Romarin (Rosmarinus officinalis) : la puissance aromatique audio (abonnez-vous au podcast ici) :
Le romarin, plante oubliée, catégorisée comme vulgaire conservateur de plats industrialisés, rendue insipide par les marchands d’aromates.
Je vous le dis avec conviction : le romarin est une plante qui peut nous aider à reconstruire notre résilience face à un monde changeant. Il protège nos cellules, notre cerveau et nos organes contre les méfaits du stress oxydatif. Il stimule nos capacités cérébrales et permet une meilleure évacuation des toxines au niveau du foie. Il agit sur l’inflammation chronique. Qui de mieux adapté pour les dégénérescences actuelles ?
Je voulais aussi en parler car nous sommes voisins, lui et moi. Il est habitant de mes collines calcaires, poussant dans une crevasse de rocher, sans terre ni eau, et dégageant un arôme enivrant qui n’a rien de comparable aux romarins des jardins.
Nom commun : Romarin
Nom latin : Salvia rosmarinus
Famille : Lamiaceae
Constituants :
- Diterpènes (carnosol, acide carnosolique, rosmariquinone) ;
- Triterpènes (acide oléanolique, acide ursolique) ;
- Acide rosmarinique et autres acides phénoliques (tanins) ;
- Salicylates
- Flavonoïdes (apigénine, diosmétine, diosmine, lutéonine, etc)
- Huiles essentielles : Eucalyptol (15 à 30 %), α-pinène (˜25 %), Camphre (15 à 25 %), Bornéol, Camphène, Linalool, Limonène, etc. voir les 3 différents phénotypes définis par l’aromathérapie.
Goût :
- Aromatique
- Amer
- Astringent
Energétique :
- Réchauffant
- Asséchant
Romarin, Foie et digestion
On oublie souvent que le romarin a longtemps été utilisé comme plante du foie. Il est classé comme aromatique amer par Cazin (ref : Cazin). Faites le test – mâchez une feuille de romarin, laissez passer l’aspect aromatique et notez l’effet amer en bouche.
Toute plante amère tonifie la digestion, d’un point de vue sécrétion de sucs (gastriques, pancréatiques et biliaires), donnant aussi une meilleure tonicité aux muscles lisses digestifs.
Les plantes amères agissent sur le foie et sur la vésicule biliaire. Elles sont cholérétiques (stimulent le foie à produire plus de bile, évacuant ainsi les toxines) et cholagogues (provoquent de meilleures contractions de la vésicule biliaire pour expulser la bile épaissie).
Le romarin peut donc être considéré comme plante dépurative douce. Je dis « douce » car je ne le considère pas aussi efficace que la racine de pissenlit ou de bardane, ou que la fumeterre par exemple. Mais c’est un effet non négligeable, gardons en tête que sous-jacent à toutes les indications qui suivent, le romarin aide aussi à expulser les déchets, ce qui contribue à mon sens à ses actions diverses.
L’effet aromatique se superpose à l’amer, les huiles essentielles ramenant la circulation vers des organes digestifs déficients. Les composants aromatiques sont aussi antispasmodiques et antibactériens, soulageant les crampes digestives et éliminant les bactéries responsables des fermentations.
En ce qui concerne le foie spécifiquement :
- Chez la souris ayant ingéré une nourriture riche en sucres et en graisses, l’acide carnosique diminue le risque de stéatose hépatique (« foie gras ») et corrige les désordres métaboliques associés(1) ;
- Chez la souris diabétique, une infusion de romarin exerce un effet hépatoprotecteur(2) (protège les cellules du foie contre le stress oxydatif et la destruction causée par certaines substances) ;
- Chez la souris hypercholestérolémique, le romarin fait diminuer les taux de cholestérol(3) ;
- Chez la souris souffrant de cirrhose du foie, le romarin protège le foie contre la nécrose, l’inflammation et la fibrose du foie(4) ;
De nombreuses autres études confirment le fait que le romarin est un protecteur du foie. Probablement pas aussi efficace et ciblé dans son action que le chardon-marie (Silybum marianum), l’andrographis (Andrographis paniculata) ou de desmodium (Desmodium adscendens). Mais accessible à tous, et efficace dans sa forme la plus simple : l’infusion.
Chez la personne souffrant de migraines d’origine hépatobiliaire, le romarin peut être utilisé en cure prolongée pendant les périodes où le foie est malmené à cause d’un excès de nourriture ou d’alcool.
