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Aujourd’hui j’avais envie de vous parler d’une petite plante très commune qui s’appelle le gaillet gratteron.
Personnellement, cela me fascine de savoir que ces simples plantes qu’on piétine, qu’on arrache, qui nous enquiquinent un petit peu au jardin si on n’a pas l’œil de l’herboriste, regorgent de propriétés intéressantes. Je vous propose donc de plonger dans la découverte de cette abondante ressource.
Connaissez-vous cette Rubiacée ?
Je me souviens avoir découvert de gaillet gratteron quand j’étais gamin. A l’époque, je ne connaissais pas son nom. Mais c’est une plante qui s’accroche à vous lorsque vous allez traîner dans la nature. Et souvent, on revient le soir et on a des tiges de gaillet accrochées aux pantalons ou aux chaussettes !
Son nom latin, c’est Galium aparine. Elle appartient à la famille des Rubiacées. Je ne sais pas si vous connaissez cette famille. Elle contient l’aspérule odorante (Galium odoratum) et la garance du teinturier (Rubia tinctoria). Elle contient le quinquina, originaire d’Amérique du Sud, je vous ferai très bientôt un épisode sur le quinquina car je trouve qu’il a une histoire assez fascinante.
Le caféier est une Rubiacée, et il nous donne le café. D’ailleurs, on peut ramasser les petits fruits du gaillet gratteron (c’est tout un travail) encore verts, les faire griller, les réduire en poudre et en faire une infusion qui a un goût qui se rapproche du café.
Ne vous attendez pas à une tasse d’expresso bien serré, je vous préviens :-). Mais dans les vieux ouvrages, les auteurs vous diront que le goût est proche du café, et dans les périodes dures de notre histoire, c’était bien pratique… enfin, disons que c’était mieux que rien, parce que vous ne trouverez point de caféine dans le gaillet !
Botanique du gaillet gratteron
Le gaillet gratteron est une plante annuelle très commune aux abords des maisons, sur le bord des routes et des chemins, dans les prés, à la lisière des bois. Vous l’avez certainement croisée.
Elle est nitrophile, c’est-à-dire qu’elle aime les déchets organiques humains ou animaux, donc vous allez la trouver près des habitations ou des cultures. On la trouve rarement en plein soleil, du moins chez moi dans le sud, elle pousse plutôt mi ombre mi soleil ou à l’ombre.
Elle a tendance à courir sur le sol et elle va s’appuyer sur d’autres plantes pour couvrir une zone. Ses tiges sont très souples donc elle ne peut pas monter.
Vous allez d’abord la reconnaître à sa tige carrée. Ensuite vous verrez les feuilles organisées en ce qu’on appelle un « verticille », c’est-à-dire qu’elles sont insérées au même point sur la tige, tout autour de la tige, et elles forment une couronne de feuilles, avec 6 à 8 feuilles par verticille.
Puis vous allez avoir une partie de la tige qui est sans feuilles, puis à nouveau un verticille, puis une partie sans feuilles, etc. Les feuilles sont munies de petits crochets, la tige aussi, ce qui fait que la plante peut s’accrocher à vos habits et faire un petit bout de voyage avec vous, idéalement répandre ses graines ici et là.
Les fleurs sont petites et de couleur blanche, disposées sur une petite tige qui va partir de l’aisselle des feuilles. C’est-à-dire que vous avez une feuille, disposée en verticille, et juste à l’endroit où la feuille s’insère sur la tige, vous avez une petite tige qui va apparaître avec encore un ou deux verticilles et les fleurs.
Les fleurs vont ensuite laisser place aux fruits qui ont eux aussi des crochets. Très pratique pour se disséminer !
Toute la partie aérienne de la plante est utilisable en herboristerie.
Un filtre improvisé
Petit point intéressant de son histoire, on apprend de Dioscoride (médecin et botaniste grec très connu et qui pratiquait au Ier siècle après JC), que les tiges de gaillet étaient utilisées par les bergers grecs pour filtrer le lait des animaux d’une manière grossière.
