Romarin (Rosmarinus officinalis) : la puissance aromatique audio (abonnez-vous au podcast ici) :
Le romarin, plante oubliée, catégorisée comme vulgaire conservateur de plats industrialisés, rendue insipide par les marchands d'aromates.
Je vous le dis avec conviction : le romarin est une plante qui peut nous aider à reconstruire notre résilience face à un monde changeant. Il protège nos cellules, notre cerveau et nos organes contre les méfaits du stress oxydatif. Il stimule nos capacités cérébrales et permet une meilleure évacuation des toxines au niveau du foie. Il agit sur l'inflammation chronique. Qui de mieux adapté pour les dégénérescences actuelles ?
Je voulais aussi en parler car nous sommes voisins, lui et moi. Il est habitant de mes collines calcaires, poussant dans une crevasse de rocher, sans terre ni eau, et dégageant un arôme enivrant qui n'a rien de comparable aux romarins des jardins.
Nom commun : Romarin
Nom latin : Salvia rosmarinus
Famille : Lamiaceae
Constituants :
- Diterpènes (carnosol, acide carnosolique, rosmariquinone) ;
- Triterpènes (acide oléanolique, acide ursolique) ;
- Acide rosmarinique et autres acides phénoliques (tanins) ;
- Salicylates
- Flavonoïdes (apigénine, diosmétine, diosmine, lutéonine, etc)
- Huiles essentielles : Eucalyptol (15 à 30 %), α-pinène (˜25 %), Camphre (15 à 25 %), Bornéol, Camphène, Linalool, Limonène, etc. voir les 3 différents phénotypes définis par l'aromathérapie.
Goût :
- Aromatique
- Amer
- Astringent
Energétique :
- Réchauffant
- Asséchant
Romarin, Foie et digestion
On oublie souvent que le romarin a longtemps été utilisé comme plante du foie. Il est classé comme aromatique amer par Cazin (ref : Cazin). Faites le test - mâchez une feuille de romarin, laissez passer l'aspect aromatique et notez l'effet amer en bouche.
Toute plante amère tonifie la digestion, d'un point de vue sécrétion de sucs (gastriques, pancréatiques et biliaires), donnant aussi une meilleure tonicité aux muscles lisses digestifs.
Les plantes amères agissent sur le foie et sur la vésicule biliaire. Elles sont cholérétiques (stimulent le foie à produire plus de bile, évacuant ainsi les toxines) et cholagogues (provoquent de meilleures contractions de la vésicule biliaire pour expulser la bile épaissie).
Le romarin peut donc être considéré comme plante dépurative douce. Je dis « douce » car je ne le considère pas aussi efficace que la racine de pissenlit ou de bardane, ou que la fumeterre par exemple. Mais c'est un effet non négligeable, gardons en tête que sous-jacent à toutes les indications qui suivent, le romarin aide aussi à expulser les déchets, ce qui contribue à mon sens à ses actions diverses.
L'effet aromatique se superpose à l'amer, les huiles essentielles ramenant la circulation vers des organes digestifs déficients. Les composants aromatiques sont aussi antispasmodiques et antibactériens, soulageant les crampes digestives et éliminant les bactéries responsables des fermentations.
En ce qui concerne le foie spécifiquement :
- Chez la souris ayant ingéré une nourriture riche en sucres et en graisses, l'acide carnosique diminue le risque de stéatose hépatique (« foie gras ») et corrige les désordres métaboliques associés(1) ;
- Chez la souris diabétique, une infusion de romarin exerce un effet hépatoprotecteur(2) (protège les cellules du foie contre le stress oxydatif et la destruction causée par certaines substances) ;
- Chez la souris hypercholestérolémique, le romarin fait diminuer les taux de cholestérol(3) ;
- Chez la souris souffrant de cirrhose du foie, le romarin protège le foie contre la nécrose, l'inflammation et la fibrose du foie(4) ;
De nombreuses autres études confirment le fait que le romarin est un protecteur du foie. Probablement pas aussi efficace et ciblé dans son action que le chardon-marie (Silybum marianum), l'andrographis (Andrographis paniculata) ou de desmodium (Desmodium adscendens). Mais accessible à tous, et efficace dans sa forme la plus simple : l'infusion.
Chez la personne souffrant de migraines d'origine hépatobiliaire, le romarin peut être utilisé en cure prolongée pendant les périodes où le foie est malmené à cause d'un excès de nourriture ou d'alcool.
Protection cellulaire
Le romarin est l'un des antioxydants les plus puissants du monde végétal. Il bloque le processus de peroxydation des lipides. Pour parler dans des termes simples, il empêche les lipides de rancir. Il est utilisé par l'industrie agroalimentaire pour assurer la stabilité des plats préparés (et approuvé par la communauté européenne à cet effet).
