L’hypothyroïdie : approche globale

Fatigue chronique, prise de poids, hypercholestérolémie, sensibilité au froid, constipation, peau de mauvaise qualité, perte de cheveux, dépression. Si vous souffrez d’hypothyroïdie, vous connaissez bien ces symptômes.

Vous prenez peut-être du levothyrox depuis des années. Et malgré cela, votre thyroïde fait le yoyo. Parfois hypoactive, et parfois hyperactive. C’est malheureusement le sort de nombreuses femmes souffrant de cette condition.

Le but de cet article est de faire le tour des outils naturels pour stimuler la thyroïde afin qu’elle fonctionne mieux, d’une manière plus stable.

Résoudre le problème demande beaucoup de patience. Mais nous ne sommes pas sans outils, et le but est de ne pas laisser tomber tant que nous n’avons pas épuisé toutes les alternatives.


Rôle de la thyroïde

Comme expliqué dans l’article sur l’hyperthyroïdie, la thyroïde est un organe localisé dans le cou, juste en dessous de la pomme d’adam. Cette glande contient de la thyroglobuline (TG), qui est transformée en thyroxine (T4) en majorité, et en triiodothyronine (T3) en plus petite quantité. La thyroïde a besoin d’iode et de l’acide aminé L-tyrosine pour fabriquer la T4 et la T3.

Ces deux hormones, et principalement la T3, sont utilisées par toutes nos cellules pour réguler leur métabolisme, c’est-à-dire régir la conversion de nutriments et d’oxygène en énergie. La T3 est la forme active. Elle est produite à partir de la T4. La conversion se fait par une enzyme qui a besoin de sélénium pour fonctionner.

Une autre enzyme convertit la T4 en une forme de T3 inactive qui s’appelle triiodothyronine inverse (rT3). La rT3 se verrouille sur les récepteurs cellulaires de la T3 afin de bloquer son activité. La rT3 s’oppose donc à l’action de la T3.

La production de T4 et T3 est régulée par l’hypothalamus et l’hypophyse. L’hypothalamus exerce son action en surveillant le niveau des hormones thyroïdiennes en circulation. Lorsque les niveaux sont trop bas, l’hypothalamus (au travers de l’hypophyse) relâche une hormone appelée TSH (thyréostimuline). La TSH stimule la thyroïde à produire la T4 et la T3.

Voici un point très important pour la suite : la plus grosse partie de la T3 n’est pas sécrétée par la thyroïde mais convertie depuis la T4 par les tissus et organes périphériques. Ceci est important dans le contexte d’Hashimoto. Nous en reparlerons plus bas.

Un taux de TSH élevé signifie donc que l’hypothalamus est en train de dire à la thyroïde « tu ne travailles pas assez fort », une situation d’hypothyroïdie.


Les tests

TSH, T3, T4, rT3

Dans une première étape, on a probablement testé votre niveau de TSH sanguin. Un niveau de TSH élevé est souvent un indice qui motivera votre médecin à faire mesurer vos taux de T4-libres et T3-libres.

Les niveaux de T4-libres et T3-libres sont en dessous de la normale dans les cas d’hypothyroïdie clinique. Mais dans les cas subcliniques (ou silencieuse), la TSH sera élevée mais les niveaux de T3-L et T4-L seront normaux. Et pourtant, la personne ressentira bel et bien les symptômes d’hypothyroïdie.

Dans ces cas de T4/T3 normaux, il peut y avoir une production excessive de rT3, hormone inactive qui interfère avec l’action de la T3 dans le corps. On notera que le stress et l’exercice intense jouent un rôle en supprimant la production de TSH et de la T3 et en augmentant la production de rT3.

Afin de tester le caractère autoimmune de votre hypothyroïdie (Hashimoto), votre médecin mesurera probablement vos anticorps antithyroglubuline (anti-TG) et vos anticorps anti-thyroperoxidase (anti-TPO).

Hypothyroïdie

Interprétation difficile

Une fois que vous avez les résultats, il faut les interpréter. Et là, vous aurez besoin d’un médecin spécialiste qui connait la problématique d’une manière fine. Je vous rappelle au passage que je ne suis pas médecin, je m’intéresse en revanche aux problématiques de santé de très près.

De tous les livres que j’ai lu, celui que j’ai trouvé le plus complet est le suivant : « En finir avec l’hypothyroïdie » du docteur Benoit Claeys (FNACAmazonLa LibrairieLes Libraires).

Excellent livre qui va vous montrer toute la difficulté d’avoir les bons bilans sanguins et les bonnes interprétations. Si vous souffrez d’hypothyroïdie, je vous conseille vivement d’acheter le livre.


Hashimoto – autoimmunité

Une étude(1) montre que 90% des cas d’hypothyroïdie sont de nature autoimmune. Le corps produit donc des anticorps visant nos propres tissus thyroïdiens. Ceci provoque une attaque et une destruction lente de la thyroïde, causant donc un déclin de la production des hormones thyroïdiennes.

La forme la plus commune d’hypothyroïdie autoimmune est la thyroïdite d’Hashimoto. Un taux élevé d’anticorps anti-thyroidiens (principalement anti-TPO et anti-TG) confirme en général le caractère autoimmune de la maladie.

En naturopathie, ce caractère autoimmune doit être pris en compte. En effet, certaines mesures suggérées plus bas supposent que la thyroïde fonctionne mal. Or, dans le cas d’Hashimoto, le problème n’est pas que la thyroïde n’arrive pas à fabriquer les hormones, le problème est que notre système immunitaire détruit petit à petit la thyroïde.

