Faire un macérat huileux
A base de plantes médicinales
Faire un macérat huileux est l'une des activités les plus gratifiantes que je connaisse.
C'est en général au mois de juillet que je ramasse les plus belles fleurs de souci. A quatre pattes dans mes bandes, j'anticipe déjà la vision de ces grands bocaux remplis d'huile d'olive, avec ces beaux soleils oranges en suspension. Les macérats huileux sont extrêmement utiles pour toute la famille. Le macérat de souci par exemple est très efficace pour calmer l'inflammation des brûlures, éraflures et petites coupures de la vie quotidienne.
Le macérat huileux, réparti en petites bouteilles, fera aussi le cadeau idéal pour votre entourage. Ajoutez une belle étiquette calligraphiée à la main pour la touche personnelle, et vous alliez utilité et esthétique. Vos amis vous en remercieront.
Mais nous mettons la charrue avant les boeufs. Revenons à la préparation elle même, et revoyons ensemble la méthode détaillée.
Les huiles
Si vous pensiez avoir laissé la chimie dans un tiroir de bureau d'école, en espérant ne jamais y revenir, je vais hélas devoir vous décevoir. Car pour faire un bon macérat huileux, il faut avant tout choisir la bonne huile, celle qui restera la plus stable au fil des mois.
Les différentes huiles sont en général équivalentes du point de vue de leur pouvoir d'extraction. Elles sont beaucoup moins efficaces que le mélange alcool + eau, mais sont beaucoup plus adaptées à l'application externe. D'abord, leur viscosité en fait le liquide idéal pour le massage. Elles déposent aussi une couche sur la peau, couche qui ne pénètre pas aussi bien que la crème (qui sera le sujet d'un autre article), mais qui protège une zone endommagée.
Toute la discussion va donc se faire sur leur capacité à rester stable, ou à rancir. Et la stabilité est liée à la structure chimique de la molécule d'huile. Si la molécule est ce qu'on appelle "saturée", le stress oxydatif ne pourra pas venir endommager la molécule qui restera stable au fil des mois. Si elle n'est pas saturée, les radicaux libres pourront venir endommager la molécule, la rancissant au passage.
Voici les différents types d'huile à considérer :
- Les huiles polyinsaturées : huile de colza, de germes de blé, de maïs, de tournesol, de soja, de noix, "isio 4" et autres mélanges, etc. C'est huiles sont à éviter pour les macérats huileux. Elles vont rancir relativement vite. Certes, on peut les stabiliser aux huiles essentielles (voir chapitre à ce sujet plus loin). Mais pourquoi ne pas choisir une huile stable à l'origine ?
- Les huiles monoinsaturées : huile d'olive principalement. Elles sont stables à température ambiante et s'oxydent très peu. Elles s'oxydent si on les chauffe à des températures trop hautes.
- Les huiles saturées : huile de noix de coco, beurre clarifié, saindoux, beurre de cacao, etc. Ces huiles sont plus dures à travailler car elles sont souvent figées à température ambiante. Par contre, elles ont une stabilité totale.
Le bon compromis : les huiles monoinsaturées, l'huile d'olive en particulier est la reine pour tout macérat huileux. Mais il y a bien d'autres choix. Voici une vidéo pour vous expliquer comment bien sélectionner vos huiles végétales.
Achetez une huile première pression à froid, et une huile bio. Bio parce que les produits chimiques et pesticides sont liposolubles, c'est-à-dire qu'ils se dissolvent dans les lipides. L'huile étant un lipide, elle aura la capacité de stocker une énorme quantité de produits chimiques indésirables. Mieux vaut bien choisir son huile.
L'huile d'olive va rester stable pendant 2 ans ou plus, ceci sans ajout d'huiles essentielles ou autres conservateurs. Il faudra par contre prendre vos précautions et stocker vos huiles dans un endroit qui reste frais et à l'abri de la lumière.