Nos cellules sont composées en grande partie de lipides. Dû au stress oxydatif créé par de diverses facteurs de la vie moderne, nos cellules sont souvent détruites prématurément, ce qui amène au long terme un vieillissement externe (rides) mais aussi interne (maladies dégénératives). Le romarin, consommé régulièrement, peut donc protéger la cellule(5) contre le vieillissement.
La peroxydation des lipides, en particulier du LDL, est impliquée dans le développement de l'athérosclérose (voir article de la Nouvelle Société Française d'Athérosclérose à ce sujet). Les polyphénols du romarin pourraient donc diminuer le risque d'athérosclérose(6).
Pour moi, le romarin est une plante qui, pour fournir cet effet, doit être consommée régulièrement en petite quantité. L'idéal serait de le consommer d'une manière journalière, le matin, en infusion faiblement dosée.
Je recommande l'ajout de romarin en cuisine, spécifiquement pour toute viande ou poisson grillé ou passé au barbecue. Le romarin empêche la formation d'amines hétérocycliques, composant cancérigène formé lors du noircissement de ces aliments.
Le romarin est la plante idéale pour accompagner les compléments alimentaires d'oméga 3, acides gras polyinsaturés de nature fragile.
Cognition et Santé Cérébrale
Le romarin améliore la circulation périphérique en relaxant les muscles lisses des vaisseaux sanguins(7). Ceci peut être utile chez la personne âgée souffrant de troubles cognitifs dus à une mauvaise circulation vers les extrémités (la tête en particulier).
De plus, le romarin semble agir sur certains processus cérébraux, augmentant ainsi la cognition et la mémoire. Il inhibe par exemple l'enzyme acetylcholinesterase(8), ralentissant ainsi la dégradation de l'acétylcholine, un neurotransmetteur clé. Winston le classe dans la catégorie des nootropiques (ref : Winston & Maimes).
Le romarin, grâce à l'acide ursolique, agit aussi sur le système dopaminergique, exerçant un effet antidépresseur(9). Certaines études suggèrent donc l'utilisation du romarin pour traiter la dépression nerveuse, avec un effet similaire à la fluoxétine chez la souris(10).
En ce qui concerne la maladie d'Alzheimer, j'estime que le romarin a un fort potentiel, car justement il fournit cet effet multidimensionnel de protection et de stimulation de la sphère cérébrale.
Notons au passage les bons résultats obtenus dans une étude(21) examinant les effets de l'aromathérapie sur la démence de la personne âgée (une majorité des personnes étudiées avaient la maladie d'Alzheimer). Les huiles essentielles utilisées dans cette étude : romarin et citron le matin, lavande et orange le soir.
Je recommande une infusion journalière de romarin et de lavande dans les moments de votre vie où vous avez besoin de prendre de grandes décisions. Ces périodes sont souvent stressantes, nous sommes dispersés, incapables de nous concentrer. Le romarin fournira la clarté de pensée nécessaire.
Romarin, Cancer, radiations et UVs
Il semble logique de penser que si le romarin protège effectivement nos cellules, il peut agir dans la prévention contre le cancer. Les études confirment cette propriété. Notez néanmoins que ces études furent effectuées soit in-vitro, soit in-vivo sur animal, rendant une extrapolation à l'être humain difficile.
- L'acide carnosique et le carnosol, deux composants du romarin, semblent inhiber le cancer de la prostate, basé sur des études in-vitro et in-vivo effectuées sur animal(11) ;
- In-vitro, l'acide carnosique inhibe la croissance des cellules du cancer du sein à récepteurs d'œstrogènes négatifs(12) ;
- In-vitro, le romarin inhibe la croissance des cellules du cancer des ovaires(13) ;
- In-vitro, le romarin inhibe la croissance des cellules du cancer du colon(14) ;
- In-vitro, le romarin inhibe la croissance des cellules du mélanome(15) ;
Le romarin protège nos cellules contre les radiations(16). Il diminue la péroxydation des lipides et augmente les taux de glutathion chez la souris irradiée(17). Certaines études utilisent même le terme « radioprotecteur »(18).
Et n'oublions pas que de nos jours, les radiations et les rayons nous parviennent de sources multiples - téléphones portables, bornes wifi, etc. Le romarin pourrait bien être notre protecteur journalier, notre assurance contre les effets nocifs de ces ondes.
Il protège les cellules de la peau contre les dommages infligés par les UVs (effet photoprotecteur)(19). Chez le rat, le romarin protège contre la dégénérescence maculaire liée à la lumière(20) (les chercheurs extrapolent une utilisation pour la dégénérescence maculaire liée à l'âge).