Je suppose que les petits crochets sur les tiges permettent cette action de filtre. Et je ne sais pas comment ils disposaient la plante exactement, je suppose qu’on faisait plusieurs couches des tiges les unes sur les autres.
Le gaillet gratteron comme breuvage de printemps
Dans les vieux herbiers anglais, on découvre que le gaillet est une plante qui était très consommée comme breuvage de printemps. Eh oui, à l’époque, on avait l’œil pour les plantes de saison !
Que se passe-t-il au printemps exactement ? Pourquoi a-t-on des besoins particuliers qui peuvent être comblés par les plantes ? C’est très simple. Pendant l’hiver, on n’a pas pu consommer beaucoup de végétaux, quelques légumes racines peut-être, mais au final pas grand-chose, du moins à l’époque. Aujourd’hui, on trouve des fraises à Noël et des tomates en janvier et ça veut plus rien dire. C’est joli dans l’assiette, mais d’un point de vue nutriments, c’est aussi riche qu’une pizza de supermarché.
Donc même aujourd’hui, on sort de la période hivernale un peu fatigués et beaucoup dénutris. Le printemps est donc la période pendant laquelle on va profiter de ces plantes qui sortent juste de terre avec cette exubérance que l’on ne voit qu’au printemps. Elles sont jeunes, vertes, particulièrement nutritives, riches en chlorophylle, riches en certaines vitamines et minéraux.
Je n’ai malheureusement pas pu trouver des analyses détaillées de sa teneur en vitamines et minéraux, mais elle est connue pour nourrir et reminéraliser. Donc une excellente plante à associer à l’ortie, aux parties aériennes d’avoine, à la luzerne, pour obtenir des infusions très riches en minéraux. Ou juste à utiliser seule.
Un point intéressant au sujet de ses vitamines, elle était utilisée au Royaume-Uni pour les problèmes de scorbut, un signe que les feuilles contiennent fort probablement de la vitamine C, sinon on ne l’aurait pas utilisée pour ça.
Antioxydante et protectrice
Au-delà des minéraux et des vitamines, au-delà de cet aspect nourrissant, nous avons aussi un aspect antioxydant et protecteur. La plante contient des acides-phénols comme l’acide chlorogénique et l’acide caféique qui sont très fortement antioxydants. Des flavonoïdes aussi, de type quercétine, rutine, etc.
Ces antioxydants, vous le savez probablement, sont essentiels pour protéger nos cellules contre ce fameux stress oxydatif.
Action sur le système lymphatique
Voici une propriété très importante de la plante, c’est un peu sa spécialité. La plante est connue pour stimuler le système lymphatique.
A quoi sert le système lymphatique exactement ? C’est un réseau de vaisseaux qui parcourent tout le corps. Mais au lieu de transporter du sang, ils transportent de la lymphe, un liquide qui véhicule les déchets cellulaires et les cellules du système immunitaire.
Les vaisseaux lymphatiques prennent naissance dans les différents tissus du corps et ils vont drainer les déchets, les particules qui sont trop grosses pour être récupérées par la circulation sanguine en particulier. C’est donc un système de drainage des eaux usées, un système circulatoire complètement à part dont on ne parle pas souvent.
Il est vrai que l’on parle beaucoup de la circulation artérielle et veineuse mais rarement de la circulation lymphatique. Et il faut une bonne circulation lymphatique pour drainer et nettoyer tous les tissus.
Tous ces conduits lymphatiques vont rejoindre des ganglions lymphatiques, qui sont des nodules dans lequel les globules blancs vont nettoyer une partie de ces déchets. Puis la lymphe va continuer sa route et se déverser dans la circulation sanguine, et au final les déchets restants vont être métabolisés et éliminés par le foie et les reins.
Ce réseau permet aussi de transporter une grande partie des acides gras qui proviennent de la digestion, mais je vais laisser ce point de côté car il n’est pas très important pour notre discussion. Le système lymphatique permet aussi d’acheminer les globules blancs à différents endroits du corps pour combattre une infection ou réparer une zone qui a été endommagée. Donc c’est un réseau très sollicité lors d’une infection vu qu’il va à la fois acheminer une partie des globules blancs mais aussi éliminer une grande partie des déchets immunitaires qui sont produits par ces globules blancs.
