L’hypothyroïdie : approche globale

Fatigue chronique, prise de poids, hypercholestérolémie, sensibilité au froid, constipation, peau de mauvaise qualité, perte de cheveux, dépression. Si vous souffrez d’hypothyroïdie, vous connaissez bien ces symptômes.

Vous prenez peut-être du levothyrox depuis des années. Et malgré cela, votre thyroïde fait le yoyo. Parfois hypoactive, et parfois hyperactive. C’est malheureusement le sort de nombreuses femmes souffrant de cette condition.

Le but de cet article est de faire le tour des outils naturels pour stimuler la thyroïde afin qu’elle fonctionne mieux, d’une manière plus stable.

Résoudre le problème demande beaucoup de patience. Mais nous ne sommes pas sans outils, et le but est de ne pas laisser tomber tant que nous n’avons pas épuisé toutes les alternatives.


Rôle de la thyroïde

Comme expliqué dans l’article sur l’hyperthyroïdie, la thyroïde est un organe localisé dans le cou, juste en dessous de la pomme d’adam. Cette glande contient de la thyroglobuline (TG), qui est transformée en thyroxine (T4) en majorité, et en triiodothyronine (T3) en plus petite quantité. La thyroïde a besoin d’iode et de l’acide aminé L-tyrosine pour fabriquer la T4 et la T3.

Ces deux hormones, et principalement la T3, sont utilisées par toutes nos cellules pour réguler leur métabolisme, c’est-à-dire régir la conversion de nutriments et d’oxygène en énergie. La T3 est la forme active. Elle est produite à partir de la T4. La conversion se fait par une enzyme qui a besoin de sélénium pour fonctionner.

Une autre enzyme convertit la T4 en une forme de T3 inactive qui s’appelle triiodothyronine inverse (rT3). La rT3 se verrouille sur les récepteurs cellulaires de la T3 afin de bloquer son activité. La rT3 s’oppose donc à l’action de la T3.

La production de T4 et T3 est régulée par l’hypothalamus et l’hypophyse. L’hypothalamus exerce son action en surveillant le niveau des hormones thyroïdiennes en circulation. Lorsque les niveaux sont trop bas, l’hypothalamus (au travers de l’hypophyse) relâche une hormone appelée TSH (thyréostimuline). La TSH stimule la thyroïde à produire la T4 et la T3.

Voici un point très important pour la suite : la plus grosse partie de la T3 n’est pas sécrétée par la thyroïde mais convertie depuis la T4 par les tissus et organes périphériques. Ceci est important dans le contexte d’Hashimoto. Nous en reparlerons plus bas.

Un taux de TSH élevé signifie donc que l’hypothalamus est en train de dire à la thyroïde « tu ne travailles pas assez fort », une situation d’hypothyroïdie.


Les tests

TSH, T3, T4, rT3

Dans une première étape, on a probablement testé votre niveau de TSH sanguin. Un niveau de TSH élevé est souvent un indice qui motivera votre médecin à faire mesurer vos taux de T4-libres et T3-libres.

Les niveaux de T4-libres et T3-libres sont en dessous de la normale dans les cas d’hypothyroïdie clinique. Mais dans les cas subcliniques (ou silencieuse), la TSH sera élevée mais les niveaux de T3-L et T4-L seront normaux. Et pourtant, la personne ressentira bel et bien les symptômes d’hypothyroïdie.

Dans ces cas de T4/T3 normaux, il peut y avoir une production excessive de rT3, hormone inactive qui interfère avec l’action de la T3 dans le corps. On notera que le stress et l’exercice intense jouent un rôle en supprimant la production de TSH et de la T3 et en augmentant la production de rT3.

Afin de tester le caractère autoimmune de votre hypothyroïdie (Hashimoto), votre médecin mesurera probablement vos anticorps antithyroglubuline (anti-TG) et vos anticorps anti-thyroperoxidase (anti-TPO).

Hypothyroïdie

Interprétation difficile

Une fois que vous avez les résultats, il faut les interpréter. Et là, vous aurez besoin d’un médecin spécialiste qui connait la problématique d’une manière fine. Je vous rappelle au passage que je ne suis pas médecin, je m’intéresse en revanche aux problématiques de santé de très près.

De tous les livres que j’ai lu, celui que j’ai trouvé le plus complet est le suivant : « En finir avec l’hypothyroïdie » du docteur Benoit Claeys (FNACAmazonLa LibrairieLes Libraires).

Excellent livre qui va vous montrer toute la difficulté d’avoir les bons bilans sanguins et les bonnes interprétations. Si vous souffrez d’hypothyroïdie, je vous conseille vivement d’acheter le livre.


Hashimoto – autoimmunité

Une étude(1) montre que 90% des cas d’hypothyroïdie sont de nature autoimmune. Le corps produit donc des anticorps visant nos propres tissus thyroïdiens. Ceci provoque une attaque et une destruction lente de la thyroïde, causant donc un déclin de la production des hormones thyroïdiennes.

La forme la plus commune d’hypothyroïdie autoimmune est la thyroïdite d’Hashimoto. Un taux élevé d’anticorps anti-thyroidiens (principalement anti-TPO et anti-TG) confirme en général le caractère autoimmune de la maladie.

En naturopathie, ce caractère autoimmune doit être pris en compte. En effet, certaines mesures suggérées plus bas supposent que la thyroïde fonctionne mal. Or, dans le cas d’Hashimoto, le problème n’est pas que la thyroïde n’arrive pas à fabriquer les hormones, le problème est que notre système immunitaire détruit petit à petit la thyroïde.

J’insiste sur ce point, car il faut bien le comprendre. Vous avez une équipe de construction (votre thyroïde, qui construit les hormones thyroïdiennes). Dans le cas d’Hashimoto, cette équipe se fait décimer par son environnement. Chaque jours, de moins en moins de maçons travaillent sur la bâtisse.

Certes on peut leur donner plus de ciment et de briques (iode, l-tyrosine, sélénium, etc) – pendant un moment ils travailleront probablement un peu plus fort. Mais au prix de l’épuisement complet au long terme.

Pour Hashimoto, la meilleure stratégie repose donc sur la modulation du système immunitaire. Les plantes modulatrices (et non excitantes) du système immunitaire seront utilisées. L’échinacée est contrindiquée.

Les champignons médicinaux (shitake/maïtake/reïshi) sont souvent utilisés, ainsi que les plantes comme l’astragale de chine (Astragalus membranaceus) et les compléments alimentaires comme la vitamine D. Le lien avec les intolérances alimentaires (voir plus bas chapitre « gluten connexion ») doit être examiné.