Cardiovasculaire
Comme le note Rudolf Weiss dans son fameux livre « Lehrbuch der Phytotherapie », l'hypotension est plus difficile à traiter que l'hypertension. Weiss explique que le romarin a un effet tonique général sur le système neurovasculaire. Il est utile pour traiter l'hypotension, probablement dû à sa teneur élevée en camphre. Il est particulièrement efficace chez le jeune adulte asthénique, pale et manquant d'énergie.
La constitution frêle, pâle (manque de circulation) et manquant de force vitale se retrouve dans de nombreux écrits et nous guide dans le choix du romarin en fonction de la personne.
Le romarin est tonique et stimulant
Vous entendrez souvent dire « le romarin est trop stimulant ». Il peut en effet être excitant chez certaines personnes sensibles s'il est mal utilisé, et calmant chez d'autres. Comment est-ce possible ? Je m'explique.
Chez la personne âgée ayant des problèmes de circulation et certains troubles cognitifs, le romarin pris au long terme peut améliorer la situation. Ces personnes sont souvent stressées par leur déclin, leurs petites pertes de mémoire, leur incapacité à faire certaines activités comme les mots croisés ou le sodoku. Dans ce cas de figure, le romarin peut au contraire calmer ce stress et ramener une certaine clarté d'esprit.
Chez la personne relativement jeune, en bonne santé, sportive, le romarin peut effectivement exciter. C'est un stimulant circulatoire, et ce genre de personne n'a pas besoin d'une telle stimulation. Si vous êtes dans ce cas et que vous désirez utiliser le romarin comme protecteur, je recommande une infusion régulière le matin, et faiblement dosée.
Le romarin est parfois utilisé comme succédané au café. Basé sur mes observations, il a tendance à fonctionner plutôt sur la personne de la gente féminine, ou sur la personne très sensible aux plantes. Chez les autres cherchant une stimulation similaire au café, le résultat est souvent décevant.
Leclerc considère le romarin comme « un simple doué de propriétés stimulantes incontestables », obtenant de bons résultats dans les cas de faiblesses qui suivent les grandes fièvres, dans les « dyspepsies atoniques » (troubles digestifs dus à un manque de sucs et de tonicité des muscles lisses digestifs), chez les malades affaiblis par le surmenage physique ou intellectuel (ref : Leclerc).
Astringent, antibactérien et antiinflammatoire
Le romarin est un antibactérien(22) et antifongique puissant(23). Il est aussi astringent, le rendant utile pour toute peau ou muqueuse infectée et enflammée - bouche, gorge, muqueuse digestive, et en application externe sur la peau pour une plaie qui a du mal à guérir (en infusion ou teinture mère diluée).
Son action antiinflammatoire(24) est parfois utilisé par les gens souffrant d'articulations douloureuses, en appliquant en externe une huile essentielle diluée de romarin, ou une teinture mère diluée. La méthode Mességué peut aussi être appliquée, en préparant une infusion de romarin et en baignant les parties concernées.
Préparation du romarin
Le romarin sauvage est de loin préférable au romarin de jardin. Il dégage un arôme puissant qui, comme pour la vigne, est le résultat d'un environnement aride et pauvre en nutriment, forçant la plante à aller puiser ses ressources en profondeur.
L'herboristerie pratique nous dit bien évidemment ceci : si vous n'avez pas accès au romarin sauvage, le romarin de jardin fera aussi l'affaire, amenant certes des résultats moins marqués que son confrère habitant plus au sud.
Parties utilisées :
- Parties aériennes en fleur si possible (printemps et automne), sinon feuilles toute l'année ;
- Les jeunes pousses sont préférables au « vieux bois » (moins tanniques) ;
- La plante est relativement stable au séchage ;
Formes utilisées :
- La forme la plus simple : l'infusion de plante fraiche ou récemment séchée ;
- Teinture des sommités fleuries récemment séchées (1:5 – alcool à 50°) ;
- Macérât huileux préparé à partir de la plante récemment séchée ;
- Onguent, idem ;
Doses :
- Infusion : 1 cuillère à soupe de plante récemment séchée par grande tasse, ou une branchette de plante fraiche ;
- Teinture : Hoffmann recommande 1 à 2 ml 3 fois par jour (ref : Hoffmann) ;
Quelques précautions
- La plus connue, il peut exciter les personnes sensibles
- en provoquant des troubles du sommeil, si c’est le cas vous en prenez loin du coucher
- ou en provoquant des palpitations si c’est le cas vous prenez une autre plante ou vous
diminuez les doses éventuellement - Vous verrez parfois écrit le fait que le romarin est épileptisant, c’est-à-dire qu’il peut provoquer une crise d’épilepsie. Ceci s’applique uniquement à l’huile essentielle et encore ça va dépendre du
chémotype et de la dose. Bref, pour l’infusion ou la teinture, pas de souci de ce côté-là en principe. - quelques réactions allergiques (asthme, dermatites de contact) ont été signalées (source : Bruneton, Lorrain).