Protection cellulaire
Le romarin est l’un des antioxydants les plus puissants du monde végétal. Il bloque le processus de peroxydation des lipides. Pour parler dans des termes simples, il empêche les lipides de rancir. Il est utilisé par l’industrie agroalimentaire pour assurer la stabilité des plats préparés (et approuvé par la communauté européenne à cet effet).
Nos cellules sont composées en grande partie de lipides. Dû au stress oxydatif créé par de diverses facteurs de la vie moderne, nos cellules sont souvent détruites prématurément, ce qui amène au long terme un vieillissement externe (rides) mais aussi interne (maladies dégénératives). Le romarin, consommé régulièrement, peut donc protéger la cellule(5) contre le vieillissement.
La peroxydation des lipides, en particulier du LDL, est impliquée dans le développement de l’athérosclérose (voir article de la Nouvelle Société Française d’Athérosclérose à ce sujet). Les polyphénols du romarin pourraient donc diminuer le risque d’athérosclérose(6).
Pour moi, le romarin est une plante qui, pour fournir cet effet, doit être consommée régulièrement en petite quantité. L’idéal serait de le consommer d’une manière journalière, le matin, en infusion faiblement dosée.
Je recommande l’ajout de romarin en cuisine, spécifiquement pour toute viande ou poisson grillé ou passé au barbecue. Le romarin empêche la formation d’amines hétérocycliques, composant cancérigène formé lors du noircissement de ces aliments.
Le romarin est la plante idéale pour accompagner les compléments alimentaires d’oméga 3, acides gras polyinsaturés de nature fragile.
Cognition et Santé Cérébrale
Le romarin améliore la circulation périphérique en relaxant les muscles lisses des vaisseaux sanguins(7). Ceci peut être utile chez la personne âgée souffrant de troubles cognitifs dus à une mauvaise circulation vers les extrémités (la tête en particulier).
De plus, le romarin semble agir sur certains processus cérébraux, augmentant ainsi la cognition et la mémoire. Il inhibe par exemple l’enzyme acetylcholinesterase(8), ralentissant ainsi la dégradation de l’acétylcholine, un neurotransmetteur clé. Winston le classe dans la catégorie des nootropiques (ref : Winston & Maimes).
Le romarin, grâce à l’acide ursolique, agit aussi sur le système dopaminergique, exerçant un effet antidépresseur(9). Certaines études suggèrent donc l’utilisation du romarin pour traiter la dépression nerveuse, avec un effet similaire à la fluoxétine chez la souris(10).
En ce qui concerne la maladie d’Alzheimer, j’estime que le romarin a un fort potentiel, car justement il fournit cet effet multidimensionnel de protection et de stimulation de la sphère cérébrale.
Notons au passage les bons résultats obtenus dans une étude(21) examinant les effets de l’aromathérapie sur la démence de la personne âgée (une majorité des personnes étudiées avaient la maladie d’Alzheimer). Les huiles essentielles utilisées dans cette étude : romarin et citron le matin, lavande et orange le soir.
Je recommande une infusion journalière de romarin et de lavande dans les moments de votre vie où vous avez besoin de prendre de grandes décisions. Ces périodes sont souvent stressantes, nous sommes dispersés, incapables de nous concentrer. Le romarin fournira la clarté de pensée nécessaire.
Romarin, Cancer, radiations et UVs
Il semble logique de penser que si le romarin protège effectivement nos cellules, il peut agir dans la prévention contre le cancer. Les études confirment cette propriété. Notez néanmoins que ces études furent effectuées soit in-vitro, soit in-vivo sur animal, rendant une extrapolation à l’être humain difficile.
- L’acide carnosique et le carnosol, deux composants du romarin, semblent inhiber le cancer de la prostate, basé sur des études in-vitro et in-vivo effectuées sur animal(11) ;
- In-vitro, l’acide carnosique inhibe la croissance des cellules du cancer du sein à récepteurs d’œstrogènes négatifs(12) ;
- In-vitro, le romarin inhibe la croissance des cellules du cancer des ovaires(13) ;
- In-vitro, le romarin inhibe la croissance des cellules du cancer du colon(14) ;
- In-vitro, le romarin inhibe la croissance des cellules du mélanome(15) ;
Le romarin protège nos cellules contre les radiations(16). Il diminue la péroxydation des lipides et augmente les taux de glutathion chez la souris irradiée(17). Certaines études utilisent même le terme « radioprotecteur »(18).
