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Voici mes vues sur l’utilisation des plantes médicinales qui ont des propriétés anti-inflammatoires dans cette période d’épidémie de coronavirus.
Dans ces périodes un peu nouvelles, nous n’avons pas vraiment de certitudes. Mais nous pouvons tout de même garder notre capacité à réfléchir et notre bon sens. Nous pouvons nous faire une opinion basée sur notre connaissance actuelle des choses.
Certes, elle n’est pas complète, et elle n’est pas parfaite. Mais il faut qu’on accepte cette situation et qu’on avance. Car si nous ne faisons pas cela, si nous ne prenons pas position, si nous ne tentons pas des choses, dans la plus grande prudence bien sûr, nous allons tomber dans la paralysie totale !
Et ceci n’est ni acceptable, ni éthique.
Voici donc mes vues argumentées sur le sujet. Sans certitude, mais logiques, rationnelles, et bien ancrées dans notre tradition.
Notez que je vais vous parler des formes traditionnelles de type infusion, décoctions, teintures, et plantes réduites en poudres et non concentrées. Ce sont les formes que je privilégie dans ma pratique, et qui nous sont chères à l’école. Ce sont les formes les plus simples, les moins transformées, celle qui nous rapproche le plus du vivant et qui nous donnent le plus d’indépendance.
Donc je ne parle pas d’extraits secs ici. De même, je ne vous parle pas d’extraits concentrés en certaines substances très anti-inflammatoires comme la curcumine – hors contexte, et ceux-ci nous exposent peut-être à un risque.
Je me dois de vous rappeler que je ne suis ni médecin, ni pharmacien et que ceci ne se substitue pas à un avis médical. Faites preuve de bon sens. Si vous voyez que votre situation requiert une intervention médicale, appelez immédiatement votre médecin traitant ou le SAMU. N’oubliez pas qu’avec ce type d’infection, la situation peut évoluer très vite et il faut agir sans attendre.
Ça a démarré comment cette histoire ?
Vous avez peut-être lu des opinions qui disent qu’il ne faut pas utiliser de plantes aux propriétés anti-inflammatoires pendant cette période de pandémie lorsqu’une infection respiratoire démarre.
Comment est-ce qu’on en est arrivés à cette conclusion ? C’est quoi le point de départ ?
C’est la position des autorités de santé de nombreux pays qui expliquent que la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène, aspirine), ou de corticoïdes (cortisone) est formellement déconseillée car ces médicaments peuvent causer une aggravation de la maladie.
NOTE : comme expliqué dans le document en lien ci-dessus, les patients sous corticoïdes ou autres immunosuppresseurs ne doivent pas interrompre leur traitement, sauf avis contraire du médecin qui les suit pour cette pathologie.
La raison est simple. Faire baisser artificiellement la fièvre lorsqu’on a une forte infection de ce type, c’est se tirer une balle dans le pied, tout simplement. Tout le monde le dit aujourd’hui. Les médecins le disent (1). En France, la Haute Autorité de Santé le dit, en particulier pour l’enfant. Les études nous le confirment.
La fièvre est déclenchée par notre système immunitaire pour une bonne raison. L’élévation de température va provoquer une multiplication du nombre de globules blancs, une augmentation de leur activité, ce qui va permettre au système immunitaire de faire son travail d’une manière efficace. La chaleur va aussi tuer directement le pathogène.
S’opposer au processus de fièvre, en donnant à la personne de fortes doses de médicaments anti-inflammatoires, s’oppose donc directement au processus de guérison (sauf quelques cas exceptionnels bien sûr, il y a toujours des exceptions aux règles, mais restons dans le cas générique ici).
Ce point ce départ est logique et il faut bien le comprendre. On ne bloque pas la fièvre lorsqu’il y a une infection respiratoire, car on empêche le corps de se défendre.
Mais ensuite, on prend ce concept, qui s’applique à une substance médicamenteuse isolée (aspirine, ibuprofène, cortisone à des doses très conséquentes comparé à ce qu’on trouve dans les plantes), et on le colle sur une plante qui a un vaste panel de propriétés, y compris, certes, des propriétés anti-inflammatoires. On ne peut pas faire ça !
