Faire une teinture de plantes médicinales : la macération

Faire une teinture

La macération

Percolation des teintures mères

La teinture de plantes médicinales est une préparation classique très utilisée pour son coté pratique. Dans cet article je vous explique en détails les étapes pour la réaliser chez vous.

La macération est la méthode la plus longue, mais la plus facile à réaliser. C’est aussi la plus ancienne, car les hommes ont préparé leurs propres potions depuis des millénaires, infusant les plantes dans du vin, du vinaigre ou de l’alcool.

Nous allons utiliser la méthode standard pour préparer une macération à partir de la plante fraîche ou sèche. Dans un autre article, j’explique une méthode un peu plus avancée : la percolation, une méthode qui me tient à coeur pour sa supériorité lorsque la plante en question est sèche.

Je vous guide aussi dans toutes ces préparations lorsque vous suivez ma formation en-ligne.


 Le solvant

Le type d’alcool

Pour faire une teinture, notre but est d’extraire les composants de la plante médicinale le plus efficacement possible, et si possible d’une manière peu coûteuse.

Le meilleur solvant reste un mélange d’alcool et d’eau. Il y a bien sûr d’autres solvants que vous rencontrerez dans différentes recettes ici et là – le vin blanc, le vinaigre – mais dans l’ensemble, aucun n’accomplit un travail aussi efficace que l’eau et l’alcool.

Un alcool acheté dans le commerce est automatiquement un mélange d’eau et d’alcool car il est quasi impossible aujourd’hui de se procurer de l’alcool pur dans le commerce en France. Un litre d’alcool de fruit à 45° par exemple est un mélange de 450 ml d’alcool pur et de 550 ml d’eau.

Voici les 3 principaux types d’alcool qui peuvent être utilisés pour faire une teinture :

  1. La vodka, bon marché, avec un taux d’alcool entre 40° et 45°, et en général fabriquée à partir de céréales. Les alcools de céréales fournissent le goût le plus neutre possible, ce qui fera mieux ressortir le goût de la plante. Les alcools de fruits vendus en supermarché aujourd’hui sont souvent eux aussi des alcools de céréales. Attention aux vodkas les moins chères de supermarché, elles sont souvent à 37,5°, un taux trop bas pour une macération efficace.
  2. Le rhum, alcool de sucre, un peu plus cher, avec des taux d’alcools qui montent plus haut jusqu’à 55°, ce qui est très avantageux pour fabriquer une teinture de plante fraîche (ou disons, comme nous le verrons plus bas, « quasi fraîche »). Le goût doux et sucré du rhum n’est bien sûr pas neutre, mais pourra bien se marier avec certaines médicinales douces et nutritives comme la bardane ou les ginsengs.
  3. Le marc, alcool de raisin, souvent retrouvé dans les caves, ou gentiment donné par un ami producteur, qui souvent tourne autour des 50°. Le goût est un peu plus brut.

Choisissez en fonction du taux d’alcool dont vous avez besoin, et en deuxième selon vos goûts. D’un point de vue efficacité d’extraction, c’est le taux d’alcool qui compte.

Faire une teinture mère de plantes médicinales

La concentration

Pour la plante sèche, il faudra consulter les ouvrages spécialisés qui vous diront quel pourcentage d’alcool utiliser pour les différentes plantes. En général, si la plante n’est pas trop riche en résines, un alcool à 45° suffira. Si la plante est riche en résines (ex : le souci), il faudra monter à 55°, un taux d’alcool qui se trouve dans le commerce sous la forme de rhum.

L’ouvrage essentiel : la Materia Medica de Michael Moore (fondateur de la Southwest School of Botanical Medicine), un ouvrage qui reste la référence aujourd’hui aux Etats-Unis. J’ai traduis cet ouvrage en Français avec la gracieuse permission de la Southwest School of Botanical Medicine. Cliquez-ici pour avoir accès à la materia medica.

Pour faire une teinture de plante fraîche, il faut en théorie un alcool pur (à 96°), car le processus d’extraction se fait par déshydratation, l’alcool exerçant une force osmotique sur la cellule de la plante gorgée d’eau. La cellule est alors forcée de se rompre et de laisser échapper ses précieux constituants. En pratique, nous allons voir dans le chapitre suivant que cela n’est pas nécessaire et que nous pouvons contourner ce point avec une astuce.

Une fois la teinture terminée, le taux d’alcool sera redescendu à 50 à 60°. Pour information, si vous prenez une dose traditionnelle de 1 c-à-café 2 fois par jour (10 ml), cela représente la même quantité d’alcool qu’un tiers de verre de vin.

