Olivia dit
J'aimerai distiller du genévrier, peut on le faire toute l'année ou faut il une période de particulière ? Est il possible de distiller les rameaux et les baies ensemble ? Merci beaucojp6
sabine dit
Bonjour Olivia
oui tout à fait vous pouvez récolter les rameaux qui portent les baies mûres et les distiller, je suis assez fan de l'hydrolat de genévrier c'est un excellent détoxifiant et dépuratif des reins
juliette des alpes dit
bonjour et merci pour tout ce super boulot c'est passionnant ! je sais que le temps passe et que depuis le genevrier d'autres articles sont passés !! mais j'avais exactement la même question que Sabine, on m'a donné de l'hydrolat de genevrier et je me demande si je l'utilise comme une HE (qui serait trés diluée ! ) ou si je l'aborde différemment! merci et belle journée !
Christophe BERNARD dit
Bonjour Juliette,
Dans les grandes lignes, en gros, oui, on retrouve les mêmes propriétés. L'hydrolat et diurétique (éliminateur de l'acide urique et autres déchets), antirhumatismal (principalement au travers de son action drainante), décongestionnant lymphatique.
L'HE est plus appropriée pour le soin local car on peut facilement l'intégrer à une huile ou un onguent et agir localement sur une douleur articulaire ou musculaire par exemple, ce que l'hydrolat peine à faire.
Fabienne dit
Bonjour Sabine, bonjour Christophe,
Lors de mes ballades dans les collines varoises, il y a de beaux genévriers avec des cônes rouges. Peut on les utiliser pour faire une teinture ? Il y a aussi des cônes noires mais ils sont complètements secs et sans odeurs.
Merci
Christophe BERNARD dit
Bonjour Fabienne,
Le problème avec la botanique, c'est que si on n'est pas près de la plante, c'est très compliqué à dire. Ici, il est fort possible que vous ayez trouvé Juniperus oxycedrus, mais je ne pourrais pas confirmer basé sur une description écrite et brève. Si c'est effectivement l'oxycèdre, on peut l'utiliser pour faire une teinture.
badoz marie paule dit
Bonsoir.
Je ne sais pas si un message envoyé précédemment est arrivé jusqu'à vous ,alors j'essaie à nouveau .
Pour un effet diurétique puis-je prendre des baies de genièvre séchées ,celles qu'on achète pour la choucroute, et à quelle dose? merci pour votre réponse et merci pour tous vos conseils .
sabine dit
Bonjour Marie-Paule
oui c'est une plante diurétique comme le dit Christophe dans l'article
badoz marie paule dit
Bonjour .Merci pour tous vos bons conseils .Je voudrais savoir si je peux utiliser des baies de genièvre sèches comme diurétique et à quelles doses?
Pour information : pour les yeux ,un dossier leur est consacré dans "Plantes et Santé" numéro 118 page23 de novembre 2011 et que explique pourquoi et comment faire une cure avec des baies de genièvre .
Encore merci
Christophe BERNARD dit
Bonjour, oui les baies sèches, en supposant qu'elles soient encore bien aromatiques, peuvent être utilisées comme diurétiques.
Valnet recommande entre 20 et 30 g par litre, 2 à 3 tasses par jour. Merci pour le partage Plantes et Santé.
Mallereau dit
Bonjour
Sincèrement, UN GRAND MERCI !!!
la qualité de vos articles, les explications claires, les vidéos... bref, j'ai un réel plaisir à écouter et lire tous vos articles
concernant la tisane (genevrier, bouleau, cassis) contre les douleurs articulaires, sur quelle fréquence, combien de temps peut-on faire cette cure
Merci
Marc
sabine dit
Bonsoir Marc
Tant que cela vous fait du bien voici un article qui pourrait vous apporter quelques réponses https://www.altheaprovence.com/blog/plantes-en-cure-ou-en-continue/
Tarik dit
Bonjour M. Christophe;
Merci pour tous les sujets et les informations que tu donnent sur votre site sur les plantes, leurs propriétés, les utilisations, les dosages...etc.
Si c'est possible, voici une liste des plantes à traiter dans vos articles prochaines pour enrichir encore plus le site avec de VRAI informations sur les plantes et pas des info commerciales ou non scientifique comme font d'autres sites.
- Graviola (corossol) Annona muricata.
- Baobab africain (Adansonia digitata).
