Cette petite sauvageonne de nos jardins est originaire d’Amérique du Nord. Elle est arrivée en France au 17e siècle, certainement dissimulée dans des peaux de bête. C’est du jardin botanique de Gaston d’Orléans à Blois qu’elle dut s’échapper et partir à la conquête de quasiment toute l’Europe. C’est une voyageuse tout terrain qui, malgré sa réputation d’envahissante, nous propose une large gamme thérapeutique.
Une fois que vous l’avez goûtée, vous ne pouvez plus l’oublier, après la première sensation un peu râpeuse liée à son aspect duveteux, un goût très épicé s’installe, et vous pouvez l’inviter dans vos salades, chaude ambiance assurée.
Description de la Vergerette du Canada
Elle fait partie de cette grande famille des Astéracées (donc attention aux personnes allergiques à cette famille). C’est une plante annuelle dont la taille varie entre 10 cm jusqu’à 1 m de haut et qui fleurit entre juin et octobre.
Elle possède une tige dressée qui se rigidifie au fur et à mesure de sa croissance, d’un vert cendré, velue, qui se termine en inflorescence très ramifiée.
Ses feuilles pubescentes (poilues) varient selon son évolution, dentelées, elles deviennent de plus en plus effilées, presque linéaires et glabres, quasiment desséchées au moment de sa floraison.
Ses fleurs jaunes tubulées au centre et ligulées (blanchâtres) en périphérie sont organisées en capitule de 3 à 5 mm de diamètre. Les capitules sont très nombreux et disposés en grappes sur les rameaux.
Elle peut fleurir dès le printemps, mais c’est surtout en été et début d’automne qu’elle s’épanouit, ses fruits sont des akènes allongés (1-2 mm de long), presque transparents surmontés d’une aigrette que le vent peut faire voyager sur de longues distances.
Elle est considérée comme une mauvaise herbe envahissante. Mais d’un point de vue herbaliste, cette "mauvaise herbe" pourrait bien devenir une des incontournables de nos jardins médicinaux.
Nom commun : Vergerette du canada, érigéron canadensis, fausse camomille
nom latin : Conyza canadensis, Erigeron canadensis
Famille : Astéracées
Constituants principaux :
- Composés phénoliques (acide caféique)
- Lactones sesquiterpéniques
- Tanins hydrolysables
- Flavonoïdes
- Phytostérols
- Huiles essentielles (limonène en particulier, qui lui donne cette petite odeur citronnée)
- Minéraux : calcium, potassium, phosphore, etc.
Tempérament :
- Réchauffant
- Asséchant
Goût :
- Très légèrement amer
- Épicé
Diurétique : infections urinaires et rétentions d’eau
La vergerette est tout d’abord diurétique. Elle stimule donc l’évacuation des déchets au niveau des reins. De très nombreuses plantes ont cette propriété, il n’y a donc rien de très original ici. Sauf que combiné à ses autres propriétés, vous allez voir que cette banale capacité de « faire pisser » devient tout à coup beaucoup plus intéressante.
Mais restons pour l’instant avec cet aspect diurétique. Forcer les reins à évacuer, ou « rincer le filtre rénal » comme le disait si bien le docteur Leclerc, a l’avantage direct de nettoyer une zone qui peut parfois être malade.
L’une des utilisations principales des plantes diurétiques, vergerette incluse, est donc de nettoyer les reins et la vessie lorsqu’il y a infection urinaire.
J’ai souvent entendu dire qu’elle ne doit pas être la seule plante utilisée, doit accompagner d’autres qui ont des propriétés plus désinfectantes : la busserole, la bruyère, le genièvre ou tout simplement le thym (très sous-estimé de ce point de vue là).
Mais ceci est probablement une vue trop limitante. En effet, elle est aussi réputée pour calmer les cystites et autres inflammations du système urinaire à elle seule, peut-être par la capacité de certains de ses constituants (conyzolides et conyzoflavones) à détruire des bactéries intestinales de type Escherichia coli (2), qui sont nombreuses aux environs de l'anus et peuvent contaminer la vessie.