J’insiste sur ce point, car il faut bien le comprendre. Vous avez une équipe de construction (votre thyroïde, qui construit les hormones thyroïdiennes). Dans le cas d’Hashimoto, cette équipe se fait décimer par son environnement. Chaque jours, de moins en moins de maçons travaillent sur la bâtisse.

Certes on peut leur donner plus de ciment et de briques (iode, l-tyrosine, sélénium, etc) – pendant un moment ils travailleront probablement un peu plus fort. Mais au prix de l’épuisement complet au long terme.

Pour Hashimoto, la meilleure stratégie repose donc sur la modulation du système immunitaire. Les plantes modulatrices (et non excitantes) du système immunitaire seront utilisées. L’échinacée est contrindiquée.

Les champignons médicinaux (shitake/maïtake/reïshi) sont souvent utilisés, ainsi que les plantes comme l’astragale de chine (Astragalus membranaceus) et les compléments alimentaires comme la vitamine D. Le lien avec les intolérances alimentaires (voir plus bas chapitre « gluten connexion ») doit être examiné.

L’astragale se prend en général à des doses variant de 2 à 10 g des racines en poudre par jour, soit en une prise le matin, soit en 2 prises divisées. On place la poudre sur un verre d’eau froide, on laisse la poudre descendre au fond du verre, on remue et on boit au bout d’une heure (idéalement on laisse macérer pendant plusieurs heures). On peut aussi prendre la poudre en gélules, dans une soupe, une compote, etc.

Certaines mesures exposées plus bas seront aussi utiles, en particulier les compléments et plantes favorisant une meilleure conversion de T4 en T3, conversion effectuée en majorité non pas dans la thyroïde mais dans les tissus et organes périphériques.


Réduire le stress

Toute maladie autoimmune est aggravée par le stress, qu’il soit aigu ou chronique. Le système immunitaire est grandement affecté par l’adrénaline et le cortisol, les deux hormones de stress.

Que nous parlions de polyarthrite rhumatoïde, de maladie de Crohn, de Lupus ou d’Hashimoto – toute période stressante de votre vie va rendre votre condition plus pénible, vos douleurs plus notables, vos symptômes plus omniprésents.

Un programme de réduction de stress, incluant de divers outils selon la personne (plantes, activités physiques, relaxation/méditation, hypnose, etc) est une partie essentielle du protocole anti-hypothyroïdie.


Hypothyroïdie – Approches naturelles

Si vous ne prenez pas de médicaments aujourd’hui, les plantes et compléments mentionnés ci-dessous pourront vous aider.

Si vous prenez un médicament pour l’hypothyroïdie, probablement de la lévothyroxine (T4 sous forme synthétique), ils pourront vous aider pour certains aspects, une meilleure conversion de T4 en T3 par exemple. D’un autre coté, ils peuvent interagir avec le lévothyrox (un ajustement de la dose de lévothyrox peut-être nécessaire) – il vaudra donc mieux en informer votre docteur.

Si vous n’avez plus de thyroïde, certaines de ces suggestions n’auront aucun effet (aliments goitrogéniques, iode, l-tyrosine par exemple).

Et n’oubliez pas : si vous avez Hashimoto, ces mesures doivent s’insérer dans le contexte d’une thyroïde qui fonctionne bien mais qui diminue en taille, et non une thyroïde qui fonctionne mal d’une manière intrinsèque. 

Nutrition

Hyperthyroïdie : aliments goitrogéniquesCertains aliments contiennent des substances « goitrogènes » qui empêchent la thyroïde d’utiliser l’iode d’une manière optimale. Indirectement, ces aliments vont donc contribuer à la réduction de l’activité de la thyroïde.

Les plus connus sont les légumes de la famille des brassicacées : choux verts(2), choux frisés, choux fleur, choux de Bruxelles(3), choux chinois, brocolis, radis, navets, feuilles de moutarde, raifort. Le millet fait aussi partie de la liste(4).

Il vaut mieux minimiser ces légumes, ou si vous n’avez pas le choix, de les manger cuits car les composants goitrogènes sont détruits à la cuisson(8).

Je conseille aussi d’éliminer tout produit à base de soja non-fermenté (certaines études montrent un effet goitrogène dû aux isoflavones du soja).

La « gluten connexion »

Hypothyroïdie et glutenLa connexion entre hypothyroïdie autoimmune et intolérance au gluten est, je trouve, de plus en plus intrigante.

Dans une étude(5), on mesure la présence d’anticorps associés à une intolérance au gluten chez des patients souffrant de problème de thyroïde autoimmune. La présence d’une intolérance subclinique (c’est-à-dire pas un cœliaque, mais une intolérance de bas niveau et sans symptômes intestinaux) est significative dans cette étude.

D’autres études(6)(7)(8) démontrent une corrélation entre anti-corps anti-gluten et problèmes de thyroïde autoimmunes (Hashimoto et Basedow).

Voici une autre étude réalisée en 2019(8bis) : on a pris 34 femmes qui souffrent de thyroïdite autoimmune, on les divise en 2 groupes, le premier groupe élimine les aliments à base de gluten pendant 6 mois, l’autre groupe ne retire rien. Et on voit une diminution significative des anticorps anti-thyroglobuline et anti-peroxidase.

Comment expliquer cette connexion ? Voici une explication possible : la structure moléculaire de la gliadine, la portion protéinique du gluten, ressemble étrangement à certaines protéines de nos tissus thyroïdiens. Lorsque la gliadine pénètre la paroi intestinale et entre en circulation sanguine, le système immunitaire s’y attaque, et au passage s’attaque à la thyroïde.

Il est donc recommandé de tester une alimentation sans produits céréaliers (blé, orge, avoine, maïs, épautre, etc) et au passage, retirer aussi les produits laitiers qui sont souvent impliqués dans les hyperréactivités immunitaires.