Gaillet gratteron comme tonique lymphatique
Une plante tonique du système lymphatique permet de faire mieux circuler la lymphe. C’est le cas du gaillet. C’est une plante que l’on a traditionnellement utilisée pour toute situation de ganglion lymphatique engorgé, dur au toucher. Le ganglion est gonflé, il est dépassé par les évènements. Le nombre de déchets qui arrivent dans ce ganglion est supérieur à sa capacité d’évacuation. Donc ça bloque, ça gonfle.
Bien sûr diagnostic médical d’abord pour connaître la cause et vous assurer que cela ne cache pas quelque chose de sérieux. Pour la localisation, cela peut être les ganglions lymphatiques du cou, ou les ganglions situés au niveau des aisselles, ou de l’aine.
Le gaillet peut être utilisé pour des situations aiguës, lors d’une infection par exemple, ou pour des conditions chroniques qui sollicitent constamment le système lymphatique et provoquent des ganglions qui sont enflés et sensibles au toucher. Pensez-y aussi pour certains œdèmes provoqués par des ganglions dysfonctionnels, ce qu’on appelle lymphœdème, quoi qu’il faut que ce soit à un stade relativement léger pour que le gaillet puisse fonctionner.
Dépuratif de la peau
Vous la verrez positionnée comme dépurative dans certains vieux livres, ou sous la dénomination anglaise « altératif », qui signifie plus ou moins la même chose, une capacité à aider le corps à éliminer ses déchets.
Dès que la personne avait des problèmes chroniques de peau de type psoriasis, acné, furoncles, on attribuait ceci à une situation d’encrassage ou de toxicité du sang et des tissus. Donc on allait chercher des dépuratifs, comme la bardane (grande classique pour les problèmes de peau).
Mais aussi le gaillet qui vient probablement agir ici au travers de son action lymphatique. Car la peau est drainée par la lymphe. Et si la peau est irritée et enflammée, c’est probablement qu’il faut drainer les tissus. Le liquide interstitiel contient des substances inflammatoires qui doivent être éliminées, et ceci va se faire au travers de la circulation lymphatique. Et bien sûr on peut commencer à faire des formulations ici, bardane pour drainer le foie, gaillet pour drainer la lymphe, etc.
Utilisation externe
Pour les problèmes de peau chroniques ou récurrents, la plante peut être appliquée en externe aussi. On peut faire un excellent macérat huileux de gaillet. Pour faire ce macérat huileux, on n’utilise pas le gaillet sec, ni le gaillet frais pour ne pas que l’huile fermente à cause de l’humidité.
On va laisser le gaillet se ratatiner en grande partie, puis une fois qu’il a perdu une grande partie de son eau (il n’est pas complètement sec mais à ce stade mais il a sale tête), on va le mettre en macération dans l’huile. Puis le garder en macérat huileux ou le transformer en onguent ou en crème.
Et bien sûr on peut faire à la fois une prise interne, combiné avec d’autres plantes, et une application externe. Très bien aussi pour toute irritation ou inflammation de peau allant jusqu’à la brûlure.
Ulcères variqueux
J’aimerais vous citer ici l’expérience d’un médecin anglais du nom du docteur Quinlan (1), et je remercie au passage mon amie et collègue Rosalee de la Forêt qui m’a permis de découvrir ce document sur son blog (2). Je vais vous lire les explications de Quinlan que j’ai traduit moi-même, j’ai un petit peu simplifié le texte dans un but de clarté.
Vous allez voir, c’est absolument excellent, et ça nous vient tout droit de l’âge d’or des plantes médicinales. C’est au sujet des ulcères de jambes chez la personne âgée. Lorsque vous avez une personne qui a de gros problèmes d’insuffisance veineuse, parfois un ulcère variqueux peut se développer, et ce n’est vraiment pas beau à voir. La zone n’arrive pas à se réparer à cause de la mauvaise circulation.