L’autre utilisation des diurétiques, c’est pour tout ce qui est rétention d’eau. Ces rétentions peuvent être relativement bénignes, chez la femme pendant la période des règles par exemple, ou parfois certaines personnes sont sensibles aux changements d’altitude ou de température, ça peut faire du bien de stimuler l’élimination des liquides pendant ces périodes.
Comme parfois, ces rétentions peuvent être liées à un problème cardiaque – le cœur n’a plus assez de forces pour faire circuler et pour pousser le sang au travers de la structure rénale, et donc il y a accumulation de fluides en général aux extrémités. On appelle alors ça un œdème.
Quelle que soit la situation, vous retrouverez ces diurétiques dans les formules pour éliminer ces rétentions indésirables.
Éliminateur d’acide urique : inflammations articulaires
Allons un peu plus loin dans les propriétés d’élimination de la vergerette. Elle stimule l’évacuation d’un déchet bien particulier : l’acide urique. Ce déchet est impliqué particulièrement dans les inflammations articulaires.
On aurait tendance à penser que l’acide urique est uniquement associé aux problèmes de goutte. Mais l’impact d’un excès d’acide urique est probablement beaucoup plus large que cela. En effet, il semble y avoir un lien entre élévation d’acide urique et l’ostéoarthrite, ce qu’on appelle communément « l’arthrose » ou « l’arthrite » (8).
Ceci met la vergerette en bonne place en traitement de fond, pour tous les rhumatismes chroniques ou inflammatoires, deux conditions qui impliquent souvent une surcharge de déchets métaboliques. Et bien sûr on pourra faire de bonnes combinaisons avec d’autres plantes, pourquoi pas la feuille de cassis, pourquoi pas la reine-des-prés, etc.
Astringente et hémostatique
La vergerette est astringente grâce à ses tanins. Ceci la rend très utile pour freiner tout petit saignement, qu’il soit digestif, utérin ou même pulmonaire. Cette propriété serait aussi attribuée à sa teneur en huile essentielle qui serait aussi hémostatique aussi (3)
Bien évidemment, à ce stade, vous savez ce que je vais vous dire : s’il y a saignements, obtenez un diagnostic chez votre médecin d’abord, cela serait un peu fou de stopper des saignements alors que vous ne savez pas pourquoi ils sont là, vous allez en fait cacher un problème qui peut être sérieux. Donc pas de bêtises, consultez votre médecin avant toute chose.
Michael Moore est la personne qui, à ma connaissance, a donné la vision la plus complète à ce sujet. Il positionne en effet la vergerette pour les conditions suivantes (tiré de son ouvrage « Specific Indications for Herbs in General use », 1994) :
- Épistaxis (saigements de nez)
- Hémoptysie (saignements pulmonaires provoqués par un cancer du poumon ou par la tuberculose, bronchite ou pneumonie).
- Rectocolite hémorragique avec saignements
- Dysenterie avec saignements
- Hémorroïdes avec saignements
- Ulcère digestif avec saignements
- Saignements passifs du post-partum avec manque de contractions.
En ce qui concerne les saignements utérins, chez nous du côté Français le docteur Valnet donne une utilisation un peu plus large pour les métrorragies, c’est-à-dire les saignements hors de la période des règles.
Pour revenir à l’aspect digestif, c’est une plante très intéressante pour ce qu’on appelle les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin et qui incluent la rectocolite hémorragique et la maladie de Crohn. Ce sont des maladies qui épuisent complètement la personne, qui peuvent devenir très invalidantes, et toute plante qui peut faire une petite différence dans la vie de la personne est une très bonne plante.
Son action tonique (resserre les tissus) agit sur les parois intestinales lorsqu’il y a syndrome de l’intestin irritable avec son cortège de conséquences bien connues (mal absorption, inconfort digestif, etc.). Au niveau de l’estomac, elle protège la muqueuse lorsque ulcère gastrique (4).