Et n’oublions pas que de nos jours, les radiations et les rayons nous parviennent de sources multiples – téléphones portables, bornes wifi, etc. Le romarin pourrait bien être notre protecteur journalier, notre assurance contre les effets nocifs de ces ondes.
Il protège les cellules de la peau contre les dommages infligés par les UVs (effet photoprotecteur)(19). Chez le rat, le romarin protège contre la dégénérescence maculaire liée à la lumière(20) (les chercheurs extrapolent une utilisation pour la dégénérescence maculaire liée à l’âge).
Cardiovasculaire
Comme le note Rudolf Weiss dans son fameux livre « Lehrbuch der Phytotherapie », l’hypotension est plus difficile à traiter que l’hypertension. Weiss explique que le romarin a un effet tonique général sur le système neurovasculaire. Il est utile pour traiter l’hypotension, probablement dû à sa teneur élevée en camphre. Il est particulièrement efficace chez le jeune adulte asthénique, pale et manquant d’énergie.
La constitution frêle, pâle (manque de circulation) et manquant de force vitale se retrouve dans de nombreux écrits et nous guide dans le choix du romarin en fonction de la personne.
Le romarin est tonique et stimulant
Vous entendrez souvent dire « le romarin est trop stimulant ». Il peut en effet être excitant chez certaines personnes sensibles s’il est mal utilisé, et calmant chez d’autres. Comment est-ce possible ? Je m’explique.
Chez la personne âgée ayant des problèmes de circulation et certains troubles cognitifs, le romarin pris au long terme peut améliorer la situation. Ces personnes sont souvent stressées par leur déclin, leurs petites pertes de mémoire, leur incapacité à faire certaines activités comme les mots croisés ou le sodoku. Dans ce cas de figure, le romarin peut au contraire calmer ce stress et ramener une certaine clarté d’esprit.
Chez la personne relativement jeune, en bonne santé, sportive, le romarin peut effectivement exciter. C’est un stimulant circulatoire, et ce genre de personne n’a pas besoin d’une telle stimulation. Si vous êtes dans ce cas et que vous désirez utiliser le romarin comme protecteur, je recommande une infusion régulière le matin, et faiblement dosée.
Le romarin est parfois utilisé comme succédané au café. Basé sur mes observations, il a tendance à fonctionner plutôt sur la personne de la gente féminine, ou sur la personne très sensible aux plantes. Chez les autres cherchant une stimulation similaire au café, le résultat est souvent décevant.
Leclerc considère le romarin comme « un simple doué de propriétés stimulantes incontestables », obtenant de bons résultats dans les cas de faiblesses qui suivent les grandes fièvres, dans les « dyspepsies atoniques » (troubles digestifs dus à un manque de sucs et de tonicité des muscles lisses digestifs), chez les malades affaiblis par le surmenage physique ou intellectuel (ref : Leclerc).
Astringent, antibactérien et antiinflammatoire
Le romarin est un antibactérien(22) et antifongique puissant(23). Il est aussi astringent, le rendant utile pour toute peau ou muqueuse infectée et enflammée – bouche, gorge, muqueuse digestive, et en application externe sur la peau pour une plaie qui a du mal à guérir (en infusion ou teinture mère diluée).
Son action antiinflammatoire(24) est parfois utilisé par les gens souffrant d’articulations douloureuses, en appliquant en externe une huile essentielle diluée de romarin, ou une teinture mère diluée. La méthode Mességué peut aussi être appliquée, en préparant une infusion de romarin et en baignant les parties concernées.
Préparation du romarin
Le romarin sauvage est de loin préférable au romarin de jardin. Il dégage un arôme puissant qui, comme pour la vigne, est le résultat d’un environnement aride et pauvre en nutriment, forçant la plante à aller puiser ses ressources en profondeur.
L’herboristerie pratique nous dit bien évidemment ceci : si vous n’avez pas accès au romarin sauvage, le romarin de jardin fera aussi l’affaire, amenant certes des résultats moins marqués que son confrère habitant plus au sud.