- Un principe de précaution lorsque calculs biliaires ou obstruction biliaire (source : Lorrain). Bien que dans mon expérience, lorsque calculs biliaires, le romarin reste une plante qui est très bien tolérée, mais on n'est jamais trop prudent, en particulier dans le contexte actuel.
Références
(1) Park MY, Mun ST. Dietary carnosic acid suppresses hepatic steatosis formation via regulation of hepatic fatty acid metabolism in high-fat diet-fed mice. Nutr Res Pract. 2013 Aug;7(4):294-301.
(2) Ramadan KS, Khalil OA, Danial EN, Alnahdi HS, Ayaz NO. Hypoglycemic and hepatoprotective activity of Rosmarinus officinalis extract in diabetic rats. J Physiol Biochem. 2013 Apr 28.
(3) Afonso MS, de O Silva AM, Carvalho EB, Rivelli DP, Barros SB, Rogero MM, Lottenberg AM, Torres RP, Mancini-Filho J. Phenolic compounds from Rosemary (Rosmarinus officinalis L.) attenuate oxidative stress and reduce blood cholesterol concentrations in diet-induced hypercholesterolemic rats. Nutr Metab (Lond). 2013 Feb 2;10(1):19.
(4) Gutiérrez R, Alvarado JL, Presno M, Pérez-Veyna O, Serrano CJ, Yahuaca P. Oxidative stress modulation by Rosmarinus officinalis in CCl4-induced liver cirrhosis. Phytother Res. 2010 Apr;24(4):595-601.
(5) Fadel O, El Kirat K, Morandat S. The natural antioxidant rosmarinic acid spontaneously penetrates membranes to inhibit lipid peroxidation in situ. Biochim Biophys Acta. 2011;1808:2973-80.
(6) Sinkovic A, Suran D, Lokar L, Fliser E, Skerget M, Novak Z, Knez Z. Rosemary extracts improve flow-mediated dilatation of the brachial artery and plasma PAI-1 activity in healthy young volunteers. Phytother Res. 2011 Mar;25(3):402-7.
(7) Sagorchev P, Lukanov J, Beer AM. Investigations into the specific effects of rosemary oil at the receptor level. Phytomedicine. 2010 Jul;17(8-9):693-7.
(8) Ozarowski M, Mikolajczak PL, Bogacz A, Gryszczynska A, Kujawska M, Jodynis-Liebert J, Piasecka A, Napieczynska H, Szulc M, Kujawski R, Bartkowiak-Wieczorek J, Cichocka J, Bobkiewicz-Kozlowska T, Czerny B, Mrozikiewicz PM. Rosmarinus officinalis L. leaf extract improves memory impairment and affects acetylcholinesterase and butyrylcholinesterase activities in rat brain. Fitoterapia. 2013 Dec;91:261-71.
(9) Machado DG, Neis VB, Balen GO, Colla A, Cunha MP, Dalmarco JB, Pizzolatti MG, Prediger RD, Rodrigues AL. Antidepressant-like effect of ursolic acid isolated from Rosmarinus officinalis L. in mice: evidence for the involvement of the dopaminergic system. Pharmacol Biochem Behav. 2012 Dec;103(2):204-11.
(10) Machado DG, Cunha MP, Neis VB, Balen GO, Colla AR, Grando J, Brocardo PS, Bettio LE, Dalmarco JB, Rial D, Prediger RD, Pizzolatti MG, Rodrigues AL. Rosmarinus officinalis L. hydroalcoholic extract, similar to fluoxetine, reverses depressive-like behavior without altering learning deficit in olfactory bulbectomized mice. J Ethnopharmacol. 2012 Aug 30;143(1):158-69.
(11) Petiwala SM, Puthenveetil AG, Johnson JJ. Polyphenols from the Mediterranean herb rosemary (Rosmarinus officinalis) for prostate cancer. Front Pharmacol. 2013;4:29.
(12) Einbond LS, Wu HA, Kashiwazaki R, He K, Roller M, Su T, Wang X, Goldsberry S. Carnosic acid inhibits the growth of ER-negative human breast cancer cells and synergizes with curcumin. Fitoterapia. 2012 Oct;83(7):1160-8.
