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Voici mes vues sur l’utilisation des plantes médicinales qui ont des propriétés anti-inflammatoires dans cette période d’épidémie de coronavirus.
Dans ces périodes un peu nouvelles, nous n’avons pas vraiment de certitudes. Mais nous pouvons tout de même garder notre capacité à réfléchir et notre bon sens. Nous pouvons nous faire une opinion basée sur notre connaissance actuelle des choses.
Certes, elle n’est pas complète, et elle n’est pas parfaite. Mais il faut qu’on accepte cette situation et qu’on avance. Car si nous ne faisons pas cela, si nous ne prenons pas position, si nous ne tentons pas des choses, dans la plus grande prudence bien sûr, nous allons tomber dans la paralysie totale !
Et ceci n’est ni acceptable, ni éthique.
Voici donc mes vues argumentées sur le sujet. Sans certitude, mais logiques, rationnelles, et bien ancrées dans notre tradition.
Notez que je vais vous parler des formes traditionnelles de type infusion, décoctions, teintures, et plantes réduites en poudres et non concentrées. Ce sont les formes que je privilégie dans ma pratique, et qui nous sont chères à l’école. Ce sont les formes les plus simples, les moins transformées, celle qui nous rapproche le plus du vivant et qui nous donnent le plus d’indépendance.
Donc je ne parle pas d’extraits secs ici. De même, je ne vous parle pas d’extraits concentrés en certaines substances très anti-inflammatoires comme la curcumine – hors contexte, et ceux-ci nous exposent peut-être à un risque.
Je me dois de vous rappeler que je ne suis ni médecin, ni pharmacien et que ceci ne se substitue pas à un avis médical. Faites preuve de bon sens. Si vous voyez que votre situation requiert une intervention médicale, appelez immédiatement votre médecin traitant ou le SAMU. N’oubliez pas qu’avec ce type d’infection, la situation peut évoluer très vite et il faut agir sans attendre.
Ça a démarré comment cette histoire ?
Vous avez peut-être lu des opinions qui disent qu’il ne faut pas utiliser de plantes aux propriétés anti-inflammatoires pendant cette période de pandémie lorsqu’une infection respiratoire démarre.
Comment est-ce qu’on en est arrivés à cette conclusion ? C’est quoi le point de départ ?
C’est la position des autorités de santé de nombreux pays qui expliquent que la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène, aspirine), ou de corticoïdes (cortisone) est formellement déconseillée car ces médicaments peuvent causer une aggravation de la maladie.
NOTE : comme expliqué dans le document en lien ci-dessus, les patients sous corticoïdes ou autres immunosuppresseurs ne doivent pas interrompre leur traitement, sauf avis contraire du médecin qui les suit pour cette pathologie.
La raison est simple. Faire baisser artificiellement la fièvre lorsqu’on a une forte infection de ce type, c’est se tirer une balle dans le pied, tout simplement. Tout le monde le dit aujourd’hui. Les médecins le disent (1). En France, la Haute Autorité de Santé le dit, en particulier pour l’enfant. Les études nous le confirment.
La fièvre est déclenchée par notre système immunitaire pour une bonne raison. L’élévation de température va provoquer une multiplication du nombre de globules blancs, une augmentation de leur activité, ce qui va permettre au système immunitaire de faire son travail d’une manière efficace. La chaleur va aussi tuer directement le pathogène.
S’opposer au processus de fièvre, en donnant à la personne de fortes doses de médicaments anti-inflammatoires, s’oppose donc directement au processus de guérison (sauf quelques cas exceptionnels bien sûr, il y a toujours des exceptions aux règles, mais restons dans le cas générique ici).
Ce point ce départ est logique et il faut bien le comprendre. On ne bloque pas la fièvre lorsqu’il y a une infection respiratoire, car on empêche le corps de se défendre.
Mais ensuite, on prend ce concept, qui s’applique à une substance médicamenteuse isolée (aspirine, ibuprofène, cortisone à des doses très conséquentes comparé à ce qu’on trouve dans les plantes), et on le colle sur une plante qui a un vaste panel de propriétés, y compris, certes, des propriétés anti-inflammatoires. On ne peut pas faire ça !