Jeûne et autre

Notez que tout régime bassement calorique, tout régime très faiblement glycémique, le régime cétogène, ou tout jeûne prolongé peuvent faire baisser l’activité de votre thyroïde.

C’est observable chez certaines personnes avec baisse de la T3 et augmentation de la T3 reverse. Le jeûne a une liste de bénéfices assez incroyable, mais il faut connaitre aussi les désavantages.


Compléments alimentaires

Vitamine D

Hypothyroïdie et vitamine DD’une manière générale, nous savons aujourd’hui que la vitamine D module l’activité du système immunitaire. D’une manière plus spécifique, une étude(11) montre que la présence d’anticorps anti-thyroïde est inversement corrélée au niveau de vitamine D chez les patients souffrant de problème autoimmune de thyroïde (Hashimoto).

De plus, une déficience en vitamine D semble commune chez les patients souffrant de nodules thyroïdiens ou de cancer de la thyroïde(12).

Je vous rappelle au passage ceci :

  • Les carences en vitamine D sont de plus en plus répandues, principalement dû au fait que nous nous exposons de moins en moins au soleil ;
  • Les taux sont particulièrement bas à la sortie de l’hiver ;
  • Les tests sanguins sont aujourd’hui disponibles pour tous, et les supplémentations aussi lorsqu’il y a carence ;
  • Bien que plus rares que les carences, les excès en vitamine D peuvent aussi exister, et sont problématiques. Le seul moyen d’établir un bon équilibre est la vérification régulière par prise de sang.

Des doses journalières de 2000 à 4000 UI/jour sont, d’après certains spécialistes, bien tolérées sans risque de toxicité.

Iode

Je sais que de nombreuses personnes souffrant d’hypothyroïdie prennent de l’iode, certaines avec de bons résultats. Mais bien que l’iode soit nécessaire pour fabriquer les hormones thyroïdiennes, les résultats d’études nous disent qu’il ne faut probablement pas prendre l’iode d’une manière aveugle.

En effet, une étude(13) montre qu’une hypothyroïdie est associée chez certaines personnes à un niveau d’iode urinaire trop bas, mais chez certaines personnes à un niveau d’iode urinaire trop haut.

Une autre étude montre qu’une alimentation trop riche en iode est associée avec l’hypothyroïdie(14). Certains spécialistes pensent que l’iode peut être déclencheur de la maladie d’Hashimoto.

J’en conclus donc la chose suivante :

  • Une supplémentation en iode peut être indispensable et bénéfique chez les personnes déficientes en iode ;
  • Une supplémentation en iode serait contre-productive chez la personne consommant déjà assez d’iode.

Un test d’iode urinaire peut être effectué afin de vérifier vos taux (iodurie).

Paul Jaminet, dans son blog sur la nutrition, expose aussi en détail ses conclusions basées sur de multiples recherches (voir ses deux articles partie I et partie II) :

  • Une supplémentation en iode lorsque la personne est déficiente en sélénium pose des risques pour la santé ;
  • Une supplémentation en sélénium lorsque la personne est déficiente en iode pose aussi des risques.

Le but est donc de s’assurer que ces deux éléments soient présents en quantité suffisante.

Le docteur Curtay recommande une dose journalière de 150 μg d’iode afin d’éviter un déficit éventuel et sans risquer un surdosage. On peut certes prendre des doses beaucoup plus élevées, et je sais que certains y trouvent du soulagement. Mais personnellement, je préfère travailler avec un large panel d’outils plutôt qu’un seul à fortes doses.

Attention aux facteurs qui interfèrent avec la fixation de l’iode : le tabac, le fluor * des dentifrices, donc prenez plutôt un dentifrice sans fluor, le chlore dans l’eau du robinet, donc mieux vaut boire une eau filtrée, et le lithium dans certains médicaments antidépresseurs.

* Une de nos lectrice met un petit focus sur le  rôle du fluor : il n’y a pas vraiment lieu de s’inquiéter quant aux dentifrices, car il n’est pas habituel de les consommer, et donc peu de risques que cela vienne interférer avec la thyroïde, notre lectrice (Valérie) souligne plutôt qu’il faudrait faire attention avec le sel de table enrichi au fluor.

Sélénium

Hypothyroïdie - séléniumLe sélénium est essentiel pour la conversion de T4 en T3. Chez la personne déficiente, une supplémentation est indiquée. Mais il faudra faire attention de ne pas trop en prendre, car trop de sélénium peut nuire(15).

Trop de sélénium peut entraîner des problèmes gastrointestinaux, la perte de cheveux, des ongles cassants, de la fatigue et  de l’irritabilité, ainsi que des névralgies.

Il ne semble pas y avoir de carence aujourd’hui chez l’adulte en bonne santé dans les pays industrialisés. Par contre, nous savons que les personnes souffrant de problèmes intestinaux (crohn, colite ulcéreuse, coeliaque, et probablement d’autres types d’inflammations intestinales) ont du mal à absorber le sélénium(16).

Les noix du brésil sont très riches en sélénium, et une noix de 5 g fournit un apport en sélénium d’environ 95 µg. Deux noix par jour peuvent être suffisantes pour un apport additionnel sans les risques.

Comme indiqué auparavant, sélénium et iode semblent agir d’une manière synergiste, et prendre l’un alors que l’autre est déficient n’est pas recommandé.

L-Tyrosine

La l-tyrosine est un acide aminé que l’on trouve dans certains aliments comme la viande, le poisson, les amandes, etc.

Tel l’iode, il est essentiel pour fabriquer les hormones thyroïdiennes. Le taux de l-tyrosine chez certaines personnes pourrait-il être trop bas, contribuant à l’hypothyroïdisme ?

