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Aujourd’hui j’avais envie de vous parler d’une petite plante très commune qui s’appelle le gaillet gratteron.
Personnellement, cela me fascine de savoir que ces simples plantes qu’on piétine, qu’on arrache, qui nous enquiquinent un petit peu au jardin si on n’a pas l’œil de l’herboriste, regorgent de propriétés intéressantes. Je vous propose donc de plonger dans la découverte de cette abondante ressource.
Connaissez-vous cette Rubiacée ?
Je me souviens avoir découvert de gaillet gratteron quand j’étais gamin. A l'époque, je ne connaissais pas son nom. Mais c’est une plante qui s’accroche à vous lorsque vous allez traîner dans la nature. Et souvent, on revient le soir et on a des tiges de gaillet accrochées aux pantalons ou aux chaussettes !
Son nom latin, c’est Galium aparine. Elle appartient à la famille des Rubiacées. Je ne sais pas si vous connaissez cette famille. Elle contient l’aspérule odorante (Galium odoratum) et la garance du teinturier (Rubia tinctoria). Elle contient le quinquina, originaire d’Amérique du Sud, je vous ferai très bientôt un épisode sur le quinquina car je trouve qu’il a une histoire assez fascinante.
Le caféier est une Rubiacée, et il nous donne le café. D’ailleurs, on peut ramasser les petits fruits du gaillet gratteron (c’est tout un travail) encore verts, les faire griller, les réduire en poudre et en faire une infusion qui a un goût qui se rapproche du café.
Ne vous attendez pas à une tasse d’expresso bien serré, je vous préviens :-). Mais dans les vieux ouvrages, les auteurs vous diront que le goût est proche du café, et dans les périodes dures de notre histoire, c’était bien pratique… enfin, disons que c’était mieux que rien, parce que vous ne trouverez point de caféine dans le gaillet !
Botanique du gaillet gratteron
Le gaillet gratteron est une plante annuelle très commune aux abords des maisons, sur le bord des routes et des chemins, dans les prés, à la lisière des bois. Vous l’avez certainement croisée.
Elle est nitrophile, c’est-à-dire qu’elle aime les déchets organiques humains ou animaux, donc vous allez la trouver près des habitations ou des cultures. On la trouve rarement en plein soleil, du moins chez moi dans le sud, elle pousse plutôt mi ombre mi soleil ou à l’ombre.
Elle a tendance à courir sur le sol et elle va s’appuyer sur d’autres plantes pour couvrir une zone. Ses tiges sont très souples donc elle ne peut pas monter.
Vous allez d’abord la reconnaître à sa tige carrée. Ensuite vous verrez les feuilles organisées en ce qu’on appelle un "verticille", c’est-à-dire qu’elles sont insérées au même point sur la tige, tout autour de la tige, et elles forment une couronne de feuilles, avec 6 à 8 feuilles par verticille.
Puis vous allez avoir une partie de la tige qui est sans feuilles, puis à nouveau un verticille, puis une partie sans feuilles, etc. Les feuilles sont munies de petits crochets, la tige aussi, ce qui fait que la plante peut s’accrocher à vos habits et faire un petit bout de voyage avec vous, idéalement répandre ses graines ici et là.
Les fleurs sont petites et de couleur blanche, disposées sur une petite tige qui va partir de l’aisselle des feuilles. C’est-à-dire que vous avez une feuille, disposée en verticille, et juste à l’endroit où la feuille s’insère sur la tige, vous avez une petite tige qui va apparaître avec encore un ou deux verticilles et les fleurs.
Les fleurs vont ensuite laisser place aux fruits qui ont eux aussi des crochets. Très pratique pour se disséminer !
Toute la partie aérienne de la plante est utilisable en herboristerie.
Un filtre improvisé
Petit point intéressant de son histoire, on apprend de Dioscoride (médecin et botaniste grec très connu et qui pratiquait au Ier siècle après JC), que les tiges de gaillet étaient utilisées par les bergers grecs pour filtrer le lait des animaux d’une manière grossière.