"Mise à jour 2021 : notez que j'ai enregistré cette vidéo en mars 2021, au début de la pandémie. À cette époque, les autorités de santé étaient inquiètes au sujet des substances anti-inflammatoires, pensant qu'elles pouvaient s'opposer au processus de guérison. J'ai fait cette vidéo afin d'expliquer que les plantes ne fonctionnent pas comme les molécules anti-inflammatoires médicamenteuses, elles ne bloquent pas aux doses traditionnelles. De plus, elles peuvent apporter de nombreux bénéfices pendant une infection. Depuis, les autorités ont changé de position au sujet des anti-inflammatoires, j'en suis conscient. En revanche, cela ne change en rien mon message sur les bienfaits des plantes pendant ce type d'infection."
Une vue unidimensionnelle
Une plante est constituée de centaines de constituants, certains sont connus, et de nombreux sont encore inconnus aujourd’hui. Certains constituants ont des propriétés anti-inflammatoires, c’est vrai. Mais il faut voir l’action globale de la plante, et ne pas se focaliser juste sur une propriété parmi 10 ou 20 ou 50. Cela ne représente pas la plante dans son ensemble !
Si je prends n’importe quelle plante traditionnellement utilisée pour accompagner les infections respiratoires, je vais arriver à trouver dans une étude ou une autre qu’elle a des propriétés anti-inflammatoires. Prenons comme exemple l’aunée (Inula helenium). Excellente plante pour toute infection des bronches. Il existe des études qui montrent qu’elle a des propriétés antiinflammatoires (2). Et alors, on fait quoi, on interdit l’aunée ?
Cela serait bien dommage ! En pratique, elle a un long historique d’utilisation dans le contexte des infections hivernales. Et ce qui ressort, ce n’est pas qu’elle bloque l’inflammation. Au contraire, elle accompagne les processus naturels en lien avec la situation. Elle favorise une meilleure production de mucus au niveau des bronches, une meilleure expectoration de ce mucus. Dans ce mucus seront relâchées des substances antivirales et antibactériennes.
Dans sa globalité, elle accompagne nos processus physiologiques dans la bonne direction. Elle ne bloque pas le processus de fièvre. Au contraire, elle est diaphorétique, donc elle permet au processus de fièvre de bien se dérouler en nous permettant de mieux évacuer la chaleur.
Il en est de même pour toutes nos grandes plantes contre les infections hivernales : le thym, les sommités fleuries d’hysope, les feuilles d’eucalyptus, les fleurs de bouillon-blanc, etc. Pour toutes ces plantes-là, si vous les disséquez en propriétés isolées, vous allez trouver une action antiinflammatoire.
Mais dans leur globalité, elles ne bloquent pas l’inflammation, elles ne bloquent pas la fièvre. Elles permettent à la muqueuse respiratoire de mieux sécréter, de mieux désinfecter, de mieux fonctionner.
Nous avons des plantes très douces qui peuvent soulager une toux sèche, comme la fleur de mauve (Malva sylvestris). On ne va pas interdire la fleur de mauve, cela serait complètement ridicule, il n’y a pas plus inoffensif ! Et pourtant, elle est anti-inflammatoire (3). Eh oui !
Trois exceptions à garder en tête
Voici les trois exceptions que je ferais.
(1) Les plantes connues pour faire baisser la fièvre d’une manière directe lorsqu’on les utilise à fortes doses. Je pense ici en particulier aux plantes riches en dérivés salicylés comme les sommités fleuries de reine des près (Filipendula ulmaria) ou l’écorce de saule (Salix spp). Celles-ci me font hésiter, personnellement je ne les utiliserais pas.
Mais d’un autre côté, pourquoi les utiliser dans le contexte d’une infection respiratoire ? Je ne vois pas quel rôle elles pourraient jouer. Pour moi, elles n’ont pas leur place dans un programme d’accompagnement. Mais comme vous pouvez le voir, au final, c’est une pincée de plantes qui sont concernées.
(2) Une plante utilisée seule et à forte dose. Là, on augmente les risques d’une réaction imprévisible du système. Sauf si on sait exactement ce qu’on fait.
Idem si on utilise des extraits titrés et très concentrés en constituant actif. L'utilisation de la curcumine, par exemple, peut constituer un risque.
(3) Les plantes que l’on connaît mal, qui ne sont pas de chez nous, ou qui ne font pas partie de notre tradition. Même si elles sont actuellement à la mode sur le marché. Là on ne sait pas trop où on va.
