BDH3 - Romarin Pour Sommeil, Lutéoline Pour Anosmie : (abonnez-vous au podcast ici)
Bonjour, content de vous retrouver après quelques semaines de pause médiatique, et bienvenue dans cette nouvelle édition des Brèves des Herbes, nous en sommes à l'épisode 3 : BDH 3, romarin et insomnies, lutéoline et anosmie.
Je vous rappelle le principe : je vous parle des études sur les plantes médicinales qui m'ont interpelé ces derniers temps et je vous explique pourquoi. D'abord, ça nous permet de garder un œil sur la recherche, c'est toujours intéressant. Mais aussi parce que vous m'avez souvent demandé comment j'ai construit ma connaissance des plantes au fil des années.
Comme vous le savez je suis fan des grands classiques, des ouvrages de référence, d'ailleurs je vous fais régulièrement des revues de livre sur le sujet. Mais j'aime aussi prendre le pouls du monde des études, ça me donne souvent de nouvelles pistes. Et vous allez voir que parfois, c'est un peu alambiqué, parfois je me fais un peu des nœuds dans la tête, mais par la suite j'essaie de toujours en tirer quelque chose de pratique et d'utile.
Et d'ailleurs, j'ai volontairement choisi les 2 études d'aujourd'hui pour vous montrer le cheminement un peu tortueux que je peux parfois suivre avant d'en arriver à mes conclusions.
Parenthèse sur les conflits d'intérêts
La première étude que j'ai retenue est intéressante pour plusieurs raisons. D'abord, parce qu'elle a été financée par le laboratoire qui fabrique le produit étudié. Donc c'est ce que j'appelle un conflit d'intérêt. Et dans le passé... je n'ai jamais complètement ignoré ces études, mais c'est clair que je les rabaisse dans ma hiérarchie d'informations fiables.
Et récemment, j'ai un lecteur qui m'a posté un commentaire sur mon site et qui m'a fait réfléchir. Je vous lis le commentaire qui a été posté par Fred :
"Pour avoir travaillé 20 ans pour une grande société pharmaceutique française, je souhaite rappeler que les grands groupes commencent par faire des études cliniques avant là mise sur le marché de leurs molécules. Ainsi, comment voudriez-vous que cette entreprise s’appuie sur une étude pour renforcer la justification de l’efficacité de son produit ? Qui, aujourd’hui, se lancerait dans une telle étude hormis l’industrie pharmaceutique ? Conflit d’intérêt ? Oui, mais c’est le Process à ce jour validé. Étude biaisée ? Pas forcément. Il faudrait pour cela s’intéresser au plus près à cette étude en passant au peigne fin toutes les caractéristiques."
C'est la dernière phrase qui m'a fait réagir. Et là, je me suis dit, effectivement, si je suis un laboratoire, petit ou gros et que j'ai une formulation à base de plantes que j'aimerais faire tester avant de la commercialiser, pour prouver qu'elle est efficace justement... Comment je fais, si ce n'est de financer moi-même cette étude ? Et si je finance l'étude, je vais me faire accuser de conflit d'intérêt.
Le problème, bien sûr, et là on est d'accord, c'est que la tentation sera grande de faire ressortir les résultats sous une lumière positive. C'est évident.
Mais il est possible, aussi, que l'étude ait été faite dans les règles de l'art. Je vis peut-être dans un monde un peu idéaliste, mais pourquoi ne pas donner un petit bénéfice du doute ? Et comme le dit Fred dans son commentaire, il faudrait passer toute l'étude, tous les résultats et l'interprétation au peigne fin.
Est-ce que je suis qualifié pour faire cela ? Non, je ne le suis pas. Je fais du mieux possible avec mes connaissances techniques et scientifiques. J'ai tout de même fait des études scientifiques, donc j'ai certains outils. Mais au final, je n'ai pas été formé pour démonter une étude et réfuter les résultats.
Donc la seule chose que je peux faire, c'est lire l'étude dans son intégralité, utiliser les données qui me semblent utiles, ou qui peuvent me faire progresser d'une manière ou d'une autre. Puis recouper avec d'autres sources ainsi que ma connaissance de la plante pour voir si j'arrive à construire une logique.
Le tout en appliquant un très fort doute sur les résultats s'il y a conflit d'intérêt, désolé, mais à ce stade, je ne peux pas faire autrement, il se passe trop de choses ces dernières années pour que l'on prenne ces résultats d'une manière cash, sans les questionner. C'est ce que j'ai fait dans l'étude qui suit, et je vais vous expliquer pourquoi elle a tout de suite attiré mon attention.