L’astragale se prend en général à des doses variant de 2 à 10 g des racines en poudre par jour, soit en une prise le matin, soit en 2 prises divisées. On place la poudre sur un verre d’eau froide, on laisse la poudre descendre au fond du verre, on remue et on boit au bout d’une heure (idéalement on laisse macérer pendant plusieurs heures). On peut aussi prendre la poudre en gélules, dans une soupe, une compote, etc.

Certaines mesures exposées plus bas seront aussi utiles, en particulier les compléments et plantes favorisant une meilleure conversion de T4 en T3, conversion effectuée en majorité non pas dans la thyroïde mais dans les tissus et organes périphériques.


Réduire le stress

Toute maladie autoimmune est aggravée par le stress, qu’il soit aigu ou chronique. Le système immunitaire est grandement affecté par l’adrénaline et le cortisol, les deux hormones de stress.

Que nous parlions de polyarthrite rhumatoïde, de maladie de Crohn, de Lupus ou d’Hashimoto – toute période stressante de votre vie va rendre votre condition plus pénible, vos douleurs plus notables, vos symptômes plus omniprésents.

Un programme de réduction de stress, incluant de divers outils selon la personne (plantes, activités physiques, relaxation/méditation, hypnose, etc) est une partie essentielle du protocole anti-hypothyroïdie.


Hypothyroïdie – Approches naturelles

Si vous ne prenez pas de médicaments aujourd’hui, les plantes et compléments mentionnés ci-dessous pourront vous aider.

Si vous prenez un médicament pour l’hypothyroïdie, probablement de la lévothyroxine (T4 sous forme synthétique), ils pourront vous aider pour certains aspects, une meilleure conversion de T4 en T3 par exemple. D’un autre coté, ils peuvent interagir avec le lévothyrox (un ajustement de la dose de lévothyrox peut-être nécessaire) – il vaudra donc mieux en informer votre docteur.

Si vous n’avez plus de thyroïde, certaines de ces suggestions n’auront aucun effet (aliments goitrogéniques, iode, l-tyrosine par exemple).

Et n’oubliez pas : si vous avez Hashimoto, ces mesures doivent s’insérer dans le contexte d’une thyroïde qui fonctionne bien mais qui diminue en taille, et non une thyroïde qui fonctionne mal d’une manière intrinsèque. 

Nutrition

Hyperthyroïdie : aliments goitrogéniquesCertains aliments contiennent des substances « goitrogènes » qui empêchent la thyroïde d’utiliser l’iode d’une manière optimale. Indirectement, ces aliments vont donc contribuer à la réduction de l’activité de la thyroïde.

Les plus connus sont les légumes de la famille des brassicacées : choux verts(2), choux frisés, choux fleur, choux de Bruxelles(3), choux chinois, brocolis, radis, navets, feuilles de moutarde, raifort. Le millet fait aussi partie de la liste(4).

Il vaut mieux minimiser ces légumes, ou si vous n’avez pas le choix, de les manger cuits car les composants goitrogènes sont détruits à la cuisson(8).

Je conseille aussi d’éliminer tout produit à base de soja non-fermenté (certaines études montrent un effet goitrogène dû aux isoflavones du soja).

La « gluten connexion »

Hypothyroïdie et glutenLa connexion entre hypothyroïdie autoimmune et intolérance au gluten est, je trouve, de plus en plus intrigante.

Dans une étude(5), on mesure la présence d’anticorps associés à une intolérance au gluten chez des patients souffrant de problème de thyroïde autoimmune. La présence d’une intolérance subclinique (c’est-à-dire pas un cœliaque, mais une intolérance de bas niveau et sans symptômes intestinaux) est significative dans cette étude.

D’autres études(6)(7)(8) démontrent une corrélation entre anti-corps anti-gluten et problèmes de thyroïde autoimmunes (Hashimoto et Basedow).

Voici une autre étude réalisée en 2019(8bis) : on a pris 34 femmes qui souffrent de thyroïdite autoimmune, on les divise en 2 groupes, le premier groupe élimine les aliments à base de gluten pendant 6 mois, l’autre groupe ne retire rien. Et on voit une diminution significative des anticorps anti-thyroglobuline et anti-peroxidase.

Comment expliquer cette connexion ? Voici une explication possible : la structure moléculaire de la gliadine, la portion protéinique du gluten, ressemble étrangement à certaines protéines de nos tissus thyroïdiens. Lorsque la gliadine pénètre la paroi intestinale et entre en circulation sanguine, le système immunitaire s’y attaque, et au passage s’attaque à la thyroïde.

Il est donc recommandé de tester une alimentation sans produits céréaliers (blé, orge, avoine, maïs, épautre, etc) et au passage, retirer aussi les produits laitiers qui sont souvent impliqués dans les hyperréactivités immunitaires.

Jeûne et autre

Notez que tout régime bassement calorique, tout régime très faiblement glycémique, le régime cétogène, ou tout jeûne prolongé peuvent faire baisser l’activité de votre thyroïde.

C’est observable chez certaines personnes avec baisse de la T3 et augmentation de la T3 reverse. Le jeûne a une liste de bénéfices assez incroyable, mais il faut connaitre aussi les désavantages.


Compléments alimentaires

Vitamine D

Hypothyroïdie et vitamine DD’une manière générale, nous savons aujourd’hui que la vitamine D module l’activité du système immunitaire. D’une manière plus spécifique, une étude(11) montre que la présence d’anticorps anti-thyroïde est inversement corrélée au niveau de vitamine D chez les patients souffrant de problème autoimmune de thyroïde (Hashimoto).

De plus, une déficience en vitamine D semble commune chez les patients souffrant de nodules thyroïdiens ou de cancer de la thyroïde(12).

Je vous rappelle au passage ceci :

  • Les carences en vitamine D sont de plus en plus répandues, principalement dû au fait que nous nous exposons de moins en moins au soleil ;
  • Les taux sont particulièrement bas à la sortie de l’hiver ;
  • Les tests sanguins sont aujourd’hui disponibles pour tous, et les supplémentations aussi lorsqu’il y a carence ;
  • Bien que plus rares que les carences, les excès en vitamine D peuvent aussi exister, et sont problématiques. Le seul moyen d’établir un bon équilibre est la vérification régulière par prise de sang.

Des doses journalières de 2000 à 4000 UI/jour sont, d’après certains spécialistes, bien tolérées sans risque de toxicité.

Iode

Je sais que de nombreuses personnes souffrant d’hypothyroïdie prennent de l’iode, certaines avec de bons résultats. Mais bien que l’iode soit nécessaire pour fabriquer les hormones thyroïdiennes, les résultats d’études nous disent qu’il ne faut probablement pas prendre l’iode d’une manière aveugle.

