Bonjour, aujourd’hui je vous parle de la cataire, une plante aromatique que j’adore, que j’ai apprise à bien connaître à mes débuts lorsque je vivais sur le continent nord américain, car elle occupe une grande place en herboristerie américaine. C’est une lamiacée vivace très aromatique, avec une odeur caractéristique et très prenante que j’aurais bien du mal à vous décrire ici.
Certains trouvent l’odeur désagréable. Certains parlent d’une odeur entre la menthe pouliot et la menthe poivrée. On retrouve effectivement certains parfums mentholés, mais il y a d’autres constituants aromatiques qui la rendent assez originale.
Elle est super facile à cultiver au jardin, certains chats en sont complètement dingues, on reparle de tout ça en détail dans une petite minute.
Mais avant de commencer, je vous rappelle qu’à l’école AltheaProvence, nous vous proposons de nombreuses formations en ligne sur les plantes médicinales. Nous avons formé plus de 3500 étudiants depuis 2015. C’est de l’enseignement exclusif, structuré, approfondi, basé sur l’expérience et surtout sur la pratique. C’est en grande partie grâce à l’école que l’on peut vous produire régulièrement du contenu de grande qualité, comme celui-ci, et toujours accessible gratuitement.
Je vous rappelle aussi que je ne suis ni médecin, ni pharmacien, ni professionnel de la santé. Je suis là pour partager des informations avec vous. Mais ceci ne remplace aucunement un suivi médical, et n’a pas vocation d’être diagnostic ou prescription médicale.
On démarre avec un peu de botanique. La cataire (Nepeta cataria) est une lamiacée vivace très facile à cultiver au jardin, on l’appelle aussi herbe aux chats, menthe aux chats, chataire.
À ma connaissance, vous ne la trouverez pas vraiment dans la nature en France sauf si elle s’est échappée des jardins ici et là. Donc c’est vraiment une plante des jardins. Aux États-Unis, elle est devenue envahissante dans certains états mais pas chez nous.
Au jardin, elle est très simple à cultiver. Par contre, attention de prendre vos précautions. La plante semble avoir un effet aphrodisiaque sur les chats. Pas tous les chats, mais certains en sont dingues, et j’ai pu tester pour vous dans mon jardin. Certains chats s’y roulent dedans, la bave à la gueule, et ils ont l’air complètement drogués, ou du moins très amoureux de la plante.
Un de mes chats mangeait les feuilles et s’occupait de me rabattre mes plants en pots, parfois d’une manière un peu extrême. Je retrouvais souvent des poils un peu partout dans mes plants de cataire.
Donc un conseil : assurez-vous de pouvoir protéger vos plants. Sinon ils seront écrasés, grignotés, donc peut-être mettre un grillage ou autre protection, du moins si vous voulez faire une récolte « propre ».
Les constituants responsables de cet effet sont probablement le népétalactone, un irridoïde, ainsi que l’actinidine, que l’on retrouve aussi dans la racine de valériane, qui rend certains chats fous d’excitations aussi.
Constituants :
La cataire appartient à la famille des menthes (Lamiaceae), elle présente donc les caractéristiques suivantes :
Les feuilles sont pétiolées et de forme triangulaire, fortement dentées et affichant un aspect poilu et grisâtre en dessous. Voir photo suivante.
Les fleurs sont petites et blanches, avec des petits points rouges. Les fleurs tubulaires comportent 2 lèvres, la lèvre inférieure étant plus grande que la supérieure. Voir photo suivante. Notez les deux feuilles opposées juste en dessous du groupement floral.
Voici une tige fleurie complète. La plante fleurit abondamment de juin à septembre.
Ci-dessous, mon cher et défunt Pastis, chat borgne d’une gentillesse infinie qui nous a quitté bien trop tôt… Ici attendant probablement mon départ afin de tenter une approche amoureuse sur une magnifique cataire.
En ce qui concerne la cueillette, ce sont les sommités fleuries que l’on utilise, idéalement. D’un point de vue pratique, je trouve que la feuille est tout à fait utilisable avant ou après la floraison.
En tant que lamiacée aromatique, la cataire tolère mal le séchage. Elle n’est pas aussi fragile que la mélisse, elle arrivera à garder une partie de son parfum pendant quelques mois. Mais au-delà, elle va rapidement perdre de ses propriétés.
Je vous propose maintenant de parler des propriétés médicinales de la plante.
Et on démarre avec les troubles digestifs. La cataire est l’une des meilleures plantes pour calmer les spasmes des muscles lisses du système digestif.