C’est le contexte des expérimentations du docteur Quinlan. Cela date de 1883 :
« Cornélius, âgé de 74 ans est un homme très grand et faible. C’est un vieil homme épuisé. Il est arrivé à l’hôpital de Saint Vincent le 8 février. Il souffrait d’énormes ulcères des deux jambes, celui sur la jambe droite mesurant 21 cm de long et s’étendant quasiment tout autour de la jambe. Celui sur la jambe gauche était un peu plus petit. Il arrivait juste d’un autre hôpital à Dublin où il a séjourné pendant 4 mois sous la direction d’un éminent médecin, sans aucun résultat.
On n’aurait pas pu imaginer un cas d’ulcération pire que celui-ci, et peu d’hôpitaux l’aurait admis. Il fut en revanche admis grâce à une connaissance qui est aussi un ami de notre institution. Un bandage était hors de question à cause de la taille de l’ulcère et la faible vitalité de la peau aux alentours. Je recouvrais donc la surface avec des couches d’éponge. Ce processus laissa place à une surface saine, mais ceci ne dura pas. Une greffe de peau fut un échec.
Nous étions maintenant fin avril, et notre échec était total. Il était temps d’essayer le gaillet gratteron, qui commençait à apparaître dans les haies de Dublin. Tenant dans ma main gauche un bouquet de 10 ou 12 tiges, avec un ciseau tenu dans ma main droite, je coupais le bouquet en morceaux de 1 cm de longueur. Je les mettais ensuite dans un mortier et les réduisis en une pâte, qui a un goût âcre.
Cette pâte fut utilisée comme cataplasme et appliquée sur l’ulcère et gardée en place avec une bande, et renouvelée 3 fois par jour. L’effet obtenu dans ce cas désespéré fut clair. Après 1 mois de traitement, les deux ulcères furent réduits d’une manière considérable à moins de la moitié de leur taille originale.
Si cette action continue, ce dont je ne doute pas, une résolution sera obtenue dans un temps record. Je pourrais vous décrire plusieurs autres cas, mais ceci ne serait que répétition de ce que je viens de vous décrire. »
Incroyable non ? Une plante complètement anodine, qui fait son apparition dans un hôpital pour soigner des cas désespérés d’ulcère de la jambe. Reviendra-t-on un jour à un modèle ou plantes côtoient médicament dans un milieu hospitalier ?
Diurétique adoucissante
Dernière propriété pour notre petit gaillet, c’est une plante diurétique efficace, adoucissante du système urinaire et anti-inflammatoire, et donc tout à fait adaptée lorsqu’il y a passage de petits calculs qui irritent le système urinaire.
Idem pour les infections urinaires lorsqu’il y a fortes brûlures et inflammation, car le gaillet est d’énergétique rafraîchissante. C’est une plante qui peut être rajoutée à une formulation avec d’autres plantes qui seront plutôt désinfectantes urinaires (busserole, bruyère, hibiscus, etc).
Gaillet gratteron : préparations et dosages
Pour les préparations, la tradition nous dit que la plante fraîche est préférable à la plante sèche pour l’action sur le système lymphatique ainsi que pour l’application externe.
➜ Pour la prise interne, la meilleure forme est le jus frais de la plante, donc plante fraîche passée à l’extracteur de jus et stabilisée à l’aide de 25% d’alcool à 96°. Le jus stabilisé se garde ensuite pendant plusieurs années.
➜ On peut aussi faire une teinture de la plante fraîche.
Pour les doses de la teinture ou de jus stabilisé, cela peut varier de 1 à 3 cuillères à café par jour en fonction de la situation. Ou alors à combiner avec d’autres teintures pour faire une formulation.
➜ Pour l’aspect reminéralisant, l’infusion de la plante sèche est tout à fait satisfaisante vu que les minéraux sont stables au séchage, on utilise 30 g de la plante sèche par litre et on peut boire 2 à 3 tasses par jour.