"Mise à jour 2021 : notez que j'ai enregistré cette vidéo en mars 2021, au début de la pandémie. À cette époque, les autorités de santé étaient inquiètes au sujet des substances anti-inflammatoires, pensant qu'elles pouvaient s'opposer au processus de guérison. J'ai fait cette vidéo afin d'expliquer que les plantes ne fonctionnent pas comme les molécules anti-inflammatoires médicamenteuses, elles ne bloquent pas aux doses traditionnelles. De plus, elles peuvent apporter de nombreux bénéfices pendant une infection. Depuis, les autorités ont changé de position au sujet des anti-inflammatoires, j'en suis conscient. En revanche, cela ne change en rien mon message sur les bienfaits des plantes pendant ce type d'infection."
Une vue unidimensionnelle
Une plante est constituée de centaines de constituants, certains sont connus, et de nombreux sont encore inconnus aujourd’hui. Certains constituants ont des propriétés anti-inflammatoires, c’est vrai. Mais il faut voir l’action globale de la plante, et ne pas se focaliser juste sur une propriété parmi 10 ou 20 ou 50. Cela ne représente pas la plante dans son ensemble !
Si je prends n’importe quelle plante traditionnellement utilisée pour accompagner les infections respiratoires, je vais arriver à trouver dans une étude ou une autre qu’elle a des propriétés anti-inflammatoires. Prenons comme exemple l’aunée (Inula helenium). Excellente plante pour toute infection des bronches. Il existe des études qui montrent qu’elle a des propriétés antiinflammatoires (2). Et alors, on fait quoi, on interdit l’aunée ?
Cela serait bien dommage ! En pratique, elle a un long historique d’utilisation dans le contexte des infections hivernales. Et ce qui ressort, ce n’est pas qu’elle bloque l’inflammation. Au contraire, elle accompagne les processus naturels en lien avec la situation. Elle favorise une meilleure production de mucus au niveau des bronches, une meilleure expectoration de ce mucus. Dans ce mucus seront relâchées des substances antivirales et antibactériennes.
Dans sa globalité, elle accompagne nos processus physiologiques dans la bonne direction. Elle ne bloque pas le processus de fièvre. Au contraire, elle est diaphorétique, donc elle permet au processus de fièvre de bien se dérouler en nous permettant de mieux évacuer la chaleur.
Il en est de même pour toutes nos grandes plantes contre les infections hivernales : le thym, les sommités fleuries d’hysope, les feuilles d’eucalyptus, les fleurs de bouillon-blanc, etc. Pour toutes ces plantes-là, si vous les disséquez en propriétés isolées, vous allez trouver une action antiinflammatoire.
Mais dans leur globalité, elles ne bloquent pas l’inflammation, elles ne bloquent pas la fièvre. Elles permettent à la muqueuse respiratoire de mieux sécréter, de mieux désinfecter, de mieux fonctionner.
Nous avons des plantes très douces qui peuvent soulager une toux sèche, comme la fleur de mauve (Malva sylvestris). On ne va pas interdire la fleur de mauve, cela serait complètement ridicule, il n’y a pas plus inoffensif ! Et pourtant, elle est anti-inflammatoire (3). Eh oui !
Trois exceptions à garder en tête
Voici les trois exceptions que je ferais.
(1) Les plantes connues pour faire baisser la fièvre d’une manière directe lorsqu’on les utilise à fortes doses. Je pense ici en particulier aux plantes riches en dérivés salicylés comme les sommités fleuries de reine des près (Filipendula ulmaria) ou l’écorce de saule (Salix spp). Celles-ci me font hésiter, personnellement je ne les utiliserais pas.
Mais d’un autre côté, pourquoi les utiliser dans le contexte d’une infection respiratoire ? Je ne vois pas quel rôle elles pourraient jouer. Pour moi, elles n’ont pas leur place dans un programme d’accompagnement. Mais comme vous pouvez le voir, au final, c’est une pincée de plantes qui sont concernées.
