Le reflux gastrique est un problème de plus en plus fréquent à l'heure actuelle. Le reflux est tellement monnaie courante que j'entends souvent dire autour de moi "qui n'a pas de remontées acides de temps en temps ?". Nous ne sommes pas condamnés à vivre avec le reflux gastrique, et nous ne devons pas le considérer comme une étape normale de notre digestion.
Nous allons discuter dans cet article des causes possibles du reflux, et des solutions provenant des domaines de la nutrition et des plantes médicinales.
Causes potentielles de reflux gastrique
Lorsqu'un problème de reflux gastro-œsophagien apparait, on a vite tendance à blâmer une sur-acidité de l'estomac. On s'imagine un estomac trop actif, qui tourne en accéléré et secrète trop d'acide chlorhydrique. Par réflexe, on va prendre quelques anti-acides, ce qui va amener un soulagement temporaire. Le lendemain par contre, on doit remettre ça.
Il est évident que toute quantité d'acide rentrant en contact avec la muqueuse fragile de l'œsophage va automatiquement provoquer des brûlures. Si nous annulons une partie des sécrétions gastriques au travers des anti-acides, il est clair que l'on va diminuer les brûlures.
Mais le problème n'est pas là, l'estomac a absolument besoin d'un environnement acide. Il faut se poser la vraie question: pourquoi le sphincter œsophagien inférieur laisse-t-il remonter le contenu acide de l'estomac ?
Dans beaucoup de cas à l'heure actuelle, c'est au contraire une sous-activité du système gastro-intestinal qui est à blâmer. La personne est chroniquement stressée. Sous influence de l'adrénaline, le système gastro-intestinal tourne au ralenti. Les organes digestifs primordiaux sont moins bien alimentés. L'estomac ne secrète pas assez d'acide pour engendrer une digestion efficace.
Avec ce manque d'acide, la nourriture stagne dans l'estomac, des bactéries s'installent et ont le temps de produire une grande quantité de gaz (une acidité normale empêche la survie de la plupart des bactéries). Ce gaz comprime le sphincter œsophagien inférieur qui probablement manque lui aussi de tonus (toujours à cause du stress chronique).
Si nous ajoutons à ceci une alimentation propice à la création de gaz, nous avons devant nous les conditions idéales pour l'apparition du reflux gastrique. Sous la pression du gaz, et à cause du manque de tonicité, le sphincter va laisser remonter l'acide.
Le médecin Jonathan Wright, dans son livre Why Stomach Acid Is Good for You ("Pourquoi l'acidité de l'estomac est bonne pour vous") explique que 90% de ses patients souffrant de reflux sont dans des conditions d'hypochlorhydrie (taux d'acide trop bas).
Le meilleur moyen de savoir si votre reflux est effectivement dû à une hypochlorhydrie est de vous faire les tests suivants :
- Vous faire prescrire un test de mesure d'acidité gastrique par votre docteur. Votre docteur vérifiera probablement aussi si une hernie hiatale n'est pas la cause du reflux.
- La ph-métrie classique, avec une sonde située dans l'oesophage, n'est pas suffisante pour déterminer si hypoacidité ou hyperacidité. Un test existe dans certains pays permettant l'introduction d'une petite sonde (sans fil) de la taille d'une gélule dans l'estomac. Ce test n'a pas l'air d'exister en France d'après mes recherches.
- Déterminer si vous avez des brûlures plutôt :
- Après les repas (hypochlorhydrie)
- Entre les repas, le ventre vide (hyperchlorhydrie), avec amélioration lorsque absorption de nourriture
- Faire l'un ou plusieurs des tests suivants.
- Faire le test au lever, l'estomac vide ;
- Dissoudre 1/4 de c-à-café de bicarbonate de soude dans un verre d'eau ;
- Boire et démarrer un chronomètre ;
- Arrêter à la première éructation et noter le temps écoulé.
Ceci est à faire pendant 5 jours consécutifs
Le bicarbonate est une base qui va rapidement réagir avec l'acide de votre estomac pour créer un gaz (dioxyde de carbone). Au plus vous avez d'acide, au plus vous aurez une éructation puissante, et au plus elle arrivera rapidement.
En général, une éructation marquée doit se faire dans les 2 premières minutes, et mieux dans la première minute. Si le gaz remonte au delà de 2 minutes, une hypochlorhydrie est probable. Si l'éructation arrive au delà de 5 minutes, une hypochlorhydrie quasi certaine.
2. Test du vinaigre
Prendre une cuillère à café de vinaigre de cidre le ventre vide lorsque tout va bien. Si il y a sensation de brûlure qui persiste dans le temps au niveau de l'estomac, hyperacidité probable. Si il y a une petite brûlure passagère qui s'en va vite ou pas de brûlure du tout, acidité normale ou hypoacidité probable.
Si vous avez une oesophagite déclarée, cela va évidemment piquer un peu lorsque le vinaigre descend. Ce que nous recherchons c'est la sensation au niveau de l'estomac, pas au niveau de l'oesophage. Ne pas faire ce test si vous avez une gastrite ou un ulcère.
3. Test à la bétaine HCL
Prendre un comprimé de betaine HCL pendant un repas riche en protéines (un steak par exemple) puis rester à l'écoute de la digestion.
Si la digestion est bonne ou meilleure que d'habitude, une acidité normale ou hypoacidité doit être suspectée. Si il y a brûlures d'estomac, une hyperacidité doit être suspectée. Attention, ne pas faire ce test si vous prenez des anti-inflammatoires, ou si vous avez un début d'ulcère.
Reflux gastrique et anti-acides
Un des médicaments traditionnellement utilisé contre le reflux est l'anti-acide. Le plus commun est l'inhibiteur de la pompe à protons, ou IPP. Il va soulager ponctuellement.
Par contre, l'estomac a besoin d'un environnement acide pour fonctionner. Dans les cas d'hyperchlorhydrie, ceci peut être justifié. Mais dans les cas d'hypochlorhydrie, cette approche n'est pas la bonne.
Le pepsinogène ne peut être transformé en pepsine que grâce à l'acide chlorhydrique de l'estomac. La pepsine est une des enzymes principales de décomposition des protéines en acides aminés.
Si nous créons une hypo-acidité, nous créons donc une mauvaise digestion des protéines. Si il y a aussi une inflammation et perméabilité intestinale, ces fragments de protéines mal digérés peuvent devenir des allergène (surexcitation du système immunitaire qui peut par la suite déclencher des allergies diverses ou au long terme des maladies auto-immunes).
Une hypo-acidité est aussi propice à l'installation de bactéries (Helicobacter pylori par exemple) qui en principe ne peuvent pas survivre dans l'estomac.
Certaines personnes prennent parfois des anti-acides pendant des mois, voire des années. Au plus la prise est longue, au plus il faudra du temps pour se sevrer. Certains nutriments tels le fer, la vitamine B12, le calcium et le zinc sont mal absorbés si l'estomac ne secrète pas assez d'acides. Il faudra donc penser à une supplémentation pour pallier les carences éventuelles dans les cas d'hypochlorhydrie.
Note très importante :
Les IPP ne s'arrêtent pas du jour au lendemain, surtout pour ceux qui en prennent depuis des mois voire des années. Il faut suivre un processus de sevrage très progressif afin de laisser à l'estomac le temps de retrouver son état initial sans « retour de manivelle ». Il n'est pas conseillé, par exemple, d'en prendre 1 jour sur 2, ou 1 jour sur 3.
La stratégie reflux gastrique
Dans les cas fréquents de reflux du à une déficience du système gastro-intestinal, une approche globale doit inclure les objectifs suivants:
- Retonifier le système gastro-intestinal pour une meilleure sécrétion enzymatique et une meilleure activité musculaire des différents sphincters (en particulier le sphincter œsophagien inférieur).
- Limiter la formation de gaz due à une alimentation propice à la fermentation et à l'apparition d'une flore déséquilibrée.
- Voir si intolérances alimentaires.
- Soulager les brûlures et protéger la muqueuse œsophagiennes grâce aux plantes médicinales.
1. Retonifier le système gastro-intestinal
La priorité est de diminuer le stress chronique. Le stress est un sujet bien trop vaste pour l'aborder ici, il fera l'objet d'un prochain article. La boite à outils est diverse, depuis les plantes calmantes pour les nerfs jusqu'au sport, la relaxation, la méditation, le yoga, les massages,etc.
D'une manière ponctuelle, nous pouvons utiliser les plantes pour augmenter le tonus musculaire des organes digestifs ainsi que les sécrétions digestives. Notons encore ici la différence entre la manière de penser classique qui dit qu'une hyperacidité gastrique (c'est à dire un excès de fonction) est à corriger, et la manière de pensée présentée ci-dessus qui au contraire postule qu'une déficience digestive est à la source du problème.
A. Les plantes amères sont les toniques digestifs par excellence. Elles doivent être utilisées à faibles doses, disons 30 gouttes de teinture de plante diluées dans un peu d'eau 15 minutes avant chaque repas, pour s'assurer que le repas va démarrer dans des conditions optimales.