Parties utilisées :
- Parties aériennes en fleur si possible (printemps et automne), sinon feuilles toute l’année ;
- Les jeunes pousses sont préférables au « vieux bois » (moins tanniques) ;
- La plante est relativement stable au séchage ;
Formes utilisées :
- La forme la plus simple : l’infusion de plante fraiche ou récemment séchée ;
- Teinture des sommités fleuries récemment séchées (1:5 – alcool à 50°) ;
- Macérât huileux préparé à partir de la plante récemment séchée ;
- Onguent, idem ;
Doses :
- Infusion : 1 cuillère à soupe de plante récemment séchée par grande tasse, ou une branchette de plante fraiche ;
- Teinture : Hoffmann recommande 1 à 2 ml 3 fois par jour (ref : Hoffmann) ;
Quelques précautions
- La plus connue, il peut exciter les personnes sensibles
– en provoquant des troubles du sommeil, si c’est le cas vous en prenez loin du coucher
– ou en provoquant des palpitations si c’est le cas vous prenez une autre plante ou vous
diminuez les doses éventuellement - Vous verrez parfois écrit le fait que le romarin est épileptisant, c’est-à-dire qu’il peut provoquer une crise d’épilepsie. Ceci s’applique uniquement à l’huile essentielle et encore ça va dépendre du
chémotype et de la dose. Bref, pour l’infusion ou la teinture, pas de souci de ce côté-là en principe. - quelques réactions allergiques (asthme, dermatites de contact) ont été signalées (source : Bruneton, Lorrain).
- Un principe de précaution lorsque calculs biliaires ou obstruction biliaire (source : Lorrain). Bien que dans mon expérience, lorsque calculs biliaires, le romarin reste une plante qui est très bien tolérée, mais on n’est jamais trop prudent, en particulier dans le contexte actuel.
Références
(1) Park MY, Mun ST. Dietary carnosic acid suppresses hepatic steatosis formation via regulation of hepatic fatty acid metabolism in high-fat diet-fed mice. Nutr Res Pract. 2013 Aug;7(4):294-301.
(2) Ramadan KS, Khalil OA, Danial EN, Alnahdi HS, Ayaz NO. Hypoglycemic and hepatoprotective activity of Rosmarinus officinalis extract in diabetic rats. J Physiol Biochem. 2013 Apr 28.
(3) Afonso MS, de O Silva AM, Carvalho EB, Rivelli DP, Barros SB, Rogero MM, Lottenberg AM, Torres RP, Mancini-Filho J. Phenolic compounds from Rosemary (Rosmarinus officinalis L.) attenuate oxidative stress and reduce blood cholesterol concentrations in diet-induced hypercholesterolemic rats. Nutr Metab (Lond). 2013 Feb 2;10(1):19.
(4) Gutiérrez R, Alvarado JL, Presno M, Pérez-Veyna O, Serrano CJ, Yahuaca P. Oxidative stress modulation by Rosmarinus officinalis in CCl4-induced liver cirrhosis. Phytother Res. 2010 Apr;24(4):595-601.
(5) Fadel O, El Kirat K, Morandat S. The natural antioxidant rosmarinic acid spontaneously penetrates membranes to inhibit lipid peroxidation in situ. Biochim Biophys Acta. 2011;1808:2973-80.
(6) Sinkovic A, Suran D, Lokar L, Fliser E, Skerget M, Novak Z, Knez Z. Rosemary extracts improve flow-mediated dilatation of the brachial artery and plasma PAI-1 activity in healthy young volunteers. Phytother Res. 2011 Mar;25(3):402-7.
(7) Sagorchev P, Lukanov J, Beer AM. Investigations into the specific effects of rosemary oil at the receptor level. Phytomedicine. 2010 Jul;17(8-9):693-7.
(8) Ozarowski M, Mikolajczak PL, Bogacz A, Gryszczynska A, Kujawska M, Jodynis-Liebert J, Piasecka A, Napieczynska H, Szulc M, Kujawski R, Bartkowiak-Wieczorek J, Cichocka J, Bobkiewicz-Kozlowska T, Czerny B, Mrozikiewicz PM. Rosmarinus officinalis L. leaf extract improves memory impairment and affects acetylcholinesterase and butyrylcholinesterase activities in rat brain. Fitoterapia. 2013 Dec;91:261-71.
(9) Machado DG, Neis VB, Balen GO, Colla A, Cunha MP, Dalmarco JB, Pizzolatti MG, Prediger RD, Rodrigues AL. Antidepressant-like effect of ursolic acid isolated from Rosmarinus officinalis L. in mice: evidence for the involvement of the dopaminergic system. Pharmacol Biochem Behav. 2012 Dec;103(2):204-11.