Si vous désirez utiliser une autre huile, je vous conseille de considérer sa stabilité avant toute chose. Ensuite, certains autres paramètres seront important, et dépendent des goûts du préparateur et de l'utilisateur :
- La viscosité du corps gras. Le beurre de cacao est stable mais solide à température ambiante. L'huile d'olive est fluide. Plusieurs corps gras peuvent être mélangés ensemble afin d'en modifier la viscosité.
- La pénétration et la sensation sur la peau. Certaines huiles pénètrent mieux que d'autres, ou laissent une sensation plus agréable.
La seule façon de développer vos préférences : l'expérimentation !
Préparation de la plante
Tout macérat huileux se fait à partir de la plante sèche.
Il est impératif de bien faire sécher la plante auparavant, car tout reste d'humidité peut entraîner une fermentation de l'huile, qui fera au long terme rancir le macérat. Et pour certaines parties de plante, ceci n'est pas aussi simple que l'on pourrait l'imaginer.
Les parties les plus problématiques sont souvent les boutons de fleurs, car ils regorgent d'humidité. Prenons pour exemple le millepertuis, qui nécessite la cueillette d'une partie des fleurs en boutons. Les feuilles et fleurs ouvertes vont sécher relativement rapidement, donnant l'impression que la plante est prête à mettre en macérat huileux.
Les boutons par contre sont souvent encore humides. Il faut faire le test suivant : presser le bouton entre ses doigts. Si le bouton n'est pas sec et ne s'effrite pas, la plante n'est pas encore prête. Retournez bien vos plantes plusieurs fois sur vos bacs de séchage, ou si vous les suspendez assurez-vous qu'elles ne soient pas trop serrées, ou que le bouquet ne soit pas trop gros. L'air doit bien circuler autour des différentes parties de la plante.
Sur la photo ci-dessous, des fleurs de marguerite (Leucanthemum vulgare) sortant du bac de séchage. Je vérifie au touché leur état de déshydratation, en écrasant plusieurs boutons entre mes doigts. Les fleurs sont plutôt grosses, je les écrase donc entièrement, en allant voir aussi dans le coeur jaune. Ces jolies fleurs feront une très bonne huile anti-inflammatoire.
Parfois, une récolte peut être infestée de petites chenilles, qui elles même contiennent beaucoup d'humidité. Les mettre dans le macérat huileux est problématique.
Macération simple
Le premier processus de macération consiste à mélanger la plante sèche directement à l'huile d'olive. Nous verrons dans les chapitres suivants des procédés un peu plus complexes mais parfois nécessaires pour maximiser l'extraction.
- Placez la plante bien séchée dans un bocal (que vous laisserez ouvert pendant la macération) ;
- Recouvrez la plante d'huile d'olive bio première pression à froid ;
- Placez un morceau de tissu ou de papier sulfurisé sur le dessus du bocal que vous faites tenir avec un élastique ;
- Il ne faut pas fermer le bocal. L'huile doit respirer car il reste toujours un peu d'humidité dans la plante, et nous voulons nous assurer que l'humidité puisse s'échapper du bocal.
- Vérifiez le niveau d'huile le lendemain. Certaines plantes vont absorber beaucoup d'huile, d'autres non. S'il n'y a plus assez d'huile pour recouvrir la plante, en rajouter. Notez bien que parfois la plante flotte et l'huile se retrouve sous la plante (ce qui ne veut pas dire qu'il manque de l'huile nécessairement) ;
- Mettez le bocal dans un sac en papier épais qui ne laisse pas passer de lumière, et placer le tout devant une fenêtre qui reçoit le soleil, ou dehors à un endroit qui reçoit le soleil plusieurs heures par jour.
- Placer un macérat huileux au soleil sans la protection du sac est pour moi une erreur, car nous savons aujourd'hui que les UVs du soleil détruisent énormément de composants actifs de la plante. Ces composants sont très fragiles. De plus, avec le soleil, l'huile du macérat va s'oxyder plus vite.