Le choix de la plante amère dépendra de l'image d'ensemble de la personne et de ses déséquilibres. Nous mentionnerons ici quelques plantes amères classiques:
- La racine de gentiane (Gentiana spp.)
- Les parties aériennes de petite centaurée (Centaurium erythraea) ou d'autres centaurées en fonction de votre tradition.
- La feuille d'artichaut (Cynara scolymus)
- L'andrographis (Andrographis paniculata), la "reine des amères" en médecine ayurvédique
B. Certaines plantes tonifiantes du foie et de la vésicule biliaire vont beaucoup aider à la sécrétion des sucs digestifs. La feuille d'artichaut (Cynara scolymus) ainsi que le radis noir (Raphanus sativus) aident la vésicule biliaire ainsi que le pancréas à sécréter la bonne quantité de sucs digestifs (amylases, protéases, lipases). Ces deux plantes peuvent être mélangées sous forme de teinture ou autre extrait et mélangé avec la plante amère choisie dans un peu d'eau, 15 minutes avant chaque repas.
C. Un complément alimentaire contenant des enzymes digestives (amylases, lipases, protéases) d'origine végétale (papaye, etc) pourra aussi être très utile, au moins pendant quelques semaines afin de rétablir un certain équilibre. Les compléments en HCL (de type chlorure de bétaine) + pepsine peuvent aussi remplacer les amères si les amères ne suffisent pas à stimuler suffisamment la production d'acides.
D. Eviter de boire juste avant, pendant et après le repas pendant la digestion. Les liquides diluent les sucs gastriques et limitent leur efficacité.
2. Limiter la formation de gaz
La formation de gaz dans l'estomac crée une pression sur le sphincter œsophagien inférieur qui peut être à la source du manque de tonicité du muscle.
- La première étape consiste à modifier son alimentation pendant une période de plusieurs semaines afin de donner un peu de répit au système gastro-intestinal pour qu'il rétablisse un équilibre.
- Certains aliments riches en fibres et carbohydrates sont souvent responsables du ballonnement, car ils constituent une source de nourriture privilégiée pour les bactéries du système digestif. La liste des aliments peut varier d'une personne à l'autre. En général, on diminue l'apport en céréales, haricots secs (et autres légumineuses), choux, navets, pommes de terre, le lait chez certains, les fruits secs, etc ;
- La taille des repas, en particulier celui du soir doit être diminuée, avec une petite sensation de faim restante à la fin du repas ;
- La constitution des repas, en particulier celui du soir, doit privilégier les aliments faciles à digérer et qui produisent un minimum de gaz, comme les concombres, les carottes, la salade verte, les aliments riches en protéines maigres (dinde par exemple) ;
- La protéine doit terminer le repas. Rien d'autre après.
- Le repas du soir doit être pris au moins 3 heures avant d'aller se coucher. Ceci est critique et permet à la digestion de se terminer avant de passer en position horizontale.
- La deuxième étape consiste à s'assurer que la flore intestinale est équilibrée dans l'ensemble du système gastro-intestinal. Différents probiotiques de qualité se trouvent aujourd'hui en pharmacie, et vont réintroduire des souches de bactéries utiles pour combattre la dysbiose (déséquilibre de la flore intestinale). Des aliments fermentés comme le yaourt ou le kéfir peuvent aussi agir en tant que probiotiques naturels, en supposant qu'ils ne créent pas trop de gaz chez la personne concernée. Cette approche est particulièrement adaptée si vous avez pris des antibiotiques dans les 12 derniers mois, ou si votre alimentation a été particulièrement pauvre en aliments prébiotiques (fruits et légumes).
- Une flore intestinale déséquilibrée entraine une forte production de gaz qui, comme nous l'avons vu précédemment, peut faire pression sur le sphincter gastrooesophagien ;
- De plus, une étude montre que les probiotiques peuvent aider à éradiquer l'Helicobacter pylori(2).
- La troisième étape consiste à utiliser des plantes carminatives à bon escient. Les plus connues étant les graine d'anis ou de fenouil. Pour la graine de fenouil, prendre soit une petite cuillère à café de graines mâchées après le repas, soit une teinture de graines prise dans un peu d'eau. Les graines d'anis sont très agréables en infusion.
3. Intolérances alimentaires et reflux gastrique
- Les céréales et le gluten en particulier sont souvent problématiques chez certaines personnes. Si vous suspectez une intolérance au gluten, essayez un retrait complet des céréales pendant une période donnée afin de voir si cela apporte un soulagement ;
- La moitié des personnes ayant des intolérances au gluten ont aussi des intolérances aux produits laitiers(1). Il est donc conseillé de les retirer également pendant cette période de test ;
- Une sensibilité aux histamine peut aussi être impliquée dans le reflux. Une élimination des aliments riches en histamine, ou provoquant une relâche d'histamine, peut être envisagée si cette sensibilité est suspectée ;
Ce retrait n'est au départ qu'un test. Certaines personnes tolèrent très bien le gluten et les produits laitiers. D'autres beaucoup moins. Si les choses s'améliorent pendant le mois de retrait (total), on les réintroduit pendant quelques jours pour constater si les symptômes reviennent, ce qui permet de conclure de manière définitive.
4. Contrer les brûlures du reflux gastrique
Les plantes peuvent apporter un soulagement efficace contre les brûlures de l'œsophage.
Notez le fait que ces plantes ne changeront en rien l'hypoacidité possible. Elles ne changeront rien au fait que vous avez du mal à digérer, que vous avez des gaz constamment, que vous avez des remontées acides. Par contre, elles calmeront les ulcérations oesophagiennes.
Souci (Calendula officinalis) : Le souci réduit les dommages causés par l'acide chlorhydrique sur la muqueuse de l’œsophage et favoriser la régénérescence des cellules. On prend de la teinture de fleurs fraîches (ou fraîchement séchées), ou une infusion de fleurs fraîchement séchées. On boit la préparation tiède par petites gorgées, deux fois par jour, entre les repas.
Plantain (Plantago lanceolata, P. major) : Le plantain est riche en allantoine, qui calme l'inflammation et stimule la la régénérescence cellulaire. Le plus simple est de prendre la plante en infusion, tiède par petites gorgées, deux fois par jour, entre les repas.
Guimauve (Althaea officinalis) : La racine de guimauve crée un mucus artificiel qui recouvre les lésions de l’œsophage et protège les muqueuses pour qu’elles aient le temps de se régénérer. On fait infuser de la racine de guimauve réduite en poudre dans un verre d'eau froide, en laissant infuser pendant quelques heures en remuant de temps en temps. On filtre ensuite le mélange, ou on récupère avec une cuillère le gel situé au dessus de la poudre qui s'est déposée au fond. On prend une gorgée de gel lorsque des brûlures se font ressentir, dans le courant de la journée.
Réglisse (Glycyrrhiza glabra) : Un excellent anti-inflammatoire, à prendre en tisane (racine en morceaux ou pulvérisée) ou en teinture. Si vous avez tendance à faire de l'hypertension, utilisez une autre plante, ou une version"sans glycyrrhizine" (la glycyrrhizine de la réglisse étant responsable des rétentions de sodium) - dans cette dernière version déglycyrrhizée, il faudra bien mâcher le comprimé et le réduire en bouillie avant de l'avaler.
Camomille allemande (Matricaria recutita) : La camomille est une plante idéale pour les problèmes de reflux, car elle a tendance à calmer les états de nervosité, tout en agissant comme digestif et anti-inflammatoire. On prend une tisane de fleurs fraîchement séchées ou une dose de teinture de plante fraîche après chaque repas. La tisane doit se prendre en petite tasse afin de ne pas trop diluer les acides et autres sucs gastriques, qui comme nous l'avons vu peuvent être déjà bas.
Mélisse (Mélissa officinalis) : Telle la camomille allemande, elle est à la fois anti-inflammatoire, digestive et calmante. Et telle la camomille allemande, elle doit se prendre fraîche. Vous pouvez vous préparer une infusion des feuilles fraîchement coupées si vous avez un plant dans votre jardin. Sinon, utilisez un extrait liquide préparé à partir des feuilles fraîches.
Aloe vera : le gel d'aloe vera, pris à petites gorgées de manière régulière, aide à adoucir et réparer la muqueuse malade.
Suggestions de préparation :
- Un petit verre de gel d’aloe vera dans lequel vous avez rajouté 30 gouttes de teinture de réglisse et 40 gouttes de teinture de camomille allemande
- Une infusion plantain (1 c-à-soupe) et réglisse (1 c-à-café) que vous avez laissé refroidir et dans laquelle vous avez rajouté 30 gouttes de teinture de souci
- Une infusion plantain (1 c-à-soupe) et camomille allemande (1 c-à-café) que vous avez laissé refroidir et dans laquelle vous avez rajouté 30 gouttes de teinture de souci et 30 gouttes de teinture de réglisse.
- Toute autre combinaison des plantes ci-dessus qui vous semble judicieuse.
Autres facteurs de reflux gastrique
On note que certains aliments et certaines habitudes peuvent provoquer un relâchement du sphincter œsophagien inférieur chez certains individus:
- L'alcool et de tabac ;
- Le chocolat et le café ;
- Les épices ;
- Certaines plantes anti-spasmodiques et relaxantes comme la menthe ;
- Parfois l'aspirine ou autres anti-inflammatoires-non-stéroïdiens ;
- Certains médicaments contre l'hypertension ou autres maladies cardiovasculaires (ex: béta-bloquants).