La réponse n’est pas évidente, et si l’alimentation est équilibrée, il n’y a pas de raison de penser qu’il y a déficience.

Certains recommandent une supplémentation de 500 mg 1 à 3 fois par jour. Je pense que ceci est probablement judicieux si régime végétarien ou végan. En revanche, je n’ai pas trouvé d’étude sérieuse qui confirme l’efficacité de ce complément alimentaire dans le contexte de l’hypothyroïdie.

Zinc

Une déficience en zinc entraine un mauvais verrouillage de l’hormone T3 sur les récepteurs cellulaires. Cette déficience est souvent accompagnée d’une perte de cheveux, de problèmes de peau, ainsi que d’ongles friables.

Idéalement, comme pour les autres nutriments, il faudrait faire un bilan pour voir où vous en êtes. Des doses élevées sur de longues périodes peuvent entraîner une carence en cuivre, donc vous voyez comment on peut essayer de bien faire d’un côté et puis créer un problème de l’autre.

Mais que faire lorsqu’on n’a pas l’information ? Eh bien on teste en prenant le moins de risque possible. Le docteur Jean-Paul Curtay recommande une supplémentation journalière dans les 15 mg par jour, dosage qui est en général bien toléré, soit provenant de l’alimentation ou d’un complément alimentaire.

Autres vitamines et cofacteurs

La thyroïde a besoin d’une longue liste de vitamines et cofacteurs pour fonctionner correctement.

Une prise journalière de multivitamines/minéraux est donc recommandée afin de combler les carences potentielles. Choisissez un complément de qualité qui ne couvre pas uniquement les recommandations minimales.


Plantes principales

Les plantes suivantes peuvent être utilisées pour bâtir un protocole personnalisé. Il est évident que le terrain et la constitution de la personne doivent être adressés en priorité.

Phylosophie de travail

J’aimerais que l’on comprenne la nature de l’hypothyroïdie dans des termes plus énergétiques.

L’hypothyroïdie est un état de lenteur, de froideur, les cellules ne brûlent pas assez d’énergie. C’est un état de déficience, de manque de vitalité. Si on regarde du côté de la médecine chinoise, on retrouve ces mêmes concepts de déficience du Qi pour hypothyroïdie.

Donc on va aller voir du côté des plantes qui rebâtissent la vitalité, l’énergie physique. On va aller voir du côté des plantes qui réchauffent, des plantes qui redonnent énergie mentale et motivation aussi.

Donc en fait il y a énormément de plantes qui peuvent être utilisées ici, mais je vais vous en proposer quelques-unes qui sont vraiment bien adaptées à la situation.

D’abord la catégorie incontournable, ce sont les plantes adaptogènes, ces plantes qui peu à peu rebâtissent l’énergie physique. Vous connaissez déjà probablement le fameux ginseng asiatique, qui est en général utilisé pour les périodes de grande fatigue physique, donc qui peut être adapté ici.

La rhodiole est excellente lorsque la fatigue physique est accompagnée de manque de motivation, de capacités cognitives affaiblies, d’état dépressif, ce qui est souvent le cas dans l’hypothyroidie.

L’éleuthérocoque est très bien aussi, dans le contexte d’hypothyroïdie on en prend en général entre 4 et 10 g des racines sèches et en poudre par jour, en infusion ou en poudre dans l’alimentation.

En revanche, il y a une plante qui se distingue du lot, la voici.

Ashwagandha (Withania somnifera)

Hypothyroïdie - Ashwagandha
Image Wikimedia par Hari Prasad Nadig  [CC-BY-SA-2.0]

Cette jolie petite solanacée renferme des propriétés très intéressantes dans ses racines. C’est une plante qui se cultive facilement au jardin comme annuelle.

Deux études nous fournissent des données intéressantes à son sujet :

  • l’ashwagandha fait monter les taux de T4 et T3 chez la souris male(17) ;
  • l’ashwagandha fait monter les taux de T4 chez la souris femelle(18) ;

A ma connaissance, aucune étude n’a été faite sur les humains. Par contre, la plante est bien adaptée aux états de fatigue et d’épuisement.

De plus, les études montrent que l’ashwagandha réduit les hormones de stress (cortisol), et nous savons que le stress aggrave toute condition autoimmune.

Il faut bien la doser. On achète la forme racines en poudre, forme simple à utiliser. Les doses recommandées varient entre 4 et 10 g de poudre par jour sous forme de tisane (pas très bon) ou rajouté dans l’alimentation, ou dans un verre d’eau froide. On commence toujours avec les doses les plus faibles en augmentant au fil des semaines si nécessaire.

C’est une plante qui va améliorer la qualité du sommeil, c’est pour cela qu’on peut prendre une petite dose le matin, 2 g par exemple, et une dose un peu plus élevée le soir, 4 g par exemple.

Il lui faudra plusieurs semaines pour faire son travail, donc on parle vraiment de prise sur le long terme. Au passage ces plantes adaptogènes peuvent aider à calmer la situation autoimmune, donc c’est une plante tout à fait adaptée ici.

Dans les cas de grande fatigue, il est possible que l’ashwagandha ne soit pas suffisante, auquel cas vous pouvez rajouter une plante de type éleuthérocoque ou rhodiole, plutôt le matin et le midi, et continuer l’ashwagandha le soir par exemple.

Schisandra (Schisandra chinensis, « Wu-Wei-Zi »)

Hypothyroïdie - Schisandra
Image Wikimedia par VoDeTan2 [GFDL () or CC-BY-SA-3.0-2.5-2.0-1.0]

La baie de schisandra, utilisée depuis des millénaires en médecine chinoise comme tonique et détoxifiant, semble fournir un effet tonifiant sur la thyroïde.