Je suppose que les petits crochets sur les tiges permettent cette action de filtre. Et je ne sais pas comment ils disposaient la plante exactement, je suppose qu’on faisait plusieurs couches des tiges les unes sur les autres.
Le gaillet gratteron comme breuvage de printemps
Dans les vieux herbiers anglais, on découvre que le gaillet est une plante qui était très consommée comme breuvage de printemps. Eh oui, à l’époque, on avait l’œil pour les plantes de saison !
Que se passe-t-il au printemps exactement ? Pourquoi a-t-on des besoins particuliers qui peuvent être comblés par les plantes ? C’est très simple. Pendant l’hiver, on n’a pas pu consommer beaucoup de végétaux, quelques légumes racines peut-être, mais au final pas grand-chose, du moins à l’époque. Aujourd’hui, on trouve des fraises à Noël et des tomates en janvier et ça veut plus rien dire. C’est joli dans l’assiette, mais d’un point de vue nutriments, c’est aussi riche qu’une pizza de supermarché.
Donc même aujourd’hui, on sort de la période hivernale un peu fatigués et beaucoup dénutris. Le printemps est donc la période pendant laquelle on va profiter de ces plantes qui sortent juste de terre avec cette exubérance que l’on ne voit qu’au printemps. Elles sont jeunes, vertes, particulièrement nutritives, riches en chlorophylle, riches en certaines vitamines et minéraux.
Je n’ai malheureusement pas pu trouver des analyses détaillées de sa teneur en vitamines et minéraux, mais elle est connue pour nourrir et reminéraliser. Donc une excellente plante à associer à l’ortie, aux parties aériennes d’avoine, à la luzerne, pour obtenir des infusions très riches en minéraux. Ou juste à utiliser seule.
Un point intéressant au sujet de ses vitamines, elle était utilisée au Royaume-Uni pour les problèmes de scorbut, un signe que les feuilles contiennent fort probablement de la vitamine C, sinon on ne l’aurait pas utilisée pour ça.
Antioxydante et protectrice
Au-delà des minéraux et des vitamines, au-delà de cet aspect nourrissant, nous avons aussi un aspect antioxydant et protecteur. La plante contient des acides-phénols comme l’acide chlorogénique et l’acide caféique qui sont très fortement antioxydants. Des flavonoïdes aussi, de type quercétine, rutine, etc.
Ces antioxydants, vous le savez probablement, sont essentiels pour protéger nos cellules contre ce fameux stress oxydatif.
Action sur le système lymphatique
Voici une propriété très importante de la plante, c’est un peu sa spécialité. La plante est connue pour stimuler le système lymphatique.
A quoi sert le système lymphatique exactement ? C’est un réseau de vaisseaux qui parcourent tout le corps. Mais au lieu de transporter du sang, ils transportent de la lymphe, un liquide qui véhicule les déchets cellulaires et les cellules du système immunitaire.
Les vaisseaux lymphatiques prennent naissance dans les différents tissus du corps et ils vont drainer les déchets, les particules qui sont trop grosses pour être récupérées par la circulation sanguine en particulier. C’est donc un système de drainage des eaux usées, un système circulatoire complètement à part dont on ne parle pas souvent.
Il est vrai que l’on parle beaucoup de la circulation artérielle et veineuse mais rarement de la circulation lymphatique. Et il faut une bonne circulation lymphatique pour drainer et nettoyer tous les tissus.
Tous ces conduits lymphatiques vont rejoindre des ganglions lymphatiques, qui sont des nodules dans lequel les globules blancs vont nettoyer une partie de ces déchets. Puis la lymphe va continuer sa route et se déverser dans la circulation sanguine, et au final les déchets restants vont être métabolisés et éliminés par le foie et les reins.