Propriétés intéressantes mais plus spéculatives
Dépigmentation de la peau
Il semblerait que notre Erigeron canadensis ait une action intéressante sur la réduction des taches brunes et obtiendrait de meilleurs résultats que l’effet dépigmentant de l’arbutine qui provient de la busserole. L’arbutine rentre dans la composition de nombreuses crèmes cosmétiques vendues pour éclaircir la peau, et je signale au passage que c’est un ingrédient très contesté.
En effet, une étude effectuée sur des cellules de mélanome a montré une efficacité bien supérieure à l’effet dépigmentant de l’arbutine, la teneur en mélanine aurait diminué de 25,3% après traitement d’Erigeron canadensis alors que les résultats avec l’arbutine étaient de 17,5% (6).
Un macérat huileux ou un onguent à base de vergerette à tester pour les taches brunes ? Pourquoi pas.
Douve du foie
Information séduisante, lorsque l’on est cueilleur compulsif et amateur de salade sauvage, de se dire que la vergerette a virtuellement la capacité de détruire des parasites comme la douve du foie, une étude de 2015 a mis en avant la capacité de la Vergerette du Canada à inhiber la motilité des parasites, les paralysants jusqu’à la mort desdits parasites (7).
L’étude a été néanmoins effectuée in vitro et ne signifie pas que la plante est efficace sur l’homme. C’est néanmoins une donnée intéressante à garder dans un coin.
Précautions
Maniez la plante avec précaution si vous êtes allergique aux plantes de la famille des astéracées (certaines personnes sont allergiques aux lactones sesquiterpéniques de la plante).
Cueillette et séchage
Coupez toute la partie aérienne. Mieux vaudra ramasser juste avant la floraison si possible, car si vous ramassez une fois que la plante est en fleurs, comme beaucoup d’Astéracées, elle continue à évoluer après que vous l’ayez coupée et toute la sommité peut vous faire les fameux petits plumeux ce qui va compliquer le stockage et la préparation de l’infusion.
Vous pouvez soit couper la tige entière et détacher les feuilles tout de suite en tirant dans le sens inverse des feuilles, c’est-à-dire du haut de la tige vers le bas, soit vous faites sécher la tige entière puis vous détachez les feuilles une fois sèches.
Personnellement j’étale les tiges entières sur une claie de séchage, en une seule couche, puis je les retourne régulièrement pour qu’elles sèchent bien car parfois ça fait une certaine masse de feuilles. Une fois sec je les coupe grossièrement au sécateur et ensuite je les stocke dans des sacs en papier dans un endroit sec à l’abri de la lumière.
Formes et dosages
Infusions : 30 g par litre 3 à 4 tasses par jour (Fournier)
Extrait fluide : 2 cuillère à café par jour, dans un peu d’eau (Valnet)
Alimentation: on peut la consommer cuite dans des potages, gratins etc. ou crues dans les salades. Ses feuilles sont riches en calcium, potassium et phosphore.
Références
(1) Romaisa Lateef, Khursheed A Bhat, Suresh Chandra and Javid A Banday. Chemical composition, antimicrobial and antioxidant activities of the essential oil of Conyza canadensis growing wild in Kashmir valley. 2018; 6(1): 35-41.
(2) Shakirullah M, Ahmad H, Shah MR, Ahmad I, Ishaq M, Khan N, Badshah A, Khan I. Antimicrobial activities of Conyzolide and Conyzoflavone from Conyza canadensis. J Enzyme Inhib Med Chem. 2011 Aug;26(4):468-71.
(3) Kane, Charles, "Herbal Medicine of the American Southwest", 2006
(4) Park, W., Bae, J., Chun, M., Chung, H., Han, S., & Ahn, M. (2013). Suppression of gastric ulcer in mice by administration of Erigeron canadensis extract. Proceedings of the Nutrition Society, 72 (OCE4), E263.