Le reflux arrivant très souvent en position couchée, voici quelques astuces supplémentaires:
- Une demi-heure avant d'aller au lit, manger un petit morceau d'un aliment riche en protéines (mais pauvre en lipides et glucides), comme un morceau de blanc de poulet ou de dinde cuit. Les muscles lisses de l'estomac réagissent fortement aux protéines et seront re-tonifiés (sphincter inclus). De plus, ce petit morceau sera digéré très vite (en supposant que l'on ai pris le repas du soir 3 heures avant d'aller au lit).
- Dormir avec la tête surélevée pour diminuer les remontées.
Le poids et la corpulence de la personne peuvent être un facteur de reflux, sachant qu'un surpoids crée une pression interne sur le sphincter œsophagien inférieur.
Conclusion
Au travers de cet article, nous avons vu que l'approche classique pour soulager le reflux consiste à prendre des anti-acides, basé sur l'idée que l'estomac est hyperactif. Nous avons vu qu'au contraire, un reflux peut être créé par une déficience du système gastro-intestinal, avec manque de sécrétions et manque de tonicité des muscles et sphincters digestifs. Ce manque de sécrétions ralentit la digestion, et crée une stagnation de la nourriture dans l'estomac. Ceci favorise l'installation de bactéries dans l'estomac, et donc la production de gaz, provoquant une pression interne chronique sur le sphincter œsophagien inférieur.
L'approche naturelle consiste à retonifier le système gastro-intestinal grâce aux plantes amères, et à diminuer le stress chronique grâce aux plantes calmantes (le stress sera abordé en détail dans un autre article). Un changement d'alimentation et un apport en probiotiques peuvent aider à diminuer la production de gaz. En parallèle, certaines plantes comme le souci, la camomille ou la guimauve peuvent aider la muqueuse œsophagienne à se rétablir.
Comme à l'accoutumée, nous constatons donc que le reflux gastrique est un problème multi-factoriel, qui requiert une vision globale pour arriver à une solution personnalisée.
Références reflux gastrique
(2) Kristjánsson G, Venge P, Hällgren R. Mucosal reactivity to cow's milk protein in coeliac disease. Clin Exp Immunol. 2007 Mar;147(3):449-55.
(1) Dajani AI, Abu Hammour AM, Yang DH, Chung PC, Nounou MA, Yuan KY, Zakaria MA, Schi HS. Do probiotics improve eradication response to Helicobacter pylori on standard triple or sequential therapy? Saudi J Gastroenterol. 2013 May-Jun;19(3):113-20.
Cette page ainsi que tout le contenu de ce site (vidéos incluses) est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
Oiseau-de-Pluie dit
Bonjour,
On m'a prescrit du Pentoprazole parce qu'une très légère gastrite antrale avait été découverte à la fibroscopie, mais si légère que je n'avais jamais ressenti aucune douleur à l'estomac...
Mais mon 2ème gastro a quand même décidé de me mettre sous Pentoprazole...
Ca fait un mois que je le prends. Un jour, j'ai voulu arrêter progressivement.
Mais il a suffit que je ne prenne pas ce comprimé ne serait-ce qu'UN seul soir pour que les effets rebonds se manifestent. Le lendemain, j'ai été prise de très violentes crampes d'estomac à pleurer de douleur, j'étais limite prête à aller aux urgences...
J'étais allée au cinéma et j'étais sortie au bout d'une demi-heure de film, je m'étais écroulée par terre dans les toilettes en pleurant de douleur...
Je n'avais JAMAIS eu de crampes à l'estomac auparavant.
Depuis, j'ai repris le médicament tous les soirs et je n'ai plus aucune crampe...
J'ai très peur, car je n'ai pas envie de prendre ce médicament à vie au vu de tous les effets secondaires qu'il a à long terme. J'ai également lu que l'acidité dans l'estomac est une chose très importante pour la digestion et qu'il est donc très mauvais de la réduire à long terme... d'autant plus que dans mon cas personnel, à la base j'ai pris ce médicament alors que je n'avais jamais eu mal à l'estomac...
Comment me sevrer ??? je ne sais pas quoi faire, d'un côté je dois prendre le médicament pour ne pas être mal au risque d'avoir des effets secondaires, et d'un autre côté je sais que si je l'arrête même juste UN seul soir, risque de violentes crampes d'estomac... Violentes oui, si encore c'était une douleur supportable je pourrais éventuellement arrêter, mais non là la douleur est bien trop violente...
Cette histoire m'angoisse terriblement...
sabine dit
Bonjour
je comprends votre angoisse , pour un sevrage il est fortement conseillé d'être accompagné par votre médecin de famille.Un sevrage se fait sur 3 ou 4 mois, ne jamais arrêter brusquement car retour de manivelle certain
si c'était moi , je commencerais par ne prendre que 3/4 du comprimé pour voir ce qui se passe sur plusieurs semaines et ensuite passer à 1/2 etc... parfois les médecins sont ouverts à prescrire des formes sécables
parallèlement si en diminuant la dose, je ressentais brûlures ou crampes je prendrais de l'aloe verra en alternance avec du gel de guimauve (très simple à faire)https://www.altheaprovence.com/blog/tendre-est-la-guimauve/#more-6038
une fois le sevrage terminé, je commencerais à bâtir un protocole pour restaurer mes fonctions digestives https://www.altheaprovence.com/blog/problemes-de-digestion/
HUOT dit
Bjr,
J'ai depuis plusieurs mois maintenant, de l'acidité dans la bouche, pratiquement toute la journée qui s'accentue le soir.
Je n'ai aucune douleur, ni brûlure. Je suis passée par les IPP qui ne m'ont pas soulagée. A la fibroscopie tout est normal.
J'imagine une défaillance du sphincter ... Les plantes amères pourraient-elles améliorer ce problème ?
Christophe BERNARD dit
Bonjour,
Oui mais il faut leur donner le temps.
Elles relancent la digestion dans son ensemble. La teinture de gentiane avant les repas est un bon démarrage.
Mais donnez lui plusieurs semaines pour voir si cela facilite les choses.
Clr tb dit
Bonjour
Mon bébé de 6 mois souffre d un RGO depuis la naissance et traité par inexium. Que me conseillez vous ?
Merci d avance
sabine dit
Bonjour
Vous pourriez essayer une préparation de gel de guimauve à donner à la cuillère pour calmer, et aussi mélanger ce gel avec infusion de matricaire
et peut être aller voir un ostéopathe pour tenter de régler l'origine du problème.
ferrante dit
Bonjour, ou peux t on trouver ce gel?? Merci
sabine dit
Bonjour
on ne le trouve pas, il vous faut le faire : poudre de racine ou racine ratissée (coupée en fins morceaux)
Placez 6 g de poudre au fond d’une tasse à thé. Par dessus, vous versez 200 ml d’eau froide. Laissez reposer 1 heure en remuant régulièrement. Ensuite, récupérez le gel fluide à l’aide d’une cuillère à soupe et laissez la poudre au fond.(on peut aussi ingérer la poudre, qui sert dans ce cas de prébiotiques )
Si vous achetez la version “racines ratissées” (en morceaux), remplissez la tasse au 1/4 avec ces racines grossièrement coupées, puis complétez avec de l’eau froide. Laissez macérer une nuit puis filtrez. Vous avez votre gel.
ferrante dit
Merciiii beaucoup, et cette poudre je peux l’acheter où... ça se conserve combien de temps le gel, une fois fabriqué? Merciii
sabine dit
Bonjour
- Vous pouvez en trouver à l'herboristerie du Valmont https://www.herboristerieduvalmont.com/poudre-de-plantes-medicinales/1255-reglisse-poudre-bio--5425021002232.html
- Ce gel ne se conserve pas longtemps car les bactéries aussi l'aiment beaucoup 🙂 , donc à température ambiante pas plus de la journée et au frigo grand maximum 48h, le mieux est d'en faire juste la quantité nécessaire pour éviter le gaspillage
ferrante dit
Bonjour moi aussi!! Avez vous tester ce conseil??
Micheline Laporte dit
Bonjour Christophe,
Merci pour tous vos articles !
Que me conseillez-vous, pour diminuer l'acide urique du sang, pour équilibrer le PH sanguin, mon problème ne se situe pas au niveau gastrique mais au niveau de la peau.
Je ne prends plus de café, d'alcool, chocolat, tomate....en ce moment je prends de l'avoine fleurie mais y a t-il d'autres plantes que vous me recommandez ?
Merci pour tout,
Micheline Laporte
sabine dit
Bonjour Micheline
la fleur de sureau peut être utilisée pour éliminer les excès d’acide urique par exemple et autre déchets acides, vous pourriez l'associer avec l'ortie qui en bonne reminéralisante va aider à tamponner ces déchets acides , l'avoine est une bonne minéralisante aussi
Georges de La Fuly dit
J'ai fait deux jours de suite le test au bicarbonate de soude. Il m'a fallu attendre plus de dix minutes pour avoir un renvoi, et encore, un renvoi minuscule que j'ai dû provoquer. Est-ce que le test est concluant, est-ce que je suis vraiment atteint d'hypochlorhydrie, ou dois-je poursuivre encore le test durant trois jours ?