- Remuez le mélange de temps en temps ;
- Laissez macérer pendant au moins un mois, plus si vous le désirez ;
- Placez un morceau de coton ou de tissu non coloré sur un saladier en verre (vous verrez pourquoi en verre par la suite), assurez vous que le coton recouvre bien les parois du saladier ;
- Versez le mélange plante + huile dans le saladier sur le tissu ;
- Ramenez les coins du tissu pour former un baluchon contenant le mélange, puis commencez à presser gentiment le mélange au travers du tissu avec vos mains. Prenez votre temps, et essorez par torsion le tissu rempli du mélange, comme lorsqu'on essore un torchon trempé à la main.
- Notez que les presses hydrauliques ou mécaniques ne feront pas un bon travail, et risquent d'extraire des petites poches d'humidité qui restent coincées dans la plante sèche, ce qui fera tourner l'huile. Mieux vaut les laisser emprisonnées dans la plante, s'il y en a.
- Laissez décanter une journée. Regardez au travers du saladier en verre, au fond du saladier, afin de voir si de l'eau s'est séparée de l'huile. S'il y en a une couche, vous le verrez vite, et il faudra l'éliminer. Le mieux sera de récupérer l'huile uniquement par le dessus, à l'aide d'une louche. Attention de ne pas trop faire remuer la couche d'eau. Vous pouvez aussi la siphonner à l'aide d'un petite tuyau.
- Mettez en bouteille et étiquetez avec le nom de la plante et la date.
- Conservez dans un endroit frais, sec et à l'abri de la lumière.
Macération à température contrôlée
La température favorise une meilleure extraction. L'huile doit être chaude, mais pas trop chaude. Dans l'idéal, il faut garder l'huile entre 38°C et 40°C, pas plus chaud.
Pour accomplir ceci, j'utilise un auto-cuiseur sur lequel j'ai rajouté un rhéostat sur le fil d'alimentation. Un auto-cuiseur normal chauffe trop, même au réglage le plus bas. Vous pouvez aussi vous procurer une rallonge qui inclue un rhéostat pour réduire l'arrivée d'électricité. Certaines personnes utilisent aussi une yaourtière, qui chauffe à basse température et semble produire d'excellentes huiles.
Ensuite, j'utilise un thermomètre à sonde, la sonde restant constamment immergée dans l'huile et me permettant de garder mon macérat huileux entre 38°C et 40°C. Je place mon autocuiseur dans un coin de ma salle de travail, et je laisse macérer pendant 7 à 10 jours, en vérifiant plusieurs fois par jour que la température se soit bien stabilisée au niveau voulu.
Je ne couvre jamais le cuiseur afin de laisser l'humidité s'évaporer. Par contre, pour éviter que de la poussière ne se dépose sur mon huile, je place un morceau de coton au dessus du récipient du cuiseur.
Voici quelques photos de préparation d'un macérat huileux de camomille allemande (Matricaria recutita), que j'utilise en massage externe pour soulager les enfants qui ont des petits maux de ventre.
La photo ci-dessous montre les fleurs de camomille effritées à la main et placées au fond du bac du cuiseur.
Elles sont juste recouvertes d'huile d'olive avant de mettre à chauffer entre 38°C et 40°C.
Au bout de 7 à 10 jours de cette macération lente, je suis la méthode de pressage décrite dans le chapitre précédent, puis décantation et mise en bouteille.
Macération avec intermédiaire alcoolique
Lorqu'on réfléchit à l'extraction d'un point de vue chimique, on s'aperçoit très vite que l'huile n'est pas le meilleur des solvants. L'huile n'extraira que très peu les résines par exemple.
Pour optimiser l'extraction, on peut utiliser un solvant intermédiaire qui est l'alcool pur. C'est une méthode que j'ai souvent utilisée lorsque j'exerçais aux Etats-Unis vu que je pouvais me procurer de l'alcool à 96° dans le commerce. En France, ceci n'est pas possible. Mais je vous expose tout de même la méthode ici, car elle a fait ses preuves et était utilisée par les pharmaciens du siècle dernier pour préparer de très bonnes huiles.