(6) Hong ES, Nguyen DTM, Nguyen DH, Kim EK. Inhibition of melanogenesis by Erigeron canadensis via down-regulating melanogenic enzymes in B16F10 melanoma cells. Korean J Chem Eng. 2008; 25: 1463-66.
(7) Shafiq A, Kanwal R, Ullah Qureshi R, Riaz Chaudhry F. In vitro screening of Cymbopogon jwarancusa and Conyza canadensis against liver flukes. Trop Biomed. 2015 Sep;32(3):407-12.
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Claude dit
Bonjour
Grand merci, Christophe pour votre site qui est, pour moi, une mine d'or.
Et merci à Sabine pour toutes vos réponses.
Cette année, la vergerette s'est invitée dans mon jardin. Suivant les conseils de Christophe, j'en ai coupé quelques tiges que je fais sécher. J'aimerais en faire un extrait fluide, comme vous le suggérez, mais le Materia Medica de Michael Moore ne parle que d'infusion.
Ma question : quel est le taux d'alcool nécessaire pour faire un extrait fluide de vergerette ?
Merci pour votre réponse.
Claude
sabine dit
Bonjour Claude
je ne trouve pas d'infos fiables quant au degré d'alcool, j'en fait avec de la plante fraiche et alcool fort
mais si je devais faire avec plante sèche je prendrai alcool à 50° (et donc pour un extrait fluide 70°) mais pas testé
Claude dit
Merci Sabine
Hormis le fait qu'il n'y a pas d'infos fiables pour un extrait fluide de vergerette, je ne comprends pas bien le reste de la réponse.
"J'en fais avec de la plante fraiche et alcool fort" : vous parlez de la vergerette ou d'une autre plante ? Pour l'alcool, j'ai la chance d'aller parfois au Luxembourg et je ramène de l'alcool à 95° environ. C'est ce que vous appelez alcool fort ? Dans ce cas, il s'agit plutôt d'une macération ?
"mais si je devais faire avec plante fraiche je prendrai alcool à 50° (et donc pour un extrait fluide 70°)..." Christophe dit que pour faire une percolation, il faut que la plante soit sèche.
Merci pour la réponse
sabine dit
c'est moi qui me suis trompée , j'ai écrit fraiche alors que c'est sèche , je corrige tout de suite (rhaaa quand les touches s'emmêlent 🙂 )
Joss dit
Bonjour
Peut - on prendre de la vergerette en infusion si on fait de l'hypertension ?
sabine dit
Bonjour Joss
je n'ai pas d'information concernant une contre indication pour l'hypertension
Joss dit
Merci pour votre réponse Sabine .
Giboin dit
Bonsoir Sabine, bonsoir Christophe,
Peux-t-on également utiliser Erigeron annua? A-t-il les mêmes propriétés ?
Merci de votre réponse.
Marie -Jeanne
sabine dit
Bonjour Marie Jeanne
je n'ai pas vraiment d'information sur cette plante, d'après G. Ducerf elle serait astringente, hémostatique, tonique digestive, diurétique et serait utilisée dans les irritations intestinales etc... et aussi pour favoriser l'élimination de l'acide urique , les jeunes rosette sont utilisées comme aromates dans les salades ... comme la vergerette (dont le goût poivré donne un certain piquant à nos salades )
Giboin dit
Merci beaucoup, Sabine. Bel après-midi.
Hervé GOURIOU dit
bonjour Sabine via Christophe bien sûr,
Sauf erreur de ma part mais je n'ai pas trouvé de trace dans tout votre herbier, du Lamier blanc... Les doct Cazin et Valnet la préconise pour des usages un peu identiques à celles de la Vergerette mais ne parle pas de l'acide urique, or je lu quelque part sur le web qu'elle était à conseiller pour réduire l'acide urique... Qu'en pensez-vous ? ou j'attends une présentation dans une de vos prochaines fiches ?...