Au minimum, cette « baie aux 5 saveurs » fournit une action dépurative sur les organes d’élimination qui permettront un meilleur fonctionnement du métabolisme général. De plus, en tant que plante protectrice et stimulante du foie, elle améliore la conversion des hormones thyroïdiennes (qui se déroule en partie dans le foie).

Elle agit aussi comme adaptogène, réduisant le stress (cortisol), un des facteurs aggravants majeurs de l’hypothyroïdie autoimmune.

Si vous trouvez les fruits en poudre et en gélules : on prend 1 g de 2 à 3 fois par jour.

Décoction de la poudre : 1 c. à café de poudre par tasse de 200 ml. Décoction 5 minutes, infusion 30 minutes. 2 tasses par jour.

Coleus Forskohlii

Le coleus est une lamiacée originaire d’Inde. La forskoline, composant actif du coleus, semble activer la production de T3 et T4 d’une manière similaire à la TSH(19). C’est une plante traditionnellement utilisée en médecine ayurvédique pour les problèmes de thyroïde.

Gugul (Commiphora mukul)

Hypothyroïdie - Commiphora
Image Wikimedia de Sjschen [CC-BY-SA-2.5-2.0-1.0 or CC-BY-SA-2.5-2.0-1.0]

La résine de cet arbre aux branches épineuses poussant en Inde est utilisé pour de multiples problèmes de santé.

La résine de gugul améliore les problèmes d’hypothyroïdie(20) :

  • en améliorant le taux T3/T4 et en facilitant la conversion de T4 en T3(21) ;
  • en améliorant l’utilisation de l’iode par la thyroïde(22).

Elle est particulièrement indiquée lorsqu’il y a hypercholestérolémie.

La résine s’achète soit déjà préparée (pulvérisée) en comprimés, soit en cristaux de résine pure. Ces cristaux peuvent être dissous dans de l’alcool à 90° afin d’en faire une teinture.

Brou de noix (Juglans regia, J. nigra)

Voici quelque chose que j’ai appris de Matthew Wood aux États-Unis. Wood explique que le brou de noix aide notre thyroïde à mieux utiliser l’iode. Le brou est la partie verte qui entoure la noix.

On récupère le brou encore vert, on le coupe en tous petits morceaux et on le fait macérer 2 semaines dans un alcool le plus fort possible, au moins 55 à 60° idéalement, le tout dans un bocal.

On secoue tous les jours, on filtre au bout de 2 semaine et on obtient un liquide marron foncé, quasi noir. C’est très fort, et on peut prendre 10 à 20 gouttes de 2 à 3 fois par jour.


Plantes réchauffantes

L’hypothyroïdie est une situation « froide ». On va donc utiliser les plantes réchauffantes d’une manière judicieuse ici.

Voici quelques plantes réchauffantes : le romarin, le gingembre, la cannelle, des plantes qui font du bien lorsqu’on a ces sensations de froid constamment. Donc par exemple une infusion avec une pincée de feuilles de romarin et une demi-cuillère à café de gingembre frais et râpé.

Vous pouvez prendre ce type d’infusion 2 fois par jour pendant quelques semaines et voir si cela vous plait, si cela vous aide.

L’avantage du romarin : il va activer les fonctions du foie, ce qui est intéressant car le foie est toujours très impliqué dans les déséquilibres hormonaux. Il fait un gros travail de métabolisme et recyclage des hormones.

➜ Donc dans votre stratégie, faites une petite note au passage, lorsque déséquilibre hormonal, on essaie toujours de donner un petit coup de pouce au foie.

Le gingembre, lui, il réchauffe et il va au passage calmer l’inflammation, ce qui est toujours bénéfique dans ces maladies autoimmunes. C’est pour cela qu’une prise de curcuma peut aussi aider.

➜ Donc au passage, vous faites une deuxième petite note, dans toute maladie autoimmune, il est bon de calmer l’inflammation.


Plantes stimulantes cérébrales

Lorsque le physique est à plat, le moral ne peut pas suivre. Au fil des jours et des semaines, l’épuisement du corps va amener à l’épuisement du moral.

De nombreuses plantes peuvent vous aider ici, le romarin mentionné précédemment est un tonique cérébral. Mais je vous donne aussi 2 plantes à prendre en considération, sachant que je vous ai préparé des fiches d’utilisation si vous désirez les tester :

Et si vous préferrez faire local, alors vous avez notre bon vieux romarin.


Références

(1) Nobuyuki Amino, Autoimmunity and hypothyroidism

(2) Lakshmy R, Rao PS, Sesikeran B, Suryaprakash P. Lakshmy R, Rao PS, Sesikeran B, Suryaprakash P.Iodine metabolism in response to goitrogen induced altered thyroid status under conditions of moderate and high intake of iodine. Horm Metab Res. 1995 Oct;27(10):450-4.

(3) Fenwick GR, Griffiths NM. The identification of the goitrogen (-)5-vinyloxazolidine-2-thione (goitrin), as a bitter principle of cooked brussels sprouts (Brassica oleracea L. var. gemmifera). Z Lebensm Unters Forsch. 1981 Feb;172(2):90-2.

(4) Millet – a possibly goitrogenic cereal. Nutr Rev. 1983 Apr;41(4):113-6.

(5) Collin P, Salmi J, Hällström O, Reunala T, Pasternack A. Autoimmune thyroid disorders and coeliac disease. Eur J Endocrinol. 1994 Feb;130(2):137-40.

(6) Sategna-Guidetti C, Bruno M, Mazza E, Carlino A, Predebon S, Tagliabue M, Brossa C. Autoimmune thyroid diseases and coeliac disease. Eur J Gastroenterol Hepatol. 1998 Nov;10(11):927-31.