Pour information, voici une liste de plantes pour laquelle cette méthode sera particulièrement efficace :
Achillea millefolium Arnica spp Calendula officinalis Commiphora myrrha Cupressus Echinacea Geranium |
Grindelia Juglans Matricaria Monarda Rosmarinus Ruscus aculeatus Salvia |
Scrophularia Stachys Symphytum Thuja Usnea Verbascum |
Première partie :
- Placez la plante séchée et broyée dans un grand bol ou un saladier. Supposons que nous avons 200 grammes de plante séchée.
- Ajoutez la moitié de cette quantité en poids d'alcool pur. Pour notre exemple, ajoutez 100 ml d'alcool.
- Mélangez bien et laissez reposer 2 heures dans le saladier couvert.
- Il n'y aura pas assez d'alcool pour tremper le marc, il sera humidifié tout au plus, ce qui est l'effet recherché - nous ne voulons pas démarrer une macération.
- Remuez 2 ou 3 fois pendant ces 2 heures, afin que l'alcool soit bien réparti sur tout le volume de la plante.
Dans cette première partie, l'alcool pur commence à extraire les composants de la plante.
Deuxième partie :
- Au bout de 2 heures, placez la plante humidifiée par l'alcool dans un blender.
- Rajoutez dans le blender 7 fois le volume de plante en huile d'olive. Pour notre exemple, 200 x 7 = 1400 ml c'est à dire 1,4 L.
- Faites tourner le blender jusqu'à ce que le mélange devienne tiède ;
- Pressez comme expliqué dans le chapitre précédent ;
- Si le mélange a toujours une petite odeur d'alcool, laissez reposer l'huile 24 heures dans un récipient le plus large possible (afin de maximiser le contact avec l'air) en venant remuer de temps en temps. Le reste d'alcool devrait s'évaporer rapidement.
- Mettez en bouteille, étiquetez et rangez dans un endroit frais, sec et à l'abri de la lumière.
Macération de plante fraîche
Certaines plantes perdent rapidement leurs propriétés lorsque sèches. Mais comme expliqué précédemment, les risques de fermentation et de rancissement augmentent considérablement. Comment faire ?
Si vous voulez réaliser un macérat huileux de ces plantes là, procédez de la manière qui suit. Ceci s'applique aux plantes telles l'arnica ou le millepertuis.
- Pour minimiser les risques de fermentation de l'huile, faites d'abord sécher le plus possible la plante mais pas complètement. La plante sera alors fripée, mais toujours humide. Elle ne s'effritera pas au toucher. J'utilise le terme "plante quasi fraîche" pour ce cas de figure.
- Suivez ensuite la méthode "macération à température contrôlée" expliquée plus haut. La température constante autour des 40°C assure l'évaporation douce mais constante de l'humidité restante pendant la période de macération.
Sinon, vous pouvez faire une macération classique suivie d'une étape de décantation. Si vous voyez de l'eau, même si c'est une fine couche, accumulée au fond du bocal, il faudra l'évacuer en récupérant l'huile sur le dessus (délicatement à la louche, ou en siphonnant l'huile dans un autre récipient).
Conservateurs
Certaines personnes rajoutent des conservateurs dans leurs huiles pour les garder le plus longtemps possible. Voici les deux conservateurs les plus utilisés :
- La vitamine E, qui est un antioxydant protecteur et qui se trouve sur internet ou dans votre boutique de produits naturels. Rajoutez 0.2 g (environ 8 gouttes) de vitamine E pour 100 ml de macérat huileux. Achetez un extrait de vitamine E 100% naturel (ex : extrait à partir d'huile de tournesol).
- Les huiles essentielles. Certaines huiles comme l'HE de romarin sont des antioxydants très puissants et quelques gouttes par litre de macérat huileux fournira une protection additionnelle contre le rancissement. Vous pouvez rajouter 4 à 6 gouttes d'huiles essentielles pour 100 ml de macérat huileux.
Le résultat final
Une bonne huile doit avoir une belle couleur, et surtout un goût et une odeur qui reflète la plante choisie. Une huile de feuilles de consoude sera d'un beau vert foncé. L'huile de millepertuis sera d'un rouge foncé et opaque. L'huile de souci sera d'un beau jaune-orangé.