Ce réseau permet aussi de transporter une grande partie des acides gras qui proviennent de la digestion, mais je vais laisser ce point de côté car il n’est pas très important pour notre discussion. Le système lymphatique permet aussi d’acheminer les globules blancs à différents endroits du corps pour combattre une infection ou réparer une zone qui a été endommagée. Donc c’est un réseau très sollicité lors d’une infection vu qu’il va à la fois acheminer une partie des globules blancs mais aussi éliminer une grande partie des déchets immunitaires qui sont produits par ces globules blancs.
Gaillet gratteron comme tonique lymphatique
Une plante tonique du système lymphatique permet de faire mieux circuler la lymphe. C’est le cas du gaillet. C’est une plante que l’on a traditionnellement utilisée pour toute situation de ganglion lymphatique engorgé, dur au toucher. Le ganglion est gonflé, il est dépassé par les évènements. Le nombre de déchets qui arrivent dans ce ganglion est supérieur à sa capacité d’évacuation. Donc ça bloque, ça gonfle.
Bien sûr diagnostic médical d’abord pour connaître la cause et vous assurer que cela ne cache pas quelque chose de sérieux. Pour la localisation, cela peut être les ganglions lymphatiques du cou, ou les ganglions situés au niveau des aisselles, ou de l’aine.
Le gaillet peut être utilisé pour des situations aiguës, lors d’une infection par exemple, ou pour des conditions chroniques qui sollicitent constamment le système lymphatique et provoquent des ganglions qui sont enflés et sensibles au toucher. Pensez-y aussi pour certains œdèmes provoqués par des ganglions dysfonctionnels, ce qu’on appelle lymphœdème, quoi qu’il faut que ce soit à un stade relativement léger pour que le gaillet puisse fonctionner.
Dépuratif de la peau
Vous la verrez positionnée comme dépurative dans certains vieux livres, ou sous la dénomination anglaise "altératif", qui signifie plus ou moins la même chose, une capacité à aider le corps à éliminer ses déchets.
Dès que la personne avait des problèmes chroniques de peau de type psoriasis, acné, furoncles, on attribuait ceci à une situation d’encrassage ou de toxicité du sang et des tissus. Donc on allait chercher des dépuratifs, comme la bardane (grande classique pour les problèmes de peau).
Mais aussi le gaillet qui vient probablement agir ici au travers de son action lymphatique. Car la peau est drainée par la lymphe. Et si la peau est irritée et enflammée, c’est probablement qu’il faut drainer les tissus. Le liquide interstitiel contient des substances inflammatoires qui doivent être éliminées, et ceci va se faire au travers de la circulation lymphatique. Et bien sûr on peut commencer à faire des formulations ici, bardane pour drainer le foie, gaillet pour drainer la lymphe, etc.
Utilisation externe
Pour les problèmes de peau chroniques ou récurrents, la plante peut être appliquée en externe aussi. On peut faire un excellent macérat huileux de gaillet. Pour faire ce macérat huileux, on n’utilise pas le gaillet sec, ni le gaillet frais pour ne pas que l’huile fermente à cause de l’humidité.
On va laisser le gaillet se ratatiner en grande partie, puis une fois qu’il a perdu une grande partie de son eau (il n’est pas complètement sec mais à ce stade mais il a sale tête), on va le mettre en macération dans l’huile. Puis le garder en macérat huileux ou le transformer en onguent ou en crème.
Et bien sûr on peut faire à la fois une prise interne, combiné avec d’autres plantes, et une application externe. Très bien aussi pour toute irritation ou inflammation de peau allant jusqu’à la brûlure.
Ulcères variqueux
J’aimerais vous citer ici l’expérience d’un médecin anglais du nom du docteur Quinlan (1), et je remercie au passage mon amie et collègue Rosalee de la Forêt qui m’a permis de découvrir ce document sur son blog (2). Je vais vous lire les explications de Quinlan que j’ai traduit moi-même, j’ai un petit peu simplifié le texte dans un but de clarté.