(10) Machado DG, Cunha MP, Neis VB, Balen GO, Colla AR, Grando J, Brocardo PS, Bettio LE, Dalmarco JB, Rial D, Prediger RD, Pizzolatti MG, Rodrigues AL. Rosmarinus officinalis L. hydroalcoholic extract, similar to fluoxetine, reverses depressive-like behavior without altering learning deficit in olfactory bulbectomized mice. J Ethnopharmacol. 2012 Aug 30;143(1):158-69.
(11) Petiwala SM, Puthenveetil AG, Johnson JJ. Polyphenols from the Mediterranean herb rosemary (Rosmarinus officinalis) for prostate cancer. Front Pharmacol. 2013;4:29.
(12) Einbond LS, Wu HA, Kashiwazaki R, He K, Roller M, Su T, Wang X, Goldsberry S. Carnosic acid inhibits the growth of ER-negative human breast cancer cells and synergizes with curcumin. Fitoterapia. 2012 Oct;83(7):1160-8.
(13) Tai J, Cheung S, Wu M, Hasman D. Antiproliferation effect of Rosemary (Rosmarinus officinalis) on human ovarian cancer cells in vitro. Phytomedicine. 2012 Mar 15;19(5):436-43.
(14) Barni MV, Carlini MJ, Cafferata EG, Puricelli L, Moreno S. Carnosic acid inhibits the proliferation and migration capacity of human colorectal cancer cells. Oncol Rep. 2012 Apr;27(4):1041-8.
(15) Russo A, Lombardo L, Troncoso N, Garbarino J, Cardile V. Rosmarinus officinalis extract inhibits human melanoma cell growth. Nat Prod Commun. 2009 Dec;4(12):1707-10.
(16) Jindal A, Agrawal A, Goyal PK. Influence of Rosemarinus officinalis extract on radiation-induced intestinal injury in mice. J Environ Pathol Toxicol Oncol. 2010;29(3):169-79.
(17) Soyal D, Jindal A, Singh I, Goyal PK. Modulation of radiation-induced biochemical alterations in mice by rosemary (Rosemarinus officinalis) extract. Phytomedicine. 2007 Oct;14(10):701-5.
(18) Jindal A, Soyal D, Sancheti G, Goyal PK. Radioprotective potential of Rosemarinus officinalis against lethal effects of gamma radiation : a preliminary study. J Environ Pathol Toxicol Oncol. 2006;25(4):633-42.
(19) Martin R, Pierrard C, Lejeune F, Hilaire P, Breton L, Bernerd F. Photoprotective effect of a water-soluble extract of Rosmarinus officinalis L. against UV-induced matrix metalloproteinase-1 in human dermal fibroblasts and reconstructed skin. Eur J Dermatol. 2008 Mar-Apr;18(2):128-35.
(20) Jindal A, Soyal D, Sancheti G, Goyal PK. Radioprotective potential of Rosemarinus officinalis against lethal effects of gamma radiation : a preliminary study. J Environ Pathol Toxicol Oncol. 2006;25(4):633-42.
(21) Jimbo D, Kimura Y, Taniguchi M, Inoue M, Urakami K. Effect of aromatherapy on patients with Alzheimer’s disease. Psychogeriatrics. 2009 Dec;9(4):173-9.
(22) Sienkiewicz M, Łysakowska M, Pastuszka M, Bienias W, Kowalczyk E. The potential of use basil and rosemary essential oils as effective antibacterial agents. Molecules. 2013 Aug 5;18(8):9334-51.
(23) Centeno S, Calvo MA, Adelantado C, Figueroa S. Antifungal activity of extracts of Rosmarinus officinalis and Thymus vulgaris against Aspergillus flavus and A. ochraceus. Pak J Biol Sci. 2010 May 1;13(9):452-5.
(24) Checker R, Sandur SK, Sharma D, Patwardhan RS, Jayakumar S, Kohli V, Sethi G, Aggarwal BB, Sainis KB. Potent anti-inflammatory activity of ursolic acid, a triterpenoid antioxidant, is mediated through suppression of NF-κB, AP-1 and NF-AT. PLoS One. 2012;7(2):e31318.