Si tel est bien mon cas, dois-je continuer à prendre les tisanes de matricaire que vous conseillez ?
J'ai aussi commencé à prendre une association de trois plantes (phyto-Triplex) : aneth, gentiane, guimauve. Est-ce une bonne ou une mauvaise idée ?
sabine dit
Bonjours Georges
Normalement pour avoir une idée précise , c'est bien de le faire sur au moins 5 jours consécutifs
mais si hypoacidité se confirme, il peut être intéressant de commencer par stimuler les fonctions gastriques par le réflex de l'amer, et ce serait plutôt la camomille romaine (plus amère que la matricaire) à prendre 1/4h avant chaque repas (plutôt en TM qu'en tisane question de ne pas noyer les sucs digestifs) et peut être mieux de la gentiane (plus corsée côté amertume).
la guimauve est intéressante surtout en cas de reflux gastrique et de brûlure et plutôt le gel de la racine de guimauve
la gentiane se prend 10 mn avant les repas pour déclencher le réflexe amer
et l'aneth aurait plutôt une visée digestive et je la verrais plutôt à prendre après le repas
-
Georges de La Fuly dit
Merci beaucoup de votre réponse.Je vais donc refaire le test cinq jours de suite.
Je pensais à une chose, concernant l'amertume (que j'aime beaucoup). Est-ce que le jus de pamplemousse frais pressé à jeun est une bonne idée ?
Seulement, je ne sais pas où trouver la gentiane en TM.
Christophe BERNARD dit
Bonjour,
Je prends la plume à la place de Sabine 🙂
Pour l'amertume, je jus de pamplemousse est beaucoup trop "léger" de ce côté là. Il faut fouetter les papilles gustatives avec de l'amertume pure. Donc retour à la gentiane.
Vous avez de nombreux endroits où l'acheter. En voici un :
http://biosimples.com/gentiane-jaune-gentiana-lutea-bio-teinture-mere-p-283.html
Arnaud Dejardin dit
Bonjour tout le monde
Un grand merci pour tous vos commentaires.
Je souffre depuis plus de 2 ans de symptômes semblables aux vôtres. ..
Écrasement, douleurs dorsales, maux au bras gauche.
Je souffre terriblement.
Aidez moi à trouver un professionnel adapté.
Je suis sous IPP mais qui ne donne rien du tout. ..
J'ai les lèvres brûlées, gorge sèche, fatigué excessive...
Help me.
Un grand merci
Arnaud
sabine dit
Bonjour Arnaud
les IPP peuvent avoir une utilité ponctuelle , mais sur du long terme peuvent créer d'autres problématiques, car ralentir la production d'acide gastrique ne résout pas le problème d'origine.
par contre je vous invite à travailler avec votre médecin pour voir si possibilité d'arrêter les IPP car cela demande un suivi et se fait progressivement , ensuite dans un premier temps vous pourriez commencer à étudier les conseils cités dans l'article.
Hach dit
Bonjour, j’ai une question au sujet de l’arrêt progressif du traitement d’IPP, j,ai lu qu’il était déconseillé de prendre les cachets un jour sur deux ou trois . . . Dans ce cas qu’appelez vous arrêt progressif ? Merci d’avance
sabine dit
Bonjour Hach
en essayant de les couper et de diminuer la dose, certains cachets sont sécables mais d'autres non ce qui complique un peu
Guba dit
Salut
Pour la grande fatigue , les IPP
La favorisent. Moi, ils m ont causer une gde faiblesse. Mnt j ss en sevrage. J att q cela diminue. J t souhaite un bon rétablissement.
Brachmann dit
Souffrant de rgo érosif ,je devais prendre mopral pour débuter pendant 3mois.Au bout d'un mois j'ai arrêté et me suis tournée vers des remèdes naturels:argile verte le matin,aleo Vera avant le déjeuner et le dîner et entre temps tisane de gingembre,cannelle,cumun et réglisse..J'ai commence l'aloès Vera il y a 15j .Question que je me pose ,ai je bien fait d'arrêter mopral ,est ce que ce traitement naturel aidera à cicatriser mon œsophage?
sabine dit
Bonjour Brachmann
Pour l'arrêt de ce médicament, je vous invite à en parler à votre médecin.
Concernant votre reflux , il vous faut d'abord savoir si vous souffrez d'hypochlorhydrie ou d'hyper ; et déjà si vous suivez les règles expliquées dans l'article sur le reflux gastrique vous aurez des pistes à explorer ; il y a toute une "enquête " à faire pour pouvoir cibler un protocole approprié.
Il me semble qu'avec un rgo corrosif , une des priorités, quand on souffre, serait d'adoucir, et réparer la muqueuse , et pour ça gel de guimauve (adoucit) et réglisse (anti-inflammatoire des muqueuses digestives, (si vous n'avez pas d'hypertension ) sont très efficaces , l'Aloe vera est un très bon choix .
Romana roman dit
Bonjour Sabine, poue ceux qui soufrent d'hypertension, vous recomandez quoi?
sabine dit
bonjour Romana
je vous invite à lire cet article https://www.altheaprovence.com/hypertension/
Poncet dit
Karine
Bonjour monsieur. Tout d'abord merci pour cet article qui aide beaucoup les personnes dans notre cas. Je vous expose mon souci. Je souffre d'une gastrite depuis le mois de mai ( reflux qui brrulent la gorge et oesophage) je ne rescent pas de douleurs au niveau de l'estomac. AUx analyse il n y avait pas d helicobacter pilori. Je souffe d'une dysbiose intestinale (éviction depuis 5 ans gluten et lactose dans mes repas). La nuit ou parfois la journée je rescent des douleurs thoracique et l. Impression que je vais m.etouffer. J ai fait le test du bicarbonate et je ne rote jamais. Même au delà des 5 minutes. Je sui en hypo je pense je voudrais prendre de la betaine hcl. Mais souffrant d'une gastrite j'ai lu qu il n'était pas conseillé de se supplementer avc cela. En outre je supporte très mal les composition faite avec de l.alcool. Pouvez vous s'il vous plait m.aiguiller sur ce que je pourrais prendre afin de cicatriser cette gastrique qui engendre tous ces maux. Vous remerciant par avance.
sabine dit
Bonjour Karine
je vous invite à lire l'article sur les problèmes de digestion https://www.altheaprovence.com/blog/problemes-de-digestion/
vous y trouverez des réponses , courage 🙂
Georges de La Fuly dit
Ah, c'est passionnant ! Merci beaucoup de cette page. Je suspectais bien les médications classiques d'être à côté de la plaque, mais je ne pensais pas que c'était à ce point.
Je souffre depuis deux ans de reflux gastro-œsophagiens qui m'ont occasionné de sévères fausses-routes, la nuit. J'ai même failli m'étouffer, à deux reprises. C'est effrayant. J'ai une mauvaise hygiène de vie. Je ne mange souvent qu'une fois par jour, le soir et beaucoup. Je bois beaucoup de café (mais léger) et je ne pratique aucune activité physique. Mais là, je sens que je ne peux pas continuer comme ça. Depuis ma dernière fausse-route, il y a deux mois, je tousse énormément, et j'ai constamment une sensation de gêne dans l'œsophage (ou est-ce dans la trachée ? Comment savoir ?). J'ai soixante ans, et je souffre de diarrhées chroniques depuis que j'ai vingt ans, après un voyage en Inde. Ballonnements et gaz sont également de la partie, ce qui gâche la vie… J'ai arrêté le lait et les yaourts, que j'aimais beaucoup, mais pas le fromage, dont j'ai beaucoup de mal à me passer. Il y a une vingtaine d'années, j'avais suivi, sur les conseils d'une amie ostéopathe, le régime prescrit par un médecin qui avait écrit un livre sur les relations entre les maux de dos (dont je souffre également de manière chronique) et la digestion. Durant 18 mois, je n'ai eu aucun problème au dos, et j'étais bien plus en forme (j'avais également perdu 10kg). Mais le régime était trop contraignant, à moins que ma volonté soit à mettre en cause. je suis donc revenu au point de départ.
Mais là, je sens que je ne peux pas continuer comme ça. Ces fausses-routes sont terrifiantes, à chaque fois je mets la moitié de la journée à m'en remettre. Je n'ose plus m'endormir.
En désespoir de cause, j'ai parlé de mes problèmes à une amie médecin, qui m'a prescrit du Gaviscon, un sirop pour la toux, et m'a conseillé de rééquilibrer mon alimentation, surtout en ce qui concerne le repas du soir. Pour les repas, c'est entendu, elle a raison. Pour le reste (Gaviscon), je suis moins emballé, et ce que je viens de lire sur votre page me conforte dans mon sentiment. Je n'ai aucune envie de me lancer à terme dans un traitement à base d'IPP, etc. Que me conseillez-vous ?
Je vais relire attentivement votre page, et je vous remercie d'avoir pris du temps à me lire.