(2) Une plante utilisée seule et à forte dose. Là, on augmente les risques d’une réaction imprévisible du système. Sauf si on sait exactement ce qu’on fait.
Idem si on utilise des extraits titrés et très concentrés en constituant actif. L'utilisation de la curcumine, par exemple, peut constituer un risque.
(3) Les plantes que l’on connaît mal, qui ne sont pas de chez nous, ou qui ne font pas partie de notre tradition. Même si elles sont actuellement à la mode sur le marché. Là on ne sait pas trop où on va.
Mais à part pour ces 3 cas, je vais vous dire le problème avec l’approche « on enlève toutes les plantes anti-inflammatoires » : si je suis ce concept à la lettre, au final, je les enlève toutes. Si vous me donnez assez de temps pour faire mes recherches, je vous garantis que je vais finir par trouver des propriétés anti-inflammatoires à quasiment toutes les plantes.
Donc je me prive d’un outil extrêmement utile pour accompagner une infection qui est dans un stade tout à fait gérable. Cela peut aider à prévenir l’engorgement des hôpitaux et à soulager tout le personnel de santé qui est en train de s’exténuer à soigner les malades.
J’estime qu’on a la responsabilité de les aider. D’une manière prudente bien sûr.
Résumé : les 3 règles à suivre
Pour nous aider à agir dans la prudence, je propose de vérifier que les 3 conditions suivantes sont réunies. Il nous faut les trois. Deux sur trois, ce n’est pas suffisant :
➜ Condition n°1: il faut que la plante ne fasse pas baisser la fièvre d’une manière directe lorsqu’elle est prise à forte dose. Et nous n’avons que très peu de plantes qui ont cette action-là comme je vous ai expliqué.
➜ Condition n°2: il faut qu’une plante fasse partie de notre tradition et soit reconnue pour son efficacité dans l’accompagnement des infections respiratoires. Qu’elle ait été utilisée pendant des siècles pour accompagner les grippes, bronchites ou pneumonies.
Si elle n’a jamais été utilisée dans ce contexte, que c’est une nouvelle plante qu’on connaît mal, ou qu’elle vient d’une autre tradition et qu’on ne sait pas exactement comment l’utiliser, on la laisse de côté par principe de précaution.
➜ Condition n°3: On ne va pas utiliser une seule plante à forte dose. Ceci afin de réduire les risques. Idem pour les formes standardisées et concentrées en certaines substances actives.
Au contraire, on va favoriser les mélanges de plantes et se créer une « petite équipe » qui travaille avec les mêmes objectifs, mais au travers d’un large panel de constituants.
Les propriétés que l’on va rechercher ici sont stimulantes de l’immunité. Par exemple, pour faire local, les cynorhodons qui sont les faux-fruits de l’églantier, le sureau – fleurs ou fruits, le thym, l’origan.
On va aussi rechercher les plantes qui agissent sur les bronches : le thym, l’eucalyptus, l’hysope, le bouillon-blanc, le radis noir, les bourgeons de pin ou de sapin, l’aunée, le laurier noble.
Donc vous voyez, nous avons un large choix, avec des plantes relativement inoffensives. Et en combinant plusieurs plantes dans chaque catégorie, nous pouvons préparer de bons mélanges d’accompagnement qui peuvent agir soit en prévention, soit lorsque l’infection est déclarée et que le médecin vous a dit de rester chez vous car l’infection n’est pas sévère et ne requiert pas une hospitalisation.
Je sais que tout ceci est encore un peu vague. Voici donc dans cet article des propositions de tisanes d’accompagnement détaillées avec explication de mes choix.
Je vous expliquerais ce que l’on peut utiliser en prévention, et ce que l’on peut utiliser si une infection respiratoire est déclarée.
Pour conclure
Vu les bénéfices potentiels des plantes médicinales et le très faible risque associé, je pense que ce n’est vraiment pas le moment de tomber dans la paralysie. Il faut que l’on agisse, dans la plus grande prudence bien sûr, pour aider un système médical actuellement en difficulté.