Mais à part pour ces 3 cas, je vais vous dire le problème avec l’approche « on enlève toutes les plantes anti-inflammatoires » : si je suis ce concept à la lettre, au final, je les enlève toutes. Si vous me donnez assez de temps pour faire mes recherches, je vous garantis que je vais finir par trouver des propriétés anti-inflammatoires à quasiment toutes les plantes.
Donc je me prive d’un outil extrêmement utile pour accompagner une infection qui est dans un stade tout à fait gérable. Cela peut aider à prévenir l’engorgement des hôpitaux et à soulager tout le personnel de santé qui est en train de s’exténuer à soigner les malades.
J’estime qu’on a la responsabilité de les aider. D’une manière prudente bien sûr.
Résumé : les 3 règles à suivre
Pour nous aider à agir dans la prudence, je propose de vérifier que les 3 conditions suivantes sont réunies. Il nous faut les trois. Deux sur trois, ce n’est pas suffisant :
➜ Condition n°1: il faut que la plante ne fasse pas baisser la fièvre d’une manière directe lorsqu’elle est prise à forte dose. Et nous n’avons que très peu de plantes qui ont cette action-là comme je vous ai expliqué.
➜ Condition n°2: il faut qu’une plante fasse partie de notre tradition et soit reconnue pour son efficacité dans l’accompagnement des infections respiratoires. Qu’elle ait été utilisée pendant des siècles pour accompagner les grippes, bronchites ou pneumonies.
Si elle n’a jamais été utilisée dans ce contexte, que c’est une nouvelle plante qu’on connaît mal, ou qu’elle vient d’une autre tradition et qu’on ne sait pas exactement comment l’utiliser, on la laisse de côté par principe de précaution.
➜ Condition n°3: On ne va pas utiliser une seule plante à forte dose. Ceci afin de réduire les risques. Idem pour les formes standardisées et concentrées en certaines substances actives.
Au contraire, on va favoriser les mélanges de plantes et se créer une « petite équipe » qui travaille avec les mêmes objectifs, mais au travers d’un large panel de constituants.
Les propriétés que l’on va rechercher ici sont stimulantes de l’immunité. Par exemple, pour faire local, les cynorhodons qui sont les faux-fruits de l’églantier, le sureau – fleurs ou fruits, le thym, l’origan.
On va aussi rechercher les plantes qui agissent sur les bronches : le thym, l’eucalyptus, l’hysope, le bouillon-blanc, le radis noir, les bourgeons de pin ou de sapin, l’aunée, le laurier noble.
Donc vous voyez, nous avons un large choix, avec des plantes relativement inoffensives. Et en combinant plusieurs plantes dans chaque catégorie, nous pouvons préparer de bons mélanges d’accompagnement qui peuvent agir soit en prévention, soit lorsque l’infection est déclarée et que le médecin vous a dit de rester chez vous car l’infection n’est pas sévère et ne requiert pas une hospitalisation.
Je sais que tout ceci est encore un peu vague. Voici donc dans cet article des propositions de tisanes d’accompagnement détaillées avec explication de mes choix.
Je vous expliquerais ce que l’on peut utiliser en prévention, et ce que l’on peut utiliser si une infection respiratoire est déclarée.
Pour conclure
Vu les bénéfices potentiels des plantes médicinales et le très faible risque associé, je pense que ce n’est vraiment pas le moment de tomber dans la paralysie. Il faut que l’on agisse, dans la plus grande prudence bien sûr, pour aider un système médical actuellement en difficulté.
Et je peux vous dire que ceci n’est que le début de la discussion. Je pense que vous le savez. Une fois que nous serons sortis de cette crise, nous allons tous réfléchir à notre résilience face à ce type de situation. Et nous aurons tous beaucoup de choses à faire pour être mieux préparés la prochaine fois.
Vous pouvez compter sur moi, je reviendrai bientôt vers vous avec des propositions claires et utiles de ce point de vue là.
Références
(1) Voir l’article du docteur Barucq ici : https://www.guillaume-barucq.com/quand-faut-il-faire-baisser-la-fievre/
(2) Park EJ, Kim YM, Park SW, Kim HJ, Lee JH, Lee DU, Chang KC. Induction of HO-1 through p38 MAPK/Nrf2 signaling pathway by ethanol extract of Inula helenium L. reduces inflammation in LPS-activated RAW 264.7 cells and CLP-induced septic mice. Food Chem Toxicol. 2013 May;55:386-95.