En effet, une étude(13) montre qu’une hypothyroïdie est associée chez certaines personnes à un niveau d’iode urinaire trop bas, mais chez certaines personnes à un niveau d’iode urinaire trop haut.

Une autre étude montre qu’une alimentation trop riche en iode est associée avec l’hypothyroïdie(14). Certains spécialistes pensent que l’iode peut être déclencheur de la maladie d’Hashimoto.

J’en conclus donc la chose suivante :

  • Une supplémentation en iode peut être indispensable et bénéfique chez les personnes déficientes en iode ;
  • Une supplémentation en iode serait contre-productive chez la personne consommant déjà assez d’iode.

Un test d’iode urinaire peut être effectué afin de vérifier vos taux (iodurie).

Paul Jaminet, dans son blog sur la nutrition, expose aussi en détail ses conclusions basées sur de multiples recherches (voir ses deux articles partie I et partie II) :

  • Une supplémentation en iode lorsque la personne est déficiente en sélénium pose des risques pour la santé ;
  • Une supplémentation en sélénium lorsque la personne est déficiente en iode pose aussi des risques.

Le but est donc de s’assurer que ces deux éléments soient présents en quantité suffisante.

Le docteur Curtay recommande une dose journalière de 150 μg d’iode afin d’éviter un déficit éventuel et sans risquer un surdosage. On peut certes prendre des doses beaucoup plus élevées, et je sais que certains y trouvent du soulagement. Mais personnellement, je préfère travailler avec un large panel d’outils plutôt qu’un seul à fortes doses.

Attention aux facteurs qui interfèrent avec la fixation de l’iode : le tabac, le fluor * des dentifrices, donc prenez plutôt un dentifrice sans fluor, le chlore dans l’eau du robinet, donc mieux vaut boire une eau filtrée, et le lithium dans certains médicaments antidépresseurs.

* Une de nos lectrice met un petit focus sur le  rôle du fluor : il n’y a pas vraiment lieu de s’inquiéter quant aux dentifrices, car il n’est pas habituel de les consommer, et donc peu de risques que cela vienne interférer avec la thyroïde, notre lectrice (Valérie) souligne plutôt qu’il faudrait faire attention avec le sel de table enrichi au fluor.

Sélénium

Hypothyroïdie - séléniumLe sélénium est essentiel pour la conversion de T4 en T3. Chez la personne déficiente, une supplémentation est indiquée. Mais il faudra faire attention de ne pas trop en prendre, car trop de sélénium peut nuire(15).

Trop de sélénium peut entraîner des problèmes gastrointestinaux, la perte de cheveux, des ongles cassants, de la fatigue et  de l’irritabilité, ainsi que des névralgies.

Il ne semble pas y avoir de carence aujourd’hui chez l’adulte en bonne santé dans les pays industrialisés. Par contre, nous savons que les personnes souffrant de problèmes intestinaux (crohn, colite ulcéreuse, coeliaque, et probablement d’autres types d’inflammations intestinales) ont du mal à absorber le sélénium(16).

Les noix du brésil sont très riches en sélénium, et une noix de 5 g fournit un apport en sélénium d’environ 95 µg. Deux noix par jour peuvent être suffisantes pour un apport additionnel sans les risques.

Comme indiqué auparavant, sélénium et iode semblent agir d’une manière synergiste, et prendre l’un alors que l’autre est déficient n’est pas recommandé.

L-Tyrosine

La l-tyrosine est un acide aminé que l’on trouve dans certains aliments comme la viande, le poisson, les amandes, etc.

Tel l’iode, il est essentiel pour fabriquer les hormones thyroïdiennes. Le taux de l-tyrosine chez certaines personnes pourrait-il être trop bas, contribuant à l’hypothyroïdisme ?

La réponse n’est pas évidente, et si l’alimentation est équilibrée, il n’y a pas de raison de penser qu’il y a déficience.

Certains recommandent une supplémentation de 500 mg 1 à 3 fois par jour. Je pense que ceci est probablement judicieux si régime végétarien ou végan. En revanche, je n’ai pas trouvé d’étude sérieuse qui confirme l’efficacité de ce complément alimentaire dans le contexte de l’hypothyroïdie.

Zinc

Une déficience en zinc entraine un mauvais verrouillage de l’hormone T3 sur les récepteurs cellulaires. Cette déficience est souvent accompagnée d’une perte de cheveux, de problèmes de peau, ainsi que d’ongles friables.

Idéalement, comme pour les autres nutriments, il faudrait faire un bilan pour voir où vous en êtes. Des doses élevées sur de longues périodes peuvent entraîner une carence en cuivre, donc vous voyez comment on peut essayer de bien faire d’un côté et puis créer un problème de l’autre.

Mais que faire lorsqu’on n’a pas l’information ? Eh bien on teste en prenant le moins de risque possible. Le docteur Jean-Paul Curtay recommande une supplémentation journalière dans les 15 mg par jour, dosage qui est en général bien toléré, soit provenant de l’alimentation ou d’un complément alimentaire.

Autres vitamines et cofacteurs

La thyroïde a besoin d’une longue liste de vitamines et cofacteurs pour fonctionner correctement.

Une prise journalière de multivitamines/minéraux est donc recommandée afin de combler les carences potentielles. Choisissez un complément de qualité qui ne couvre pas uniquement les recommandations minimales.


Plantes principales

Les plantes suivantes peuvent être utilisées pour bâtir un protocole personnalisé. Il est évident que le terrain et la constitution de la personne doivent être adressés en priorité.

Phylosophie de travail

J’aimerais que l’on comprenne la nature de l’hypothyroïdie dans des termes plus énergétiques.

L’hypothyroïdie est un état de lenteur, de froideur, les cellules ne brûlent pas assez d’énergie. C’est un état de déficience, de manque de vitalité. Si on regarde du côté de la médecine chinoise, on retrouve ces mêmes concepts de déficience du Qi pour hypothyroïdie.

Donc on va aller voir du côté des plantes qui rebâtissent la vitalité, l’énergie physique. On va aller voir du côté des plantes qui réchauffent, des plantes qui redonnent énergie mentale et motivation aussi.

Donc en fait il y a énormément de plantes qui peuvent être utilisées ici, mais je vais vous en proposer quelques-unes qui sont vraiment bien adaptées à la situation.

D’abord la catégorie incontournable, ce sont les plantes adaptogènes, ces plantes qui peu à peu rebâtissent l’énergie physique. Vous connaissez déjà probablement le fameux ginseng asiatique, qui est en général utilisé pour les périodes de grande fatigue physique, donc qui peut être adapté ici.