Faire ses propres macérats huileux n'est vraiment pas sorcier. C'est une très bonne manière de capturer les propriétés de la plante pour une application externe. Mais n'oubliez pas aussi qu'une infusion ou une teinture diluée appliquée en compresses est très efficace.
Ci-dessous, un macérat huileux de millepertuis (Hypericum perforatum).
Cette page ainsi que tout le contenu de ce site (vidéos incluses) est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
isabelle dit
Bonjour,
Je n'ai pas accès à de l'alcool pur, puis-je utiliser de la vodka, par exemple? ou tout autre alcool autour de 40% d'alcool?
Merci pour votre site tellement riche en informations!
sabine dit
bonjour Isabelle
si vous n'avez rien d'autre , vous pouvez tenter , sachant qu'il y aura de l'eau à faire évaporer, donc optez plutôt pour le bain marie
Ame Nagase dit
Bonjour! Merci toujours pour votre partage et enseignement.
Jai utilisé un auto-cuiseur pour une 1ere macération d'arnica dans l'huile d'olive, et un 2e de millepertuid dans l'huile de Jojoba et de Castor. Je les ai laissé 2h sur la T la plus basse et je me suis rendu compte que c'etait rendu bien au dessus de 40C, je pense p-e dans les 60-70C... Je me demande donc quelles sont les conséquences.
Ame Nagase dit
Je voudrais préciser que Jai fais chauffer les macérat dans des bocaux que jai mis dans le cuiseur rempli d'eau.
sabine dit
bonjour Ame
je ne saurais dire, il se peut (pas sûr) que certains constituants fragiles aient été détériorés , il se peut surtout que l'huile se soit fragilisée
mais bon , vous n'allez pas jeter et puis je me dis qu'avec une infusion on peut monter jusqu'à 80° donc je ne me ferai pas de souci
Bordier Léa dit
Bonjour,
Tout d'abords merci pour toutes ces informations précieuses !
Je me demandais pourquoi la plupart des macérats huileux vendu sur le marché son réalisés à base d'huile de tournesol alors que vous précisez bien que cette huile risque de rancir assez rapidement du fait de sa forte teneur en acide gras polyinsaturés.
Et je viens de voir qu'il existait des huiles de tournesol oléiques, riche en acide gras monoinsaturés !Utilisée du coup pour la cuisson, friture.. Qu'en pensez vous ?
Je cherche une huile peu onéreuse et qui est rapidement absorbée par la peau, serait-elle adaptée ?
Merci par avance pour votre réponse.
Léa
sabine dit
bonjour Léa
l'huile de tournesol est très bien , effectivement elle va rancir plus rapidement que l'huile d'olive, mais dans la mesure où vous mettez un anti oxydant comme la vitamine E et éventuellement des he qui feront office entre autre de conservateur, il n'y a aucune raison de ne pas utiliser cette huile qui possède de bonne propriétés
l'huile de tournesol oleique est vient d'une variété de tournesols particulière et me parait être super intéressant, pour l'instant je n'en ai pas l'expérience mais je vais tester
Léa dit
Merci pour votre réponse
de Klerk caroline dit
bonjour, est ce envisageabke d'utiliser des sommités fleuris de millepertuis séchées depuis 1 mois pour la macération solaire ou vaut il mieux qu'elles soient juste séchées ? merci
sabine dit
bonjour Caroline
en règle générale c'est frais ou récemment séché, mais un mois ça peut le faire, vous verrez si l'huile rougit ou pas
Cecile dit
Bonjour,
Il est écrit que la chaleur peut favoriser l 'oxydation de l'huile dans les macérats huileux. Dans ce cas est ce qu'il n'est pas risqué de placer un bocal de macerat huileux pendant 1 mois sur mon balcon plein sud dans le Gard où les températures peuvent être très élevées ? Est ce qu'il vaut mieux dans ce cas laisser le bocal à l'intérieur ? Ou le faire à une période moins chaude, plutôt à l'automne qu'en plein été ? Et s'il est à l'extérieur peut on aussi le laisser la nuit dehors (à l'inverse est ce que des températures plus fraîches peuvent poser souci ?) Merci d'avance pour votre réponse. Bonne soirée
sabine dit
bonjour Cécile
oui trop chaud, chez moi dans le Var idem ,n'importe quoi mis dehors en ce moment , ça cuit ! il vaut mieux laisser à l'intérieur
et mieux vaut aussi limiter les variations de température question de ne pas créer de poche d'humidité
Nath dit
Bonjour et avant tout merci pour toutes vos videos, tous vos articles et pour votre livre que je viens de m'offrir pour mon anniversaire.