Livres et ouvrages cités :
- Cazin, F.J., « Traité Pratique et Raisonné des Plants Médicinales Indigènes », 1850
- Hoffmann, « Medical Herbalism », 2003
- Leclerc, « Précis de Phytothérapie », 1973
- Winston & Maimes, « Herbs for Strength, Stamina, and Stress Relief », 2007
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291 réponses
Bonjour,
J’avais entendu parler il y a quelques années de la communauté monastique des bénédictines de l’abbaye de Sainte-Marie de Boulaur, dans le Gers. Dans cette abbaye, l’utilisation journaliere (infusions? huile essentielle?) de romarin avait causé des problèmes de santé pour certaines sœurs. Avez vous des précisions sur le dosage? Une branchette fraiche tous les jours (avec la tige). A ce propos, la tige lignifiée a t elle des composants interssants ou faut il mieux l’exclure (plus de tanins, couleur rouge à la decoction).
Merci à toute l’equipe pour ce site que je fais connaitre autant que je peux!
bonjour Veron
Il faudrait en savoir plus pour pouvoir donner un avis
Quant aux dosages tout dépend de l’objectif
une branchette sans le bois , oui pour éviter l’effet tannique
peut-être que cet article pourrait vous intéresser https://www.altheaprovence.com/romarin-memoire-et-fonctions-cognitives/
Merci.
Bonjour Sabine,
je me demandais si nous pouvions aussi préparer une alcoolature (à partir donc de sommités et feuilles friches) de romarin plutôt qu’ à partir du sec. Gagnons nous en qualité d’extraction de certains principes actifs ?
Merci d’avance
Bonjour Fabienne
Oui l’alcoolature de romarin frais est très bien , les deux formes sont tout à fait correctes, si vous avez de l’alcool fort privilégiez le frais, j’avoue que j’ai un faible pour la plante fraîche, mais les deux donnent de bons résultats.
Bonjour,
Dans votre article vous écrivez que le romarin améliore la circulation périphérique en relaxant les muscles lisses des vaisseaux sanguins mais aussi que le romarin est utilisé en cas d’hypotension orthostatique. Or, s’il aide à relâcher les muscles lisses des vaisseaux, cela n’entraîne-t-il pas une « relâche » des vaisseaux et donc une diminution de la tension artérielle ?? J’ai du mal à comprendre comment il peut faire l’un et l’autre du coup. Pourriez-vous m’expliquer son fonctionnement ? Merci
bonjour Haziel
Pourriez vous me dire le passage dans l’article où Christophe parle d’hypotension orthostatique ? je ne trouve pas
bonjour, Je parlais de ce passage « Il est utile pour traiter l’hypotension, probablement dû à sa teneur élevée en camphre. Il est particulièrement efficace chez le jeune adulte asthénique, pale et manquant d’énergie. » mais peut être que j’ai mal compris
Bonjour,
J’ai beaucoup de romarin dans mon jardin dont certains qui ont poussé tout seuls. Aussi, j’ai beaucoup de fleurs de romarin et donc une multitude d’akènes/de graines… Je fais des tisanes presque tous les jours et j’ai essayé d’y mettre des graines, pour voir. Mais je ne trouve rien sur Internet à ce sujet. Avez-vous des informations sur les graines, svp, les propriétés médicinales, comment peut-on les utiliser (en cuisine, cosmétique, au jardin…) ?
Merci beaucoup !
bonjour Dominique
Désolée mais je n’ai pas d’expérience avec les graines, et je n’ai pas trouvé d’informations, si j’en trouve je viendrais vous le dire.
Bonjour à toute l’équipe ! Je le posais une question à propos de la synergie de plantes associées au romarin dans une tisane. J’ai voulu ajouté une petite branche de romarin (5cm) a la tisane reglisse/menthe hier matin, et je crois bien que c’est ce mélange qui m’a valu une bonne crise biliaire ! Dans l’après midi, début de sensation désagréable au niveau de l’estomac, et puis au moment du repas du soir, surproduction de bile et brûlure. Phénomène qui me gâchais la vie tres souvent il y a quelques années, mais qui est devenue de plus en plus rare depuis un changement d’alimentation et d’hygiène de vie (fini café, tabac, alcool…)
Est que je peux continuer à prendre un peu de romarin , mais plutôt seul, ou additionné d’autres plantes pour son effet antioxidant et detoxifiant du foie ?