La rhodiole est excellente lorsque la fatigue physique est accompagnée de manque de motivation, de capacités cognitives affaiblies, d’état dépressif, ce qui est souvent le cas dans l’hypothyroidie.

L’éleuthérocoque est très bien aussi, dans le contexte d’hypothyroïdie on en prend en général entre 4 et 10 g des racines sèches et en poudre par jour, en infusion ou en poudre dans l’alimentation.

En revanche, il y a une plante qui se distingue du lot, la voici.

Ashwagandha (Withania somnifera)

Hypothyroïdie - Ashwagandha
Image Wikimedia par Hari Prasad Nadig  [CC-BY-SA-2.0]

Cette jolie petite solanacée renferme des propriétés très intéressantes dans ses racines. C’est une plante qui se cultive facilement au jardin comme annuelle.

Deux études nous fournissent des données intéressantes à son sujet :

  • l’ashwagandha fait monter les taux de T4 et T3 chez la souris male(17) ;
  • l’ashwagandha fait monter les taux de T4 chez la souris femelle(18) ;

A ma connaissance, aucune étude n’a été faite sur les humains. Par contre, la plante est bien adaptée aux états de fatigue et d’épuisement.

De plus, les études montrent que l’ashwagandha réduit les hormones de stress (cortisol), et nous savons que le stress aggrave toute condition autoimmune.

Il faut bien la doser. On achète la forme racines en poudre, forme simple à utiliser. Les doses recommandées varient entre 4 et 10 g de poudre par jour sous forme de tisane (pas très bon) ou rajouté dans l’alimentation, ou dans un verre d’eau froide. On commence toujours avec les doses les plus faibles en augmentant au fil des semaines si nécessaire.

C’est une plante qui va améliorer la qualité du sommeil, c’est pour cela qu’on peut prendre une petite dose le matin, 2 g par exemple, et une dose un peu plus élevée le soir, 4 g par exemple.

Il lui faudra plusieurs semaines pour faire son travail, donc on parle vraiment de prise sur le long terme. Au passage ces plantes adaptogènes peuvent aider à calmer la situation autoimmune, donc c’est une plante tout à fait adaptée ici.

Dans les cas de grande fatigue, il est possible que l’ashwagandha ne soit pas suffisante, auquel cas vous pouvez rajouter une plante de type éleuthérocoque ou rhodiole, plutôt le matin et le midi, et continuer l’ashwagandha le soir par exemple.

Schisandra (Schisandra chinensis, « Wu-Wei-Zi »)

Hypothyroïdie - Schisandra
Image Wikimedia par VoDeTan2 [GFDL () or CC-BY-SA-3.0-2.5-2.0-1.0]

La baie de schisandra, utilisée depuis des millénaires en médecine chinoise comme tonique et détoxifiant, semble fournir un effet tonifiant sur la thyroïde.

Au minimum, cette « baie aux 5 saveurs » fournit une action dépurative sur les organes d’élimination qui permettront un meilleur fonctionnement du métabolisme général. De plus, en tant que plante protectrice et stimulante du foie, elle améliore la conversion des hormones thyroïdiennes (qui se déroule en partie dans le foie).

Elle agit aussi comme adaptogène, réduisant le stress (cortisol), un des facteurs aggravants majeurs de l’hypothyroïdie autoimmune.

Si vous trouvez les fruits en poudre et en gélules : on prend 1 g de 2 à 3 fois par jour.

Décoction de la poudre : 1 c. à café de poudre par tasse de 200 ml. Décoction 5 minutes, infusion 30 minutes. 2 tasses par jour.

Coleus Forskohlii

Le coleus est une lamiacée originaire d’Inde. La forskoline, composant actif du coleus, semble activer la production de T3 et T4 d’une manière similaire à la TSH(19). C’est une plante traditionnellement utilisée en médecine ayurvédique pour les problèmes de thyroïde.

Gugul (Commiphora mukul)

Hypothyroïdie - Commiphora
Image Wikimedia de Sjschen [CC-BY-SA-2.5-2.0-1.0 or CC-BY-SA-2.5-2.0-1.0]

La résine de cet arbre aux branches épineuses poussant en Inde est utilisé pour de multiples problèmes de santé.

La résine de gugul améliore les problèmes d’hypothyroïdie(20) :

  • en améliorant le taux T3/T4 et en facilitant la conversion de T4 en T3(21) ;
  • en améliorant l’utilisation de l’iode par la thyroïde(22).

Elle est particulièrement indiquée lorsqu’il y a hypercholestérolémie.

La résine s’achète soit déjà préparée (pulvérisée) en comprimés, soit en cristaux de résine pure. Ces cristaux peuvent être dissous dans de l’alcool à 90° afin d’en faire une teinture.

Brou de noix (Juglans regia, J. nigra)

Voici quelque chose que j’ai appris de Matthew Wood aux États-Unis. Wood explique que le brou de noix aide notre thyroïde à mieux utiliser l’iode. Le brou est la partie verte qui entoure la noix.

On récupère le brou encore vert, on le coupe en tous petits morceaux et on le fait macérer 2 semaines dans un alcool le plus fort possible, au moins 55 à 60° idéalement, le tout dans un bocal.

On secoue tous les jours, on filtre au bout de 2 semaine et on obtient un liquide marron foncé, quasi noir. C’est très fort, et on peut prendre 10 à 20 gouttes de 2 à 3 fois par jour.


Plantes réchauffantes

L’hypothyroïdie est une situation « froide ». On va donc utiliser les plantes réchauffantes d’une manière judicieuse ici.

Voici quelques plantes réchauffantes : le romarin, le gingembre, la cannelle, des plantes qui font du bien lorsqu’on a ces sensations de froid constamment. Donc par exemple une infusion avec une pincée de feuilles de romarin et une demi-cuillère à café de gingembre frais et râpé.

Vous pouvez prendre ce type d’infusion 2 fois par jour pendant quelques semaines et voir si cela vous plait, si cela vous aide.

L’avantage du romarin : il va activer les fonctions du foie, ce qui est intéressant car le foie est toujours très impliqué dans les déséquilibres hormonaux. Il fait un gros travail de métabolisme et recyclage des hormones.

➜ Donc dans votre stratégie, faites une petite note au passage, lorsque déséquilibre hormonal, on essaie toujours de donner un petit coup de pouce au foie.

Le gingembre, lui, il réchauffe et il va au passage calmer l’inflammation, ce qui est toujours bénéfique dans ces maladies autoimmunes. C’est pour cela qu’une prise de curcuma peut aussi aider.