Vous allez voir, c’est absolument excellent, et ça nous vient tout droit de l’âge d’or des plantes médicinales. C’est au sujet des ulcères de jambes chez la personne âgée. Lorsque vous avez une personne qui a de gros problèmes d’insuffisance veineuse, parfois un ulcère variqueux peut se développer, et ce n’est vraiment pas beau à voir. La zone n’arrive pas à se réparer à cause de la mauvaise circulation.
C’est le contexte des expérimentations du docteur Quinlan. Cela date de 1883 :
« Cornélius, âgé de 74 ans est un homme très grand et faible. C’est un vieil homme épuisé. Il est arrivé à l’hôpital de Saint Vincent le 8 février. Il souffrait d’énormes ulcères des deux jambes, celui sur la jambe droite mesurant 21 cm de long et s’étendant quasiment tout autour de la jambe. Celui sur la jambe gauche était un peu plus petit. Il arrivait juste d’un autre hôpital à Dublin où il a séjourné pendant 4 mois sous la direction d’un éminent médecin, sans aucun résultat.
On n’aurait pas pu imaginer un cas d’ulcération pire que celui-ci, et peu d’hôpitaux l’aurait admis. Il fut en revanche admis grâce à une connaissance qui est aussi un ami de notre institution. Un bandage était hors de question à cause de la taille de l’ulcère et la faible vitalité de la peau aux alentours. Je recouvrais donc la surface avec des couches d’éponge. Ce processus laissa place à une surface saine, mais ceci ne dura pas. Une greffe de peau fut un échec.
Nous étions maintenant fin avril, et notre échec était total. Il était temps d’essayer le gaillet gratteron, qui commençait à apparaître dans les haies de Dublin. Tenant dans ma main gauche un bouquet de 10 ou 12 tiges, avec un ciseau tenu dans ma main droite, je coupais le bouquet en morceaux de 1 cm de longueur. Je les mettais ensuite dans un mortier et les réduisis en une pâte, qui a un goût âcre.
Cette pâte fut utilisée comme cataplasme et appliquée sur l’ulcère et gardée en place avec une bande, et renouvelée 3 fois par jour. L’effet obtenu dans ce cas désespéré fut clair. Après 1 mois de traitement, les deux ulcères furent réduits d’une manière considérable à moins de la moitié de leur taille originale.
Si cette action continue, ce dont je ne doute pas, une résolution sera obtenue dans un temps record. Je pourrais vous décrire plusieurs autres cas, mais ceci ne serait que répétition de ce que je viens de vous décrire. »
Incroyable non ? Une plante complètement anodine, qui fait son apparition dans un hôpital pour soigner des cas désespérés d’ulcère de la jambe. Reviendra-t-on un jour à un modèle ou plantes côtoient médicament dans un milieu hospitalier ?
Diurétique adoucissante
Dernière propriété pour notre petit gaillet, c’est une plante diurétique efficace, adoucissante du système urinaire et anti-inflammatoire, et donc tout à fait adaptée lorsqu’il y a passage de petits calculs qui irritent le système urinaire.
Idem pour les infections urinaires lorsqu’il y a fortes brûlures et inflammation, car le gaillet est d’énergétique rafraîchissante. C’est une plante qui peut être rajoutée à une formulation avec d’autres plantes qui seront plutôt désinfectantes urinaires (busserole, bruyère, hibiscus, etc).
Gaillet gratteron : préparations et dosages
Pour les préparations, la tradition nous dit que la plante fraîche est préférable à la plante sèche pour l’action sur le système lymphatique ainsi que pour l’application externe.
➜ Pour la prise interne, la meilleure forme est le jus frais de la plante, donc plante fraîche passée à l’extracteur de jus et stabilisée à l’aide de 25% d’alcool à 96°. Le jus stabilisé se garde ensuite pendant plusieurs années.
➜ On peut aussi faire une teinture de la plante fraîche.