(13) Tai J, Cheung S, Wu M, Hasman D. Antiproliferation effect of Rosemary (Rosmarinus officinalis) on human ovarian cancer cells in vitro. Phytomedicine. 2012 Mar 15;19(5):436-43.
(14) Barni MV, Carlini MJ, Cafferata EG, Puricelli L, Moreno S. Carnosic acid inhibits the proliferation and migration capacity of human colorectal cancer cells. Oncol Rep. 2012 Apr;27(4):1041-8.
(15) Russo A, Lombardo L, Troncoso N, Garbarino J, Cardile V. Rosmarinus officinalis extract inhibits human melanoma cell growth. Nat Prod Commun. 2009 Dec;4(12):1707-10.
(16) Jindal A, Agrawal A, Goyal PK. Influence of Rosemarinus officinalis extract on radiation-induced intestinal injury in mice. J Environ Pathol Toxicol Oncol. 2010;29(3):169-79.
(17) Soyal D, Jindal A, Singh I, Goyal PK. Modulation of radiation-induced biochemical alterations in mice by rosemary (Rosemarinus officinalis) extract. Phytomedicine. 2007 Oct;14(10):701-5.
(18) Jindal A, Soyal D, Sancheti G, Goyal PK. Radioprotective potential of Rosemarinus officinalis against lethal effects of gamma radiation : a preliminary study. J Environ Pathol Toxicol Oncol. 2006;25(4):633-42.
(19) Martin R, Pierrard C, Lejeune F, Hilaire P, Breton L, Bernerd F. Photoprotective effect of a water-soluble extract of Rosmarinus officinalis L. against UV-induced matrix metalloproteinase-1 in human dermal fibroblasts and reconstructed skin. Eur J Dermatol. 2008 Mar-Apr;18(2):128-35.
(20) Jindal A, Soyal D, Sancheti G, Goyal PK. Radioprotective potential of Rosemarinus officinalis against lethal effects of gamma radiation : a preliminary study. J Environ Pathol Toxicol Oncol. 2006;25(4):633-42.
(21) Jimbo D, Kimura Y, Taniguchi M, Inoue M, Urakami K. Effect of aromatherapy on patients with Alzheimer's disease. Psychogeriatrics. 2009 Dec;9(4):173-9.
(22) Sienkiewicz M, Łysakowska M, Pastuszka M, Bienias W, Kowalczyk E. The potential of use basil and rosemary essential oils as effective antibacterial agents. Molecules. 2013 Aug 5;18(8):9334-51.
(23) Centeno S, Calvo MA, Adelantado C, Figueroa S. Antifungal activity of extracts of Rosmarinus officinalis and Thymus vulgaris against Aspergillus flavus and A. ochraceus. Pak J Biol Sci. 2010 May 1;13(9):452-5.
(24) Checker R, Sandur SK, Sharma D, Patwardhan RS, Jayakumar S, Kohli V, Sethi G, Aggarwal BB, Sainis KB. Potent anti-inflammatory activity of ursolic acid, a triterpenoid antioxidant, is mediated through suppression of NF-κB, AP-1 and NF-AT. PLoS One. 2012;7(2):e31318.
Livres et ouvrages cités :
- Cazin, F.J., « Traité Pratique et Raisonné des Plants Médicinales Indigènes », 1850
- Hoffmann, « Medical Herbalism », 2003
- Leclerc, « Précis de Phytothérapie », 1973
- Winston & Maimes, « Herbs for Strength, Stamina, and Stress Relief », 2007
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Agnes Brosset dit
Quels constituants du romarin lui confère sa propriété antioxydante et protection cellulaire?
sabine dit
bonjour Agnes
son activité antioxydante est en partie liée à l'acide rosmarinique (acide phénol) et à l'acide carnosique (diterpène), mais c'est le totum de la plante qui, à ma connaissance, lui donne sa puissance
Haziel dit
bonjour Sabine,
j'ai lu dans certains ouvrages que le romarin avait une action diuretique. Or, elle n'est pas mentionnée dans cet article. pourquoi ? l'action diurétique avec le romarin n'est pas très marquée ?
merci
sabine dit
bonjour Haziel
oui le romarin est diurétique , il est très riche en minéraux, mais quasi toutes les plantes médicinales sont diurétiques sauf la réglisse
Svetlana dit
J'ai l'impression que de manière génrale, on parle assez peu de l'effet anti-dépresseur, cité dans cet article avec une étude à l'appui. Des personnes en ont-elles une expérience avec l'alcoolature ? Est-ce concluant, notamment par rapport au millepertuis (qui a d'ailleurs, lui aussi un effet sur le foie, comme le romarin), griffonia etc ? On conseille aussi le macérat de bourgeons de romarin dans ce cas. Je ne l'ai pas testé mais je me demande lequel serait le plus probant, le macérat de bourgeons ou la TM.