➜ Pour une application externe, on peut utiliser un cataplasme de la plante fraîche, du jus stabilisé et dilué dans de l’eau, ou un macérat huileux préparé comme je vous ai expliqué il y a quelques minutes.
Précautions pour le gaillet gratteron
Aucune connue.
Références
(1) Quinlan FJ. Galium Aparine as a Remedy for Chronic Ulcers. Br Med J. 1883;1(1172):1173‐1174. doi:10.1136/bmj.1.1172.1173
(2) Article de Rosalee de la Forêt qui mentionne l’histoire du Dr Quinlan.
167 réponses
Bonjour l’équipe !
Est-ce que la teinture de gaillet gratteron serait pertinente pour une adénite/adénolymphite mésentérique chez une jeune fille de 14 ans (maladie installée depuis son enfance, avec douleurs causées par l’inflammation des ganglions situés au niveau des intestins) ?
Ou bien est-ce que la TM de scrofulaire est plus pertinente ici ?
En vous remerciant par avance pour votre réponse, et comme toujours pour le fabuleux travail que vous accomplissez chaque jour
bonjour Elodie
j’aurais tendance à privilégier la scrofulaire , par contre je ne pense pas que la plante toute seule fasse des miracles ,mais doit rentrer dans un protocole ciblé qui tient compte de son histoire et de son terrain , et savoir aussi ce qu’en dit le corps médical
Bonjour Sabine,
Merci beaucoup pour votre réponse.
Cette plante rentrera dans le cadre d’un protocole naturopathique global et en accompagnement du suivi médical 🙂
Belle journée à tous !
Bonjour, étant donné que le gratteron appartient à la même famille que l’aspérule odorante, ne contient-il pas aussi des coumarines? mais peut-être en quantité négligeable et qui n’entraîne pas de risque d’hémorragies en cas d’utilisation prolongée? Merci d’avance pour votre réponse et bonne journée
bonjour Christine
oui il semble qu’il y ait des coumarines (mais très peu cités) ,wikiphyto nous explique qu’il faut je cite : Distinguer la coumarine des dérivés coumariniques nommés souvent coumarines (présentes dans les plantes des familles des Fabaceae, Asteraceae, Apiaceae, Rutaceae)
c’est la coumarine qui en séchant développe ce bon parfum par exemple de l’aspérule odorante et c’est elle aussi qui, si mauvais séchage ou prise d’humidité (fermentation ) va transformer la coumarine en dicoumarol qui lui est toxique
mais je n’ai pas cette information pour le gaillet gratteron
merci Sabine, nous avons encore beaucoup à explorer avec les plantes sauvages !
Bonjour, j’ai ramassé ce que je pense être du gratteron au pied d’un grand « cyprès » assez différent de celui que j’ai chez moi. Ce dernier est plus rigide, les feuilles plus épaisses et pointues, elle a des fruits verts et bruns. Serait-ce une autre espèce ou un « faux ami » selon vous ? merci infiniment de votre réponse. Belle journée.
bonjour Merida
vous êtes dans quelle région ? ce que vous décrivez me fait penser à la garance voyageuse ou alors à la garance des teinturiers , bon difficile à dire sans voir 🙂
Re… J’ai lu aussi que la gaillet était contre-indiqué en cas de diabète. Merci de me préciser si vous avez des infos.
bonjour Mikala
oui j’ai vu circuler cette information sur le net, mais je n’ai pas trouvé de sources venant confirmer , donc je ne sais pas
Bonjour! Je suis actuellement la formation Materia Medica, de Flora Medicina (Caroline Gagnon, au Québec), et il n’y a aucune contre-indication concernant le gaillet, ni aucune allusion à la glycémie, ni au diabète.
Mon mari est diabétique, et en prend, en cure. Aucun souci d’aucune sorte.
Bjr.