Encore merci de votre travail.
sabine dit
Bonjour Georges
Je vous conseille déjà de bien lire tous les articles de Christophe " garder la forme" , je pense que cela vous apportera des pistes de réflexions intéressantes , apprendre à se connaitre ....bonne lecture 🙂 https://www.altheaprovence.com/blog/garder-la-forme/
Ludovic dit
Bravo pour cet article très instructif ! Effectivement, lorsque l'on parle avec les médecins de nos problèmes de rgo, lorsqu'ils nous décèlent une oesophagite, ils nous prescrivent des anti acide. Et c'est vrai que ça soulage, mais je n'imaginais pas que ça ne résolvait pas le problème ou que ça l'aggravait.
Votre argumentation est pourtant logique, je m'étonne de ne pas l'avoir entendue.
De mon côté, une béance hiatale est probablement source de reflux et d'oesophagite, bien que je ne ressente pas de brûlure. Mes ballonnements et lenteurs digestives suscitent par contre des soucis de rythme cardiaque : extrasystoles et parfois fibrillation auriculaire. Typiquement, dans les trente à quarante-cinq minutes après un repas, ou en seconde partie de nuit.
Les médicaments que j'ai pris et d'autres que je prends encore pour tenter de stabiliser mon rythme cardiaque sont peut-être la cause de mon problème, puisque mon système cardiovasculaire est parfaitement sain.
Depuis quelques semaines, je teste mon alimentation. On ne m'a pas détecté d'intolérance, dans les tests que j'ai passés, mais je digère assez difficilement pain et produits laitiers.
Je les limite autant que possible depuis un mois, et j'ai supprimé les prises d'ipp (elles ont duré moins d'un mois, de toute façon). Je prends un complément alimentaire artichaut-radis noir, je verrai ce que ça donne dans quelques semaines, c'est trop récent pour pouvoir me prononcer maintenant.
Je vous remercie pour les informations détaillées que vous nous offrez, il est si rare d'en trouver qui ne soient pas biaisées par la publicité !
Si vous aviez l'un ou l'autre conseil ou suggestion à ajouter, je serais heureux d'en prendre connaissance.
Cordialement.
Christophe BERNARD dit
Ludovic, je pense que vous êtes sur la bonne voie en prenant en main votre situation comme vous le faites. Dans mon humble expérience, les intolérances alimentaires sont mal détectées par bilan sanguin, et le seul test valide est valable est le retrait total pendant une certaine période. Ca vaut la peine d'essayer. En parallèle, relancer les fonctions de l'estomac avec la prise de gentiane 10 minutes avant les repas, éventuellement des enzymes digestives pour apporter un soulagement le temps que les choses se remettent en place. Bravo pour la démarche en tout cas.
Ludovic dit
Je vous remercie.
Supprimer totalement soit les produits laitiers, soit les céréales (au moins celles contenant du gluten), voire les deux à la fois, c'est assez compliqué.
Mais vous avez raison : il faut faire l'effort. Cela élimine une grande partie de la nourriture industrielle, ce qui élimine en même temps un tas d'additifs peu recommandables.
Bref, manger sain. Ce n'est pas le plus facile ni le plus rapide, mais ça peut être plus économique quand on profite des produits de saison.
Vous conseillez la gentiane. Je prends déjà artichaut-radis noir. Est-ce prudent de cumuler les plantes amères ?
Christophe BERNARD dit
Bonjour Ludovic,
Si vous prenez l'artichaut 10 minutes avant le repas, et que vous avez l'opportunité de le goûter et de créer ce goût très amer en bouche, alors pas besoin de cumuler avec la gentiane. Le but est de créer un choc amer en bouche afin de faciliter l'activation du système digestif, le tout avant le repas. Si l'artichaut est pris en gélules, que l'amertume n'est pas en contact avec les papilles gustatives, cela vaut la peine de rajouter aussi la gentiane, ou de remplacer l'artichaut par la gentiane.
Ludovic dit
OK. Merci beaucoup.
Philippe Barraud dit
Un truc tout simple pour les problèmes de reflux au coucher: se coucher sur le côté gauche: en raison de la forme asymétrique de l'estomac, les reflux sont largement empêchés.
Christophe BERNARD dit
Merci Philippe, excellente suggestion en effet.
Ludovic dit
Oui, Philippe, merci. C'est une méthode conseillée par les médecins également.
Parfois, cela n'est aussi simple. Je souffre aussi de problèmes cardiaques qui rendent souvent difficile la position couchée sur le flanc gauche.
Heureusement, ma gastrite s'arrange un peu...
sophie dit
Bonjour,
je rencontre comme vous des problèmes d'extrasystolie et j'ai eu 2 crises de fibrillation en 1 an m'ayant conduit aux urgences, mon médecin et mon gastro me disent qu'il n'y a aucun rapport.
Or ces crises d'extrasystoles ont débuté 2 jours après une fibro qui s'est mal passé car je l'ai fait sans anesthésie.
Je précise que lors de cette Fibro mon gastro a diagnostiqué un petit ulcère et la bactérie hélicobacter .
J'ai pris des IPP pendant 1 mois que j'ai très mal supporté (insomnie, état dépressif), j'ai tenté le nouveau traitement pylera pour éradiquer l'hélicobacter, je l'ai arrêté au bout de 3 jours je ne le supportais absolument pas , on a tenté un autre traitement à base de clarythromicine, idem.
J'ai arrêté les IPP au bout d'un mois comme prévu , je ne vous raconte pas l'effet rebond au bout de 10 jours d'arrêt des IPP, mais je n'ai pas voulu en reprendre .
J'ai donc toujours l'hélicobacter je cherche d'ailleurs un traitement naturel genre pistacia lentiscus ou autre , en revanche ma vie est devenue un enfer à cause de ces extrasystoles digestives.
J'ai vu un cardiologue qui me dit que j'ai un cœur sain et que c'est dans ma tête et qui m'a prescrit du bisocé puis de l'avlocardyl.
Ce qui m'embête c'est de prendre des médicaments assez lourds alors que je reste persuadée que le problème est mécanique.
Le traitement dont vous parliez a-t-il fonctionné pour vous ?
Avez-vous toujours ces extrasystoles après les repas
Ludovic dit
Bonjour, Sophie.
Ces problèmes d'extrasystoles et de fibrillation sont très complexes, car il ne s'agit pas d'une maladie mais d'un symptôme. On peut prendre des médicaments pour atténuer les symptômes, voire intervenir dans les cavités atriales au moyen de cathéters à radiofréquences, mais ça ne résout pas le problème. La médecine est actuellement impuissante à découvrir la cause de ces dérangements du rythme cardiaque, quand ils ont lieu sur un cœur sain et en l'absence de pathologies identifiées comme pouvant causer ce type de désordres (maladies cardiovasculaires, diabète, troubles thyroïdiens, apnées du sommeil, hypertension artérielle, etc.)
Souvent, il s'agit d'une hypersensibilité vagale : le nerf vague (et ses ramifications) est très long, puisqu'il s'étire de la base du crâne jusqu'aux intestins, en passant par la gorge, les bronches, l’œsophage, le cœur, l'estomac. Il transmet et reçoit des informations des divers organes qu'il innerve ; et c'est lui aussi qui provoque les impulsions du nœud sinusal, pour augmenter ou diminuer notre rythme cardiaque en fonction des besoins et circonstances.
En ce qui me concerne, aucun traitement ne fonctionne durablement. J'ai tenté à maintes reprises d'identifier le ou les aliments qui peuvent me causer ces arythmies postprandiales, mais en vain. Il me suffit de manger, tout simplement. Rester assis après un repas augmente la probabilité que surviennent des extrasystoles (qui peuvent provoquer ensuite de la fibrillation auriculaire). Je suis mieux debout après avoir mangé, ce qui est peu compatible avec mon travail administratif. Au volant de ma voiture, c'est parfois gênant également. Donc, la compression de mon estomac et de mes intestins doit irriter mon nerf vague, surtout dans l'heure qui suit un repas.
Je multiplie les petits repas légers, cela diminue les risques.
Je dors avec la tête de mon lit un peu relevée, pour limiter le RGO. Je prends toujours du pantoprazole (pour limiter l'acidité gastrique) et du bisoprolol à petite dose (un bêtabloquant, qui devrait réduire mes extrasystoles). J'ai souvent des extrasystoles (et de la FA) en seconde partie de nuit, quand les phases de sommeil paradoxal (celles où on rêve) sont plus longues. Les émotions causées par mes rêves (je ne fais pourtant pas de cauchemars) sont peut-être une cause de troubles du rythme cardiaque. Un réveil en sursaut peut aussi provoquer chez moi de la FA (brusque poussée d'adrénaline).
C'est donc davantage un problème neurologique et gastro-intestinal qu'un problème cardiaque.
C'est flippant, mais ce n'est pas douloureux et mes jours ne sont pas en danger. Je m'habitue, à bientôt 60 ans, à vivre de la sorte en me disant qu'il y a des gens bien plus malades que moi.