Christophe BERNARD dit
Bonjour Hervé,
Je n'ai jamais vu d'indications au sujet de l'acide urique pour le lamier blanc. Je viens de faire une recherche dans les bases de données scientifiques, pas grand chose non plus.
Je ne dis pas que ce n'est pas une possibilité, juste que je n'ai jamais vu l'info de mon côté.
Hervé GOURIOU dit
bonjour Christophe,
Merci pour votre réponse, justement basée sur des données scientifiques, que trop souvent on ne trouve pas dans les références, s'il y en a, sur lesquelles se basent bon nombre de "vulgarisateurs" de bons conseils... Mes infos étaient générées par une recherche sur Google "lamier et acide urique" à la suite d'une lecture dont je ne retrouve pas trace.... No problem !.. car notre "belle" Planète continue de tourner et notre univers se colore de jaune, qui nous permettra peut-être de mieux voir l'avenir puisque pigmenté de lutéine.... et en attendant, quelques pieds de vergerette ont échappé au compostage comme tous leurs congénères avant que vous m'informiez de leur qualité.... j'en ai plusieurs en gestation que je protège désormais en attendant qu'ils reprennent leur croissance au printemps, car pour l'instant la Région parisienne est sous l'eau , la grisaille et les températures fraiches... Ce qui m'a valu une gastro subite à 23h Samedi soir... Un nuit blanche comme celle que vous annoncez dans votre fiche de présentation de cette saloperie.... Entre deux sprint en direction des toilettes j'ai pu relire vos conseils... et me concocter une infusion avec trois plantes sur les cinq que vous préconiser + gingembre comme antivomissement... Une journée dominicale au repos, malgré les gargouillis abdominaux, avec un bon sommeil réparateur aidé par de la mélisse, de la passiflore et de l'aubépine et Lundi j'étais OK... Un peu fragile sur les jambes mais OK !... Parfois dans l'urgence pour moi ou mes enfants, je vais sur Google et je tape les mots clés de ma recherche suivi de altheaprovence (p.e. pour ce cas précis : gastro altheaprovence) et j'accède immédiatement à votre blog à la page concernée... C'est un réflexe systématique chez moi et toute ma famille.... Thanks Christophe !... bonne soirée au chaud...
Hervé GOURIOU dit
Entièrement d'accord avec votre réflexion émise à la fin de votre vidéo sur la possibilité d'avoir à recourir un jour à des plantes populaires, communes, souvent envahissantes et cataloguées trop souvent de "mauvaises herbes" et éradiquées sans ménagement des jardins potagers... Et effectivement, si l'on analyse de près la situation actuelle (octobre 2018) sur l'approvisionnement des pharmacies en médicaments d'origine chimique produits par les Laboratoires, tant français qu'internationaux, on entend aux informations, mais également dans les officines (que je ne fréquente plus depuis plusieurs décennies...) qu'il y a une pénurie très très importante de certains médicaments, dont d'ailleurs le traditionnel vaccin contre la grippe.... Les plantes médicinales communes, que l'on trouve dans la nature locale, lors de promenades dominicales , sont là, depuis des siècles et en vous suivant Cher Christophe, on peut apprendre à les reconnaître, les connaitre et comment les utiliser pour qu'elles nous rendent tous leurs bienfaits pour nous soigner... Merci à Vous Christophe pour toute cette pédagogie que vous diffusez !...
Hervé GOURIOU dit
Je savais, et je vous l'avais prédit, Christophe nous découvre une multitude de "mauvaises herbes" des jardins, qui en fait sont bienfaisantes... et j' ai arraché des quantités de Vergerette du Canada, ces dernières années, car j'en trouve un peu partout à travers mon jardin... Mais figurez-vous que par hasard, sans connaitre cette plante, je me suis souvent amusé de la laisser croître, dans son coin, quand elle ne me gêne pas outre mesure, jusqu' à en devenir immense et toute fleurie pendant plusieurs semaines en période estivale, avec son duvet du genre pissenlit et... à tout vent je sème !...