sabine dit
bonjour Svetlana
voici la réponse de Christophe
pour moi l'un ou l'autre pourrait fonctionner, et je pense qu'il serait très bien adapté pour agir sur une inflammation cérébrale qui pourrait être un facteur contribuant à une situation dépressive. On est beaucoup dans le spéculatif certes, mais pas mal d'études pointent de plus en plus vers des causes inflammatoires. Du coup oui, c'est une bonne idée, mais ce n'est pas vraiment une indication traditionnelle du romarin, du moins pas à ma connaissance, et je n'ai pas l'expérience pour le valider. Mais je suis comme vous intrigué par les possibilités."
jean-christophe dit
Bonjour christophe, bonjour sabine. je viens de me procurer de l'acool à 70 ° et je songe à réaliser une teinture de plante quasiment fraiche de feuilles de romarin+feuilles de laurier. A votre avis, bien découper avec un sécateur les feuilles de romarin et de laurier suffit ou faut-il passer au blender avant de réaliser la macération?. j'ai le sentiment que la découpe des feuilles de romarin devrait suffire, mais les feuilles de laurier, c'est plus costaud, non?
question subsidiaire qui n'a rien à voir ou presque : avez déjà tentés une teinture 9-5-1 selon la célébrissime formule de christophe curcuma, gingembre et poivre en teinture, pour une application anti-inflammatoire en externe?
un grand merci pour tous vos efforts
amicalement
jean-christophe
sabine dit
bonjour Jean Christophe
déjà il est préférable de faire les teintures séparément question de bien extraire toutes les constituants de la plante et ensuite vous mélangez une fois filtrées
oui il est préférable de couper les feuilles de laurier, question d'augmenter la surface de contact
pour les teintures 9/5/1 non je n'ai pas testé mais je vais demander à Christophe 🙂
Goose31 dit
Il n’y a pas de contre indications sur la fiche romarin?
sabine dit
bonjour Goose
oui effectivement il y a quelques petites précautions à prendre , je les rajoute dans l'article 🙂
Goose31 dit
merci
Lafon dit
Bonjour,
Bonjour,
Sur le long terme, peut-il y avoir contre-indication à prendre une ou deux tasses d'infusion de romarin quotidiennement ?
Merci pour tout ce trésor d'informations et pour votre travail 🙂
sabine dit
bonjour Lafon
à ma connaissance non
Lafon dit
Merci Sabine
Apolline dit
Bonjour Sabine,
Si on a loupé la saison du romarin en fleurs, peut-on quand même faire une teinture avec seulement les feuilles des jeunes pousses ?
sabine dit
bonjour Apolline
oui tout à fait 🙂
Apolline dit
Merci, Sabine
Nathalie dit
Bonjour,
Merci pour toutes ces informations claires, détaillées et toujours précises. Je dispose d'une grande quantité de romarin, dont je ne peux pas vraiment extraire l'huile essentielle. J'ai vu la procédure proposée par Christophe pour un macérât huileux par intermédiaire alcoolique. Je me pose toutefois la question de son usage ensuite : l'article ci-dessus n'en évoque par l'usage.
Est-ce qu'un usage en cuisine notamment vous paraît opportun, dans les sauces de salade ou en fin de cuisson ? Et dans ce cas, faut-il du coup y aller plutôt léger côté dosage pour tenir compte du fait que l'intermédiaire alcoolique a extrait bon nombre de principes actifs ?
Un grand merci pour votre formidable travail !
sabine dit
bonjour Nathalie
oui on peut en mettre en cuisine de la même manière que vous utilisez de l'huile , (par contre pour la cuisson oublions) ensuite côté dosages thérapeutiques il n'y a pas vraiment de référence, nous sommes pour l'instant dans une forme d'expérimentation (prometteuse certes) en tout cas il me semble logique qu'avec un mh on profite forcément de ses bienfaits
Nathalie dit
Merci Sabine pour votre réponse. Je vais donc m’y atteler.
Lorene dit
Bonjour,
Tout d'abord merci pour ce partage. C'est vraiment riche!
J'ai acheté des branches de romarin et je souhaiterais savoir comment préparer une tisane avec? Je mets la branche dans de l'eau bouillante? Mais pendant combien de temps? Est-ce que je peux également ne mettre que les feuilles fraîches dans de l'eau bouillante ? Si oui combien de temps ?
Merci d'avance
sabine dit
bonjour Lorène
je vous invite à visiter cet article qui vous indique la marche à suivre pour faire une infusion https://www.altheaprovence.com/infuser/
Mikaël dit
Bonjour,
Concernant une personne qui s'est fait retiré sa vésicule biliaire: Est ce que le romarin peut l'aider ou au contraire est ce que c'est à déconseiller dans son cas?