J’ai un extracteur de jus. Je voudrais faire du jus de gaillet. Vous dites qu’il faut de l’alcool à 96° pour le stabiliser. C-à-d qu’il faut rajouter 25% d’alcool à 96°, dans le jus. Style 1 litre de jus et 25 cl d’alcool à 96° ? Je ne trouve pas d’alcool à 96°. Si je mets du 50°, est-ce que mon jus se conservera aussi ? Merci pour vos publications.
bonjour Mikala
avec votre litre (1000ml) vous allez enlever 250 ml de jus et mettre 250ml d’alcool pur (96°)
avec un alcool à 50° cela ne se conservera pas bien , car vous rajoutez 50ml d’eau dans vote jus
bonjour, l’alcool a 96° le peut trouver au supermarché sous l’appellation « alcool bon goût » pour conserve de fruits, etc… ca sert aussi à faire le pastis 🙂
bonjour Jean Claude
dans quels supermarchés? en France? car il me semble qu’en France la vente d’alcool pur non modifiée est interdite ou du moins soumise à des règles draconiennes
super cet article sur leGaillet gratteron . merci
Bonjour – quelle est la posologie du jus frais… SVP!
bonjour Boriz
il n’y a pas de posologie à proprement parler , Paul Victor Fournier dans son Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France parle de « suc frais » entre 100 et 500g par jour, dans du petit lait , de la bière ou autre… » maintenant est ce faisable 500g par jour de « suc frais » je ne sais pas en tout cas je ne m’y risquerai pas dans ces doses là
Okay, au moins comme ça je sais déjà la direction… hehe. Merci beaucoup pour la réponse.
Bonjour Sabine
Je ne comprends pas votre réponse « je ne m’y risquerai pas dans ces doses-là ». Peut-on penser que 500 g. représentent un 1/2 litre de jus ?
En jus stabilisé 3 cuillers à café par jour, ça me semble raisonnable car on rajoute de l’alcool.
En jus non stabilisé car on prend le breuvage lorsqu’il sort de l’extracteur, y a-t-il réellement danger à boire 500 g. ?
bonjour Nadine
la quantité de plante qu’il faut pour obtenir 500g de jus est énorme, là Christophe parle de 2 ou 3 cuillères à café par jour , les jus sont des « concentrés de plantes «
Bonjour Sabine, bonjour Christophe,
Ravie des bienfaits de cette plante (que j’ai en quantité dans mon jardin) , en particulier sur le système lymphatique, je me permets quelques questions :
1- Je ne dispose hélas pas d’extracteur de jus ; peut-on éventuellement faire du jus avec un blender ?
2- Je vais faire de la teinture mère pour prise en interne, mais souhaite également faire du macérât huileux pour utilisation en externe ; ce dernier me pose problème. Du fait que l’on utilise la plante quasi fraiche on ne peut pas passer par intermédiaire alcoolique et je ne dispose pas non plus du matériel présenté par Christophe pour la macération à température contrôlée ; toutefois, je possède un déshydrateur ; serait-il possible de l’utiliser en fixant la température à 40° par exemple (ou 35°) ?
3- Et dans le cas d’une macération classique, après décantation, est-il plus facile de siphonner l’huile dans un autre récipient ou la récupérer à la louche ?
Je vous remercie vivement pour vos réponses et plus encore pour le travail merveilleux dont vous nous faites bénéficier.
Bonjour Mauricette
1)non le blender ne peut remplacer l’extracteur de jus , éventuellement la centrifugeuse mais ce n’est pas l’idéal
2) je n’ai pas compris votre question , le déshydrateur serait pour sécher la plante? pour un macérat simple vous pouvez tenter la macération au bain marie , mais dans ce cas là il faut être très présent devant le « feu »
3) donc je suppose que c’est après macération de plante fraiche , il faut faire comme vous pouvez et tester , essayer de verser tout doucement l’huile sans y mettre l’eau
Bonjour Sabine,
Un grand merci pour vos réponses.
Concernant le blender (1), je m’en doutais; je ne pourrais donc pas profiter de jus frais, dommage !
Quant au déshydrateur (2), non ce n’est pas pour sécher la plante, mais pour y poser dessus le récipient contenant le mélange gaillet gratteron + l’huile, et régler le déshydrateur à 40°, ceci afin de faire la macération à température contrôlée. En fait, le déshydrateur remplacerait l‘auto-cuiseur avec rhéostat utilisé par Christophe dans son article « Faire un macérât huileux ».