- Guarana (paullinia cupana) ; Gikgo biloba
- Les algues (Chlorella & Spirulina & Lithothamne & Afa)
- Herbe de blé & Herbe d'orge
- Goji ; Amla ; Acérola , Garcinia combogia ; camu-camu ;
- Griffe du diable Harpago & griffe du chat
- Gomme (Oliban , mastique..)
- Nigelle ***
- Costus indian *** (peu connu)
- Shcizandra sinensis ; Pivoine ; Gatillier
....etc
et la liste est long...
sabine dit
Bonjour Tarik
effectivement la liste est longue, mais tout finira par arriver 🙂
Hervé GOURIOU dit
.. bonjour !... J'ai pris un grand bain d'air frais cet après midi pour repérer d'éventuels genevriers dans un grand parc public où l'on trouve de très nombreuses variétés d'arbres (gingko biloba p.e), mais j'attendrais le printemps pour voir si je peux dénicher des grappes de boules vertes ou vert bleu.... J'ai toujours pensé que le genévrier ne poussait que dans les régions du sud ou sud est-sud ouest ... plateaux arides ou contreforts de montagne (montagnettes...), mais si Christophe nous assure qu'on en trouve partout dans l’hémisphère nord, je le crois (plus que le traditionnel "Vu à la TV"....)...Mais les zones climatiques vont devoir être revues dans les prochaines années et les types de végétation également...
D'autre part, il y a deux mois environ, allant cueillir des bourgeons de résineux (pins, ou ?...), j'ai remarqué que les cyprès avec des fruits en grand nombre sous forme de boules recouvertes d'écailles... En les ouvrant, je me suis aperçu qu'elles contenaient de grosses quantités de résine très odorante... J'en ai ramassé une vingtaine avec l'idée de solliciter Christophe sur leurs valeurs thérapeutiques, mais je les ais oublié au fond de mon sac et quelques semaines plus tard elles avaient moisi et ce fut un gâchis.... Je me demande comment les utiliser et extraire cette résine à des fins thérapeutiques....ou bien sont-elles nocives ?...
sabine dit
Bonjour Hervé
alors vous m'avez posé une colle , car oui les cônes de cyprès sont médicinaux Fournier les conseille soit en décoction soit en alcoolature , il parle d'utiliser ceux qui sont encore verts
par contre côté résine j'avais un doute, je suis donc allée ,dans le cimetière qui jouxte mon jardin et qui possède un cyprès magnifique, pour aller chercher ces fameux cônes, il m'a fallu une certaines agilité , tout en vérifiant que personne ne me voyait faire cette étrange gymnastique, car évidement les cônes étaient juste un tout petit peu hors de ma portée ...bref bondissant, sautillant, prenant appui sur (je n'ose pas le dire) j'ai fini par atteindre le cône convoité
mais je n'ai pas vu de résine, il est encore vert (du moins sous la première couche ) et sens l'essence de térébenthine mais je n'ai pas constaté la présence de résine sur le cône
par contre je vais retourner en chercher pour faire une teinture , utile pour tous problèmes de retour veineux
Hervé GOURIOU dit
Bonjour Sabine,
vraiment, Merci pour toute votre énergie à satisfaire les questions qui sont posées sur AltheaProvence.... Mais je suis également un peu fainéant depuis quelques temps (hibernation ou fatigue intellectuelle ?...) car j'aurai également pu aller consulter Valnet ou Cazin ou Larousse sur le sujet... Je reconnais avec honte n'avoir pas encore commandé le livre de Fournier... J'ai effectivement lu qu'il fallait cueillir les noix de Cyprès encore vertes pour en extraire des huiles essentielles par distillation ou par décoction et teinture... Mais ce que vous me dites est bizarre car ici, il y a un mois, les noix étaient entre vertes et déjà mûres... et en les ouvrant, la résine remplissait abondamment les interstices entre les écailles... ( climat plus doux, car pas plus chaud, par rapport à votre région ?..)...Il faudrait que je retourne sur le terrain pour revoir çà et faire des essais de teinture ou de distillation... Valnet cite qu'il y a synergies entre les noix de cyprès et les marrons d'Inde et l'Hamamélis (les autres auteurs également pour l'hamamélis...). Encore Merci Sabine...(attention à une entorse en sautant pour votre cueillette 🙂
sabine dit
🙂
Hervé GOURIOU dit
rebonjour Sabine,
Christophe nous informe, (via Dorvault 1898), qu'en fait, la période de cueillette des noix de Cyprès, est bien ce mois-ci de Janvier... https://www.altheaprovence.com/blog/calendrier-de-recolte/
Farinelle B dit
Bonjour,
Le genévrier peut-il aider à se débarrasser de fortes calcifications responsables de tendinites (aux bras) avec déchirures partielle des tendons? Si oui, sous quelle forme est-il préférable de le prendre, quelle partie de la plante utiliser?