(3) Sleiman, NH & Daher, Costantine. (2009). Malva sylvestris water extract: A potential anti-Inflammatory and anti-ulcerogenic remedy. Planta Medica - PLANTA MED. 75. 10.1055/s-0029-1234727.
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Sophie dit
Bonjour,
Merci pour votre article. Qu'appelez-vous fortes doses ? Est-ce que 3 tasses par jour d'une plante (thym par ex) est considéré comme une forte dose ?
Merci !
Christophe BERNARD dit
Bonjour Sophie,
Je vais bientôt proposer des mélanges pour illustrer mes propos. Non, dans ma définition, 3 tasses d'infusion de thym ne constituent pas une forte dose.
Valerie Teissier dit
Merci Christophe enfin une analyse éclairée sur l'usage des plantes dans ce contexte de crise sanitaire ! On voit fleurir partout sur le net des mises en garde contre les plantes anti inflammatoires à éviter y compris de sites qui en font le commerce... Je pense à un site qui vent notamment des huiles essentielles et qui assimile le mecanisme anti Inflammatoire de la plante à celui de la molécule de synthèse quelle manque de compréhension et d'analyse des mécanismes d'action des remèdes à base de plantes et surtout du totum des plantes qui ne se résume pas à un seul principe actif ! C'est plaquer une vision purement allopathique sur le remède naturel, en fait ça m'agace beaucoup... Les AINS de synthèse sont décriés car ils ont un effet immunosuppresseurs ce qui provoque aussi une flambée bactérienne. Les plantes y compris les huiles essentielles n'agissent pas comme des immunosuppresseurs mais au contraire soutiennent les mécanismes physiologiques de défense comme vous l'avez bien dit. Et en plus l'immense majorité des plantes dites "anti inflammatoires" ont aussi des propriétés, anti bactériennes ne l'oublions pas qui sont bien utiles pour éviter les complications notamment pulmonaires dans le cas du Covid19. Ça m'aura au moins permis de faire le tri sur les fournisseurs qui comprennent vraiment ce qu'ils vendent !
Encore merci pour votre travail intelligent.
Une herboriste un peu colère...
Christophe BERNARD dit
Merci pour votre témoignage Valérie, effectivement c'est une période très compliquée pour y voir clair, et pour prendre position. Mais au final il faut le faire, sinon on va finir par perdre tous nos outils.
Nicky dit
Bonjour Bernard,
Vous parlez du 'cytokine storm' dans votre récente vidéo sur le covid-19. Que pensez-vous de l'Andrographis dans ce contexte ?
Merci bien,
Nicky
Christophe BERNARD dit
Bonjour Nicky,
J'ai eu des retours de certains de mes collègues américains qui l'ont utilisée, en combinaison avec l'échinacée, avec de bons résultats. Je ne sais pas si nous avons assez de données pour conclure, assez de retour. Mais si c'était moi, je la garderais pour ses propriétés antivirales. Mais pas à fortes doses, je pense qu'il vaut mieux utiliser plusieurs plantes à plus faibles doses et les combiner pour minimiser les risques (ex : je ne dépasserais pas les 2 g par jour - je ne parle pas d'un extrait standardisé en andrographolides ici, juste les feuilles en poudre).
Nicky dit
Merci Christophe pour votre réponse.
En ce qui concerne l'Echinacée, quelle dose recommandez-vous pour des persinnes ayant des maladies auto-immunitaire comme le Phemohigus vulgaris ?
Merci bien,
sabine dit
bonjour Nicky
évitez l'échinacée si maladie auto immune
LOR dit
Super de lire cette réponse..Tous mes commentaires précédents sur l'echinacée et maladie auto immunes, n'ont pas été publiés, et ce sans commentaires..
Le mieux est l'ennemi du bien dit on ..
sabine dit
bonjour Lor
les réponses arrivent petit à petit, et si cela ne va pas assez vite j'en suis désolée, car lorsque je n'ai pas la réponse soit je demande à Christophe qui répond dès qu'il a un moment et rarement dans la minute ou je prends du temps pour des recherches
je pense aussi avoir répondu à quelques unes des vôtres ces derniers jours
Lor dit
Sabine
ah je suis désolé, un commentaire de trop..sans doute.;N'en tenez pas complet..ça fait longtemps que je vous suit et j'avais abandonné les commentaires car ils n'étaient jamais apparus, depuis ça le fait de temps en temps, j'ai douté, en tous cas si jamais vous deviez modéré un de mes comments merci de me le faire savoir, bien heureux confinement à vous quelqu'en soit le style.