Si la personne a un gros problème de foie, ou refuse l’alcool pour des régions religieuses par exemple, alors il faudra considérer une forme commerciale où l’extraction s’est faite d’abord par l’alcool, mais l’alcool et l’eau ont été ensuite évaporés et la poudre résultante transférée dans de la glycérine végétale.

Les autres solvants

Vous trouverez de nombreuses recettes maison de macération dans le vin blanc, le vinaigre, ou la glycérine végétale. Ceci donne des résultats intéressants d’un point de vue gustatif et même parfois culinaire (ex : un vinaigre de sureau est exquis). D’un point de vue médicinal par contre, les résultats sont médiocres. Car il n’y a pas de meilleur solvant qu’une combinaison eau + alcool.

Certes, il y a quelques exceptions, comme la macération des amères dans le vinaigre (le vinaigre d’absinthe est efficace pour le démarrage du processus de digestion et pour redonner du tonus aux muscles lisses digestifs). Dans la majorité des cas par contre, on ne peut guère se tromper avec l’eau + l’alcool. Dans le doute, c’est le solvant à choisir.


Préparation de la plante

Certaines plantes se teinturent très bien sèches. La racine ou la feuille de pissenlit par exemple, l’aubépine, l’agripaume, et bien d’autres… voir l’article https://www.altheaprovence.com/faire-secher-les-plantes-medicinales/ Une fois sèche et juste avant de les faire macérer :

  • Coupez la plante le plus finement possible en utilisant un sécateur. Cette méthode est adaptée pour la plupart des parties aériennes de plante.
  • Pour certaines plantes un peu plus dures, les branchettes d’aubépine par exemple, vous pouvez les broyer grossièrement au blender, puis plus finement par la suite au moulin à café si nécessaire.
  • Pour les racines (les éléments les plus durs), découpez les d’abord en petits tronçons avec un sécateur solide de type sécateur enclume. Pour les broyer plus finement, commencez au blender puis finissez au moulin à café, ou passez directement au moulin à café à partir des tronçons.

Si l’on désire faire une teinture de plante fraîche (pour la mélisse par exemple qui est morte au séchage), et si vous n’avez pas accès à de l’alcool pur à au moins 80°, il faudra utiliser l’astuce suivante :

  • On la fera d’abord sécher le plus possible mais pas complètement. La plante sera alors frippée, mais toujours humide. Elle ne s’effritera pas au toucher. J’utilise le terme « plante quasi fraîche » pour ce cas de figure.
  • Lorsque la plante est la plus sèche possible sans être complètement séchée, on la transférera dans le solvant en la coupant finement auparavant.

Pourquoi faire une teinture avec certaines plantes quasi fraîches plutôt que sèches ? Car certaines plantes perdent quasiment toutes leurs qualités au séchage. Beaucoup sont stables, mais certaines ne le sont pas. Cette information figure dans les ouvrages de référence mentionnés plus haut. En voici deux : la mélisse, le millepertuis. Il y en a bien d’autres.

Pour ceux qui sont sensibles à l’alcool :

Vous avez peut-être accès à l’alcool pur, mais vous trouvez que la teinture de plante fraiche est trop forte pour vous. Vous vous posez la question suivante : puis-je faire évaporer une partie de cet alcool avant la prise en la chauffant ?

Quelques commentaires à ce sujet :

  • Bien que les pharmacopées traditionnelles exigent de l’alcool à 90° pour la plante fraiche, on peut décider au cas par cas, en fonction de la quantité d’humidité dans la plante fraiche. Pour la racine d’échinacée pourpre par exemple, que je trouve relativement juteuse, un alcool fort à 80° ou 90° est souvent utile. Pour d’autres contenant moins d’humidité, prenons l’hysope par exemple, ou le thym, un alcool à 60° ou 70° fera l’affaire.
  • Faire chauffer une teinture est risqué car effectivement, il peut y avoir évaporation des composants volatiles, et destructions de certains composants sensibles à la chaleur. Donc là encore, c’est du cas par cas. Si la plante est résineuse, comme myrrhe (Commiphora myrrha) ou la grindelia (Grindelia integrifolia), aucun problème. Si la plante a des composants aromatiques, comme la valériane ou la grande aunée (ou pire, les aromatiques de type monarde ou hysope) – problème.

En conclusion, pour faire une teinture : il est largement préférable d’utiliser un alcool moins fort à la base et de macérer dans cet alcool, plutôt que de risquer la destruction de votre teinture.

Sur la photo ci-dessous, nous préparons la verveine officinale (Verbena officinalis) https://www.altheaprovence.com/verveine-officinale/ pour réaliser une teinture de plante fraîche. Les feuilles sont d’abord retirées des tiges, puis coupées grossièrement aux ciseaux. Elles seront ensuite mises en macération.