Et je peux vous dire que ceci n’est que le début de la discussion. Je pense que vous le savez. Une fois que nous serons sortis de cette crise, nous allons tous réfléchir à notre résilience face à ce type de situation. Et nous aurons tous beaucoup de choses à faire pour être mieux préparés la prochaine fois.
Vous pouvez compter sur moi, je reviendrai bientôt vers vous avec des propositions claires et utiles de ce point de vue là.
Références
(1) Voir l’article du docteur Barucq ici : https://www.guillaume-barucq.com/quand-faut-il-faire-baisser-la-fievre/
(2) Park EJ, Kim YM, Park SW, Kim HJ, Lee JH, Lee DU, Chang KC. Induction of HO-1 through p38 MAPK/Nrf2 signaling pathway by ethanol extract of Inula helenium L. reduces inflammation in LPS-activated RAW 264.7 cells and CLP-induced septic mice. Food Chem Toxicol. 2013 May;55:386-95.
(3) Sleiman, NH & Daher, Costantine. (2009). Malva sylvestris water extract: A potential anti-Inflammatory and anti-ulcerogenic remedy. Planta Medica - PLANTA MED. 75. 10.1055/s-0029-1234727.
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Alain dit
Bonjour, une petite question simple, que pensez-vous du Jiaogulan? J'ai une plante à la maison depuis le printemps mais comment l'utiliser? Est-elle vivace? Merci.
sabine dit
bonjour Alain
je n'en pense que du bien, c'est une vivace, elle disparait en hiver et renait au printemps, c'est une bonne plante adaptogène ,stimule l’immunité ...petit goût de réglisse sur fond d'une légère amertume
Muriel dit
bonjour
Cet article ne devrait il pas être remis à jour suite aux dernières découvertes concernant le covid et notamment l'utilisation désormais massive des corticoïdes pour traiter les patients ?
Meilleures salutations
sabine dit
Bonjour Muriel
oui tout à fait bonne remarque, du coup Christophe a publié une petite "mise à jour" au début de l'article
Lili dit
Artemisia Annua comment la prendre en posologie est ce que cette plante est efficace contre les infections pulmonaires quel est sont effet s il vous plait ? Merci
sabine dit
bonjour Lili
l'artemisia a un bon potentiel en tant qu'antivirale et anti parasitaire, si infection pulmonaire il est préférable de consulter
Chantal dit
Bonjour Sabine et Christophe,
Bonjour Sabine et Christophe,
Hier aux inos j'ai entendu une mise en garde par rapport aux plantes qui auraient des effets anti inflammatoires par rapport au covid 19, dans les exemples cités on parlait de curcuma et d'échinacée...
Je voudrais avoir votre avis, car j'ai fait une provision de teinture d'échinacée et de sirop de sureau en vue d'une cure.
merci pour votre réponse
cordialement
Chantal
sabine dit
bonjour Chantal
je vous invite à bien lire le point de vue de Christophe à ce sujet dans cet article au sujet de l'action des plantes mais aussi dans les autres qui parle du covid
Sylvie dit
Bonjour,
Tout d'abord merci pour toutes ces infos utiles.
A cause du confinement je n'ai pas pu me rendre chez le rhumatologue chez qui je devais réaliser une infiltration de corticoïde. Et pour remédier à mes douleurs articulaires, j'ai acheté du Boswellia Serrata qui a un effet anti inflammatoire mais également virucide.
Pendant cette épidémie, est ce prudent de prendre du Boswellia en sachant qu'il a un effet très fort anti-inflammatoire?
Je vous remercie par avance pour votre réponse.