Je n'ai jamais vu de genévrier pousser dans la nature en Belgique.
De plus comment lutter contre l'inflammation des tendons en sachant que la personne a une maladie auto-immune et ne peut pas prendre de cassis.
Merci d'avance
Christophe BERNARD dit
Bonjour Bernadette,
Je ne pense pas dans ce contexte. Ici il y a calcification due à une sollicitation et inflammation constante, nous ne sommes pas dans le contexte du liquide synovial de l'articulation et du dépôt de cristaux d'urate de sodium. Mais au final, je ne sais pas, peut-être le genièvre pourrait aider de par son aspect anti-inflammatoire, mais je n'ai pas de données sur le sujet. Dans ce contexte je ferais forme teinture.
Le millepertuis est toujours un spécifique dans ce type de traumatisme aux tendons et ligaments, à la fois en interne (si pas de contrindication) et en externe. En externe, il faudrait combiner avec l'arnica et des HEs anti-inflammatoires (type gaulthérie couchée and co).
La vitamine K2 semble intéressante aussi, vu son effet sur le processus de calcification.
Farinelle B dit
Merci Christophe pour ta réponse.
La personne présente aussi une bursite à l'épaule droite.
Ok pour le millepertuis et la vitamine K2. Déjà mis en place l'HV d'arnica avec les HE anti-inflammatoires ainsi que Arnica et Rhus tocicodendron en homéopathie.
Où trouver de la vitamine K2 et sous qu'elle forme?
Merci
sabine dit
bonjour Bernadette 🙂
Christophe préconise k2-mK7 que l'on retrouve dans le "miso", autrement on en trouve sur internet sous forme de gouttes, parfois synergie vitamine D3 et k2-mk7
Farinelle B dit
Merci Sabine ,
Trouvé de la vitamine K2-D3 800 chez Be-Life avec par gélule 135 µg de vitamine K2 et 20 µg de vitamine D3 (800 UI)
jean-christophe dit
salut christophe,
merci pour la vidéo.
mais là je vais être hors sujet car je n'ai pas trouvé l'endroit où j'aurais pu poser cette question.
quelqu'un dans mon entourage doit faire un séjour à l'hopital. as tu un plan, antimaladies nosocomiales lors de ce type de séjour avec aussi une réflexion sur une petite cure détox d'après séjour pour éliminer un peu toute la cochonnerie qu'il faudra y prendre.
je suis (presque) sur) que tu as déjà réfléchi à cette question recouvrant des enjeux énormes car nous ferons tous à un moment ou un autre un séjour à l'hosto, ce "doux" lieu qui fait rêver tout le monde. quelles seraient tes stratégies?
là où j'en suis : pendant le séjour venir une flacon d'HE mélangées (pour avoir un large spectre antibactéries-virus ) genre menthe poivrée, eucalyptus etc)+petite cure détox de quelques jours après (teinture mère de romarin). ta statégie viserait-elle aussi à anticiper un peu en stimulant le système immunitaire (style échinacée?)
merci d'avance de tes impressions
amicalement
jean-christophe
Christophe BERNARD dit
Bonjour Jean-Christophe,
L'une des approches classiques consiste à renforcer le système immunitaire avant l'opération avec l'échinacée. De plus, l'échinacée stimule l'action des macrophages qui seront très sollicités s'il y a chirurgie. On continue l'échinacée après l'opération pendant une bonne semaine.
Si une infection nosocomiale apparait, tout dépend de laquelle. La personne qui a le mieux abordé le sujet est Stephen Buhner dans son livre Herbal Antibiotics. Différents organes concernés nécessiteront différentes plantes. Par exemple, la berbérine est un redoutable antibactérien mais agit par contact, sera donc appropriée si infection entérique. Le genièvre agit surtout sur les infections urinaires résistantes, bien que l'inhalation de l'HE agisse aussi sur la sphère pulmonaire. Etc.
Cure dépurative, absolument, pour aider les organes d'élimination à gérer tout ce qui doit être éliminé. Infusion ou teinture de romarin, teinture ou EPS de chardon-marie encore mieux.
Mais pour revenir à la question des maladies nosocomiale, c'est une question complexe et je ne pourrai pas y rendre justice dans ce petit espace. C'est un sujet que j'ai l'intention de traiter un de ces jours.