➜ Donc au passage, vous faites une deuxième petite note, dans toute maladie autoimmune, il est bon de calmer l’inflammation.


Plantes stimulantes cérébrales

Lorsque le physique est à plat, le moral ne peut pas suivre. Au fil des jours et des semaines, l’épuisement du corps va amener à l’épuisement du moral.

De nombreuses plantes peuvent vous aider ici, le romarin mentionné précédemment est un tonique cérébral. Mais je vous donne aussi 2 plantes à prendre en considération, sachant que je vous ai préparé des fiches d’utilisation si vous désirez les tester :

Et si vous préferrez faire local, alors vous avez notre bon vieux romarin.


Références

(1) Nobuyuki Amino, Autoimmunity and hypothyroidism

(2) Lakshmy R, Rao PS, Sesikeran B, Suryaprakash P. Lakshmy R, Rao PS, Sesikeran B, Suryaprakash P.Iodine metabolism in response to goitrogen induced altered thyroid status under conditions of moderate and high intake of iodine. Horm Metab Res. 1995 Oct;27(10):450-4.

(3) Fenwick GR, Griffiths NM. The identification of the goitrogen (-)5-vinyloxazolidine-2-thione (goitrin), as a bitter principle of cooked brussels sprouts (Brassica oleracea L. var. gemmifera). Z Lebensm Unters Forsch. 1981 Feb;172(2):90-2.

(4) Millet – a possibly goitrogenic cereal. Nutr Rev. 1983 Apr;41(4):113-6.

(5) Collin P, Salmi J, Hällström O, Reunala T, Pasternack A. Autoimmune thyroid disorders and coeliac disease. Eur J Endocrinol. 1994 Feb;130(2):137-40.

(6) Sategna-Guidetti C, Bruno M, Mazza E, Carlino A, Predebon S, Tagliabue M, Brossa C. Autoimmune thyroid diseases and coeliac disease. Eur J Gastroenterol Hepatol. 1998 Nov;10(11):927-31.

(7) Akçay MN, Akçay G. The presence of the antigliadin antibodies in autoimmune thyroid diseases. Hepatogastroenterology. 2003 Dec;50 Suppl 2:cclxxix-cclxxx.

(8) Metso S, Hyytiä-Ilmonen H, Kaukinen K, Huhtala H, Jaatinen P, Salmi J, Taurio J, Collin P. Gluten-free diet and autoimmune thyroiditis in patients with celiac disease. A prospective controlled study. Scand J Gastroenterol. 2012 Jan;47(1):43-8.

(8bis) Krysiak R, Szkróbka W, Okopień B. The Effect of Gluten-Free Diet on Thyroid Autoimmunity in Drug-Naïve Women with Hashimoto’s Thyroiditis: A Pilot Study. Exp Clin Endocrinol Diabetes. 2019 Jul;127(7):417-422. doi: 10.1055/a-0653-7108.

(9) Mastorakos G, Pavlatou M. Exercise as a stress model and the interplay between the hypothalamus-pituitary-adrenal and the hypothalamus-pituitary-thyroid axes. Horm Metab Res. 2005 Sep;37(9):577-84.

(10) Tsigos C, Chrousos GP. Hypothalamic-pituitary-adrenal axis, neuroendocrine factors and stress. J Psychosom Res. 2002 Oct;53(4):865-71.

(11) Goswami R, Marwaha RK, Gupta N, et al. Prevalence of vitamin D deficiency and its relationship with thyroid autoimmunity in Asian Indians: a community-based survey. Br J Nutr. 2009 Aug;102(3):382-6

(12) Laney N, Meza J, Lyden E, Erickson J, Treude K, Goldner W. The Prevalence of Vitamin D Deficiency Is Similar between Thyroid Nodule and Thyroid Cancer Patients. Int J Endocrinol. 2010;2010:805716.

(13)  Laurberg P, Bülow Pedersen I, Knudsen N, Ovesen L, Andersen S. Environmental iodine intake affects the type of nonmalignant thyroid disease. Thyroid. 2001 May;11(5):457-69.

(14) Duarte GC, Tomimori EK, de Camargo RY, et al. Excessive iodine intake and ultrasonographic thyroid abnormalities in schoolchildren. J Pediatr Endocrinol Metab. 2009 Apr;22(4):327-34.

(15) Bleys J, Navas-Acien A, Guallar E. Serum selenium levels and all-cause, cancer, and cardiovascular mortality among US adults.Arch Intern Med. 2008 Feb 25;168(4):404-10.

(16) Rannem T, Ladefoged K, Hylander E, Hegnhøj J, Staun M. Selenium depletion in patients with gastrointestinal diseases: are there any predictive factors? Scand J Gastroenterol. 1998 Oct;33(10):1057-61.

(17) Panda S, Kar A. Changes in thyroid hormone concentrations after administration of ashwagandha root extract to adult male mice. J Pharm Pharmacol. 1998 Sep;50(9):1065-8.

(18) Panda S, Kar A. Withania somnifera and Bauhinia purpurea in the regulation of circulating thyroid hormone concentrations in female mice. J Ethnopharmacol. 1999 Nov 1;67(2):233-9.

(19) Laurberg P. Forskolin stimulation of thyroid secretion of T4 and T3. FEBS Lett. 1984 May 21;170(2):273-6.

(20) Panda S, Kar A. Guggulu (Commiphora mukul) potentially ameliorates hypothyroidism in female mice. Phytother Res. 2005 Jan;19(1):78-80.

(21) Panda S, Kar A. Guggulu (Commiphora mukul) potentially ameliorates hypothyroidism in female mice. Phytother Res. 2005 Jan;19(1):78-80.

(22) Tripathi YB, Malhotra OP, Tripathi SN. Thyroid Stimulating Action of Z-Guggulsterone Obtained from Commiphora mukul. Planta Med. 1984 Feb;50(1):78-80.

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216 réponses

  1. Bonjour Christophe et Sabine,
    Encore un grand Merci pour tout ce que vous transmettez.
    J’ai lu récemment dans le livre d’Eric Lorrain que l’ail n’était pas recommandé pour l’hypothyroidie car il abaisse les concentrations de T3 et T4. Depuis, je n’en mange plus alors que l’ail faisait partie de tous mes plats.
    J’ai aussi découvert dans ce livre que l’olivier et l’avoine étaient de bons stimulants pour les hypothyroidies.
    Qu’en pensez-vous?