Pour une macération huileuse simple à la chaleur du soleil, j'ai mis un thermomètre sur le rebord de ma fenêtre et il dépasse allègrement les 40°.
Est ce que ça ne va pas être trop chaud ?
Sachant qu'il ne sera au soleil que qq heures par jour (6h environ).
Merci pour votre réponse
sabine dit
bonjour Nath
si cela dépasse les 50° ça pose un problème oui
Nath dit
Merci
Valérie Bannier dit
Bonjour Sabine et d'abord un grand merci pour cette mine d'informations passionnantes !
J'aimerais réaliser un MH de marc de raisin (rafle, graine et pépins) et je me demande quel type de macération serait le plus adéquat : macération à chaud ou intermédiaire alcoolique (mais comment trouver de l'alcool) ? je peux récupérer le marc frais pas encore fermenté issu du pressure direct du raisin (mais il fermentera en séchant..) ou du marc déjà fermenté (ce qui est le plus fréquent pendant les vinifications). Lequel me conseillez-vous ? Et pour quel type de macération ? Merci infiniment pour votre réponse car moi je "sèche" 🙂
sabine dit
bonjour Valérie
Bonne question 🙂 je ne sais pas , disons que si je devais essayer, je tenterai de le faire sécher , voire de le déshydrater, il ne fermentera que s'il reste en tas (enfin je suppose ) et ensuite je tenterai un macérat huileux par intermédiaire alcoolique
quant à l'alcool peut-être demander aux vignerons ? ou alors allez dans un pays frontalier
Bannier Valérie dit
Merci Sabine pour votre réponse très éclairante 🙂
j'ai une dernière petite question....pensez-vous qu'il faut utiliser du marc fermenté (mais sans sucre ou presque) ou du marc non fermenté (mais avec plein de sucre) pour faire le macérat huileux ?
merci encore pour votre travail !
sabine dit
bonjour Valérie
je ne sais pas trop , mais je me dis que la version marc fermenté mais sec est préférable à celle sucrée , mais c'est juste un avis personnel , n'ayant pas expérimenté avec le marc 🙂
bannier valérie dit
Bonjour Sabine et encore merci pour vos réflexions ! Je vais expérimenter tout ça 🙂
Vu que le marc fermenté contient déjà de l'alcool pensez-vous qu'un intermédiaire alcoolique soit quand même nécessaire ?
sabine dit
bonjour Valérie
commencez par le plus simple , c'est à dire le mh simple
fanny dit
bonjour
j'ai 4 questions sur la macération avec intermédiaire alcoolique
1/ est ce possible de l'utiliser pour un calendula pré fané avec alcool à 90° ?
2/ Si oui, je mets 1:2 ?
3/ je laisse macérer combien d'heures dans l'alcool avant de mixer ?
4/ je peux ensuite faire un baume si je passe par un macérat huileux au blender ou ce n'est pas possible ?