Quand j'ai lu la fiche technique et descriptive que Christophe lui a consacré, j'en ai eu des frissons, car il y a peu, un de mes oncle, est décédé d'un excès d'acide urique...et qui dit acide urique, dit acidité du corps... Or, j'ai lu sur divers articles scientifiques crédibles, dont de la Société Canadienne du cancer, mais aussi des documentaires, les relations entre l'acide urique et l'apparition de cancers.... d'autre part, lors de ma vie antérieure en Afrique, j'ai beaucoup souffert (atrocement !...) de calculs rénaux que j'ai réussi à éliminer, mais quelque mois après mon retour en France, ils sont réapparu et si ce n'étaient pas eux, c'étaient bien leurs frères, car aussi douloureux !... et ce présent mois d'octobre j'ai encore eu à me tordre au sol, prêt à appeler le Samu... toute une nuit, plié en deux, je me suis concocté des tisanes de plantes (lesquelles ?...je ne sais plus !..) j'ai pris des gélules en pagaille... allongé les douleurs étaient pires et puis...une gorgée d'eau pour prendre de la spiruline (pourquoi la spiruline ?...) et j'ai senti la douleur s'estompée...puis je me suis effondré, anéanti, fatigué, crevé, à bout, et pendant plusieurs jours, j'étais lessivé, le moral dans les chaussettes, à bout, n'ayant goût à rien... J' ai pris des gélules d'ashawanga, d'éleuthérocoque, de griffonia, de rhodiola, des tisanes de romarin et de gingembre et j'ai refait surface... Mais quand je lis les articles dont je vous communique les liens, je me suis précipité dans mon jardin, j'ai relu, la fiche de Christophe sur la Vergerette et bien regardé sa vidéo, et j'ai été trancher de longues tiges des vergerettes qui végétaient au fond du jardin et je les ai mis à sécher... car je me me trompe peut-être, mais je fais un lien entre ces crises de calculs rénaux, des douleurs articulaires aux chevilles et aux genoux, des crampes nocturnes et l'acide urique qui peut favoriser l'apparition de cancers latents...
http://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/diagnosis-and-treatment/managing-side-effects/tumour-lysis-syndrome/?region=on
http://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/questions-sante/toutes-les-questions-sante/questions-sante-2017/?tx_equestionreponse_pi1%5Bquestion%5D=19411&tx_equestionreponse_pi1%5Baction%5D=show&tx_equestionreponse_pi1%5Bcontroller%5D=Question&cHash=ea5291e22fc3c985bebcc48a429daf3a
Geneviève dit
Bonjour
Mon fils de 19 ans, étudiant à Paris, doit prochainement subir une intervention chirurgicale avec anesthésie générale pour une hydrocèle du testicule droit.
Puisqu'il s'agit d'une production anormale de liquide, est-ce que des plantes diurétiques comme la vergerette du Canada seraient adaptées ou n'y aurait-il pas d'autres plantes spécifiques qui permettraient une résorption de l'hydrocèle et rendraient donc caduque cette intervention ?
Merci de votre attention et belle journée à vous.
laury dit
erigeron sumatrensis partage-t-elle les mêmes proprietes ou pas?
sabine dit
bonjour!
oui
Marion dit
Belle découverte. Merci
Pensez-vous qu'une femme enceinte ayant une rectocolite hémorragique puisse prendre cette plante en tisane ? Ou cela n'est pas très prudent ?
sabine dit
Bonjour Marion
Concernant les femmes enceintes ou allaitante , la marche de manoeuvre concernant les plantes est plus qu'étroite, donc par principe de précaution c'est non, on ne donne pas aux femmes enceintes
Evelyne dit
Bonjour sabine et christophe
J ai un bouquin sur les plantes sauvage qui dit que c est les sommités fleuries qui sont utiliser ? J ai cru comprendre dans votre video que vous parliez des problèmes de séchage avec les fleurs est ce pour ca? Merci.