Bon confinement
Cordialement
sabine dit
bonjour Sylvie
dans la mesure où vous n'êtes pas en plein orage cytokinique (et dans ce cas vous seriez déjà entre les mains des spécialistes à l'hôpital et ce n'est plus du tout de notre ressort ) Christophe dans son article explique bien le mécanisme des plantes anti inflammatoires
Chantal dit
Bonjour Sabine et Christophe,
j'ai vu que l'ANSES déconseille fermement l'utilisation des plantes contenant des anti inflammatoires végétaux telles les échinacées, l'harpagophytum et curcuma...
https://destinationsante.com/covid-19-gare-a-la-phytotherapie.html?utm_source=Abonn%C3%A9s+newsletter+Destinationsante.com&utm_campaign=28841ffaef-EMAIL_CAMPAIGN_2020_04_20_03_30&utm_medium=email&utm_term=0_86f35819e8-28841ffaef-39420019
sabine dit
bonjour Chantal
vous avez des pistes de réflexions dans cet article et je vous invite à lire aussi les commentaires https://www.altheaprovence.com/coronavirus-et-plantes-questions-reponses-2/
Fayolle Guy dit
Bonjour Christophe, bonjour Sabine, j'ai une question un peu hors sujet, mais pas tout à fait - on parle, en ce moment, de l'association du zinc au traitement hydroxychloroquine et du zinc en général pour l'immunité, mais j'ai toujours lu dans les différentes infos de sni que le zinc devait être arrêté lorsqu'une pathologie se déclarait car, dans ce cas, il facilitait le développement des bactéries - en est-il de même pour les virus ? merci d'avance d'éclairer ma lanterne - bien cordialement - Guy
sabine dit
Bonjour Guy
voici le point de vue de Christophe
"Basé sur tout ce que j'ai lu, le zinc est bénéfique aussi bien en prévention qu'en soutien d'une infection déclarée.
Voir le document ici, écrit par les laboratoires Nutergia, mais je trouve bien écrit, et correspond à ce que j'ai pu trouver jusque là :
https://www.nutergia.com/lae/public1.0/img/emails/ZINC-et-DEFENSE-ANTIVIRALE-6-0.pdf
Il me semble qu'une supplémentation de 15 à 30 mg par jour en prévention en période à risque et 30 mg par jour (en prises divisées de 15 mg) serait judicieux."
Fayolle Guy dit
Merci de cette réponse, j'en tire la conclusion qu'il faut dissocier virus et bactérie - à bientôt - Guy
Flore dit
Bonjour,
Que pensez-vous de l'utilisation sur plusieurs mois de l'Astragale de Chine pour la prévention contre les allergies (en gélule titrée à 500mg - 3 gélules/jour soit 1500mg) ? La considérez-vous comme une plante à éviter en cette période de pandémie du fait de son action anti-inflammatoire ?
Merci d'avance pour vos conseils.
sabine dit
bonjour Flore
Christophe nous fait un topo sur l'astragale et sa prise si covid https://www.altheaprovence.com/coronavirus-et-plantes-questions-reponses-2/
Richard dit
Bonjour Christophe
J ai fait une teinture d' échinacée , je voulais booster mon système immunitaire, suite à un cancer de la thyroïde (2016) , apparition de ganglions petits mais là (une intervention chirurgicale est en vue) est ce raisonnable dans le contexte actuel .
Merci
sabine dit
bonjour Richard
vous voulez prendre de l'échinacée avant une opération ? c'est la question?
Olier de dit
Je prend des gélules de reine des près pour les douleurs d'arthrose et de rhumatismes je viens de voir votre vidéo donc si je comprends bien je dois arrêter de prendre cette plante
Cette plante ne me donne aucun effet secondaire au contraire de l'aspirine que je ne supportes pas
alors pourquoi serait t'elle contre indiqué pendant la période de pandémie au coronavirus
sabine dit
bonjour Olier
je vous invite à lire l'article dans son entier, là il s'agit du questionnement sur les anti inflammatoires et leur action dans le contexte actuel du covid19 et non de crises d'arthrose et de rhumatismes
Sylvie dit
Bonjour
Je viens de lire votre article sur les plantes à utiliser ou éviter durant ce contexte délicat.
J’ai pour habitude d’utiliser du saule blanc pour soulager les maux de tête, ce qui fut le cas ces 3 derniers jours avec une prise d’un comprimé par jour. Pensez-vous qu’il y a un risque de développer l’inflammation du « dit » virus , à vous lire je suis un peu inquiète.