(7) Akçay MN, Akçay G. The presence of the antigliadin antibodies in autoimmune thyroid diseases. Hepatogastroenterology. 2003 Dec;50 Suppl 2:cclxxix-cclxxx.

(8) Metso S, Hyytiä-Ilmonen H, Kaukinen K, Huhtala H, Jaatinen P, Salmi J, Taurio J, Collin P. Gluten-free diet and autoimmune thyroiditis in patients with celiac disease. A prospective controlled study. Scand J Gastroenterol. 2012 Jan;47(1):43-8.

(8bis) Krysiak R, Szkróbka W, Okopień B. The Effect of Gluten-Free Diet on Thyroid Autoimmunity in Drug-Naïve Women with Hashimoto’s Thyroiditis: A Pilot Study. Exp Clin Endocrinol Diabetes. 2019 Jul;127(7):417-422. doi: 10.1055/a-0653-7108.

(9) Mastorakos G, Pavlatou M. Exercise as a stress model and the interplay between the hypothalamus-pituitary-adrenal and the hypothalamus-pituitary-thyroid axes. Horm Metab Res. 2005 Sep;37(9):577-84.

(10) Tsigos C, Chrousos GP. Hypothalamic-pituitary-adrenal axis, neuroendocrine factors and stress. J Psychosom Res. 2002 Oct;53(4):865-71.

(11) Goswami R, Marwaha RK, Gupta N, et al. Prevalence of vitamin D deficiency and its relationship with thyroid autoimmunity in Asian Indians: a community-based survey. Br J Nutr. 2009 Aug;102(3):382-6

(12) Laney N, Meza J, Lyden E, Erickson J, Treude K, Goldner W. The Prevalence of Vitamin D Deficiency Is Similar between Thyroid Nodule and Thyroid Cancer Patients. Int J Endocrinol. 2010;2010:805716.

(13)  Laurberg P, Bülow Pedersen I, Knudsen N, Ovesen L, Andersen S. Environmental iodine intake affects the type of nonmalignant thyroid disease. Thyroid. 2001 May;11(5):457-69.

(14) Duarte GC, Tomimori EK, de Camargo RY, et al. Excessive iodine intake and ultrasonographic thyroid abnormalities in schoolchildren. J Pediatr Endocrinol Metab. 2009 Apr;22(4):327-34.

(15) Bleys J, Navas-Acien A, Guallar E. Serum selenium levels and all-cause, cancer, and cardiovascular mortality among US adults.Arch Intern Med. 2008 Feb 25;168(4):404-10.

(16) Rannem T, Ladefoged K, Hylander E, Hegnhøj J, Staun M. Selenium depletion in patients with gastrointestinal diseases: are there any predictive factors? Scand J Gastroenterol. 1998 Oct;33(10):1057-61.

(17) Panda S, Kar A. Changes in thyroid hormone concentrations after administration of ashwagandha root extract to adult male mice. J Pharm Pharmacol. 1998 Sep;50(9):1065-8.

(18) Panda S, Kar A. Withania somnifera and Bauhinia purpurea in the regulation of circulating thyroid hormone concentrations in female mice. J Ethnopharmacol. 1999 Nov 1;67(2):233-9.

(19) Laurberg P. Forskolin stimulation of thyroid secretion of T4 and T3. FEBS Lett. 1984 May 21;170(2):273-6.

(20) Panda S, Kar A. Guggulu (Commiphora mukul) potentially ameliorates hypothyroidism in female mice. Phytother Res. 2005 Jan;19(1):78-80.

(21) Panda S, Kar A. Guggulu (Commiphora mukul) potentially ameliorates hypothyroidism in female mice. Phytother Res. 2005 Jan;19(1):78-80.

(22) Tripathi YB, Malhotra OP, Tripathi SN. Thyroid Stimulating Action of Z-Guggulsterone Obtained from Commiphora mukul. Planta Med. 1984 Feb;50(1):78-80.

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216 réponses

  1. Bonjour,
    Merci pour toutes les précieuses information disponibles sur votre site.
    Concernant l’astragale j’ai lui qu’il fallait l’éviter en cas d’antécédant de cancer du sein ainsi qu’en cas de maladie auto-immune du coup je vous avoue être complétement perdue… Pourriez-vous m’éclairer un peu ?

    1. Bonjour Marlène
      Désolée mais il n’y a pas de réponses simples
      Il y a plusieurs angles de vue concernant les « phytoestrogènes », la première vue : l’astragale appartient à la famille des fabacées donc contient des phytoestrogènes, donc pose un risque en cas de cancer hormonodépendant.
      Seulement c’est de plus en plus remis en question car les phytoestrogènes ne sont pas des estrogènes naturels. Ils activent les récepteurs béta d’une manière sélective et inhibent les alphas, ce qui leur donnerait des propriétés très particulières qui pourraient même être bénéfiques dans le contexte du cancer hormonodépendant; c’est une histoire à suivre de près.
      Concernant les maladies auto-immunes, tout va dépendre de la personne et de sa maladie, l’astragale peut aider dans certains cas, et dans d’autres faire flamber la maladie, il faut rester prudent, et adapter selon les personnes.