Cordialement
LOR
sabine dit
🙂
guth rene dit
Bonjour pouvez-vous me conseiller des plantes huiles essentielles Je travaille actuellement je suis pompier volontaire je côtoie donc régulièrement des malades. Je sais que tôt ou tard je serai contaminé. Avez vous des pistes pour renforcer mes défenses immunitaires et assainir mon environnements. Merci bcp
sabine dit
Bonjour René
côté terrain immunitaire vous avez déjà quelques pistes dans cet article https://www.altheaprovence.com/plantes-stimulantes-du-systeme-immunitaire/
pour les he difficile d'affirmer quoi que ce soit, disons que l'he de Laurus nobilis et de Ravintsara sont souvent citées (ce qui n'enlève rien aux autres , en tout cas c'est celles que j'ai choisies (avec le tea tree) pour mettre dans mon spray (alcool 70° glycérine hydrolat de Laurier noble )
Fayolle Guy dit
Bonjour Christophe et merci d'exposer sur le sujet de manière aussi pragmatique, mais une grande question : comment as-tu fait pour tes cheveux ? si tu as un truc, ça m'intéresse....
Bien cordialement
Guy
sabine dit
bonjour Guy
vous m'avez bien fait rire 🙂 je lui envoie la question
Fayolle Guy dit
Bonjour Sabine, faire rire en ces temps obscurs c'est formidable - j'espère que Christophe me répondra....(et merci de lui avoir transmis) - Guy
sabine dit
voici la réponse de Christophe 🙂
"Ça a été très simple : je les ai laissé repousser 🙂
Je les ai rasés pendant 15 ans tout simplement par choix et non par manque.
Mais c'est vrai qu'on m'a demandé de nombreuses fois "la plante miracle", croyant que j'étais vraiment chauve. Mais je ne l'ai jamais été."
Hervé GOURIOU dit
BIG...BIG... MERCIS Christophe.... quand j'ai entendu les conseils officiels diffusés sur les télés perroquets qui passent en boucle tout ce qui peut faire leur beuzz par rapport aux concurentes , surtout des chiffres tellement catastrophiques qu'on ne sait plus quoi faire, et donc pour revenir aux conseils officiels, c'est que si vous avez quelques symptomes comme-ci ou comme-çà, vite enfermez-vous chez vous et prenez du paracetamol si vous avez de la fièvre et des maux de tête.... Les pharmacies sont dévalisées en Doliprane, Efferalgan etc... alors que la fièvre est un signal d'alarme mais également comme l'a si bien expliqué Christophe, permet l'évacuation et l'accompagnement d'une maladie... Bien évidemment il faut la réguler pour qu'elle monte trop haut, mais de là à l'éradiquer, surtout avec le paracétamol qui est très mauvais pour le foie et l'estomac entre autres organes... J'ai personnellement eut de vilains prémices qui ne disaient rien de bon et je me suis mis aux infusions préconisées dans une précédente fiche-vidéo de Christophe, mais je les ai accompagné d'inhalations, genre bains de vapeur, sous serviette de bain, en introduisant dans l'eau bouillante des feuilles de thym, de romarin, surtout de laurier, des écorces de quinquina, et de fleurs de lavande, le tout accompagné de quelques gouttes d'huiles essentielles de Ravintsara, eucalyptus, lavande, citronnelle, niaouli, tea tree.... que je laisse également infuser à l'air libre sur une plaque chauffante, après avoir fait mes inhalations, pour diffuser les vapeurs dans les pièces de la maison, je prends également dans la journée en mélange dans deux cuillerées de miel d’acacia ou de thym... et que je consomme tel quel ou dilué dans une infusion bien chaude de Thym....
sabine dit
bonjour Hervé
ha ravie de vous lire et merci pour votre témoignage , toujours très intéressant 🙂
Bugot Lydie dit
bonjour Christophe, bonjour Sabine,
qu'en est il, pour les plantes 'respiratoires' des FLEURS de la primevère officinale ? Ma grand mère nous en faisait boire régulièrement en hiver et au printemps, nous habitions dans l'est. Je l'ai re-découverte depuis que j'habite en petite montagne, oui, elle calme, elle réconforte lors grippe ou de 'refroidissement hivernal' avec impact sur les bronches ... De plus elle est délicieuse, ce qui ne gâche rien !