Faire une teinture mère de plantes médicinales


La teinture par macération

1. Pour faire une teinture de plante sèche :

  • Préparez la plante comme indiqué ci-dessus ;
  • Pesez la plante. Pour notre exemple, nous supposons que nous avons 150 grammes de plante sèche ;
  • Déterminez le taux d’alcool approprié à partir des ouvrages de références mentionnés ci-dessus ;
    • Dans le doute, utilisez un alcool à 40° ou 45° ;
  • Préparez 5 fois la quantité d’alcool correspondante au poids de la plante, en millilitres. On dit qu’on utilise un taux de 1:5 pour la macération de plante sèche. Dans notre exemple, nous préparons 150 g x 5 = 750 ml d’alcool ;
  • Placez la plante au fond d’un bocal à fermeture hermétique ;
  • Versez l’alcool par dessus ;
  • Remuer bien, étiquetez avec le nom de la plante et la date, et placez dans un endroit obscur ;
  • Remuez bien tous les jours ;
  • Pressez et filtrez au bout de 15 jours, mettez en bouteille et étiquetez avec nom de la plante et date.
    • Voir commentaire plus bas en ce qui concerne la durée optimale d’extraction
Faire une teinture mère de plantes médicinales : millepertuis
Teinture de millepertuis (Hypericum perforatum)

2. Faire une teinture de plante « quasi fraîche »

  • Préparez la plante comme indiqué ci-dessus, en la faisant sécher le plus possible mais pas complètement. Veillez à ce qu’elle puisse se « ratatiner », se friper, se déshydrater le plus possible.
    • Mais attention : la plante doit rester encore souple. Pour ce faire, le séchage ne doit pas se poursuivre jusqu’au point où la plante va s’effriter lorsqu’on écrase une feuille, ou devenir cassante pour une racine.
    • Le nombre de jours de séchage va dépendre de la saison et du climat. Parfois, la plante sera prête au bout de 48 heures, d’autres fois, il faudra attendre plusieurs jours. Retournez la plante régulièrement et touchez-la deux fois par jour.
  • Lorsque la plante est fripée au maximum sans pour autant devenir croustillante ou cassante, placez-la en macération en suivant la méthode de la macération de plante sèche ci-dessus.

 Conseils pratiques

Durée optimale d’extraction

J’ai mentionné une durée moyenne de 2 semaines. Pour le puriste, cela n’est pas aussi simple que cela.

Pour les plantes aromatiques, l’extraction des huiles essentielles se fait dès les premiers jours. Ensuite, on atteint un pic où le goût et le parfum de la macération seront optimaux. Les jours qui suivent, les tanins de la plante vont commencer à prendre le dessus. Si l’on attend trop, le produit final sera certes aromatique, mais il sera aussi âpre, tannique, et brut en bouche. Si la propriété médicinale de la plante se trouve dans ses huiles uniquement, il vaudra mieux arrêter la macération au bout de quelques jours afin d’obtenir une teinture beaucoup plus subtile.

Seule l’expérience vous dira combien de jour attendre pour atteindre le résultat voulu. Pour une aromatique comme l’hysope par exemple (Hyssopus officinalis), la durée optimale de macération se situe entre 5 et 7 jours. Expérimentez, goûtez tous les jours, et familiarisez vous avec l’évolution de la macération.

Et puis sinon, si vous n’avez pas le temps, ou si vous avez oublié le bocal dans un placard pendant quelques mois, ne vous inquiétez pas, il y aura toujours du bon dans votre teinture.

L’alcool doit recouvrir complètement la plante

Si des parties de plante sont à l’air, elle vont s’oxyder et noircir, donnant à votre teinture une couleur et un goût qui n’est pas désirable. Ceci m’est déjà arrivé, et je ne dirais pas que la teinture est gâchée. Par contre, elle n’est pas optimale.

Le problème est le suivant : il est souvent compliqué, voire impossible de recouvrir la plante en suivant les taux plante/alcool recommandés (1:5 pour la teinture de plante sèche, 1:2 pour la teinture de plante fraîche). Comment faire ?

Voici deux astuces qui fonctionnent bien : utilisez soit un galet de rivière bien propre, soit un bocal plus petit à l’intérieur de votre bocal pour la macération afin de lester la plante et faire pression dessus. Ceci poussera la plante vers le bas et permettra à l’alcool de bien recouvrir le marc. Voici deux photos pour illustrer cette astuce.

Faire une teinture mère de plantes médicinales : bacopa
Méthode 1 : un bocal fin et long est inséré à l’intérieur du bocal principal et fait pression sur la plante (parties aériennes de bacopa).
Faire une teinture mère de plantes médicinales : échinacée
Méthode 2 : un galet propre de rivière fait pression sur la
plante (racines d’échinacée)

Augmenter la surface de contact

Il est parfois difficile de couper la plante assez finement. Certaines racines sèches par exemple sont difficilement pulvérisables. Faites de votre mieux, puis laissez la plante macérer dans l’alcool pendant quelques jours. Une fois la plante bien imbibée, passez le mélange plante + alcool au blender. Ceci va broyer le mélange plus finement, donc augmenter la surface de contact entre alcool et plante et favoriser une meilleure extraction des composants de la plante.