LCS dit
Bonjour, Ce que vous decrivez ressemble au syndrome de Roemheld.Un cardiologue , le Dr JL Bitar exerçant à Antony(92) , en parle sur Youtube.
briancourt dit
Bonjour Ludovic
je me permets de vous interpeler concernant ces troubles du rythme cardiaque que je connais aussi.
Aujourd'hui avez-vous réussi à trouver une hygiène de vie qui ait régler ce problème d'extrasystoles?
Des plantes?
Vous parlez de FA; cette FA a-t-elle été bilantée par un enregistrement cardio?
Moi je suis désespérée car j'ai fait le lien entre mon système digestif et mes extrasystoles et mon cardiologue ne me croit pas! je ne sais pas quoi faire.
J'ai découvert ce site et ai lu votre témoignage. J'aimerais donc développer le sujet avec vous.
Je suis infirmière de profession donc j'ai pas mal de connaissances, suffisamment pour partir à la recherche d'info pour comprendre le lien, ce lien que les médecins ne font pas... et pourtant...
Au plaisir de vous lire pour échanger et continuer de comprendre ce lien pour enfin trouver des solutions.
Bien cordialement
Ludovic dit
Bonjour,
Désolé de n'avoir pas vu immédiatement votre message...
Pour tenter de répondre à vos questions, moi qui ne suis ni médecin ni branché dans le domaine paramédical, mais qui suis juste un "malade" soucieux de comprendre ce qui se passe dans le corps, je vous fais part de mon expérience personnelle autant que de ce que j'ai pu apprendre de celle d'autres personnes avec qui j'ai pu échanger.
1.- Les extrasystoles, c'est normal. Apparemment, les trois quarts des personnes qui en ont n'en sont même pas conscients. Ceux qui les ressentent ont tendance à s'en soucier énormément, et leur stress empire le mal. J'en sais quelque chose, puisque en sus de mon médecin de famille, j'ai été examiné par plusieurs cardiologues et rythmologues ; et TOUS se sont montrés d'accord pour me dire que les extrasystoles sont bénignes sur un cœur en bonne santé. J'en ai subi parfois plus de quinze mille en 24H (enregistrées par holter), atriales, ventriculaires, en doublets, en triplets, en salves courtes (jamais plus de 5 de suite), bigéminées, trigéminées... Rien de tout cela n'est grave quand le cœur est sain. Se tracasser à ce sujet, prendre son pouls à tout bout de champ, ça ne sert à rien d'autre qu'à accentuer le stress et, en conséquence, aggraver le mal. Le mieux, c'est de penser à autre chose, d'ignorer les palpitations diverses, de manger sain, de faire un peu de sport... bref, tout ce qui est recommandé pour garder un cœur en bonne santé. Tant qu'il va bien, les risques sont négligeables.
2.- La fibrillation auriculaire paroxystique (crises de courte durée, typiquement de moins de 48h) n'est pas très dangereuse en l'absence de pathologie cardiovasculaire. Quand on est sujet à ce genre de trouble, le savoir est une bonne chose, car on peut être suivi régulièrement par un cardiologue et prendre les mesures nécessaires afin de réduire les risques de complications sérieuses (essentiellement un AVC).
3.- La médecine est, AMA, beaucoup trop cloisonnée. Quand le cœur pose problème, on va voir un cardiologue, il nous fait passer tous les tests pour s'assurer que tout va bien. Pour le reste, il nous dira que c'est le stress, qu'on ne doit pas s'en faire, etc. Il aura sans doute raison, mais ça n'arrangera pas notre problème. Dans le corps, tout est lié : les problèmes digestifs peuvent avoir une incidence sur le rythme cardiaque (par exemple, les ballonnements d'estomac qui causent une poussée sur le diaphragme peuvent comprimer l'aorte descendante, les ventricules, le nerf vague...). Incontestablement, tout ce qui affecte le système gastro-intestinal - aussi bien la nourriture que les médicaments - affecte aussi les systèmes nerveux et cardiovasculaire via le nerf vague ; sans oublier les diverses sécrétions digestives, reflux éventuel, problèmes de foie... Cela m'a été confirmé par mon médecin de famille (très expérimenté) ainsi que par un gastro-entérologue ayant étudié la cardiologie et qui m'a reçu pour vérifier qu'à part une béance du cardia, mon système digestif est OK.
4.- Actuellement, je prends le minimum de médicaments. Plus d'IPP comme le pantoprazole et l'oméprazole, qui entravent la digestion et l'absorption du magnésium dont on a tant besoin ! Plus d'anti-acides non plus, qui eux contiennent souvent du magnésium et peuvent causer l'effet inverse en provoquant un excès. De plus, tous ces produits ont en commun de provoquer de la constipation, donc d'accentuer les ballonnements !
J'ai stoppé le bêtabloquant (en accord avec mon cardiologue), qui fait baisser mon RC déjà lent sans cela (60 bpm assis, encore moins au repos). Je prends encore du flecaïnide à petite dose (max 2x 50mg/jour m'a dit le rythmologue, mais je n'en prends que 50mg le soir, actuellement), des doses plus fortes sont toxiques pour moi (élargissement du QRS à l'effort).
5.- Pour la digestion, j'essaie les médecines douces. Avant repas (gélules de gingembre ou comprimés artichaut/radis noir) et après repas (infusions mélisse/camomille), surtout le repas du soir que je prends assez tôt (18h). Je bois de l'eau, très très peu de café (1 tasse le matin, généralement), très très peu d'alcool (1 verre de vin ou de bière de temps à autre) ; et je limite les FODMAP les plus suspects, gluten et lactose en tête. Je mange quand même des féculents et crucifères, en petites quantités, même si ça fermente facilement dans l'intestin, car ce sont des légumes-santé dont il est stupide de se priver quand on ne souffre pas de véritable intolérance. À quoi sert-il de suivre un régime FODMAP strict, si cela crée des carences finalement nuisibles à la santé ?
6.- Je ne suis pas "guéri" de tous mes problèmes au sens médical du terme, mais il est important de se soigner psychologiquement. J'y travaille, mais c'est très difficile. On a beau ne pas songer au rythme cardiaque, par moments, la pompe nous rappelle qu'elle existe et qu'elle souffre de quelques ratés qui, tout bénins soient-ils, n'en restent pas moins stressants. Mes extrasystoles ne m'inquiètent plus. Les plus gênantes (bigéminisme et trigéminisme ventriculaires) se font difficilement oublier, mais quand j'en ai, j'essaie de noter ce qui a bien pu les provoquer. J'avoue que c'est compliqué, car ça peut être à peu près... n'importe quoi. Mais comme ces ESV répétées sont toujours accompagnées de ballonnements, aucun doute sur le lien : mais qui de la poule ou de l’œuf ? Les ESSV sont bien moins sensibles, mais j'ai l'impression qu'elles ont un côté plus émotionnel. Je pense que ce sont elles qui m'éveillent souvent la nuit, en phase de rêve (pourtant pas de cauchemars), et qui peuvent provoquer de la FA ! Je reste suivi par mon cardiologue, pour surveiller mes risques emboliques (actuellement, pas d'anticoagulant pour moi).
7.- Tous mes troubles ont pu être enregistrés soit par l'un ou l'autre ECG parmi les dizaines et dizaines (je ne les compte plus) que j'ai subis, soit par enregistrements holter (plusieurs aussi, dont la plupart ne donnaient rien, loi de Murphy oblige ). Je parviendrai peut-être un jour à savoir ce qui se passe au niveau de l'activité cardiaque juste avant que je m'éveille en phase de rêve, mais c'est assez difficile à capter, probablement. Mon test du sommeil était négatif, lui aussi.
8.- Si votre cardiologue ne vous croit pas, ce n'est pas grave. Ce n'est de toute façon pas lui qui soignera vos soucis digestifs. L'essentiel est qu'il vous fasse passer les tests pour s'assurer que tout va bien au niveau cardiovasculaire. Pour le reste, c'est à vous d'agir. Certains "malades" ont trouvé de l'aide auprès d’ostéopathes, de naturopathes ou d'acupuncteurs. Pourquoi pas ? Ce sont des pistes que je dois explorer moi-même, mais je prends mon temps. Le plus important est de rester zen. Le yoga me fait du bien !
J'ai écrit une petite bafouille humoristique à ce sujet, sur mon blog :
http://ludovicmir.blogspot.be/2017/02/arythmie-cardiaque-tu-comprends-pas.html
Bon courage à vous et à tous ceux qui connaissent ces problèmes ! Heureuse année pleine de santé à tous.
Et merci à l'administrateur de ce blog instructif, pour son accueil et ses bons conseils !
Love & Peace....
Estienne dit
Bonsoir Christophe,
Après vous avoir exposé mes soucis de brulures dans l'œsophage voici 3 semaines, ( 1 avril 2017) vous m'avez indiqué la prise d'infusion de réglisse, souci et plantain.
Sur vos conseils j'ai fait des infusions de ces trois plantes en mélange 2 à 3 fois par jour et je n'ai plus cette sensation de chaleur dans le haut de la gorge .
Vous m'aviez indiqué également de la centella asiatica . J'ai réussi à mon approvisionner chez un herboriste de Dijon, à 3 € les 100 grs ce week end.