Pour les doses de la teinture ou de jus stabilisé, cela peut varier de 1 à 3 cuillères à café par jour en fonction de la situation. Ou alors à combiner avec d’autres teintures pour faire une formulation.
➜ Pour l’aspect reminéralisant, l’infusion de la plante sèche est tout à fait satisfaisante vu que les minéraux sont stables au séchage, on utilise 30 g de la plante sèche par litre et on peut boire 2 à 3 tasses par jour.
➜ Pour une application externe, on peut utiliser un cataplasme de la plante fraîche, du jus stabilisé et dilué dans de l’eau, ou un macérat huileux préparé comme je vous ai expliqué il y a quelques minutes.
Précautions pour le gaillet gratteron
Aucune connue.
Références
(1) Quinlan FJ. Galium Aparine as a Remedy for Chronic Ulcers. Br Med J. 1883;1(1172):1173‐1174. doi:10.1136/bmj.1.1172.1173
(2) Article de Rosalee de la Forêt qui mentionne l’histoire du Dr Quinlan.
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Frédérique dit
Cet article sur le gaillet gratteron me fait extrêmement plaisir. Elle fait partie des plantes que je sèche pour mes tisanes. Non pas que j'eusse particulièrement besoin de prendre cette plante, mais parce que j'ai pris l'habitude de diversifier mes tisanes selon mes envies, ou peut-être bien mon instinct, comme on le fait pour la nourriture. Durant la belle saison, je les prends fraîches. Je pars du principe que l'homme a évolué en même temps que les plantes (où plutôt après les plantes) et que celles qui sont à sa disposition durant la saison sont celles qu'il répond le mieux à ses besoins du moment.
Evelyne dit
Bonjour
Et merci pour cette video sur le gaillet gratteron que l on crouse partout sans connaitre son utilite.
Est ce qu il il y a un moment propice a cueillir la plante , un stade de maturite pour l utilisation en teinture fraiche ou extraction de jjus ? Merci.
sabine dit
bonjour Evelyne
on cueille de préférence les parties aériennes en début de floraison nous précise Thierry Thevenin dans son ouvrage "les plantes sauvages"
Catherine Barthe dit
Bonjour, j'ai une voisine qui à un lymphocytose chronique, ces examens on montrer une augmentation des globules blanc, es ce que cette plante pourrait aider, peut être mélangée avec d'autre plante? Merci pour toutes vos infos, elles sont super chouette.
sabine dit
bonjour Catherine
désolée mais je ne sais pas, car il faudrait d'abord connaitre la cause pour avoir une proposition de protocole et là nous allons dans du conseil personnalisé ce que nous ne pouvons faire dans le cadre du site
Catherine dit
Merci pour votre réponse, je vais en parler avec ma voisine, si elle est intéressée, je vous enverrais une message perso. Très bonne journée, prenez soins de vous.
Daniel dit
Bonjour
je suis très intéressé par la possibilité de faire un baume avec du gratteron , mais dans mon jardin j'ai ... selon mes prétentions botaniques d'amateur:
galium tinctoria , racine bien rouge feuilles bien pointues
et galium à petites feuilles, 1mm de large , fleur blanches que je n"ai pas identifié sur le net. (galium album?)
Bref peut on utiliser tinctoria (ou l'autre ) pour un macérat en vue de faire un baume? avec les feuilles uniquement!
merci pour votre écoute et votre travail
Daniel
sabine dit
bonjour Daniel
je ne connais pas le galium tinctoria (mais le gaillet jaune peut être utilisé pour faire des teintures avec ses parties souterraines peut-être est ce celui que vous appelez gallium tinctoria?) .... mais d'après la description que vous en faites , je m'orienterais plutôt vers la garance tinctoriale (Rubia tinctorum) ou la garance voyageuse (Rubia pergrina )
je ne saurai vous dire pour votre gaillet blanc , vu la taille peut-être le gaillet printanier (Gallium vernum scop)?