Cela vous semble t-il judicieux ou non ?
Encore merci, bonne journée.
Bien cordialement
bonsoir Mauricette
je trouve l’idée intéressante, le mieux c’est d’essayer (vous nous direz ? ) 🙂
Bonjour, je suis très intéressée par le gaillet. Ici dans les Ardennes, je ne l’ai pas encore vu, je souhaiterais savoir si je peux le trouver déjà prêt à l’emploi, sur le net…pour insuffisance veino lymphatique ? …éventuellement, un site fiable?
Merci beaucoup d’avance pour votre réponse . Patricia
bonjour Patricia
je n’ai pas d’adresse à vous proposer , mais on en trouve dans les herboristeries assez facilement , ensuite je ne connais pas la qualité de ce qui est proposé
Bonsoir Madame, en avez-vous trouvé sur internet ? Un site fiable à conseiller ? Car en Belgique nous n’en trouvons pas. Merci d’avance.
Bonjour Patricia
Je prends de la teinture mère auprès d un herboriste qui fait lui même ses préparations sur Folk Officinalis
Bonne journée
Je suis vivement intéressée par cette plante en jus de plantes fraîches pour problèmes circulatoires et urinaires, par contre je ne supporte plus l’alcool, comment faire un jus « sans alcool » ? Merci.
bonjour Martine
vous faites le jus et vous pouvez le conserver au congélateur
Bonjour et déjà merci, pour vôtre merveilleux et enrichissant travail
J ai l habitude de congeler verveine , mélisse ……car je trouve que le tout reste stable
Pensez vous q u il’soit possible de congeler le gaillet pour l infusion sans perdre ses propriétés thérapeutiques ?
Merci par avance et Bravo pour tout votre travail
bonjour Lisa
Je suis étonnée pour la mélisse , quelle est votre technique pour congeler? vous mettez sous vide? car à chaque fois que j’ai tenté avec la mélisse , je me retrouve avec une plante toute « cuite » et ayant perdu son parfum, donc pour le gaillet j’aurais eu tendance à dire non mais si vous avez une bonne technique pourquoi pas, je connais des personnes qui congèlent du thym et je suis étonnée du résultat, donc pas d’à priori sur la méthode, par contre congeler les infusions est un bon plan
Bonjour Sabine
Merci pour votre réponse oui je mets sous vide ….effectivement , la mélisse contrairement à la verveine se congèle moins bien j avoue
Je vais tenter malgré tout
Merci infiniment
Que pensez vous de la prise en externe a travers un bain? Absorption par la peau.
J’ajoute à mon bain soin les plantes directement soit leur tisane environ un litre bien concentré.
bonjour Jérémy
oui bien sûr les bains de plantes sont excellents , de mon côté je ne mets que les infusions ou décoctions (j’ai testé les plantes directement et je n’en suis pas fan (côté nettoyage 🙂 )
bonjour,
je viens de faire un macerat huileux de gaillet mais n’ayant pas lu l’article avant je n’avais pas encore la présence de fleurs…pensez vous que cela puisse avoir des conséquences sur la qualité de mon macérat???
de plus, je pensais en faire en tisane aussi mais dans ce cas là la plante doit elle être sèche ….?
merci de votre site…
bonjour Claire
non ce n’est pas grave , avec les fleurs c’est un plus mais sans la plante a toujours son potentiel thérapeutique , pour les infusions fraiches ou sèches (bon il faut surveiller son aspect , mais elle reste bien 3 -4 mois facilement (c’est avec les herboristeries que c’est plus compliqué car on ne sait pas depuis combien de temps elles sont stockées)
et l’infusion est délicieuse (ça fait un peu penser à l’ortie )
J’ai parcouru votre article avec étonnement, après avoir arraché de pleines brassées de cette satanée mauvaise herbe ce weekend. Mais bon, il m’en reste encore 🙂
Bonjour, pour le jus pour l’effet reminéralisant, ce sont quelles doses ?