Voici un exemple ci-dessous pour la racine de patience (Rumex crispus), broyée quelques jours après avoir été imbibée dans l’alcool.

Faire une teinture mère de plantes médicinales : rumex crispus

Pressage

Une fois la macération terminée, je recommande de presser le marc, car il contient une quantité non-négligeable de liquide. Il serait dommage de perdre ce précieux liquide. J’ai personnellement une presse hydraulique pour accomplir cela. Mais une presse coûte plusieurs centaines d’euros, et n’est pas à la portée de tous le monde.

Une manière plus simple est d’utiliser une petite presse manuelle (voir image ci-dessous) que vous trouverez dans des magasins de cuisine, sur internet, ou à Ikea pour un prix dérisoire. Cette petite presse ne sera certes pas aussi efficace qu’une presse hydraulique qui presse à 10 tonnes. Mais pour faire un travail à petite échelle, je la trouve très pratique. Notez tout de même que vous ferez un travail convenable avec feuilles et fleurs, mais un travail très limité avec les racines. On fera avec.
Faire une teinture mère de plantes médicinales : mini presse

Filtration

Votre macération contient toujours une certaine quantité de terre et autres impuretés provenant de la plante. Il faut donc la passer au filtre à café non-blanchi. Insérez tout simplement un entonnoir sur une bouteille assez grande pour contenir tout le liquide, placez un filtre à café, et passez la macération après l’avoir pressé. Voir photo ci-dessous.

Faire une teinture mère de plantes médicinales : filtrage

Quel type de bocal utiliser ?

Munissez-vous d’une bonne collection de bocaux de toutes tailles. Je travaille en général avec des bocaux de 1 L, 1,5 L, 2 L et 3 L pour les plus grosses quantités. En général, 1 litre est suffisant pour une consommation familiale. Choisissez le bocal le plus petit possible pour la quantité de teinture à faire, car nous voulons minimiser la quantité d’air présente dans le bocal. Si par exemple vous avez 250 g de plante sèche, qui nécessitera 250 x 5 = 1,25 litre d’alcool, choisissez un bocal de 1,5 L et non 2 L.

Faire une teinture mère de plantes médicinales : bocaux

Monsieur, j’ai trouvé une chenille dans mon bocal

Aussi méticuleux que vous puissiez l’être, vous allez teinturer une certaine quantité de petits insectes. Je ne vois vraiment pas comment on peut éviter cela. Même si vous utilisez de grandes clayettes de séchage et que vous donnez aux petites bêtes le temps de s’échapper, certaines distraites finiront toujours par rester cachées sous une feuille. Alors ne vous inquiétez pas, suivez le processus sans vous laisser impressionner par ce petit désagrément.

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1 622 réponses

  1. Bonjour à tous,

    je m’apprête à récolter les racines de plants d’ashwaganda que j ai cultivé. je souhaite faire une alcoolature. puis je faire une dilution 1:2 avec les racines fraîches et alcool 96 ? ou est-ce préférable de passer par le séchage / macération 1/5 alcool 50 ?
    Merci d avance pour avis expert 😉

  2. Bonjour! J’ai élagué mon laurier noble et me trouve devant un tas impressionnant de feuilles, bio, luisantes, saines, à l’odeur magnifique dès qu’on les presse entre les doigts. Je me propose, après en avoir distribué tant que je pouvais, d’en faire une teinture mère. J’ai déjà fait celle de marrons d’Inde, ça ne m’a pas posé de problèmes, la marche à suivre est nickel.
    J’ai cherché laurus nobilis dans Materia medica pour avoir les proportions, mais ne l’ai pas trouvé. Étrange, non ? Ou alors laurus nobilis n’est pas dans la tradition américaine ? Vaut.il mieux utiliser les feuilles fraîches ou séchées? Et quelles proportions de feuilles et d’alcool, sachant que je dispose d’alcool à 94%. Merci d’avance de votre réponse

    1. Bonjour Raymonde
      Avec feuilles fraiches vous pouvez utiliser l’alcool fort 1:2 et si vous faites sécher , alcool entre 50 et 70° 1:5
      Et vous pouvez aussi faire un macérat huileux par intermédiaire alcoolique qui donne de très bons résultats 🙂

      1. Merci! J’ai lancé la teinture avec des feuilles fraîches et j’en mets sécher d’autres pour le macérat huileux par intermédiaire alcoolique. Quelle bonne odeur que le laurier

  3. bonjour
    je me pose une question, en macération, vous préconisez un ratio 1:5 ou 1:2 selon la plante séché ou fraîche, mais la plante aura une certain absorption qui ne sera pas restitué.

    on est d’accord que 100gr de racine ne nous rendra pas 500ml de TM ?

    contrairement à la percolation ou là, on essai plus ou moin de compenser l’absorption par un ajout d’alcool.

    personnellement, je percole jusqu’à obtention de 500ml pour 100gr de plante, j’ai bon ?