je ne sais pas pour le premier car si c'est la garance ce sont les racines qui sont employé en phyto et en teinture végétale
yvette dit
bonjour, un conseil SVP, ma fille âgée de 37 ans , souffre apparemment de lippoderme; jambes gonflées, douloureuses, quand quelquechose ou quelqu'un l'effleure ça lui fait tres mal, de plus, elle sent comme des petites boules sous la peau des cuisses, aucun médecin ne la prend au sérieux, ma question,; est ce que le Gaillet-Gratteron pourrait lui être utile, si oui; sous quelle forme et surtout ou l'acheter en toute confiance, merci de votre reponse précieuse, cordialement
sabine dit
bonjour Yvette
le gaillet oui peut jouer un rôle de drainage en externe et interne, mais je doute que cela suffise , je pense qu'il serait souhaitable que votre fille se fasse suivre par un professionnel phyto
en tout cas courage à elle
muller dit
Juste dire MERCI et mettre mon extracteur de jus en route pour soigner mon psoriasis
Irma Capo-Chichi Alofa dit
Merci cher Christophe. J ai lu quelque part que le gaillet gratteron etait un peu sucre et qu il fallait etre prudent en cas de diabete.
sabine dit
bonjour Irma
je n'ai pas cette information (je l'ai vu courir sur le net mais je n'ai pas trouvé la source de cette précaution )si vous avez une source je suis preneuse
Marie-Claude Sagala dit
Bonjour,
Je vis au Québec.
Je connais le gaillet gratteron.
Sur mon terrain il pousse un autre gaillet, peut-être le gaillet palustre ou mollugo.... je ne sais pas vraiment.
Est-ce que ce gaillet pourrait avoir les mêmes propriétés que le gaillet gratteron ?
sabine dit
bonjour Marie Claude
il semblerait d'après le Fournier que les autres gaillets ont relativement des propriétés similaires , chacune gardant quelques spécificités
Vincent dit
Comme d'habitude, vidéo super intéressante sur des plantes que l'on trouve vraiment partout au jardin quand on sait où regarder ! Les "mauvaises herbes" nous réservent plein de surprises ! C'est sur toutes ces plantes qui sont sous notre nez qu'il faut apprendre (Stellaire, Lamier blanc, Ortie, Prêle....). Encore merci votre grande connaissance et votre partage.
CARRERE Christine dit
Bonjour Sabine et Christophe
Tout d'abord merci beaucoup pour tous vos articles très intéressants ! Vos conseils sont une mine d'or !
Ma plante star est l'ortie. Elle t'elle préconisée contre l’hypertension et les palpitations du cœur?
Je vous remercie pour votre réponse.
sabine dit
bonjour Christine
l'ortie peut jouer un rôle dans l'hypertension au vu de son aspect diurétique et aider à calmer les palpitations au vu de sa richesse en magnésium
vous pourriez la prendre en synergie avec l'aubépine https://www.altheaprovence.com/aubepine-crataegus-monogyna/ par contre il est important de connaître l'origine de cette problématique et avoir un diagnostic médical pour ne pas passer à côté d'une pathologie grave
Martine GRANDJEAN dit
très intéressée par les propriétés ignorées (par moi) de cette plante, très abondante dans ma région (Bretagne). Sauriez vous me dire ce que mon cheval peut rechercher dans les jeunes pousses de cette plante dont il raffole ? au moins autant que des jeunes pousses de ronce ! amicalement
sabine dit
Bonjour Martine
non je ne sais pas ce qui rend le gaillet appétant pour le cheval
Nadine dit
Merci pour cet article.
Si je comprends bien une infusion n'aura pas pour effet de nettoyer la lymphe.
Le gaillet gratteron envahit chez moi les haies. Le problème avec les plantes fraîches, c'est qu'on est presque assurés d'y trouver des tiques, avec tous les chats qui se baladent, les hérissons, les mulots.
Notre région est infestée par les tiques et nombreux sont les malades de Lyme ou des co-infections...