      1. Bonjour,
        Merci beaucoup pour votre réponse.
        Effectivement je comprends la complexité de la chose…
        En plus d’avoir des anticorps qui attaque ma thyroïde bien que pour le moment elle soit encore en forme la pauvre, (mais je souhaite éviter d’attendre le pire pour prendre le traitement classique médical) j’ai également une adénomyose (petite sœur de l’endometriose) selon vos connaissances importantes sur les plantes, pourriez vous me dire si c’est une plante compatible avec mon cas ou pas vraiment ? Sachant que je vais également essayer de prendre du gattilier qui serait bénéfique pour l’endometriose…

        1. bonjour Marlène
          je ne peux vous répondre , nous entrons dans du conseil personnalisé , il ne serait pas raisonnable de vous proposer quelque chose sans vous connaitre, sachant que ce qui va convenir à certains ne vas pas convenir à d’autres.
          Il faudrait en premier essayer de comprendre l’origine de votre problématiques, je ne peux pas proposer une plante hors un bilan complet , de plus une plante seule n’est jamais une solution si l’ensemble de l’hygiène de vie n’est pas revisitée

  2. Bonjour Christophe. En cas d’hypothyroïdie d’Hashimoto, je comprends que l’échinacée soit déconseillée. Mais pourquoi l’astragale? N’est-elle pas elle aussi une stimulante de l’immunité qui pourrait aggraver la situation? Merci pour les précisions

    1. bonjour Nelly
      Oui l’échinacée va stimuler les défenses immunitaire et donc pas conseillé dans le cas d’hashimoto , tandis que l’Astragale est considérée comme modulatrice du système immunitaire, soit elle va stimuler si l’organisme en a besoin , soit elle va le calmer.

  3. Bonjour Christophe et Sabine. Merci pour la qualité de votre immense travail!
    Une question concernant le risque d’intéraction entre la fixation de l’iode et le fluor contenu dans les dentifrices, mentionné au chapitre sur l’iode, complément alimentaire. Je suis en désaccord avec ce point, dans la mesure où d’une part le fluor est nécessaire pour la santé dentaire (prévention des caries et bonne minéralisation des dents) et d’autre part, son usage se trouve limité au brossage donc une action essentiellement locale (peu d’ingestion de dentifrice en pratique). De plus, ce brossage dentaire se fait à distance de la prise alimentaire. Donc pour moi, le fluor des dentifrices, à moi de tomber sur des bouffeurs de dentifrice, n’a qu’un risque d’intéraction quasi inexistant avec la fixation de l’iode. Ou alors, j’ai loupé une étape physiopathologique? A contrario, il me semble plus pertinent de se poser la question de l’usage du sel de table enrichi en fluor
    cf « En France, l’eau du robinet n’est jamais enrichie en fluor. Elle contient en général moins de 0,3 mg de fluor par litre, sauf dans certaines communes, en particulier dans les Vosges. Les autorités de santé ont préféré enrichir le sel de cuisine (à hauteur de 250 mg de fluor par kilogramme de sel). Les cantines utilisent très souvent ce sel, qui doit être étiqueté avec la mention « sel fluoré ». » https://www.vidal.fr/maladies/bouche-dents/carie/fluor.html
    D’avance merci pour votre réponse et tout le meilleur de tout ce que vous accomplissez! Cordialement, Valérie

    1. Bonjour Valérie
      très bon point , je vais de ce pas compléter l’article avec vos remarques très pertinentes , merci 🙂

  4. Bonjour,
    A la lecture de votre article, je lis que dans le cas d’une pathologie d’Hashimoto, il faut avant tout travailler le système immunitaire.
    Est-ce que le fait de se complémenter en cofacteurs pour améliorer la conversion T4 en T3 (selenium, zinc etc…) a vraiment un intérêt du coup ?
    J’ai cette pathologie et j’ai une complémentation donnée par mon naturopathe en : zinc, selenium, vit D, vitamines du groupe B, NAC, omégas 3.

    Merci pour votre retour !

    Marie

    1. bonjour Marie
      il est vrai que tous les cofacteurs cités interviennent dans la conversion et l’utilisation des hormones thyroïdiennes, ils sont importants car si ces hormones sont mal utilisées par le corps, l’immunité est mauvaise (systèmes immunitaire /endocrinien sont étroitement liés), donc de mon point de vue il y a une bonne logique, pensez aussi à soigner l’intestin haut lieu de l’immunité

    1. bonjour Marie
      il faut faire ses propres recherches et expériences , difficile de recommander un plutôt qu’un autre et surtout de garantir la qualité sur la durée

  5. bonsoir,
    je prends euthyral pour mon hypothyroïdie. pensez-vous que je puisse prendre forskoline pour un problème de mastocytes en sachant que la forskoline travaille aussi sur la thyroïde ?

    1. bonjour Sabina
      désolée mais je ne peux vous répondre c’est un contexte un peu trop médical surtout dans le cadre du site

  6. Bonjour,
    Merci pour cet article très complet.
    Je voudrais aider une amie qui est extrêmement gênée par une bouche très sèche (collée au palais le matin…).
    Elle ne sait plus si elle souffre d’hypo ou d’hyperthyroïdie mais d’après ce que j’ai lu, cette gêne semble être en lien avec l’hypothyroïdie.
    Elle suit un traitement médicamenteux mais je pense que les plantes pourraient la soulager.
    Auriez-vous des conseils? je pensais au Gingembre ou au Romarin.
    Je débute dans la formation, merci d’avance pour votre aide et conseils.
    Aude

    1. bonjour Aude
      désolée mais là dans le cadre du site , je ne peux pas répondre , et surtout sans en savoir plus
      si tu fais partie de la formation , il y a le forum pour poser les questions et échanger avec Christophe et les autres étudiants

  7. Bonjour et merci pour votre travail tellement complet et accessible.
    Pensez-vous que l’on puisse parler d’hypothyroidie lorsqu’il n’y a aucun symptôme ( + une échographie de la thyroide normale) mais juste les marqueurs « limite » suite à une prise de sang pour rechercher les éventuelles causes de crampes a repetition?
    Merci