J adore votre site.
sabine dit
Bonjour Evelyne
le problème de séchage des fleurs évoqués est lié au fait que si on cueille les fleurs un peu trop épanouies (bon elles sont minuscules certes ) elles continuent d'évoluer et se transforment en petits pompons même coupées (un peu comme l'arnica ou le pissenlit )
Muriel dit
Merci, je ne connaissais pas , je vais tester pour mon genoux et goûter ds mes salades.
loubiere dit
bravo Christophe, tout est dit. merci encore.
c est rassurant de rencontrer toutes ces plantes autour de partout ou je me pose!
et vous(les lecteurs), les voyez vous?
BONNES JOURNEES A VOUS TOUS.
Chris.
Ghislaine dit
Ah si j'avais su... Depuis le temps que je m'échine à éliminer cette "saleté" de mon jardin ! Maintenant je la regarderai d'un autre oeil.
gury dit
merci Christophe, encore bien fourni et référencé
Clec’h dit
Il existe plusieurs espèces de vergerettes toutes très communes et difficiles à identifier , erigeron sumatrensis ( vergerette de Sumatra), erica bonariensis ( vergerette de Buenos Aires)......
Dites-moi si elles ont les mêmes propriétés?
sabine dit
Bonjour Clec'h
oui elles sont interchangeables concernant leurs propriétés 🙂
Anne-Marie dit
Curieuse des plantes sauvages qui poussent dans les rues j'ai identifié cette plante cet été. C'est une envahisseuse qui ne paie pas de mine quand elle est dans les rues, je la voyais souvent en compagnie d'une autre plante sauvage, la laitue scariole reconnaissable à ses piquants sur la nervure centrale au dos des feuilles. Je suis ravie d'apprendre que l'on peut la consommer sans risque dans les soupes - car jusqu'à présent, je ne l'ai jamais remarquée ailleurs que dans les rues, et je redoute la contagion des chats errants qui fréquentent les jardins.
Je ne me suis pas encore lancée dans le processus des utilisations médicinales, je ne me sens pas suffisamment disponible, mais j'ai toujours beaucoup d'agrément à visiter votre blog si riche et agréable à parcourir. Encore merci
Toupet dit
Moi qui déteste cette plante et cherche à l'arracher à chaque fois.... Je ne le ferai plus. Merci.
Nadine dit
Très intéressant ! Merci sincèrement pour vos partages.
Zerrahn dit
macération de la vergerette dans l'huile de rose musquée pour les taches de grossesse
et les hyper pigmentations, à expérimenter, ça devrait être efficace, en post partum bien entendu.
Thérèse dit
Je crois que je viens de me ré abonner par mégarde car je reçois déjà la lettre...Effacez.
Heureuse, vous venez de répondre à mon interrogation. J'ai entré du jardin une plante que je montre à tout 'venant' pour en connaître le nom et ses qualités et vous me la nommez, c'est la Vergerette du Canada. On l'a donné sans le savoir et il nous en reste encore au Québec. Ah! Ah\ Je suis un peu seulement, comme votre père, je voudrais qu'elle pousse oû je désire et pas n'importe oû. Pour le faire, devrais-je mettre la semence immédiatement (automne) en terre comme fait la nature et encadrer et étiqueter cette espace comme prise de possession?
sabine dit
Bonsoir Thérèse
je n'ai jamais essayé de cultiver la vergerette, tellement elle est abondante partout, mais oui c'est une bonne idée d'essayer de la cultiver dans un coin précis du jardin, et oui c'est une bonne idée semer et marquer l'endroit
tenez nous au courant l'été prochain 🙂
Valérie dit
Oui ! Je l'ai goûté dans le jardin de Sabine !
sabine dit
🙂 elle a accompagné toutes mes salades sauvages cette année