BDH 3 : Romarin et... troubles du sommeil ?
L'étude a été faite sur notre cher romarin figurez-vous. Je vous rappelle que le romarin, c'est maintenant Salvia rosmarinus. Notre romarin a donc déménagé dans la famille des sauges. Bon, ça fait déjà quelques années, c'est arrivé en 2017 si je me souviens bien. Vous trouverez encore la mention Rosmarinus officinalis qui traine un peu partout sur mon site. Appelez-moi traditionaliste, un peu nostalgique aussi, mais la dénomination "officinalis", personnellement, j'aimais beaucoup.
Ce qui m'a tout de suite interpelé dans cette étude, c'est le fait que le romarin a aidé les personnes à retrouver un meilleur sommeil. Alors là, je me suis dit, y a un truc à aller fouiner.
Deux mots sur l'étude. Elle a été effectuée au Japon, elle a duré 4 semaines, faite sur des hommes adultes. Les auteurs avaient déjà fait une première publication. Et là ils sont revenus sur les résultats et ils ont fait une seconde analyse. Cette fois-ci, ils ont choisi un sous échantillon de la première étude avec cette fois des hommes entre 31 et 48 ans, en bonne santé, mais qui souffrent d'un état de mal être émotionnel et de dépression. Ils ont extrait ce sous-groupe, dans les données, et ils l'ont analysé.
Les hommes étaient randomisés en 2 groupes - groupe romarin et groupe placebo. On leur a donné un extrait sec de romarin. C'est-à-dire qu'un laboratoire a fait une extraction avec un solvant liquide, puis a fait évaporer ce liquide et on s'est retrouvé avec une poudre concentrée qu'on appelle "extrait sec". Mais ne vous y trompez pas, pour notre romarin, une simple infusion suffira à faire ressortir toute sa magie !
Au bout de 4 semaines, on a mesuré certains paramètres, et on a vu des améliorations dans l'état de fatigue et les capacités cognitives des participants. Rien de surprenant ici vu que ce sont des propriétés qu'on connait déjà sur le romarin, c'est un tonique général et aussi un tonique cérébral.
Amélioration du sommeil ?
Mais moi, ce qui m'a interpelé, c'est une amélioration du sommeil. Eh oui, car on connait le romarin comme une plante de caractère chaud et excitant. On dit souvent que chez la personne sensible, ou qui dort déjà mal, ou qui a du mal à tolérer les excitants, il vaut mieux éviter d'en prendre le soir. Sinon il peut perturber les nuits. J'ai déjà eu ce retour. Et là, il aiderait à dormir ? Est-ce qu'on se serait trompé jusqu'ici ? Est-ce que la tradition a été tout à coup mise à mal par ces données scientifiques ? Ou est-ce que ce sont les données scientifiques qui sont biaisées ?
Eh bien j'ai une 3ᵉ interprétation pour vous. Et pour expliquer mon hypothèse, je vais utiliser une information que j'ai entendue de David Winston. David Winston c'est un monsieur que j'aime beaucoup, qui est un herboriste américain, auteur, enseignant, avec une longue expérience clinique de la phytothérapie. Et un jour, je l'ai entendu parler du ginseng asiatique... pour dormir ! Très surprenant, je sais, mais dans un cas très particulier. Il explique que lorsque la personne est dans un tel vide d'énergie, un tel vide de Qi, elle n'a même plus l'énergie nécessaire pour dormir. Et là on parle vraiment de la personne qui s'est effondrée.
Donc elle est à la fois épuisée mais elle dort mal aussi, elle n'arrive plus à récupérer. Et il lui faut cette stimulation, cette énergie, cette chaleur du ginseng pour lui donner ce petit coup de pouce qu'il manquait à tous les processus de sommeil pour se remettre en route. Et si vous êtes praticiens en médecine chinoise, avant de me sauter au cou, je vous dirais d'aller en discuter avec Winston.
Alors ça, déjà, à l'époque, ça m'avait beaucoup fait réfléchir. Et là, je me suis dit, on a peut-être quelque chose de similaire. On a pris des hommes avec une faible vitalité et en état de déprime. Donc pas beaucoup d'énergie physique, et surtout pas beaucoup d'énergie mentale. Des personnes qui sont probablement dans ces états de brouillard mental avec des pensées qui s'entrecroisent. Le soir on a peut-être l'esprit qui part dans toutes les directions car il n'a plus l'énergie nécessaire pour s'ancrer, se calmer, et basculer dans le sommeil.