    1. bonjour Caroline
      oui je l’ai lu aussi , il semblerait que l’extrait d’ail peut avoir un effet sur l’hyperthyroïdie , donc principe de précaution oblige et dans le doute en concluant que cela semble être contre indiqué en cas d’hypothyroïdie , en doses thérapeutiques.
      après dans l’alimentation c’est différent, et je ne pense pas que dans l’alimentation cela soit un problème

  2. Bonjour, votre article est très intéressant mais un peu compliqué pour les débutants…
    Je voulais juste dire que je suis étonnée de ne pas voir quelques huiles essentielles pour lutter contre l’hypotyroïdie, comme la sauge sclarée, la marjolaine à coquille qui « rétabli l’ordre » de la glande thyroïde que l’on soit en hypo ou en hyper.
    Je suis très déçue du monde médical, qu’il s’agisse de médecins allopathes, homéopathes, naturopathes, etc… Vous en consultez 3 et vous avez 2 à 3 avis différents…on ne sait plus à qui se fier. La seule chose que je sais c’est que PERSONNE NE DETIENT LA VERITE. Nous devons nous débrouiller seul en fait…arrivée à ce constat, après plusieurs années, j’ai juste envie d’en finir avec la vie car dès que l’on entre dans une problématique le parcours du combattant commence, on s’accroche, on déchante, on s’épuise, on décroche et on tombe ! L’élastique n’est pas extensible à l’infini, il fini par craquer un jour…c’est la même chose dans tout. Désolée pour ce message mais c’est la réalité de beaucoup de personnes. Bon courage à tous.
    Et…maintenant que j’ai lu tout cela je suis encore plus stressée…
    Merci quand même
    Cordialement
    Anne

    1. bonjour Anne
      effectivement vous avez raison personne ne détient la vérité , nous sommes tous des apprentis-sages , Christophe aussi, on teste des protocoles, on essaye, ce qui fonctionne pour quelqu’un ne fonctionnera pas pour quelqu’un d’autre et tous les jours est une remise en question , c’est comme ça que l’on apprend , et apprendre aussi à bâtir un protocole adapté à votre situation et vous faire accompagner, c’est un chemin https://www.altheaprovence.com/plantes-medicinales-methode-clima/
      et Althea se consacre à la phytothérapie et pas à l’aromathérapie

  3. Bonjour,

    Tout d’abord merci pour cet article très précieux.
    Vous indiquez que les composants goitrogènes des brassicacées sont détruits à la cuisson. Sont-ils aussi détruits par la lacto-fermentation (technique de la choucroute maison par exemple, à manger crue)

    Merci d’avance pour votre attention
    Evelyne

  4. Bonjour ,je viey d’apprendre beaucoup de choses sur Hashimoto, merci vraiment , où pourrais-je trouver de l’achwandha en gélules ,s’il vous va plaît ? Merci pour votre réponse.

  5. Bonjour
    Merci pour votre article très intéressant. J’ai la maladie d’hashimoto depuis plus de 10 ans. Récemment une acupunctrice m’a conseillé de prendre de l’astragale en gellule, j’ai quelques doutes car ces plantes ne semblent pas trop recommandées en cas de maladie auto-immune. Qu’en pensez-vous ?

    1. bonjour Nathalie
      je pense que ce peut-être une bonne piste comme Christophe l’explique dans l’article:

      « Pour Hashimoto, la meilleure stratégie repose donc sur la modulation du système immunitaire. Les plantes modulatrices (et non excitantes) du système immunitaire seront utilisées. L’échinacée est contrindiquée.Les champignons médicinaux (shitake/maïtake/reïshi) sont souvent utilisés, ainsi que les plantes comme l’astragale de chine (Astragalus membranaceus) et les compléments alimentaires comme la vitamine D. Le lien avec les intolérances alimentaires (voir plus bas chapitre « gluten connexion ») doit être examiné.

      L’astragale se prend en général à des doses variant de 2 à 10 g des racines en poudre par jour, soit en une prise le matin, soit en 2 prises divisées. On place la poudre sur un verre d’eau froide, on laisse la poudre descendre au fond du verre, on remue et on boit au bout d’une heure (idéalement on laisse macérer pendant plusieurs heures). On peut aussi prendre la poudre en gélules, dans une soupe, une compote, etc. »

  6. Bonjour Sabine, tout d abord un immense merci pour votre temps précieux et votre générosité!!Je ne sais à présent plus vers qui me tourner à part  vous..
     Souffrant d'une thyroidite avec les résultats suivants: TSH très légèrement supérieur à la moyenne (de 1 mUI/I), T3 dans la moyenne  et T4 également dans la moyenne mais au plus bas de celle-ci.  Au niveau des anticorps anti-thyroidiens, ils sont élevés :
    * Ac Antithyroperoxydase = 262 UI/ml (moyenne: < 34) /
    * Acs Antithyroglobuline = 310 UI/ml ( diagnostique maladie auto-immune= >115 UI/ml) et enfin : Ac anti-recepteur TSH = ok.
    Je me permets de vous donner tous les détails de ces résultats car cela fait très longtemps que j'essaye de me soigner et que les médecins me disent ne rien pouvoir faire. Et lorsque j'insiste auprès d'eux,ils me prescrivent du levothyox ou encore de la TCAPS,chacun en faible dose.
    Voulant éviter la médecine allopatique sauf s'il n'y a pas la possibilité de faire autrement, je pense donc à l'ashwaganda.Pensez-vous qu'elle serait utile dans mon cas?Sachant également que cela fait plusieurs mois que je ne dors pas, car j'éprouve des difficultés d'endormissement et me réveille systématiquement plusieurs fois dans la nuit.Et ce, car je ressens beaucoup de tension interne ,autant psychique que physique. Je passe d'autres symptomes, comme extrémité froide, prise de poids…Bref, tout cela  met mon moral et mon énergie très à plat,avec des épisodes de dépression.
    Si vous pensez que l'ashwaganda me serait utile, quelle serait la meilleure manière de la prendre et à quelle posologie? Enfin, avec quelle plante pourrais-je l associer afin de retrouver le calme intérieur et le sommeil?Bien cordialement!!