Peut être un peu méconnue ? En avez vous eu, même habitant dans le Gard où elle ne pousse sans doute pas, une petite expérience ?
Merci pour ce que vous êtes ...
Lydie
sabine dit
bonjour Lydie
oui les fleurs de primevère officinale peuvent être employées surtout si on en a sous la main je ne sais pas si Christophe en a dans son jardin (et j'essaie de ne pas le submerger encore plus avec trop de questions 🙂 ) à l'occasion je le lui demanderai (merci de votre patience 🙂 )
Fernanda dit
Bonjour, je veux juste demander si je peux manger des bougeons ou jeunes pousses de rosier sauvage en cru en salade, au lieu de les faire macérer (gemmothérapie). J'ai des rosiers sauvages Bio au tour de moi...merci
sabine dit
bonjour Fernanda
oui , si vous voulez grignoter les jeunes pousses et les bourgeons il n'y a pas de danger 🙂
Poisson dit
Merci beaucoup , j’aimerais quelques conseils pour rétablir les désordres psychologiques dus au confinement . Hier une connaissance en bien-être a été assassinee par son ex compagnon ainsi que son fils . Mon gendre a été pris de pensées très négatives , et j’en vois d’autres qui perdent pied . C’est pour moi une des conséquences majeures à traiter dans l’urgence en plus du Coronavirus . Qu’en pensez-vous ? Merci
sabine dit
bonjour Poisson
votre question dépasse largement le contexte du blog
mais il est vrai qu'il est important de travailler sur le stress avec tous les moyens que nous pouvons avoir à notre portée (et surtout fermer les portes aux infos toxiques et anxiogènes
musique, lecture, méditation, exercices physiques , yoga etc... https://www.altheaprovence.com/stress-dossier-complet/
courage à vous ,
Claudine dit
La diffusion régulière atmosphérique d’huiles essentielles relaxantes ( Lavande, Ylang-ylang, essences d'agrumes telles Orange douce, Encens) peut être une bonne solution. Pas plus de 10 mn, pas plus de 1fois/2-3 heures. Attention aux animaux et jeunes enfants.
pascal27 dit
Bonjour à toute l'équipe d'AlthéaProvence et merci pour votre accompagnement ! Bien sûr qu'il ne faut pas arrêter d'utiliser les plantes pour nous aider à passer ces moments de faiblesse immunitaires et d’aides préventives. On devrait au contraire être encouragés à utiliser des plantes afin de soulager le risque épidémique et ainsi aider ceux qui soignent en participant au mieux chacun de notre coté ! Il flotte sur notre "monde" une progression de la pensée unique , quel dommage.
Cordialement, pascal
Ps : Christophe dites-moi si je me trompe, mais il me semble avoir lu qu'en cas d'agression par un prédateur, toutes les plantes synthétisent plus ou moins d'acide salicylique (ou dérivés salicylé ) comme défenses naturelles pour interagir contre leurs prédateurs ? Après consommation des plantes, c’est en s’oxydant que ces dérivés salicylés deviennent de l’acide salicylique, les tanins des plantes jouent alors un rôle de protection gastrique contrairement à l’aspirine… Suis-je dans le vrai ?
sabine dit
bonjour Pascal
pour répondre au ps, je ne pense pas que toutes les plantes synthétisent de l'acide salycilique ou alors de façon très minime, Christophe dit que sinon on en sentirait cette odeur bien caractéristique, , et d'autres plantes développent d'autres moyens de défense contre les prédateurs, mais bon il y a peut-être des biologistes qui pourront venir nous éclairer
pascal27 dit
Merci Sabine et Christophe pour votre réponse. Il est vrai que les plantes déploient plusieurs moyens de défenses selon leurs agresseurs. On commence à reconnaître que l'allélopathie fait partie d'une forme de défense biologique/adaptative. Je reste néanmoins intéressé si vous avez des compléments d'informations.