C'est donc mon hypothèse ici, je vous la propose. Chez la personne déprimée et fatiguée, il est possible que le romarin, pris 2 fois par jour comme dans cette étude, y compris une prise en fin de journée, amène l'énergie nécessaire à un esprit très embrumé et dissipé, déprimé aussi, pour qu'il arrive à s'ancrer et à bien démarrer le processus de sommeil.
Une autre explication serait liée à l'inflammation cérébrale. On sait aujourd'hui que l'inflammation est impliquée dans de très nombreux cas de dépression. On sait aussi que la personne qui souffre de dépression a très souvent un mauvais sommeil. Donc ici avec le romarin, une autre hypothèse est qu'on calme l'inflammation cérébrale, on améliore la situation dépressive et donc les troubles du sommeil.
Est-ce que c'est alambiqué ou pas ? Est-ce que c'est un peu tordu comme interprétation ? Pas pour moi, au contraire ça vient compléter la peinture du romarin que je me suis faite au fil des années. Ça vient rajouter une couche de précision et de sophistication que j'aime beaucoup. Et puis ça me sort un peu de ma zone de confort aussi, de ce que je croyais savoir, et ça j'adore.
Donc vous voyez, je suis parti d'une étude avec conflit d'intérêt, mais il y a une partie de l'information qui m'a vraiment interpelé, qui m'a fait réfléchir, qui m'a donné de nouvelles idées. Bien sûr, par la suite, il faudra que j'arrive à valider cette information dans ma pratique car pour l'instant, c'est simplement une hypothèse, on est d'accord.
Et c'est tout pour cette première étude ! On respire...
BDH 3 : Lutéoline pour anosmie / agueusie
La deuxième étude a été effectuée sur les problèmes d'anosmie et d'agueusie. C'est-à-dire perte de l'odorat et perte du goût. Et je ne vais même pas vous resituer le contexte de ce type de problème, vous le connaissez très bien. Je n'ai pas envie d'attirer les moteurs de recherche avec un mot clé bien particulier, sachant que dans les dernières vidéos que j'ai faites sur le sujet, on s'est parfois déchiré dans les commentaires entre différents camps, et c'est pas du tout ce que je recherche aujourd'hui.
Donc, dans cette étude, on a testé une combinaison de lutéoline et d'une substance qui s'appelle, accrochez-vous à votre siège, palmitoyl-ethanolamide, qu'on appelle aussi PEA pour faire court. C'est largement mieux 🙂 C'est un lipide naturellement produit par notre organisme à partir d'un acide gras de l'alimentation, l'acide palmitique. Et il a une affinité pour certains récepteurs endocannabinoïdes. C'est une action indirecte, mais il agirait sur la capacité de notre organisme à répondre aux endocannabinoïdes.
Et pour vous faire vraiment très court, grâce à cette action, il permet de réduire l'inflammation et favorise la réparation des tissus. Et vu que la perte du goût et de l'odorat (dans le contexte infectieux que vous connaissez bien et que je ne nommerai pas), est due à un processus neuro-inflammatoire, donc inflammation des structures nerveuses qui sont impliquées dans l'olfaction, eh bien toute substance qui réduit cette inflammation sera intéressante.
Pourquoi les chercheurs sont allés tester le PEA parmi des centaines d'autres substances anti-inflammatoire ? Je n'en ai aucune idée. L'information n'est pas dans l'étude.
Lutéoline : dans l'origan
La 2e substance testée, c'est la lutéoline. Et ça, ça nous rapproche un peu plus des plantes, vu que c'est une substance naturelle, un flavonoïde, que l'on va trouver dans certaines plantes médicinales comme le thym, la sauge, l'origan, la menthe poivrée, le persil, le genièvre, etc. On en trouve dans certains légumes comme le céleri.
C'est une étude italienne randomisée. Elle comporte des limitations : pas de groupe placebo, réalisé en simple aveugle. L'échantillon était de petite taille. Aucun conflit d'intérêt déclaré. Les personnes ont été divisées en 2 groupes, un groupe suivant une thérapie olfactive pendant laquelle on leur a fait respirer différentes odeurs pour stimuler leur circuit olfactif. Et l'autre groupe a fait la même thérapie olfactive, et en plus a pris 700 mg de PEA et 70 mg de lutéoline sous forme de comprimés. Ceci durant 30 jours. Et le groupe prenant PEA + Lutéoline a vu des améliorations significatives dans leurs capacités olfactives à la fin de l'étude.