Merci pour votre réponse,
Bonjour Cécile
voici la réponse de Christophe:
Le romarin a des propriétés cholagogues, certes relativement douces par rapport à d’autres plantes, mais bien présentes. Donc il y a une possibilité que le romarin ait provoqué ces réactions. Auquel cas il faudrait retester avec des quantités plus faibles, ou alors utiliser une autre plante si c’est l’effet antioxydant et détoxifiant qui est recherché. De simples plantes comme l’ortie auront un effet très bénéfique aussi, ou la feuille de frêne, avec certes une action un peu plus axée sur les reins, un peu moins sur le foie, mais du coup passeront mieux.
Bonjour,
j’ai réalisé à l’automne une décoction bien corsée de romarin, que mon fils de 21 ans a appliqué sur sa tête tous les matins car il est sujet aux pellicules abondantes (et désespérantes). L’effet a été radical, plus de pellicules, il était ravi! Mais il a été diagnostiqué épileptique depuis 3 ans, et son traitement le stabilisait jusqu’à présent (avec quand même des « départs de crises focales » sans gravité mais réguliers en cas de stress). Depuis l’automne, il a refait 4 crises généralisées très graves (avec un contexte personnel aggravant), et je me demande si la décoction appliquée sur la tête n’a pas déclenché le processus. Il a arrêté immédiatement l’utilisation évidemment. Je n’ai pas pu trouver dans la littérature la concentration en HE dans une décoction ou une infusion de romarin. Auriez-vous des infos ou liens à ce sujet? Merci d’avance.
bonjour Marie
côté he, dans une infusion on pourrait dire que c’est dans les 1/1000 mais ça dépend du romarin bien sûr et des modalités de préparation de la tisane. Il me semble que le risque est peu probable ici mais peut-être vaut-il mieux remplacer le romarin par l’ortie ? et aussi regarder ce qui aurait pu changer dans ses habitudes
bonjour Christophe et l’équipe,
merci beaucoup pour votre site et vos vidéos magnifiques et passionnantes !
Concernant les infusions de romarin : la plante fraîche contient-elle des constituants potentiellement toxiques contrairement à la plante séchée ? on m’a dit de faire attention car le romarin contiendrait de la thuyone (ce qui me semble faux ?) et qui disparaitrait avec une plante séchée.
Par ailleurs, est-ce trop si je consomme une gourde d’infusion par jour (75 cl répartis dans la journée) : pourquoi dites-vous « à consommer en petite quantité » ? je n’ai pas identifié de problème pour le moment en buvant de la tisane plusieurs fois par jour.
Merci beaucoup pour votre réponse et tout ce que vous faites pour diffuser ces connaissances
Anne-Lise
Bonjour Anne-Lise
À ma connaissance , le romarin n’a pas de toxicité qu’il soit frais ou sec , d’autre part toujours à ma connaissance il ne contient pas de thuyone.
Christophe conseille plutôt la régularité en petites quantités, mais ce conseil est valable pour bcp de plantes
Dans la mesure où vous vous observez, et que vous écoutez votre organisme , je ne vois aucun problème à consommer du romarin comme boisson accompagnatrice
Bonjour
J’ai voulu faire un macérât huileux de Romarin et un autre de Salucaire par intermédiaire alcoolique en suivant la méthodologie de votre livre. Le problème c’est que l’odeur de l’alcool reste même après 2h de chauffe. J’ai vu que l’alcool s’évaporait à 78 degrés, j’ai donc essayé, mais il y’a toujours l’odeur. En ayant chauffé trop fort, au je altèré les propriétés de la plante ou créer une oxydation des HE ? Dois-je tout jeter?
Merci
Kenavo
bonjour Adèle
effectivement 78° c’est un peu fort , alors non inutile de jeter , je ne saurais dire si ils seront opérationnel à 100% mais je pense que ce sera quand même satisfaisant.
Ensuite quand vous faites votre macérat, s’il reste encore de l’alcool , vous pouvez soit laisser le bocal ouvert avec un tissus, l’alcool s’évaporera doucement au fil du temps , il faudra remuer régulièrement pour aider, sachant que si vous le destinez par exemple pour des crèmes ou des baumes , lors de la fabrication l’alcool partira puisque vous faites aussi chauffer avec la cire
Bonjour et merci pour ces transmissions de savoirs tellement passionnantes.