Cordialement .
sabine dit
je ne connaissais pas les comprimés de saule , mais je suis allée regarder la composition de certains , il semble que c'est de la poudre d'écorce + carbonate de magnésium
donc si vous prenez pour des migraines (qui seraient hors contexte du covid19) continuez, vous n'allez pas "développer une inflammation à cause de ces comprimés
Sylvie dit
Je vous remercie pour votre réponse, en effet je prend des comprimés du labo Solaray, j’avais oublié de vous le notifier.
Cordialement.
Catherine MARTIN dit
Bonjour Christophe,
Cette période troublée par l'arrivée de ce Covid19 me fait beaucoup réfléchir.
Je suis une adepte des plantes et à ce titre j'apprécie énormément votre travail et votre vision responsable pour que chacun prenne en charge sa santé.
C'est justement à votre regard aiguisé sur les plantes, votre expérience et votre recul que je m'adresse.
J'ai fouiné sur le net pour comprendre qui est ce virus et comment fonctionne son intrusion dans notre organisme.
Le sujet polémique pour le traitement de ce Covid19 avec la molécule d'hydroxy-chloroquine m'a interpellé.
Certains travaux de thèse ont mis en évidence que cette molécule agit sur l'intrusion et la réplication de virus de type coronavirus dans l'organisme.
Il semble que la chélidoine est une action antivirale reconnue, action due à la présence de ses alcaloïdes de type isoquinoléine...
Vous voyez où je veux en venir ?
Cette belle plante n'aurait elle pas un intérêt majeur pour aider l'organisme a guérir de ce virus ?
Je garde en mémoire les contre indications et la toxicité qu'elle peut avoir, mais en cette période où toutes les pistes doivent être envisagées pour aider les malades de cette pandémie, pourquoi pas celle là ?
Qu'en pensez vous ?
Encore merci pour votre travail
sabine dit
bonjour Catherine
à l'heure actuelle difficile d'avoir des certitudes, je pense qu'après cette crise sanitaire, on arrivera à récolter suffisamment d'informations des expériences faites pour tenter de référencer les plantes qui ont donné de bons résultats (oupas) et dans quel contexte;
la chélidoine peut être aussi une piste à explorer
Florence dit
Bonjour Christophe. Que c'est bon de t'entendre. Tu as raison l'immobilisme et le principe de précaution poussé á l'extrême met nos nerfs en pelotte. 24 personnes mortes dans un epahd proche de chez moi. On ne donne rien même pas un sirop de sureau, un peu de ravinsara ou eucalyptus radié, une infusion de thym. RIEN. Les personnes meurent sans aucun traitement sauf du paracetamol pr bien faire baisser la fièvre!!!Pardon de ce coup de gueule mais cela fait mal au coeur. Je voulais te poser la question de l'opportunité de l'usage du cupressus sempervirens cônes pour ses propriétés anti virales et du pelargonium sidoide racines en cas d'affection pulmonaire. Mil Mercis Christophe. Belle continuation à toi et tes proches. Florence élève ELPM 3 ème annèe
sabine dit
Bonjour Florence
voici la réponse de Christophe
"Je ne sais pas pour le cyprès, je le connais dans le contexte de l'insuffisance veineuse, mais pour une infection respiratoire aigüe, je n'ai pas d'expérience. C'est possible qu'il ait une utilité mais je n'en sais pas plus, il faudrait que je me replonge dans les vieux écrits pour voir ce que nous dit la tradition des différents pays. Pour le pelargonium sidoides, il a été spécifiquement utilisé dans ce contexte ces dernières années, donc oui je pense qu'il a son rôle à jouer ici comme immunostimulant, antiviral, testé dans les études dans le contexte des bronchites aiguës. Pour la petite histoire, j'en ai au jardin et je n'ai jamais eu le cœur de les déraciner pour l'instant..."