    1. bonjour Al
      se « soigner » seule demande une méthodologie aussi bien dans la construction d’un protocole adapté que dans la constance
      je ne peux pas vous dire si l’ashwagandha vous conviendrait , je pense qu’il peut faire partie d’un protocole (attention tout le monde ne le supporte pas c’est en ça qu’il est difficile de dire oui ou non d’une manière générale pour un cas particulier
      pour démarrer je vous invite à vous faire guider par un naturopathe phyto
      je vous invite aussi à lire ces articles question de bâtir quelque chose de solide avec un suivi (journal de bord)
      https://www.altheaprovence.com/plantes-medicinales-methode-clima/
      https://www.altheaprovence.com/lart-de-la-formulation/

  7. Bonjour, on peut consommer de la sève de bouleau si on a une Hashimoto? Je précise que je prend du levothyrox. Merci pour votre réponse

    1. bonjour Simone
      je n’ai pas d’informations à ce sujet ni en positif ni en négatif, mais je pense que si cela reste dans l’ordre du raisonnable (style consommation alimentaire) cela ne posera pas de problème

  8. Bonjour,
    Savez vous si l’ortie est compatible avec la prise de levothyrox pour une personne ayant le combo Hashimoto / Anémie de Biemer ?
    Je me pose la question étant donné l’apport en iode de l’ortie qui pourrait avoir un effet agoniste avec le Levothyrox? Est ce un problème?

    Merci

    1. bonjour Maya
      je n’arrive pas à trouver d’études qui confirment que l’ortie contient de l’iode (j’enquête) mais si vous avez des sources je suis preneuse

      1. Bonjour Sabine,
        non effectivement je n’ai pas d’études la dessus. Je me suis (mal) fiée a de nombreux sites de vulgarisation qui présente l’ortie comme contenant de l’iode.
        Vous ne connaissez donc pas d’incompatibilité entre ortie et hashimoto?

        1. bonjour Maya
          je n’ai trouvé aucune contre indication concernant la prise de levothyrox, toutefois surveillez quand même ce qui se passe et notez , car chaque organisme a sa façon de réagir

          1. Bonjour, j ai connu plusieurs épisodes de thyroidite. J ai refusé de reprendre le neo-mercazole qui m avait mise a plat. J’ai réussi à rééquilibrer tous les paramètres (THS, T4, T3) grâce à la plante lycope (en goutte). Depuis, j’ai abandonné le gluten, je travaille à une bonne flore intestinale (champignons shiitake, boisson kéfir…). Mon docteur me dit que la maladie auto immune ne disparaîtra jamais. Ok mais mes niveaux d anticorps ont nettement diminué et ma thyroide ne s emballe plus…
            Le tout, sans médicaments !

  9. Bonjour, je prends de l’euthyrox depuis le changement du levotyrox que je prenais depuis 40 ans. J’ai le foie gras , que puis je prendre en complément alimentaire? Je pensais au desmodium, qu’en pensez vous?Merci,

    1. bonjour Mailhot
      désolée votre cas est trop personnel , il serait plus raisonnable de vous faire accompagner par un professionnel

  10. Bonjour, certains auteurs annoncent que les plantes adaptogènes sont contre-indiquées lors de processus auto-immuns. A cause de leur effet stimulant du SI (et non modulant). Q’en penseZzvous Christophe et Sabine?

    1. bonjour Véronique
      certaines adaptogènes pour certaines maladies auto immunes comme par exemple une maladie AI touchant les articulations (ex Ashwagandha vont avoir un rôle plutôt modulateur c’est assez fréquent, et puis de temps en temps on peut tomber sur une personne qui a un système immunitaire qui plutôt que se calmer, va s’exciter avec ces plantes, et avec de nombreuses plantes d’ailleurs, auquel cas on arrête la prise bien évidemment, avec quelques jours de crise à gérer hélas.
      rien n’est blanc ou noir, et c’est souvent du cas par cas

  11. Bonjour. Peut on faire une cure de radis noir étant sous Levothyrox ? merci beaucoup pour votre réponse et votre Site !

    1. Bonjour Lidy
      je préfère me prononcer pour la prudence, le radis noir étant de la famille des brassicacées (famille des choux etc.) riche en hétérosides soufrés, et le déconseiller en cas d’hypothyroïdie

  12. Bonjour,
    J’ai 47ans je souffre d’une exophtalmie de l’œil gauche, j’ai fait un bilan thyroïdien T3,T4 et TSH à dose normale mais anti thyroglobuline et anti TPO élevés donc mon endocrinologue m’a diagnostiqué l’hashimoto car j’ai analysé l’anti-corps anti-récepteur de la TSH est inférieure à 1,10UI/L donc négatif, elle m’a prescrit des complements alimentaires en selenium 200ug comme dose journalière et l’iode 400ug comme dose journalière, plus vitanevril fort, donc j’ai constaté que mon exophtalmie s’aggrave, alors je veux savoir la cause de cette aggravation et comment diminuer mes anti-corps autoimmune et surtout cette exophtalmie unilatérale.

    1. bonjour Siham
      désolée mais je ne peux pas vous conseiller , je ne suis pas médecin et n’ai pas les compétences pour vous renseigner sur votre problématique

    2. Bonjour,

      C’est un message plus tout récent mais pour ce que mon avis vaut, je ferais attention à un dosage aussi important d’iode. Les besoins quotidiens sont évalués à 150 ug/jour. D’autant plus que l’exophtalmie ressemble à un symptôme d’hyperthyroïdie qui peut certainement être aggravé par trop d’iode.
      Je ne suis pas médecin, il s’agit simplement d’un message de prudence.
      Cordialement

  13. Bonjour et merci pour ces explications fort intéressantes! j’aimerai savoir svp si vous connaissez des plantes ou un protocole efficace, en plus de tous ceux énumérés dans cet article, pour tenter d’éliminer des nodules à la thyroïde?
    Ce sujet est-il abordé dans le livre que vus conseillez?
    Merci beaucoup, belle journée

    1. bonjour Moreau
      Difficile à dire , car ce sont des processus longs avec des réglages délicats et particuliers d’où l’importance d’avoir un suivi personnalisé

  14. Bonjour, ma question concerne la posologie lorsque l’on prend une plante (entre autre ici de l’ashwaganda pour un hashimoto) de manière prolongée. Cela peut il avoir un effet néfaste ? Faut il faire des « pauses » régulières d’une semaine tous les mois ou 6 mois afin de reposer l’organisme?
    En vous remerciant pour votre réponse
    Bien à vous

  15. Bonjour, Je voudrais savoir si l’ashwagandha ne pose pas de problèmes d’intéraction pour les Hashimoto (bien sûr, tout en suivant le traitement avec de la levotyroxine). Je l’ai acheté mais mon médecin ne sait pas quoi me répondre à ce sujet, car il ne s’y connait pas. J’ai une grande confiance dans les plantes pour aider à calmer certains maux (digestifs et artiulaires surtout). J’envisage aussi de prendre des HE de myrte vert, de giroflier, qu’est-ce que vous en pensez? Je vous remercie pour cet excellent article, ça m’a renconfortée et j’ai pu constater beaucoup de problèmes liés à la T de Hashimoto dont le diagnostic date d’un an mais les symptômes sont ressentis depuis des années. J’ai toujours limité la consommation de gluten mais je vais essayer de l’éviter au maximum! Merci encore!!!