Nicole dit
Je pensais que le grateron contenait beaucoup de silice et était donc minéralisant.
sabine dit
bonjour Nicole
oui le gaillet contient des minéraux "Pour l’aspect reminéralisant, l’infusion de la plante sèche est tout à fait satisfaisante vu que les minéraux sont stables au séchage, on utilise 30 g de la plante sèche par litre et on peut boire 2 à 3 tasses par jour."
Danielle HRDY dit
merci Christophe ..j'apprécie tes vidéos
75 ans en plein forme , passionnée par la nature et ses plantes..
.j'ai beaucoup de gaillet gratteron autour de mon potager en pleine nature ...je vais en faire sécher et l'associer aux orties surtout l'hiver et aussi à la prêle des champs que j'ai en abondance chez mon voisin qui a un jardin en friche ..
J'ai planté 12 plants d'Artémisia annua que j'avais semé..l'an dernier avec 5 plants j'ai récolté de quoi me faire des tisanes surtout en cette période de covid!
Connais tu Raphaël Colicci ? il cultive et partage l'Artémisia , dans les Cévennes..je te joins sa vidéo interviewé par Thierry Casanovas..... https://www.youtube.com/watch?v=zEvhc4x2_6I
Feras tu une vidéo sur la reine des prés ? je la récolte en juillet ..
A tres bientôt
Dany( en Berry a Menetou - Salon )
A bientôt pour tes nouvelles vidéos
sabine dit
bonjour Danielle
je ne sais pas si vous avez vu l'article sur la reine des prés (en attendant peut-être une future vidéo) https://www.altheaprovence.com/reine-des-pres-filipendula-ulmaria/
Evelyne Tissot dit
Bonsoir. Chez moi il commence déjà à se dessécher, j'ai cueilli quelques graines pour faire un succédané de café mais puis-je encore utiliser les tiges pour faire un jus à l'extracteur ou les sécher complètement pour de futures tisanes ? Merci
sabine dit
bonjour Evelyne
tout dépend de la quantité que vous avez , (car pour extraire du jus il faut une bonne masse de plante) sinon récoltez et faites sécher (sauf si elles sont trop abimées ou trop trop flétries
Evelyne Tissot dit
Merci
Catherine Dussol dit
Merci pour cette nouvelle vidéo très instructive, ça me tente bien de faire du jus à l'extracteur stabilisé à l'alcool, il y a du gaillet gratteron à profusion en ce moment. As-tu des indications concernant la goutte avec cette plante ?
sabine dit
Coucou Catherine 🙂
la goutte est liée à un excès d'acide urique dans le sang qui se dépose dans les articulations (sous forme de cristaux) mais qui aussi peuvent se déposer sur les reins ( sans forcément créer de crise de goutte ) je pense que le gaillet en tant que diurétique riches en minéraux peut avoir son mot à dire , en tout cas faire partie des protocoles pour éliminer l'acide urique
Catherine Dussol dit
Merci Sabine !
Jocelyne Bece dit
Moi qui peste contre cetteplante et l'arrache sans remords dans mon jardin !
Yane Audran dit
Merci de tout coeur, Christophe. Cette plante, je vais la "soigner" dans l onguent que je vais préparer... et la laisser agir en toute tranquilité sur mes jambes. Et je vous dirais. Bien cordialement Yane
Sylvie Prévost dit
Les autres gaillets sauvages, G. spurium et G. mollugo, ont-ils les mêmes propriétés ? P.S. Ma grand-mère irlandaise a dû se retourner dans sa tombe en entendant que le Dr Quinlan était anglais !!
sabine dit
bonjour Sylvie
il semble d'après le Fournier que les autres gaillets ont relativement des propriétés similaires , chacune gardant quelques spécificités
arfff je dois donc comprendre qu'il est irlandais ? je le signale à Christophe de ce pas 🙂
M.Geny dit
Merci Christophe pour ces bons conseils