    Merci beaucoup

    1. Bonjour Martin
      C’est tout à fait vrai, la plante ne va jamais restituer tout le solvant, une partie va rester emprisonnée. C’est pour cela qu’on investit tous dans des presses plus ou moins performantes à un moment où à un autre. Mais même avec une très bonne presse, on ne récupérera jamais les 500 ml que l’on a mis pour 100 g de plante sèche. C’est la nature de la préparation et c’est accepté comme cela.
      La percolation, elle s’assure que l’on obtient exactement la quantité d’alcool désirée pour faire du 1:5, bien vu!
      De mon côté , pour les parties tendres des plantes (mais pas les racines et les plantes résineuses ) j’utilise mon extracteur de jus ce qui permet de tout bien récupérer

      1. Merci beaucoup pour cette précision.
        j’essaie toujours de commencer par un test de percolation, puis si ça ne fonctionne pas, je macére. je vais regarder pour fabriquer une presse digne de ce nom

  4. Bonjour,
    est-il possible de réaliser une teinture avec de l’alcool dénaturé à 90% ? Ce n’est pas pour une consommation mais plutôt simplement pour les odeurs de plantes, ça ne sera pas ingéré ni en contact avec la peau.
    Merci de votre réponse,

    1. bonjour Pia
      L’alcool modifié (ou dénaturé) contient des substances ajoutées pour le rendre impropre à la consommation humaine, inhaler régulièrement ces vapeurs peut présenter des risques pour la santé, sans parler de l’alcool lui-même, mais aussi lié aux produits de dénaturation:
      Additifs chimiques : méthanol, acétone,éthylène glycol (antigel),bitrex (denatonium benzoate),pyridine, parfums et colorants…
      Ces produits peuvent être irritants pour les voies respiratoires et causer des problèmes pulmonaires s’ils sont inhalés régulièrement.
      Des inhalations fréquentes des vapeurs d’alcool modifié peuvent provoquer l’irritation des muqueuses nasales, de la gorge et des poumons. Cela peut entraîner des toux, des difficultés respiratoires, et dans des cas graves, des lésions pulmonaires, l’exposition chronique aux dénaturants peut entraîner des effets neurotoxiques, avec des symptômes comme des troubles de la mémoire, des maux de tête fréquents, de la fatigue chronique, et parfois des atteintes au foie ou aux reins.
      Il est donc important d’éviter l’inhalation de vapeurs d’alcool dénaturé, en particulier dans des environnements mal ventilés ou avec des expositions répétées.L’application cutanée de ces alcools n’est pas non plus conseillé

  5. Bonjour,
    J’ai réalisé une teinture mère de millepertuis (de sommités sèches) en utilisant au départ 50 cl d’alcool à 40 degrés. Après pression du moût avec mes petites mains quand même relativement musclées, je ne récupère qu’à peine plus de 25cl de teinture. Je trouve le ratio bien faible, est-ce normal? Est-ce les plantes qui ont tout bu et/ou l’alcool-eau qui se sont évaporées?
    Si c’est le cas, comment faire pour arriver à 50 cl de teinture, en augmentant la quantité d’alcool ou en doublant la quantité d’alcool et de plantes ?
    Merci pour votre réponse et votre disponibilité !

    1. bonjour Pierre
      Vous ne dites pas le poids du millepertuis , si sec le rapport est de 1:5 c’est à dire pour 100g de plantes vous prenez 500ml d’alcool à 40 ou 45°
      Ne connaissant pas le poids de votre millepertuis , je ne peux pas vous répondre

      1. Bonjour,
        Oui bien sûr j’ai préparé à 1:5, avec 500ml, et après pression je me retrouve avec environ moitié moins. J’ai manqué quelque chose, la pression n’est pas assez forte? Comment arriver à 500ml de teinture?
        Merci!

        1. Bonjour Pierre
          le ratio est le bon , certes il y a toujours un peu de perte mais moitié moins est problématique, il se peut que vous n’ayez pas assez pressé. Lorsque je fais mes teintures (hormis pour les plantes à résine les racines ou les plantes un peu dures) j’utilise mon extracteur de jus qui fait un super travail d’extraction.