S'il vous plait , j'aurais voulu connaitre la posologie de cette plante et également savoir si je pouvais l'infuser en même temps que la réglisse, plantain et souci .
Merci encore Bien cordialement Marcel Estienne de la Marne
Christophe BERNARD dit
Bonjour, vous pouvez effectivement infuser la centella à raison d'une petite cuillère à café par tasse (si elle est en poudre) avec les autres plantes. Par contre attention à la réglisse, elle peut faire monter la tension si on la prend d'une manière régulière.
Estienne dit
Bonsoir Monsieur Bernard,
Vos préconisations sur mes brulures de l'œsophage m'ont bien soigné et je n'ai plus de soucis
Là je viens vers vous pour ma fille de 16ans et demi qui a de grosses brulures d'estomac depuis 3 mois certainement dus au stress du lycée
Les anti acides ne suffisent pas à calmer les brulures et les enplâtres n en plus et elle a mal dès qu'elle mange et boit de l'eau.
Elle a fait une fibroscopie et nous attendons les résultats des biospies , les photos montrent ce qui ressemblent à une brulure.=, es ce l hélicobacter pilori ou ?
En attendant auriez vous une solution efficace pour soigner ces brulures , je n'ose pas lui faire prendre ce que vous m'aviez préconisé pour mon œsophage !!!
Bien cordialement Mr Marcel Estienne
sabine dit
Bonjour EStienne
oui vous pouvez lui donner la même chose que pour les brûlures d'oesophage
julie dit
Bonjour,
Je prends des IPP depuis 4 mois et dois continuer pour encore quelques mois car jai un reflux et une hypomotricité du sphincter inférieur.
Ainsi, les IPP sont ils une bonne solution?
dois-je également prendre des plantes citer dans votre article?
Merci par avance
Christophe BERNARD dit
Bonjour Julie,
Comme vous le savez, je ne suis pas médecin et donc mal placé pour commenter un traitement. Mais basé sur mes observations, les IPPs fournissent un soulagement clair chez certains (soulagement logique basé sur l'effet du médicament) alors que pour certains, il n'a pas l'air de faire grand chose. Son rôle devrait toujours être un soulagement au court terme pendant que l'on remet en place le terrain au long terme. Car au long terme, dans mon humble avis, il s'oppose à la direction de la guérison.
Les plantes qui soulagent les inflammations de l'oesophage sont une aide additionnelle au médicament (plantain lancéolé, souci, réglisse si votre tension est normale). La gentiane et les amères par contre n'ont aucune logique si vous prenez l'IPP car les deux s'opposent.
prudence dit
Bonjour ! Je viens de déterrer 200 grammes de racines de bardane et les ai nettoyées et congelées en petits morceaux car j'ai vu quelque part que c'est mieux que de les sécher.
Quel est votre avis à ce sujet ?
Pour une cure de détoxication de printemps (si je rate le moment de "faire pleurer" mon bouleau), quelle est la posologie avec la racine de bardane ?
Quelle est la proportion pour faire une TM ? peis-je en faire avec mes racines congelées ou dois-je en déterrer de la fraîche ?
MERCI D'AVANCE POUR VOTRE REPONSE
Christophe BERNARD dit
La racine de bardane récemment séchée est très bien aussi, elle reste aromatique pendant assez longtemps si on prend des précautions. Mais congelé, oui pourquoi pas, cela conserve très bien aussi. On fait une décoction avec 30 à 40 g de racines sèches par litre et on boit 2 à 3 tasses de cette préparation par jour, le tout pendant une dizaine de jours. Pour la TM et les bonnes proportions, voir mon article à ce sujet, je pense que c'est jouable avec les racines congelées, il faut les décongeler d'abord puis les mettre en macération dans de l'alcool pur (en d'autres termes, je pense qu'il faut les considérer comme fraiches - je n'ai jamais essayé de mon côté).
Laure dit
Bonjour,
Un grand merci pour votre site en général et cet article en particulier.
D'abord il m'a ouvert les yeux : j'ai compris que je faisais probablement de l'hypoacidité, et non de l'hyperacidité comme mon médecin en avait conclu à partir de la seule mention de reflux gastrique avec prescription d'IPP à la clé. Puissent les médecins ouvrir les yeux eux aussi !!
Ensuite, j'ai complètement résolu le problème, c'est à dire que je ne prends maintenant rien du tout pour mon estomac et que je peux remanger les aliments qui pour moi avaient fini par déclencher systématiquement indigestion, reflux et mal-être durable (viande, vin, café).
Ce qui a résolu mon problème c'est la bétaine HCL avec pepsine. Au lieu de la prendre seulement comme test, voire en préventif systématiquement en début de repas, je me suis dite que j'allais la prendre (1 gélule de 648mg bétaine Hcl + 150mg pepsine) dès que je commençais à sentir les symptômes de l'indigestion (pesanteur, mal-être et maux de tête, reflux), deux-trois heures après le repas. Dès la première prise j'ai compris que cela marchait. J'ai dû répéter ça une dizaine de fois. Et puis le besoin ne s'est plus représenté, depuis 8 mois maintenant, sauf très très occasionnellement lors de repas très copieux de type banquet. Je n'ai pas changé de régime alimentaire, au contraire, je me permets désormais plus de viande et du vin. Et malheureusement, je ne suis certainement pas maintenant moins stressée qu'alors...
Même si j'ai depuis toute petite été attirée par le jus de citron et autres boissons acides, les épisodes d'hypoacidité causant reflux et mal-être sont apparus après 45 ans et se sont progressivement rapprochés jusqu'à devenir quasi quotidiens. Cette progression et l'élimination complète par quelques prises d'acide me font penser à une cause possible : l'installation de bactéries dans l'estomac qui entretiennent l'hypoacidité et seraient tuées par un niveau normal d'acide. Ceci dit, je n'ai jamais fait le test de l'hélicobacter, et n'ai donc aucune preuve de cette hypothèse.
Peut-être que cette expérience sera utile à d'autres !
lucie dit
je voudrais me renseigner sur la possibilite faire des melanges de teintures meres.je mexplique:je viens d acheter quelques teintures mere et je voudrais en faire un melange.sur chaque bouteille le dosage est de 10 gouttes 3 fois par jour.ma premiere question:est il possible de faire une melange de 3,4, 5 teintures.ma 2eme question est sur le dosage:.et ma 3eme question sur leffectivite d un tel melange.
je vous remercie
Lucie
Christophe BERNARD dit
Bonjour Lucie,
Tout à fait possible et tout à fait efficace, le mélange ne "dilue" en rien l'efficacité de chaque teinture séparée. Au contraire, certains mélanges vont créer une synergie. Le gingembre par exemple, agissant comme vasodilatateur, va "emmener" les autres plantes du mélange d'une manière plus efficace vers la périphérie du corps. Cela ne s'applique pas forcément à votre contexte, juste un exemple.
Si vous avez 3 bouteilles avec le même dosage, 10 gouttes de chaque 3 fois par jour. Dans ce cas :
- vous mélangez les 3 teintures à part égale dans une bouteille compte-goutte, 1/3 de chaque
- vous dosez à 30 gouttes du mélange 3 fois par jour.
Ca vous parait logique ?
lucie dit
je vous remercie pour cette reponse vraiment rapide.je suis heureuse de connaitre votre site pour vos reponses claires et precises.
si on prend un traitement a long terme.on peut continuer a prendre 90 gouttes par
jour combien de temps?
Christophe BERNARD dit
Il n'y a pas de réponse standard à cette question, tout dépend de l'objectif. Souvent, les plantes peuvent et doivent se prendre sur le long terme pour remettre certaines choses en place.
lucie dit
merci
lucie dit
ayant ete formee a aromatherapie jai utilisee contre les brulures d estomac et le reflux,les huiles essentielles de cardamome et menthe poivree.en 3 jours cest regle
j ai une autre question plus compliquee.j ai fait des melanges de teinture mere, j ai de bons resultats quelques jours et ensuite viennent toute une serie de problemes.
je cherche a savoir si il existe des livres ou je pourrais me renseigner. pour preparer des composes.
ou trouver les regles pour preparer des melanges si elles existent
j utilise souvent l ayurveda ,les melanges de plantes chaudes ou froides
j ai besoin de renseignements pour continuer et ou pourrais je les trouver,merci
Christophe BERNARD dit
Bonjour Lucie,
La formulation des infusions, teintures ou autres formes est en effet un sujet rarement traité. Il y a des règles bien précises selon les courants (vous mentionnez l'ayurvédique donc effectivement on regarde chaud/froid/sec/humide par exemple). Franchement, en termes d'ouvrages, je ne vois pas, du moins je n'ai rien dans ma bibliothèque. Peut être d'autres lecteurs auront des suggestions.
Joachim dit
Bonjour Christophe,
Merci pour votre article super intéressant. Depuis le mois de Décembre 2015, je souffre d'acidité au niveau de la gorge et ce en permanence, j'ai aussi des douleurs dorsales , niveau omoplate/derrière le sternum. J'ai passé une gastrocopie qui n'a révélé aucune anomalie. J'ai pris des anti-acides et de la ranitidine mais aucune amélioration. D'après les symptômes, cela correspond-il à du RGO?