Merci Christophe et toute l'équipe pour votre aide, et vos précieux conseils
Bonne soirée
puis-
sabine dit
bonjour Fanny
pour un macérat huileux par intermédiaire alcoolique , il vous faut la plante sèche , donc laisser sécher votre calendula encore , et ensuite vous le pulvériserez comme indiqué dans la recette du macérat huileux par intermédiaire alcoolique
là il me semble que vous mélangez deux méthodes et deux formes , teinture mère et macérat huileux par intermédiaire alcoolique
fanny dit
parfait je vous remercie. C'est clair et en effet je mixais 2 méthodes car je pensais pouvoir utiliser du calendula frais... L'alcool même s'il est peu présent dans la préparation finale ne picote pas s'il y'a application sur blessure légère via un baume par exemple ?
sabine dit
bonjour Fanny
Selon mon expérience non le baume (même avec intermédiaire alcoolique ) ne pique pas
fanny dit
merciiiii bonne continuation à tous
fanny dit
bonsoir j'ai d'autres questions : est-il possible d'utiliser un macerat hydroglycériné de fleurs pour intégrer dans un baume ou un savon par exemple ? Si oui, fleurs fraiches c'est possible ? quelle quantité de liquide (eau glycérine) pour quelle quantité de plantes svp ? Merci !!!
sabine dit
bonjour Fanny
à intégrer dans un baume non car un baume ou onguent n'a pas de partie aqueuse plutôt dans une crème , concernant le savon , je ne saurais dire, vous voudriez l'intégrer dans la partie aqueuse du savon? j'ai dû mal à voir la logique , mais je ne suis pas non plus une spécialiste des savons
Apolline dit
Super, mon commentaire d'hier 31 mai a été effacé ou non publié. Pourquoi ?
sabine dit
il arrive que je ne réponde pas dans les secondes qui suivent et parfois selon mon emploi du temps je peux mettre plusieurs jours !
Apolline dit
Bonjour,
Pour la MHIE, il est dit : "Faites tourner le blender jusqu'à ce que le mélange devienne tiède " Qu'est-ce qui va faire tiédir le mélange ? Puis-je utiliser un thermomix et chauffer à 37°. Ensuite, je me demande pourquoi il ne faut pas laisser macérer dans l'huile un certain temps. Merci de vos précisions.
sabine dit
bonjour Apolline
oui vous pouvez faire au thermomix (un peu comme au bain marie ), au blender c'est une méthode rapide qui a fait ses preuves, ce qui n'enlève en rien les bienfaits des autres méthodes
Michelle Tremblay dit
Bonjour! Je crois bien qu'il manque un détail dans les instructions pour la macération avec intermédiaire alcoolique, deuxième partie. On peut lire :
"Rajoutez dans le blender 7 fois le volume de plante en huile d'olive.
Faites tourner le blender jusqu'à ce que le mélange devienne tiède."
Faut-il donc chauffer l'huile à environ 38 C avant de la rajouter à la plante humidifiée par l'alcool dans un blender?
Merci,
M
sabine dit
bonjour Michèle
je ne comprends pas votre question , je vous remets la recette de l'article qui me parait pourtant bien expliquée:
- Au bout de 2 heures, placez la plante humidifiée par l'alcool dans un blender.
- Rajoutez dans le blender 7 fois le volume de plante en huile d'olive. Pour notre exemple, 200 x 7 = 1400 ml c'est à dire 1,4 L.
- Faites tourner le blender jusqu'à ce que le mélange devienne tiède
Michelle Tremblay dit
S'il faut faire tourner jusqu'à ce que le mélange devienne "tiède", cela suppose qu'il est chaud, non? Il y a quelque chose qui m'échappe. Je me demande s'il faut faire chauffer l'huile comme pour la macération à température contrôlée.
sabine dit
Bonjour Michelle
le fait de faire fonctionner le blender va faire chauffer l'huile de façon "mécanique"
barré léa dit
Bonjour Sabine et Christophe,
Merci pour cet article!
Je me demandais si on pouvait rajouter de la teinture mère dans une macération huileuse ou un baume?
Je m'explique : j'aimerais réaliser un baume avec de la consoude et de la potentille tormentille. Mais la potentille possède surtout des tanins dans sa racine, et les tanins sont solubles dans l'eau et l'alcool... Du coup j'avais pensé à ajouter sa teinture mère dans la macération de consoude ou dans mon baume en fin de préparation?
Je vous avoue que je cale un peu là.^^
Qu'en pensez-vous?