Gratitudes à vous, pascal
sabine dit
quand on voit tout ce qu'il nous reste à apprendre , je me dis que l'on n'est pas prêt de s'ennuyer 🙂
pascal27 dit
C'est pour cela que nous devons rester humble devant cette étonnante et magnifique organisation/adaptative de la nature. Nous ne savons pas grand chose, l'adaptation permanente, la transmission génétique/mémoire des plantes par leurs graines/racines est bien difficile à comprendre mais elle semble bel et bien exister. Le monde végétal, le sol, l'univers, le corps humain et animal sont tous des signes de fonctionnement à la fois solides et fragiles. Je pense aussi que la nature a crée les prédateurs pour éliminer les sujets qui ont un dysfonctionnement pouvant atteindre l'intégrité symbiotique de la chaîne du vivant... Mais plus je recherche, plus je découvre que tout est lié et que nous faisons partie du tout. Ce qui explique sans doute que nous avons besoin des plantes pour notre équilibre et que les plantes ont besoin de leur diversité biologique pour coexister dans un biotope... C’est là que nous devons comprendre que nos désordres/pratiques sont inutiles et dangereux. Observer et copier sont des règles de résilience.
Pour votre gouverne voici un lien sur une progression des connaissances/reconnaissance de l'allélopathie encore considérées comme aberrantes il y a à peine 5-7 ans : https://geco.ecophytopic.fr/concept/-/concept/voir/http%253A%252F%252Fwww%252Egeco%252Eecophytopic%252Efr%252Fgeco%252FConcept%252FImplanter_Des_Cultures_Intermediaires_A_Effet_Allelopathique_Ou_Biocide%252C_Biofumigation
Bien à vous, pascal
christiane dit
Merci beaucoup pour votre article. C'est bien là où on s'aperçoit de l'utilité des herboristeries qui pourraient nous conseiller, nous donner les dosages, les plantes à utiliser...
Sylvie dit
Merci beaucoup pour cet article , qui m aide à faire mes choix en matiere de plantes qui renforcent l immunité !
Ici aussi le thym est en fleur , et le sureau ne saurait tarder ....
Peut on prendre également du romarin ? Peut etre vu son côté depuratif sur le foie il n est pas bon de le prendre en infusions en ce moment ?
Bonne journée à tous
sabine dit
Bonjour Sylvie
oui on peut prendre du romarin aussi pour son côté dépuratif doux du foie et pour ses vertus aromatiques , maintenant pour contrer ce covid je ne saurais dire
Sylvie dit
Merci pour votre reponse .
A bientot
Sabine T. dit
Mais bien sur qu'on les garde nos plantes ! Merci Christophe de le rappeler.
Anne Anthonissen dit
Bonjour Christophe. Merci pour cette mise au point. Je crois que le terme "anti" est particulièrement inadéquat pour l'utilisatisation des plantes dans leur totum et en contradiction avec leur action holistique. Il faudrait trouver ou inventer un nouveau terme qui expliquerait leur action qui REGULE l'inflammation SANS s'y opposer NI l'augmenter. Un terme qui rejoidrait l'homéostasie de l'état inflammatoire ! 🙂
Cordialement
Brigitte LAURENT dit
1 question que j'ai oublié de poser ds mon mail précédent. Que pensez vous de la quinine ? je me souviens que dans ma jeunesse on prenait du Céquinil en cas de syndrome grippal . IL contenait alors, vraiment de la quinine et il me semble que c'était efficace.
sabine dit
bonjour Brigitte
il se pourrait que Christophe nous fasse un article sur le sujet s'il en a le temps 🙂
Brigitte LAURENT dit
Merci infiniment à Christophe pour cette nouvelle lettre si utile en ce moment.J'avais commencé il y a quelques temps à prendre régulièrement ces plantes pour préparer mes poumons au cas où...... 1 petite remarque pour Christophe. Les cheveux lui vont vraiment bien lol ! Merci infiniment à vous aussi Sabine de continuer à dialoguer avec nous. cordialement Brigitte
sabine dit
merci Brigitte , je transmets à Christophe un peu de douceur dans ce monde de brutes ne peut nuire 🙂
Sylvie sigayret dit
Peut on utiliser les huiles essentielles en prévention .Sur un mouchoir , ou 1 goutte au plis du poignet ? Notre naturopathe nous a conseillé de prendre des capsules d'origan en prévention, devons nous les continuer ? Merci d'avance .
sabine dit
Bonjour Sylvie
je ne sais pas si en ingérer en prévention est efficace, ensuite sur un mouchoir pourquoi pas , je me suis préparée ma potion (hydrolat de laurier noble + alcool 70°+ glycérine végétale + he ravinstara , he laurier noble, tea tree j'ai mis dans un petit flacon pulvérisateur
je ne saurais dire si c'est vraiment efficace ou pas ,effet placebo peut-être mais cela me rassure lorsque je dois sortir et je me dis qu'avec ce nuage d'he autour de moi + sur le masque , ça va quand même lui compliquer le passage à cette bestiole 🙂
c'est très compliqué car il y a tellement d'informations en circulation qu'il est difficile de s'y retrouver
Sylvie sigayret dit
Merci beaucoup Sabine pour cette réponse . Prenez soin de vous !