  6. Bonjour Sabine, je j’ai 2 petits plans d’arthemisia ainsi que de l’alcool à 96°, je voudrais faire une teinture, dois-je utiliser la plante fraîche où sèche ? Quel est le meilleur procédé ? Je vous remercie infiniment et merci à Bernard pour toutes ses vidéos ❤️
    Claudine

  7. Bonjour à toute la communauté d’AltheProvence, et bonjour à Christophe et son équipe,
    Je fais partie des personnes qui ne tolèrent pas l’alcool, même pas la petite quantité dans une demi-cuillère de teinture mère. Même diluée dans de l’eau chaude et laissée reposer une journée!
    Ma technique actuelle est de déposer la teinture sur une biscotte et de la laisser sécher. Mais d’après ce que j’ai compris de votre article, il se peut que des composés thérapeutiques « aromatiques  » s’évaporent.
    Alors j’en arrive aux questions précises :
    1. Comment peut-on savoir si les composés utiles d’une plante sont « aromatiques »? Est-ce que ce sont les essences, celles qu’on extrait pour faire de l’huile essentielle?
    2. Peut-on mélanger la teinture mère à un repas, dans l’assiette (comme une vinaigrette) ce qui me permettrait probablement de mieux la tolérer ?
    En vous remerciant,
    Marine

    PS. En ce moment, je vise le millepertuis et le chardon-marie. J’ai trouvé du millepertuis en comprimés chez Vogel, marque réputée pour sa qualité. Il n’y a apas de chardon-marie seul en comprimés chez eux.

    1. Bonjour Marine
      1 lorsqu’on parle de l’essence d’une plante, cela fait référence aux molécules aromatiques volatiles qu’elle contient. Ce sont ces molécules qui sont généralement extraites lors du processus de distillation pour obtenir des huiles essentielles. Les essences sont essentiellement les composés volatils qui donnent à une plante son parfum caractéristique et ses propriétés médicinales ou thérapeutiques, comme les terpènes, les esters, ou encore les phénols.
      En résumé, l’essence d’une plante et l’huile essentielle sont bien liées, l’essence étant le composant principal de l’huile essentielle obtenue après extraction.
      Toutes les plantes médicinales ne contiennent pas d’essences ou de composés volatils pouvant être extraits sous forme d’huile essentielle. Seules les plantes dites aromatiques contiennent des essences.

      2 Oui vous pouvez , maintenant il faut savoir qu’il est préférable de prendre en dehors des repas de manière à ce que les sucs digestifs n’abîment les constituants sachant qu’il existe aussi des extraits de plantes sans alcool il peut sembler plus raisonnable de choisir d’autres formes galéniques

      1. Merci de votre réponse.
        Si je comprends bien, on peut se dire que s’il existe de l’huile essentielle de la plante X, c’est qu’elle a des composés volatils?
        Cependant, avec le chardon-Marie, les composants utiles sont solvables presque seulement dans l’alcool, d’après ce qu’on m’a dit à l’herboristerie. Il existe une extrait sec, mais chez Vogel comme Pranarom, on ne peut pas le trouver isolé, il y a d’autres ingrédients (dont je ne veux pas).
        La solution qui me reste est de moudre les graines et de les incorporer dans mon assiette, ce sera un « totum de la graine ». En faisant confiance à mon corps pour savoir prendre ce dont il a besoin 😉
        C’est juste beaucoup plus de manipulations et de matériel pour le faire dans les règles de l’art.

        1. Bonjour Marine
          effectivement les constituants du chardon marie sont solubles dans l’alcool, mais acheter les graines et les passer au moulin à café est une très bonne idée, sachant que nos sucs digestifs sont nos meilleurs solvants et vous avez le totum de la plante

  8. Merci beaucoup pour toutes ces infos, vraiment très intéressantes.
    J’ai fais pousser des cardères, elles sont magnifiques et je me demande comment utiliser les racines contre Lyme… quand les récolter, est-ce mieux de les utiliser en infusion? en décoction? en teinture mère?
    Est-ce que les bienfaits sont les mêmes ou ce sont des bienfaits différents selon la méthode employée?
    Pour la teinture mère faut-il sécher les racines ? puis-je le faire au déshydratateur ? puis alcool à 55° pendant 15 jours est-ce ok ?
    par avance merci beaucoup

    1. Bonjour Roseline
      – Thierry Thevenin dans son ouvrage chemin des herbes, explique qu’on récolte la racine avant la floraison à la fin de l’hiver ou au début du printemps (lorsqu’elle est en rosette)
      – je pense que pour une racine fraiche alcool fort 1:2
      Thevenin partage sa recette d’alcoolature qui est de recouvrir la racine fraiche coupée avec de l’alcool à 55° dans un bocal hermétique , de remuer tous les jours pendant 3 semaines , ensuite filtrer et mettre dans des flacons protégés de la lumière et des chocs thermiques
      le dr Valnet la recommande en décoction comme dépurative , quant à Pierre Lieutaghi il préconise sa racine séchée et en décoction pour soigner des dermatoses

  9. Bonjour. Est il possible d’utiliser de l’alcool modifié dans le cas ou la préparation est faite à des fin de massage?

    1. bonjour Germain
      je ne suis pas pour, disons que si nous fabriquons nos propres produits c’est pour avoir de la qualité, je ne sais pas ce qui passe en circulation sanguine , nous devrions (dans l’absolu) pouvoir ingérer nos préparations cosmétiques.