Cordialement,
Joachim
Christophe BERNARD dit
Bonjour Joachim,
Je ne suis pas médecin (et donc pas diagnosticien). Je ne pourrais donc pas vous dire avec certitude. Ces douleurs peuvent effectivement être provoquées par un RGO mais ceci doit être confirmé.
WALKER Thierry dit
Quelle plante amère peut-on donner à un enfant anémique pour stimuler sa production d'enzymes digestives ? Malheureusement, la gentiane et l'absinthe qui aident beaucoup sont déconseillés aux enfants de moins de 18 ans.
Christophe BERNARD dit
Je dirais soit l'angélique (Angelica archangelica), soit l'achillée millefeuille (Achillea millefolium). Les deux ne sont pas uniquement amères, mais l'amertume est bel et bien là, certes plus discrète que dans une gentiane, mais suffisante pour un enfant. L'angélique est particulièrement indiquée dans les états de dénutrition pour relancer la "machine" digestive.
Sybil dit
Bonsoir, je vous remercie tout d'abord pour votre article et votre excellent site qui est une mine d'informations de qualité..
J'ai une question a propos de l'angélique pour les enfants : j'ai voulu acheter un mélange de plantes digestives pour infusion en pharmacie, pour ma fille de 2 ans et demi (qui souffre de ballonements) mais la conseillere me l'a déconseillé en raison de la présence d'angélique. Cette dernière, contenant des phyto-oestrogenes, ne conviendrait donc pas pour des enfants selon elle, qu'en pensez-vous ?
Christophe BERNARD dit
Bonjour, l'angélique mélangée avec d'autres plantes digestives, je ne vois pas le problème franchement.
Christophe BERNARD dit
L'angélique (Angelica archangelica) et l'achillée millefeuille (Achillea millefolium). Ce ne sont pas des amères pures, mais elles ont définitivement une dimension amère qui accompagne l'aspect aromatique qui est suffisante chez l'enfant. De plus, l'angélique est indiquée dans les périodes de dénutrition, c'est une plante qui peut relancer l'appareil digestif dans son ensemble.
Ewa dit
Pour Patrick et autres personnes qui prennent encore les IPP. :
J'ai subis les brûlures d'estomac longues années et longues année j'était convaincue par les médecins et la pub omniprésent que si j'ai les brûlures ça vaut dire que j'ai TROP d'acidité dans l'estomac . Donc j'ai tenté abaisser mon acidité. Pendant longes années le prenais donc tous les anty-acides (bien sur avec l’aluminium, pour quoi pas 😉 ) et a deux reprises aussi fameux IPP .
Le moment de mon réveil c'était quand j'ai plus senti des brûlure mais j'ai commencé avoir vraiment le changement de la voix (irritation permanente) et enfin une hernie hiatal et tous ses sensations désagréables , cela m'a poussé à réfléchir et à faire la recherche . Je découvre que plus les gens se soignent plus la maladie progresse . Même les opérés n'étaient pas guéris. Puis logiquement pour moi l'acidité de mon estomac ce n'était pas un gadget . J'avais pressenti que ça va déplacer le problème ailleurs .
Mon nouveau et soigneusement choisi gastrologue m'a administré la gastroscopie puis l'ordonnance permanent pour IPP en me disant cyniquement, que hélas c'est le traitement pour la VIE, que maladie n'est pas guérissable.
J'ai donc posé la question clé : j'e l'avais demandé QUELLE est donc le niveau de mon acidité , il est devenu assez ...nerveux.... Il a répondu qu'on ne mesure jamais d'acidité.
Tiens: Un gastro ne sais pas tester l'acidité en y passant et pourtant il applique pour la vie les IPP toujours lourdes en conséquences, sans connaitre cette acidité ?!!!
. Les gastroscopies si coûteuses et donc très intéressantes pour le médecin ne servent à soigner que la portefeuille de gastro et achèvent pauvre et déjà affaibli sphincter . Le patient devient abonné pour la vie (pas tres tres longue) au gastro et IPP.
Cher Partick les naïfs et patients comme moi, comme toi sont milliers . C'est de loin pas un seul un unique phénomène pareil à notre époque .
D’où les gens qui réfléchissent cherchent à se sauver avec les thérapeutes alternatives de confiance.
Tu te feras le plus grand mal en prenant les IPP. Car manque d’acidité c'est une serie de catas lourdes en conséquences avec le temps .
Ton médicament te mène vers les
1-dangereuses carences en vitamines hormones , enzymes impossibles a produire manque d'un complet system de digestion .
2-aux multiples infections (l’acidité c'est une barriere hyper importante conté les bactéries intrus , les champignions et parasites. ) et prévient inflammation d’intestin suite au protéines qui ne puissent pas être bien coupés manque acidité donc stagnent , fermentent ou pénètrent par l'intestin (...)
REFLUX ce comme dans cet article: n'est pas trop mais PAS ASSEZ d'acidité . Hyperacidité existe mais elle est rare . Si tu a faim dans une heure après ton repas , ta ventre est plutôt plate - oui c'est possible .
On Pologne il se passe des choses extraordinaires actuellement pour changer les paradigmes et faire tomber les tabous et separations entré la médecine classique et complementaire...(...)
Par exemple après une grande action de très connu naturopathe Jerzy Zieba tous les thérapeutes "alternatifs" et de plus en plus des médecins répètent à haute voix qu'il faut acidifier (!) l'estomac , substituer l'acide , et le stimuler avant le repas etc.
Maintenant il faut signer votre muqueuse et Ch. Bernard donne aussi pour elle excellentes conseils. Éventuellement avant de dormir je personnellement bois l'eau alcalinisée pour la nuit . Ma seure qui a la muqueuse en miettes se sauve en prenant un Balsam Szostakowskiego (Avilin) qui est tres couvrant . Mais avant le repas bétaïne (selon vos besoins et repas) c'est non seulement un excellent substitut naturel mais il protège le foie et prévient le problème de homocysteine (le vrais marqueur de pb. cardio-vasculaires) .
En plus des bonnes réflexes, bonne hygiène de vie et du sommeil avec une bonne dose de patience et on peut doucement remonter .Parlez en aux autres, lisez en , IPP c'est un "inhibiteur de santé" pas un médicament !
Jean-Luc dit
Bonjour, passionnant et très informatif de précision et de justesse votre site. Estomac: point de départ de bcp de soucis manifestement; A propos de l'hypochlorydrie quelle expérience avez-vous du citron ? ses acides faibles, citriques etc ont-ils une incidence sur le pepsinogène ? les gélules d' HCL betaine libèrent aussi leur contenant probablement dès l'estomac et paraissent donc intéressantes chez certains. Puisque vous favorisez le monde végétal avec raison, serait-il judicieux d'associer végétal acide et végétal amer, ou l'un ou l'autre selon les moments ? je parle notamment pour quelqu'un de ma famille qui a une hypochlorydrie voire même achlorydrie à vie puisqu'il s'agit d'une maladie de Biermer.
Merci de votre réponse sur le citron, et bonne continuation.
Christophe BERNARD dit
Bonjour Jean-Luc,
C'est une bonne question, et je pense que les substances acides peuvent aider, à en constater les progrès notés par certaines personnes utilisant le vinaigre de cidre. Je n'ai pas de recul spécifiquement pour le jus de citron, mais effectivement si l'on pense à toutes les marinades, c'est-à-dire l'association protéines + acides (citron en particulier), cette logique d'associer protéines et acides ne date pas d'hier.
Donc, pour résumer, logiquement un jus de citron pour accompagner la protéine devrait améliorer l'acidité digestive et donc faciliter le travail de travail de l'estomac (conversion pepsinogène en pepsine, etc).
Armelle dit
Bonjour Christophe, merci pour vos très bons articles!
Je voudrais votre avis. Je vis en Ethiopie a 2600m d'altitude: digestion plus difficile ?
Les personnes que je soigne ont des problèmes digestifs +++ leur alimentation est tous les jours: matin, midi et soir une crêpe fermentée pendant 3 jours de tef, + une purée de lentilles ou de farine de poix chiche+ du piment +de l'huile + des légumes cuits.
La population n'a pas l'habitude de manger des légumes crus.
Pensez vous que ce régime puisse donner autant de problèmes digestifs?
Je pense que le berberi, le piment local,la crêpe fermentée également, n'est pas indiqué tous les jours mais je pense aussi que je peux me tromper! Qu'en pensez vous? Merci de votre réponse Armelle
Christophe BERNARD dit
Bonjour Armelle,
Beaucoup de légumineuses, donc pas mal de fermentations, cela me semble logique. De plus, effectivement, du piment tous les jours peut irriter la muqueuse digestive. Maintenant, j'émets un jugement en tant qu'Européen et je ne connais pas le contexte Ethiopien. Est-ce une nourriture ancestrale, et si oui la population ne devrait-elle pas être habituée ? Si vous conseillez un changement, des alternatives sont-elles possibles ?
Aurore dit
Bonjour j'ai un probleme gastric depuis lannée derniere souvent de fois j'ai des remonter d'acides mais la sa fais une semaine que j'ai des gas sa mont jusqu'a ma gorge et sa sort pas c'est vraiment chiant