Tout comme les muscles squelettiques, les muscles lisses de l’estomac ou de l’intestin peuvent rentrer dans des états de crampe. Les muscles ont trop travaillé à cause d’un repas trop copieux ou trop riche. Et si un muscle travaille trop, vous savez comment ça finit : on a des crampes ! Parfois, la digestion est tellement déficiente, que même un repas « normal » finit par causer des crampes, car les muscles doivent compenser un manque de sécrétions enzymatiques.
La cataire est antispasmodique, elle relâche ces muscles hypertendus, tout en stimulant la sécrétion de sucs gastriques grâce à sa petite amertume. Ce n’est pas une grande amère, mais elle va faire une petite relance. Et là, je peux vous dire que c’est l’une de mes infusions digestives préférées. Personnellement, j’adore ce goût aromatique tellement particulier. J’adore la combiner avec de la menthe poivrée, avec des graines de fenouil aussi.
Elle est particulièrement efficace pour les maux de ventre des enfants. Une tisane apporte souvent un soulagement rapide. Un macérât huileux de cataire appliqué sur le bas du ventre peut aussi agir de manière externe.
En herboristerie américaine, elle est souvent recommandée pour les coliques des enfants, lorsque l’enfant plie les jambes vers l’abdomen, ou « pédale » d’une manière énergique à cause de la douleur. William Cook(3), médecin Américain des années 1800, nous explique que la cataire est tellement efficace qu’à l’époque, les mères l’emploient dans de trop grandes quantités, ce qui peut créer l’effet inverse : des douleurs provoquées par la quantité de liquide ingérée.
Je la trouve particulièrement efficace lorsque les problèmes de digestion sont causés par le stress passager ou chronique. Ce qui nous amène au point suivant…
On connait aujourd’hui le lien étroit qui existe entre équilibre et bien-être intestinal, et équilibre nerveux. Dans le passé, on pensait que le signal se déroulait dans une seule direction : du système nerveux central vers le système digestif. Aujourd’hui, on sait que la communication va dans les deux sens, et que lorsque l’intestin va mal, le système nerveux peut ressentir des états de stress, anxiété, dépression.
Il semble que la cataire agisse sur ces deux systèmes à la fois pour les apaiser. On trouve donc des indications pour calmer les personnes stressées, anxieuses, hyperactives, chez l’adulte comme chez l’enfant.
On pourrait faire de beaux mélanges à infusion, très doux, pour calmer les énervés et les hyperactifs, avec de la cataire, de la camomille matricaire, du tilleul, de la lavande. On couvre bien pendant le processus d’infusion, et puis on respire avant de boire. On se fait une petite séance d’aromathérapie juste au-dessus de la tasse.
Autre propriété très peu connue pour la cataire, c’est une excellente plante minéralisante. Si je prends 30 grammes de cataire, j’obtiens (Bergner, 1997) :
Si vous comparez à l’ortie, notre reine des minéralisantes, on voit que la cataire contient 1/5 du Calcium de l’ortie, donc beaucoup mois mais pas mal tout de même. 1/4 du Magnésium. Mais elle contient plus de Potassium (34% de plus) et 3 fois plus de fer ! Et pourtant, lorsqu’on manque de fer, on a l’habitude de conseiller l’ortie.
C’est peut-être pour ça que Cazin, dans son ouvrage phare de 1868, la recommande pour la chlorose, qui désignait à l’époque une forme d’anémie ferriprive (c’est-à-dire une anémie due à une carence en fer).
Je pense qu’il y a une action duale ici : (1) apport de minéraux grandement biodisponibles et (2) amélioration des fonctions digestives afin de faciliter une meilleure assimilation.
Et pourquoi pas faire un mélange cataire et ortie pour assurer un apport le plus large possible de tous les minéraux.
Passons au point suivant. La cataire peut rentrer dans la composition de mélanges antispasmodiques pour soulager les dysménorrhées, c’est-à-dire les règles douloureuses. On pourra faire des mélanges avec la camomille matricaire, l’achillée millefeuille, le basilic par exemple, pour rester dans les aromatiques.
On préparera une infusion bien chaude (tout en restant buvable bien évidemment), on mettra une bonne cuillère à soupe de ce mélange, voir un peu plus en fonction des constitutions.
L’indication suivante est très importante à comprendre, c’est l’utilisation de la cataire pour l’accompagnement des fièvres. Bien sûr, on est ici dans le médical, donc consultez un médecin si vous êtes dans le doute. Pour une situation bénigne, je vous ai fait un épisode sur l’importance des plantes diaphorétiques dans le processus de guérison d’une infection avec fiègre. Je ne sais pas si vous vous rappelez, on vous remettra le lien dans l’article associé à cet épisode.