  10. Bonjour, il n’y a donc pas de problèmes de consommer une teinture mère dont quelques feuilles étaient en dehors de l’alcool et qui ce sont oxydés?

    1. Bonjour Estelle
      Ce serait dommage de jeter votre préparation , essayer de retirer délicatement les plantes qui sortaient leur bout du nez et qui se sont oxydées , et ensuite filtrer et presser

      1. je souhaiterais faire un macérat glycériné de baie et fleurs de sureau sèche pour un jeune enfants, j’aimerais le faire à intermédiaire alccolique car j’ai de l’alcool à 96° et je sais que la glycérine peu chauffer, mais est-ce risqué même si l’alcool s’évapore à la chaleur douce…???? est t’on sure que toute l’alcool sera bien évaporée ???? je pense que c’est la meilleur façon pour bien extraire tous les principes actifs du sureau, qu’en pensez vous? Carole

        1. bonjour Carole
          je n’ai pas compris ce que vous vouliez faire
          soit vous faites un macérat glycériné (plutôt avec plante fraiche sinon ça ne sert pas à grand chose , la glycérine n’étant pas un excellent solvant , elle agit par déshydratation ) soit vous faites par intermédiaire alcoolique alcool et ensuite huile (sachant qu’en général un macérat huileux ne se consomme pas )
          faites plutôt un sirop avec vos baies et fleurs pour les enfants c’est ce qui passe le mieux ou alors infusions + miel

  11. Bonjour,
    est-il possible de mettre de la teinture mère dans un baume ? si ou quelle quantité préconiez-vous ?
    Je vous remercie

    1. bonjour Carine
      Pas vraiment , le baume c’est sans une goutte d’eau , vous pouvez dans une crème , ou alors quelques gouttes en espérant que ça ne déphase pas la préparation

  12. Bonjour,
    Merci pour ces précieuses indications que je vais imprimer.
    Claudine Luu dans son livre « 1000 remèdes à faire soi-même » préconise de « fixer » la plante lorsqu’elle est fraîche et qu’on veut la faire sécher superficiellement avant la teinture en mettant un peu d’alcool dans un bocal avec les plantes, le remuer un peu, avant de les faire sécher. Qu’en pensez-vous, cela vous paraît-il nécessaire ? (‘jimagine que non, puisque vous n’en parlez pas mais au cas où…)
    De plus je me demande s’il est approprié d’utiliser un déshydrateur pour cet étape ?
    Un grand merci

    1. Bonjour Svetlana
      je ne sais pas si j’ai bien saisi votre question ,
      mettre de l’alcool sur une plante avant de faire par exemple une macération huileuse ou une infusion va permettre d’extraire des composés qui ne seraient pas extraits avec l’eau ou l’huile (ex le calendula) mais mettre de l’alcool avant de faire sécher est une pratique que je ne connais pas.

  13. Bonjour, Je vis au Costa Rica, climat tropical, en général, tres sec dans la zone où je vis pendant 6 mois. Je souhaite faire des teintures mères d’écorces d’arbres médicinaux (carao, guapinol, espavel,neem, noni ect). Est ce que cela est possible ou est il mieux d’utiliser des petites branches ? ici le soleil est trés fort. si je comprends bien, c’est mieux d’entreposer les flacons à l’ombre? A ce moment là, on ne fait pas de macération solaire ? Y a t il une température adéquate ? Merci beaucoup pour le temps que vous prendrez à me repondre.

    1. Bonjour Anne Rose
      voici la réponse de Christophe
      cela dépend des traditions, pour voir si l’on va utiliser les jeunes branches ou les plus vieilles et plus grosses. Parfois les vieilles contiendront plus de certains constituants, parfois ça sera plutôt les jeunes branches. Globalement, il est plus simple de transformer l’écorce des jeunes branches qui est plus simple à récolter et qui abime moins l’arbre. De plus, les nouvelles pousses sont souvent riches en constituants. Mais il n’y a pas de vérité absolue, il faut remonter aux utilisations traditionnelles, et là je n’ai pas l’info.
      Pour les teintures, on ne fait pas de macération solaire non. On parle de macération solaire uniquement pour les macérats huileux, qui bénéficient d’une « digestion à la chaleur », vu que l’huile est un solvant relativement médiocre, et que ramollir les tissus des végétaux sera bénéfique.
      L’exception est l’intermédiaire alcoolique pour le macérat huileux. Mais ici on parle de teinture, donc pas de macération solaire.