Une petite question : le romarin est conseillé en cas d’hypotension. Est-il de fait contre indiqué en cas d’hypertension ? (17.10). Y a t’il des galéniques plus ou moins recommandées ? Je le prends en tisane, mais aussi alcoolature, HE, gemmothérapie. Merci de vos conseils.
bonjour Anne
oui en cas surtout d’asthénie , par contre pris en doses thérapeutique normales il ne va pas créer de l’hypertension (comme la réglisse par exemple )
Merci infiniment Sabine
Bonjour
si l on souhaite faire une cure detox une cuillère à soupe par jour ou plus?
ma niece a un calcul biliaire ,lorsqu’il s agit des calculs biliaire étant donnée ses propriétés aide t il a évacuer les calculs progressivement? merci
bonjour Mina
si votre nièce a un calcul , il vaut mieux être plus que prudent , car même si le romarin travaille en douceur ,il est quand même cholérétique et cholagogue et il ne faudrait pas que ce « caillou » migre dans le canal cholédoque
Bonjour !
Juste un modeste témoignage : j’avais les oreilles qui démangeaient depuis des années. Question : Mycose ? Eczéma ? J’ai dit ailleurs que je fais de l’eczéma de contact, mais j’ai aussi une petite tendance aux mycoses, certes peu « graves », mais c’est casse-pied, il faut le reconnaître.
Ayant découvert ici les vertus anti-fongiques du romarin, j’avais fait un petit mélange d’huile végétale de lentisque et d’HE de romarin, que j’utilise pour mes orteils quand le bicarbonate de soude ne montre plus d’efficacité, mais aussi pour un début de mycose de l’ongle à la suite d’un accident de chantier. Efficace.
Hier, exaspérée d’avoir ces démangeaisons dans les oreilles (intérieur et le creux du pavillon), j’ai pris un « coton-tige », j’ai mis 3 gouttes du mélange de chaque côté du bâtonnet, et j’ai badigeonné le bord et l’intérieur du conduit. (Oui, je sais, on dit beaucoup de mal des coton-tiges, mais je n’ai jamais eu de problème avec, et d’ailleurs depuis des années j’utilise des bâtonnets dont la tige est en papier et le bout en coton bio, le tout labellisé, etc. 😛 )
Résultat : efficacité totale du dispositif !!! Je viens de m’en rendre compte en lisant votre article : depuis hier soir, les démangeaisons ont disparu. Je suppose que je devrai à l’occasion réitérer le « traitement », mais c’est quand même mieux que de se gratter les oreilles à longueur de journée. 😀
Mes excuses pour cette tranche de vie un peu longue : j’espère avoir « fait avancer la Science » !!! 😉
bonjour Anne
merci pour ce partage très intéressant 🙂
Bonjour Anne merci pour votre témoignage mais quel est HE de romarin que vous avez utilisé
Bonjour Mamprin,
J’ai utilisé une HE de « rosmarinus officinalis » sans autre précision sur le flacon, mais à ma connaissance tous les romarins sont anti-fongiques… Pour les mycoses des ongles, l’HE pure est plus efficace que le mélange. Et moins agressive que l’HE de tea-tree, souvent recommandée, mais que je trouve un peu « violente »…
Bonjour, j’aurais une question svp, le romarin que l’on a de chez nous sauvage en Provence (garrigue) est du Romarin Camphre? (pas du cinéol ni Verbenone?) . A l’état sauvage a t-on comme en Corse du Romarin à Verbenone? Merci beaucoup
bonjour Aline
en Provence c’est du camphré
merci !
Bonjour Sabine,
est il vrai que le romarin peut aider en cas d hypertension ? car dans votre article je vois qu’il est davantage question d hypotension. si oui, grace à quelle propriete : vasodilatation ? diuretique ?
merci.
bonjour Haziel
je n’ai pas d’information sur cette propriété
Bonjour,
Peut on utiliser les variétés horticoles de romarin? Celles que l on trouve dans nos haies (ce n est donc pas le romarin officinal)?
bonjour Aurélie
je ne sais pas quel est le romarin de votre haie , je dirais que le romarin quelque soit la variété est médicinal
Bonjour !
Si une personne souhaite prendre de la teinture de romarin sur du long terme, en prévention, pour l’aspect protection cellulaire, cognition et santé cérébrale, quel type de dosage faudrait-il prendre ?
Mille mercis !
bonjour Marie
je dirais entre 40 et 80gouttes par prise 1 ou 2 fois par jour