Merci d'avance pour l'éclairage que vous pourriez apporter.
sabine dit
bonjour Mikaël
tout dépend de la date de l'opération , au plus on avance dans le temps au plus , il y a une petite vésicule qui se forme à partir du canal cystique
donc quand l'opération est fraiche on va éviter de trop stimuler , par la suite oui on peut utiliser le romarin (en commençant par de petites doses )
Mikaël dit
Bonjour Sabine,
Elle a eu son opération il y a environ 17 mois. Est ce que cela sembel suffisamment distant de son opération pour consommer du romarin?
Par contre , vous évoquer la formation d'une néo vésicule à partir du canal cystique. Celle - ci se fait-elle à chaque fois? Le peu d'infos que j'ai trouvé à ce sujet semble évoquer des cas particulier mais n'en font pas une généralité. Sur quelle étude se base cette information?
sabine dit
bonjour Mikaël
Christophe dit que c'est suite à une discussion avec un chirurgien gastroentérologue
Mikaël dit
Merci Sabine de cette précision.
Cette amie était surprise d'apprendre cela . Les médecins ne lui en ont jamais parlé. Je ne trouve pas d'info à ce sujet sur internet, pas de témoignage. Juste un témoignage où est cité le cas d'une personne ayant une néo-vésicule repéré et qui lui sera retiré pour de nouveaux problèmes calculs ( je peux vous transmettre le lien vers l'article).
Concernant la consommation de romarin , l'opération ayant eu lieu il y a 17 mois ,pensez vous qu'elle peut en consommer?
sabine dit
bonjour Mikaël
oui , il faut qu'elle commence par des petites doses et noter ce qui se passe
Das dit
Bonjour, et merci pour votre site et vos articles si intéressants.
Une question svp, y a-t-il un problème si je consomme le romarin en infusion quotidiennement tout au long de l'année, ou faut-il faire des pauses (accoutumance ?
Merci d'avance 🙂
sabine dit
bonjour Das
tout dépend de votre objectif, prendre une tasse d'infusion tous les matins avec un ou deux brins de romarin ne pose pas de problème
je vous invite à visiter cet article qui vous donnera des pistes https://www.altheaprovence.com/plantes-en-cure-ou-en-continue/
Dany dit
"L’huile essentielle à camphre est neurotoxique et son usage par voie orale doit être évité, épileptisante, peut engendrer néphrites et gastro-entérites". Que pensez-vous de cette affirmation extraite de wikiphyto ?
sabine dit
oui l'he à camphre est neurotoxique et son usage en interne déconseillée
mais bon dans l'article on parle de la plante entière pas des he
Dany dit
Christophe dit qu'on ne pulvérise pas d'aromatique pour ne pas perdre les constituants aromatiques.
Mais pourquoi mentionne-t-il dans un article qu'on peut pulvériser le romarin ?
sabine dit
bonjour Dany
on peut broyer les aromatiques si c'est pour une utilisation immédiate , si c'est pour les conserver , voire même une mise en gélules c'est plus problématique car elles perdront beaucoup de leurs molécules aromatiques
Hélène Burchéri dit
Bonjour, Je lis souvent que le romarin est déconseillé en cas d'hypothyroïdie. Qu'en pensez-vous? Merci
sabine dit
bonjour Hélène
à ma connaissance non , si vous avez une source à partager je suis preneuse
Haake dit
Bonjour! J’ai récemment découvert votre site et sa richesse incroyable, par le biais d’une vidéo présentant le livre du Dr May!
J’ai lu une information concernant le fait de devoir éviter le romarin en cas d’hypothyroïdie, dans le Materia Medica (Caroline Gagnon, Flora Medicina). Une source fiable, donc. Belle journée dans le Sud! Marie
sabine dit
bonjour Haake
désolée mais nous n'avons pas eu confirmation de cette information, j'ai contacté Caroline Gagnon , mais pour l'instant pas de réponse
Marie Haake dit
Bonsoir Sabine,
J’étudie actuellement le Materia Medica, avec l’école Flora Medicina, et j’ai donc le Materia Medica. Ce que j’ai indiqué est dans la monographie du romarin. J’espère que ce n’est pas un problème que de citer une source.
Bonne soirée!
Marie
sabine dit
bonjour Marie
non au contraire, mais du coup ce serait bien d'avoir l'avis de Caroline Gagnon à qui Christophe fait confiance , mais comme nous n'avons pas cette information, jamais rien n'est gravé dans le marbre et on affine ses connaissances au fur et à mesure que l'on a d'autre
Carole dit
Bonjour,
Est ce que plus d’une tasse par jour de tisane de romarin est trop?. Sinon quel est le maximun que l’on peut prendre par jour ou par semaine?