bonjour Dany
comme écrit dans l’article « Pour les doses de la teinture ou de jus stabilisé, cela peut varier de 1 à 3 cuillères à café par jour en fonction de la situation. Ou alors à combiner avec d’autres teintures pour faire une formulation. »
c’est à vous de faire les réglages
Comment fait-il pour accélérer la lymphe ? Comment procède-t-il et agit-il ? Merci
bonjour Dany
il n’accélère pas la lymphe , mais en tonifiant les parois du système lymphatique (entre autres) il va permettre cette dernière de mieux circuler
« mieux circuler », ca veut donc dire mieux accélérer ? Si non, ça veut dire quoi réellement ?
je ne comprends pas votre question , et pourquoi vous parlez d’accélération
Si la lymphe circule mieux ca veut dire qu’elle va plus vite ?
oui on peut dire comme ça, la « rapidité », le mouvement de la lymphe va surtout dépendre de notre mécanique , des mouvements que l’on peut faire ou pas , le gaillet (comme d’autres plantes d’ailleurs) entretient le réseau qui permettra à la lymphe de mieux circuler
Pourquoi pourrait-on pas faire une teinture de la plante sèche (pour des bienfaits en rapport avec des composants actifs résistant au séchage comme les minéraux) ?
bonjour Dany
on pourrait mais l’alcool n’étant pas le solvant idéal pour l’extraction des minéraux , mieux vaudrait la garder pour des infusions
ensuite quand la plante est récemment séchée et reste bien verte c’est bon, là où ça devient problématique c’est lorsqu’on ne connait pas l’origine ni la date de cueillette ni même la manière dont elles sont séchées ou conservées
si l’on veut faire une teinture de gaillet récemment séché, le taux d’alcool doit être de combien ? merci 🙂
bonjour Dany
45° devrait être bon
On peut donc qualifier le gailler d’anti-inflammatoire ?
Pour les inflammations et irritations de la peau, le gaillet est utilisé pour les cas chroniques et aigus ?
dans le cas des infections urinaires, …le gaillet permet juste de combattre la douleur ?
bonjour Dany
difficile de simplifier de cette façon, les plantes de par leurs nombreux constituants agissent sur plusieurs plans, il est difficile de les enfermer dans des définitions péremptoires.
on peut parler d’une action anti inflammatoire par exemple celle de drainage et tonique lymphatique , Christophe l’expliquant assez bien dans l’article
dans le cas des infections urinaires le gaillet permet aussi d’adoucir lorsque brûlure et inflammation ce qui induit de fait une diminution de la douleur
Bonjour, quand récolter les parties aériennes ? Y a t il une période optimale ? Avant la floraison peut être ?
bonjour Dany
en début de floraison
Donc une fois les fleurs écloses ou juste avant ?
bonjour Dany
vous pouvez faire les deux
Pourquoi le macerat huileux ne peut pas se faire avec les parties sèchent ?
bonjour Dany
car il perd de ses propriétés au séchage
MERCI SABINE pour tous ces renseignements utiles sur le Gaillet Gratteron !!! 🙂 d’ailleurs plante absente de mon jardin, j’en avais trouvé dans un chemin creux bordé de broussailles (mais pas comme celles de la haie préconisée par Christophe comme mellifères, mais plutôt style décharge publique…) et comme c’était en fin de saison j’avais ceuilli les boules renfermant les graines et je les ai éparpillées à travers le jardin car ne sachant quelles expositions ou milieux préférentiels de la plantes… et depuis quelques jours j’en découvre partout… très envahissante la chérie !… Bises Sabine !… et bon courage !!!…
bonjour Hervé
dans mon jardin garrigue je n’en ai pas , donc je suis allée en chercher dans le sud ouest , j’ai fait teinture et j’ai goûté l’infusion , un vrai régal , une saveur qui est un mélange goût épinard et ortie, et mes papilles reconnaissent ce goût inimitables des « minéraux » que l’ortie nous partage volontiers et qui maintenant me font tilt lorsque mes papilles les rencontrent