Sedola florence dit
Bonjour Christophe et Sabine. Merci pour votre réponse.https://www.pileje.fr/revue-sante/le-cypres-un-allie-contre-les-infections-hivernales
Sedola florence dit
Pardon mon précédent message est parti trop vite. Pierre May parle des vertus des cônes du cyprés. Je t'ai envoyé un lien également sur une étude mais tu sauras mieux que moi donner un avis. Je cherche des plantes locales simples connues de nos organismes. Les médecins ne prescrivent que du paracétamol. Ces plantes sont notre patrimoine collectif. Ne pouvons nous aider sans nuire. En gardant ces précieuses connaissances j'ai l'impression que nous séquestrons qque part nous aussi ce savoir. Il est difficile pr nous élèves de l'ELPM d'être des ambassadeurs sans vos appuis. Ne pouvons nous travailler avec des médecins, des maisons de retraites? Penses tu qu'il est préférable de rester en retrait car sans contrôle nous ferions plus de mal que de bien? Bon voilà je vais aller jardiner pour calmer le petit vélo dans le donjon. Merci pour ta présence. Cordialement
Hervé GOURIOU dit
Bravo Florence pour votre réaction que je cautionne entièrement (avec un peu de retard...du justement à divers problèmes de ce satané virus.. mais résolus aujourd'hui, 10 mai, en utilisant toutes mes plantes et bien sûr celles préconisées par Christophe, qui ont pu me protéger d'un point de vue pulmonaire, mais qu'il m'a fallu au coup par coup adapter à des attaques de virus sur d'autres organes - vue, sinus, reins, intestins, musculaire....- et je vous l'assure çà marche mieux que le doliprane et autres paracétamols...
Florence dit
Merci Hervé GOURIOU .J'espère que vous êtes désormais guéri. C bon de ne pas se sentir seule...
Lucie Guilbeault dit
Bonjour Christophe je suis atteinte par le covid 19 je me fais des tisanes de thym plantain et molène est-ce correct?
sabine dit
bonjour Lucie
Christophe nous concocte quelques protocoles où vous aurez des pistes je pense , il ne va pas tarder je pense 🙂
mais déjà les plantes choisies sont tout à fait ok
Laure dit
Bonjour et encore et toujours, merci !
Cet article me fait remettre en question une "croyance" que j'avais (NB: je n'ai aucune compétence de médecine, ni de pharmacie). Je croyais qu'il n'y avait pas équivalence entre fièvre et inflammation, ou tout du moins, je croyais qu'il n'y avait pas équivalence entre antipyrétique et antiinflammatoire. Si je crois que l'aspirine (et d'autres tels que ibuprofène) est les deux, je crois que le paracétamol n'est qu'antipyrétique (et antidouleur), et pas antiinflammatoire. De fait, en cas de COVID-19, si j'ai bien compris, le paracétamol est recommandé, mais pas ibuprofène ni aspirine. Or il me semble que cet article assimile "faire baisser la fièvre" et "avoir une action antiinflammatoire". Qu'est-ce que c'est donc qui m'échappe ? Les plantes associent-elles toutes systématiquement ces deux propriétés ?
sabine dit
Bonjour Laure
systématiquement je ne sais pas (vu le nombre de plantes existantes) mais en règle générale elles sont "moultifonctions" 🙂
Daniel dit
bonsoir
il me semble que le paracétamol a l'inconvénient de pomper le glutathion
Marie y dit
Bravo et merci pour cette prise de position pleine de bon sens !!!
Rouvier dit
Merci Christophe je retrouve mon enfance où ma grand-mère ramassait les plantes pour soigner la famille. Étant moi-même du sud je suis très heureuse d'écouter vos vidéos et votre savoir à expliquer les choses simples de la vie , la nature nous nourrit, nous soigné et guérit. Merci pour toutes vos connaissances et votre simplicité à tant partager.
Michèle.
Cyrille dit
Bonjour Christophe,
je prends un complexe de gemmothérapie cassis pin bouleau pour des inflammations articulaires donc tout de même assez concentré.
Je n'ai pas de symptômes, es ce tout de même dangereux avec le coronavirus ?
Merci pour tout ton partage.
Christophe BERNARD dit
Bonjour Cyrille,
En toute franchise, je ne pense absolument pas que la gemmo constitue un risque quelconque. Donc je dirais que non, pas de souci à se faire.
colette dit
merci vous pour tous vos conseils et votre bon sens