    1. bonjour Soizic
      lorsque vous dites « limite » c’est à dire plutôt bas ?
      de mon point de vue , je ne pense pas qu’on puisse parler d’hypothyroïdie , les variations sont fréquentes selon les périodes de la journée et son état émotionnel (stress)
      si doute il sera important de faire des tests plus poussés
      ensuite concernant les crampes , il est important de déterminer avec précision de quels genres de crampes on parle

  8. bonjour, et merci pour ces précieuses informations. Dans le cas où l’on n’a plus de thyroïde, savez-vous s’il existe un moyen naturel de remplacer son action? je ne prends plus Levothyrox qui m’a laissée en état clinique d’hypothyroïdie pendant des années malgré des tests sanguins « dans la fourchette ». J’ai retrouvé un équilibre avec Euthyral donc aujourd’hui je me sens vraiment « normale » mais j’aimerais tant avoir une solution autre qu’un medicament… Merci de votre réponse

    1. bonjour Sophie
      je ne peux pas vous répondre, d’abord pour remplacer un médicament de ce type il est important de passer par son médecin traitant , ensuite il faut y aller par petites touches, le mieux dans votre cas est de vous faire accompagner par un professionnel

  9. Bonjour,
    Bonjour Sabine, Est-il intéressant de creuser la question « hypothyroïdie » chez une personne de 60 ans qui a des taux sériques TSH/T4 normaux avec quelques signes tels que perte de cheveux/poils et tendance au surpoids mais qui a « toujours chaud »? Je précise que la thyroïde est un peu grosse à la palpation (mais sans nodules) et que la personne a des anticorps anti-thyroïdiens qui persistent après sa dernière grossesse (mais déclarés sub-normaux par l’endocrino, s’ils n’augmentent pas, ce qui est le cas, depuis plus de 10 ans) Merci d’avance !

    1. bonjour Christiane
      pour cette question je me suis faite aidée par Marie notre naturo phyto
      et effectivement je pense que oui vous pourriez creuser cette piste car avoir des anti corps anti-thyroïdiens n’est pas vraiment normal;
      Marie me dit : Peut-être déjà tester l’effet de l’ashwaganda sur 2 mois et voir ce que ça donne, plus travail hépatique et compléments alimentaires pour bloquer toutes les carences qui empêcheraient cette personne de bien convertir la t4 en t3 et bien lui permettre de rentrer dans les cellules.
      par contre le « chaud » n’évoque pas l’hypothyroïdie , et la question se pose à voir si il n’y aurait pas deux problématiques qui se juxtaposeraient.?

      1. bonjour et merci pour vos vidéos et articles très intéressants. dans le cadre de Hashimoto, est ce que prendre des plantes calmantes du système immunitaire, le fait chuter? est ce que cela peut entraîner une baisse des défenses et du coup plus de vulnérabilité face aux virus? Merci.

        1. bonjour Noa
          à ma connaissance il n’y a pas de plantes qui vont faire chuter l’immunité, il y a des plantes qui vont moduler la réponse immunitaire , Si l’immunité s’exprime trop fortement une plante anti Inflammatoire va normaliser la réponse immunitaire en la modulant à la baisse, ainsi on n’est pas davantage vulnérable aux virus; c’est valable aussi pour hashimoto.

  10. Bonjour,

    Tout d’abord un énorme merci pour le site, les conseils, les infos claires et documentées, je suis tout votre travail depuis de nombreuses années et l’utilise régulièrement pour toute notre famille et je vous en suis très reconnaissante!
    Je me permets de vous contacter aujourd’hui car on vient de me diagnostiquer une hypothyroidie que j’aimerais mieux comprendre et accompagner avec l’aide d’un professionnel naturopathe phytothérapeute car je vois à la lecture de cet article qu’il y a de multiples facteurs/enjeux à prendre en compte. Pouvez-vous m’indiquer s’il existe un annuaire de ce type de professionnels car je n’en connais pas?
    Merci d’avance à vous!
    Bien cordialement

  11. Bonjour,
    J’aimerais acheter des compléments alimentaires comme le zinc, l’iode,le sélénium mais il y a beaucoup de choix sur internet : pourriez vous m’indiquez ce que vous préconisez svp.
    Je sors d’une consultation chez mon généraliste qui me dit ,tout en fixant son écran, que ma thyroïde est atrophiée; depuis quand? quel examen l’a démontré ? pas de réponse ; elle augmente juste le dosage de lévothyrox qui passe de 88 à 100, et hop; j’aimerais suivre vos conseils, mettre en pratique afin de me sentir moins fatiguée (moins grosse aussi..),moins irritable, moins déprimée etc etc…
    Merci pour votre vidéo et aussi pour votre retour à ce message;Laurence.

    1. bonjour Van dorp
      désolée mais je ne peux pas vous donner de références de sites pour acheter des produits , car nous ne pouvons pas garantir et être derrière chaque produit, c’est souvent un casse tête devant lequel nous sommes souvent confrontés
      je comprends ce que vous ressentez , le site n’est pas propice à une consultation je vous invite à consulter un professionnel naturopathe phytothérapeute qui puisse vous aider à trouver les bons protocoles adaptés à votre situations , si vous ne trouvez pas , je peux, en privé, vous conseiller quelqu’un
      courage

  12. Bonjour,
    Merci pour cet article très intéressant.
    Si j’ai bien tout compris, dans le cas d’une hypothyroïdie d’Hashimoto, on peut utiliser de l’astragale, l’éleuthérocoque et de l’ashwaganda; peut-on les combiner ?
    Merci d’avance pour votre réponse et bonne journée

    1. bonjour Yentl
      en règle générale on en choisit une et on teste , il n’est pas utile de les mélanger, souvent le simple est le mieux

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