Merci.
sabine dit
bonjour Carole
une ou deux tasses par jour ne me semble pas problématique, ensuite tout dépend de la personne , de son poids , de son objectif
l'excès n'est jamais conseillé
il vous faut tenir un journal de bord et noter , ce que vous prenez et comment votre organisme réagit
Corinne DELABRE dit
Bonjour Sabine,
D'abord merci à vous et à Christophe pour le partage de vos précieux savoir.
Le romarin est également l'une de mes plantes préférées et j'ai de la chance d'en avoir de magnifiques au jardin.
Toutefois, faisant de l'hypertension traitée par médicaments, puis je quand même me faire des infusions.
J'hésite toujours et je suis désolée de m'en priver.
J'attends avec impatience votre réponse.
Encore un grand merci.
sabine dit
bonjour Corinne
à ma connaissance , dans une utilisation plaisir , je ne pense pas qu'il y ait de problème à prendre une infusion de romarin lorsque vous en avez envie
MICHELLE ELIZALDE dit
Bonjour, la teinture mère de Romarin peut elle être utilisée avec un enfant de 1 an qui fait de l'eczèma pour lui éviter la prise de cortisone et si oui à quel dosage ? Merci. Et merci encore pour votre site et votre partage. Je l'adore , c'est ma bible !
sabine dit
bonjour Michelle
difficile de vous répondre , mais j'éviterai la teinture de romarin chez votre petit bout, je vous invite à lire cet article https://www.altheaprovence.com/eczema-atopique/
Cyril Pâquet dit
Est il possible de mettre en poudre le romarin, puis de les mettre en gélules ? Est ce que leur bienfait vont subsister si le romarin est en poudre ?
Merci à vous.
sabine dit
bonjour Cyril
voici ce qu'en pense Christophe "Ensuite il vous faut réduire la plante en poudre, ce qui est possible pour de nombreuses plantes sauf les plantes aromatiques – thym, romarin, mélisse, matricaire, etc – en gros si elles contiennent des huiles essentielles, si elles sentent fort lorsque vous les écrasez, vous allez les détruire si vous les réduisez en poudre. Donc si plante aromatique, désolé mais pas de gélules."
https://www.altheaprovence.com/faire-ses-gelules/
Cyril Pâquet dit
Je vous remercie pour votre réponse et rapidité de réponse
Sandra dit
Bonjour, ma question est pour le vinaigre de romarin.
Sachant qu'une branche en infusion doit être vite jetée car l'infusion deviendrait toxique pour le foie, peut-on laisser longtemps des branches dans un vinaigre pour qu'il en prenne l'arôme (plusieurs mois, voir année...) ?
Merci
sabine dit
bonjour Sandra
pourriez vous me dire où vous avez eu cette information de toxicité du romarin pour le foie ? car je n'ai pas cette info dans mes tablettes
Sandra dit
2 botanistes de mon entourage. En tisane, il ne faudrait pas laisser une branche de romarin macérer plusieurs heures ... mais personne ne peut me préciser ce qu'il en est pour la macération dans le vinaigre : j'ai laissé macérer le romarin 1 bon mois et demi.... sans savoir si c'est toxique ou pas aussi longtemps... merci pour votre retour
sabine dit
bonjour Sandra
à ma connaissance pas de toxicité
Sandra dit
L'info provient de 2 botanistes de mon entourage. Ils n'ont pas su me répondre pour le vinaigre.
Sachant que j'ai laissé le romarin mariner dans le vinaigre un bon mois et demi avant de filtrer (idem pour l'origan), je me demandais si ce vinaigre était toujours bon... Merci de votre lecture
gabriel dit
Je suis en train d'expérimenter (je pense) le mauvais côté du Romarin, je suis en "détox" poumons depuis 10jours (Romarin, hysope, bouillon blanc, eucalyptus) et je viens de finir mes recherches sur le romarin. Son côté "amélioration mémoire; relaxation; vigliance" est passé à l'altération cognitive, car je suis, je pense, a trop forte dose (10g sec/j) et dans mes recherches je suis effectivement tombé sur cet effet sur des Personnes agés, qui ont une altération avec une dose de 6g. peut être juste une coïncidence, mais je voulais vous parler de cette possibilité.
Pengelly A et al. Short-term study on the effects of rosemary on
cognitive function in an elderly population. J Med Food 15.1 (2012):
10–17.
cdt,
sabine dit
bonjour Gabriel
effectivement 6gr ça parait beaucoup