Qu'est-ce que je tire de tout ceci ?
D'abord, le fait que cette perte de goût et d'odorat est provoquée par une inflammation avec destruction de certains circuits nerveux qui ont besoin de temps pour se reconstruire. Ça, on le sait depuis déjà pas mal de temps. Ce que je note en revanche, très logique, c'est le besoin de calmer cette inflammation, ou du moins de la moduler sans la bloquer, chose qu'on peut faire avec des substances naturelles, jusqu'à ce qu'il y ait résolution du problème. Ce qui peut prendre plusieurs semaines. Et même parfois plusieurs mois. Si pas de contrindications pour la personne.
Ensuite, dans les anti-inflammatoires naturels, nous avons énormément de choix. Mais là, si on en a un, la lutéoline, qui a été testée et qui semble avoir cette affinité neurologique, pourquoi pas ? Est-ce que je sais si la lutéoline sans le PEA sera efficace dans ce contexte bien précis ? Non, je ne sais pas, mais je sais que la lutéoline a été étudiée à part et nous offre des propriétés anti-inflammatoires remarquables (3). Donc pourquoi pas ?
Les plantes riches en lutéoline, on va faire simple. La plus riche d'après ce que j'ai pu trouver dans les études, c'est l'origan avec 1000 mg de lutéoline pour 100 g de plante sèche (4). Les références sont sur mon site comme toujours. Donc pour obtenir les 70 mg de lutéoline de l'étude, il nous faudrait 7 g d'origan par jour. On n'est absolument pas obligé de se coller à ces quantités bien sûr, mais ça nous donne un ordre de grandeur.
Donc si on se faisait 1 litre d'infusion par jour, on pourrait mettre une dizaine de grammes d'origan, rajouter du gingembre râpé, des rondelles de citron par exemple. Gingembre pour l'effet antiinflammatoire et circulatoire. Citron pour le goût et pour plein de bonnes choses. Ça pourrait nous faire un bon mélange pour cette période, qui stimule l'immunité, qui calme l'inflammation et on l'espère qui permet à ces circuits de l'olfaction de se régénérer.
On va combiner ça avec une rééducation olfactive. D'ailleurs voici un lien vers un coffret qui s'appelle Odorabox et qui a été créé par une de mes collègues, Julie Subirana. Vous allez voir c'est un chouette projet.
Est-ce que cette approche que je suggère a été validée en pratique ? Non. Là encore on est dans le spéculatif, c'est un peu l'objectif de ces brèves des herbes. On essaie d'ouvrir nos horizons.
Mais au moins, ça nous donne de nouvelles pistes. On ne se sent pas impuissant face à certaines situations. On ne baisse pas les bras. Parce que sinon, la réponse officielle, c'est souvent "désolé, on n'a rien pour vous, revenez dans 6 mois pour voir comment les choses évoluent". Ce n'est pas satisfaisant. On a des pistes à explorer avec des plantes qui ont montré un excellent profil de sécurité et d'efficacité. Pas de certitudes, mais de l'espoir.
Et c'est tout pour aujourd'hui. 2 études, loin d'être parfaites, mais qui m'ont permis d'explorer de nouvelles directions dans notre pratique de l'herboristerie et qui m'ont aidé à progresser. Parce que si à un moment on a l'impression qu'on n'a plus rien à apprendre, qu'on sait déjà tout, qu'on est LE grand expert, je pense qu'il faut redescendre un peu du piédestal et venir voir ce qu'il se passe dans le monde réel. Là où les gens sont dans le besoin.
Allez je vous laisse. Merci d'être là et à très bientôt.
BDH 3 : Références
(1) Araki, R.; Sasaki, K.; Onda, H.; Nakamura, S.; Kassai, M.; Kaneko, T.; Isoda, H.; Hashimoto, K. Effects of Continuous Intake of Rosemary Extracts on Mental Health in Working Generation Healthy Japanese Men: Post-Hoc Testing of a Randomized Controlled Trial. Nutrients 2020, 12, 3551. https://doi.org/10.3390/nu12113551
(2) D'Ascanio L, Vitelli F, Cingolani C, Maranzano M, Brenner MJ, Di Stadio A. Randomized clinical trial "olfactory dysfunction after COVID-19: olfactory rehabilitation therapy vs. intervention treatment with Palmitoylethanolamide and Luteolin": preliminary results. Eur Rev Med Pharmacol Sci. 2021 Jun;25(11):4156-4162. doi: 10.26355/eurrev_202106_26059. PMID: 34156697.