  14. Bonjour, je souhaiterais faire de la teinture mère de brou de noix, savez-vous quel est le stade optimal pour récolter le brou? lorsqu’il est encore vert? comment procéder, le couper en petits morceaux et le mettre frais dans l’alcool ? Du coup je glisse une petite suggestion… ce serait super de faire un article ou un podcast sur le brou de noix 🙂 Merci pour tout

    1. Bonjour Marion
      Je récolte quand il est vert (du moins quand la noix est formée mais tendre et verte) et pour la préparation c’est la bonne méthode , le résultat donne un alcool quasi noir.

  15. Bonjour,
    j’ai préparé une teinture de menthe et de melisse avec un alcool pur artisanal à 96 degrés.
    Les feuilles apres 1 jour sont déjà toutes décolorés,n’est ce pas une concentration d’alcool trop élevée ?
    Je la laisse macérer combien de temps……1 semaine ?
    Et peut- on utiliser de l’alcool à 96 degrés pour toutes les plantes ?
    D’avance merci pour votre réponse.
    Guénaëlle

    1. bonjour Guénaëlle
      Si vous avez utilisé les feuilles fraiches oui l’alcool fort est de mise, oui c’est normal que le feuilles se décolorent , j’imagine que l’alcool est devenu vert? Vous avez mélangé feuilles de menthe et de mélisse pour votre préparation.
      pour les plantes fraiches généralement l’alcool fort est recommandé(entre 75 et 95°(ou 96) mais pas pour toutes , vous avez des indications dans cet article https://www.altheaprovence.com/materia-medica-michael-moore/

  16. Bonjour ,
    J’ai fais 4 cure de 6 semaines de tm millepertuis valériane depuis 2 ans avec dosage deux fois 40 gouttes par jour. Mes rechutes arrivent au bout d’un mois à deux mois, je voudrais savoir si je peux reprendre la tm après une pause de 3 semaines un mois pour en prendre tout au long de l’année et éviter les rechutes (au moins un an ou deux) en cure de 6 semaines (donc entrecoupées de pauses à définir). On m’avait dit de prendre que 6 semaines mais j’imagine qu’avec pause c’est renouvelable ?
    merci pour votre réponse

    Cordialement

  17. Bonjour,
    pour un teinture mère de Champignons séchés si j’ai bien compris je les réduis en poudre et je les mets dans de l’alcool à 45/55 degrés. Est-ce que je dois mixer au blender au bout de quelques jours comme pour les racines ou non? car le chaga est assez dur.
    Merci beaucoup pour cet article

  18. bonjour à tous et un grand bravo pour votre travail.

    Dans de nombreuses teintures il est conseillé d’utiliser de l’alcool entre 60 et 80 degrés. Pouvez-vous svp me dire ou en acheter?

    merci par avance.

    Nicolas

    1. Bonjour Nicolas
      Effectivement il est difficile de s’en procurer, je crois que sur le site « nadal » vous pouvez en trouver à 90°

  19. Bonjour,
    D’une façon générale, y a-t-il une meilleure extraction pour une teinture de plante sèche avec de l’alcool à 96° ou est-ce moins bien qu’un alcool moins fort ? J’ai dans l’idée que plus le titrage d’alcool est fort et meilleure sera l’extraction, mais peut-être que je me trompe ?
    Je viens de faire une teinture de fleurs sèches de millepertuis avec de l’alcool à 96°. Dois-je redescendre le taux d’alcool à 60° après filtration avant de pouvoir l’utiliser ? Ou aurais je dû le faire avant ?
    Merci pour votre réponse et toutes ces infos tellement géniales !!

    1. bonjour Cyrille
      Avec une plante fraiche l’alcool fort est adapté , il va y avoir extraction par déshydratation donc toutes les molécules vont être attirées à l’extérieur dans le solvant.
      Pour la plante sèche il faudra alcool et eau avec des variations de degrés selon les plantes
      Vous auriez dû diluer l’alcool avant , maintenant que c’est fait , dites vous qu’il en sortira toujours quelque chose de bon de toute façon

      1. Bonjour Sabine,
        Je vais donc filtrer ma teinture et l’utiliser telle quelle. Je me procurerai de l’alcool à 50° la prochaine fois !
        Un grand merci pour vos réponses rapides et claires ainsi qu’un immense bravo pour le travail colossal que vous faites.
        Tous ces savoirs sont tellement précieux !
        Cyrille

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