Merci, Léa
sabine dit
bonjour Léa
je vous comprends, car c'est difficile de rajouter de la tm dans un baume ou un macérat, dans une crème oui car partie aqueuse
Imen Derouiche dit
Bonjour Sabine.. quelle sorte de macération on fait pour le plantain.. sachant qu'il s'oxyde vite au séchage
sabine dit
bonjour Imen
effectivement les feuilles de plantain sont assez compliquées à faire sécher, mais normalement on y arrive , il faut trier quand elles sont sèches
donc macérat huileux, ou alors alcoolature ,
Helena dit
Bonjour,
si le macérat huileux est destiné uniquement à usage externe, est ce que l'on peut utiliser de l'alcool 'dénaturé' du commerce? on peut l'appliquer sur la peau et de toute façon elle doit s'évaporer, non?
sabine dit
bonjour Helena
je ne sais pas ce qui va rester du "produit" qui dénature l'alcool, va t il partir à l'évaporation ? dénaturer les constituants? je ne sais pas et dans le doute , je préfère ne pas utiliser ce genre d'alcool, et l'idée de mélanger mes médicinales à ce genre de produit ne me séduit pas
genevieve dit
Bonjour. pour la macération avec intermédiaire alcoolique, une fois qu'on a mixé la plante et l'huile, on ne la laisse pas macérer plusieurs jours ? on "presse" tout de suite ?
sabine dit
bonjour Geneviève
oui tout à fait , on filtre tout de suite
BOUTHORS dit
Bonjour,
Est-il possible de faire un macérat huileux avec des fleurs de ciste lavandière pour réaliser ensuite un baume réparateur avec ?
sabine dit
bonjour Bouthors
je ne connais pas le ciste lavandière , si vous parlez du ciste ladanifère, à ma connaissance ce sont les feuilles et les fruits qui sont utilisés
Yvelise B dit
Bonjour
Peut-on faire du Macerat de fleurs d'oranger ? Si oui quels en sont les bienfaits ? Merci
d'avance pour votre réponse . Yvelise
sabine dit
bonjour Ivelise
je pense que oui (je n'en ai pas l'expérience ) je pense que ce macérat devrait déjà avoir des vertus apaisantes pour la peau
Martine dit
Bonjour Christophe,
Et avant tout, merci pour votre site qui est une mine d'informations précises. J'ai une question quant à la teneur en alcool pour la préparation avec intermédiaire : j'ai récupéré de l'alcool chez des amis pharmaciens à 90%. J'espère que vous me direz que cela suffira... Sinon, puis-je utiliser cet alcool pour la réalisation de teintures mères?
Je vous remercie d'avance!
sabine dit
bonjour Martine
oui pour les deux , et MHIA et teintures mères , 90° fait partie des alcools forts
Marie dit
Bonjour,
est-il possible de faire un macérât avec deux plantes différentes ? Fleurs de calendula et feuilles de consoude par exemple ? Merci par avance de votre réponse.
sabine dit
bonjour Marie
il vaut mieux les faire à part et ensuite on peut mélanger les deux macérats
Xavier M dit
Bonjour Sabine,
Histoire de pinailler :
Dans l'intermédiaire alcoolique, il est précisé la moitié du poids de la plante, mais la valeur donnée est un volume (100ml). La densité de l'éthanol est de 0,8, il en faudrait donc 125 ml. Est-ce que je me trompe ?
sabine dit
bonjour Xavier
voici la réponse de Christophe
j'ai toujours fait de grossières approximations avec les équivalences poids - volume d'alcool, et je dois avouer avoir été biaisé par le modèle américain, dans lequel j'ai appris toutes mes bases, et dans lequel on travaille principalement avec des volumes mais parfois on jongle un peu avec les poids, sans pour autant prendre en considération le titrage ainsi que la température ambiante. Pour la préparation en question, c'est tout à fait ok."
et lorsque l'on fait des préparations maison il est vrai qu'on ne rentre pas dans ce genre de considérations, le principal c'est que cela ait un effet thérapeutique 🙂
Xavier M dit
C'est très sage ! Et pour les 25 ml qui restent, on peut faire l'apéro avec
sabine dit
🙂