(3) Aziz N, Kim MY, Cho JY. Anti-inflammatory effects of luteolin: A review of in vitro, in vivo, and in silico studies. J Ethnopharmacol. 2018 Oct 28;225:342-358. doi: 10.1016/j.jep.2018.05.019. Epub 2018 May 22. PMID: 29801717.
(4) Saleem H, Anwar S, Alafnan A et al. A Centum of Valuable Plant Bioactives, (2021), 509-523
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Isabelle Guichard dit
merci encore et toujours : concernant les prises de romarin, était-il mentionné le dosage et les heures de prise svp? je serais heureuse de tester. bonne continuation
sabine dit
bonjour Isabelle
difficile à dire car basée sur une étude et pour l'instant pas de vrai retour d'expérience, mais j'opterai de partir sur une infusion classique de 2 tasses de 150 -200ml 2 fois par jour une petite branchette de romarin frais ou alors une "pincée" de feuilles sèches par tasse , tout en mettant en place une stratégie d'hygiène de vie et de protocoles plantes en relation avec la problématique
Isabelle dit
Merci beaucoup comme toujours à vous deux! Je me demandais notamment quelle pourrait être l'heure de la deuxième prise, car j'imagine que ça peut être assez déterminant, c'est à dire avant le repas du soir, ou bien carrément avant le coucher diriez-vous ? au plaisir
sabine dit
bonjour Isabelle
je ne peux vous dire l'heure de prise , disons une tasse le matin et une tasse en fin d'après midi ou avant 19h , si vous prenez avant le coucher il se peut que vous soyez obligée de vous lever ensuite pour aller aux toilettes
Isabelle dit
Merci beaucoup
Josée Rochon dit
Bonjour,
Je vis au Québec et j'ai une formation en herboristerie. J’ai assisté il y a quelques années à une journée de conférences sur l’aromathérapie. Dans une pause, j’ai discuté avec Michel Turbide, aromathérapeute québécois. Il disait que dans sa pratique, il avait découvert, par un pur hasard, que l’huile essentielle de clou de girofle (considérée comme excitante) avait amélioré le sommeil de nombreuses personnes à qui il avait prescrit cette huile essentielle (seule ou mélangée avec d’autres) pour des problèmes tout autres que l’insomnie. Les personnes mentionnaient une grande amélioration dans la qualité de leur sommeil, un peu étonnés de la chose. J"ai essayé : 1 goutte dans 1 c à café d’olive, avant le dodo. Pour ma part, j’y ajoute 1 goutte de palmarosa et 1 goutte de cannelle, pour contrôler un problème de muguet dans la bouche, fort probablement lié au candida albican. Et ça fonctionne très bien…. Le sommeil est profond.
Merci de tous vos merveilleux articles et vidéos...
sabine dit
bonjour Josée et merci pour votre témoignage 🙂
CAREL dit
Bonjour,
Combien de temps recommandez-vous le traitement tisane à l'orégan , gingembre, citron? Merci.
sabine dit
bonjour Magali
tout dépend de votre objectif , il n'y a pas de règles spécifiques quant à la durée , je vous invite à lire cet article https://www.altheaprovence.com/plantes-en-cure-ou-en-continue/
chantal dit
Bonjour Christophe, merci pour cette nouv. vidéo. A la maison nous buvons quasiment tous les soirs une tisane de romarin cueilli ds le jardin et on dort suuuper bien 🙂 et je me pose souvent la question ..pourquoi ? (Je vous rassure..pas de dépressions etc ) alors je me demandais si c'était peut être comme pour la menthe..qui peut être stimulante ET appesante? Ou peut-être le dosage?(2-3 bris de é7cm sur 3/4l)
Cela reste un mistère 😉 Et merci toujours pour vos recherches et découvertes ;-), bien à vous
Marguerite dit
Bonjour à vous tous,
Récemment j'ai pu lire que le covid long pourrait être dû à une inflammation du nerf vague (je ne sais pas si le terme est juste), le romarin pourrait-il avoir un effet bénéfique pour soigner la maladie ?