    1. Bonjour Cès
      à ma connaissance il n’y a pas d’interactions relevées entre levotyrox et prise d’ashwagandha , cela ne veut pas dire qu’il n’y en a pas il faut rester prudent , même si votre médecin ne sait pas quoi dire au sujet de l’ashwagandha, dites lui ce que vous prenez si vous en prenez et tenez un journal de bord pour noter ce que vous prenez et ce que vous ressentez, en commençant par de petites doses

  16. Bonsoir, vous pouvez m’ indiquer si sur YouTube vous avez une vidéo sur hipertiroide. Merci beaucoup.

  17. Bonjour Christophe,
    Tout d’abord un je vous remercie pour le travail que vous faites, vos articles et video YouTube sont vraiment super et bien expliqués.
    J’ai 21 ans et je fais de l’hypothyroïdie. Je suis sous Lévothyroxine Sodique 50mg depuis maintenant 1 an, que je complète avec des vitamines K2/D3 en goutte et des gélules de Tyrosine activée (prescris par ma naturopathe).
    J’ai fait une prise de sang pour contrôler mon TSH : le résultat 3,40 elle est dans les normes.
    Mais je continue à perdre une énorme masse de cheveux.. Ils tombent sans cesse..
    Auriez-vous quelques chose à me conseiller ? Vous remerciant.

    1. bonjour Pauline
      Christophe dans l’article signale que parfois la perte de cheveux pourrait être le signe d’un excès de sélénium , d’une carence en zinc
      ce pourrait être une piste ….

  18. L’ashwaganda est-il recommandé en cas de grossesse ? J’ai vu sur certains sites que c’était aussi une plante abortive… D’autres disent que ça dépend de la quantité… Merci d’avance pour votre réponse.

    1. bonjour Léa
      voici la réponse de Christophe
       » discussion complexe et je doute que j’arrive à y rendre justice en quelques lignes.
      lorsque l’on parle des plantes pendant la grossesse, il y a un gros travail à faire pour expliquer la méthodologie utilisée pour déterminer si une plante est OK ou pas. J’explique la méthodologie que j’utilise dans ma dernière formation « accompagnement de la femme de la puberté à la ménopause » actuellement en cours avec un premier groupe de participants. Et je passe environ 2 heures très denses de cours pour expliquer comment j’arrive à conclure si une plante serait OK ou pas, en pesant bénéfices et risques potentiels, dans la connaissance de la tradition et des études actuellement disponibles. Je ne dis pas ça pour faire de la pub pour la formation, simplement pour expliquer la complexité.
      Le Botanical Safety Handbook 2e édition classe l’ashwagandha en catégorie 2B, donc contrindiquée, car les informations traditionnelles ne sont pas claires et parfois conflictuelles. Certains textes indiquent que la plante était utilisée comme abortive, d’autres que la plante peut aider à prévenir les fausses couches, le tout en étant très vague au sujet des formes et dosages. Dans le doute, le BSH joue sur la prudence.
      Mills & Bone classent l’ashwagandha en catégorie B1, donc « Plantes qui ont été prises seulement par un nombre limité de femmes enceintes sans augmentation de la fréquence de malformation ou autre effet néfaste direct ou indirect sur le fœtus. Les études sur animaux n’ont pas démontré d’augmentation du risque sur le fœtus. » – ces deux grands mesieurs de la phytothérapie concluent que basé sur les études sur animaux, la plante semble sûre pendant la grossesse avec une attitude un peu plus libérale que le BSH (parfois c’est l’inverse, le BSH est plus libéral, comme quoi même ceux qui ont passé des années à rechercher le sujet de la grossesse ne sont pas en accord).
      Donc, il faut arriver à peser tout ceci et conclure, en fonction du contexte (pourquoi prendre la plante ?), de l’objectif et des alternatives. Et sans savoir tout ceci, ma position par défaut sera « contrindiquée« .
      Pour info, ceci n’est pas une exception pour l’ashwagandha, mais une réflexion relativement typique lorsque l’on veut déterminer si une plante semble OK pour la grossesse. »

      1. Bonjour,
        Enceinte dans mon 4e mois je viens d’apprendre que je suis en hypothyroïdie. Je suis aussi maman d’une puce de 10 mois que j’allaite. Je ressens beaucoup de fatigue. Je ne cherche pas à me lancer dans un protocole pour l’hypothyroïdie mais juste une plante pour me soutenir, me stimuler. Mais beaucoup de plantes stimulantes (ginseng,…) ne sont pas non plus très indiquées. Le romarin serait-il une voie, pourrait-il m’aider ? Existe une autre plante stimulante douce compatible grossesse ? Même si j’ai bien compris que la prudence est de mise et que vous n’êtes pas médecin. Je vais de toute manière me supplémenter en vitamines et minéraux formulés pour femmes enceintes ce sera un début.
        Merci pour votre magnifique travail !

        1. bonjour 🙂
          effectivement le principe de précaution est de mise dès qu’il s’agit de proposer une plante pendant la grossesse surtout au début , mais se nourrir correctement et de façon ciblée me parait une bonne option
          il y a des plantes douces que l’on peut prendre pendant la grossesse , mais qui vont traiter un problème de thyroïde c’est plus complexe et implique un suivi médical

  19. Bonjour,
    J’ai 30ans et des antécédents familiaux (mère et grand mère) souffrant d’hypothyroïdie d’Hashimoto. Depuis quelques mois, je constate une prise de poids, une peau beaucoup plus sèche (apparition assez rapide) ,des brûlures d’estomac, un début de « double menton ». Je souhaite m’orienter vers un « traitement non chimique ». Que me conseillez vous pour identifier le problème et bien sûr le traiter. Je vous remercie par avance pour votre réponse et vous félicite pour la richesse de votre article.

    1. bonjour Camille
      la première chose à faire c’est peut-être d’aller consulter un médecin pour faire un bilan sanguin et je vous invite à bien lire ou relire l’article , car il donne des pistes

  20. Bonjour,
    Est-ce que les plantes adaptogènes ne posent pas de problèmes pour les maladies auto-immunes ?
    J’ai lu sur plusieurs sites qu’il fallait y mettre beaucoup de précautions..
    Merci 🙂

    1. bonjour Sophie
      il faut savoir les choisir, et certaines sont immuno-modulatrices , donc à adapter à chaque cas

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