La fièvre est un processus naturel et nécessaire pour combattre les pathogènes. Si notre système décide de faire monter la température, ce n’est pas pour rien. Et pour bien réguler ce processus, notre corps utilise plusieurs mécanismes de production ou d’évacuation de chaleur.
La peau, au travers de la transpiration, est l’un des organes principaux d’évacuation de la chaleur. Mais les pores de la peau doivent bien s’ouvrir pour faciliter ce processus. La cataire est un excellent diaphorétique : elle facilite l’ouverture des pores de la peau pour une transpiration abondante et efficace.
L’infusion de cataire est une très bonne plante d’accompagnement des fièvres pour les petits comme pour les grands. On peut le combiner à la fleur de sureau et à la menthe poivrée, faire 1/3 de chaque. Ça va faire une infusion très agréable à boire, et qui va voir un peu l’effet d’ouvrir les fenêtres lorsqu’on a trop chaud, qu’on a percé la fièvre et que maintenant, on a besoin de redescendre en température.
Comme toutes les menthes ou autres lamiacées aromatiques et agréables à boire (comme le calament), la cataire peut soulager les nausées.
Par contre, en ce qui me concerne, je choisis bien plus volontiers la menthe poivrée ou la mélisse, plus agréable à boire, plus légère en goût, avant de passer à la cataire qui a un goût assez prononcé et désagréable pour certains. Moi j’aime bien le goût, mais j’ai déjà vu des grimaces qui m’ont fait dire que ce n’est pas pour tout le monde.
On termine par quelques indications diverses :
Les précautions d’emploi :
En ce qui concerne les formes et les quantités, je trouve que les meilleurs résultats sont obtenus en employant l’infusion de feuilles fraîches, ou la teinture de feuilles fraîches. Ceci est en particulier vrai pour les propriétés calmantes de la plante. Si la plante est sèche, j’estime qu’il manque une dimension aromatique importante, c’est un peu dommage.
Pour les dosages :
Bergner, « The mineral content of herbal decoctions« , Medical Herbalism 07-31-97 9(2): 6-8
(1) Wood, Matthew, « The Earthwise Herbal: A Complete Guide to Old World Medicinal Plants » , 2008.
(2) Moore, Michael, « Specific Indications for Herbs in General Use », 3ème édition
(3) Cooke, William, « The Physiomedical Dispensatory », 1869
(4) Lieutaghi, Pierre, « Le Livre des Bonnes Herbes » , 3ème édition révisée, 1996
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78 réponses
Bonsoir Christophe,
Juste un petit mot pour t’assurer de ma compassion , suite au départ de ta vieille minette ! perdre un ami est toujours douloureux , mais lorsque l’histoire a duré si longtemps (17 ans) , ça nous ramène a cette si longue période de notre vie , nous étions plus jeune aussi , et on se repasse tout le cheminement , les manques et les excès je connais bien ! nous sommes en apprentissage de la vie , c’est une leçon a retenir , mais la fin n’est pas le néant , et garde l’oeil ouvert , un joli tas de poils pourrait bien recroiser ton chemin . Je vous souhaite alors une longue et belle balade …..
Merci pour la cataire que je connaissais très mal
Amitiés
Bonjour Christophe, ta nouvelle présentation apporte toujours plus de fluidité de lecture.
Gratitude à toute ton équipe pour ces communications vivantes et très enrichissantes .
pascal
bonjour, rien à voir avec la cataire (quoique !)
Mais j’ai lu votre émotion concernant votre 4 pattes et ne peux qu’approuver votre émotion
Ces petites boules qui parfois sont des estomacs entourés de poils mais le plus souvent des cœurs couverts de poils
Mais surtout elles ont un défaut: elles partent trop tôt!
Je suis certaine qu’un autre « petit démon » viendra bientôt vous rejoindre!
Bonne continuation à vous
De tout coeur avec toi Christophe suite au départ de ta minette.
Je suis certaine que toute ta famille lui a apporté beaucoup d’amour et de moments de belle complicité
Merci pour tous tes articles et tes enseignements si précieux à l’ELPM
Cordialement à toute l’équipe
Florence SEDOLA ancienne élève ELPM
Bonjour Christophe.
J’ai jeté un nouvel œil à cet article mis à jour après votre lettre hebdomadaire ce jour, qui m’a beaucoup touchée… Je me plaîs à penser que nos animaux décédés imprègnent ensuite chaque bribe de la nature, et qu’en observant un oiseaux chanter, une fleur s’épanouir ou… une cataire pousser… c’est un peu de leur âme qui reste à nos côtés.