sabine dit
bonjour Marguerite
le romarin y trouve sa place avec d'autres synergies de plantes ,par contre concernant le nerf vague je ne saurais vous dire, vous avez une source?)
je vous invite à parcourir ces deux articles https://www.altheaprovence.com/syndrome-post-covid-echange-avec-le-docteur-franck-gigon-partie-1/
https://www.altheaprovence.com/covid-long-echange-avec-le-docteur-franck-gigon-partie-2/
Marguerite dit
Bonjour,
Non je n'ai pas de source à vous montrer, c'était un article dans un quotidien qui raccontait qu'une analyse sur un échantillon de patients au covid long montrait une inflammation du nerfs vague, l'artice pointait donc que les symptômes (étourdissements, dépression etc) pourraient venir de ce nerf enflammé. J'ai du coup fait le lien avec l'inflammation du nerf lié au goût et à l'odorat.
Je ne suis pas concernée personnellement mais il y a peut-être une piste à creuser pour les personnes concernées.
Bonne journée !
sabine dit
bonjour Marguerite
merci pour l'information , j'ai retrouvé l'article , je l'ai transmis à Christophe 🙂
sabine dit
voici ce qu'en dit Christophe
"Ça ne m'étonne pas, ce nerf est tellement central à tout - digestif, respiratoire, nerveux, C'est aussi le lien digestion - cerveau le plus important"
Jujube 83 dit
Merci pour ce nouveau volet sur le romarin! Je l'ai utilisé pour ma tisane du soir....grave insomnie!!!! Je dors environ 5h par nuit, très profondément, réveil en forme! J'ai voulu renouveler l'expérience...idem! Toute molécule peut avoir un effet inverse: nous connaissons tous des personnes qui prennent un café pour s'endormir; serait-ce le même "mécanisme"???? A suivre
AGNES DURAND dit
Bonjour,
pour ma part, j'émettais l'hypothèse suivante, c'est que le Romarin, comme la Verveine, sont des plantes digestives, or, je constate depuis longtemps que des émotions comme la colère vont de pair avec le foie et peuvent ressurgir au cours d'une détox, mais également sont impliquées, avec le foie dans la dépressions car tout est perturbé y compris foie, rate, vésicule, intestin.
Donc je pense ça ne fonctionne aussi par ce biais de soulagement du foie, et donc de la colère qui y est liée et qui maintient dans le ressacement entravant le sommeil. En MTC, c'est typique du réveil à 3h du matin avec impossibilité de se rendormir, bien connu des anxieux et dépressifs.
ça vaut ce que ça vaut...
Agnès DURAND
pascal27 dit
Bonjour Christophe et Sabine. C'est rassurant de réentendre Christophe, sans perte d'humour, avec une objectivité intacte. Depuis quelque temps, il suffit de céder à l'écoute d'un sujet sensible pour en faire une polémique médiatique ! Aurions-nous perdu la relativité des mots, nous laisserions-nous bercer par des discours cédant à nos réflexions de fond, ces réflexions qui nous ont construites ?
Mon ROMARIN actuel est fait d'extinction de tous les médiats entrants et de non lutte contre les informations négatives. ainsi il ne m'empêchèrent pas de dormir. Rien ne sert de lutter contre ce gigantisme absurde. Ouvrons les yeux chaque matin, ressentons la joie de se savoir "vivant" et partageons une tisane réchauffante de romarin sans chichi ni masque...
Notre peau et notre sommeil sont les messagers de transcription de notre santé et d'état général de nos trajets de vie. Nous sommes tous unique, le conseil donne un axe à nous de comprendre notre ressentit, rien n'est identique pour tous.
ça fait quelques temps que le romarin, le gingembre et le cumin sont les soleils de nos plats quotidiens.
Que nos échanges en 2022 soient uniquement tournés sur le transfert de connaissances positive comme vous savez le faire à AlthéaProvence. Gratitudes, pascal27
sabine dit
merci Pascal 🙂
Magali dit
Un grand merci pour tous vos articles qui font beaucoup de bien. Je suis vraiment contente que cela recommence et suis impatiente de la prochaine lettre.
Hervé GOURIOU dit
Lapsus dans mon commentaire : Lutéoline et non pas Lutéine ( https://www.performancelab.com/blogs/vision/lutein-vs-luteolin)