Carine dit
Bonjour Christophe,
J'avoue être un peu perdue effectivement. Pour ma part, j'utilise des gélules à la scutellaire et de l'huile de CBD contre mon anxiété et franchement ça me va plutôt bien. J'essaie de trouver des infos sur le CBD parce que je sais que c'est utilisé pour ses propriétés anti-inflammatoires mais je sais aussi que c'est un immuno modulateur si j'ai bien compris.... mais j'ai ptet pas compris... enfin bref je ne sais pas si c'est une bonne idée de continuer en ce moment du coup. Pourriez- vous m'aiguiller s'il vous plaît ?
En vous remerciant, vraiment. Pour tout.
sabine dit
bonjour Carine
difficile de dire, mais dans la mesure où vous n'êtes pas positif au covid et que vous prenez les précautions nécessaires , si ce que vous prenez vous fait du bien, il n'y a pas de raison d'arrêter
Carine dit
Bonjour Sabine, merci beaucoup pour votre réponse. J'en suis à une à deux gouttes de CBD par jour, je suppose que ça devrait aller.
Je me demandais également concernant concernant l'huile de nigelle que j'utilise pour mon asthme. Pensez-vous que je puisse continuer également? (1 CC le matin à jeun)
Un grand merci pour vos réponses Sabine 🙂
sabine dit
bonjour Carine
même idée que ma réponse précédente,vous n'êtes pas malade et tant que vous n'êtes pas confrontée sérieusement à la menace de la sale bête , inutile de vous mettre la pression (on connait les effets délétères du stress hein 🙂 ) vous prenez les précautions nécessaires en évitant de vous exposer inutilement
Nathalie dit
Bonsoir,
Je prends sur le long terme des gélules curcuma-piperine (pas un extrait standardisé, simplement des gélules remplies de curcuma et de poivre) pour une capsulite. Pensez vous qu'il serait plus raisonnable d'interrompre le traitement en ce moment ?
sabine dit
bonjour Nathalie
dans la mesure où vous n'avez aucun symptôme viral, pas de grosse fièvre etc... , il n'y a pas de raison majeure pour arrêter si cela vous convient
Caroline dit
Bonjour,
Un grand merci Christophe pour cette excellente vidéo qui a toute sa place aujourd'hui. Merci de placer dans le contexte actuel dans lequel chacun est appelé à rester humble, le secours proposé par nos amies les plantes qui savent si bien travailler en équipe (pas de confinement pour les plantes !)
Cela fait quelques années que je constate que les plantes spontanées qui poussent en plus grand nombre nous enseignent et méritent que nous nous interrogions sur leur propositions d'accompagnement phyto : justement cette année j'ai observé le retour de l'abondance de bouillon blanc (qui offre sa rosette de feuilles, pas encore les fleurs, mais il semble que les feuilles puissent aussi être utilisées ?), L'an dernier il n'y avait pratiquement pas de bouillon blanc chez moi ... (un signe ?)
La ronce nous offre à profusion ses jeunes feuilles en ce moment, je l'ajouterais bien à une équipe de plantes aide-soignantes 😉
Une question : Peut-on utiliser les cynorhodons qui sont encore présents en ce début du printemps ?
Merci encore ainsi qu'à toute votre équipe ! Portez vous bien et que le respect et la connaissance des plantes locales puissent faire leur part dans ce qui nous est donné de vivre aujourd'hui.
sabine dit
Bonjour Caroline
je suis allée les regarder de plus près, et même s'il me semble que la plante met toute son énergie à sortir ses feuilles, il doit bien rester quelque chose dans ces cynorrhodons , même s'ils ne sont plus nombreux
Colette Schwarz dit
Un grand merci de penser à nous en nous faisant part de vos vues dans cette période si incertaine. Pour moi cet article est très informatif, très logique et plein de bon sens. Portez vous bien et à bientôt.