Personnellement j’aime le goût de la cataire ainsi que son odeur, et si mon beau matou de 16 ans m’en laissait un peu, je me roulerais également bien volontiers dedans ^^.
Le must est une infusion cataire + agastache fenouil, digestion assurée !
Très intéressant le côté reminéralisant avec le fer, ce n’est en effet jamais mentionné dans la littérature récente.
Comme toujours, un article riche d’enseignements. Merci pour votre bienveillance et votre générosité. Prenez bien soin de vous.
Bonjour
j’ai des tensions des muscles de la mâchoires, ils sont très tendus car je traverse une période stressante, pensez vous que je peux utiliser la cataire pour ses propriétés relaxantes.
par avance merci
Jeannine
bonjour Jeannine
oui vous pouvez , sachant qu’il serait important de prendre le problème à la source pour bâtir un protocole adapté
Salut. D’abord merci à toute l’équipe de tous vos partages, dans mon cheminement avec les simples, votre site est un peu à un phare, notamment lorsque je doute. A l’inverse aujourd’hui, c’est l’absence d’une plante qui me met le doute et j’écris ici parce qu’il s’agit de l’agastache rugosa et que je trouve qu’elle s’apparente à la cataire. Est-il possible de m’indiquer la raison de cette absence? (à moins que j’ai mal cherché)
Belle soirée
bonjour Claire
effectivement elle n’est pas sur la liste, mais toutes les plantes n’y sont pas , Christophe petit à petit va compléter cette liste , on tentera d’y rajouter l’agastache rugosa
bonjour,
petite question à propos de la cataire. je ne la trouve dans aucune liste (liste A, plantes libérées…). or elle semble être d’utilisation commune et conseillée pour ses propriétés médicinales.
en savez-vous plus quant à la législation concernant cette plante. je suis en formation d’herboriste d’où ma question 🙂
belle journée, Mathilde
bonjour Mathilde
voici la fiche cataire https://www.altheaprovence.com/cataire-nepeta-cataria/ , pour la législation il faut se rapprocher de structures , filières de producteurs comme le syndicat des simples , il y a un groupe fb qui s’appelle « filière PPAM » les personnes sont la plupart des professionnels, et vous pourriez y trouver pas mal de renseignements
bonjour,
merci pour la réponse ! belle journée ! Mathilde
Bonjour ! merci pour tout ce que vous faites Pouvez vous me dire si il y a une différence entre la cataire et la cataire citronnée ? donc entre Cataria nepeta et Catarina nepeta var. citriodora ? je ne trouve aucune info sur internet pour m’éclairer. Merci à vous
bonjour Lucie
à ma connaissance elles ont des propriétés communes, mais je ne l’ai jamais eu entre les mains donc je ne saurai en dire plus
Bonjour Sabine, j’ai une question concernant la conservation de la Cataire. Si je l’a met dans un sac en plastique fermé est-ce correct ou les sacs en papiers sont préférables ? Merci
bonjour Charlotte
oubliez le plastique, votre plante pourrait développer des moisissures, le plastique n’est pas sain pour les plantes , il vaut mieux les sacs en papier
Désolé Sabine j’ai écorché votre prénom je vous présente toutes mes excuses.
🙂
Bonjour Nadine et Christophe
Merci pour cet article , la couleur de mes fleurs sont violettes une autre variété de cataire a t-elle les même propriété que celle au fleurs blanches comme celle décrite? je vous souhaite un bon été .
bonjour Christine
à ma connaissance pas de problème
Merci pour cette réponse rapide
Bonjoue Sabine
j’ai vu dans un précédent poste que vous avez une expérience avec l’hydrolat de Cataire.
Je pense à l’utiliser pour un enfant, qui ne boira ni tisane, ni teinture mère, pour les propriétés apaisantes et digestive de cette plante.
Pensez vous que cette forme garde ces propriétés? et si oui à quelle dose la conseillerai vous pour un enfant de 10 ans?
Merci beaucoup
bonjour Maya
je n’ai pas le souvenir d’avoir parlé d’une expérience d’hydrolat de cataire , par contre oui pour un enfant (après tout dépend son âge) l’hydrolat peut être un bon compromis, la composition biochimique des hydrolats est différente des he (et souvent même leurs parfums) mais je ne connais pas les propriétés de l’hydrolat de cataire ni sa posologie pour un enfant
souvent on conseille une cuillère à café diluée dans un verre d’eau 2 fois par jour
peut on la trouver en huile essentielle
Bonjour Marie Madeleine
après une courte recherche sur internet , oui l’he de cataire existe